Ce ne sont pas tant des conseils que des invitations à se réapproprier le processus d'apprentissage de la séduction de manière moins stressante (et donc plus efficace).Mon avis c'est que les conseils style "restez simple", "soyez naturel", "ça vient tout seul" et autres "draguer c'est facile" c'est :
1- évident / acquis pour les mecs bons
2- des bons conseils pour les gens de niveau intermédiaire qui ratent certaines occasions parce qu'ils réfléchissent trop
3- des conseils non-adaptés aux débutants, puisqu'ils ne sont pas conscients de ce que c'est pour toi "être simple"
Si ça se trouve tu sais déjà le faire.Pour faire un truc de façon simple il faut avoir appris à le faire, l'avoir répété un certain nombre de fois, s'être posé la question "est-ce que je fais bien là ?", etc.
Je me suis retrouvé avec des coachés qui prenait un numéro de téléphone sur leur premier approche. On peut appeler ça la chance du débutant ou juste reconnaître l'existence d'une compétence innée. Là où ça peut justement se gâte c'est quand le mec commence à rationnaliser à partir de la deuxième ou troisième approche en se demandant s'il fait "bien" ou "mal".
Je détaillerai davantage dans le reste de mon message.
Sérieux?Par exemple, repérer des IOI au début n'est pas forcément évident (on le voit souvent avec les gens qui ratent la "fenêtre de tir"), puis vous vous posez la question "est-ce qu'elle fait ça parce que je lui plais ?" chaque fois que vous remarquez un truc, puis au fil du temps vous savez en une demi-seconde que oui, effectivement, elle fait ça parce qu'elle aimerait pouvoir caresser votre zizi.

A moins d'être Asperger ou de passer 23h par jour devant wow on devrait être capable de repérer les signes d'intérêt.
Mais quand on est en mode analytique et qu'on a besoin d'une liste d'IOI pour déceler les émotions de la fille assise en face de nous ça ne veut dire qu'un truc: on est pas concentré ni présent dans l'échange.
Il faudrait peut-être commencer par là plutôt que d'aller encore conscientiser davantage le truc.
kero a dit:
Ne pas confondre 'simple' et 'simpliste'Au passage, le parcours que j'ai décrit explique pourquoi je suis souvent en décalage avec la tendance actuelle, qui tend de plus en plus à critiquer tout ce qui est techniques et à insister sur un certain vague "soyez vous-mêmes"
Je ne sais pas si tu me mets dans le même panier de cette 'tendance actuelle' mais je vais m'y coller.Ce n'est pas tant les techniques que je critique que le mode d'acquisition de celle-ci qui me semble apporter encore plus de crispation chez le pratiquant.
Maintenant je te dis ça, c'est parce qu'au bout de 4 ans de pratique du coaching et environ 200 mecs coachés, je commence à voir où ça bloque sur le terrain.
D'ailleurs pour revenir au post de Syd, je tique un peu quand j’entends parler de débutant en séduction. On peut être jeune et sans expérience mais parler de débutant comme si le mec était au Level 1 d'un jeu vidéo me paraît inadapté. (avec Josiane Balasko au pied d'un barre HLM au premier Level et Karolina Kurkova en boss de fin? Ca pourrait être drôle remarque.)
D'une part, oui chopper des meufs ce n'est pas aussi complexe qu'envoyer des fusées dans l'espace; merde quoi. On peut complexifier le truc au maximum et on finira par effectivement le rendre ardu; mais intrinsèquement ce n'est pas difficile. Cela le devient quand on a pas confiance en soi.

