Démoralisation et dévalorisation de soi

Note : 39

le 10.08.2014 par Etudiant75

32 réponses / Dernière par Alan le 16.03.2017, 23h57

Le taf, on y passe 8h par jour minimum, et c'est loin d'être facile tous les jours. Ce forum est là pour échanger autour de tous les sujets en lien avec votre vie professionnelle.
Bonjour à toutes et à tous,

Je suis un nouveau venu sur le forumet j'ai quelques zones d'ombres dont je voudrais discuter avec vous. Je n'ai pas trouvé de topic qui corresponde vraiment à ce qui m'arrive. Si j'ai mal cherché, merci de me le faire savoir.

Cela fait trois ans, depuis la terminale, que je me dévalorise et que je vois le monde comme une compétition. Concrètement je n'arrive pas à me recentrer sur moi ni à m'occuper de ma vie. En cours, lorsque je constate que quelqu'un est meilleur que moi ça me fait quelque chose, je ne m'intéresse plus du tout à la matière et tout tombe à l'eau. En fait je me dis que ces personnes sont plus tellement plus fortes que moi que je ne parviendrai jamais à les rattraper. J'ai essayé de me raisonner, de me dire que chacun a ses défauts ou ses faiblesses, rien n'y fait. Je me mets alors à procrastiner et à me dire que je n'y arriverai jamais. Tout cela a des conséquences aussi bien dans mon dossier que sur mon couple. Je me suis mis à craindre le regard des autres, à tout vouloir tout de suite, à perdre confiance en moi. La procrastination a été pour moi ce qui a scellé ma dépression et a laissé mon estime de moi même dans un état... un état que (je pense) beaucoup de dépressifs doivent connaître. Je me sens même inférieur à certaines personnes quand je leur parle.

Ma question est la suivante:quels conseils me donnez vous pour me reprendre en main? Comment avez vous (ou auriez vous) fait pour vous sortir de là?

J'ai essayé pas mal de méthodes. Chacune étant différentes, cela a contribué à me faire douter sur la bonne voie à suivre. Tout ce sac de noeuds dans ma tête me fait douter de qui je voudrait être et de ce que je veux. J'ai essayé d'arrêter de penser à tout ça et de me jeter dans l'action mais tout les soucis reviennent. J'ai voulu rationnaliser (j'essaie toujours de tout penser à fond et de tout visualiser) mais cela contribue à renforcer la procrastination...
Navré pour le pavé, et en plus en me relisant je constate que je ne fais que me plaindre.
Merci d'avance pour vos réponses et surtout d'avoir pris le temps de lire ce message.

Bonjour Etudiant75,

Alors ... déjà première chose qui m'interpelle :
Cela fait trois ans, depuis la terminale, que je me dévalorise et que je vois le monde comme une compétition.
Que s'est-il passé à ce moment là ? Un choc ? une humiliation ? Une rupture ?

Ensuite, pour celle-là, permets-moi de te contredire :
quelqu'un est meilleur que moi ça me fait quelque chose
Ce n'est pas par les notes que l'on juge une personne ainsi que son intelligence, j'en ai connu avec des 16/20 de moyenne qui ne l'étalaient pas du tout en milieu professionnel ou même un simple stage encadré, où l'employeur était obligé d'appeler la FAC pour se plaindre. Etonnant non ?

Ta compagne te soutien ? Comment réagit-elle ?
que sur mon couple
Concernant le reste, je pense que tu dois être un peu incertain sur ce que tu veux faire, sur le but que tu veux atteindre, est-ce le cas ?

Courage, comme tu dis, nous avons tous nos qualités et nos défauts !
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] le 22.08.14, 20h19 par Etudiant75

Merci artic76 d'avoir répondu aussi rapidement.

Pour répondre à ta première question, il s'agit d'une période particulière. Je venais de casser avec une fille qui occupais toutes mes pensées au point que ça en devienne une addiction (l'obsession amoureuse en fait). Suite à cette rupture j'ai déprimé, j'ai redoublé mon année de lycée et je suis resté seul un an. Cette année a été l'une des meilleures de ma courte vie, c'est d'ailleurs cette année que j'ai découvert ce site.

