Ceci n'est pas un carnet de séducteur.

Note : 210

le 25.03.2017 par Hillel

150 réponses / Dernière par Perlambre le 23.10.2018, 19h48

La vie est faite de virages, d'obstacles à surmonter, d'audace, de surprises et de rencontres décisives. Racontez votre histoire, entrez dans la légende; partagez vos cheminements, vos interrogations, vos rencontres, vos aventures - foirées ou réussies, c'est pas le plus important - et recevez les avis et conseils des autres membres.
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Parce que comme je l'ai dit précédemment, je suis une petite écolière, une introduction à ce journal s'impose.

Une homosexuelle dans un monde hétérocentriste.
Mesdames, messieurs hétérosexuels, saisissez la chance que vous avez.

Quand bien même il y aurait de très bons séducteurs qui souhaiteraient transmettre leurs expériences d'homme à femme, et si cela marche entre deux personnes qui partagent une sexualité commune, je me suis rendue compte que cela n'est pas toujours valable dans la séduction homosexuelle, et qu'il existe une infinité de variables. La séduction entre hétérosexuels et entre homosexuels ne se font pas exactement de la même façon.

J'ai envie de dire, pour gentiment vous taquiner mais ne le prenez pas mal, que la séduction entre hétérosexuels, c'est presque du gâteau. La première appréhension qui vient aux hommes et femmes quand ils veulent séduire, en dehors des questions de « game » pur, c'est : « Est-ce que je vais lui plaire ? ». Les femmes attirées par les femmes, non. Parce qu'on part tous du principe qu'une femme, sans autres signes évidents, est hétéro. Principe de base, BABA, c'est bouclé. Alors que la première chose que les homosexuelles se demandent sans signe évident c'est : « Est-ce qu'elle est/peut être, attirée par les femmes ? », avant même de se demander si elles vont lui plaire. On peut penser que c'est lié, mais non, parce que ça ne dépend pas juste de notre façon de séduire, ça a des barrières bien plus forte qu'une simple attirance physique ou spirituelle. On parle d'orientation sexuelle, là. C'est une première barrière, je dirai même une censure, que les hétéros n'ont pas.

Pourquoi ? Il existe moins de personnes homosexuelles que de personnes hétérosexuelles. De façon officielle en tout cas, c'est ce qui est admis : les relations homosexuelles sont minoritaires... Aujourd'hui, et pour élargir ce phénomène, on peut dire au moins qu'il existe une minorité de personnes assumant pleinement une sexualité homosexuelle (exclusive ou non) que de personnes assumant pleinement une hétérosexualité (exclusive ou non). On peut rajouter à ça les bisexuels ou pansexuels qui préféreront, malgré leur penchant pour les relations homosexuelles, s'ancrer dans des relations hétérosexuelles, par pression sociale ou par pure envie. Et puis, les refoulements, les tabous, les préjugés, l'ignorance ou plus violemment, l'homophobie, n'ont jamais aidé l'homosexualité dans tous les cas. On rapporte des chiffres entre 4 et 10% sans réelle certitude. Mais nous pouvons imaginer que, par exemple en France, sur les 6,5 milliards d'habitants, cela fait 650 millions de personnes ayant des relations homosexuelles (plus ou moins assumées). Cela semble beaucoup. Mais, si on reprend les statistiques, en tant qu'homosexuelle, si je passe une soirée avec 100 personnes, en imaginant qu'il y ait respectivement 50 hommes et 50 femmes (ce qui n'arrive jamais), dont je fais partie, il ne reste plus que 9 personnes qui partagent mon orientation sexuelle sur 100. Faut il encore que dans les 9 personnes il y ait des femmes et non des hommes, que je les trouve ou les devine, rentre en interaction avec elles, qu'elles me plaisent déjà, tout en sachant que les statistiques ne reflètent pas la réalité et que, selon le contexte, les chiffres peuvent varier. Et pour s'ancrer un peu plus dans la réalité qu'est la nôtre, lorsque vous allez en boîte, en club échangiste, et tout autre lieu de culte pour la drague, combien il y a-t-il de femmes proportionnellement aux hommes ? Combien de fois cela réduit-il mes chances de trouver une femme partageant mes attirances, et à qui je puisse plaire ? Est-ce que je peux me permettre d'avoir autant de ratés que vous? Un vrai challenge.

Donc premier point pour les hétérosexuels qui auraient peur de séduire : Rendez-vous compte de la chance que vous avez, de vivre librement votre séduction et relations hétérosexuelles sans la pression publique, sans débats sur la légitimité de votre existence, sans passer pour un déviant, un violeur ou un pédophile chronique juste parce que vous êtes attirés, comme moi par les femmes, et pour les femmes, par les hommes, sans votre belle mère ou votre beau papa qui vous regardent avec dédain parce que ce n'est pas ce qu'ils voulaient pour leur fille ou leur garçon. Un monde de possibles s'offrent à vous, que nous homosexuels, nous rêverions d'avoir.

Je continuerai ce journal une autre fois, aujourd'hui j'ai plein de trucs sur le feu. La prochaine fois, je commencerai à vraiment parler de moi, en tant que femme, homosexuelle, et surtout, séductrice.

Alors exercice du jour, maintenant, amis hétérosexuels, à partir d'aujourd'hui, tout de suite là, en hommage à nous, homosexuels, vous allez saisir votre putain de chance et plongez dans ce monde des possibles. Go go go !

Et puis tant qu'à faire, je vous laisse en attendant un petit sondage pour savoir ce que vous aimeriez voir en priorité dans ce journal (mais j'arrive pas à créer le sondage, tant pis!).

-Ma séduction à moi: Mes forces, mes faiblesses, mes atouts, mes questionnements.
-Les rencontres: Amoureuses, sexuelles, affectives, les plans d'un soir, les relations libres exclusives, amoureuses.
-Mes réflexions: Sur le sexe, les relations, les femmes, le développement personnel.
-Solidarité oblige: Pour les homosexuelles passant par là, répondre à vos interrogations humblement, et vous donner deux trois conseils.

Parce que je pense décliner mes écrits là dessus (ceci dit ça peut changer). Mais bon, je ferai quand même comme je veux et qu'à ma tête, hein. Fock.

The next time...
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Like ! le 25.03.17, 16h41 par Popovski
  • [0] C'est pas si simple le 25.03.17, 17h55 par Onmyoji
  • [+1] Intéressant le 25.03.17, 19h20 par Moumane
  • [0] Bienvenue ! le 25.03.17, 22h37 par Poivron
  • [+1] La suite, vite ! le 26.03.17, 13h32 par valll
  • [0] Intéressant le 26.03.17, 14h13 par Safrania95
  • [0] Bienvenue ! le 27.03.17, 11h54 par Jalapeno
  • [+2] Yesssss! le 14.12.17, 00h37 par WTAFFF
  • [+1] A lire le 15.04.18, 16h47 par Avalanche
  • [+1] A lire le 15.04.18, 16h47 par Avalanche

Yop !

Super-sympa que tu ouvres un journal, j'ai déjà bien aimé tes quelques interventions, et tes aventures homosexuelles vont probablement être très rafraichissantes et apporter quelque chose au forum !

Alors si j'ai des désidérata à formuler, fais d'abord ce que toi t'as envie de faire.

Maintenant, ce qui serait intéressant, c'est que tu parles de tout ce que tu proposes d'aborder, en trouvant un bon équilibre entre ton identité sexuelle et ta personne, c'est à dire, ne pas tout réduire à ton orientation sexuelle ou faire artificiellement l'impasse dessus.

Mais :

1) En tant que mec hétéro, en dehors de la prééminence artificielle que me donne la société, je ne suis pas le mieux placer pour te dire comment aborder ça du tout

2) Je te pense de toute manière assez intelligente pour ne pas tomber dans cet écueil :wink:

Hâte de lire tes aventures et réflexions Image
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Merci ! :) le 26.03.17, 23h15 par Hillel

Je salue moi aussi l'initiative qui me semble intéressante et qui me rend curieuse. Je trouve stimulant qu'un forum à l'origine dédié aux hommes hétérosexuels s'ouvre de facto à des femmes homos ou bis.

Il m'est un peu difficile de répondre à ton sondage car tout me semble digne d'intérêt. En savoir plus sur tes propres expériences, sur "toi en tant que séductrice", est ce qui me tente le plus, toutefois le reste m'intéresse aussi, c'est pourquoi j'aurais comme Popovski tendance à te dire de faire avant tout ce dont toi tu as envie.

D'après ce que je comprends, tu évoques des situations hors milieu. En effet, dans le milieu LGBT, on n'est vraisemblablement pas vraiment confronté aux difficultés que tu évoques.

C'est vrai que les hommes hétérosexuels ont beaucoup plus de choix, sans doute aussi beaucoup moins d'incertitudes sur la possibilité que l'autre personne soit attirée par eux. Mais ce n'est pas parce qu'un homme et une femme sont tous deux hétéros qu'ils vont forcément être attirés l'un par l'autre, du coup je ne sais pas si c'est essentiellement différent, même si je comprends les problèmes que tu évoques. On peut peut-être aussi, en tant que femme attirée par les femmes, surtout avec un peu d'expérience, réussir à sentir si une femme peut être possiblement attirée par nous. Mais après, elle peut être attirée sans assumer, ce qui renforce encore les difficultés.

Je me demande en te lisant si tu abordes la séduction de façon aussi active que la plupart des hommes le font sur le forum. Je sais que pour moi ce rôle actif n'est pas évident même si j'ai essayé parfois. Prendre la position de la séductrice, c'est un peu dire qu'il y a une séductrice et une séduite, c'est-à-dire reprendre un certain schéma hétéro (en simplifiant un peu, bien sûr) où une des deux personnes dirige les opérations tandis que l'autre se montre intéressée ou non. Je me demande si on est obligé d'en passer par là ou si ce n'est pas possible d'avoir quelque chose de moins défini à l'avance dans une relation homosexuelle, où les deux personnes seraient autant actives l'une que l'autre, sans rôle préétabli.

Mais je sais qu'une de mes difficultés est d'accepter mon attirance pour les femmes. Je n'arrive pas à la percevoir de façon très positive. Du coup, c'est difficile de se lancer dans la séduction dans ce cas, en fait.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Intéressant le 26.03.17, 23h16 par Hillel

Pour expliciter mon comm:
C'est intéressant que tu partages ton ressenti qui est ce qu'il est. Maintenant j'ai pu observer que beaucoup de gens qui rencontrent des difficultés ont tendance à se dire qu'il font partie d'un groupe qui part avec un handicap.
Pour connaître pas mal de gens dans ce milieu et être sorti avec des nanas bi, j'ai toujours eu l'impression que quand la question de la sexualité était établie il n'y avait plus ces interrogations et faux semblants, ni cette pression sociale qui peut nous nuire sous une autre forme (une fois que vous assumez votre sexualité en fait, vous n'avez plus tellement de retenue à sortir avec qui vous voulez parce que la société dirait que c'est pas bien. Ça se fait donc à un autre niveau).
Pour ce qui est du choix vous en avez moins. Mais moins de concurrence aussi. Alors vous avez moins de chance de pouvoir rencontrer un idéal mais plus de trouver quelqu'un qui n'est pas justement trop accroché à ce genre d'images sans regarder la réalité. Ce qui est un gros problème de la plupart des hétéros.
Et il y a aussi des homos qui partent du principe que tout hétéro est refoulé...
Tout ça pour dire que les barrières sont d'ordre psychologique.
C'est vrai que pour vous il y a en plus l'homophobie, qui n'est pas à négliger. Et qui est bien réelle.

Pour la suite, je pense que tu te connais. Tu sauras mettre en avant ce qui est pertinent
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] T'es lourd le 26.03.17, 10h44 par Poivron
  • [+3] 100% d'accord le 26.03.17, 11h26 par LeBeauGosse
  • [0] Pas convaincu le 26.03.17, 23h17 par Hillel
  • [+2] J'allais le dire le 09.04.17, 15h34 par mistermint

Ouais ouais ouais...

Je crois que ta volonté de toujours débusquer la petite bête dans les raisonnements logiques est, pour le coup, relativement malvenue.

Pas que tu dises des choses inintéressantes.

Mais là, ça fait un peu "moi, homme hétéro, vais t'expliquer comment ça marche dans les milieux bi et homos"... ce qui sonne faux. Surtout quand tu viens en parler de but en blanc, au tout début début d'un journal.

Ce serait comme dire "je connais très bien la culture mexicaine, je vais t'en parler" alors que tu connais que deux-trois mexicains et que t'as jamais vécu au Mexique.

De plus, je crois que Hillel assume pleinement son orientation sexuelle.

Qu'il y ait des tas de barrières d'ordre psychologique, c'est un fait indéniable.

'fin, si cette discussion devait continuer, ce serait pas plus mal de le faire en fork ou MP, histoire de ne pas alourdir ce journal avec des discussions périphériques :wink:
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Merci ! :) le 26.03.17, 12h35 par Poivron
  • [0] Tout va bien le 26.03.17, 20h25 par Onmyoji
  • [+1] Like ! le 26.03.17, 23h18 par Hillel
  • [0] WTF le 09.04.17, 15h34 par mistermint

Je salue moi aussi l'initiative qui me semble intéressante et qui me rend curieuse. Je trouve stimulant qu'un forum à l'origine dédié aux hommes hétérosexuels s'ouvre de facto à des femmes homos ou bis.
Ouais, c'est super cool, pour plein de raisons. D'une part parce que ça apporte de la diversité, et de la pluralité vis-à-vis des vécus, des expériences, et donc des conseils qu'on peut donner, mais aussi parce que ça montre que le forum est suffisamment clean pour abriter tout ça. On est bien loin des préjugés misogynes que ce genre de site a la réputation de colporter.

Pour ton sondage, "Ta séduction à toi", sans trop d'hésitation. Avoir ton portrait de séductrice m'intéresse carrément.
Mais là, ça fait un peu "moi, homme hétéro, vais t'expliquer comment ça marche dans les milieux bi et homos"... ce qui sonne faux. Surtout quand tu viens en parler de but en blanc, au tout début début d'un journal.
Je crois que tu te trompes. Je ne dis pas que je suis entièrement la ligne du Onmyoji entièrement, attention. Mais son message, pour moi, ne sort pas "de but en blanc".

Déjà, le raisonnement est biaisé, et les chiffres me paraissent avoir une signification limitée.
On rapporte des chiffres entre 4 et 10% sans réelle certitude.
J'ai pas de soucis avec le fait que le chiffre soit approximatif, attention, ça se comprend tout-à-fait dans la mesure où certains ne sont pas outés. Seulement, Hillel, tu prends ce chiffre comme une masse homogène, hors de tout cadre ou contexte. Dans mon petit village de campagne, je peux t'assurer qu'il n'y a pas 4 à 10% d'homosexuels. Mais je suppose que dans le Marais à Paris (je ne sais pas si c'est un cliché ou si c'est vrai, mais c'est pour l'exemple), il y a beaucoup plus que 4 à 10% d'homosexuels.