D'autre part, vous ne partez pas de zéro. Vous ne pouvez pas faire abstraction d’un certain nombre de compétences sociales dont nous disposons tous (ou presque). En effet, à moins d’avoir été abandonné à la naissance dans la steppe Mongole et élevé par des loups vous savez déjà parler, écrire, exprimer, susciter des émotions et déceler celles de votre interlocuteur.
Vous ne partez donc pas de zéro. Vous n’êtes pas une page vierge.
Appreciative inquiry vs. Problem Solving
Vous disposez déjà de qualités et le véritable challenge consiste à les identifier et à en tirer le meilleur parti. Cette approche bien connue des consultants et coachs en entreprise peut être efficacement appliquée à la séduction.(Appreciative Inquiry)
L’approche inverse (Résolution de problème) consisterait à identifier ce qui cloche et tenter de le corriger. C’est long, c’est fastidieux et très peu réaliste ou pérenne de penser qu’on peut tout reconstruire. Sans compter que ce type d’approche peut avoir des effets désastreux en terme d’estime de soi. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle certains traînent leurs guêtres pendant de longues années sur les forums de séduction sans obtenir de résultats concrets.
« Ca fait quatre ans que je suis dans le game. J’arrive à aborder et à faire de l’attract mais je n'arrive pas encore à conclure. »
Tu m’étonnes Elton.
Intelligence adaptative et jeu intérieur
Tim Galwey entraîneur de tennis auteur en 1974 du Best-seller « The Inner Game of Tennis » a proposé une approche radicalement novatrice consistant à révéler les ressources inconscientes grâce à un travail de concentration sur ce qu’il appelle le jeu intérieur.
Une partie de tennis, ou un pick-up, se décompose en deux parties :
L’une extérieure et l’autre intérieure. La partie extérieure est jouée contre un adversaire et chargée d’injonctions et conseils contradictoires.
A l’inverse le jeu intérieur se joue dans l’esprit du joueur. Ses obstacles sont le doute et l’anxiété. Un jeu intérieur optimal consiste à ne pas laisser ces obstacles obstruer le chemin du succès afin que puisse s’exprimer pleinement notre potentiel inné.
Doutes, nervosité, anxiété, manque de concentration font chuter notre confiance et notre capacité à entrer pleinement dans l’échange de manière empathique et pertinente par rapport à notre objectif.
Galwey distingue deux états du Soi :
- L’égo qui dicte des ordres (« Utilise tel opener, fais le jeu du cube, balance lui un neg » etc.)
- L’exécutant et son habileté naturelle (l’action que vous entreprenez concrètement)
Pour avoir un game optimal il va s’agir de faire taire le premier pour que le second soit au top. En gros, on le laisse faire sans le bombarder d’ordres et de conseils.
Comment faire ?
Si vous vous donnez l’injonction d’arrêter de vous donner des injonctions, c’est le serpent qui se mord la queue. Votre monologue intérieur ne fera que s’amplifier.

Efforçons nous plutôt de nous concentrer pour ne conserver que les aspects d’une situation qui sont nécessaires à son exécution optimale. Si vous vous adressez à une fille pour lui faire un compliment tout ce qui compte est que le message soit émis d’une manière claire et sincère susceptible de créer chez elle une émotion positive.
Quand vous observez votre propre comportement faites le de la manière la plus neutre possible et sans émettre de jugement de valeur (bien, mal, positif, négatif).
Pas de jugement de valeur !
Ce point est fondamental dans le processus d’apprentissage. Celui-ci se décompose en quatre étapes :
Une telle approche a l’avantage de la rapidité ; elle renforce nécessairement votre croyance en vos qualités innées et donc votre estime de vous-même.1/ Observation sans jugement
2/ Visualiser le résultat désiré
3/ Faire confiance à l’éxecutant
4/ Observation sans jugement du changement et des résultats
Remarquez qu’on fait ici l’économie de l’étape où traditionnellement on s’engueule soi-même chaque fois qu’on ne performe pas aussi bien qu’on voudrait. Etonnant non de se traiter avec autant de bienveillance.
Surtout, cette approche est pérenne car solidement ancrée dans votre identité.
En effet, l’apprentissage est collaboratif et vise l'autonomie. Ainsi dans mes coachings je fais la part belle aux questions, j’implique le coaché plutôt que de lui livrer une batterie de conseils.
L’exécutant réalise des choses qu’on aurait pu se contenter de lui dire mais il les découvre par lui-même de manière beaucoup plus profonde et moins génératrice d’interférences pendant l’exécution.« Qu’est-ce que tu as observé au moment de lui dire bonjour ? »
« A quel moment lui as-tu demandé son numéro de téléphone ? »
« Que s’est-il passé quand tu lui a pris la main pour aller danser avec elle ? » etc.
Intelligence adaptative
Il ne s’agit donc pas comme certains semblent le croire d'un « sois-toi-même » aussi péremptoire qu’inutile quand il est balancé à quelqu’un qui est bloqué par l’anxiété et le doute.
Nous préférerons lui apprendre à apprendre et développer ainsi son intelligence adaptative en réduisant les parasitages de l’égo et des injonctions contradictoires.
Or en matière d’amour et de sexualité, le contrôle et l'influence sociétale exercés sur les individus par les autorités religieuses, gouvernementales, parentales, médiatique etc. est tel que nous en sommes gavés jusqu’à saturation.
Désapprendre ce bullshit pour aboutir à une communication plus simple, plus empathique et sincère reste à mon sens le chemin le plus court et le plus agréable pour arriver à séduire les femmes qui vous plaisent.