Doit-on limiter nos sentiments ?

Note : 39

le 14.12.2014 par Jeff01

13 réponses / Dernière par Chymero le 16.12.2014, 17h33

C'était plus simple du temps de papa & maman. Pour celles et ceux qui veulent échanger autour de la vie de couple et des relations, et des différentes formes que tout ça peut prendre. Polyamour ou monogamie, relations libres, jalousie, engueulades dans la cuisine, routine, infidélité, la totale.
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Nouveau débat:

La dernière fois, je discutais avec un ami des relations de couple, et de nos meilleures façons (à notre avis) de les gérer.
Vient dans la discussion, le sujet des sentiments:

Cet ami, ultra rationnel, n'est évidemment pas contre les sentiments, seulement pour lui, se donner complètement à l'autre n'est clairement pas une bonne idée, son argument: "On ne connaît jamais à 100% quelqu'un, qui que cela puisse être".
Ce qui lui fait avoir ce raisonnement: Trop souvent déçu dans le passé par ses anciennes relations amoureuses.
Ce qu'il souhaite éviter en agissant ainsi: Subir un trop gros chagrin d'amour en essuyant une déception amoureuse et un "retour à la réalité" trop douloureux.
Cette façon de penser est du coup devenue un quasi-automatisme lorsqu'il est en couple, une sorte de self-protection qui ne contrôle presque pas.

Pour ma part, je pense tout le contraire:
D'après moi, il ne s'agit pas là de protection mais d'auto-limitation.
S'auto limiter les sentiments dans une relation c'est se tirer une balle dans le pieds, c'est craindre une éventuelle rupture ce qui empêche de profiter pleinement du présent, c'est passé à côté d'une des période les plus belles et intenses du couple, à savoir la passion, c'est afficher ouvertement un manque de confiance envers l'autre, mais aussi en soit même, bref, c'est faire les choses à moitié: Soit on s'investit pleinement dans quelque chose, soit on ne fait rien.
Enfin, si on commence à ne rien faire par crainte d'un malheur, alors on ne fera plus jamais rien dans la vie, ni même aller chercher une baguette de pain au boulanger de la rue d'en face de peur de se faire écraser par une voiture en traversant la chaussée.

Je comprends le point de vue de ce pote: Lorsque l'on a vécu des histoires difficiles, il est normal d'avoir peur d'être de nouveau déçu.
Mais agir sans craintes dans les nouvelles relations prouve que l'on a dépassé les mauvais souvenirs d'anciennes vies de couple.

En effet, il se peut que j'idéalise peut être un peu les relations, et j'avoue que parfois, ma grande implication dans mon couple m'a poussé parfois à tort à mettre mes intérêts de côté ou au contraire à réagir de manière pas toujours raisonnable (et j'ai la chance de ne pas être tombée sur une profiteuse, mais sur une fille des plus respectueuses).
Mais avec le temps, j'ai su rééquilibrer la balance et ce sans moins aimer ma copine, que j'aime davantage chaque jours.
Oui, si un jour nous devions nous séparer pour X raisons, je serai vraiment triste et ça sera sans nul doute un moment très difficile à passer... Mais je ne vois là rien d'anormal au contraire, ça ne ferait que prouver à quel point notre relation me convenait.

Pour conclure ce post, je dirai que l'on aime jamais assez quelqu'un, le tout c'est d'avoir la force de combiner amour et raison pour ne pas laisser tous nos intérêts nous filer entre les doigts et finir esclaves de nos sentiments.
C'est là que des personnes mal intentionnées peuvent profiter de nous.

Du coup j'aimerai avoir votre avis sur la question: Devons-nous mettre une limite à nos sentiments ? Garder une certaine réserve ?
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+3] Très intéressant le 15.12.14, 02h04 par Iskandar
  • [+1] Intéressant le 23.12.14, 00h02 par W0rthy

Et peut-être que l'une des questions centrales de ce sujet devrait aussi être l'implication et l'intensité réciproque..?
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Oui le 14.12.14, 23h47 par Terrigan
  • [0] Developpe stp le 15.12.14, 02h05 par Iskandar
  • [+2] Absolument le 16.12.14, 17h03 par Blusher