Et je ne serais pas étonné qu'en pratique, tu aies des potes homos qui soient significativement plus nombreux que 4 à 10% de tes amitiés.

En fait, je me risquerais même à dire que si tu n'avais que 4 à 10% d'homosexuels dans ton cercle proche .. Tu ne serais pas très douée en séduction. Parce que ça montrerait que tu n'es pas capable de te fondre dans un cercle à ton image pour en tirer le meilleur, ce qui est, l'un des atouts d'une séductrice (et pas que !).

Au plaisir de lire la suite !
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Tout ça pour dire quoi ? le 26.03.17, 16h42 par Poivron
  • [+2] Constructif le 26.03.17, 20h26 par Onmyoji
  • [+1] Constructif le 26.03.17, 23h19 par Hillel
  • [+1] Cool le 14.12.17, 00h37 par WTAFFF

Je pense que si Hillel a envie de me dire de fermer ma gueule, elle saura bien le faire sans chevalier blanc.
Au passage ça se voulait constructif et c'est pas le cis hetero blanc qui explique à l'homo comment ça se passe, on est pas dans le cliché. Je livrais une autre expérience (qui ne m'appartient pas nécessairement mais qui provient de personnes suffisamment proches), pour dire que c'est aussi une question de perspectives psychologiques. J'ai aussi parlé d'impression. Donc si les défenseurs de la veuve et de l'orphelin qui n'ont pas été offensés peuvent aller se trouver une autre cause à défendre, on pourra discuter entre adultes à la cool.
Fin de la digression pour moi.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] ??? le 26.03.17, 21h55 par Popovski
  • [0] Du calme le 26.03.17, 23h20 par Hillel
  • [+3] +1 le 27.03.17, 13h52 par LeBeauGosse

Pour commencer, je suis plutôt satisfaite d'être ici parce que, je vois des échanges sur les relations très réflexives et intéressantes.

Je suis aussi contente que mon premier post ait attisé curiosité, envie d'en savoir plus, débat, remise en question. Ça veut dire qu'il y a de la matière, et ça a pu être pertinent que j'ouvre ce journal (ce dont je doutais au début).

Je précise que je ne prétendrais pas détenir une quelconque vérité. C'est uniquement basée sur mon expérience, forcément subjective. Je ne suis donc absolument pas hostiles aux avis contraires et divergents, ça fait avancer la réflexion. Même si, comme le dit Popovski ça peut faire :
moi, homme hétéro, vais t'expliquer comment ça marche dans les milieux bi et homos"... ce qui sonne faux.
Ahah, je peux comprendre le procédé de réflexion, et ça peut faire avancer les choses. D'ailleurs, il n'y a pas lieu de s'énerver, soyons cool (sur mon journal en plus, naméoh)!

A souligner quand même, Popovski, que ta position est quand même appréciable. C'est en cohésion avec la volonté de la plupart des minorités ou groupe oppressé. C'est assez rare pour le souligner. Alors merci !

Je vais donc tenter de répondre à vos réactions avant de continuer :
Popovski a écrit :Maintenant, ce qui serait intéressant, c'est que tu parles de tout ce que tu proposes d'aborder, en trouvant un bon équilibre entre ton identité sexuelle et ta personne, c'est à dire, ne pas tout réduire à ton orientation sexuelle ou faire artificiellement l'impasse dessus.
Je vais bientôt y revenir dans mes prochains posts ;). Parce que, là c'était une première partie d'un contexte à poser, mais ça ne parle pas de moi en tant que tel, ni retranscrit réellement mon parcours.
Moumane a écrit :Je trouve stimulant qu'un forum à l'origine dédié aux hommes hétérosexuels s'ouvre de facto à des femmes homos ou bis.
Je crois que la question de « comment séduire » touche tout le monde indépendamment de son sexe. Sauf qu'il n'existe pas de site dédié pour les homosexuels alors, on se dirige assez naturellement vers les forums « à l'origine dédié aux hommes hétérosexuels ». :)
Moumane a écrit :D'après ce que je comprends, tu évoques des situations hors milieu. En effet, dans le milieu LGBT, on n'est vraisemblablement pas vraiment confronté aux difficultés que tu évoques.
C'est juste, je parle de l'espace public de façon globale. Pour être dans une sorte « d'équité des chances », nous allons dans des endroits dédiés (LGBT). A ce moment là, on se préoccupe uniquement de la séduction, comme n'importe quel hétéro séduirait dans l'espace public et la plupart des lieux.

J'ai connu des boîtes de nuit qui n'étaient plus vraiment dédiés aux gays (du fait d'une présence forte hétérosexuelle) et qui sont devenus plutôt « gayfriendly ». Pas que ça me dérange que des amies hétéros viennent trouver du repos dans ces endroits (bienvenue!), ni qu'il y ait une certaine mixité, tant mieux. Par contre ça me dérange VRAIMENT quand des mecs mégalomaniaques viennent avec l'idée qu'ils vont nous choper, comme si ce n'était qu'un « détail » que je sois lesbienne, avec une insistance assez lourde. Je me suis retrouvée à tellement de reprises dans cette situation, que j'ai fini par ne plus fréquenter ces boîtes qui, de toute manière, ne me définissent pas (ou peut-être de temps à autre, complètement ivre pour déconner avec des copines). Il reste les bars LGBT qui sont, je trouve, plus intéressants en terme de contact.

Donc oui, ce que je soulignais, grossièrement, c'est que l'hétérosexualité a une forte présence dans l'espace public, ce qui induit une plus grande difficulté pour les homosexuels de faire des rencontres (à visée de séduction) dans cet espace par rapport aux hétérosexuels. Ce qui ne veut pas dire que c'est impossible, mais, plus difficile.

Par contre, je pense que cette affirmation provoque des réactions parce que, j'imagine que vous ressentez que je minimise la difficulté que vous pouvez ressentir dans vos propres rencontres et relations. Ce n'est pas mon but. Evidemment, j'ai des amies hétéros, et je sais que la notion de difficultés relationnelles peut dépasser l'idée du quantifiable.
Moumane a écrit :Mais ce n'est pas parce qu'un homme et une femme sont tous deux hétéros qu'ils vont forcément être attirés l'un par l'autre, du coup je ne sais pas si c'est essentiellement différent, même si je comprends les problèmes que tu évoques.
Oui, la question de l'attirance est le lot de tout le monde. Bien que je pense que la question de l'attirance a un lien aussi avec la séduction (la frontière entre : je n'attire pas / je n'ai pas séduit), ça arrive que deux personnes ne soient purement et simplement pas attirés pour X raisons. Donc, c'est le cas aussi pour les hétérosexuels. Est-ce que c'est essentiellement différent ? Pour moi, oui. Parce que non seulement les homosexuels vivent cet état de fait (ce n'est pas parce qu'on est homo. qu'on est forcément attirée l'une par l'autre), mais ça se sur-rajoute aux difficultés citées plus haut.
Moumane a écrit :On peut peut-être aussi, en tant que femme attirée par les femmes, surtout avec un peu d'expérience, réussir à sentir si une femme peut être possiblement attirée par nous.
C'est intéressant ce que tu abordes. Pour moi il y a deux choses distinctes, dans le milieu LGBT :

1/ Ce que l'on nomme « gaydar », qui est, pour moi, un mythe. Ce n'est pas parce que tu es homosexuel que tu es doté d'un pouvoir à la naissance pouvant repérer les homos à la ronde en mode Tinder, ahah. J'ai surtout remarqué que des homosexuels-bi-pans qui prétendent avoir ce « gaydar » se reposent sur les mêmes indices que les hétérosexuels, à savoir, des stéréotypes. Autrement, on développe cette reconnaissance « entre nous » grâce à une certaine culture que l'on acquiert en fréquentant le milieu LGBT ou des LGBT. Il y a des choses qui se retrouvent et se recoupent et qui sont plus subtils, ce qui nous permet de davantage « repérer » les LGBT que si on ne les fréquente pas. Logique. Mais il y a aussi l'idée que chaque humain est différent, que l'attirance pour le même n'est pas écrit sur notre front (pas toujours :mrgreen: ) et qu'il n'existe aucune exactitude.

2/ Déceler ensuite si une femme est attirée par nous, sans signe évident, ça revient à quelque chose de plus universel. Ça se fait, en développant une certaine intelligence sociale et en acquérant des codes sociaux particuliers. Il ne faut juste pas confondre « l'attirance pour soi » avec l'ambiguïté féminine présente dans les rapports amicaux, qui est un peu le talon d’Achille de pas mal de lesbienne, en plus de one-itis à fond et de tout sur-interpréter, donc, être davantage enclines aux fantasmes et l'exagération. Je dirai donc plus que toi : ça ne demande pas seulement « un peu d'expérience », mais de l'expérience tout court (mais j'y reviendrai, un jour), et/ou d'avoir ou de développer une bonne intelligence sociale.
Moumane a écrit : Je me demande en te lisant si tu abordes la séduction de façon aussi active que la plupart des hommes le font sur le forum. Je sais que pour moi ce rôle actif n'est pas évident même si j'ai essayé parfois. Prendre la position de la séductrice, c'est un peu dire qu'il y a une séductrice et une séduite, c'est-à-dire reprendre un certain schéma hétéro (en simplifiant un peu, bien sûr) où une des deux personnes dirige les opérations tandis que l'autre se montre intéressée ou non. Je me demande si on est obligé d'en passer par là ou si ce n'est pas possible d'avoir quelque chose de moins défini à l'avance dans une relation homosexuelle, où les deux personnes seraient autant actives l'une que l'autre, sans rôle préétabli.
Je ne suis pas sûre de t'avoir comprise.. Tu dis que ce rôle d'active n'est pas évident même si tu as essayé, mais tu te demandes si les deux personnes peuvent être autant actives l'une que l'autre. Ce que l'autre prendra comme position, tu ne pourras pas le contrôler. Mais, si tu as du mal à être « active » (les conseils prodigués ici si j'ai bien compris), qu'est-ce que ça changerait dans ta façon de séduire qu'elle le soit aussi ?

Pour ce qui est de mon cas, non, je n'aborde pas les choses de cette façon. J'ai l'impression qu'il y a des bases différentes, et notamment dans la culture sociale. C'est vrai que dans notre culture, l'homme est le plus souvent « actif » et la femme « passive » (bien qu'il y ait des femmes qui envoient paître ces schémas et qui sont actives, elles en deviennent presque des exceptions). J'ai expérimenté que la culture sociale hétérosexuelle s'invalide la plupart du temps chez les LGBT. De femme à femme, il n'y a pas « une qui fait l'homme, l'autre qui fait la femme ». Il y a deux femmes, deux personnes, et deux personnalités différentes. Il n'est donc pas incompatible d'avoir deux actives, ce n'est en tout cas pas aberrant. Il existe aussi des cas où il y a un taux d’adhérence plus ou moins forte à son sexe (ou la question du genre), ce qui fait qu'on retrouve aussi parfois bêtement ce schéma hétéro (la « masculine » étant l'active, la « féminine » étant la passive). Pour mon expérience, j'ai malgré tout plutôt vu qu'il y avait de façon assez naturelle une « active » et une « passive ». Ça peut dépendre de pleins de facteurs, dont la personnalité, l'expérience, le niveau de confiance en soi, mais, ce n'est en tout cas pas associé à son sexe (puisque deux femmes).

Moi je peux autant être active que passive, je suis ambivalente ahah. J'ai tendance à bien saisir l'idée d'adaptabilité, de calibration. Tout dépendra de la femme que je souhaite séduire et le contexte. Il m'est autant arrivé de diriger les actions, qu'il m'est arrivé d'attendre gentiment dans un coin en envoyant des signaux à une nana et lui dire de venir m'aborder. Je remarque avec le temps que j'ai tendance à prendre de plus en plus le rôle de « l'active » (mais je l'expliquerai dans un autre post), donc, proche du profil de séduction des hommes qui se retrouvent ici. L'expérimentation implique une meilleure connaissance de soi et des autres, une plus grande confiance en soi, et tant d'autres choses qui aident à ne « plus tourner autour du pot », à être davantage dans l'initiative, et l'action. Donc, ça me semble « normal » que ça soit tout nouveau pour toi et que tu éprouves des difficultés. Comme chacun ici, il faut essayer, apprendre, faire des erreurs, se réajuster. Bref, la question d'active-passive, ça dépendra du contexte, de ta personnalité, de tes attentes, et de la façon dont les femmes auront d'entrer en contact avec toi, je dirais.
Moumane a écrit :Mais je sais qu'une de mes difficultés est d'accepter mon attirance pour les femmes. Je n'arrive pas à la percevoir de façon très positive. Du coup, c'est difficile de se lancer dans la séduction dans ce cas, en fait.
Ça arrive. La pression sociale, la peur du regard de l'autre, de sa famille, la peur de prendre un autre chemin que la norme qu'on s'était fixée ou qu'on nous fixe, la peur de galérer, la peur de façon générale, ça a un poids. J'ai accepté tardivement mon homosexualité, je l'ai longtemps refoulée, pour te dire. J'ai cessé de vouloir correspondre à autre chose ou de le renier lorsque j'ai compris que ce que j'acceptais encore moins, c'est d'être malheureuse.

Prends le temps de. Ne brûle pas les étapes, accueille ce changement, cette évolution, prend le temps de le vivre, de te comprendre, le comprendre, et de l'accepter (si tu l'acceptes). L'acceptation de soi, se sentir en adhésion avec ce qu'on est, c'est plus important. Tenter des trucs en étant en incongruence, c'est négatif pour soi, ça te fera des nœuds dans la tête. D'autant que séduire ou au moins tenter, c'est être dans une démarche où on assume de prime abord son attirance pour quelqu'un. Et il se peut aussi très bien qu'un jour, tu rencontres une femme assez séduisante pour avoir le courage de franchir le pas, ou bien une nana qui aura saisie tes signaux pour se lancer.
Onmyoji a écrit :Maintenant j'ai pu observer que beaucoup de gens qui rencontrent des difficultés ont tendance à se dire qu'il font partie d'un groupe qui part avec un handicap. 
Et... est-ce que c'est mal de se rendre compte de ses difficultés ou de ses handicaps ? Moi je ne trouve pas. Au contraire. En se rendant compte de ce qui peut bloquer nos rencontres, nos failles, nos fragilités, on a la possibilité de travailler dessus et de trouver des ressources ailleurs. De compenser. Exemple :

J'ai lu un jour un article sur un homme « laid » (avec des déformations physiques), qui a finit par devenir mannequin... laid. Cet homme a saisi son « handicap » social (sa laideur), et il l'a compensé par autre chose : l'humour et l'autodérision. Sa laideur évidente a eu l'effet inverse de s'il n'avait pas compris son impact et accepté cet impact : il a pris confiance en lui, en tant que personne, parce qu'il ne faisait pas de son physique quelque chose de vital à dissimuler. Il a pris cette réalité à bras le corps, et il en a joué.

