Blessures psychosomatiques - info ou intox?

Note : 10

le 18.01.2017 par MaryeL

7 réponses / Dernière par MaryeL le 20.01.2017, 17h21

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Je me suis blessée durant un match hier. J'ai une immense frustration parce que je ne comprends pas comment ça a pu arriver. Je me suis reposée avant le match, me suis échauffée comme d'habitude...
Ma cheville a tout simplement lâché quand je suis retombée d'un bloc, comme ça, à la fin du premier set. Sans qu'il n'y ait eu de contact, sans fatigue...

Je ne comprends pas, et c'est cela qui me hante, plus que la blessure qui va se remettre.
Et c'est pour ça que je viens vers vous, qui vous connaissez peut-être plus que moi en blessures sportives.
Parce que oui, les blessures ça arrive. Mais 3 fois les ligaments de la cheville en 2 ans, ça commence à faire beaucoup.
Il y a eu des fois où j'ai mal évalué mon état, j'étais fatiguée, mon corps a lâché. Il y a aussi eu les débuts dans un sport, les mauvais mouvements sont risqués etc.
Bon.
Mais cette fois, geste de routine. Je suis incapable de comprendre ce qu'il s'est passé ou de me remémorer un détail qui expliquerait la blessure. Je suis mieux entraînée et j'ai une meilleure forme physique que la plupart de mes coéquipières.

Du coup, je me suis penchée sur mes prédispositions psychologiques et le contexte de ce match. Je suis en période d'examens, et à côté de ça j'ai diverses obligations, donc pas une minute pour moi. Cela dit j'ai organisé ma semaine à l'heure près, et une partie de moi est excitée/heureuse de cette hyperactivité. Je n'ai jamais douté que j'arriverais à tout faire. Se pourrait-il que mon subconscient, lui, ne soit pas si serein ? En plus j'ai joué à une position qui n'est pas la mienne normalement, et si j'étais un peu stressée je pense que ça n'excédait pas un stress normal de compétition.
D'où ma question: que pensez-vous des blessure psychosomatiques? Du blabla ou pas? Ça m'obsède vraiment la raison de cette blessure. Du coup si à l'avenir je dois faire plus attention à mon environnement et à mon état psychologique général avant de faire du sport, je le ferai.
En temps normal, je suis du genre à ignorer la fatigue parce que l'activité physique m'excite trop, et je suis du genre résistante et à bien encaisser sur la durée. Est-ce une façon pour mon corps de me dire stop?

Désolée pour la question con, je la poserais pas en temps normal. C'est juste que... j'arrive pas à passer au-dessus il n'y avait aucun danger dans ce que j'ai fait, aucune raison apparente et malgré moi j'en veux à mon corps.

Merci d'avance pour vos pistes!
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Courage le 18.01.17, 16h23 par Finn

Durant une période, je me foulais la cheville bêtement (en courant, en dansant, parfois simplement en "ratant" un trottoir ou un pavé dans la rue) 2-3 fois par an et effectivement, on se sent très con quand ça arrive.

D'une part il y a le contexte : sans que ce soit pour une raison psychosomatique, tu peux avoir la tête ailleurs et rater un obstacle qui te fera trébucher.

Mais surtout, à chaque fois que tu te foules la cheville elle est un peu plus affaiblie. Si tu es immobilisée après avoir pratiqué régulièrement un sport, les muscles de tes chevilles et de tes genoux fondent et les fibres de muscle qui s'étaient déchirées se rattachent parfois mal, ce qui entrave légèrement tes mouvements par la suite (des "adhérences"). D'où les foulures à répétitions et parfois sans raison apparente. Tu as consulté un médecin à ce sujet ?

Si ce sont des foulures légères, il y a aussi des méthodes qui permettent de se retaper rapidement et sans immobilisation (l'hydrothérapie par ex.). Il y aussi moyen de "s'auto-masser" avec une balle de tennis pour gommer les adhérences. Et une fois que c'est en bonne voie, tu peux te lancer dans des exercices pour renforcer ta cheville.

Bref, pas de raison d'en vouloir à ton corps, faut juste l'aider à se réparer au mieux...

Bon courage pour la suite !
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] le 18.01.17, 18h12 par Nonchalance
  • [+1] Merci ! :) le 18.01.17, 19h07 par MaryeL
  • [+1] Oui le 18.01.17, 21h19 par mistermint
  • [+1] Oui le 19.01.17, 21h06 par Perlambre

La psychosomatique est une discipline récente et controversée.

