Démoralisation et dévalorisation de soi

Note : 39

le 10.08.2014 par Etudiant75

32 réponses / Dernière par Alan le 16.03.2017, 23h57

Le taf, on y passe 8h par jour minimum, et c'est loin d'être facile tous les jours. Ce forum est là pour échanger autour de tous les sujets en lien avec votre vie professionnelle.
Etudiant75,

Avant de démarrer mon monologue, je rejoins Blusher sur sa proposition d’aller en parler à un médecin qui sera plus à même de déterminer si ta situation appelle une consultation ou si c'est seulement passager. Les conseils que nous tous te donnons ne remplace pas une thérapie.

Je vais reprendre les questions que tu as formulées et on va les affiner ensemble.
Etudiant75 a écrit :Comment je peux considérer les autres comme des personnes comme les autres avec leur propres soucis personnels et pas comme des rivaux?
Comment ? En modifiant ta perception de la nature humaine. En modifiant la grille de lecture du monde que tu as intégrée en toi et qui fausse ta manière d’appréhender les autres. Tout comme on ne se résume pas à la somme de ses compétences, on ne se résume pas à la somme de ses problèmes.

Questions subsidiaire :

- C’est quoi pour toi un homme susceptible d’être pleinement considéré ?
- Quels sont les attributs moraux, physiques, relationnels qui rendent un individu accepté et acceptable ?
- Peux ton avoir une juste considération pour soi-même ? Si oui, comment ?
Etudiant75 a écrit :Comment je peux faire pour en être intimement convaincu (c'est ça qui me manque, je ne suis pas convaincu de la logique que je mets en place. C'est comme si je ne me croyais pas. Ca ne me parle pas) ?
La conviction est le fruit d’une construction de sens établie par un sujet autonome, c’est-à-dire que c’est toi qui prend la responsabilité de te déterminer par toi-même sur un sujet. C’est un positionnement sur des valeurs ou un état de faits dont l’acte fondateur se trouve en toi, c’est-à-dire dans ta capacité à la réflexion ET dans tes trippes ! (La conviction, c’est dans le corps que tu la trouves).

Visiblement, mais je peux me tromper, tu considères la notion de conviction comme le moyen d’une assurance-vie, un moyen de te rassurer sur tes choix, un élément sécurisant qui serait le moteur originel de ton action. Or, c’est à l’inverse que ça fonctionne :

La conviction est la conséquence de l’affirmation de soi. Se déterminer, se positionner, jouir de sa singularité entraine une posture convictionnelle…pas l’inverse !

Je n’aime pas parler de « foi » je trouve que ça fait discours ésotérique, mais…tu n’as pas foi en toi. Tu n’oses pas te faire confiance dans tes capacités à agir sur le réel et à être l’artisan de ta propre vie.
Pour se faire, il te faut apprendre à envisager l’existence sous l’angle des petites victoires du quotidien, apprendre à t’approprier ta vie. Tous les jours, avancer dans un élan de conquête de soi.

Je vais être catégorique mais la clef de tout redressement individuel passe par le corps. Tu veux sentir la force en toi ? Expérimenter cette sensation d’être créateur de son univers ? Alors agit sur le premier terrain sur lequel tu as empire : ton corps.

Rassemble-toi dans une activité sportive qui te permettra de sortir de ce cercle vicieux qu’est le bouillonnement cognitif. J’utilise le mot « rassembler » pour une bonne raison. Lorsque l’on part dans tous les sens dans sa tête et qu’on envisage pleins de scénarii sur un ensemble ultra vaste de situations….on finit par se perdre et à ne plus distinguer ce qui fait pleinement sens pour soi. La pratique du sport permet de contraindre l’esprit et le corps à se réajuster l’un et l’autre et à stopper les dichotomies intérieures destructrices.