Jeff01 a écrit :Cet ami, ultra rationnel, n'est évidemment pas contre les sentiments, seulement pour lui, se donner complètement à l'autre n'est clairement pas une bonne idée, son argument: "On ne connaît jamais à 100% quelqu'un, qui que cela puisse être".
Ce qui lui fait avoir ce raisonnement: Trop souvent déçu dans le passé par ses anciennes relations amoureuses.
Ce qu'il souhaite éviter en agissant ainsi: Subir un trop gros chagrin d'amour en essuyant une déception amoureuse et un "retour à la réalité" trop douloureux.
Cette façon de penser est du coup devenue un quasi-automatisme lorsqu'il est en couple, une sorte de self-protection qui ne contrôle presque pas.
C'est un vaste sujet mais abordé comme ça en effet c'est juste de la flippe.
Et très auto-centré.

Amélia a raison de proposer le thème de la réciprocité.
Pour bien aimer les femmes il faut aimer le monde.
Car les femmes ne sont qu'une infime partie du monde
Nous aussi d'ailleurs...

Mon sujet n'a aucune restriction, nous pouvons également abordé la question d'Amélia qui est en rapport avec le post initial ;)

En effet Terrigan, je trouve la réaction de cette personne assez égoïste en quelque sorte.

Bon et d'une certaine manière, j'aimerais qu'on m'explique comment on fait pour "limiter ses sentiments".
Alors certes, on peut faire en sorte de ne pas partager trop de bons moments histoire de n'avoir pas trop de bons souvenirs auxquels se rattacher et moins de chance de connaître la personne en profondeur, mais sincèrement, on choisit pas l'intensité des sentiments qu'on donne à qqn. "Ah toi je te fais confiance je vais t'aimer comme mon premier amour. Toi par contre, bof j'aimerais bien mais tu ne m'inspires pas confiance je ne vais pas trop t'aimer". WTF?

Si on se met avec quelqu'un, qu'on entame une relation, c'est qu'on aime cette personne…? D'une manière différente des précédentes, peut-être, mais on l'aime quand même, non?
Et puis lors d'une rupture, même si ce n'est pas pour la perte de la personne elle-même, je doute qu'on se remette d'une rupture d'un claquement de doigts, parce que "ouf ça va j'étais pas attaché". Si on se fait quitter, je doute que l'ego, la solitude soudaine etc. font que l'on s'en sort indemne et serein.

Je vous dis ça, moi je n'ai jamais aimé, genre aimé vraiment, et pourtant ça me fait à chaque fois beaucoup de peine de dire au revoir à quelqu'un qui faisait un peu partie de ma vie et qui y apportait un peu de beauté.
Donc j'imagine encore plus mal une situation de couple...
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Pertinent le 15.12.14, 14h32 par Terrigan
  • [0] C'est pas si simple le 15.12.14, 22h32 par Iskandar
I know he plays with me
But when he comes all flirty
I can't help but surrender
And it just feels like forever

MaryeL a écrit :Bon et d'une certaine manière, j'aimerais qu'on m'explique comment on fait pour "limiter ses sentiments".
Oui, je pense que là il s'agit de limiter son investissement dans la relation, plus que de limiter ses sentiments.

Mais quoiqu'il en soit, je pense comme Jeff que ça sert à rien de se protéger par peur de souffrir et pas vivre les choses à fond.

Ceci dit, c'est une chose que je faisais encore il y peu de temps, tenter par tous les moyens de garder la tête froide, contrôler mon attachement, tout ça parce que ce que je craignais le plus était la souffrance liée à la rupture.

Alors qu'en fait, quoiqu'il arrive une rupture, ça fait mal. Tout ce qu'il faut, c'est garder un regard lucide sur la relation, sur les relations homme/femme en général, se dire que c'est pas toujours tout rose, ça évolue, ça se casse la gueule, souvent, et en fait, c'est normal.

C'est donc dommage de pas vivre le truc à fond.

Ca me fait penser à un de mes postes, et les réponses que j'avais reçu sont assez pertinentes: pendant-une-ltr-et-apres-vos-lumieres-svp-vt31960.html

Pour conclure ce post, je dirai que l'on aime jamais assez quelqu'un, le tout c'est d'avoir la force de combiner amour et raison pour ne pas laisser tous nos intérêts nous filer entre les doigts et finir esclaves de nos sentiments.
C'est là que des personnes mal intentionnées peuvent profiter de nous.
Tu poses une excellente question et tu y réponds très bien toi-même.