A la fin de de ce qui fut ma seconde année de première au lycée, je me suis mis en couple avec une fille avec qui je me sentais libéré. Libéré parce que j'avais confiance en moi (résultat d'une année de célibat à ne rien faire d'autre que tenter de m'améliorer) et je sentais qu'avec cette fille je pourrais ne pas me remettre en question, toujours prendre soin de moi et vivre avec elle une relation saine et sans obsession amoureuse. Nous avons, actuellement, toujours plein de points communs. Le problème de départ a été que cette fille réussissait (et réussit toujours) mieux que moi en cours. Dès la terminale j'ai commencé à ne plus me sentir dans la course et à ne plus avoir d'intérêt pour mes cours. Ma petite amie me soutient, je tiens à le souligner.
Mais comment apprécier l'aide d'une personne, si proche de vous soit-elle, alors qu'elle est perçue comme une rivale? Oui, je perçois ma propre petite amie comme une rivale, là est mon premier problème. J'ai du mal à vivre une relation normale avec ma petite amie à cause de ça.
Parfois elle n'approuve pas mes choix. Dans ces cas là, soit je m'écrase, soit je m'affirme mais avec quelques remords et ensuite cette tension reste dans ma tête et m'empêche de penser à autre chose. C'est d'ailleurs comme ça que la procrastination est apparue.

Concernant mes buts et mes objectifs, tu as raison ils sont incertains. Non pas parce que je doute entre une orientation et une autre, mais parce que mes objectifs sont moins attrayants qu'avant. "Avant" c'est la période où je me sentais confiant et où je ne me comparaissais pas aux autres.
J'ai lu beaucoup de sujets sur FTS et ailleurs. J'ai visionné des vidéos sur l'estime de soi, j'ai lu des livres sur le sujet. Tout est vrai et cohérent. En théorie je comprends ce qui se passe. Le problème c'est que l'esprit ne suit pas. Je n'ai pas le déclic, je ne sais même pas ce que je cherche.

Merci d'avance pour vos réponses. J'espère également que ce sujet (d'un mec un peu embrouillé et qui se cherche) aidera aussi beaucoup de gens.

Bon ça, ça nous arrive tous, on s'en relève :
Suite à cette rupture j'ai déprimé, j'ai redoublé mon année de lycée et je suis resté seul un an
En fait, c'est le cursus plutôt classique de beaucoup de lycéens je dirais.
Ensuite,
Oui, je perçois ma propre petite amie comme une rivale
Bon, là je pense que la voir comme une rivale n'est pas vraiment le meilleur moyen de résoudre le problème.
J'trouverai ça plutôt sexy moi que ma copine me mette la misère niveau professionnel ! :roll:

Déjà, tu parles d'une course. Je ne sais pas si ta copine et toi avez le même objectif professionnel mais tu sais,
le fait qu'elle ai de meilleurs résultats que toi ne prouve rien, et ne doit rien changer aux sentiments que vous avez pour l'un et l'autre.
De plus, elle a son parcours, tu as le tiens, donc pourquoi te comparer à elle ?
Si elle est avec toi, ce n'est pas pour tes résultats, mais pour le gars que tu es.
Plutôt que d'y voir une rivalité, admires-là, encourages-là et inspires-t'en, qu'est-ce qui fait sa réussite ?
Comment elle en arrive à là ? Un couple est censé rendre les deux plus forts (à c'qu'il paraît :D ).
Du moment que votre couple tient la route, sa réussite est la tienne.

