A force de pousser le Game ...

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le 10.12.2005 par Pierre

2 réponses / Dernière par Pierre le 15.12.2005, 20h42

Pour celles et ceux qui veulent discuter et demander des conseils rencontres et séduction; comment faire avec cette fille ou ce mec; et plus généralement, comment pécho / trouver l'amour à l'ère du swipe left, notamment quand on est ni mannequin, ni un ninja de la drague.
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Sous l'affront d'un mojo carabiné depuis le début de la semaine, j'attaque mon début d'après midi dans le bordélique C.D.I. du bahut.

Le portique à l'entrée me reconnait aussitot, et histoire de me mettre à l'aise, fais retentir sa sonnerie stridente d'anti-vol.

Evidemment, le responsable, en commode rationnalité, conclu rapidement que je n'ai rien volé puisque je viens de rentrer. Bref, cela ne m'affecte pas plus que ça, pour une fois que ce portique sert à autre chose qu'à nous retenir à chaque fois qu'il débloque ...

Je m'assois à coté d'une camarade de classe, que je fluff histoire qu'elle garde un oeil sur mes affaires. Apercevant une cible au fond devant un PC, je l'accoste aussitôt, de la manière la plus blasante qui soit, soigant peu le fond, et beaucoup la forme ...
M: Vous faites ?
E: Je fais ? :shock:

...

E: Ah, des recherches pour mon exposé blabla, mais bon je regarde en vitesse.
M: Oui je connais ça, on met quelque pages bien en vues, et en arrière plan traine le site de Jeune & Jolie.
E: lol, mais non, je bosse !
M: Ok, admettons, dans les deux cas, ça m'arrange pas.
E: Tu as besoin de chercher quelque chose ?
M: L'éthique...
Mollement disais-je, elle me propose de me joindre à elle, et abandonne sa recherche pour m'aider sur ma philo. Voulant me confirmer que cela est un IOI de ça part, je me décide à l'abandonner après qu'elle m'est fais un rapide plan sur comment démontrer la chose ...
M: Mouais, merci ça ira, je te dérange pas plus longtemps.
E: C'est bon ça me dérange pas !
M: Il faut que tu bosse ton exposé.
E: Reste ! Je t'explique !

...

Puis, suite à un regard surpris de ma part

E: :oops: Enfin je veux dire, si ta encore des questions.
Je m'esquive par un sourire. De retour à ma table, je retrouve une HB à ma place avec sa copine B qui ont virer mes affaires.
HB: On a un peu déplacé tes affaires, désolé !
M: Ah bon.
Déçue par ma réaction, elle replonge dans sa discussion bruyante avec sa copine. Parfois elle essai quelque ouverture, auquelles je ne réagis pas. Des phrases ou questions ouvertes du genre, suite à des généralités "non, mais c'est vrai quoi ..." en se tournant à la recherche d'un quelconque signe d'intêret.

Ce pointe alors le pire AFC que la Terre est connu. Les AFC mentaux sont nombreux, les physiques aussi. Mais les AFC accoutrés de cette façon :shock: .

A vrai dire, en bon journaliste à scandale, j'ai voulu qualifier trop vite l'individu, qui se pointe avec les chaussures à papa au lycée, avec le col de la chemise encore froisé qui dépasse sous le pull, et le tout rentré dans le pantalon avec la ceinture en cuir usé qui semble dater de l'époque du portique.

La Hb se met à critiquer avec sa copine.
Hb: Oula, il va loin lui !
B: Oui, c'est un spécimen !

(il faut dire qu'à ce moment précis, notre homme était dans une position à genoux, cherchant un quelconque livre de littérature parmis les pourraves que nous propose le lycée.