Si tu crois que c'est comme ça qu'on lance un débat Image


Les questions qu'appellent ces réflexions pourraient être:

- Est-ce que je me juge digne d'être aimé?
- Ma LTR me sert-elle à combler une estime de moi défaillante?
- Est-ce que j'ai encore le souci de moi-même et des projets individuels (autonomie) ou suis-je dillué dans mon couple (fusion)?
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] A lire le 15.12.14, 14h34 par Terrigan

Afin d'éclaircir ma question, par "limiter les sentiments" j'entend effectivement "limiter notre implication".

Pour répondre à Amélia, je pense que si l'intensité de l'implication dans le couple n'est pas suffisamment proche de celle que fournit le ou la partenaire, il n'est pas bon de poursuivre la relation: Lorsque l'on est très impliqué, il est difficile, voir quasiment impossible de se forcer à l'être moins alors que l'autre peut au contraire dans certaine circonstances, se laisser aller à plus d'investissement dans le couple.
Avant de le quitter, on peut le lui faire remarquer: Il peut alors prendre conscience de son manque d'investissement et s'impliquer davantage ou alors prendre conscience que ça n'est nullement une question de retenue, qu'il/elle est comme il/elle est sans se forcer à être distant, ou que tout simplement on ne lui inspire pas plus d'amour que ce qu'il/elle nous donne actuellement.
Dans ce cas, on peut tout arrêter ou s'en accommoder en espérant que ça change.

Pensez vous dans ce cas qu'il faut faire avec ou qu'il vaut mieux en finir avec la relation ?
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Pertinent le 15.12.14, 18h16 par Blusher
  • [+1] +1 le 15.12.14, 18h49 par amelia
  • [+3] La suite, vite ! le 15.12.14, 22h44 par Iskandar

Je suis un peu dans le cas de ton ami.

Je comprend ce qu'il veut dire par limiter ses sentiments.
Certes ça peut paraitre bizarre, mais perso ayant vécu une rupture très douloureuse (on s'aimait, mais lui n'ayant pas de situation stable (encore chez ses parents, pas de taf, du cp déprime , et il ne voulait pas m'entrainer dans sa "chute", alors que je ne demandais qu'à l'aider) bref du jour au lendemain je suis passer de la nana amoureuse à la nana brisée, mais vraiment, j'ai mis plusieurs mois à remonter la pente, en faisant connerie sur connerie pour essayer d'oublier cette douleur (enchainer les mecs, boire jusqu'à finir à l'hosto etcc ) j'ai vraiment souffert et depuis même si je rêve de retomber amoureuse je flippe.

Du coup, ou j'avais des mecs d'une fois/ une semaine etccc ... Où les histoires que j'avais, un peu plus importantes on va dire, je me donnais dans la relation, faisais plaisir à mes copains etcc ... j'étais bien mais toujours dans la limite.

Je sais pas comment expliquer ça, mais je me donnais, sans vraiment le faire entièrement...

Mon copain actuel m'a fait une réflexion hier en me disant que je lui manquais, je lui ai dis que c'était mignon, que ça me fesait plaisir, il m a dit "et moi est ce que je te manque?" je lui ai dis, "rho arrêtes tu le sais bien" ... Il m'a dit que non, car je ne lui disais pas ou vraiment rarement...
ou quand on va se voir, il me dit qu'il est heureux de me voir, et me demande si moi aussi... S'il ne le fais pas je ne lui dis que très rarement.

Quand je sens qu'il me manque ou que mon esprit commence à trop penser à lui, j' essaye d'aller au sport, ou de faire quelque chose qui m'occupera l'esprit.
Parce que je sens que je m'attache, et ça fait peur, peur de retomber dans la même situation que l'autre fois, donc dans les moments de "faiblesse" où des sentiments apparaissent, je les mets de côté.

Oui c'est peut-être une peur de réciprocité comme le disait Amelia, mais même s'il me disait m'aimer je pense que je resterais Qd même un peu "méfiante" car on n'est surs de rien.

Certes une rupture fait toujours mal, mais moins on a de sentiments, moins on souffre ... Ca doit vous sembler bizarre de s'exprimer comme ça, mais certaines ruptures font tellement mai qu'elles nous changent, nous font peur du futur et d'avoir à repasser par certains moments où on pense que jamais on ne se relèvera, donc essayer de réprimer ses sentiments est une protection de soi même.