Ce que tu veux dire peut-être, en fait, en implicite, c'est que la dite difficulté ou le dit handicap ne doit pas être une raison à donner au fatalisme et à l'inaction. Je me trompe ? Dans ce cas je serai d'accord avec toi, évidemment. Par contre, si tu dis que l'homosexualité n'est en rien une difficulté et que c'est s'inventer des problèmes, je ne te rejoindrais pas dans l'idée.
Onmyoji a écrit :Pour connaître pas mal de gens dans ce milieu et être sorti avec des nanas bi, j'ai toujours eu l'impression que quand la question de la sexualité était établie il n'y avait plus ces interrogations et faux semblants, ni cette pression sociale qui peut nous nuire sous une autre forme (une fois que vous assumez votre sexualité en fait, vous n'avez plus tellement de retenue à sortir avec qui vous voulez parce que la société dirait que c'est pas bien. Ça se fait donc à un autre niveau).
Et bien... parce que c'est vrai. Mais, tu fais part d'une évidence. Quand on accepte et assume sa sexualité, on ne rechigne pas à vivre une relation, on la vit, point, et on accepte le deal de recevoir potentiellement des propos ou actes homophobes. Par contre, de là à dire qu'il n'existe plus la pression sociale... La pression sociale ne sera peut-être plus à ce moment intérieure (comme une censure), mais extérieure à soi (des attaques). Toi, tu connais ces personnes de façon peut-être extérieure, et peut-être qu'effectivement, elles te montrent un pur épanouissement sans contrainte. Mais en fait, tu ne peux pas savoir comment elles le vivent intérieurement, parce que tu n'es pas elle. C'est peut-être là que Popovski te mettait une nuance.

J'accepte et assume parfaitement mon homosexualité. Je dirai même plus : je suis en phase totale avec ma sexualité de façon globale. Je me considère comme une femme relativement libre et épanouie sexuellement par rapport à la plupart des femmes de mon âge et de mon milieu social. Mais le regard de la société a forcément un impact quelque part dans mes relations, et quelque part en moi, parce qu'en tant qu'humain, nous sommes en perpétuel relation avec son environnement, même de façon insidieuse. Mais ça n'a rien à voir avec l'idée d'accepter son homosexualité, plutôt que d'accepter qu'elle ne l'est pas entièrement par la société. Ça ne m'empêche pas de vivre, hein, je sais que le monde est fait telle que, je connais son héritage. Je fais avec et je ne m'empêche pas de vivre. Mais de là à dire que ça n'a aucun effet du seul fait de son acceptation, c'est ne pas comprendre les enjeux profonds de l'homophobie, ou de l'hétérocentrisme, à mon sens. On ne parle pas d'un cas particulier, mais d'une vision globale que la société porte sur l'homosexualité.
Onmyoji a écrit :Pour ce qui est du choix vous en avez moins.
Bien, on est d'accord sur ce point. Ahah. Pour aller plus loin : Dans la séduction que vous décrivez ici, éviter le one-itis, c'est aussi faire avec l'idée qu'il existe d'autres possibilités (choix), multiples, au quotidien. Je ne sais pas si vous faites le lien comme moi, mais je vous laisse imaginer à quel point c'est difficile d'expliquer à une lesbienne « Il y en aura d'autres ». Il y a d'ailleurs la fameuse vanne qui dit :
1 mois de relation pour une lesbienne = 1 an de relation.


Ahah (ou peut-être que c'est drôle que pour nous...).
Onmyoji a écrit :Mais moins de concurrence aussi. Alors vous avez moins de chance de pouvoir rencontrer un idéal mais plus de trouver quelqu'un qui n'est pas justement trop accroché à ce genre d'images sans regarder la réalité. Ce qui est un gros problème de la plupart des hétéros.
Je t'avoue ne pas comprendre l'argument... Pourquoi :

Une question hypothétique : Comment imaginerais-tu ta façon de séduire ou tes chances de séduction si tu étais restreint à le faire avec des femmes dans un milieu dédié aux LGBT, plutôt qu'avec des femmes dans l'espace public où tu les rencontres actuellement ? Du coup, est-ce que la question de la concurrence de tes homologues masculins dans ce même milieu LGBT a un réel intérêt ou poids dans les rencontres que tu ferais là bas ? En quoi serait-ce positif pour toi par rapport à tes homologues qui pourront, eux, séduire dans l'espace public où ils auront plus de chance de tomber sur des hétérosexuelles? Est-ce que, du coup, tu peux approfondir ta pensée ?

En fait, Onmyoji, on est d'accord dans le fond, je pense. On est juste en désaccord sur la forme. Mais dis moi si je me trompe.
Raven a écrit : Dans mon petit village de campagne, je peux t'assurer qu'il n'y a pas 4 à 10% d'homosexuels. Mais je suppose que dans le Marais à Paris (je ne sais pas si c'est un cliché ou si c'est vrai, mais c'est pour l'exemple), il y a beaucoup plus que 4 à 10% d'homosexuels.
Juste ! Tu n'imagines pas le nombre de fois où j'ai pensé à déménager à Paris avant de buguer sur le prix, juste, du garage. Ahah.

En espérant n'avoir rien zappé, je continuerai mon journal pour aller dans du plus personnel et concret. :)
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Intéressant le 27.03.17, 18h27 par Moumane
  • [+1] Intéressant le 20.11.17, 19h32 par oHreN

Merci d'avoir ouvert un journal Hillel.

Le sujet est intéressant, par contre c'est à toi d'en donner l'orientation :)

Ceci posé, j'ai plusieurs réflexions qui me viennent à l'esprit :

- les hétéros qui ont la chance de séduire. Il y en a effectivement. A ceux qui s'engluent dans des histoires pas possibles (et il y en ici sur le forum), j'espère qu'ils auront la curiosité de lire ton journal et que cela leur donnera l'énergie pour aller de l'avant au lieu de procrastiner.

- encore aujourd'hui, les homos sont pointés du doigt par la population bien-pensante. J'ai envie de dire plus qu'il y a 15 ans. Constatation faite aussi par des amis masculins, homos. Je ne doute pas qu'ils savent de quoi ils parlent. Je ne suis pas persuadée qu'en étant dans l'excès du genre ils auront un meilleur écho, bien au contraire.

- partir du principe qu'une femme est hétéro. Ne te mets-tu pas des barrières avant de heurter la barrière ? C'est l'encouragement que j'ai envie de donner aux homos quels qu'ils soient. Arrêter aussi de vous limiter à un domaine où vous êtes à peu près certains de rencontrer des personnes aux mêmes affinités que vous.

- dans la même idée, je ne sais s'il existe des sites de séduction pour homos. Oui ou non, peu importe cas là aussi à mon sens c'est rester dans un petit milieu fermé en brandissant une pancarte. Alors que dehors les possibles peuvent se multiplier. C'est l'éternel de la séduction : plus tu rencontres, plus tu as de chance.

- après il faudra en finir avec toujours cette histoire de passif/actif. Oui, entre partenaires nous pouvons passer de l'actif à passif et vice-versa. Rester dans un rôle préétabli (par qui ? la société ?) est fatiguant pour celui qui s'en contente. Et là, homos/hétéros, même combat.

Je ne suis pas à nier les difficultés que tu peux rencontrer. Et sans doute faudra-t-il qu'une femme attirée par une femme ne se fasse pas des films avec une copine, amie qui n'a que l'amitié à offrir. Mais là aussi bon nombre d'hétéros peuvent se prendre un mur car ils ont mal appréhendé des signes.

Dernier point sur les bars gayfriendly. Je vais avec mon meilleur ami gay. Pas pour chopper. Pas pour être lourde avec un mec. J'y ai quand même fait une rencontre adorable parce que LUI le souhaitait. Homo mais avec l'idée d'être bi pour voir. Comme quoi autant laisser de côté les idées préconçues ;)
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Constructif le 27.03.17, 20h31 par Allandrightnow
  • [0] Merci ! :) le 28.03.17, 08h18 par Hillel

Merci Perlambre pour ta réaction ;).

Je n'ai carrément pas le temps de développer plus, ni de répondre à toutes tes affirmations, mais je le ferai peut-être plus tard dans la semaine. Mais pour préciser une chose, parce que, ça revient souvent dans vos messages:

Le contexte que je pose fait état d'une difficulté, que je dirai premièrement empirique et que je perçois dans les difficultés qu'ont les homosexuels à faire des rencontres. C'est empirique mais pas que, il y a un travail de réflexion important derrière, qui est personnelle certes, mais qui prend en compte l'aspect sociologique, psychologique, sociétale. A mon sens, ce n'est si simple que vous le dites, et ne peut correspondre à la démarche d'une homosexuelle qui chercherait à développer ses rencontres.

Elle n'a donc pas pour but de me "complaindre" dans une difficulté ou de la justifier, puisque j'ai relativement peu de difficulté à vivre des relations sexuelles/amoureuses. Mais, vous êtes plus rapide que moi, je n'ai pas encore développé la suite ahah. Je le fais très rapidement ici, mais j'attaquerais, je le répète, le point de vue plus personnel et concret plus tard:

Dans mon monde personnel, les frontières sont floues. Un peu différente du monde binaire dans lequel la plupart des gens vivent. Il n'y a pas d'un coté les homos, de l'autre les hétéros, et entre les deux, des bis faute de comprendre que « les frontières sont floues ». J'ai croisé pas mal de femmes hétérosexuelles mais en fait homosexuelles refoulées, ou bien mal dans leur couple, simplement curieuses, ou bien encore, charmée par un aura particulier qu'on pourrait dégager. Ce qui me convainc dans l'idée qu'il y a plus de possibilités qu'on se le permet en tant qu'homosexuelle. Ça demande un double effort d'intelligence sociale, de flexibilité, et d'adaptation, parce que la sexualité d'une femme ne nous est justement pas acquise au premier instant. C'est évidemment moins "facile" que connaître d'emblée l'orientation sexuelle de quelqu'un, encore plus je dirai, que quelqu'un connaisse d'emblée son orientation sexuelle.

La plupart des femmes avec qui j'ai eu des relations les plus longues étaient des personnes qui faisaient partie de ces frontières floues. Mais pas que, hein, il y a eu aussi des lesbiennes-bisexuelles bien définies.

Je vous raconterai une autre fois, donc. ;)

Réponses.
Pelambre a écrit :Je ne suis pas persuadée qu'en étant dans l'excès du genre ils auront un meilleur écho, bien au contraire.
Qu'est-ce que c'est "l'excès du genre" au juste ? De quel écho parles-tu?
Pelambre a écrit :Arrêter aussi de vous limiter à un domaine où vous êtes à peu près certains de rencontrer des personnes aux mêmes affinités que vous.
Je te rejoins dans l'idée... Mais c'est un peu comme dire à quelqu'un qui manque de confiance en lui : "Arrête de manquer de confiance en toi". C'est cool dans l'idée, c'est ce que veulent déjà la plupart des personnes concernées, mais tu ne lui apprendra rien... Il y a une démarche plus complexe que "arrête de".
Pelambre a écrit :Oui ou non, peu importe cas là aussi à mon sens c'est rester dans un petit milieu fermé en brandissant une pancarte."
Ou bien juste un état de fait. Ce n'est pas « être dans un milieu fermé », ni « brandir une pancarte ». Moumane se disait juste stimulée par l'idée qu'elle puisse trouver sur un site comme celui-ci la présence d'autres personnes que des hétérosexuelles, alors que c'est un site à la base dédié pour. Et c'est normal, puisque les auteurs des conseils parlent de leur vécu et de leur expérience tirés de leurs relations hétérosexuelles, pour apprendre à des hommes à séduire des femmes, dans l'idée (je me gourre, là?).

Il ne s'agit pas d'être dans un milieu fermé ou de brandir une pancarte, mais de se sentir en congruence avec le vécu des personnes. Moi, je ne fais que prendre les conseils qui me vont, les essayer, et flexibiliser un peu ma pensée pour les adapter à ma réalité.
Pelambre a écrit :Et sans doute faudra-t-il qu'une femme attirée par une femme ne se fasse pas des films avec une copine, amie qui n'a que l'amitié à offrir. Mais là aussi bon nombre d'hétéros peuvent se prendre un mur car ils ont mal appréhendé des signes.
Une suggestion:
-Les femmes sont oppressés par l'image que leur donne la société, il suffit qu'elle porte une simple jupe pour se faire traiter de pute.
-Mais les hommes aussi sont victimes de sexisme tu sais. Si on n'a pas de muscle, on n'est pas assez viril.
Pardon, mais je ne peux pas m'empêcher de faire le lien. Ce n'est pas faux, ce que tu dis. Mais à mon sens, ça s'éloigne d'une réalité que tu as du mal à appréhender, et il n'y a rien de constructif pour moi à tout ramener à l'hétérosexualité comme si elle représentait une quelconque norme et qu'elle était transposable à toutes les autres sexualités.

Notez bien que.

Je trouve que je commence ce journal difficilement. J'aimerai poser quelques bases aux lecteurs et lectrices, s'ils veulent bien l'entendre  :

Je prends le temps de répondre patiemment et le plus ouvertement possible à vos remarques, vos avis contraires. En revanche, je remarque que je commence déjà à passer plus de temps à justifier un vécu homosexuel qu'à parler de mon expérience réelle.

Encore une fois, pro chevalier ou non, je salue la position de Popovski: Être dans l'accueil de la différence, tenter de la comprendre patiemment plutôt que chercher à se l'approprier, ça me semble une position plus pertinente.

Je ne doute pas que vos intentions soient bienveillantes (j'aime à le croire en tout cas). Mais pour le dire clairement, je n'ai pas ouvert ce journal pour que des personnes me disent comment je dois vivre mon homosexualité ou mes relations homosexuelles, ni ma relation à la femme en tant qu'homosexuelle, ni comment nous devons vivre notre genre et encore moins comment on doit servir notre cause en tant qu'homosexuels, ni comment les homosexuels s'enferment dans des cases alors que la première chose qui enferme les homosexuels dans des cases ce n'est certainement pas eux, ni comment je devrais faire mes rencontres en tant qu'homosexuelle pour séduire des femmes en zappant l'idée d'une orientation sexuelle alors qu'ils n'ont jamais été dans cette position et que je suis sûre à 99,99% que je serai meilleure qu'eux à ce jeu s'il venait à le tenter et qu'ils auraient moins de couilles que moi.

