Je vois 3 aspects à cette idée.
1) Bien sûr, il y a l'aspect personnel. Donc avoir une vie que l'on juge soi-même intéressante. Élément qui, je pense, est une des bases de la satisfaction personnelle, et donc du bien-être psychologique.
2) Chercher à avoir une vie intéressante, par les efforts que ce désir nous pousse à faire et les expériences que l'on vit de la sorte, est enrichissant. Concrètement, sortir plutôt que rester devant la télé. Allez rencontrer des gens, plutôt que de rester à se morfondre. Etc...
3) Mais je pense qu'il y a aussi l'intérêt que cela représente en terme de pouvoir de séduction, peu importe l'aspect relationnel dont on parle (en clair, plus de capacités à attirer des éventuels meufs, potes, relations d'affaires, etc...). Non seulement parce qu'avoir une vie intéressante assure un bien-être psychologique qui renforce le pouvoir de séduction (aspect dont je parlais aussi en 1), mais aussi parce qu'une vie intéressante... est attirant. Pour reprendre les termes de FTS, une vie intéressante est la principale (mais pas la seule) composante de ta VSP ( d'ailleurs quelle différence faîtes-vous entre VSP et popularité ? J'ai du mal à saisir la nuance ). En clair, la soirée dans une grande boîte parisienne est plus intéressante que l'aprem devant Vivement Dimanche...
J'aimerais avoir votre avis sur l'aspect 3. Vous pensez que la manière dont je vois les choses est pertinente ou...
Et si oui, c'est pertinent. A ce moment là, il m'apparaît clairement que des variables comme la situation professionnelle ont un rôle déterminant à jouer.
Très clairement ! L'argent, si tu veux, c'est une arme, un outil (parmi d'autres ; quoique honnêtement, l'un si ce n'est le plus efficace) qui permet d'accéder à une vie intéressante. Parce que avoir plusieurs loisirs, ça demande de les financer. Oui, c'est plus compliqué d'avoir une passion pour les voyages à 1742 mensuel. Oui, tu seras un homme plus beau à 3000 qu'à 1742. Parce que l'abonnement à la salle de sport n'a pas le même poids dans ton budget. Parce que tu seras pas habillé pareil ( effet de halo ). Parce que tes choix de soirées ne sont pas pareils.Pas vraiment, non. Tu parles de niveau de salaire, ça veut donc dire que tu fais un lien entre vie intéressante et pouvoir d'achat et matérialité.Iskandar a écrit :Avoir une vie « intéressante », c'est quand même plus facile à 3000 euros mensuels à 28 ans qu'à 1742. Pas que tu peux pas draguer à 1742, mais c'est pas pareil qu'à 3000.
Et là, tu as réduit à argent, là où je pensais situation professionnelle en général. Quand tu as un emploi précaire, et donc beaucoup plus sujet à une possible disparition dans 7 mois, alors que tu n'as pas d'épargne, c'est plus compliqué d'être dans l'instant présent que quand tu as le loisir de planifier une carrière à long terme. Quand tu as épargné pas mal, tu es plus confiant sur ton avenir que quand tu n'as pas cette capacité. Quand ton boulot te tient au courant des implications de la défaite de Lee Sedol, des conséquences de la nouvelle politique d'éducation ou te permet de déconner avec des gens différents à longueur de journée, eh ben c'est déjà plus intéressant que quand tu as finis de faire 10 rapprochements bancaires, quand ton boulot va t'empêcher de voir tes gosses (pour peu que tu en aies) plus de 45 minutes par jour pendant les 3 prochains mois, quand ta santé physique est atteinte ou quand ce que tu vois est suffisamment difficile à vivre pour que tu ne puisses pas en parler, mais en plus pour que ça t'impacte.
Les conditions matérielles et la position sociale influe très clairement sur le comportement. Un exemple : en entreprise, même si le toyotisme change plus ou moins la donne (si je me rappelle bien), de base, les conditions sont mises en place pour que ce soit les cadres, et uniquement eux, qui prennent des initiatives (à l'armée, c'est pire, mais bref).
Allez, pour finir, un exemple concret mais un peu extrême. En reprenant le concept de VSP. Dans les groupes d'adolescents plus ou moins délinquants, parmi les codes, souvent, il y a savoir se battre. Et tu peux me raconter ce que tu veux, tu ne peux pas être enclin à la bagarre si tu n'as pas un minimum (en fait, plus qu'un minimum...) de condition physique. Et là, j'ai pris un exemple de groupe plus ou moins marginal. Alors si on monte...
Enfin, dans la même optique, j'aimerais l'avis des forumeurs sur ces propos :
Sur le fait que ton potentiel amoureux, ton adéquation aux désirs de ces dames, ne dépend pas grandement ( « grandement », pas « en priorité ») de ta situation professionnelle. D'un côté, j'ai envie d'être convaincu. Mais d'un autre, je ne sais pas si ça correspond à la réalité...un homme qui n'a pas envie de jouer les gros bras va pouvoir assumer une identité peut-être plus féminine, sans pour autant que cela remette en cause sa place dans la société ou dans le jeu de la séduction
(…)
la question du mâle dominant, qui doit avoir un bon job, etc, ce qui est assez valorisé sur le "marché" de la séduction. On pardonne davantage à une femme d'avoir un job qui paye mal ou précaire — mais les choses ont changé et c'est effectivement une réalité à laquelle les hommes doivent s'habituer et qu'ils doivent intégrer. Ton potentiel amoureux ne dépend pas que de ta situation professionnelle — voire pas du tout, même. Bien sûr qu'on a tous envie d'avoir un super job et du fric et que ça aide quand tu rencontres quelqu'un qui te plaît, plutôt que de dire : je suis au chômage depuis longtemps, etc. Mais là encore, ça fait partie des croyances dont il faut se défaire. Interagir avec un autre, ce n'est pas lié ni à notre niveau d'études, ni à notre situation professionnelle. La masculinité ou la virilité, elle peut largement se trouver ailleurs, et si on n'est pas en situation psychologique compliquée (car je sais que le chômage peut s'accompagner d'une dépression, mais c'est encore autre chose), il est possible d'optimiser son temps pour faire des choses, rencontrer des gens, etc...