E
Jeff01 a écrit :
Pensez vous dans ce cas qu'il faut faire avec ou qu'il vaut mieux en finir avec la relation ?

Je pense qu'on peut continuer cette relation, en se protégeant et limitant ses sentiments (sans être distant ou froid avec son (sa) partenaire) ... Et en voyant vraiment avec le temps si cette "barrière" de retenue arrive à sauter ...
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] +1 le 16.12.14, 21h15 par Jeff01

Je vais donner mon témoignage du point de vue de quelqu'un qui n'a aucun souci à exprimer ses sentiments et qui n'a aucun blocage pour s'impliquer dans une relation lorsque il le sent bien.

Je ressens fortement chez la personne en face lorsqu'elle est bloquée par quelque chose, lorsqu'elle avance à taton en se protégeant et en osant pas faire tout plein de petites choses comme être plus force de proposition pour se voir, comme faire en sorte de passer plus de temps ensemble, comme dire qu'elle est bien, etc ...

Et je dois dire que cela me bloque. Fortement.
C'est un plaisir immense de dire à quelqu'un qu'on l'aime et de se l'entendre dire.
Mais lorsque ça marche à sens unique parce que l'autre se protège et bloque, franchement ça ne donne pas envie de continuer.

J'ai eu une séparation extrêmement difficile il y a 3 ans qui aurait vraiment pu me mener à limiter mes sentiments.
Au contraire, je me suis rendu compte que rien n'est plus important que ce que l'on vis dans le présent.
Je me suis rendu compte que si je vis une belle histoire même éphémère avec quelqu'un, je veux la vivre à fond et sans restriction.
J'ai compris que ce qui comptait, ça n'était pas la fin mais le chemin accompli.
En adoptant ce point de vue, on a plus peur de laisser s'exprimer ses sentiments, ça devient un plaisir au contraire.
Et lorqu'on tombe sur quelqu'un ou on lui exprime cela et que c'est réciproque, le bonheur ressenti est immense.
Et peut importe que cela finisse un jour, car tout finit un jour.
ce qui aura compté, c'est qu'à un moment T on aura été deux à ressentir la même chose et à se l'être dit.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] 100% d'accord le 16.12.14, 11h13 par amelia
  • [+2] 100% d'accord le 16.12.14, 13h28 par Chymero
  • [+2] Constructif le 16.12.14, 17h02 par Blusher
  • [+2] Absolument le 16.12.14, 21h16 par Jeff01
  • [+2] Absolument le 17.12.14, 17h36 par oivlys

J'aime bien ce sujet et je rejoins assez Jeff01 et Cellar Door sur pas mal de points.

Je voudrais juste rajouter une chose auquel me fait penser le post de Tatoo qui est que l'on ne peut pas se donner trop, tout de suite à quelqun qui n'est pas dans la même disposition ou qui ne le veut pas.

@Tatoo : si ton ancienne relation a pris fin, c'est notamment parce que cet homme ne pouvait pas accepter d'être simplement avec toi et de te laisser l'aimer, je pense.

Beaucoup de relations sont dans ce cas : c'est à dire que l'un se donne et s'abandonne et l'autre n'accepte pas de s'abandonner de la même façon.

Un cycle très classique pourrait être : les défenses ne se baissent pas d'un côté, un malaise se crée, la personne qui s'abandonne se demande si l'autre l'aime et le couple part à la dérive.

Dans le pire des cas, la personne qui donnait se demande si elle ne ferait pas mieux de laisser venir et de se protéger, et la situation s'inverse avec la prochaine personne qu'elle rencontrera.

Un couple peut très bien s’effondrer pour des raisons aussi bêtes que celle-ci, malgré un amour fort et une certaine compatibilité, juste parce que l'un ou l'autre a peur de s'abandonner.

C'est pour cela que comme le disait @Amelia, la question n'est pas tant de "se protéger ou non ?", mais "En quelles circonstances s'abandonner ? Avec qui ? A quel rythme ? Comment peut-on se protéger d'une situation déséquilibrée?"

Je pense que la réponse est assez simple et elle revient à ce que l'on répète souvent sur le forum : on ne doit raisonnablement pas s'abandonner soi-même pour quelqun d'autre. On doit vivre pour soi et l'autre ne vient qu'en complément. Un beau complément, un complément magnifique certes mais qui complète l'individualité de chacun au lieu de la remplacer.