Si elle te soutient et qu'en plus elle réussit, tu as de la chance, elle n'est pas là pour t'écraser, un rival oui.
Concernant mes buts et mes objectifs, tu as raison ils sont incertains.
Il va falloir que tu médites sur ce que tu as envie de faire et sur quoi tu veux te diriger, c'est ensuite comme ça que tu vas exceller et cesser de te comparer avec de l'incomparable. Avances, t'occupes pas des autres et fais ton chemin, personne d'autre fera le tiens.
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  • [+1] 100% d'accord le 22.08.14, 20h20 par Etudiant75

Tout ce que tu dis es vrai, dans un couple on doit se soutenir. J'aimerai vraiment le faire mais pour moi le problème né dans mon couple s'est développé au delà de ce cadre. Ce que je veux dire, c'est que j'ai vraiment perdu confiance en moi, du coup je me compare maintenant à tous ceux de mon groupe de TD, voir même à l'amphi entier.
J'aimerai vraiment arriver à faire abstraction des autres et pouvoir me concentrer à nouveau sur mes propres objectifs sans me soucier de la vie de ceux qui m'entourent. Chaque fois que j'ai des résultats moyens ou moins bons que d'autres, je me dis que peut être je ne vaux pas le coût, que je n'ai pas ma place en droit. Je me suis mis à me soucier de ce que les autres pensent de moi et j'essaie de plaire bien que je sache que la solution n'est pas là. Ca bloque quelque part, je ne sais pas où. Peut être que je me prends trop la tête, qu'en penses tu?

En tout cas, merci pour tes réponses, je suis content qu'on puisse soutenir un inconnu et l'aider sans en tirer quoi que ce soit en retour.

Bonjour Etudiant75,
je ne suis plus étudiante depuis longtemps mais je m'en souviens très bien. Même en Fac, sans esprit de concours, il y a toujours de la concurrence, plus rien à voir avec l'ambiance lycée. Et cela ne fait que s'amplifier quand on entre dans la vie active...
Cela pour dire que je trouve ton sujet vraiment très important parce que c'est une chose à laquelle on est confronté toute sa vie et qu'il vaut mieux essayer de bien vivre. Mais comment? là est ta question semble-t-il?
Elle est d'autant plus prégnante que tu sembles la subir non seulement dans ta vie active mais aussi dans ton couple.. Tu n'as donc pas de sas de décompression.
A mon humble avis, si tu as déjà beaucoup analysé le problème et tenté de le résoudre en t'informant et en essayant de prendre sur toi sans succès, peut-être voir des démarches plus concrètes?
Tu parles de dépression et de procrastination, ce n'est pas rien, je connais bien, je l'ai vécu et personnellement je ne m'en suis sortie qu'avec l'aide de médecins et psy mais ça, on a déjà du te le dire...
Sinon, comment se libérer du complexe d'infériorité quand il devient une obsession qui nous rend "malade"...
Si cela est possible, on essaye d'éviter les situations à "risques" en s'entourant de personnes avec lesquelles il n'y a pas de concurrence ou en choisissant un domaine socio-professionnel où elle est moindre. Dans ton cas présent, ce n'est pas envisageable.
Par contre, tu pourrais essayer de te ménager le sas de décompression dont je parlais plus haut et qui pourrait être une alternative. C'est à dire te trouver une occupation annexe, hors vie de couple et vie étudiante où tu pourrais te sentir à l'aise et retrouver cette confiance en toi...
Voilà, je ne sais pas si ces pistes t'aideront mais je sais d'expérience qu'il y a des solutions. Bien à toi.
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  • [+1] le 22.08.14, 20h20 par Etudiant75

Tout à fait d'accord avec Sclavie, la pression à la fac est parfois pesante, surtout qu'apparement tu es en droit, là où il y a beaucoup de candidats pour peu de places.

à me soucier de ce que les autres pensent de moi
Ca ... tu sais les gens peuvent juger facilement mais de toute façon, ta vie à toi, personne ne s'en occupe.
Pourquoi te préoccuper de celle de ceux qui ne comptent pas à tes yeux ? Ta famille, tes amis proches et ta copine doivent faire partie de ton attention. Si tu échoues à ton exam', personne ne viendra pleurer pour toi,
certains en seront même ravis.

