Je vous propose des éléments de canned stuff qui pourraient enrichir votre storytelling. La majorité des filles et des femmes aiment les animaux.
Compte-tenu de leur relative longueur et de ce que vous pourrez y rajouter/modifier, ces histoires conviennent plus aux dates et instant-dates. Je les poste car j'ai eu un bon retour, y compris chez un autre player d'un lair du Sud.
Je vous donne la structure, à vous de les modifier pour y inclure des références à votre environnement, pour la retranscrire avec vos propres mots et expressions, changer les animaux, etc.
Lapin domestique échappé
Cela m'est arrivé il y a quelques temps, je revenais de boîte en centre-ville, et au beau milieu de la rue déserte à 03h30 se trouvait un lapin domestique. Que j'ai coursé sur quelques longueurs de rue. Il m'a échappé en passant sous le portail d'une villa. L'histoire convenablement apprêtée est la suivante :
Hop, un petit coup de DHV. Vous êtes prudent et responsable, passé deux verres, vous n'êtes pas au volant.Je revenais chez moi de boîte/bar à pied - oui, j'avais bu deux verres, donc prudence, j'avais laissé la voiture dans la rue pour la reprendre le lendemain.
Votre interlocutrice pourra vous demander le pourquoi de cette capture. Au besoin, fendez-vous d'un petit recadrage style :En marchant dans une longue rue bordée de villas de mon quartier, je vois sous la lueur des lampadaires, au milieu de la voie, un lapin. Oui, un lapin ! Je me suis dit que c'était un animal domestique échappé par une porte de garage d'une des villas alentours. Voulant le récupérer, je pars à sa poursuite. C'était bien un lapin de maison, même avec mes chaussures de ville, il ne me distançait pas tant que ça. Cela dit, il m'a fallu courir au moins deux cent mètres pour le rattraper, épuisé. Mais moi aussi j'avais les poumons en feu avec l'air froid !
Puis si elle l'a demandé ou non :Ben ça me semble évident, non ? Ce que tout le monde fait dans ce cas de figure...
Et enfin, le happy-end :J'ai ramené le lapin à la maison. Un vieux t-shirt dans une boîte à chaussure, de la laitue, du pain et de l'eau pour le faire patienter jusqu'au dimanche midi le temps que je me repose. Puis je prends l'animal en photo avec mon numérique, copié-collé dans un document texte avec mon numéro de portable, puis imprimé en 15 exemplaires et scotché un peu partout dans le quartier.
Voici un final qui met en avant votre sens de l'initiative et un brin de show humanity.Le lundi midi au bureau, j'ai reçu un coup de fil d'une famille du quartier, propriétaire de la petite bête. La restitution a eu lieu le soir même, le petit garçon était content de retrouver son animal de compagnie.
Le faucon crécerelle blessé
Une histoire vraie, un peu différente (contexte rural, sportif), qui permettra de DHV votre patience.
Faites une pause, voire intercallez une autre histoire. Puis :Je partais en randonnée au pied des Cévennes et je roulais sur une petite route départementale un dimanche matin. Soudain je vois traverser un grand oiseau. Oui, traverser en courant, il avait une aile qui traînait par terre. Sur cette chaussée humide, je roulais doucement et j'ai eu le temps de voir l'oiseau s'encastrer dans un buisson avec son aile de travers.
Je gare l'auto sur le talus et je vais voir l'oiseau. Grand comme un pigeon et demi, brun et gris, il me regardait en levant son bec de rapace- bien pointu d'ailleurs. Je n'ai pas fait le malin et je suis allé chercher la vieille paire de gants de mécano que j'ai dans la sacoche à outil dans le coffre, ainsi qu'un gros sac en plastique. J'ai récupéré doucement l'oiseau, arf, et je peux te dire que je sentais bien son bec et ses serres, même à travers les gants.
Bon, ça me foutait en l'air ma balade, mais je n'allais pas laisser cette pauvre bête comme ça. Une heure de trajet retour. Je mets l'oiseau dans le carton d'emballage de l'ordinateur portable, avec un bol d'eau, un bout de tissu et du steack hâché décongelé. Et c'est là que le cirque a commencé...
Prenez le vétérinaire âpre au gain comme bouc émissaire et faites bien monter l'indignation de votre target. Deuxième service :Lundi matin première heure, j'appelle le vétérinaire, qui me dit texto : Ben écoutez je sais pas trop. Le mieux c'est que vous le relâchiez. Ca se soigne pas, ça. Je vous laisse, j'ai des clients. *Clac ! Tut... Tut... Tut...* Fallait s'y attendre, un vétérinaire en centre-ville de Nîmes, hein tu vois le genre !
Un autre véto ne m'ayant rien donné de valable comme conseils, j'appelle la gendarmerie. On me balade de service en service et je tombe sur un fonctionnaire qui me dit : " Mais monsieur vous savez que les rapaces sont des espèces protégées, et que vous n'avez aucunement le droit d'en avoir chez vous ?!" J'étais à deux doigts de perdre le sens de la courtoisie, mais j'ai tenu bon : Justement, c'est protégé donc je le sauve, okay ? Et puis je ne demande pas mieux que de m'en débarrasser, mais quand il revolera. Bref, dialogue de sourds, le gratte-papier me conseille de "l'escamper" discrètement. Une heure de téléphone pour m'entendre dire des conneries pareilles !
Mettez-y de l'énergie, vous êtes chaud et tenace, avec du self-control.
Faites monter le suspense, avec le fait que l'oiseau refuse de s'alimenter. Ca émeut les filles.Finalement, j'ai zoné sur le net et j'ai contacté un centre ornithologique qui m'a à son tour donné l'adresse d'un gars. Coup de bol, il n'était qu'à 20 kilomètres de Nîmes. J'y suis allé le soir même car le rapace ne mangeait pas et restait taciturne.
Puis le mot de la fin, qui dédramatise l'histoire et en renforce la crédibilité/fréquence statistique :L'ornithologue, dans le plus pur style "rescapé des emplois-jeunes" m'accueille. Je lui passe doucement le carton. Il veut l'ouvrir mais je l'interromps : "Attention, il va vous bouffer les mains !". Le spécialise se marre et ouvre le carton, et évidemment le rapace lui saute au nez avec du duvet qui vole, et des "ki-kiii" frénétiques. J'étais mort de rire.
L'ornithologue me dit qu'il n'y a aucun souci à se faire, vu sa patate, l'oiseau s'en sortira très bien.
Le type m'a expliqué que l'oiseau est un faucon crécerelle. Assez fréquent, et aimant bien chasser au bord des départementales pour attraper des bestioles sur le talus. Le Crécerelle se fait happer de temps en temps par le déplacement d'air des véhicules et se blesse ainsi. Le scientifique m'a dit qu'à certains moments, des gens lui en apportent plusieurs fois par semaine - par semaine, tu te rends compte ?!"
C'était la première fois que ça m'arrivait, et je saurais qui voir si ça devait arriver un autre dimanche.
Pour personnaliser selon votre région , à vous d'adapter, de changer de bestiole (wikipedia est votre ami), etc.
Have fun !