Que l'on me dise, après que j'ai exposé une problématique relationnelle, une question sur un jeu de séduction, de vécu personnel : comment vous agiriez, comment vous me comprenez, et/ou comment je pourrai me développer en tant qu'humain, comment vous percevez la relation, etc., je l'accueillerai sereinement. Mais je n'ai pas particulièrement besoin que quelqu'un me dise comment je dois vivre mon homosexualité en tant qu'homosexuelle : ça fait des années que je la vis et je n'ai attendu personne pour ça.

Je viens là pour partager un vécu qui n'est, certes pas commun ici et c'est tant mieux si ça ouvre des perspectives, mais surtout donner un point de vue et des conseils complémentaires sur la séduction (des femmes, parce que des hommes je n'y connais que dalle) et que vous même vous rendiez complémentaires, partager nos expériences et nos questionnements dans l'optique d'un échange, et enfin, si des femmes comme Moumane souhaitent partager les leurs, avec une personne qui a traversé des choses qu'elles traversent, ou trouver conseil, repère, congruence avec moi, j'y suis encline aussi.

Je vais maintenant tenter de partager plus de mon vécu, parce que c'est le but d'un journal, mais, si la remise en question de ma vision en tant qu'homosexuelle pour la faire coller à celles de l'hétérosexualité est trop fréquente et oppressante pour vous comme pour moi, je ne verrai personnellement pas l'intérêt de continuer, ni pour vous, ni pour moi.

Merci, si vous avez lu.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Bien le 30.03.17, 11h15 par Moumane
  • [+3] Post de qualité le 21.01.18, 18h04 par Chymero

PARTIE I: Une histoire de canarde boiteuse

Tu seras une femme, ma fille.


Je me reconnais bien dans les clichés qui peuvent ressortir dans les films comme « Hitch », ou la plupart des coachs en séduction. L'histoire d'une personne qui devient plutôt pas mauvaise en séduction parce que plus jeune, c'était un-e friendzoner-timide-AFC et qui, du coup, à chercher à la revanche. AFC je l'ai été. Jusqu'à mes 14-15 ans, j'ai été une geek à lunette, boutonnée comme une pizza, l'intello de service en prime, avec quelques kilos en trop (que mon médecin ne se retenait pas de faire remarquer), je m'essuyais le gras des kebab sur mes jeans. Je ne m'intéressais pas du tout à la mode, rien à foutre, je mettais des vêtements trop larges ou trop troués pour moi, et en plus je n'avais aucune notion de l'hygiène corporelle. Pas parce que je ne comprenais rien à la vie, mais juste parce que j'ai grandi avec une culture différente. Le glamour et la classe était carrément mon antipode. Et si j'ai été « AFC », j'étais forcément incollable sur la friendzone, et suis devenue une pro pour me faire des amies. Je n'avais aucune fierté, aucune confiance en moi, on me faisait clairement comprendre que j'étais un boudin sur patte, je n'avais aucun talent, je ne développais rien, je me faisais broyer comme une merde. Bref, j'étais personne.

AFC et one-itis

Je crois que je suis tombée amoureuse au moins 18,5 fois durant toute ma scolarité jusqu'au lycée, en mode one-itis – obsession amoureuse. Les nanas étaient à mes pieds, elles avaient grave envie de moi, mais le truc, c'est que c'était vrai uniquement dans ma tête. J'avais l'impression que jamais aucune nana ne voudrait de moi, que je ne connaîtrais jamais l'amour, en plus de me construire l'idée que les femmes étaient toutes hétérosexuelles.

Sortir ses doigts du luc

J'avais 16-17 ans, et quand tu grandis, ton corps change. J'ai perdu pendant ces années près de 10 kilos parce que je complexais complètement sur mon corps et que je ne mangeais quasiment plus rien. Puis j'ai repris un rythme alimentaire sain et je me suis mise à faire du sport. Je m'habillais mieux, j'ai finis par porter des lentilles, je me suis épilée les sourcils et ce genre de conneries. De la vilaine canarde boiteuse je suis devenue désirable. J'avais même eu droit à une déclaration amoureuse de la part d'une fille qui était censée être officiellement hétéro. Mais bon, pas de bol, c'était une friendzone pour moi parce que je refoulais toujours mon homosexualité. Je jouais à fond de ce nouveau statut de « désirable » qui me plaisait.

J'ai compris à cette période l'impact du fantasme sexuel dans la séduction, ou bien encore, la sexualisation.

Évidemment, ça ne m'était d'aucune utilité de les séduire, parce que je n'étais pas attirée par les hommes, du tout. Pour autant, j'ai séduit et ai vécu une relation avec un certain nombre d'hommes. Je ne franchissais par contre jamais le cap de baiser avec eux, j'en suis restée aux préliminaires. Mais cette période a été importante parce que, elle a aussi construit mon « apprentissage » de la séduction.

J'ai fini par assumer mon homosexualité, ma vie sexuelle et affective a donc vraiment démarré (dans le sens de consentie et éclairée) à l'âge de 17 ans. J'ai fais mes premières tentatives envers des femmes au fast food, que tout le monde connaît et que je ne citerai pas tellement maintenant il me dégoûte ahah. J'y bossais pour me faire un peu d'argent l'été. Je n'ai eu aucun numéro, et je suis toujours tombée dans la friendzone, parce que je n'osais pas, que j'étais complètement immature affectivement et sexuellement, et que j'en étais encore au stade d'écrire « Tu veux bien me donner ton numéro ? » sur un papier griffonné. Mais ça faisait rire mes collègues. J'avais à peine réussi à inviter une des filles à se voir en dehors du boulot, mais bon, ça n'a pas donné grand chose puisque j'ai appris en même temps qu'elle avait un copain et qu'en plus, bah, les filles ça lui plaisaient pas. Il y a eu une exception pour une nana. Même si en couple avec un homme, elle était une bisexuelle affirmée, le genre de nana qui dégage une belle sensualité et qui l'assume parfaitement, avec qui on a eu un joli jeu de séduction, très excitant pour moi à l'époque, jeune vierge effarouchée que j'étais. On se cherchait, on se taquinait, on se rapprochait physiquement (surtout elle en fait) et elle me glissait des mots peu catholiques dans l'oreille pendant le service. De type :
Bisexuelle affamée a écrit :Quand je te regarde, j'ai très envie de te faire des gâteries...
Je me rappelle que nous étions sorties un soir ensemble entre collègues. On est rentrée toutes les deux ensembles puisqu'on prenait le même chemin. On est arrivée devant chez elle, elle a fait traîné les choses, puis, je m'apprêtais à lui dire au revoir, quand elle a finit par m'inviter à monter boire un verre chez elle... en précisant que son copain n'était pas là. Tadaaam ! J'ai pas baisé. Parce que quand j'ai vu l'insidieuse proposition de perdre ma virginité, j'ai complètement flippé. Tant que c'était un jeu, il n'y avait aucun enjeu, c'était drôle. Mais me confronter à du concret, je n'étais pas prête. Non seulement parce qu'elle avait plus l'air d'une femme d'expérience (elle avait de mémoire 22-24 ans), puis parce qu'elle avait un mec que je voyais tous les soirs et que ça me mettait vraiment mal. Mais surtout parce que je flippais. J'ai donc refusé l'invitation.


Le libertin chtarbé, premier baiser sensuel et consenti.

J'étais au lycée. J'ai rencontré un mec dans la fibre libertine, complètement déjanté, qui draguait tout ce qui bougeait alors que moi je ne bougeais pas d'un poil. Soit les nanas le prenaient pour un gros pervers, soit les nanas le kiffaient, mais il était quelque chose. Ah et puis, il me draguait aussi, hein, mais il savait que c'était mort. Un jour, pour rigoler, il m'a mis les mains aux fesses pour voir comment je réagissais. Ma réaction : kick suprême dans les co***** qui l'a bien fait chialer, mais je l'aimais bien. Il a décidé de m'aider parce qu'il avait une haute estime de lui-même et qu'il imaginait qu'il résoudrait tous mes problèmes. Il n'a pas eu trop tort. Il m'a dit un jour : « Viens en boîte avec moi ». Moi ? En boîte ? J'ai flippé parce que c'était une première pour moi. C'était, pour le préciser, dans un milieu LGBT.

On est arrivé dans cet endroit que je connaissais mal, des regards se tournant sur mon passage, j'étais très mal à l'aise, parce que pour la première fois je me retrouvais face à une foule de personnes avec qui il existait une foule de possibilité. Lui, cash, il va vers quelqu'un qu'il connaît, il l'amène aller boire un verre au comptoir et sors son jeu de dragueur moisi en me laissant derrière lui. Je suis restée plantée comme une conne, j'ai donc fini par aller me prendre une bière et me poser sur le « balcon », quand j'ai vu en bas (j'étais au premier étage de la boîte) une fille danser sensuellement sur l'estrade. Je la regarde et elle finit par m'apercevoir. Elle continue sa danse exotique en me regardant, mais je n'ose pas aller l'aborder (ça vous étonne?). Elle disparaît soudainement et quitte la piste. Dans ma jeune expérience, j'avais même pas compris sur le coup que j'avais loupé une ouverture (fenêtre de tir?). Mon pote me rejoint avec sa victime et on boit des coups. On boit, on boit, on boit. Je suis complètement bourrée. Entre temps, on prend ce qu'on appelle du « poppers », et en plus d'être bourrée je suis shootée. Comme je n'ai toujours pas réussi à faire quelque chose (j'avais complètement abandonné, désespérée, mais en vrai, ça faisait même pas 20 minutes qu'on était là), mon pote décide de me laisser à nouveau seule. Je le supplie du regard de ne pas me laisser, mais ce connard fini me répond : « Ne t'en fais pas, ça va venir ». En fait, sa technique était de me laisser seule pour que quelqu'un vienne m'aborder. Il avait pas tort, encore. Je suis donc sur le canapé, mal assurée, et bim, je vois à nouveau la nana de l'estrade, assise avec ses deux amies sur un autre canapé. Je soupçonne mon pote de les avoir capté. Elles finissent par tourner le regard vers moi, à dire je ne sais quoi entre elles et se mettre à rire. La nana finit par se lever et se dirige vers moi. Mon cœur fait BOOM BOOM BOOM. Elle s'assoit à côté de moi et me dit :
Danseuse exotique a écrit :Avec mes amies on te trouve très jolie et... j'ai très envie de t'embrasser.
Devinez ce que j'ai fait ? Je l'ai embrassé... sur la joue. Pouet. Mon cerveau s'est déconnecté, rupture névralgique. Je lui ai souris, je me suis levée et je l'ai laissé plantée là pour aller au fumoir. La GROSSE loose. Mais le miracle c'est que, la nana m'a suivit avec ses deux amies. Elles m'envoient des signaux clairs : fais quelque chose bordel. J'y arrive toujours pas (et là vous vous dites, mon dieu, quelle c****...). Je lui jette à peine un regard, et je m'en vais à nouveau sur mon canapé, mon îlot de sécurité. Je la fuis. Mais devinez QUOI ? Les trois nanas se mettent bien en évidence dans mon champ de vision, et se mettent à faire un collé serré sexy tout en me regardant. Une danse de trois nanas RIEN que pour moi, alors que j'ai rien fait, que dalle, nada. Là je me dis « Hillel, si tu ne te lances pas, t'es vraiment une grosse, grosse bouse ». Je me dirige donc vers cette fameuse nana et je lui demande si elle veut danser (Pouet. Si cette scène arrivait à nouveau aujourd'hui, je pense que, très clairement, j'aurai cherché à faire quelque chose avec les TROIS nanas. Bordel). Elle, bourrée, moi, bourrée, on commence à danser sensuellement. Elle me glisse dans l'oreille :
Danseuse exotique a écrit :J'aurai espéré que tu m'embrasses sur la bouche tout à l'heure.
Je flippe, j'hésite, je chie dans mon froc, mais je finis par lui prendre le visage et lui faire un bon gros french kiss (un de mes seuls atouts à l'époque peut être, je n'ai jamais été mauvaise pour embrasser). Je vous explique pas ce qu'il s'est passé plus bas, et à son regard, il a dû se passer à peu près la même chose. C'était la première fois que j'embrassais de façon consentante et avec envie quelqu'un. Je l'emmène fièrement du côté de mon pote pour les présenter :

-Je vous présente...

Shit, double loose, je ne me rappelais déjà plus de son prénom. Ahah. Je me souvenais juste vaguement qu'elle avait 24-25 ans. J'ai tenté un prénom au hasard en priant les dieux, pas de bol, c'était pas ça, mais elle a redit le bon comme si de rien n'était. Le pire c'est qu'elle s'en foutait, elle m'a filé son numéro en fin de soirée... Je l'ai recroisé le lendemain, sobre, dans la rue, avec ses deux amies. Elle s'est penchée vers moi pour m'embrasser... et je lui ai foutu un vent monumental en lui tendant la joue. Oui, encore, ahah. Parce que, de un, j'étais bourrée, shootée, que c'était sympa, mais qu'en fait, je n'ai pas eu THE coup de cœur, ce n'était qu'une expérience à tenter.

1er rencard avec une fille et 1ère peine de keur

Entre temps, j'ai rencontré une nana, par le biais d'un site, disons qu'elle s'appelait Anna. Elle représentait mon idéal physique féminin, et j'étais le sien. Je lui avais proposé pour la première fois d'aller simplement boire un café pour apprendre à se connaître. Entre temps, j'avais appris progressivement l'impact que pouvait avoir les kinos. Je lui fais la bise avec un premier contact, histoire de montrer que j'étais plutôt à l'aise (alors que je chiais de mon froc en vrai, c'était mon premier rencard avec une fille qui me plaisait...). On s'assoit sur une terrasse, je la fais rire (ce que m'a appris l'époque où j'étais une pro pour me faire des amies), j'ai fait la nana légère qui a confiance en elle, elle s'amuse, un vieux gars qui boit son café à côté tente de nous accoster :
Vieux gars : Vous êtes belles toutes les deux.
Hillel : Euh... merci ?
Vieux gars : Vous savez, j'aime les femmes... vous êtes toutes belles.
Hillel, pour se moquer : Oh oui, je vous comprends, je suis exactement comme vous! Moi aussi j'aime vraiment, vraiment les femmes...
Le mec a eu un gros bug, je lis sur son visage qu'il comprend rien, et cette situation a fait rire Anna d'une façon monumentale. Il nous demande si on est gouine.. on répond que oui. Il retourne dans sa solitude après ça, pendant que je continue mon rencard avec Anna.