Je me décide à venir en secours au malheureux, fixant la Hb et échangeant un EC de quelque secondes:


M: J'espère que vous plaisantez, il a la classe.
E: Ouais enfin si on peut appeller ça de la classe...
M: Bien sur, dans les deux cas, il affirme ce qu'il fait.
E: ?
M: Je veux dire, peut être que c'est sa mère qui l'habille aussi mal, ok je veux bien reconnaitre ...
E: lol
M: Mais ce style le traduit parfaitement, il ne masque pas sa personnalité derrière des fringues, il a au moins ce mérite. Et puis merde, il est vachement distingué !
Tout le monde à la table se retourne pour le regarder, je remarque que son BL n'est pas si mauvais, les épaules en arrières, à l'aise sur sa chaise, il traduit une certaine sérénité avec son bouquin entre les mains.
M: C'est peut être mieux que s'habiller avec des fringues qu'on paye 50 euros parce que Britney est passé une fois avec à la télé...
E: :shock:
M: Tu ne trouve pas que les marques traduisent un manque de personnalité ?
E: Mon ex il portait tout le temps des marques, je lui offrais que ça pour son anniv', blabla ...
M: :shock:
Choqué par sa facilité déconcertante à toujours revenir à un unique et même sujet (elle), je décide tout de même d'enchainer sur ses relations, elle fini par reconnaitre que son ex était un crétin, révélation à laquelle j'affirme être innocent ! :mrgreen:

A force de fluff et de C&F, on en viens à parler cigarette ...
M: La cigarette est un plaisir masochiste.
E: lol
M: Pour Freud, le masochiste cache aussi une part de sadisme.
E: En somme, je suis une sadique ?
M: Exactement.
E: Mdr, t'es vraiment un malade toi ! Je te trouve quand même intéressant !
M: Qu'est ce que je disai, tu te sent attiré par les malades, c'est ça le masochisme ! :lol:
E: mdr
Bref, je continu de la faire redescendre de son nuage de petite fille pourrie gatés en essayant de lui montrer qu'il y a encore une vie après la Star Ac'.

De nouveau épaté par le morceau que j'écoute sur mon mp3, elle ameute la moitié de sa tribu pour un vieux morceau de Jack Johnson. Elle commence sérieusement à me fatiguer, et je me demande encore pourquoi je continu de pousser le game

Mon baladeur tourne de main en main, pendant qu'elle fait une réfléxion d'un prudence rare:
E: Tiens ce soir ya Emission sur la 6 ...

Sa copine B intervient pour la première fois depuis le début de la conversation:

B: C'est quoi Emission ?
M: Un truc bien débile j'imagine, promet moi de ne jamais regarder où tu finira dans le même état que ta copine.
J'avoue que c'était brutal, mais voir sa réaction le fut encore plus. Elle s'arrette subitement, me fixe avec l'air de la petite fille qui boude. L'ambiance devient glaciale en un instant, comme si tout le monde avait entendu ma réaction et qu'ils se concertaient secretement avant se savoir quelle sanction ils allaient bien pouvoir m'affliger.

Finalement, le dénoument ce fait de lui même, la Hb se met à parler toute seule:
E: Non mais c'est bon, j'ai l'habitude qu'on me casse. De toute façon ça a toujours été comme ça, je vois pas pourquoi ça changerait.
Oups.
Copine B: Le prend pas comme ça il plaisantait !
E: Non il plaisantait pas ! Les gens parlent mais en réalité de ne savent rien !
Je ne relève pas parce qu'elle se met à pleurer.

Mais entendre ça d'une fille qui juge les gens aussi superficiellement, je trouve ça gonflé...

La Miss ne trouvant pas de mouchoirs, elle range ses affaires en reniflant bruyamment, toujours en larmes, et quitte la pièce.

Tout le monde a suivi la scène, et, derrière moi, brisant un silence de plomb, quelqu'un applaudi en trombe en me lançant, d'une voix déconnante:
P: Bravo Pedro ! Remarquable, RE-MAR-QUA-BLE ! :mrgreen:
Je ne peux m'empecher d'exploser de rire. Sa copine me raconte la dure life tourmenté de la HB, puis range à son tour ses affaires, et quitte la pièce comme elle est rentrée, c'est à dire, sans que je m'en rende compte.

Finalement c'est toi le sadique! :)


Une question me turlupine:

si tu avais voulu rattraper le coup comment aurais-tu agis?

Une question me turlupine:

si tu avais voulu rattraper le coup comment aurais-tu agis?
Problablement une banalité, l'ouverture est encore venue d'elle lorsqu'elle est venue me trouver dès le lendemain pour que j'excuse son comportement de la veille ...

Girls ... :roll:

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