Dépression du compagnon

Note : 4

le 20.11.2016 par Lowise26

22 réponses / Dernière par Lowise26 le 01.12.2016, 13h16

C'était plus simple du temps de papa & maman. Pour celles et ceux qui veulent échanger autour de la vie de couple et des relations, et des différentes formes que tout ça peut prendre. Polyamour ou monogamie, relations libres, jalousie, engueulades dans la cuisine, routine, infidélité, la totale.
Bonsoir à tous,

Je m'étais inscrite il y a quelques mois pour aborder quelques problèmes que je rencontrais avec mon copain, avec qui je suis depuis 8 mois. Il y a eu depuis une certaine amélioration dans notre couple, et puis brutalement il y a environ un mois, une énorme rechute.

La situation a commencé à s'enliser à partir du moment où les horaires de travail de mon copain ont changé, lui finissant à 20h30 et étant en congé le mardi et le mercredi, et où j'ai trouvé une activité professionnelle (9h-17h et en repos le samedi et le dimanche.)

Petit à petit, il a commencé à avoir un comportement distant, à changer ses habitudes, à évoquer certains soucis qui je pense lui pèsent ("J'ai pris 3 kg, je suis trop gros", "J'ai envie de rien, je finis le boulot trop tard".)
La situation a véritablement dérapé il y a deux semaines. Beaucoup de tensions sont apparues, il est devenu agressif avec moi pour des raisons futiles, irritable, il a commencé à me rejeter en bloc. J'ai tenté plusieurs fois la discussion, mais la seule réponse qu'il m'apporte à propos de ce qui le tracasse est "Je ne sais pas". Pendant un certain temps j'ai pensé qu'il remettait en question notre relation, qu'il souhaitait rompre, il m'a alors répondu "Non, je pense pas à ça du tout. Je veux juste être seul et je ne sais pas pourquoi."

Son attitude avec moi est dorénavant beaucoup plus que distante. Il refuse les marques d'attention, n'en donne pas, m'ignore, ne parle pas. Pour le moment je m'efforce de rester en retrait pour le laisser respirer, même si ça pèse énormément sur mon moral. Ses habitudes ont changé, dans le sens où il semble beaucoup plus morose qu'avant, et s'enferme dans le jeu. Il a renoué le dialogue avec un groupe de joueurs en ligne avec qui il ne parlait plus, et passe la majorité de son temps à s'ennuyer sur son ordinateur en attendant que ces gens se connectent pour avoir un semblant de discussion.

L'idée qu'il fasse une dépression m'est venue il y a quelques jours et colle avec beaucoup de changements que j'ai pu observer chez lui (L'irritabilité, la fuite dans le jeu, les changements d'habitudes alimentaires allant du trop au pas assez, des pertes de mémoire ou un manque de concentration qui entraînent de l'agressivité, son ennui, des troubles du sommeil, absence de libido, baisse de l'estime de soi, etc.) Je le sens confus, il ne parvient pas à mettre des mots sur ce qu'il éprouve et encore moins à en parler, et j'ai d'autant plus de mal à aborder le sujet avec lui que le dialogue est maintenant rompu. Il est dans son monde et je ne parviens pas à l'en faire sortir, et je crains d'aborder le sujet de la dépression avec lui au risque de me faire de nouveau rejeter.

Parmi les causes probables de son mal être, il y a sans doute le travail qui ne lui convient pas (Il est téléconseiller dans un openspace avec plusieurs centaines de personnes, des horaires décalés...), son poids et le fait qu'il soit très isolé. Il a récemment perdu un ami proche avec qui il parlait souvent et qui depuis 3 mois ne donne plus de signe de vie.

Ma question est : comment parvenir à renouer le dialogue avec lui et surtout, lui apporter mon aide ?


Je sais que mon texte est très confus et qu'il manque pas mal d'éléments ; je serais ravie de compléter si besoin dans mes prochaines réponses. Pour le moment j'ai du mal à avoir les idées claires sur cette situation.

Merci à vous pour votre aide !
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Courage le 21.11.16, 20h31 par Gaps

Salut Lowise,

- Est-ce que maintenant que tu as trouvé un boulot ce serait envisageable que vous habitiez séparément ? Car dans mon souvenir tu étais venue t'installer chez lui, sur sa proposition, assez rapidement après le début de votre relation, car tu avais des soucis financiers.

L'avantage d'habiter séparément serait de pouvoir choisir quand vous voir et veiller à ce que ce soit des moments de qualité.

Ca pourrait aussi lui faire voir la réalité en face. A te lire, tu fais beaucoup de démarches pour t'adapter à lui, prendre en compte ses préoccupations. Lui ne semble pas arriver à s'occuper de lui même et non plus de toi, mais au final comme tu le laisses tranquille il n'a pas vraiment de motifs de le faire.

- Est-ce que vous pourriez envisager de faire des activités physiques ensemble ? genre aller marcher quand il finit le travail ?

- Est-ce que vous pourriez vous mettre d'accord sur les listes de courses et les menus pour l'aider par rapport à son poids ? Et vous mettre tous les deux dans une optique de santé et de prendre soin de vous ?

Bon courage

Bonjour Voucny et merci de ta réponse.