Voici ce qui est clairement scientifique dans la psychosomatique:

- les blessures "psychologiques" ont une marque physique. Ça veut dire que il y a des conséquences physiques qui changent le corps de manière observable lorsque l'on est affecté psychologiquement. C'est pareil pour toutes les bonnes choses que l'on a tendance à attribuer à l'esprit: l'amour, le bonheur...

- il y a des liens entre notre état psychologique et notre état physique. Quand à savoir quels sont exactement ces liens, il est difficile de le dire.

C'est à peu près tout ce qui a été établi scientifiquement en matière de psychosomatique. Tout le reste, les maladies qui seraient une conséquence d'un état psychologique, les théories pseudo-scientifiques sur l'otite qui viendrait d'un refus d'écouter ou la myopie d'un refus de voir... c'est au mieux des spéculations au pire du charlatanisme.

Il y a une maladie en Afrique qui ressemble à une maladie de sorcier et qui est pourtant très explicable scientifiquement. Je ne me rappelle plus du nom mais mon frère l'a déjà eu et c'est une des expériences les plus flippantes qu'il ait jamais vécu. En gros, toutes les blessures qu'il a jamais eu physiquement ce sont réveillées en même temps lorsqu'il était malade: toutes les entorses, les coupures, les fractures. En demandant au médecin, il a appris que le corps ne guérissait jamais vraiment et qu'il gardait une mémoire des blessures. Un endroit qui a été blessé une fois a donc toujours une empreinte et a beaucoup plus de chance de provoquer une nouvelle blessure.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Très intéressant le 18.01.17, 19h07 par MaryeL
  • [+1] Fichtre ! le 18.01.17, 20h26 par Hydrogene
  • [+1] Intéressant le 19.01.17, 21h04 par Perlambre

Y a un truc sur lequel j'ai tiqué c'est :
En temps normal, je suis du genre à ignorer la fatigue parce que l'activité physique m'excite trop, et je suis du genre résistante et à bien encaisser sur la durée. Est-ce une façon pour mon corps de me dire stop?
Peut être que mentalement tu étais opérationnel mais physiquement tu atteignais tes limites sans forcément qu'il y ait de signaux d'alerte. Il y a 5 facettes de récupération quand on soumets notre corps à un exercice physique :

1) La récupération énergétique : C'est l'emprunt de carburant qui doit être remboursé en quelque sorte. Normalement c'est la plus rapide, quelques heures.

2) La récupération hormonale : Après un effort, l'équilibre endocrinien est troublé. Il revient à la normal dans les 24 à 48 heures.

3) La récupération de l'appareil contractile (les protéines et cellules des muscles) se fait en 16 à 48h suivant les muscles sollicités.

4) La récupération articulaire et tendineuse : C'est peut être la que ça a faillit. Des gestes effectués d'une mauvaise façon, un mauvais renforcement ou des chocs à répétition et un phénomène dégénératif peut se mettre en place. Au début ça pose pas de problème, puis petit à petit ça se fragilise de plus en plus l'articulation jusqu'à que quelque chose lâche.

5) La récupération nerveuse : En d'autres termes, la capacité et l'efficacité à contracter un muscle lorsque le cerveau l'ordonne. C'est la plus longue, de 5 à 10 jours. Peut être que la aussi, la tête voulait contracter la jambe mais l'ordre n'a pas été transmis efficacement pour pleins de raisons (fatigue justement, tête ailleurs etc..).

Plus les efforts sont intenses et traumatisants, plus ces phases de récupérations sont longues. Au bout d'un moment, si le corps ne suit plus, on tape malheureusement dans notre capital santé..

Bon rétablissement en tout cas !
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Intéressant le 19.01.17, 16h13 par mistermint
  • [+1] Intéressant le 19.01.17, 17h15 par MaryeL
  • [+1] Intéressant le 19.01.17, 21h05 par Perlambre

Je me suis cassé ces putains de genoux à une multitude de reprise, la dernière opération ayant été suivie par un véritable pétage de plomb. J'ai du arrêter mon amour de sport définitivement. Je compatis. Rien que de te lire, ça me fout le blues. Mon médecin généraliste m'a accompagné sur le chemin du lien psychosomatique, au vu de

1. la répétition de la blessure
2. les réactions qui suivent

Je me suis vite écarté de cette piste quand il m'a déclaré que "l'endroit de ta blessure est révélateur, genou : je-nous. Réfléchis-y !" Wtf ? Genre si je parlais exclusivement wolof mes genoux fonctionneraient encore parfaitement bien ? Si j'étais en état, j'aurai pris mes jambes à mon cou, mais mes articulations étaient trop douloureuses, alors j'ai juste éclaté de rire, devant lui. C'était un vrai fou-rire, ceux qui trouvent leur source dans un trop-plein de nervosité.