Alors je t’en conjure, essai toi à la marche, à la course, à la natation, au vélo (ou je n’sais quoi) le plus souvent possible.
Etudiant75 a écrit :Comment je peux être fier de moi?
Questions subsidiaire :
- C’est quoi la fierté ?
- Quels sont les éléments constitutifs d’un acte qui me rends satisfait de moi-même ?
Etudiant75 a écrit :Comment je peux être bien dans ma tête? bien dans mon corps?
Cf : Les bienfaits de la pratique d’un sport au quotidien.
Etudiant75 a écrit :Comment je peux être bien avec les autres?
Questions subsidiaire :
- Que signifie pour toi « être bien » ?
- Comment j’envisage autrui habituellement ? (sur le mode de la confrontation, de la soumission, de l’égalité, de la prévenance, comme un moyen….)
- Qu’est c’que je recherche dans une relation avec autrui ?
Etudiant75 a écrit :Et comment je pourrais enfin vivre une vrai vie de couple sans m'empoisonner la vie?
Questions subsidiaire :
- Qu’est c’que j’entends par « vraie » vie de couple ?
- Qu’est c’qu’un couple ?
- Qu’est c’qui est susceptible d’être empoisonnant et néfaste dans une vie de couple ?


Personne ne peut décider à ta place de tes objectifs, mais on peut avancer une hypothèse de travail :
Mon objectif est de me sentir vivant et de jouir d’une forte vitalité.

A toi de déterminer ensuite ce qui te rends vivant et joyeux.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+3] Post de qualité le 13.08.14, 12h04 par Blusher
  • [+1] 100% d'accord le 22.08.14, 20h22 par Etudiant75

[qutoe]Quand on est en dépression on ne voit pas de futur heureux et on peine à se rappeler de moments de bonheur.[/quote]

C'est vrai que je suis focalisé sur le passé. Mais pour moi la dépression c'est vraiment être dans le noir total et je sais que je peux encore agir. Je l'envisagerai en dernier recours mais j'aimerai vraiment éviter. En tout cas grâce à toi je vais l'envisager comme un recours, je te remercie :)



Comment ? En modifiant ta perception de la nature humaine. En modifiant la grille de lecture du monde que tu as intégrée en toi et qui fausse ta manière d’appréhender les autres.
Je pense comprendre mais c'est assez trouble. Je devrais modifier ma façon de voir les autres? Aurais tu un exemple à me donner? Un exemple sur la façon dont on peut percevoir les autres autrement qu'à ma manière.

Concernant les questions subsidiaires:
C’est quoi pour toi un homme susceptible d’être pleinement considéré ?
Un homme pleinement considéré c'est un homme reconnu par ses pairs. Reconnu pour ses qualités propres mais surtout pour ce qui émane de lui. Il a une certaine "aura". Il n'a pas honte de lui, il est fier de ce qu'il est et de ce qu'il pense (peut être même qu'il n'a pas tous ces points à l'esprtit et ce contente d'être ce qu'il est). Il affirme ses idées et sait être combatif sans pour autant être aggressif ou violent. Il vainc par l'éloquence. Il ne parle pas sans savoir et sait être sérieux.
Quels sont les attributs moraux, physiques, relationnels qui rendent un individu accepté et acceptable ?
Pour être acceptable je dirais qu'il suffit d'un physique soigné. Pas besoin de gros muscles ou d'être le sosi de je ne sais qui, ou encore de vêtements qui coûtent énormément.
Niveau relationnel je pense à une personne qui sait écouter, qui a le sourire, qui s'intéresse aux autres, qui peut rendre service sans pour autant s'oublier lui-même (et mon défaut c'est précisément que j'aide sans compter alors je suis toujours en retard), qui sait être sympa sans oublier de concerver une certaine distance avec les autres (comme une sorte de barrière placée entre lui et le reste du monde et à ne pas franchir). Pour résumer il est sympa et souriant mais il est respecté, on sait en le voyant qu'il ne faut pas abuser de sa patience.
Moralement ce serait une personne "pacifiste". C'est à dire sans souci avec les autres, sans compétition ni comparaison. Il saurait faire la part des choses pour se concentrer sur ses objectifs et ne pas confondre sa vie avec ce qui se passe dans la vie des autres. Ce serait une personne ouverte avec qui on pourrait parler de tout, qui ne jugerait pas mais au contraire adopterait un comportement objectif sans pour autant être donneur de leçon.
Peux ton avoir une juste considération pour soi-même ? Si oui, comment ?
Je suis profondément convaincu que oui. En y réfléchissant je pense que le "comment" consiste à prendre les décision soi même et à s'occuper de soi. Mais comment procéder? ça je ne le sais pas.