Je ne me rappelle que de cette partie du rencard. Je me rappelle ensuite simplement que ce n'était qu'à la deuxième fois qu'on s'est vue que j'ai fini par l'embrasser en tentant le tout pour le tout. On avait toutes les deux partagées un sourire. J'allais pour partir, elle m'a retenu par le bras, et cette fois-ci c'est elle qui m'avait embrassé. Après quelque mois, on est tombée amoureuse l'une de l'autre. J'ai vécu avec elles une relation entrecoupée (plusieurs ruptures), passionnelle, malsaine, destructrice, assombrie par le fait qu'elle n'arrivait pas à assumer sa sexualité. J'étais la première femme avec qui elle tentait une relation et elle n'arrivait pas à accepter qu'elle était totalement amoureuse de moi vis à vis de ses proches. Elle m'en a fait voir de toutes les couleurs pendant 6 mois (et 6 mois passionnels, quand on est ado, je vous assure, c'est intense). N'empêche que je me sentais enfin prête à faire l'amour avec quelqu'un. Elle, surtout. Jusqu'à ce soir là. Ses parents lui avaient la maison et je voulais en profiter pour être avec elle, mais, on s'était encore prise la tête. Il se trouve que j'étais malgré tout allée à l'improviste chez elle pour régler définitivement les choses, parce que j'en avais marre. Elle m'a demandé d'un air diplomate : « Qu'est-ce que tu fous ici ? », mais en fait l'air un peu vénère, et m'a dit qu'elle ne pouvait/voulait pas me voir. Et ça m'a tellement énervé moi aussi cette situation de merde que je suis partie. Et puis en fait, sur un coup de tête, parce que je m'étais dit qu'on devait en finir avec ces conneries et mettre au clair les choses, je suis revenue en furie, j'ai ouvert la porte, je me suis incrustée chez elle, je l'ai cherché, je ne la trouvais pas, ni dans sa cuisine, salon, balcon, j'ai fini par ouvrir sa chambre et je suis tombée sur elle.. avec son ex. Visiblement, ils s'étaient rabibochés. C'en était fini d'Anna. Je ne sais pas si elle l'a invité parce qu'on s'était prise la tête, ou bien si elle m'a prise la tête pour le retrouver.

Après cet épisode, je lui ai dis que c'était terminé entre nous. Pendant plusieurs mois, elle a continué à m'envoyer des messages pour essayer de rattraper le coup, s'excuser, chercher à faire la victime transie d'amour, mais, je ne suis jamais retournée vers elle.

Cela m'avait appris ma première leçon : Soit avec quelqu'un qui s'assume et qui sait ce qu'elle veut. Et si quelqu'un veut vraiment être avec toi, elle le sera.

The next time, on parle de baise ...

:awesome:
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] La suite, vite ! le 29.03.17, 09h54 par Allandrightnow
  • [0] Like ! le 29.03.17, 23h16 par Barta
  • [+1] La suite, vite ! le 30.03.17, 11h37 par Moumane
  • [+1] La suite, vite ! le 30.03.17, 14h16 par voucny

Un peu d'encre a coulé déjà depuis ta réponse à mon dernier post – je n’arrive pas à suivre le rythme ! – mais je voulais tout de même te remercier d'avoir pris le temps de répondre minutieusement à mon message. Après avoir lu tout ce que tu avais écrit, j'en suis arrivée à la conclusion que tu avais raison de souligner la difficulté et la spécificité de la séduction homo, même si, comme cela a déjà été dit, cela ne signifie pas nier les difficultés rencontrées par les hommes ou encore moins se poser en victime. A titre personnel, j'ai peut-être tendance à minimiser ces difficultés, sans doute parce que cela impliquerait de reconnaître une souffrance causée en partie par l'image de l'homosexualité véhiculée par la société et que manifestement je ne m'y sens pas prête. Je pense que tu as raison aussi de souligner l'importance de l'espace public, à mon avis ce point est décisif. Ne pas limiter sa séduction à des espaces plus ou moins marginaux, ne pas avoir besoin de le faire, ça change tout. C'est pour ça aussi que c'est chouette que tu écrives sur ce forum. Il existe bien des forums consacrés à la bisexualité ou à l'homosexualité – mais peut-être pas forcément dédiés spécifiquement à la séduction –, mais en ce qui me concerne, je sais que cela m'aide beaucoup de lire tes textes sur un forum de séduction destiné à l'origine aux hétéros. Ça "normalise" nos attirances et nos tentatives de séduction.

J'ai aussi beaucoup aimé lire le début de ton récit, j'espère qu'il y aura une suite.

Moi je n'en suis pas encore là... pour te répondre, que l'autre personne soit active m'éviterait, tout simplement, d'avoir à trop m'exposer et à mener de bout en bout les étapes de la séduction. Je ne me sens pas à l'aise avec la séduction, et encore moins dans un contexte où on suppose que tout le monde est hétéro. Telle que je l'imagine – je me trompe peut-être –, séduire me demanderait de me faire violence. J'ai du mal à envisager vraiment un rôle actif dans ce domaine. Bref.

Sinon, je trouve que tu insistes pas mal sur le caractère consenti de tes premiers baisés. C'est juste comme ça, parce que tu es sensibilisée au sujet, ou bien parce que tu as d'autres expériences non consenties ?
Bien sûr, ne te sens pas obligée de répondre si tu considères que c'est trop personnel.

Au plaisir de te lire !
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Constructif le 30.03.17, 13h23 par Allandrightnow
  • [+1] Constructif le 03.04.17, 09h40 par Hillel

@Moumane: C'est instructif de savoir que mes écrits peuvent t'aider, et qu'ils te permettent de normaliser "nos attirances et tentatives de séduction". C'est d'ailleurs dans ce sens là que j'ai construit ma relation aux femmes : la normaliser. C'est un travail sur soi qui demande du temps, en particulier lorsqu'on a été dans une période de refoulement.
Moumane a écrit :Moi je n'en suis pas encore là... pour te répondre, que l'autre personne soit active m'éviterait, tout simplement, d'avoir à trop m'exposer et à mener de bout en bout les étapes de la séduction. Je ne me sens pas à l'aise avec la séduction, et encore moins dans un contexte où on suppose que tout le monde est hétéro. Telle que je l'imagine – je me trompe peut-être –, séduire me demanderait de me faire violence. J'ai du mal à envisager vraiment un rôle actif dans ce domaine. Bref.
Je pense que chaque chose en son temps. Comme tu l'as peut être vu dans mon "historique", je n'ai franchement pas été active au tout début de mes relations, c'est davantage les femmes qui venaient me chercher. J'avais l'avantage de savoir comment plaire plus que de savoir comment séduire.

Pas tant que j'avais peur de me prendre un râteau en essayant (même s'il y a de ça), mais, plus que je n'étais pas habituée à faire face à des personnes partageant mon orientation sexuelle, ayant grandi dans un monde qui me renvoyait plutôt l'hétérosexualité. J'avais donc encore du mal à me dire que des femmes pouvaient réellement être attirée par moi (donc une femme), et d'arrêter de me dire que j'étais "malade", perverse etc. Je ne sais pas si c'est ça aussi qui te bloque. Mais, je me dis qu'accepter de prime abord ton attirance, c'est une base qui te permet d'avancer sainement. Mais, ta démarche à toi sera peut-être différente.

C'est donc intéressant que tu puisses continuer à te questionner sur tes blocages, de voir exactement où sont tes frontières à toi, pour essayer de les distordre et les rendre progressivement plus flexibles. Je te le souhaite en tout cas. Et si mes écrits peuvent t'y aider, je tenterai d'y glisser plus de réflexion à ce sujet!
Moumane a écrit :Sinon, je trouve que tu insistes pas mal sur le caractère consenti de tes premiers baisés. C'est juste comme ça, parce que tu es sensibilisée au sujet, ou bien parce que tu as d'autres expériences non consenties ?
Bien sûr, ne te sens pas obligée de répondre si tu considères que c'est trop personnel.

Au plaisir de te lire !
Oui, mes contacts "charnels" n'ont pas toujours été consentis. Mais c'était à vrai dire assez "ambigüe" pour moi, cet question du consentement, puisque dans tous les cas, que l'on me force à avoir ces contacts ou que je les accepte en premier lieu, le sentiment reste le même: je n'en ressentais pas l'envie et ça me dégoûtait. Ça n'avait donc pas tant d'importance pour moi d'être consentante, ou non, puisque la première personne qui me forçait à avoir des contacts que je ne souhaitais pas, c'était moi.

Je le souligne surtout pour expliquer qu'on ressent une nette différence entre l'état où on se refoule et où on "subit" nos contacts, où finalement on se dit que c'est "normal" et où on ne se pose pas plus de question que ça parce que c'est ce qu'on a toujours vécu, et l'état où on s'accepte et où on a réellement envie de ces contacts qui nous font du bien, et qui nous font prendre conscience que c'est ça qui est normal de ressentir pour soi. C'est un vrai déclic lorsqu'on se rend compte qu'un contact avec l'autre puisse être réellement agréable et même excitant.

Au plaisir également!
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Intéressant le 04.04.17, 11h59 par Moumane
  • [+3] Très intéressant le 04.04.17, 17h37 par voucny

Hillel au présent

Avant de reprendre mon "historique", je vais me ré-ancrer dans le présent pour vous faire part d'un truc que je vis actuellement.

J'ai eu un rencard ce week end avec une femme, issue d'une rencontre d'il y a 2 semaines. Nommons la Cassandra. Cassandra aime les hommes, mais s'est découvert une attirance pour les femmes sur le tas, à savoir qu'elle le ressentait pas forcément avant. Elle sait qu'elle plait et sait comment le faire. Elle sait aussi ce qu'elle veut et comment l'obtenir. Elle sort d'une relation de plusieurs années qui a mal terminé et a enchaîné les rencontres, sans qu'il ne se passe vraiment rien. C'était un peu la même chose pour moi, sauf que j'enchaînais plutôt les plans culs que les rencontres. Elle a des valeurs assez conventionnelles, et elle a été plus ou moins étonnée qu'on puisse baiser pour un soir avec de parfaits inconnus, parce qu'elle en est incapable, mais, elle a aussi trouvé ça sexy chez moi. Évidemment, elle adore appuyer dessus pour me tester et me faire passer pour la séductrice de service. J'imagine pour vérifier qu'elle ne sera pas mon énième plan cul. Je prends donc le parti de la rassurer sur ce point plutôt que la tacler.

Elle a du coup éprouvé autre chose quand elle m'a rencontré, ça a été mon cas aussi. On jouait déjà toutes les deux le jeu de la séduction, ce qui rendait les choses plus amusantes, excitantes (d'ailleurs, Moumane, dans cette rencontre-ci, on peut dire qu'on était toutes les deux actives ;) ). Mais surtout, il y avait une connexion émotionnelle qu'il n'y avait pas avec les autres, avec qui c'était plus "en surface", me rendant inaccessible dans tous les cas. C'était son cas aussi, sauf qu'en plus, personne ne lui avait vraiment "résisté", en tout cas, ne s'est pas montrée acquis d'emblée et "à séduire". On est un peu dans un genre "d'affrontement" mêlé d'amour vache, en même temps qu'on sent qu'en fait, en dessous, on veut se plaire mutuellement. C'est mignon quoi.

Nous avons passé deux jours ensembles. Pour être franc, on les a passé les volets fermés à faire l'amour non stop. Comment on est arrivé là? Elle avait mal au cou, je lui ai proposé de la masser, j'ai entendu sa respiration s'intensifier, et mes lèvres ont dérapé sur sa nuque. On a ressenti une connexion sexuelle intense, comme si je connaissais son corps et qu'elle connaissait le mien, ce qui a donné des orgasmes à n'en plus finir, c'était carrément jouissif. Mais autrement, on a aussi ressenti des émotions plus affectueuses, quelque chose qui sort en tout cas de l'ordinaire des plans culs.

Sauf que. Il y a encore une petite ambiguïté avec son ex. Ex qui lui court encore après. Elle a su qu'elle était avec moi et a plus ou moins deviné qu'il allait se passer des choses. J'ai donc reçu un message (complètement immature) de sa part via FB, mêlant menace et déballage amoureux envers Cassandra. Je me suis dit "Non mais pour qui elle se prend?" mais j'ai pas plus relevé que ça. Je ne lui ai donc pas répondu, parce que je fais ce que je veux et que je l'emmerde.

Le truc c'est que Cassandra n'a pas encore fait son deuil totalement et que, j'imagine, ça l'a un peu touché quand même. Elle est un peu perdue, tiraillée, entre son ex et ce qu'elle éprouve de nouveau pour moi. Je lui ai donc demandé d'éclaircir les choses avec son ex, qu'elle veuille retourner avec ou en finir clairement, parce que je voulais qu'on puisse continuer à vivre ce truc sans commencer avec des noeuds et des problèmes. Parce que j'ai pas envie de ça, et que ça m'a carrément refroidi. Elle m'a fait comprendre qu'elle avait ressenti un truc vraiment fort pour moi, que c'était fini avec son ex, et que la prochaine fois qu'on se verrait, les bases seront clean et saines et les choses réglées.

A voir...
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Bien joué le 03.04.17, 13h31 par Allandrightnow
  • [+1] La suite, vite ! le 04.04.17, 12h01 par Moumane
  • [0] La suite, vite ! le 04.04.17, 17h40 par voucny
  • [+1] Cool le 20.04.17, 23h03 par valll

Si ce que tu trouves avec elle (Cassandra) et si exceptionnel que ça, ça vaudrait peut être le coup de lui laisser un tout petit peu de temps pour se retourner et de digérer son ex, avant de lancer les ultimatum. Même si ça te fait chier, ce n'est pas en pressant quelqu'un à être clair et fixé qu'il le devient plus vite, c'est même plutôt l'inverse. C'est comme ça. Ne prends pas personnellement le fait qu'elle ne balaye pas d'un revers de main son ex du fait qu'elle vienne de te rencontrer.
Je pense que tu as plus à gagner à incarner la fille cool, celle avec qui il se passe quelque chose qui vaut la peine d'être vécu, contrairement à son ex qui se ridiculise à s'énerver en t'écrivant à toi sur Facebook.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Intéressant le 04.04.17, 20h06 par Hillel
  • [0] Pertinent le 04.04.17, 20h38 par Allandrightnow
  • [+1] Pertinent le 05.04.17, 10h58 par Moumane

@voucny: Tout d'abord, merci pour tes conseils ;).
voucny a écrit :Si ce que tu trouves avec elle (Cassandra) et si exceptionnel que ça, ça vaudrait peut être le coup de lui laisser un tout petit peu de temps pour se retourner et de digérer son ex, avant de lancer les ultimatum.
Je sentais bien cette arrière goût d'ultimatum, j'avais peur aussi qu'elle le prenne comme ça, alors j'ai tenté de bien poser les choses... Elle m'a dit que tel que je l'ai présenté, elle ne ressentait pas de pression, et qu'en fait, je lui donnais envie pour la première fois de faire les choses pour elle et non plus pour les autres. Qu'elle se sentait très libre en fait, et qu'elle n'avait pas "peur de me faire du mal", qu'elle ferait ce qu'elle a envie de faire. Mais je ne sais pas. C'est clair que je n'ai pas envie qu'elle le prenne de cette façon. Plus qu'elle comprenne ce dont moi, je n'ai pas envie.