Une activité externe à tout ça pourrait t'aider, il faudrait que tu fasses quelque chose qui te plaise/qui te passionne, au travers duquel tu t'étonneras toi-même de ce que tu es capable de faire, nous sommes tous mauvais et excellents dans quelque chose !
j'essaie de plaire
Ca me rappelle un article paru il ya quelques années sur FTS : "Ne dîtes jamais du mal de vous, vos amis en diront assez", un titre choquant, mais dans le fond qui n'était pas si faux ... (Je n'arrive pas à retrouver le lien désolé).
L'idée est que peu importe si tu essayes de plaire ou non, il y aura toujours du monde pour te juger pour telle ou telle raison. Par contre, les gens intéressants avec qui tu auras des affinités resteront auprès de toi, le reste tu t'en moques, pas vrai ?

Fonces, entoures-toi des bonnes personnes, traces ton chemin et vis ta vie, tout ira bien :)

artic76 a écrit :nous sommes tous mauvais et excellents dans quelque chose !
Oui, c'est sur. Là, tu sembles très focalisé sur tes résultats et performances pro. Mais c'est loin de faire toute la valeur d'une personne, même si ça reste important. Dans ton couple, il y a certainement d'autres domaines où tu es "meilleur" que ton amie, mais ils te semblent peut-être secondaires alors qu'il peuvent faire toute la différence si tu t'y appuies.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] le 22.08.14, 20h20 par Etudiant75

Merci Sclavie pour votre réponse.

Chaque réponse m'aide à y voir un peu plus clair, je ne suis pas déçu de mon initiative. Merci à vous deux.
Je pense que vous avez raison concernant l'idée du sas. Peut être qu'une activité qui ne serait pratiquée que par moi (parmis les personnes que je cotoie quotidiennement) pourrait m'aider à me sentir démarqué des autres. L'effet serait de sentir que j'ai Ma propre voie malgré quelques activités communes avec les autres étudiants.
Plus le temps passe et plus je me dis que la perfection n'existe pas. On ne peut pas l'atteindre. Des personnes plus douées que nous dans un domaine sont également des gens avec leur problème propre que nous, personnellement, n'avons peut être pas à vivre...
L'idée est de vivre Sa vie et de se recentrer sur soi. C'est difficile mais peut être que c'est ça le bon chemin, une vie avec des difficultés à surmonter pour nous faire progresser et nous améliorer.
J'ai entendu dire que la grandeur ce n'est pas la reconnaissance qu'on lit dans le regard des autres, mais une suite de petites victoires quotidiennes personnelles qui nous rendent fier de nous.
Pour être honnête j'ai peur. J'ai peur de décevoir, peur de ne pas être à la hauteur. Certains pourraient dire qu'on a peur de briller. J'ai peur de me décevoir moi, de ne plus m'intéresser à rien.
J'ai souvent entendu dire qu'il faut arrêter de penser à ces problèmes. Ces problèmes sont surement nos propres créations.Ce sont des barrières que nous nous posons nous même parce que nous avons peur de nous montrer en personnes qui réussissent. En théorie je le sais, mais même comme ça je n'ai pas le déclic. J'aimerai savoir comment le trouver si c'est possible.
Coment trouver ce déclic? Ais-je raison de vouloir rationnaliser le problème? Peut-il seulement être rationnalisé? Dois-je me contenter d'agir sans me soucier de ce qu'il y a autour? Est-ce que je me prends la tête pour rien ?

Etudiant75 a écrit :Coment trouver ce déclic? Ais-je raison de vouloir rationnaliser le problème? Peut-il seulement être rationnalisé?
Je pense que oui, bien sur. A mon sens c'est en le rationalisant que tu pourras commencer à comprendre comment agir. Rendre quelque chose de rationnel, c'est bien lui donner une réalité matérielle, donc, le dégager des idées obsédantes et des émotions comme la peur. On a peur de ce qui est irrationnel mais dès lors que ça ne l'est plus, on cerne le problème pour ce qu'il est et il perd toujours une grande part de son aspect menaçant. Une fois qu'on l'a bien cerné on peut commencer à chercher des solutions et elles arrivent.

On a peur de ce qui est irrationnel mais dès lors que ça ne l'est plus, on cerne le problème pour ce qu'il est et il perd toujours une grande part de son aspect menaçant. Une fois qu'on l'a bien cerné on peut commencer à chercher des solutions et elles arrivent.