Visiblement, mais je peux me tromper, tu considères la notion de conviction comme le moyen d’une assurance-vie, un moyen de te rassurer sur tes choix, un élément sécurisant qui serait le moteur originel de ton action. Or, c’est à l’inverse que ça fonctionne
Tu as parfaitement raison. C'est un sentiment de sécurité et de stabilité que je cherche. La conviction est un résultat, pourtant c'est ce que je cherche à atteindre en premier. "se déterminer" et "se positionner" ce n'est pas la même chose? Ou bien je n'ai pas compris l'idée de fond.
Je n’aime pas parler de « foi » je trouve que ça fait discours ésotérique, mais…tu n’as pas foi en toi. Tu n’oses pas te faire confiance dans tes capacités à agir sur le réel et à être l’artisan de ta propre vie.
Là c'est entièrement vrai.
Pour se faire, il te faut apprendre à envisager l’existence sous l’angle des petites victoires du quotidien, apprendre à t’approprier ta vie. Tous les jours, avancer dans un élan de conquête de soi.
Le bon angle à adopter serait de voir les choses de façon personnelles, directement tournées vers des effets et des résultats sur moi? Est-ce que tu pense qu'en faisant ça j'arriverais à me sortir les autres de l'esprit? Est ce que le bon ordre des choses c'est s'occuper de soi et se développer puis on arrête de se prendre la tête sur la comparaison avec les autres; ou bien faut il d'abord trouver le moyen intellectuel de se sortir les autres de la tête pour ensuite pouvoir pleinement s'occuper de soi?
Rassemble-toi dans une activité sportive qui te permettra de sortir de ce cercle vicieux qu’est le bouillonnement cognitif. J’utilise le mot « rassembler » pour une bonne raison. Lorsque l’on part dans tous les sens dans sa tête et qu’on envisage pleins de scénarii sur un ensemble ultra vaste de situations….on finit par se perdre et à ne plus distinguer ce qui fait pleinement sens pour soi
"le bouillonnement cognitif" je n'ai jamais trouvé une expression aussi juste et bien trouvée. C'est exactement ça. Pour ce qui est du sport je pense que tu as raison. Les années où je pratiquais un sport se passaient vraiment bien et m'aidaient à faire le vide sans que je sache réellement pourquoi. Tu viens de me le rappeler.
C’est quoi la fierté ?
Pour moi un sentiment de fierté c'est ce qu'on ressent quand on triomphe d'une difficulté. C'est la réconciliation entre nous et nous même après un passage difficile. C'est un sentiment qui nous unis à nous même et dont on profite personnellement sans se préoccuper des autres. Quand on est fier on se sent vainqueur et on s'accepte pour ce que l'on est sans envier ce que l'autre a (précisément parce que ce qu'on est fonctionne et permet d'atteindre nos objectifs).
Quels sont les éléments constitutifs d’un acte qui me rends satisfait de moi-même ?
Je dirais l'effort, la "bonne" souffrance, le dépassement de soi, la bonne attitude, savoir prendre du recul et faire une bonne analyse d'une situation, se sentir humble, garder le contrôle et sentir qu'on garde le contrôle de nous même.
Que signifie pour toi « être bien » ?
Etre bien pour moi signifie pour moi être apaisé. Sentir que tout va bien, savoir qu'on est sur les bons rails. Ne pas être envieux ni jaloux de ce que peuvent avoir les autres. Oublier ces problèmes d'estime de soi, et pour résumer ne plus se prendre la tête. Arrêter ce bouillonnement cognitif.
Comment j’envisage autrui habituellement ? (sur le mode de la confrontation, de la soumission, de l’égalité, de la prévenance, comme un moyen….)
Là je ne suis pas fier de moi, j'ai une vision réflexe qui ne me plait pas mais que je n'arrive pas à changer. Je vois tous le monde comme des rivaux sur un certain terrain. Je les juges, je les idéalises. Bien souvent je les juges supérieurs à moi. J'ai l'impression qu'ils ont le contrôle d'eux même et ça me fait me sentir immature et en retard. Je suis focalisé sur mes problèmes, et du coup je ne m'intéresse pas à eux. Je ne le veux pas parce que je pense qu'on ne peux pas aider quelqu'un si déjà on ne peut pas s'aider soi-même. Il fut une époque où je le faisais sincèrement. J'étais de bon conseil et je ne jugeais pas.
Qu’est c’que je recherche dans une relation avec autrui ?
Vraiment je suis désolé mais je ne sais pas. Je ne sais vraiment pas. Je ne recherche rien, je veux juste aider quand je peux et pour le reste je n'ai pas d'idée.
Qu’est c’que j’entends par « vraie » vie de couple ?
Une vraie vie de couple serait dépourvue de comparaison et de rivalité avec ma petite amie. J'aimerai savoir pourquoi elle est avec moi, ce que j'ai de plus que les autres. Ce serait des moments où je n'ai pas l'impression qu'elle évalue tout ce que je fait pour ensuite me reprocher des trucs.
Qu’est c’qu’un couple ?
Pour moi ce sont deux personnes unis parce qu'ils ont ressentis mutuellement que l'autre a quelque chose de plus. Ils sont amoureux et font des projets communs, ils partagent leur vie et ils s'aiment.
Qu’est c’qui est susceptible d’être empoisonnant et néfaste dans une vie de couple ?
Les comportements dépressifs et individualistes. En général quand l'un coule, l'autre coule également à cause du premier... ou alors ils se séparent.