Je ne sais pas si je peux dire que c'est si exceptionnel, en tout cas, pour avoir déjà vécu des situations de ce genre à plusieurs niveaux, je n'en suis pas à ce point d'accepter de le vivre à nouveau pour cette fille. Je ne veux pas démarrer avec des complications.
voucny a écrit :Même si ça te fait chier, ce n'est pas en pressant quelqu'un à être clair et fixé qu'il le devient plus vite, c'est même plutôt l'inverse. C'est comme ça. Ne prends pas personnellement le fait qu'elle ne balaye pas d'un revers de main son ex du fait qu'elle vienne de te rencontrer
On a longuement discuté là dessus et, il y a aussi le fait que je lui ai dis que je ne l'attendrai pas... Parce qu'il faut savoir qu'elle m'a dit, en aparté, que si je faisais l'amour avec d'autres nanas, ça la bloquerait. Sauf que, je nous considère toutes les deux en dehors d'une relation de couple et libre actuellement. Je lui avais donc répondu que c'est pas forcément que j'ai envie d'autres nanas à l'instant T, mais que je n'ai pas de promesses à formuler pour autant. Moi, je ne peux pas envisager une relation de couple, exclusif, s'il n'y a pas de bases claires et saines et qu'on n'a pas eu l'occasion de vivre plus de choses ensemble. C'est ça qui la fait se presser je crois. Est-ce que j'ai eu tort?

Mais c'est vrai que du coup, l'histoire avec son ex devrait pas rentrer en compte dans mes calculs. Je crois que j'ai simplement peur ou une connerie comme ça.
voucny a écrit :Je pense que tu as plus à gagner à incarner la fille cool, celle avec qui il se passe quelque chose qui vaut la peine d'être vécu, contrairement à son ex qui se ridiculise à s'énerver en t'écrivant à toi sur Facebook.
Je crois que tu as raison. Je vais tenter de prendre de la distance avec l'image de cette ex qui ne représente peut être pas la "rivale" dont je me fais l'idée.

En ce moment, j'essaye de la faire sortir un peu de son train train quotidien qui n'est pas forcément tout rose, de lui faire découvrir des choses excitantes et nouvelles, décalées (parce que si j'ai bien su relever une de mes qualités, c'est mon côté atypique), de la faire rire, de l'amuser, tout en partageant une intimité plus tendre et affectueuse. J'aime beaucoup ce qu'on vit, j'essaye d'en profiter et de lui en faire profiter sans que ça soit trop alourdie par l'histoire avec son ex.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Intéressant le 05.04.17, 11h02 par Moumane

"La suite vite!" Alors voilà la suite mes petit(e)s.

1er F-close - 18 ans.

Après Anna, j'ai rencontré une autre fille avec qui on a essayé de développer un truc, mais ça n'a même pas duré un mois. On avait trop alimenter une amitié pour qu'il existe une réelle tension sexuelle entre nous. Mais bon, on a essayé.

Puis, je suis devenue majeure. Quelqu'un de ma famille, un peu entremetteuse, voulait absolument me présenter Elise, sa pote lesbienne, avec le fameux "Je suis sûre que vous allez vous entendre !".

Oui, les homosexuels font parti d'un monde où on est tous censé s'entendre bien parce qu'on est gay. CQFD.

J'étais plutôt d'accord, parce que je venais de déménager et que je ne connaissais personne. Elle lui a donc filé mon numéro, et Elise m'a envoyé un message pour m'inviter à aller boire un verre. Je suis allée la rencontrer sans arrière pensée, à la base, parce que je savais aussi que Elise était en couple, et que je n'étais pas forcément dans l'état d'esprit de choper. Sauf que quand on s'est vue toutes les deux, on a eu la même réaction. On a complètement bugué par un genre de... coup de foudre. On est restée plantée là comme des connes. La première chose que je me suis dite était....

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"Merde, fais chier". Je sortais de cette relation passionnelle et destructrice avec Anna, j'avais développé un genre de peur, je ne voulais pas revivre ça. Pendant toute la soirée, elle avait des yeux pleins d'admiration et dégoulinant d'amour, tandis que j'étais froide et distante. Par la suite, elle m'a recontacté pour qu'on se revoit, plusieurs fois. J'imagine que cette "inaccessibilité" lui plaisait. A la fin d'une soirée, je l'ai raccompagné chez elle. Elle m'a regardé longuement avant de rentrer, comme si elle attendait quelque chose, mais, je n'arrivais pas à bouger, j'avais peur de me prendre une bâche. Elle a finit par se jeter dans mes bras et me faire un câlin. J'étais bloquée, je ne savais pas quoi faire... je n'ai rien fait.

Elle est rentrée chez elle. Elle a finit par quitter sa copine alors qu'il ne s'était encore rien passé entre nous. On a passé plusieurs semaines comme ça sans rien faire d'autre que des câlins et autres rapprochements physiques. Puis, on s'est retrouvée chez elle. Elle m'attendait étendu (et couchée) sur le lit avec une robe particulièrement sexy, en dentelle, sa poitrine et ses longues jambes en surbrillance, et moi j'étais assise comme une guedin au bord de son lit à quelques centimètres d'elle.

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J'étais bloquée alors qu'elle me bouffait des yeux. J'ai donc eu un réflexe de naze en parlant sans interruption pour ne pas avoir à me décider. Pouet. J'avais envie d'elle, mais, j'avais peur de ne pas réussir. J'ai fini par lui dire que je devais partir. Elle a fait son air déçue, et elle a accepté. Elle m'a raccompagné jusqu'en bas de chez elle, puis on est restée plantée devant la porte de sortie, à l'intérieur de son immeuble. Je lui ai sorti the truc de flippé poule mouillée combo Qi de moule, comme ça, d'un coup : "Je crois qu'on devrait rester amies". Double pouet. Elle a commencé à avoir les yeux humides, et m'a répondu : "D'accord". J'ai rien compris de ce que j'avais fait. Je me suis répétée intérieurement "Pauv' conne, pauv' conne, pauv' conne". Je l'ai regardé et c'est à ce moment là que, n'ayant plus rien à perdre, je l'ai plaqué contre un mur et ai commencé à l'embrasser comme une dingue. Et alors qu'on s'embrassait plus que chaudement, je me suis arrêtée nette. Parce que j'avais découvert des sensations nouvelles et que j'adorais ça. Je ne voulais pas que ça se termine maintenant, même si elle, ça la frustrait parce qu'elle avait déjà passé le cap avec d'autres gens... je savais, intérieurement, que si j'allais plus loin, je ne le ressentirais plus jamais de ma vie : Les premières sensations d'excitations de la pucelle que j'étais. Alors on s'est quittée comme ça, après avoir fermement insisté. La fois suivante, on recommençait ce genre de préliminaires, de plus en plus loin, mais, j'appréciais toujours ce moment où je sentais que j'allai défaillir et je m'arrêtais avant, tout le temps. Ça la rendait dingue autant que moi. Et un jour ENFIN, je n'ai plus tenu, on a finit par faire l'amour. Ou baiser je sais plus.

Ne jamais avoir de regret

On est restée trois ans ensemble, entre-coupée au bout de deux ans de rupture et de "on se remet ensemble". Au bout de cette deuxième année avec elle, elle m'avait quitté une première fois, après m'avoir trompée, pour vivre pleinement son autre relation. J'avais entre temps fait la connaissance de Lucie, un genre d'idéal féminin. Une beauté à couper le souffle dont elle connait les ravages autant chez les hommes que chez les femmes, une intelligence folle, un sens de la répartie et de la conversation hors norme, un côté bien atypique, elle savait plaire en plus de savoir séduire. Elle avait jeté son dévolu sur moi, pour je ne sais quelle raison. Ça me paraissait tellement insensé qu'une telle nana s'intéresse à moi que je ne pouvais pas imaginer que ça puisse être réel. Pourtant ça l'était, je l'ai juste refusé, mon estime de moi encore sous le choc de ma rupture avec Elise.

Malgré tout on jouait le jeu de la séduction. Entre temps, Elise revient vers moi. Elle apprend qu'il y a Lucie, et ça la rend folle, jalouse, égocentrique. Elle me supplie de lui pardonner et de lui revenir... et encore trop aimante et nostalgique de notre relation, j'accepte. Entre temps, Lucie m'invite quand même à passer la nuit chez elle, parce que, bon clairement, elle n'en avait pas grand chose à faire d'Elise. J'ai passé la nuit avec Lucie. A moitié par vengeance, à moitié parce que, moi aussi je le voulais. Je voulais qu'il se passe quelque chose entre Lucie et moi... d'un autre je ne voulais pas tromper Elise. Alors, Lucie a tenté de me donner envie d'elle. Elle était là, en t-shirt et petite culotte, elle me touchait, se rapprochait, se collait à moi, regardait mes lèvres en aller et en retour. Elle a réussit à me donner envie, d'ailleurs. Mais je me sentais trop contrainte par l'idée morale de ne pas tromper Elise. Je ne voulais en fait pas faire ce qu'on m'avait déjà fait trop de fois, parce que je considérai que je valais mieux que ça. J'ai refusé Lucie. Je suis retournée vers Elise, que ça a malgré tout déchiré. Notre relation a petit à petit perdu sa flamme, mais, on allait jusqu'au bout des choses jusqu'à l'épuisement. Entre temps, Lucie continuait à me laisser des ouvertures que je ne saisissais pas. J'ai fini par quitter Elise, parce que j'ai compris que je ne l'aimais plus. C'était douloureux pour moi malgré tout. Lucie a assez rapidement appris la nouvelle, et, une dernière fois, m'a laissé une dernière chance... que je n'ai pas saisi. J'avais trouvé sa demande grossière, peu empathique, peu patiente, et je l'ai envoyer paître. Quelques mois plus tard, j'avais fait mon deuil. Je me sentais prête de vivre quelque chose avec Lucie... mais c'était trop tard. Lucie avait quelqu'un, c'était fini. Ma chance avait tournée.

Je me suis longtemps mordue les doigts vis à vis de Lucie. Je le regrette clairement. Si une telle histoire devait arriver aujourd'hui, je pense que mon choix aurait été autre: ne pas retourner auprès d'Elise, et vivre quelque chose avec Lucie. En somme, ne pas perdurer dans une histoire de toute façon terminée, tandis qu'on ressent quelque chose de nouveau envers une autre. Avec le temps, j'ai encaissé le truc, et, je me fais aujourd'hui un point d'honneur à ne plus jamais éprouver aucun regret.


La vilaine canarde qui devient une connasse

J'avais la haine. J'ai connu ma première rupture, erreurs, regrets sentimentaux, ma première dépression post-partum alimentée par les pots de Nutella et matage de Bridget Jones. Et mon premier sentiment de haine envers les femmes. J'ai commencé à devenir une vraie connasse de manipulatrice, par réflexe instinctif, mécanisme de défense. La connasse en moi m'a donné une confiance énorme : Je n'en avais plus rien à faire des nanas, ce n'était que du jeu, aucun enjeu. Je m'en fichais qu'elles puissent ressentir des trucs pour moi, devenir accro, rêver que j'étais leur princesse charmante. Elles n'étaient plus rien, que du vide, elles ne provoquaient rien chez moi, elles me dégoûtaient complètement, ce qui augmentaient mes capacités de manipulation. Je séduisais des nanas à la volée, et puis, après, je leur coupais les ailes parce que j'avais eu ce que je voulais : qu'elles me désirent. Point. Sauf que ça ne me faisait pas du bien en fait. Ça me faisait me sentir mal, parce que justement je n'éprouvais rien et que je me sentais de plus en plus nulle à force de voir des filles pleurer.

Je n'ai pas été fière de ma période de la connasse. Mais elle m'a appris à reconnaître lorsqu'une femme s'intéressait à moi, en étant dans une moindre mesure influencée par le manque de confiance induite par l'idée qu'une nana me plaise à fond. L'idée, après, c'était de pouvoir trouver l'équilibre entre le manque de confiance quand quelqu'un me plait, et le désintérêt total qui me permet cette confiance.

Mais surtout, je me suis rendue compte que si j'étais tellement mal après cette rupture et celle avec Anna, c'est que j'avais développé une relation trop fusionnelle et trop dépendante à elle. Tous mes choix la concernaient, tout tournait autour de notre relation. Ce qui fait que lorsque je me suis retrouvée sans elle, tout avait été détruit et il ne me restait plus rien, me laissant un énorme sentiment de vide. Cette rupture m'a appris que je devais m'épanouir individuellement, que le domaine sentimental n'était pas le seul où je puisse et devais m'épanouir, qu'on surmontait toujours une rupture, que les rencontres sont multiples, et que je n'étais pas faite pour être une connasse parce que, ça ne m'apportait rien et que ça empirait les choses (pour mon cas, en tout cas).

Être amoureuse à tout prix.

Par la suite, j'ai donc eu une relation (relation au sens large) avec cinq femmes dans des histoires sans réussir à tomber amoureuse, parce que je ne considérais pas vraiment ma relation à elles, je recherchais surtout... à tomber amoureuse. En prime, j'avais développé une grosse peur de l'engagement, un besoin extrême d'indépendance et de liberté. Il y a eu une femme qui est devenue un genre de fuck-friend, la seule pour qui j'avais développé une vraie tendresse affective et que j'adorais, mais, qui a finit par tomber amoureuse de moi. J'ai donc préféré couper les ponts puisque je ne pouvais pas lui offrir ce qu'elle attendait. J'ai vraiment culpabilisé sur le coup, mais, je savais que c'était plus sincère comme ça et que c'était le mieux pour elle comme pour moi.

Il y a eu cette autre femme, avec qui je partageais des moments très plaisants sexuellement et spirituellement, mais qui a finit par me faire fuir par son désir de me « sauver », alors je l'ai quittée. J'ai horreur qu'on essaye de me "dompter". Sa réponse a été : "Je pensais pouvoir te sauver, mais tu es quelqu'un de mauvais", puis elle m'a insulté de tous les noms par message, m'a harcelée pour me faire culpabiliser.