Habiter séparément pour moi n'est pas envisageable. Je le connais assez pour savoir qu'il serait démonté par cette décision, qu'il le prendrait avec colère et déciderait de ne plus me revoir. Même s'il est dans son coin, j'ai l'impression qu'il a quand même besoin de moi d'une manière ou d'une autre, mais qu'il ne parvient pas à formuler ce besoin (Je lui ai déjà demandé ce qu'il attendait que je fasse, en lui expliquant qu'actuellement je prenais mes distances pour le laisser seul selon sa volonté, mais que s'il le désirait je pouvais revenir vers lui, il m'a dit qu'il ne savait pas. Il est complètement déboussolé.) Il m'a tout de même fait une crise de jalousie la semaine dernière parce que deux fois je l'avais planté pour aller voir une amie (M'aérer) et parce que j'ai ajouté un ami de l'amie en question sur Facebook.
Aussi, mon salaire n'est pas énorme, je me vois mal payer 500€ de loyer seule.

Au niveau des activités à deux, il est tombé à ce point au plus bas ces derniers jours qu'il refuse les sorties, ou s'il sort il fait le maximum pour les écourter. Il m'a déjà dit ne pas avoir envie d'aller se promener, et j'ai constaté hier en faisant des courses avec lui qu'il était comme "ralenti", déprimé. ça renforce encore plus l'idée qu'il fait une petite dépression.

Ensuite, niveau alimentation... Il est passé par une phase de 3-4 semaines pendant laquelle il mangeait en trop grande quantité, du genre McDo le midi, kebab le soir + chips/sucreries/sodas. Cette semaine j'ai été surprise que les courses se soient soldées avec juste 4 bouteilles de sodas, alors qu'il prend ordinairement 2 packs + 4 ou 5 bouteilles à l'unité qu'il consomme dans la semaine. Globalement je trouve qu'il mange moins qu'avant.
De mon côté, à l'époque où tout allait bien et où je cuisinais (Là j'avoue un relâchement, mais je ne parviens même plus à cuisiner pour moi-même tellement ça me préoccupe...) je faisais en sorte que les menus soient consistants mais équilibrés. J'adaptais en fonction de sa faim et la mienne, mais en restant raisonnable sur les quantités. J'essayais aussi de le rassurer, quand il constatait que son poids stagnait toujours aux alentours de 87-88kg, en lui disant que perdre du poids était un processus long qui ne se constatait pas d'un jour à l'autre sur la balance... Je ne lui ai jamais laissé penser que son physique me déplaisait ou serait "mieux si...", bien au contraire.

Effectivement ça ressemble beaucoup à une dépression et tu ne seras sans doute pas en mesure de gérer ça toute seule. Envisage-t-il de se faire aider par un médecin ou un psy ?

Et dans l'histoire, attention à ne pas y laisser de plume : par amour, quand une personne va mal, on peu être près à accepter beaucoup, mais il faut se respecter et faire attention à soi aussi, au risque de se faire entrainer au fond.

bon courage à vous deux.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Absolument le 20.11.16, 19h56 par Lowise26
  • [+1] Oui le 26.11.16, 15h15 par Perlambre
"You can't win in life if you're losing in your mind. Change your thoughts and it'll change your life". Tony Gaskins

Je ne pense pas qu'il ait envisagé cette solution. Il n'arrive même pas à percevoir les changements en lui, il sent que quelque chose cloche mais n'a pas d'explications à donner. La seule solution qu'il ait trouvé pour le moment c'est se renfermer sur lui-même et "réfléchir" seul.
J'aurais aimé aborder avec lui le sujet de la dépression et lui proposer de consulter un psychologue (J'avais pensé d'abord y aller avec lui, sous couvert de "notre couple va mal, il faut qu'ON agisse" pour ensuite m'effacer de la thérapie et le laisser aborder les sujets qui le concernent avec le thérapeute), sauf que je ne parviens pas à trouver la bonne façon de lancer la discussion sur le sujet. Quand j'essaye de discuter, il se sent tout de suite agressé, reste sur la défensive et m'envoie promener, ça ne donne donc rien de positif.
J'ai aussi abandonné l'idée de commencer une thérapie conjugale parce que de son propre aveu, ce n'est pas moi ou nous le problème, mais sa distance vis-à-vis de moi est due au fait qu'il ne veut pas se soucier de ses relations sentimentales pour le moment dans la mesure où il a quelque chose de plus "gros" à gérer. Alors me ramener encore une fois sur le tapis avec mes demandes d'explications mielleuses genre "C'est moi qui fais les choses pas bien ? Tu veux rompre ? Viens on va voir un psy pour parler de nous ?" ça ne le fait pas.

Sur les conseils d'un de mes amis, j'en ai parlé à un de ses proches... Je ne suis pas fan du procédé, aller voir un ami qu'on connaît à peine pour lui dire "hé, j'ai une mission pour toi..."
Cette personne fait du volley avec lui, il le considère comme un bon ami. Depuis qu'il a commencé le volley en septembre, il est assez dur avec lui-même quand il rentre des entraînements. Mercredi dernier, après un match où l'équipe s'est fait laminer, il m'a dit qu'il s'était trouvé nul, que les autres progressaient et lui non, et ce n'est pas la première fois qu'il est à ce point négatif au sujet du volley qui est pourtant un sport qu'il apprécie.
J'ai donc demandé à cet ami en lui brossant le tableau (Baisse de l'estime de soi tout ça) de remonter le moral à mon copain. Juste lui dire qu'il a fait des progrès à l'entraînement, relativiser sur ses capacités (Certes il n'est pas près de rentrer en championnat, mais bon il n'a que deux mois de volley dans les pattes...) et je lui ai aussi demandé de le faire sortir. Quand l'équipe va boire un verre et qu'il est invité, en général il y va. Qu'il prenne aussi conscience que non seulement il n'est pas nul, mais aussi que le volley doit être vu comme un moyen de s'amuser, pas de se mettre la pression...
Il m'a dit qu'il avait compris la situation et qu'il tenterait de lui parler, lui aussi pour savoir ce qui ne va pas et éventuellement l'aiguiller sur ce qu'il devrait faire pour aller mieux.