Mon objectif est de me sentir vivant et de jouir d’une forte vitalité.


C'est d'un crédo dont j'ai besoin aussi.

Pour un mec qui est 'dans le noir' tu as une vision assez claire de ce qui te rendrait heureux :wink:

Pour être concret, commence par le sport.

Egalement, liste les points sur lesquels tu te sens en compétition avec d'autres. Imagine une alternative coopérative (exemple: un mec plus costaud au club de sport, au lieu de le jalouser. Demande lui des conseils)

Tâche d'inclure des activités coopératives à ton quotidien.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] le 22.08.14, 20h22 par Etudiant75

Etudiant75 a écrit :[qutoe]
Je pense comprendre mais c'est assez trouble. Je devrais modifier ma façon de voir les autres? Aurais tu un exemple à me donner? Un exemple sur la façon dont on peut percevoir les autres autrement qu'à ma manière.
Pas seulement ta façon de voir les autres, mais ta façon de concevoir ton rapport au monde en règle générale.
Le monde on peut le concevoir comme un ensemble de dangers permanents, d’obstacles aléatoires et d’insécurités perpétuelles et faire de la gestion du risque le moteur essentiel de son action.

Le monde on peut le concevoir comme un ensemble d’opportunités, de chances à saisir, de décisions à prendre et considérer les obstacles comme une manière de se révéler à soi-même, de s’enrichir et de grandir.

Un exemple ?

Deux frères jumeaux âgé d’une vingtaine d’années sont au bord de l’océan à surfer du coté de Biarritz. Ils sont identiques en tous points. Même physique, même éducation, même aspiration joyeuse pour la vie. Lorsque tout à coup, une vague immense vient les surprendre. Luttant l’un et l’autre leurs survies ils parviennent à s’en sortir miraculeusement.
Ils viennent de vivre la même expérience, la même conscience d’avoir frôlé la mort.