Je ne sais pas ... Cela fait maintenant trois ans que je suis dedans. Trois ans que je me prends la tête ce qui m'a conduit à procrastiner. J'aimerai relever la tête mais ça bloque vraiment quelque part et je ne sais pas où. Ca peut ressembler à de la mauvaise volonté mais ce n'en est pas.

Etudiant75,

La mesure de toute chose, c’est toi !

Tu n’es pas la simple somme de tes compétences. Tu n’es pas qu’une position dans un système de classement !

Cela signifie que la valeur d’un individu ne se résume pas qu’à des compétences techniques mesurables, quantifiables ou selon les prouesses du voisin. Avoir de la valeur, c’est prendre en charge les moyens de réaliser la satisfaction de ses besoins. Peu importe les résultats, les déconvenues, les cris et les SOS, tant que tu as ce mouvement en toi qui s’opère et qui t’appelle à prendre en responsabilité la direction de ta vie alors soit en sûre, tu as de la valeur !

Tout au long de ton chemin, tu verras un nombre impressionnant de personnes qui ne voudront pas te voir avancer et ce seront autant d’occasions d’avancer dans ta vie. Non pas que leurs motivations soient foncièrement tournées contre toi, mais que tes évolutions les mettent devant leurs propres responsabilités.

La compétition n’est pas le seul registre dans lequel on peut évoluer ! La collaboration, la coopération sont d’autres modalités relationnelles ! Envisager autrui comme un rival c’est contre-productif : ça isole, ça renforce les petits égos, ça rend incapable d’envisager les relations sur un autre mode que dominant/dominé et surtout ça ne permet pas de faire éclore la confiance...

Comment avoir le déclic ? Personnellement j’ai été dans ta situation quelques années à chercher partout dans les livres le « truc » qui va me booster dans la vie…Dans les faits, c’est le jour où après 2 ans d’une relation catastrophique avec une nana je l’ai quitté avec la rage au ventre en me disant que « putain, j’ai de la valeur ! Je n’suis pas une merde et je veux une vie heureuse ». A ce moment précis tout a pleinement démarré pour moi. Et quand je parle de rage, c’est vraiment avoir en soi la conviction viscérale que tu as droit à être heureux et que tu peux agir sur le réel !

Tu recherches peut être un choc émotionnel…quelque chose qui va te contraindre à ressentir l’urgence qu’il existe dans ta vie à agir et vivre sous un mode plus joyeux et en phase avec ce que tu es. Tu cherches le déclic dans l’esprit…alors qu’il est dans tes entrailles, dans ton animalité, dans ton modjo, dans ton corps !

J’espère avoir contribué à ta réflexion.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Like ! le 11.08.14, 13h11 par Boa
  • [+1] Intéressant le 13.08.14, 00h17 par Chymero
  • [+1] => Aide perso le 20.08.14, 14h36 par Matadsex
  • [+1] 100% d'accord le 22.08.14, 20h20 par Etudiant75

Merci pour ta contribution Lenny2stras,

Ton post m'a aidé à entrevoir autre chose que la compétition, pour ça je te renouvelle mes remerciements. J'ai toujours été un peu solitaire, la seule présence qui est vraiment a mes côtés est ma petite amie. Peut être est-ce la raison pour laquelle je cherche tant à lui plaire (et donc à m'écraser quand ça ne va pas, avec les conséquences que cela créer). Si c'est le cas, je ne sais pas comment, mais ça a déteins sur le reste de mes relations sociales. Dès ce point j'ai dû me laisser aller sans même m'en rendre compte, et je me suis brisé tout seul. J'ai pris la décision (inconsciente) de ne pas agir face à la difficulté que je me suis moi-même créé. L'isolement allant en s'accroissant j'ai dû devenir un peu parano... peut être.
A bien y réfléchir je dirai même que je n'ai pas vraiment d'ami. Je ne fais pas confiance aux autres quand je les ais en face de moi. Il y a toujours un avantage qu'ils essaient de prendre, un classement qu'ils essaient d'établir, une contrepartie. C'est le manque d'altruisme chez les autres qui m'a fait prendre la décision de l'isolement. Le problème de l'isolement c'est que ça nous consume d'après ce que j'ai constaté. Tout ça pour dire que je n'arrive pas à envisager la collaboration ou le travail commun.