Honnêtement je suis honteuse d'avoir utilisé un moyen détourné, mais j'ai préféré faire appel à quelqu'un qu'il serait susceptible d'écouter parce qu'il s'agit d'une personne extérieure au couple, dans la mesure où moi je ne parviens pas à gérer cette situation parce qu'il me rejette. :(
Et dans l'histoire, attention à ne pas y laisser de plume : par amour, quand une personne va mal, on peu être près à accepter beaucoup, mais il faut se respecter et faire attention à soi aussi, au risque de se faire entrainer au fond.

bon courage à vous deux.
Pendant deux semaines j'ai eu tendance à sombrer oui. Je suis quelqu'un d'assez fragile avec un passé dépressif, je me pause aussi 100 000 questions quand quelque chose ne va pas. Cependant je me suis entourée de mes amis avec qui j'ai beaucoup discuté. Je suis arrivée à me sortir les idées les plus stressantes de la tête et mettre le doigt sur le vrai problème.
Là actuellement j'arrive à garder le moral autant que faire se peut, dans un sens pour son bien-être aussi, pour le remotiver, et puis pour moi, parce que le job que je viens d'obtenir est important pour moi, que je souhaite le conserver donc je ne peux pas me permettre un craquage.

Je pense que tu as mis le doigt sur le problème : la dépression. Et qu'il faudrait qu'il consulte un médecin.
Tu dis que tu as déjà connu la dépression par le passé, peut être qu'en te confiant à lui sur ce sujet et sur cette mauvaise expérience que tu as vécue et comment tu t'en es sortie tu pourrais arriver à lui faire comprendre qu'il faut qu'il prenne soin de lui et qu'il consulte un médecin.

Attention toutefois à ce que la situation ne te déteigne pas dessus car malgré toute ta bonne volonté et tout tes efforts tu ne pourras pas le "changer".
Lui seul peut prendre conscience de son état et avoir la démarche d'accepter sa dépression et de se soigner.

Courage.

Je pense avoir fait un grand pas hier avec lui. Il semblait dans l'attente toute la journée, n'a pas trop discuté avec ses amis du web et est venu se coucher plus tôt que d'habitude. Durant la journée j'ai fait un minimum de choses pour l'aider et le rassurer, montrer que je ne suis pas "fâchée" mais que je respecte juste sa volonté d'être seul. Je l'ai donc aidé à faire la vaisselle, je lui ai préparé un plat qu'il aime bien, je lui ai dit que je l'aimais, etc. Il cherchait un peu plus mon regard aussi.
En allant se coucher donc, je l'ai interrogé sur un truc tout bête, il s'était mis tout au bord du lit pour dormir alors qu'il trouve ça d'ordinaire inconfortable. Je lui ai proposé de se décaler un peu, il m'a répondu "non, toute façon ça ne change rien" avec une voix assez monocorde. Comme il avait l'air open j'ai renchéri, je lui ai demandé s'il était triste, en ajoutant que je ne voulais pas qu'il soit triste. Je lui ai fait un câlin qu'il a eu l'air d'apprécier. Je lui ai redis que je l'aimais, il m'a dit qu'il le savait, toujours avec cette petite voix triste.
Ce matin j'ai eu le courage de lui dire ce que je voulais lui dire tout le week-end : "Je pars travailler. Prends soin de toi. Tu sais, tu es une personne géniale, il ne faut pas que tu en doutes."
Je vais essayer de regagner sa confiance par ce genre de petites attentions, et quand il sera moins sur la défensive, alors je lui dirais ce que je pense de ce qu'il vit et je lui proposerais de voir un médecin ou un psy. J'attends aussi beaucoup de son entraînement de ce soir où son ami doit lui parler. En mobilisant ses proches autour de lui, il se sentira peut-être moins seul, et là alors il sera peut-être plus enclin à recevoir de l'aide.

Salut Lowise,

Avant tout, je dois dire que je suis impressionné par l'empathie rare dont tu fais preuve envers ton copain. C'est une qualité extrêmement respectable même si, comme l'a très bien formulé hell0, ce n'est pas sans risque pour ton bien-être.

Ne connaissant pas les détails de votre relation, j'ai personnellement eu l'impression de lire le témoignage d'une maman inquiète pour son ado qui déprime...

Je pense que lorsque tu essayes de le consoler et de le gâter/cajoler alors qu'il se referme sur lui-même, tu le "récompenses" pour un mauvais comportement. Pas seulement un mauvais comportement envers toi, mais envers lui-même aussi. Parfois les gens ont besoin qu'on les secoue un peu pour qu'ils se réveillent. Si tu continues à récompenser ses comportements nocifs, tu ne lui donnes au final aucune raison d'arrêter. Je dirais même que tu lui donnes une raison de continuer.

