Le MONDE est là, il nous attend, il est à nous.
Il suffit d'aller chercher ce qu'on veut.
MAIS
Ce que tu veux, d'autres le veulent aussi.
Il faut alors parvenir à t'imposer, et à te tailler la part du lion.
J'ai toujours pensé que j'avais un destin, une espèce de pilote automatique qui me sauvegarderait en cas de mauvaise route.
J'ai compris ce soir que si je ne fais rien, que si je laisse tout aller, que je reste en roues libres, je n'aurai aucune destination précise, j'errerai, au gré du hasard sans obtenir quoique ce soit de précis.
J'ai compris ce soir que la VIE attend de nous qu'on lutte.
C'est comme ça qu'on survit : il faut se mettre à lutter, et ne jamais plus cèder à la tentation de se "reposer".
J'ai compris que si je faisais confiance à la vie, que je ne faisais rien pour avancer, il ne m'arriverait rien d'autre qui ne soit dû au hasard et à la fatalité.
Si je n'arrache rien à la vie, il ne m'arrivera rien.
N'attendre aucun répit, parce que, ce n'est pas ce qu'est la vie.
Le répit, le confort, le calme ? C'est la mort, c'est l'appel du sommeil, le thanatos.
La vie est une succession de difficultés, de choses effrayantes qu'il convient de surmonter - ou alors, on peut aussi changer de direction pour les éviter, mais dans ces conditions, où va-t'on ?
Et pourquoi ces difficultés sont-elles effrayantes ? N'est-ce pas parce qu'on ne les a encore jamais affrontées ?
Ce soir il m'apparait presque obscène l'idée de résignation ou de passivité.
Il faut lutter, aller de l'avant, rester en mouvement, bouger : la vie nous met au défi, il faut le relever, ou perdre sa seule et unique chance.
Rien ne tombera du ciel - à moins que ne décidiez de secouer l'arbre.Serge Gainsbourg a écrit :Il faut créer, quoi qu’il arrive. Surtout pas de stagnation, sinon c’est foutu.