Tu recherches peut être un choc émotionnel…quelque chose qui va te contraindre à ressentir l’urgence qu’il existe dans ta vie à agir et vivre sous un mode plus joyeux et en phase avec ce que tu es. Tu cherches le déclic dans l’esprit…alors qu’il est dans tes entrailles, dans ton animalité, dans ton modjo, dans ton corps !
Je pense réaliser ce que tu veux me faire comprendre. Mais je n'ai plus de combativité. Je sais je parle comme un looser et je fais preuve d'un pessimisme navrant à rendre dépressif n'importe qui, seulement j'ai vraiment envi d'avoir ce déclic, cette raison de me donner à 200%.
Peut être que j'attends trop le moment parfait au lieu de le créer moi-même. Peut être qu'il faut agir tout simplement. Mais même l'action n'a pas la même intensité et on ne brûle pas de la même passion quand on ne sait pas précisément ce qu'on cherche. Je ne sais pas ce que je cherche, j'aimerai un moyen de le trouver. Je ne veux pas qu'on le trouve pour moi, ni qu'on me dise que c'est en moi et qu'il faut que je cherche (je ne sais ni quoi chercher, ni où chercher). Je vous présente mes excuses pour ces complications et ce pessimisme mais je veux aller au fond des choses, et voir de mes propres yeux ce qu'est ce mal-être

Navré pour ce double post.

Au fond je pense que si j'agis comme je le fais, c'est parce que je pense que m'affirmer, et me croire "doué" dans ce que je fais, m'impressionne. Je pense avoir peur de faire ce que j'ai à faire parce que j'ai peur de gêner les autres. Il y a dans mes groupes de TD des étudiants dont on pourrait croire qu'ils ont la matière en eux. Je ne me sens pas à la hauteur de ces personnes dont on dirait que le destin est déjà tracé vers le succès.
Réussit on quand on fait abstraction de cet état de chose? Faut-il arrêter de se prendre la tête dessus? Pourquoi ais-je peur de gêner les autres alors que c'est de mon avenir dont il est question?

Merci à tous ceux qui lisent ce post. Le simple fait de poser ça sur papier aide à se sortir les mauvaises idées de la tête, et toutes vos réponses me sont d'une grande aide.

Etudiant75 a écrit :Navré pour ce double post.
Au fond je pense que si j'agis comme je le fais, c'est parce que je pense que m'affirmer, et me croire "doué" dans ce que je fais, m'impressionne.
C’est quoi l’affirmation de soi ?

L’affirmation de soi, c’est oser exprimer vers le monde et autrui ce que nous portons comme singularité.
Cette singularité elle se construit au fur et à mesure des expériences, des lectures et de toutes les interactions que l’on peut avoir avec des gens porteurs de visions différentes de la sienne.

Cette singularité, c’est la manifestation du processus d’individualisation, c’est-à-dire l’acte de jouir et de diriger sa propre vie…autrement dit : se responsabiliser par la conduite et l’appropriation de sa propre existence.

S’affirmer c’est soutenir que ce que nous sommes est porteur de valeur(s) et de richesses. C’est déclarer le caractère distinct de ce que nous sommes et de ce que l’on peut apporter au monde.

S’affirmer, n’est pas à confondre avec écraser ou dominer. Et je crains fort que ta problématique réside dans ce problème sémantique. S’affirmer est une déclaration « d’être neutre » (ontologiquement parlant). Il ne met pas en jeu toi « face aux autres », mais toi face à toi-même avant tout.

S’affirmer c’est avoir l’audace de penser et d’agir par soi-même, c’est être capable d’avoir un jugement et élaborer des actes dont la construction du sens ne t’as pas été imposé par autrui. Le sens que tu donnes aux choses ne t’est pas donné par un agent extérieur, mais il est le fruit d’un mouvement intime en toi-même. C’est un peu « répondre de ses réponses ».