Il semble clair que ton copain tient fort à toi, et il ne se rend peut-être pas compte du poids qu'il te met sur les épaules. Pour cette raison, mon conseil serait de toujours favoriser l'honnêteté et de lui exprimer comment tu te sens. La communication et la vulnérabilité mutuelles sont des éléments essentiels à toute relation.

Enfin, n'oublie pas de réfléchir à la valeur que tu accordes à ta personne.
Quelqu'un de bien dans sa peau se doit d'avoir des limites et d'être prêt à quitter une relation toxique s'il le faut.

Une question que tu dois te poser: Restes-tu dans cette relation par amour pur, ou plus par peur de te retrouver seule?
C'est une question incomfortable à se poser, mais qui est importante.

Ceci n'était que mon opinion, toute remarque/réflexion est la bienvenue.
Je te souhaite beaucoup de courage et j'espère que la situation s'arrangera.

Bonne soirée,
Gaps
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Pertinent le 22.11.16, 12h55 par Orphelin
  • [+1] +1 le 26.11.16, 15h18 par Perlambre

Pour te répondre Gaps je vais préciser un peu plus mon histoire. Certaines personnes sur ce forum la connaissent parce que je l'ai déjà évoquée.

Je suis tombée amoureuse de mon copain alors que j'étais déjà en couple depuis 4 ans, mais cette relation ne fonctionnait plus. J'étais moi-même en dépression depuis un an et demi (Ce qui explique pourquoi je suis si compréhensive dans un sens). Mon ex et moi avons rompu en parti à cause des sentiments que j'avais développés, suite à quoi je suis partie vivre avec mon copain qui me l'avait proposé dans un climat assez compliqué : d'un côté j'avais un ex avec qui je cohabitais qui me faisait la vie dure, de l'autre mon copain venait de rompre avec son ex, avec qui il avait passé un an et demi dans une relation malsaine (Elle le rejetait, tirait profit de sa gentillesse, l'humiliait publiquement, le "trompait" sur un jeu RP en ayant des relations sexuelles virtuelles avec d'autres joueurs, tandis qu'avec lui nada.)
Ça fait 8 mois que nous sommes ensemble, 7 que nous habitons tous les deux. Jusque là à part quelques épisodes compliqués d'acclimatation (Il n'avait jamais vécu avec quelqu'un auparavant) et des petites tensions, ça se passait très bien.

Maintenant, pour revenir sur les points que tu abordes, je ne vois pas les choses dans la même optique que toi.
Ne connaissant pas les détails de votre relation, j'ai personnellement eu l'impression de lire le témoignage d'une maman inquiète pour son ado qui déprime...

Je pense que lorsque tu essayes de le consoler et de le gâter/cajoler alors qu'il se referme sur lui-même, tu le "récompenses" pour un mauvais comportement. Pas seulement un mauvais comportement envers toi, mais envers lui-même aussi. Parfois les gens ont besoin qu'on les secoue un peu pour qu'ils se réveillent. Si tu continues à récompenser ses comportements nocifs, tu ne lui donnes au final aucune raison d'arrêter. Je dirais même que tu lui donnes une raison de continuer.
S'il est dépressif et je le pense, ce n'est pas la bonne attitude à adopter. Quand je l'étais, et ce malgré un comportement agressif et de rejet envers ma famille, mes parents, j'attendais un signe de l'autre qui me prouve qu'il veuille m'aider. Je n'arrivais pas à comprendre moi-même l'objet de ma tristesse mais je voulais être comprise par les gens qui m'entourent, de manière muette puisque je ne parvenais pas à formuler ce qui me tracassait, ni que j'étais tracassée. Il ne faut pas considérer une personne dépressive comme un enfant qui a fait une connerie, mais comme quelqu'un de malade qui est sous l'emprise de ses sentiments et pulsions et ne parvient pas à s'en défaire. Pour casser la négativité, l'idée que rien ne fonctionne et ne fonctionnera de toute façon pas, qu'aucune aide n'est possible, il faut ces petites attentions, et mesurer chacune de ses paroles aussi.
J'étais d'ailleurs d'autant plus intransigeante et mauvaise avec les gens qui comptaient le plus pour moi qu'avec toute autre personne. J'exigeais d'eux qu'ils me comprennent, en les rejetant, ce qui est paradoxal.
Pour cette raison, mon conseil serait de toujours favoriser l'honnêteté et de lui exprimer comment tu te sens. La communication et la vulnérabilité mutuelles sont des éléments essentiels à toute relation.
Pour le moment et parce que je ne veux pas le faire culpabiliser, je garde ça pour moi. Je préfère mettre de côté ce que j'éprouve quand je suis avec lui pour me concentrer sur son bien-être, du moins le temps qu'il se relève.
Une question que tu dois te poser: Restes-tu dans cette relation par amour pur, ou plus par peur de te retrouver seule?
C'est une question incomfortable à se poser, mais qui est importante.
Je l'aime. C'est pour ça que je me bats. J'ai déjà envisagé plusieurs fois comment ça se passerait si on venait à se séparer ; la solitude ne me fait pas peur. Je reste dans cette relation parce que je sais qu'il y a quelque chose à sauver et qu'il m'a prouvé plusieurs fois qu'elle pouvait être belle.