Le premier sort de l’eau et reste à jamais marqué par cette expérience traumatisante refusant pour toujours de s’approcher de la moindre plage. Il se revoit sans cesse emporté par le tourbillon puissant de l’écume.

Le second sort de l’eau et se dit que cette fois ci, il a été plus fort que les éléments. Avant même de reprendre ses esprits, il rembarque son surf et va affronter les nouvelles vagues qui s’annoncent au loin comme pour mieux s’approprier sa victoire.

Vois-tu où je veux en venir ?

La même réalité a été interprétée de deux façons différentes. Ces deux postures philosophiques sont l’expression de deux visions différentes de la vie. La première tournée sur la gestion des risques…la seconde sur le dépassement de soi. Les deux ont eu peur, les deux ont affrontés la même expérience de mort imminente…Sauf que l’un s’est cantonné à garder sa peur comme étalon mesure de tout son existence et l’autre a décidé de ne pas se limiter à la peur et à l’insécurité.


Au regard de tes réponses je décèle 3 choses sur lequel tu peux réfléchir.

1. Ton besoin de sécurité
2. Un moyen de se mettre en chemin
3. Trouver l’Harmonie.


1. Un besoin de sécurité…qui appelle au Courage

Pour des raisons que nous ignorons et qui te sont propres, tu exprimes au travers de tes réponses un besoin de te protéger. De quoi ? De qui ? Je n’sais pas, et ce n’est pas l’objet de ce post. Ce que je souhaite te transmettre c’est que s’il est sain d’avoir peur, cette émotion n’est qu’un moyen de s’alerter d’un danger : c’est un message que l’on s’adresse à soi-même. La peur ne doit pas te contraindre à la paralysie. Il te faudra apprendre à la dompter, la reconnaître et la mettre à une juste distance qui te permet l’action.
De plus on ne peut pas fonder la légitimité et le moteur de son action dans la reconnaissance d’autrui, sans quoi tu seras toujours contraint de plaire et de ne jamais suivre ta propre voie.

La réponse au besoin de sécurité ? Le Courage !

Le Courage croît en osant et la peur en hésitant.

2. Un moyen de se mettre en route

Dans mon précédent post je parlais des « petites victoires du quotidien. Et il faut considérer ta vie comme une énorme pierre ronde qu’il te faudrait pousser. Le premier effort est le plus pénible. La sphère rocailleuse est lourde, le mouvement lent, les prises réduite. Puis au fur et à mesure que tu pousses la pierre se met en mouvement. Son propre poids l’entraine dans sa course et les efforts à fournir sont de moins en moins pénibles…etc…etc

Le seul moyen de se mettre en route c’est d’avoir le courage de commencer, se mettre un gros coup de pied au *** et d’y aller franchement. Pas de blablas….du corps ! De la prise sur la matière !

3. Trouver l’Harmonie

Sans me laisser pousser une barbe blanche tout en scandant des textes sacrées, tu te dois trouver l’Harmonie.

L’Harmonie c’est lorsqu’on arrive (dans cet ordre) à un état d’équilibre entre :
- Soi et soi même
- Soi et les autres
- Soi et le monde

a. Une relation saine entre Soi et Soi même.

Une relation saine avec soi-même c’est se considérer comme un ami, c’est-à-dire cesser de se dire qu’on est qu’une grosse M****. C’est devenir un compagnon agréable au quotidien pour soi-même. C’est aussi renouer avec le corps, ses plaisirs et sa dépense (faire du sport).
Bref, c’est s’occuper de soi !

b. Une relation saine entre Soi et les autres

Toute relation est le fruit d’une construction où l’on consent aux modalités de son application. Si tu sais ce que tu cherches dans une relation (amour, camaraderie, fidélité, authenticité, etc…) et que tu es capable de le formuler librement à autrui ce sera déjà un bon début ;)

c. Une relation saine entre Soi et le monde.