De plus on peut s’affirmer face aux autres sans être dans la violence réelle ou symbolique. S’affirmer c’est simplement se tenir droit, debout par soi-même sur ses deux jambes et déclarer au monde : « Oui j’existe, j’ai mon propre mouvement qui me pousse à agir sur le réel. » Cette affirmation de ce que je suis, n’entraine pas de facto une relation de dominant à dominé, ou une quelconque hiérarchie entre les gens. On consent toujours aux relations que l’on construit…Peut être que la modalité dominant/dominé, en te plaçant dans la seconde position te permet de ne pas prendre en charge tes propres responsabilités….mais c’est un autre débat.
Etudiant75 a écrit :Je pense avoir peur de faire ce que j'ai à faire parce que j'ai peur de gêner les autres
Gêner les autres, c’est te considérer comme un poids, une charge ou une erreur de casting dans ton groupe de travail….C’est surtout et avant tout l’expression d’une mésestime de soi qui te cantonne dans une position passive face à ta vie. Autrement dit….tu te trouves des excuses pour ne pas prendre en charge les moyens de ta réussite scolaire. Si je n’ai rien à faire ici…si je ne suis pas à la hauteur de toutes ces hautes destinées…c’est que c’est normal que j’échoue. Logique n’est-ce pas ? Oui, mais une logique d’échec !

Je te propose de mettre en place une logique de réussite ! Une logique du dépassement de soi ! Une logique de prise de contact avec la réalité du monde et de ce que tu es !

Cesse de réfléchir à la genèse de tes problématiques, autrement dit cesse de te poser des questions qui commencent par « Pourquoi je »

(Cf : Pourquoi je me sens pas à la hauteur ? Pourquoi ai-je peur de gêner les autres alors que c'est de mon avenir dont il est question? Pourquoi je me prends trop la tête ?...)

Même si en soi ça peut être intéressant de comprendre les mécanismes qui ont été à l’origine de tes renoncements et saisir leurs enchainements, ce genre de réflexions ne donne pas obligatoirement des réponses pour se reconstruire.

==> C’est pour cela que je t’invite à trouver des réponses originales à des questions qui commencent par « Comme je ».

(Cf : Comment je peux me sentir mieux dans ma peau ? Comment je peux devenir un ami pour moi-même ? Comment je peux me sentir légitime dans une action ou une prise de décision ? etc…)

En te posant les bonnes questions (qui commencent par « Comment je ») tu peux rapidement te mettre dans une dynamique vertueuse aux effets incommensurables sur ta vie.

Alors commence à faire ta liste de questions, soumet là nous dans un premier temps, puis réponds y le plus sincèrement possible.

Cordialement bisou !
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] +1 le 12.08.14, 16h35 par Vinsanity
  • [+1] +1 le 22.08.14, 20h21 par Etudiant75
  • [+1] 100% d'accord le 18.02.15, 18h22 par marce

Tu en as parlé à ton médecin traitant? Il diagnostiquerait peut-être une dépression non traitée.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] le 22.08.14, 20h21 par Etudiant75