Je partage l'avis de Gaps, Lowise, ton attitude réfléchie et empathique impose le respect.

Je comprends que l'idée de vivre séparément soit trop "brutale".

En revanche, comme plusieurs l'ont souligné, et comme toi même tu t'en rends compte, tu dois absolument prendre soin de toi aussi, te ménager des moments de bonheur, de détente, de plaisir.

Tu dis qu'il t'a fait une crise de jalousie car tu es allée voir une amie, j'espère que tu vas quand même continuer d'organiser des sorties pour toi. Tu ne lui seras d'aucune aide en restant docilement tout le temps avec lui et en t'empêchant de vivre. Je te le dis d'expérience (; Au contraire, c'est en prenant soin de toi et en faisant ce qui te fait du bien que tu te ressourceras et que tu pourras nourrir positivement votre relation.

Ça ne l'aidera pas que tu lui évites la contrariété de la jalousie. Au contraire, ce qui l'aidera, c'est de constater jour après jour que oui tu sors, mais à chaque fois tu reviens, et tu n'en es pas moins affectueuse.

Évidement si tes sentiments envers lui venaient à changer c'est ton droit aussi, tu n'as pas le devoir de l'aimer pour toujours.

Dans la mesure où vous êtes ensemble depuis quelques mois, que vous vivez ensemble, et qu'il t'impose son mutisme, je comprends que tu sois allé parler à son ami du volley, et je n'y vois pas de mal. Comme tu le décris très bien en dépression on a besoin de l'aide de notre entourage sans être capable ni de la demander ni même de l'accepter, donc si tu peux donner un coup de pouce léger à cet entourage pourquoi pas.

Bien sûr l'objectif final, si il est vraiment dépressif, c'est qu'il consulte. Toutes tes démarches sont des pas pour l'y amener.

Bon courage et prends soin de toi !
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] En effet le 22.11.16, 13h14 par Lowise26

Beaucoup de personnes m'ont rappelé l'importance de prendre soin de moi, que ce soit mes proches ou ici sur le forum, ou lui meme à plusieurs reprises (Il m'a un jour dit qu'il ne supportait pas de me voir "ne rien faire à attendre" -c'était après une dispute.)
Depuis je continue de m'aerer, je parle à mes amis éloignés par téléphone ou via internet et je fréquente beaucoup l'amie que je me suis faite sur Valence. Je m'investis dans mon travail aussi, auprès de mes collègues, et je me suis remis à certaines activités que j'avais lâchées après que les choses aient commencé à sombrer petit à petit : j'ai repris la guitare et j'occupe mes soirées soit à discuter soit à regarder mes séries ou lire.
Je sais que j'entretiens sa jalousie d'une certaine manière. Il sait que je dialogue avec un ami de longue date, il s'interroge sur la teneur de nos messages. Et meme s'il me laisse sortir sans problème avec mon amie, c'est toujours avec une pointe de jalousie parce que je ne lui raconte plus le détail de mes sorties. Je suis devenue secrète à mesure que lui-même s'est fermé.

J'ai pleinement conscience que la réussite de ce que j'entreprends dépendra de ma propre stabilité psychologique. Alors au lieu de me noyer avec lui, je sors la tête de l'eau, je me blinde à ses éventuelles critiques ou ses comportements déstabilisants et je lui montre que de mon côté tout va bien, sans nier le fait que lui ne va pas bien, donc en lui montrant de l'attention.

Coucou !

Déjà je salue ta patience et ton sens de l'abnégation si j'ose dire .

Pour avoir été en couple avec quelqun en proie à des troubles psychologiques ... je ressens ton sentiment de solitude et d'impuissance , mais il nya rien de pire que d'essayer de secourir quelqun qui ne cherche pas à s'en sortir . Tu vas y prendre beaucoup d'énergie .. mais Ca tu le sais déjà .
ET tu as raison : ne t'oublie pas dans cette histoire , prends soin de toi . Tu as respecte ta part du contrat , maintenant le déclic doit venir de lui .

Bon courage
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  • [0] Absolument le 22.11.16, 20h50 par Lowise26

Je viens un peu aux nouvelles, parce qu'il s'est passé pas mal de choses aujourd'hui.

Sur les coups de 10h, en se réveillant il m'envoie un sms pour me dire qu'il est malade parce qu'hier en partant du volley il est rentré en short sous la pluie. Il m'en avertit, j'ai trouvé ça bien dans la mesure où il ne me disait plus rien.
Ce soir en rentrant, j'ai montré un peu plus d'attention que d'ordinaire, je suis venue l'embrasser en rentrant, je lui ai demandé ce qu'il avait, me suis intéressée à sa journée et surtout je l'ai rassuré : "ça me saoule, je n'ai rien pu faire de ma journée" (Il m'a dit ça après que j'aie mentionné le fait que je devais étendre le linge...) "C'est pas grave ça, l'important c'est que tu te reposes, tu en as besoin." Après quoi il a parlé un peu avec moi, pas forcément des sujets qui le préoccupent mais de sujets du quotidien. Il a aussi réagi à mes babillages habituels, il a esquissé un sourire... Bref globalement je l'ai trouvé plus "abordable." J'en ai même profité pour lui glisser que j'aimerais changer l'agencement du salon, qui dans l'état actuel fait petit ; il m'a déjà fait remarquer plusieurs fois qu'il n'y avait plus de place dans l'appartement, qu'il aimerait bien plus d'espace. Du coup en libérer serait un plus pour qu'il se sente mieux dans son environnement - Et puis moi j'ai besoin d'un peu de changement (Je fais un parallèle avec ma propre dépression il y a quelques mois, où mon ancien appartement qui pourtant n'était pas plus grand qu'ici me semblait petit, m'étouffait.) Il a acquiescé, en disant qu'il "faudrait voir." ça m'a fait plaisir parce qu'il donne son aval à un petit projet, lui qui n'en faisait plus.