C’est l’ensemble des relations que tu as avec ton environnement, Mère Nature, les petites fleurs etc…



Je terminerai pour conclure (et je t’invite à relire cette phrases aussi longtemps qu’il le faudra) :

LE MOYEN DE S’EN SORTIR N’EST PAS DANS L’INTELLECT, MAIS DANS LE CORPS !
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Post de qualité le 14.08.14, 11h14 par Ash
  • [+3] Post de qualité le 14.08.14, 13h05 par Blusher
  • [+1] le 22.08.14, 20h22 par Etudiant75

Etant un peu dans le même état que Etudiant75, je m’intéresse de près à ce topic.

Un truc m'a tout de suite interpellé :
Lenny2stras a écrit : Tu recherches peut être un choc émotionnel…quelque chose qui va te contraindre à ressentir l’urgence qu’il existe dans ta vie à agir et vivre sous un mode plus joyeux et en phase avec ce que tu es. Tu cherches le déclic dans l’esprit…alors qu’il est dans tes entrailles, dans ton animalité, dans ton modjo, dans ton corps !
Est-ce que ce n'est pas là dessus justement que sont basés tous les changements qu'il y aura durant notre vie ? Sur des chocs émotionnels ?

Concrètement, lorsque tout va bien, il est rare de vouloir changer ou en tous cas de vouloir de gros changements. Mais lorsque le ciel nous tombe sur la tête (fameux choc émotionnel, dans n'importe quel domaine : amour, travail, social, sport etc), là on a pas le choix de changer ! Comme l'a dit Lenny2stras :
Lenny2stras a écrit :quelque chose qui va te contraindreà ressentir l’urgence qu’il existe dans ta vie à agir et vivre sous un mode plus joyeux et en phase avec ce que tu es
A partir de là, le changement sera inévitable, ça ne sera plus un choix mais un besoin. Mais lorsqu'on en est là, est-il possible de choisir notre changement ? Ou celui-ci nous sera-t-il aussi "contraint" par notre choc émotionnel ?

Parce que si nous ne sommes pas contraint, cela signifie qu'après un choc émotionnel et du travail (beaucoup), il serait alors possible de se remodeler, de se reconstruire pour arriver à ce que l'on souhaite être ?
Alors que si nous sommes contraint, le choc émotionnel va nous changer en quelque chose que nous ne voudrions pas forcément être mais en quelque chose que nous avons besoin d'être.

En phase de reconstruction, après ce qu'on peut appeler un choc, voilà ce que je me demande vraiment : Est-ce qu'on va changer et devenir celui qu'on veut être ? Ou est-ce qu'on va changer et devenir celui qu'on a besoin d'être ?
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] le 22.08.14, 20h22 par Etudiant75

Ton intervention Matadex a le mérite de mettre en lumière une conception du temps et du changement qu’il faut peut-être étoffer davantage. Je peux me tromper dans mon interprétation de tes propos, mais j’ai l’impression que tu considères le changement comme une rupture nette dans un continuum temporel.

Or, on peut très bien modifier et anticiper les changements d’une existence sans passer par la case « BOULVERSEMENT TOTAL ». C’est d’ailleurs ce que bon nombres d’entre nous faisons au quotidien lorsqu’on ajuste son style de vie aux évènements.

A mon sens, être à l’écoute de soi régulièrement, faire le point de façon cyclique sur sa vie et ses aspirations me semble la réponse la plus adaptée aux changements nécessaires que la vie et son caractère aléatoire nous impose. C’est moins couteux en énergie et ça rend attentif à soi, aux autres et au monde ce qui est la posture idéale pour consentir pleinement et de façon responsable aux choix que l’on forme.