Attention, je ne parle pas d'abandonner les barrières quand je parle d'abandon. Je parle d'abandonner des choses qui nous sont chères, des valeurs essentielles, des gens de notre entourage, des opportunités de vie, juste pour l'autre et dans un don non réciproque.

Il faut vivre sa vie avec l'autre complètement amis sans s'oublier au passage. La subtilité de la situation est là : impossible de vivre quelque chose de fort quand l'un ou l'autre se met des barrières, mais malsain par ailleurs de donner en excès à quelqun qui n'y accorde aucune valeur et ne vous rend rien, ne vous apporte rien.

Chacun trouve à ce problème sa solution personnelle : un investissement progressif et conditionné à un investissement réciproque, un investissement immédiat mais encore non important qui s'accentue encore, un don de soi gratuit et sans condition que l'on peut ramener à la normale par la suite.

Je suis personnellement un partisan de l'ouverture inconditionnelle (mais restreinte) que l'on accentuera au fur et à mesure et je vais essayer d'expliquer pourquoi.

Je me rends compte chaque jour qui passe à quel point les gens sont complexes et complexés, y compris moi même. Je me rends compte à chaque rencontre du poids de nos bagages respectifs et de leur impact sur ma vie, sur mes rencontres. Et je refuse que cela m'affecte.

Quand une fille est tendue en ma compagnie et qu'elle peine à s'ouvrir, une des premières choses que je fais c'est d'ouvrir certaines portes intentionnellement. Parler de moi sans réserve, de sujets sensibles, dont je ne parlerais pas avec des inconnus, qui impliquent un certain lien de confiance, sans forcément rentrer dans les détails les plus intimes de ma vie. 99% du temps, elle s'ouvre et elle me parle.

Quand elle est crispé au lit, je lui parles, je la rassure, je ris, je construis du lien. Avec elle. Parce que c'est elle que je veux, pas une autre. Parce que c'est tellement mieux quand on est tout les deux détendus et complètement dans l'instant. Parce qu'il y a rarement du plaisir quand il y a de la gêne, de la tension.

Et si après tout ça, après un certain moment, elle ne suit pas. Je laisse couler, je laisse tomber, je laisse l'investissement là où il était sans me mouiller excessivement. Je donne mais sans m'abandonner tout de suite.

La difficulté de l'opération peut bien sûr provenir de nos émotions qui peuvent nous submerger tellement facilement. La peur, le désir, l'"amour" ou le désir de le vivre, le ressenti et l'histoire personnel sont des choses bien souvent qui nous dépassent et qui nous empêchent de vivre et qui peuvent nous emmener dans un sens comme dans l'autre selon les situations et les personnes.

Tout ne tient qu'à l'équilibre, entre don excessif et abandon justifié et nécessaire pour vivre une belle histoire. A chacun de trouver le sien, il ne faut juste pas oublier de vivre.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+3] A lire le 16.12.14, 13h58 par Cellar Door
  • [+2] Absolument le 16.12.14, 16h24 par amelia
  • [+3] Post de qualité le 16.12.14, 17h32 par Sathinelilly
  • [+2] 100% d'accord le 16.12.14, 21h17 par Jeff01

Merci Chymero et Cellar ! C'est très exactement ce que je voulais dire ( mais le manque de temps ne m'avait laissée le loisir que de poster cela sous forme de question)!

J'adhère à 100% à ce que vous avez écrit.

Bon je suis sur le tel et je suis une grosse feignasse, donc je ne vais pas citer les passages, j'espère arriver à me faire comprendre sans.
Chymero marque un point très important, c'est notre propre épanouissement en tant que personne, ne pas attendre que l'autre vienne combler un vide ou nous sortir de quelque chose ( j'ai bien compris notre "obsession" commune pour l'amour pansement ;) ), à partir de ce moment là, ça démarre déjà beaucoup mieux. Parce que l'investissement ne sera pas motivé ( entièrement ou en partie ) par une volonté de fuir la réalité ou de mettre entre les mains de quelqu'un d'autre son propre bonheur. Là, c'est carrément risqué, en effet. On ne peut pas demander à quelqu'un de nous aimer à notre place et de prendre cette énorme responsabilité d'être la principale ( unique) source de notre bonheur. C'est le meilleur moyen de faire fuir l'autre et de se retrouver dans la merde après ( pardon pour la vulgarité, c'est pour l'effet de style ).