En revanche, j'ai appris de son ami du volley qu'il était effectivement rentré en short hier sous la pluie... Pour courir. J'ai tout de suite fait le rapprochement avec son obsession pour son poids et ses tentatives peu raisonnables pour en perdre (Notamment ne plus prendre le médicament qu'il prend pour son hernie hiatale, ceci afin de se faire vomir pour perdre du poids... Heureusement que la décision a été aussi vite abandonnée qu'elle a été prise.)

Au risque de paraître un peu " mechante " jai la vilaine impression qu'il essaie moins de s'en sortir que de t'utiliser comme sa nounou ou alors une sorte de soupape de décompression où il va décharger tous ses bobos avant de re disparaître à nouveau ... je sais pas . J'imagine que tu dois être contente de voir quil semble te reparler un peu plus ... mais à mon sens ce n'est pas pour les bonnes raisons . Qu'en penses tu ?

Au regard de ton récit , il est en souffrance . Pour de vrai . Et je ne pense pas que l'entretenir dans sa paresse va l'aider à s'en sortir . Ne te contente pas des miettes quil te donne

Je ne compte pas me contenter des "miettes." Certes, le fait qu'il reparle un petit peu et se montre plus présent me fait plaisir, mais je compte l'amener à vraiment se livrer. Si ce n'est pas à moi, ce sera à un professionnel ou un ami. Et surtout à travailler sur lui-même pour régler le problème qu'il tient enfui. Je sais que je ne peux l'y contraindre, par contre je peux lui suggérer l'idée si celle-ci ne s'impose pas à lui comme une évidence.
Les choses avancent juste pas après pas. Avant de me lâcher un morceau aussi gros que ce qu'il rumine depuis plus d'un mois, il a sans doute besoin d'être certain qu'il peut me faire confiance, qu'il a mon appui.

Je n'entretiens pas sa paresse, je cherche juste les mots justes, non pas pour lui mettre la vérité sous le nez du genre "Tu vas mal, bouge toi les fesses" mais pour l'amener à réfléchir et à trouver la solution de lui-même. Là il est malade, j'en ai profité pour lui glisser qu'il ferait mieux de ne pas aller au boulot demain, pour se ressourcer. Je prépare le terrain pour ensuite aborder le sujet de fond, à savoir son mal-être au travail, et lui demander s'il ne serait pas préférable d'en changer. Je sais juste par expérience qu'avec lui il n'est pas préférable de forcer le passage, et que la vérité doit s'imposer par à coup, en douceur. Le "Quelque chose ne va pas dans ton comportement" n'a fait que le renfermer sur lui-même, ça ne l'a avancé à rien si ce n'est à renforcer l'idée qu'il était anormal et nul.

Up ? :(

Lowise,

En te lisant, je me dis que cet homme a beaucoup de chance.
Je me demande aussi si tu n'es pas entrée dans une spirale où le seul à se faire chouchouter c'est lui. Au fond de toi, que t'apporte cette situation ? L'impression d'être "importante" pour quelqu'un ? L'idée de te prouver que sans toi il n'est rien, qu'il a besoin de toi ? As-tu vraiment aujourd'hui l'impression d'être en couple, de faire couple avec lui ?

Tu dis avoir été dépressive et donc savoir ce dont il a besoin. Vraiment ?
Y a-t-il une seule dépression, plusieurs ? Les personnes concernées n'ont-elles pas une source propre, différente de celle du voisin ? Et une façon bien éloignée de réagir ?
En fait, connais-tu vraiment cet homme ?

Ma route n'a jamais croisé de dépressif. Par contre j'ai récupéré une copine il y a quelques années ayant vécu ce genre de situation pendant des mois.
Un matin, le mec s'est levé, a fait ses valises et avant de franchir la porte lui a juste dit "je pars, tu me rappelles de trop mauvais souvenirs".
Magnifique.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Post responsable le 26.11.16, 19h51 par mistermint

Pour ma part je me sens perdue dans cette relation. J'ai essayé d'envisager d'abord le fait qu'il ne veuille plus vivre avec moi, ou encore qu'il ait des vues sur une autre fille. Je l'ai confronté à mes suspicions, sa réaction a été négative. Je sais aussi que s'il voyait une autre fille, je le saurais très vite (Il ne sort pas, rencontre peu de gens, les seuls échanges qu'il a c'est via internet. Difficile de masquer à sa copine qu'on tchatte avec quelqu'un quand elle occupe le canapé situé juste face à l'écran...) À vrai dire, je ne l'ai même pas vécu dans la crainte qu'il me quitte ; je préférerais savoir qu'il ne veut plus poursuivre cette relation, que de continuer à alimenter seule des sentiments qui n'existent plus. C'est exactement ce que je lui ai dit, il m'a répondu que non, ce n'était pas ce à quoi il pensait actuellement.