Toutefois, pour des raisons qu’on n’abordera pas ici, il arrive que l’on se trouve dans une structure systémique de valeurs et de pensées qui protège autant qu’elle étouffe. On vit en cohérence avec ce système (hérité d’une éducation par exemple) jusqu’au moment où vivre dans cette architecture devient insoutenable : et là, tout vole en éclat.

Le choc émotionnel dont je parle n’est pas l’origine du changement, il est une conséquence des œillères que l’on s’est fixées sur la réalité. Le choc émotionnel n’est qu’un rappel brutal à une vérité sur soi dont on voulait se détourner : c’est un message d’alerte que l’on se donne à soi-même. Tout d’un coup on ressent le caractère fondamental et primordial d’agir sous peine de voir sa vitalité mourir à jamais.

Considéré comme un message c’est ensuite à chacun de trouver la réponse la plus adaptée aux changements qui semblent nécessaire à la construction d’une existence plus heureuse, plus vivante et joyeuse. Et sachez une chose, c’est que l’invention nait de la nécessité, autrement dit peu importe les incommodassions qu’entraine une situation inconfortable liée à la prise de contact avec le réel, vous finirez par réussir.

Matadsex a écrit : Est-ce qu'on va changer et devenir celui qu'on veut être ? Ou est-ce qu'on va changer et devenir celui qu'on a besoin d'être ?
Une réponse Nietzschéenne s’impose :

Et si tu devenais qui tu es ?

Si ton seul objectif était de persévérer dans ton être ? Si ton seul objectif pour avancer dans la vie ces prochains temps étaient simplement de ressentir la part de vivant qui est en toi et la faire fructifier ? A partir d’un certain seuil de conscience de son modjo et cette sensation de s’être créer liberté, je suis certain que toute cette énergie nouvellement acquise saura où se dépenser.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Intéressant le 20.08.14, 14h36 par Matadsex
  • [+1] le 22.08.14, 20h22 par Etudiant75

Bonjour à toutes et à tous,

Tout d'abord merci à vous pour votre participation et vos conseils.
Les remarques de chacuns m'aident vraiment.
Au regard de tes réponses je décèle 3 choses sur lequel tu peux réfléchir.

1. Ton besoin de sécurité
2. Un moyen de se mettre en chemin
3. Trouver l’Harmonie.
J'ai peur c'est vrai. Une réalité dont je n'ai pas parlé jusqu'à présent me ronge aussi bien le moral que toutes mes tentatives de motivation personnelle et je n'en parlais pas parce que je ne pense pas pouvoir être aidé pour ça. Ce qui me ramène avec force dans la réalité et provoque ces soucis de comparaison et de compétition c'est (en plus de ce que j'ennonçais au début de ce topic) un souci de mémoire. Cela est vrai quand je constate que ma petite amie y arrive très bien et connait plein de choses, et aussi en TD avec les étudiants pour qui tout va bien. D'accord ils travaillent et donc le méritent, mais j'aimerai comprendre par quel bout je devrais prendre le problème.
Je ne sais plus si le fait que ma mémoire me jouant des tours a fait que je me suis mis à me sentir inférieur aux autres ou si c'est une chute dans mon estime de moi qui a conduit à ce que ma mémoire me lache.
Ce problème est tellement énorme pour moi que j'ai oublié d'en parler.
Que ma mémoire me laisse tomber au moment ou d'autres ont une mécanique intellectuelle qui fonctionne sans souci et a plein régime me pousse à me demander "mais qu'est-ce qui ne va pas chez moi? pourquoi ça fait ça?".
Aujourd'hui je sais que je peut reformuler ces questions par "comment faire pour me rappeler avec plus d'efficacité de mes cours, ou de telle information, de telle ou telle définition, film ou date". Dans les études de droit la mémoire est primordiale et depuis cet abîme rencontré en début de terminale je ne me reconnais plus (en ce qui concerne ma mémoire).
Tout est relié j'en suis certain mais ce souci de mémoire est extrêmement frustrant. Si je résous ce point là je sais que je pourrais tout faire. C'est vraiment crucial en ce qui me concerne.