Tu en as parlé à ton médecin traitant? Il diagnostiquerait peut-être une dépression non traitée.
En réalité je n'ai pas envie d'aller voir un médecin pour ça. J'ai déprimé suite à la rupture avec mon exe, après quelques temps j'ai voulu me reprendre en main et j'ai connu cette combativité et cette passion féroce pour la vie dont parlait Lenny2stras. A ce moment j'ai pris la décision que, malgré l'expérience acquise, cette relation était néfaste pour moi. Je me suis mis à vouloir changer complètement d'air. En fait j'ai réalisé que si la rupture a eu lieu, c'est parce que (en ce qui me concerne) je n'avais pas assez de poigne, je ne m'acceptais pas assez, je ne m'affirmais pas assez. En fait je n'allais pas chercher ce que je voulais vraiment. Je n'ai pas eu besoin de médecin pour m'aider à me sortir de là, c'était de la volonté pure. Mais cette volonté pure ne peut naître, pour moi, qu'avec un but précis. A l'époque, mon objectif était de me sentir méritant. J'ai choisi de m'occuper de moi pour passer à autre chose, pour prendre le contrôle de ma vie, et plus que tout parce que j'avais envi de me sentir heureux. Là j'ai commencé à me battre, je voulais sortir de ce tourbillon dans lequel j'étais piégé, corriger mes lacunes et me sentir fier de moi. J'étais recentré sur moi (pas égoïste ni égocentrique) mais concentré sur ce que je ressentais. Un an plus tard j'ai rencontré celle qui est actuellement ma petite amie. Elle est formidable, drôle, intelligente, très jolie et très cultivée. Peut être qu'elle l'est un peu trop pour moi. Elle rayonne tellement que j'en ai fait une rechute (c'est comme ça que je le vis). En fait je suis dans un milieu où ma petite amie et d'autres étudiants en TD, lors de discussion ou de débat, qui me déstabilise. A ce moment je ne suis plus sûr de ce que je dis. Ce qui se passe, c'est que j'ai le sentiment que ce que Eux disent est plus logique. L'effet est que je me remets en question, et à ce moment je me dis que "puisque je me remets en question pour adopter leur point de vu, c'est que je ne tiens pas la longueur". C'est ça qui me casse continuellement. J'aimerai si possible un avis ou une expérience de votre part, quelque chose qui me permettrai d'y voir plus clair.

En te posant les bonnes questions (qui commencent par « Comment je ») tu peux rapidement te mettre dans une dynamique vertueuse aux effets incommensurables sur ta vie.
Je commencerai par me demander comment je peux relever la tête?
Comment je peux considérer les autres comme des personnes comme les autres avec leur propres soucis personnels et pas comme des rivaux?
Comment je peux faire pour en être intimement convaincu (c'est ça qui me manque, je ne suis pas convaincu de la logique que je mets en place. C'est comme si je ne me croyais pas. Ca ne me parle pas) ?
Comment je peux être fier de moi? bien dans ma tête? bien dans mon corps?
Comment je peux être bien avec les autres?
Et comment je pourrais enfin vivre une vrai vie de couple sans m'empoisonner la vie?

Merci à ces deux derniers posts et à leurs auteurs pour leur participation et leur intérêt portée à mes problèmes.

Avant de se poser la question du comment, il serait judicieux de se poser la question de l'objectif. Comme tu le dis, tu as eu besoin d'un but à un moment donner pour relever la tête.

Etablis un constat de ta situation (sans t'accabler, fais le avec bienveillance)
Définis un objectif et ce que tu attends de sa réalisation
Liste les ressources et qualités dont tu disposes pour y arrriver et celles qui peuvent être développer (et comment les développer)

Une fois cela fait estime le temps que te prendra l'atteinte de ton objectif en cherchant un équilibre: ambitieux mais réaliste. Si tu te mets en tête d'être capable de courir un marathon la semaine prochaine, tu vas déchanter. Si tu mets ça à dans dix ans tu vas perdre la motiv pendant ce temps.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] le 22.08.14, 20h21 par Etudiant75

Le souci de l'objectif, c'est que je ne sais pas ce que c'est. Plus j'y ais pensé et plus je me suis rendu compte que je ne sais pas ce que je veux. Ni ce que je veux être, ni le genre de personne que je veux être et encore moins ce que je vise. Je sais que c'est ça la solution , je pense que vous avez tous raison. Mais comment le trouver? Avec quoi? Comment je me remets sur les rails?

C'est tout à ton honneur de vouloir t'en sortit seul mais si vraiment tu es en dépression comme certains éléments le laisse penser, il n'y a aucune honte à t'en ouvrir à un médecin. Cela t'aiderait justement à reprendre ta vie en main quand elle semble aller nulle part. Ce n'est pas qu'une question de volonté comme on le laisse parfois croire (et ce qui ne fait que culpabiliser les personnes dépressives).

Quand on est en dépression on ne voit pas de futur heureux et on peine à se rappeler de moments de bonheur.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] 100% d'accord le 12.08.14, 22h55 par Automatic
  • [+1] le 22.08.14, 20h21 par Etudiant75

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