Mes intentions ne sont pas de me trouver une place de Saint Bernard au sein de mon couple, pour me rassurer sur mon utilité auprès de lui. Je n'ai pas à lui être "utile", je ne suis pas un objet. Je me dis juste que puisque ce n'est pas moi, puisque ce n'est pas à cause d'une autre fille, il y a une autre raison. Qu'il a besoin d'aide. Mes intentions sont nobles : je veux aider la personne que j'aime à aller mieux.

Après, j'ai conscience de mes propres limites. Je peux faire preuve d'une patience hors norme, parce que c'est dans ma nature. Seulement passé un certain temps viendra la lassitude. J'ai déjà envisagé la possibilité de le quitter, et je n'hésiterai pas à le faire si je constate qu'il n'y a plus rien à sauver. S'il n'alimente pas ma patience avec quelques signes qui me prouvent qu'il est réceptif à l'attention que je lui porte et qu'il souhaite se livrer et être aidé, je considérerais qu'il n'y a plus rien à en tirer, et je me protégerais en le quittant (Non je ne pars pas, cet appartement je l'ai choisi, je n'ai pas de famille sur place pour me déménager, alors c'est lui qui plie bagage et s'en va.)

J'ai conscience aussi que ce que je dis dans mon topic ne sont que des suppositions, certes alimentées par un tas d'éléments... Je ne suis pas psychologue, et dans la mesure où il ne se livre pas du tout je ne peux que supposer qu'il fait une dépression. Je garde donc une réserve sur cette hypothèse. J'applique tout de même une attitude de personne aidante auprès de lui "au cas où", parce que s'il s'avère que c'est vraiment ça je ne souhaite pas le laisser tomber.
Si en revanche j'apprends que depuis le début il se fout de ma gueule, il a envie de rompre mais n'ose juste pas me le dire (Alors que quand même, je lui ai posé la question une dizaine de fois, de manière calme et posée, pas du tout comme une fille en panique qui redoute la fin, et il m'a toujours répondu un non ferme et catégorique), je risque d'être très mauvaise. Exit les excuses à deux ronds, il fait ses valises et je ne veux plus entendre parler de lui.

Pour répondre à ta question Perlambre, à l'heure actuelle et depuis 3 semaines cette relation ne m'apporte que des tracas. J'ai mis de côté mon besoin d'affection, mes propres attentes, pour le laisser respirer, parce que de son propre aveux il n'a pas la tête à ça. Et je le vois sans cesse avec inquiétude se renfermer, avoir des comportements malsains envers lui-même, parfois dangereux.
En revanche avant cette... chute incompréhensible, on a connu d'excellents moments. J'étais heureuse de rentrer chez moi et de le retrouver, et lui aussi. On s'est fait énormément de promesses de projets futurs (Comme prendre des vacances à deux à Fréjus, nous qui n'avons pas de vacances pour le moment car jeunes salariés). On était parvenus à une stabilité. C'est pour ça que je m'accroche. Et je m'accroche aussi parce qu'il m'a dit vouloir continuer et faire des efforts. Peut-être que ceux-ci tardent à venir, alors je lui laisse le bénéfice du doute, encore un temps.

EDIT :

Je me permets de revenir au sujet de la dépression et du parallèle que je fais entre mes propres dépressions (J'ai pris un abonnement annuel pour mieux profiter de mes avantages clients) et celle que je suppose qu'il traverse.
Effectivement, chaque personne vit la dépression différemment, mais aussi chaque personne vit ses épisodes dépressifs différemment. Selon ce qui nous affecte, la réaction n'est pas la même, l'état dépressif est plus ou moins marqué, avec des traits distincts mais variables.
En revanche je sais que le rejet des personnes proches est quasiment systématique. La raison peut-être différente, soit que l'on considère que le proche ne pourra pas nous aider, et auquel cas on lui en veut de nous aimer mais de ne pas agir. C'est une sorte de rejet, verbalisé par de l'agression, des comportements blessants. Soit ça passe par un rejet total, une sorte de fugue. On coupe les ponts parce qu'on considère que ce qui nous affecte va blesser la personne proche. C'est ce que j'ai fait il y a 3 ans : j'ai totalement cessé de parler à mes parents pendant 1 an et demi. Cela étant dû à divers échecs : sentimentaux, scolaires, au travail. J'avais honte de ma vie et j'avais peur du rejet de mes parents, alors je l'ai provoqué moi-même. L'anhédonie aussi nous pousse à nous détacher de nos proches : il y a ce manque de plaisir constant, cette neutralité dans tout ce qu'on fait. Il n'a pas plus de plaisir à me retrouver le soir qu'à participer à une activité avec sa famille ou à faire une activité qu'il aime. Cela provoque chez lui beaucoup de questions, dont j'ai conscience parce qu'il m'en a déjà parlé.
Pour ce qui est de ce qui est la cause de son propre mal-être... Ah ça, je serais bien mal avisée pour mettre des mots dessus. Seul lui le peut, encore faut-il pour ça que quelqu'un le guide dans sa réflexion.

Bon. Après 3 semaines à me tourner en bourrique à lui chercher des excuses, j'ai dit stop.