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Je n'ai répondu à aucun. Elle s'est excusée le lendemain en disant que sa réaction a été légèrement disproportionnée (naaaaan). Il y a eu cette femme, libertine, dont j'adorais la personnalité, mais, ça ne collait pas sexuellement. Nous sommes restées amies, puis, on s'est perdue de vue quelques années plus tard. Mais elle m'a beaucoup appris sur moi-même.

Il y a eu cette femme, en couple, pour qui je commençais à développer des sentiments, et elle aussi. Il n'y a jamais eu de relation sexuelle entre nous. On ne faisait que passer des week end toutes les deux, on dormait ensemble, on se faisait des câlins, des massages, on s'embrassait, on se disait des mots tout doux mielleux, mais elle se sentait coupable et n'arrivait pas à aller plus loin. Ce triangle amoureux, sa façon de me faire tourner en bourrique et son manque de volonté franche devenaient trop pesant pour moi alors j'ai fini par poser les choses avec elle et prendre définitivement de la distance. L'année suivante, quand on s'est revue en toute amitié et qu'elle m'a vu folle amoureuse de la femme avec qui j'étais, j'ai vu à quel point elle était vexée et s'en mordait les doigts. Elle avait tenté sur le coup de rabibocher les choses et de me faire avouer des choses qui n'existaient que dans sa tête, ce qui m'a bien saoulé. Lourdeur.

J'ai été ensuite avec une femme plus âgée et mère célibataire, pour qui j'ai eu de vrais sentiments, mais j'étais trop peu prête, et après quelques mois de relation, au moment où elle a voulu me présenter à son enfant... j'ai complètement flippé de ne pas être à la hauteur. En fait, j'avais plus peur pour cet enfant, qui allait devoir me compter dans ses proches que pour cette femme. Au vu de la personne que j'étais à l'époque (à savoir déconstruite, perdue, instable), je ne voulais surtout pas qu'il me rencontre, et je ne voulais pas pourrir leur schéma familial. Je me suis donc rendue compte que je n'étais pas compatible, ni avec elle, ni avec ses aspirations. The end.

La cerise sur le gâteau

Finalement, j'ai fini par rencontrer ma dernière ex en date. C'était une hétérosexuelle (officiellement) un peu curieuse, mais surtout dans une phase où elle voulait apprendre à assumer son désir pour les femmes. Elle voulait tenter avec l'une d'entre nous, et elle en avait rencontré plusieurs sans jamais vraiment qu'il se déclenche « le truc ». Je ne sais pas pourquoi, mais avec moi ça a été le cas. Je l'avais invité à boire un verre dans un bar que j'aimais, pour son ambiance festive avec une bonne énergie, je n'avais pas envie d'un truc trop intimiste ou de lover. J'ai sorti mon jeu de nana sociable et confiante. Je la faisais rire et s'amuser (c'est, je crois, un de mes meilleurs atouts aujourd'hui), j'abordais les choses avec une grande légèreté. Quand j'ai commencé à voir qu'elle ne savait pas trop où elle en était dans sa sexualité, au vu de mes expériences passées, je n'étais pas très chaude pour repartir dans ce genre d'histoire, alors, j'avais mis assez rapidement des distances.

-Plus tard, j'ai découvert qu'elle avait eu un genre de coup de foudre ce soir là pour moi, mais qu'elle avait eu l'impression qu'elle ne me plaisait pas et que j'étais juste là pour m'amuser-

Elle m'avait proposé assez rapidement de se revoir (le lendemain, je crois), mais je lui avais dit sur le coup que je n'étais pas disponible, ce qui l'avait vexé m'a-t-elle raconté plus tard. Je n'avais pas dit ça pour la faire marauder ou autre, je ne pouvais vraiment pas. Quelque temps après je l'ai relancé, en lui proposant de venir boire un verre chez moi. J'avais cherché un truc fun à faire ensemble, du coup, je lui ai proposé de manger chez moi et que je lui apprenne une recette familiale de dingue. Elle était hyper excitée à l'idée (j'imagine, plus de se retrouver chez moi que d'apprendre une recette familiale ahah).

Cet atelier cuisine a forcément permis quelque rapprochement physique inopiné, des fous rires, des conversations plus sérieuses. Voyez la scène, moi en train de faire cuire des choses à la poêle, elle se mettant derrière moi de façon innocente en passant la tête par dessus mon épaule pour voir comment que je faisais. Je l'avais déjà clairement séduite (je ne le savais juste pas que c'était à ce point à l'époque), mais elle n'osait franchir le pas. Moi elle me plaisait clairement et fortement, mais j'étais en fait toujours à me demander si je voulais passer le cap, je me tâtais. La troisième fois, c'est elle qui m'a invité à venir chez elle pour fêter mon anniversaire. Elle m'avait fait un gâteau tout mignon, accompagné de ma boisson alcoolisée préférée. Il y avait de la musique, du genre collé serré, et je l'ai invité à danser. Je l'ai rapprochée de moi de plus en plus, je prenais la température (ou la chauffait que sais-je...), et c'est pendant qu'on dansait et qu'on se regardait dans les yeux sans rien dire que je lui ai attrapé le visage pour l'embrasser. Elle m'a raconté, toujours plus tard, qu'elle avait ressenti plein de truc dans le creux de son ventre... mais on n'a pas fait l'amour tout de suite, parce que, c'était nouveau pour elle, avec une fille. J'ai simplement respecté ses envies, et je les ai écouté. Il y avait les préliminaires, puis, quand je sentais ou qu'elle sentait qu'elle ne pouvait pas aller plus loin, je m'arrêtais (c'était hyper difficile et j'étais hyper frustrée hein, mais, c'est juste une question de mettre le respect qu'on porte envers quelqu'un avant sa petite frustration sexuelle personnelle). On a fait l'amour quelque temps plus tard, quand elle s'est sentie vraiment prête, et après ça, on baisait non stop, et j'arrivais avec une tête de déterrée en cours vu que mes nuits avec elle consistait à fermer les yeux pendant deux heures.

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On est restée un an et demi ensemble, et elle a rompu l'année dernière. Elle m'a trompée, et quittée. Pouet, l'histoire éternelle. Ahah. Oui, je vais souvent dans les mêmes schémas relationnels. C'est justement quelque chose sur laquelle je travaille, pour éviter de reproduire éternellement les mêmes erreurs. Cette répétition m'a poussé à, pendant près de 9 mois, me mettre sur pause et ne pas retomber dans les travers des autres fois (en cherchant à me venger, ou à guérir en accumulant les rencontres). Trop pleine de remises en question, je voulais goûter au célibat plein et entier, et m'épanouir à travers ça, rien d'autres. J'ai clairement passé mon temps à faire ma carriériste, mais pas que. J'ai entamé des projets de voyage, j'ai rencontré de nouvelles personnes puisque j'ai à nouveau déménagé, je me suis laissée plus de place aux activités culturelles que je ne cultivais pas assez. J'ai eu un écart il y a deux mois, où j'ai un peu rechuté et où je me suis tournée vers les plans d'un soir sans sentiment ni rien, mais ça s'est calmé quand je me suis rendue compte à nouveau de mon erreur en rencontrant Cassandra, avec qui je vivais des trucs plus vrais (et surtout quand j'ai vécu le PIRE rencard plan cul de toute ma vie que je vous raconterai peut-être).

J'ai réfléchi à la question de la place que j'accordais aux relations amoureuses dans ma vie, si je pouvais vivre sans, quelle relation me nuit ou m'est positive, la question de mes choix inconscients au début de mes relations, de mes schémas relationnels et familiaux, et tutti quanti.

Conclusion

On peut dire qu'à mes débuts, ayant la "chance" d'avoir développé un physique séduisant plutôt qu'il n'est beau, j'ai été dans une position, clairement, de laisser faire. Pendant longtemps, je me suis reposée sur lui pour ne pas avoir à faire trop d'effort, ni devoir penser à comment séduire quelqu'un. J'attendais juste qu'on m'attrape, avec deux trois ouvertures que je laissais à l'autre. J'ai aussi longtemps surfé sur la vague inaccessible-mystérieuse-distante, dont j'essaye de me détacher un peu plus maintenant même si, bon, ça fait aussi partie de ce que je suis, en vrai.

Pour autant, du fait de mon adolescence où je n'étais pas du tout séduisante, mon physique n'a jamais vraiment eu d'importance, et je ne cultive pas vraiment cet aspect de ma personne. J'accorde davantage d'importance à ma personnalité, et à mon développement personnel, parce que, je trouve ça plus intéressant. J'ai donc compris après un certain temps qu'être complètement passive donnait des relations mal choisies, et pas forcément saine: j'attirais ce que je fuyais. Je voulais de toute façon qu'on m'aime pour autre chose. J'ai donc par la suite davantage cherché à être actrice de mes relations, et c'est notamment quelque chose sur laquelle j'ai bosé durant les « périodes creuses », et qui a permis de faire naître ma dernière relation longue en date. Parce que, même si elle m'a trompée sur la fin, ça a été ma première relation vraiment saine et équilibrée dans laquelle je me suis pleinement épanouie, sans qu'il n'y ait de dualité malsaine, de passion destructrice ou d'affrontement perpétuel, autrement.

J'ai aussi développé une forte - au moins bonne - intelligence sociale; j'ai acquis un certain sens de la calibration avec les femmes que je rencontre ; je sais reconnaître les signes d'intérêt, ou de non intérêt lors d'une interaction ; je sais comment le faire grandir ; j'ai un bon sens de la conversation, que je sais mener autant pour débattre sérieusement, qu'amuser l'autre, que faire éprouver-s'échanger des émotions plus ou moins intenses et plus ou moins d'intimité ; je sais à peu près quand je fais des erreurs et comment les réajuster ; je sais quand je dois voler un baiser et quand je ne le peux pas ; je sais comment sexualiser de façon assez naturelle maintenant; je sais comment demander un numéro à une nana qui me plait et lui donner envie de me revoir; je sais aussi encaisser les râteaux et les prendre avec légèreté et amusement; je ne one-itis plus depuis un moment je crois; et si je n'ai pas une entière et complète confiance en moi (qui l'a?), je sais que j'en ai suffisamment pour me sentir bien dans mes baskets et me donner les moyens d'être épanouie.

Enfin fini pour l'historique, j'ai plus de doigts.

:fuckyeah:
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Yep ! :) le 19.04.17, 17h23 par Moumane
  • [0] Yesssss! le 16.12.17, 23h39 par WTAFFF

De l'ambiguïté: C.

J'avais fait il y a plusieurs mois en arrière une formation dans le cadre de mon boulot, qui faisait se rencontrer plusieurs services dont le mien, histoire de mettre à jour les petits nouveaux. Ça me faisait clairement chier d'y aller. Pour rendre le truc un peu intéressant, j'avais papoté et appris à connaître la plupart des personnes, mais il y avait une femme, avec qui j'avais vraiment accroché. On ne se connaissait pas mais le courant est tout de suite passé entre nous. On a joué aux mauvaises élèves en se tapant des bonnes barres de rire (j'ai jamais été très sérieuse dans ce genre de situation), ce qui a rendu la journée beaucoup moins chiante. Sur le coup, je n'avais pas du tout pensé à lui proposer de se revoir. Quelques jours plus tard, je l'ai recroisé de façon totalement fortuite, et je lui ai retapé la discute, en se rappelant les barres de rire qu'on avait eu. Je la trouvais déjà attirante la première fois qu'on s'est vue, mais là en re-discutant avec elle, il y avait en prime l'idée du rendez-vous qui planait. Je ne me connaissais ni ne me représentais pas du tout son orientation sexuelle, mais, je sentais un « truc », alors je me suis dit pourquoi pas. Je lui ai expliqué, en gros, que ça ne faisait pas longtemps que j'étais ici, et comme le courant passait bien entre nous, je trouverai ça bien sympa de se revoir un de ces quatre pour aller boire un café. Elle a été un peu surprise, déstabilisée sans doute parce qu'elle s'est mise à bafouiller tout à coup, mais, elle m'a donné une réponse plutôt positive : « Ah ouais ! Ça m'intéresse carrément... enfin.. ! Oui je suis bien d'accord! Je veux dire, ça peut être vraiment cool.». Du coup on s'échange nos numéros.

Quelques jours plus tard, je lui demande à quelle heure elle finit demain, et je lui parle d'un café que j'aimerai bien essayer, en lui proposant d'aller décompresser après le travail, elle est ok. Sauf que, pas de bol, le jour même elle annule à cause d'un truc qu'elle a sur le feu et propose de se revoir une autre fois. Je la joue détendue et accepte le deal en lui proposant un autre jour, qu'elle accepte. Une deuxième fois, elle me fout un lapin. Bim. Je me dis « Bon, c'est cuit, y'a pas moyen que ça l'intéresse ». Du coup j'abandonne l'idée C., je me dis qu'au moins, j'aurai essayé.

Cadavre dans le placard: le petit ami

Je donne plus de nouvelles, je ne réitère pas. Cette fois-ci, c'est elle qui m'envoie un message. Elle me parle d'un concert que donne un pote à elle et me propose de venir. Je me dis qu'on peut toujours retenter, et puis ça me donnera l'occasion de découvrir un groupe, et un nouvel endroit. J'arrive et puis, en fait, je vois qu'elle est avec un mec, je me suis dit que ça devait être son pote. Là elle fait les présentations et elle me présente... son petit ami. Pouet. Je me suis dit que c'était définitivement cuit, dossier classé, on en parle plus, on profite de la soirée. Je laisse un peu C. et son petit ami de côté, pour me rapprocher de son pote musicien et deux autres personnes de son groupe. Je finis par m'éclater au concert, quelques beuveries en plus, la soirée se termine, je suis bien contente de ma soirée, malgré l'idée que ce que je pensais être un rencard était en fait un dîner aux chandelles (c'était moi, la chandelle).

Mais j'appréciais vraiment la compagnie de C., en tant que personne, je sentais qu'elle pourrait me faire découvrir pas mal de choses et de personnes, et on avait une vraie compatibilité, au moins amicale. Bref, sa compagnie était agréable et constructive. Du coup la semaine suivante, je lui propose d'aller à nouveau boire un café après le boulot, histoire d'avoir un vrai échange. On y papote, on rit, puis, elle est vachement tactile, elle me regarde avec des yeux un peu étrange, je me dis que c'est chaud pour quelqu'un en couple et potentiellement hétéro. Et pour je ne sais plus quelle raison, on en vient à parler de mes relations sexuelles. Elle en revient pas, un peu choquée, elle me demande "Attends... t'es vraiment homosexuelle ?". Je m'attendais à un vieux discours bouseux, je lui réponds oui avec détermination, prête à brandir l'artillerie lourde contre les commentaires lourds, et là, elle m'apprend qu'elle a déjà baisé avec des filles et même, que ça lui avait plu. Et même, qu'elle préfère faire l'amour avec des femmes qu'avec des hommes. Je vous avoue que, dans ma tête, j'avais gros gros sourire satisfait : il y a encore moyen.