Cependant si on part du principe que nous sommes quelqu'un de déjà équilibré sur ce plan là mais qui s'empêche de se lâcher par peur alors que l'autre se donne déjà, c'est un autre problème. Bizarrement, malgré mon côté trouillarde prononcé, ce n'est pas quelque chose qui me parle. J'ai du mal à me laisser approcher au début, je peux avoir des difficultés à me dévoiler sur certains points mais quand je ne me retiens pas dans l'investissement et je donne ( si je sens qu'en face ça va être bien reçu, qu'il y a réciprocité, sinon mon alarme sonne et j'ai envie de prendre mes jambes à mon cou).
Mon père me dit toujours " la peur n'évite pas le danger". Je crois que l'un des plus cadeaux que l'on peut se faire, c'est sortir la peur de l'équation. Je ne dis pas de devenir tête brûlée et de foncer sans réfléchir ou d'oublier un peu de prudence. Simplement les décisions prises avec un fond prononcé de peur sont rarement judicieuses et ne participent pas vraiment à notre bonheur.
Après c'est aussi une question de se laisser ressentir. Il y a des personnes plus aptes à se laisser aimer que d'autres et à l'exprimer/le montrer, du fait de leur histoire, leur éducation, leur milieu, leur caractère...

Enfin, l'adaptation. C'est une arme immense que celle de savoir s'adapter et de savoir quand c'est nécessaire et utile. Nous n'avons pas tous le même fonctionnement, la même façon de donner, d'exprimer. Certains seront dans les actes, d'autres dans les attentions, d'autres dans les mots ( ou tout à la fois) et il faut accepter que nous puissions avoir des modes de communications différents. À voire ensuite si ce n'est pas un problème, ou encore si on peut accepter que l'autre puisse mettre un peu plus de temps à s'ouvrir. Le respect du rythme de l'autre sans pour autant renier le sien. Et je dois bien avouer que ce n'est pas toujours forcément évident.
À savoir que parfois, il est bon, comme il a déjà été dit, de communiquer sur ce déséquilibre. Parfois quelques mots rassurants peuvent faire des miracles et servir de déclic à la personne en face ( que le blocage soit émotionnel ou sexuel d'ailleurs. Parfois un simple " ne t'inquiète pas, je suis là, tout va bien se passer" avec un ton rassurant et un câlin peut transformer une nana mal à l'aise en une nana totalement assumée et prête à se lâcher).

Voilou :)

HS total : @Amelia : Le problème de l'amour pansement c'est qu'il est fondamentalement multi-forme et que bien souvent on croit y échapper et on ne fait que retomber dessus.

Ça peut être vouloir être aimé pour se sentir mieux et remplir certains vides. Le désir que quelqun nous voit pour ce que nous devrions être à nos propres yeux : c'est à dire un être digne d'être aimé.

Ça peut être vouloir "soigner" l'autre de ces problèmes et blocages. Comme si d'une certaine manière on pensait obtenir le bonheur avec l'autre - et non nécessairement celui de l'autre - de cette façon ou même dans une approche miroir se soigner soi-même

Ça peut être aimer à fond l'autre parce que l'on voudrait qu'il se passe la même chose dans l'autre sens. Parce qu'aimer remplit le vide bien souvent. Ou en tout cas il laisse cette impression. Un peu le penchant miroir de notre première tendance.

En tout cas, c'est un des trucs les plus foireux qui soit que ces relations pansements qui pourtant représentent un bon nombre de couples. Parce que dès lors qu'on remet ça en question chez soi ou chez quelqun, c'est comme dire "Non mais arrêtez de trop donner, soyez égoïste", c'est comme d'une certaine façon insulter le don de soi de l'autre, aussi viscéralement tordu soit-il.

Il n'y a que nous qui pouvons nous sauver et nous rendre heureux. Personne ne peut nous rendre heureux à notre place si on ne le désire pas.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+3] 100% d'accord le 16.12.14, 17h34 par amelia
  • [+1] +1 le 16.12.14, 21h21 par Jeff01
  • [+1] Pertinent le 20.12.14, 16h32 par Terrigan

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