Plusieurs raisons :

- Lundi, en reprenant le travail et n'ayant dormi que 2h la veille, je n'étais pas bien. Ma supérieure l'a vu, a discuté avec moi. Elle sait ce qu'il se passe actuellement dans ma vie car je lui en ai parlé, ayant souhaité m'expliquer sur mes fréquentes absences au boulot, quand j'évacue mon bureau une dizaine de minutes pour aller prendre l'air quand la pression monte trop. Pour m'éviter aussi un malaise, car trop de préoccupations + peu de sommeil + manque d'appétit ça ne fait pas bon mélange. Elle m'a proposé de prendre ma journée de lundi pour me reposer, et éventuellement me mettre en arrêt cette semaine. Je suis allée chez le médecin hier, qui m'a mis un arrêt jusque dimanche. Je compte profiter de ce délai par clarifier la situation.

- Mardi soir donc, dernière tentative de discussion. Il ne veut toujours pas parler, me dit que tout va très bien, que le boulot se passe à merveille, qu'il trouve l'appartement à son goût (Tiens donc ! Il n'était donc pas si petit que ça ?) Est-ce moi le problème ? Il ne sait pas. Il veut juste être seul. Sauf que ça fait un mois maintenant que je le laisse profiter de sa solitude. "Je sais." Je lui ai exposé les choses telles que je les voyais : je l'aime. Je veux poursuivre avec lui et retrouver une vie heureuse avec lui, je veux l'aider. Cependant, il ne me montre aucun signe qu'il souhaite recevoir cette aide. Il ne montre aucun signe non plus qu'il se bouge de son côté pour s'aider lui-même. "Je n'ai pas besoin d'aide." Très bien. Je suis en arrêt jusque dimanche. D'ici là, réfléchis convenablement. Si d'ici dimanche tu ne me montres aucun signe que tu veux que l'on améliore les choses entre nous (Parce qu'il n'est pas seul à avoir des efforts à faire, je considère que le couple se construit et s'entretient à deux, dont le "nous"), je te quitterai. Pas de réponse. Cela peut éventuellement se faire ce soir, si tu es certain qu'il n'y a plus rien à sauver entre nous. "Je ne sais pas. Choisis, toi." Non Fabien. Moi j'ai des sentiments pour toi, qui sont très forts, et qui me disent que je dois encore me battre pour toi. Jusqu'à cette deadline, jusqu'à ce que tu me prouves que tu ne veux plus de mes efforts. Et même après la rupture, je ne pourrais pas m'engager dans une relation à nouveau. Je continuerai d'attendre un moment que tu te décides enfin. Voilà pourquoi c'est à toi de faire ce choix. (Aussi parce que je ne me sens pas de remettre le nez à nouveau dans une relation après 2 précédentes qui ont été éreintantes, donc j'aurais besoin d'un certain temps pour me remettre et me reprendre en mains.)

La discussion s'est donc clos de cette manière. Juste après, j'ai contacté une amie, lui disant que je voulais venir habiter chez elle quelques jours. Jusque dimanche. J'ai fait mes affaires, il a eu l'air effaré que je parte et que je mette ce que je lui avais dit précédemment en action. Je lui ai jeté la gourmette qui lui appartient que je portais au poignet depuis qu'il me l'avait prêtée sur son bureau. Je lui ai dit que dans notre intérêt et pour qu'il réfléchisse vraiment et que je me ressource il valait mieux nous séparer. Je suis partie, après lui avoir lâché : "En revanche, et ça coule sous le sens : si tu décides que l'on se sépare, JE garde l'appartement. J'ai choisi cet appartement, j'ai payé la caution, j'ai quitté mes parents qui habitent à 500 km d'ici pour venir vivre auprès de toi. Je te rembourserai ce que tu as dépensé dans l'électroménager, mais c'est à toi de partir" "Alors tu me mets à la porte !" "Non. Je te demande juste d'assumer tes actes. Toi, tu as tes parents, tu as ta mobilité. Il t'est facile de partir. Pour moi c'est impossible."

Sur ce dernier électrochoc je suis partie, lui indiquant que je n'étais pas hostile aux sms s'il souhaitait me parler.

Deux choses me gênent dans cette situation :

- Il n'a toujours pas été capable de me parler. Mes amis me disent, y compris les hommes, qu'il doit avoir un problème à cacher, et que ce n'est pas fatalement la lassitude ou la peur de perdre son confort. Dans ce cas j'ose espérer que la distance physique que j'ai mis entre nous le fera réagir.

- Il n'a toujours pas posé de mots définitifs sur les sentiments ambigus qu'il éprouve pour moi. La veille il va m'appeler "ma chérie", le lendemain me demander d' "arrêter un peu" quand je souhaite le prendre dans mes bras. Et il refuse de me dire qu'il ne souhaite plus continuer, comme si dans sa tête tout n'était pas encore fixé. Ca m'agace énormément. J'envisage très sérieusement la rupture dimanche en espérant qu'il parte vite et retourne chez ses parents, et j'espère que ce face à face avec la possibilité me perdre provoquera en lui une réaction. J'ai encore un mince espoir que durant cette semaine et avant dimanche il revienne vers moi. S'il ne le fait pas, tant pis, j'ai déjà calculé comment se passerait cette rupture. Je sais que ce sera difficile car mes sentiments sont réels, mais je n'ai pas le choix si je veux poursuivre ma vie et mon travail convenablement.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Constructif le 30.11.16, 13h39 par Jalapeno

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