Après ce petit échange, on s'est vachement rapprochée elle et moi, limite fusionnel. On se voyait tout le temps, on tentait plein de choses ensembles, on nous appelait les inséparables. Elle me faisait découvrir les endroits que je ne connaissais pas, et en même temps, ça faisait un moment qu'elle ne sortait plus pour simplement sortir, faire la fête etc... du coup, je l'incitais à la débauche. Je lui payer des coups, elle me payait les restaurants. Elle me raconte alors qu'avec son petit ami, ça va un peu mal en ce moment. Elle se sent tristounette. Elle s'ennuie. Comme je me veux être un BN sur patte distributeur de sourire, je l'incite à s'amuser, je la fais décompresser, je lui fais oublier ces histoires de couple qui va mal.

On s'est encore rapprochée, rendue de plus en plus tactile, de plus en plus intime, elle me posait ses questions de curieuse sur mes relations sexuelles, elle me dit que ça lui manquait un peu, avec des femmes. Puis un jour elle m'invite chez elle avant que son copain rentre, et de façon inopinée, il débarque. Sa réaction un peu étrange ressemblait à un genre d'élan de panique en le voyant arriver.
C. : Je ne veux pas qu'il s'imagine des choses, je n'aime pas ça.
Puis, de reprendre un air de ce qui a de plus naturel en voyant la porte s'ouvrir. J'étais vraiment mal. Alors je papote avec lui le plus naturellement possible, j'apprends à le connaître, mais je sens chez lui quelque chose de tendu, d'agressif. Il me fait des remarques avec une intonation assez déplaisante sur le fait que je sortais tout le temps avec elle. Puis il fait de vieux implicites en me faisant comprendre qu'elle est avec lui et qu'elle est dingue de lui. Cette situation me rendant très mal à l'aise, je me dis qu'il est temps que je parte.

Bizarrement, les jours qui ont suivi, C. est devenue plus distante et plus froide avec moi. Elle me parlait furtivement, je n'avais plus trop de nouvelles d'elle alors qu'on passait tout notre temps ensemble. Quelque soit la raison, sa réaction m'a clairement cassé les couilles, et puis, ce moment passé avec son copain m'a bien refroidi et m'a fait me rappeler qu'elle était en couple. Je me suis dit qu'en fait, c'était la merde de tenter un truc alors qu'elle est avec un mec et que, probablement, je n'avais pas beaucoup de chance de la faire déraper, à moins d'une patience énorme et de beaucoup d'énergie qui sera pas forcément dépensé pour quelque chose. J'ai fini par me dire que ça en valait pas la peine et que j'avais pas le niveau. A partir de là, j'avais décidé de prendre un peu mes distances, d'être plus light avec elle, plus amicale en fait.

On passe un niveau: la sexualisation

Je lui donne moins de nouvelles, lui fais moins de propositions, je me fais distante. Là elle change de comportement, elle arrête la distance et se remet à me parler, à me proposer des trucs, je flanche, on finit par repasser tout notre temps ensemble. Entre temps, je me dis qu'il serait temps que je reprenne les devants, je fais des rencontres et je lui parle de mes plans d'un soir qui attisent toute sa curiosité, elle m'en demande les pleins détails, je lui en montre les pleines positions.

Et là, bizarrement, je sens que son comportement change aussi. Elle sexualise de plus en plus nos conversations, et elle me fait des gens d'aveux sur ses envies sexuelles envers une personne qui l'attirerait à mort mais, avec qui elle ne peut (ou n'ose pas) tenter le coup parce qu'elle a peur d'être déçue. Et puis, bon, je lui fais remarquer en dernier lieu:
Hillel: Et parce que tu es avec quelqu'un.. du coup la question ne se pose pas trop.
Elle me fait remarquer que oui, c'est vrai. En fait, je prends la température et j'essaye de voir si elle serait ouverte à l'adultère, au dérapage, ou si elle est pleine de fidélité. Je décrète, après un certain temps, qu'elle est plutôt du genre fidèle, et amoureuse. Je m'ancre définitivement dans l'amitié, avec cette attirance qui plane. Mais ce n'est pas clair. Elle se met à se demander, alors que son anniversaire approche:
C. :Je me demande comment tu es lorsque tu cherches à séduire quelqu'un.
Hillel: Je ne sais pas. Je crois que je n'ai pas de plan, ça dépend de la personne, comment elle est (je n'allais quand même pas lui dévoiler des choses). Mais, à ce qu'on m'a dit, mon regard y fait beaucoup. Il paraît qu'il est... pénétrant. (je la regarde plus intensément) Parfois déstabilisant.
C. : (Regarde mes yeux, après un silence) C'est vrai.
Hillel: Et puis, bon, éventuellement, je me fais belle. Je mets mes plus beaux vêtements qui mettent mes formes en valeur, un trait d'eye liner sur mes paupières...
C. : Je veux que tu fasses ça à ma fête. Je veux te mater toute la soirée. J'ai un côté légèrement vicieuse...
(On se regarde, en silence, avec un sourire un peu provocateur)
Hillel: J'accepte.
Effectivement, à sa fête, elle m'a maté. Je la surprends en train de le faire:
-Je suis désolée, je n'arrête pas de te regarder depuis tout à l'heure.. je trouve que tes yeux sont vraiment magnifiques.
Entre temps, je me suis rapprochée amicalement de son copain, et j'ai fini par lui vouer du respect, c'est devenu un pote. Ce qui me bloque complètement lorsque j'ai possibilité de faire des ouvertures avec C. .

Je lui parle d'un plan d'un soir encore bien naze, et je lui dis que je l'ai emmené à tel endroit. Première mignonnette crise de possessivité (qu'elle ne contredit pas). Puis, elle me demande des questions de type, quel est mon genre de fille, si tel truc (qui fait partie d'elle) me rebutait chez une fille, et puis, elle fait des liens entre ce qu'elle est et ce que j'aime ou n'aime pas chez une fille. Implicitement, je jongle entre des qualités qu'elle a, et des qualités qu'elle n'a pas, lui foutant le doute, me demandant de la rassurer sur tel ou tel point. Moi j'avais mi un holà vis à vis de son copain, mais, l'ambiguïté entraîne l'ambiguïté, j'ai fini par me perdre un peu dans la façon qu'elle avait de me percevoir. Je ne sais plus.

Elle m'avoue avoir rêvé, à plusieurs reprises, qu'elle baisait avec moi, un peu gênée, et que c'était si réel qu'en se réveillant, elle avait cru se réveiller à côté de moi. J'aurai décliner mille façon d'être ambigüe et de pousser les choses jusqu'à ses derniers retranchements, de saisir cette perche, mais son copain planant au dessus de ma tête, je lui dis simplement que ça ne signifiait rien. Et puis je ne voulais pas être lourde.

Je lui ai parlé récemment de Cassandra. Clairement elle ne l'aime pas, elle sent qu'elle me plait, elle sort déjà les grands mots:
C.: Ca y est, tu es amoureuse...
Et elle sait que je déteste ça, qu'on estime à ma place où je me situe sentimentalement, qu'on estime que j'ai un quelconque attachement de ce type, alors elle le répète, encore et encore: Tu es amoureuse, tu es amoureuse, juste pour me faire chier.

Alors qu'elle m'a toujours demandé des détails sur mes plans d'un soir bien nazes, que ça l'amusait presque, là, elle me demande de ne pas m'en parler. Ça lui échappe, elle me dit qu'elle ne veut pas que je tombe amoureuse, et puis, elle se rattrape aussitôt en se rendant compte de ce qu'elle me dit. Pendant qu'elle la critique sur telle chose, je lui demande :
Hillel: Tu ne l'aimes pas hein ?
C.: Non.
Elle se rattrape une fois de plus en disant que c'est pas ce qu'elle voulait dire, elle devient incohérente en sortant un truc qui n'a rien à voir. Elle la descend, la fait passer pour une nana qui n'est pas très bien, au moindre prétexte. Et là elle me sort pour je ne sais quelle raison, alors qu'on parlait de Cassandra :
C.: Au fait, tu sais, je n'ai plus rêvé que je baisais avec toi!
Hillel: (Ahah)Tant mieux pour toi, ça veut certainement dire que l'idée t'es passée. Mais si tu recommences à trop en parler, tu risques de rechuter dès ce soir.
C.: (Ahah) Au moins tu pourras dire à Cassandra que je rêve de baiser avec toi mais que ça reste onirique.
Hillel: (Silence) Je peux te poser une question ?
C.: (gênée) Oui ?
Hillel: Dans ces rêves... est-ce que je te faisais... un cunni ?
C.: (sourire gêné) Oui..
Hillel: Et bien tu vois... c'est peut-être onirique mais (sourire) je suis sûre que tu es un peu curieuse.
C.: (sourire gêné) Oui...
Hillel: Je suis sûre qu'à force de t'en parler, ça t'intrigue, et tu te demandes à quel point une femme peut éprouver du plaisir sous ma langue.
C.: (sourire gêné)
On s'est arrêté là dessus, après un échange de regard, je n'ai pas poussé plus loin. Nous avons prévues toutes les deux de passer des vacances ensemble. Elle voulait absolument visiter un coin de la France où j'habitais avant, mais, son copain n'en a pas envie. J'avais juste prévu de descendre voir une amie de longue date, mais, comme c'était tentant, elle m'a demandé si elle pouvait venir avec moi, j'ai accepté sans trop d'hésitation.

Bref, avec C., c'est un peu une zone floue autant qu'interdite. Tout me pousse à croire qu'elle est attirée par moi, que c'est ambigüe pour elle. En même temps, elle a, comme moi, un certain élan à entretenir des rapports de séduction avec les autres. Elle aime plaire, et elle ne se le cache pas. Et je pense réellement qu'elle est très amoureuse de son copain, et fidèle. A la limite, je pourrai être une simple curiosité. Cette donnée en plus, je n'ose pas accélérer la cadence, d'autant que c'est aujourd'hui mon pote. Je suis plus dans l'optique de me laisser porter par le truc, de jouer l'ambigüité s'il y en a, l'amitié autrement, sans trop me projeter sur du concret, ni me prendre la tête, et de voir. Je trouve notre relation amicale agréable, j'y tiens même, à cette amitié, et j'imagine que, du coup, je n'ai pas non plus envie de foirer quelque chose à ce niveau.

Donc, si l'occasion se présentait, certainement que je ne dirai pas non, en même temps que je ne la pousserai pas forcément à flancher parce que, j'apprécie notre amitié telle qu'elle est aujourd'hui.


Cette situation vous est déjà arrivée? Comment vous auriez pris les choses? Il y a des choses que vous auriez fait autrement?

Vous avez deux heures, copie double.

:fuuuu:
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Intéressant le 10.04.17, 20h43 par PLPP
  • [+1] Très intéressant le 19.04.17, 17h32 par Moumane

Merci pour tes derniers posts, c'est vraiment très très intéressant.

Tu parles de revivre les mêmes schémas. Il y a un livre (très vendu) sur le sujet, "Je réinvente ma vie" de Jeffrey Young, qui a développé la schémathérapie ou thérapie des schémas.
Bon, je soupçonne dans cette "étiquette" le besoin pour les américains de mettre des noms nouveaux sur la moindre chose pour pouvoir la vendre comme unique et novatrice. Au delà de ça, le principe me parle complètement : comme la psychanalyse, la schémathérapie reconnait que certains de nos mécanismes destructeurs vont chercher leurs racines dans notre enfance. Mais la schémathérapie n'en reste pas là, puisqu'elle questionne ensuite notre présent, pour identifier de quelle manière ces blessures d'enfance nous entravent aujourd'hui. Pour ensuite mettre au point une stratégie de "reprogrammation", comme le font les thérapies cognitives et comportementales.

Concernant C. ... je suis étonnée par deux choses : il est manifeste qu'elle cherche quelque chose avec toi sans se l'avouer vraiment, en tout cas c'est comme ça que tu le présentes. Pourquoi ne prends tu pas les devants ? Et si c'est son copain qui te bloque, pourquoi continuer d'imaginer qu'il se passera peut-être un truc venant d'elle, pourquoi ne pas couper court à toute ambiguïté ? On dirait que vous attendez chacune que l'autre fasse le mouvement qui manque. Après pourquoi pas, tant que vous le vivez bien. Mais quand je lis tout ce que tu as écris de positif sur Cassandra, je me dis "mais pourquoi elle laisse pas pisser C. "

Pour revenir à Cassandra, tu écrivais
Hillel a écrit :On a longuement discuté là dessus et, il y a aussi le fait que je lui ai dis que je ne l'attendrai pas... Parce qu'il faut savoir qu'elle m'a dit, en aparté, que si je faisais l'amour avec d'autres nanas, ça la bloquerait. Sauf que, je nous considère toutes les deux en dehors d'une relation de couple et libre actuellement. Je lui avais donc répondu que c'est pas forcément que j'ai envie d'autres nanas à l'instant T, mais que je n'ai pas de promesses à formuler pour autant. Moi, je ne peux pas envisager une relation de couple, exclusif, s'il n'y a pas de bases claires et saines et qu'on n'a pas eu l'occasion de vivre plus de choses ensemble. C'est ça qui la fait se presser je crois. Est-ce que j'ai eu tort?
En fait l'une comme l'autre vous n'êtes pas rassurée par le caractère encore incertain de votre relation : toi parce qu'il y a son ex, elle par le fait que tu puisses avoir d'autres relations. Mon ressenti à te lire, c'est que peut être pour éviter de souffrir et par excès de vouloir trop bien faire, vous parlez peut être un peu trop de tout ça, trop décortiqué, trop verbalisé, trop intellectualisé. Ca me semble très bien que tu lui dises tes besoins (qu'elle fasse du clair avec ses sentiments pour son ex), mais ensuite, pour passer à un début de relation exclusif, il me semble que ça se fait en se voyant (tu le dis toi même d'ailleurs), plus qu'en ayant écrit noir sur blanc que ça y'est, la situation est saine.

Enfin je suis impressionnée par la vitalité et les rebondissements de ton historique, moi pour l'instant mon terrain c'est plutôt la qualité au long court donc je n'ai pas forcément de meilleurs conseils à te donner que ce que tu fais déjà.

Au plaisir de te lire
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Merci ! :) le 14.04.17, 19h45 par Hillel

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