A tout hasard: tu fumes du cannabis? :?

A tout hasard: tu fumes du cannabis? :?
Non je ne fume pas, je ne bois pas non plus :)
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Ca va mieux en le disant le 14.08.14, 19h08 par Blusher

Etudiant 75,

Lorsqu’on est dans un bouillonnement cognitif…pas étonnant que l’on n’arrive pas à se concentrer un minimum… dès lors rien d’étonnant dans tes difficultés de concentrations.

Ayant suivi un cursus juridique, je t’invite à t’exercer au mind mapping pour l’apprentissage des cours. C’est un moyen efficace pour structurer sa pensée. Et le lien que tu fais entre ta réussite dans la vie et ce problème de mémoire regroupe une même réalité : la nécessité de s’ordonner. Il te faut apprendre à faire de l’ordre dans ta vie, dans tes idées et dans tes cours. Je t’invite à apprendre les vertus de la discipline….vertus qui lorsqu’elle s’applique pour soi n’entrave en rien la liberté…au contraire elle la permet.

A présent, je crois qu’on a fait le tour de l’ensemble des questions que tu te poses. Même si te répondre m’est agréable et me fait penser à ce que j’étais il y’a quelques années, il te faut agir sans tarder sur toi, le contenu de ton existence et ta vitalité.
Mais sache que tu trouveras toujours une carence en toi avec laquelle t’appuyer pour justifier l’inaction…

Alors ose devenir un homme.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] 100% d'accord le 22.08.14, 20h23 par Etudiant75

Alors ose devenir un homme.
Je suis d'accord avec ce que tu as dis. Tu as raison :)

Merci Lenny2stras.

Navré pour le double post mais en ce qui concerne le mind mapping, auriez vous un bon livre ou un bon site à me communiquer afin que je m'y mette?

D'avance merci à tous.

Bonsoir tout le monde, j'ai lu vaguement tout ce qui a été écrit et je pensais pouvoir apporter quelque chose a l'Etudiant75 et peut être à d'autre.

J'ai eu une situation plus ou moins similaire à la sienne, et pour mieux me comprendre et s'analyser je suis passer par beaucoup d'introspection.
Alors, pour moi l'introspection c'est de prendre une affirmation et de la vérifier, c'est à dire vérifier sa correspondance avec votre cas personnel.

Freud disait que toutes les actions des Hommes étaient guidées par deux désirs :
- Le désir de reconnaissance
- le désir sexuel

Je pense pour ton cas que c'est le désir de reconnaissance qui est en jeu.
T'as première rupture a causé chez toi des failles, par là je veux dire des remises en causes et doutes mais pas n'importe lesquel(les), sur ta valeur, ton identité.
Crise de reconnaissance, d'identité, on se cherche, nous ne sommes plus si certains de nous, tout est remis en cause, sommes nous si bons, mérites ton d'être considérés, ect... Nous ne sommes plus validés, comme rejettés, exclus et perdus or est la plus grande peur de l'espèce humaine. On peut mourir tant qu'on est accompagnés, mais vivre seul...

Une solution, si tu n'arrives pas à te défaire de ce besoin de reconnaissance c'est de te dire :
- "Je ferais ça comme ça je serais reconnu" ;
- "Je serais ça jusqu'à l'être (reconnu)".

Le premier réel amour est super narcissique, personnel et quand rupture survient c'est toi qui est rejeté, ta personne, on le prend on ne peut plus personnellement, on se dit c'est ma personne qui n'est pas assez bien.
A ce moment précis la machine est enclenchée, la dévalorisation est permanent, tu deviens ton premier détracteur jusqu'à l'inaction, la paralysie et la dépression. Toutes tes actions deviennent difficiles, même les plus simples.

J'avais une idée super importante mais je l'ai oubliée. En espérant que cela ait pu aider quelques uns.
J'attends vos avis aussi pour savoir si certains partagent ma pensée.
Merci à tous

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