Il m'a dit que je faisais mine de ne rien comprendre (au contraire), que j'étais têtu (c'est vrai) et juste un brin moqueur (autodérision, ça compte pas). Alors on s'est mutuellement claqué la porte.

Doublon

Maryel,

Je crois aux émotions, de toutes natures, qui a un moment donné se rappellent à nous. Surtout si nous les négligeons en pensant passer outre par la seule force de notre esprit.
Et quel est le meilleur vecteur que notre corps pour nous dire "attention" ?

J'ai une arythmie cardiaque venue soudainement et qui se manifeste à des moments précis. Mon hygiène de vie et mon poids ne peuvent en être la cause. Je suis sportive et cela n'arrive jamais lors d'une séance, ni après. Plus dans mes moments de réflexion. Le pire est que je la sens venir. J'ai consulté un cardiologue qui m'a certifié que j'étais en pleine forme.

Après, Nonchalance a raison, la psychosomatique n'explique pas tout.
Ma solution est un massage relaxant par une professionnelle une fois par semaine, notamment du plexus tellement douloureux en début de séance. J'ai la paix dans les jours qui suivent. Placebo peut-être mais au moins c'est agréable.

Merci pour vos remarques et explications super intéressantes.
J'avais vraiment besoin d'en parler même si c'est teubé.

Merci Nonchalance pour l'explication super détaillée.
Et LittleNeapolis pour le retour d'expérience.
Rassurez-vous, je suis pas trop du genre superstitieuse et à croire n'imp, en cherchant un peu sur le net je suis aussi tombée sur des théories concernant la signification des lieux de blessure et ça m'a plus fait marrer qu'autre chose. Ton histoire de je-nous, ça m'a bien fait marrer, j'aurais eu la même réaction que toi.
Il est probable que j'utilise le terme "psychosomatique" à tort.
En fait, la première fois que j'ai entendu ce terme, c'est chez un ostéopathe: je me suis coincée un nerf au trapèze violent… EN ATTACHANT MA CEINTURE lol. Et après une séance d'urgence chez l'ostéo (sérieux je pouvais plus bouger), il m'a dit que c'était clairement psychosomatique: "réfléchissez à quelque chose que vous ne vouliez pas faire". Et vu la débilité de la "blessure", j'ai eu de la peine à trouver une meilleure explication.

BREF là j'ai ressorti ce mot, je sais pas s'il est approprié mais vous m'avez bien compris: je me demandais si l'état psychologique avait une incidence sur la blessure en soi, non pas à connaître la signification de "Pourquoi la cheville".

RosieRosette, le détail est très intéressant. Je pense effectivement que je sous-estime souvent ma fatigue. J'aime juste tellement bouger et je n'ai pas non plus l'impression d'en faire trop que je ne me mets pas de stop. En fait, je sais pas si c'est l'adrénaline mais le sport gomme complètement ma sensation de fatigue. Je me sens beaucoup plus éveillée et en forme quand je sors du sport qu'avant… Donc difficile d'être objective.

Aussi, concernant la récupération… il est vrai que je n'ai jamais eu de grosse blessure, du coup à chaque fois que j'ai de petits trucs, je m'auto-médique. J'ai jamais consulté pour des entorses etc., et il est probable que je ne me suis jamais complètement réparée.
J'espère que je vais réussir à m'y prendre mieux cette fois-ci.
Je crois aux émotions, de toutes natures, qui a un moment donné se rappellent à nous. Surtout si nous les négligeons en pensant passer outre par la seule force de notre esprit.
Et quel est le meilleur vecteur que notre corps pour nous dire "attention" ?
Et Perlambre, effectivement, je crois que je dois me rendre à l'évidence.
Pour le reste, je me sens rarement désorientée, pas en forme ou stressée etc. donc je n'ai jamais pensé à suivre une "thérapie" sur la durée, j'ai toujours l'impression d'être parfaitement calme. J'imagine que mon corps évacue à sa façon au bout d'un moment…
Après pour le massage… j'aime pas trop me faire dorloter ;) mais je vais tenter au moins une fois l'expérience. :-)


Merci en tout cas pour la discussion et le temps, vous êtes des amours.

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