[A]Du désir de reconnaissance...

Note : 21

le 20.03.2008 par Daz

2 réponses / Dernière par Spectrum le 20.03.2008, 18h45

Etat d'esprit / psychologie / dev perso / vie intérieure.
Un forum pour celles et ceux qui s'intéressent au dev perso, à l'équilibre intérieur, à la psychologie. Surmonter ses blocages, ses croyances limitantes, nourrir et développer ses forces, etc.
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La reconnaissance…

La validation ou l’acceptation…


Appelez-la comme vous voulez.
C’est probablement le sentiment le plus communément cherché par les hommes. Ce sentiment qui vous fait croire que ce que vous avez accompli est honorable, que vous avez du mérite à avoir effectué votre tache. Il n’y a pas beaucoup d’Homme dans ce monde qui pourrait affirmer à haute voix ne pas chercher la reconnaissance lorsqu’ils accomplissent un acte. Je suis loin d’être l’un d’eux.

C’est simple. L’idée d’écrire cet article à la base même est une prise de conscience de mon incapacité à rechercher autre chose que la reconnaissance des autres pour le travail effectué, dans tous les domaines : que ce soit sarge , travail ou activités physiques autres. Mon témoignage est donc le suivant. Il y a deux mois environ, j’ai entamé mes révisions du bac blanc, qui devaient durer un mois. J’ai toujours été un très bon élève. J’ai toujours voulu avoir la meilleure note et que l’on sache que j’ai la meilleure note. Pourquoi ? Allez savoir, après tout ca ne changeait rien si j’étais le seul à le savoir ? Dans mon esprit, je révisais pour avoir le plus de gloire à la fin. Bon je vous rassure quand même, mes révisions ont porté leur fruit et j’ai eu en effet une excellente note. Seulement voila, la veille du bac blanc, avant donc d’avoir eu passé mon examen, je me suis allongé dans mon lit et me suis remémoré tout le travail effectué, en me demandant si ça allait servir. Et puis c’est avec une agréable surprise que je me suis rendu compte que je m’en foutais !

Oui, cela m’était égal. Pourquoi ? J’avais passé un mois à travailler mais j’avais apprécié passer ce mois à travailler. J’y avais progressivement pris du plaisir jusqu’à ce que le labeur et le contentement se mélangent. Quel que soit la note que j’aurais, cela ne changerait rien au mois de révision que j’avais eu et qui ne m’avait pas déplu pour autant. J’y suis allé l’esprit léger, et j’ai bien passé. Même la gloire que je cherchais ne comptait plus. Et en effet, elle n’a pas vu le jour. Car par un concours de circonstances, je n’ai eu ma copie qu’après les autres élèves. Je suis allé la récupérer : seul. Et moi seul était au courant de ma propre réussite. Je n’avais pas eu cette reconnaissance tant attendue.

Vous voyez peut être où je veux en venir ? Que ce soit chez les adultes ou les enfants, on cherche tous à un moment d’être validé dans nos actes par le regard de l’autre. On aimerait sentir que ce qu’on a fait a de la valeur et que l’on soit apprécié pour cela. Prenez l’exemple des ados qui se mettent à fumer dès l’âge de 14 ans. Quand vous leur demandez objectivement pourquoi, ils répondent, pour ceux qui ont un peu de franchise : « Pour faire style »




Pourquoi cherchons-nous la reconnaissance ?



Je ne suis pas vraiment placé pour répondre à cette question, je n’ai pas fait ni de sociologie, ni d’étude sur les motivations profondes de l’Homme comme pourraient le faire des experts plus spécialisés sur la question. Mon avis est que cela réside pour une part dans les idées directrices de la société actuelle qui mise beaucoup sur l’apparat et sur le matérialisme. On a même inventé un mot pour les personnes qui ont cette mentalité et qui leur correspond parfaitement : les m’as-tu-vu.
Si l’on recherche la reconnaissance cela peut être bien entendu par opposition au fait que l’on en a manqué dans notre jeunesse , mais loin de moi, l’envie de faire de la psychologie des troubles affectifs de l’enfance. Cela peut aussi tout simplement être dû à un manque de connaissance de soi. Quand on ne se connait pas assez, on a souvent tendance à vouloir ce qu’ont déjà les autres [N’est-ce pas même une loi de Cialdini] car on imagine que c’est communément admis. Résultat : on recherche la reconnaissance dans tous nos actes.



Mais pourquoi chercher la reconnaissance est-il mauvais ?



C’est vrai ca ? Après tout, Pourquoi est-ce mauvais ? Quel mal y a-t-il à vouloir faire part de son succès aux autres et pourquoi devrions-nous ne pas chercher cette validation des autres quand nous effectuons un acte ? Au delà de la superficialité navrante d’une telle motivation, je voudrais évoquer une raison qui repose sur mes propres constatations. Et bien tout simplement car la reconnaissance est éphémère. En effet, elle est souvent très brève par rapport à toutes les attentes qu’on a eues. « Ca ne vaut pas le coup ». Je me suis rendu compte de cela alors que je travaillais pendant plus d’un an sur une vidéo, sur laquelle je m’appliquais en espérant qu’elle ait un succès international pour finalement que ce soit un gros bide. La prochaine que j’ai faite, je l’ai plutôt vu comme un moyen de me faire plaisir, de passer du temps à faire ce que j’aimais et devinez quoi ? Elle a eu le succès international que j’aurais tant espéré. Mais devinez quoi aussi ? Cela n’a duré qu’une semaine. Comparé aux 11 mois que j’avais passé dessus, ca me paraissait ingrat.

Essayez donc de penser à cela la prochaine fois que vous vous investissez dans une chose. Les motivations vous sont-elles profondes ou bien n’est-ce que par recherche de gain de notoriété que vous acharnez tant ? Auriez-vous la même joie si le succès attendu n’était pas au bout du parcours ? Si seule, votre propre satisfaction devait vous contenter ?




Relation avec le game :




On ne cesse d’entendre dire que chercher la validation des autres est un manque d’inner game. [Toujours par problème de définition : je vais employer ce mot pour définir ce qui est globalement accepté par les critères généraux à savoir : Estime de soi, peur du regard des autres, peur de l’approche…].

Il m’est arrivé de closer une fille que je ne trouvais pas superbe. Elle m’a largué ensuite et cela ne m’a fait ni chaud ni froid. Puis quand j’entendais des copains me dire qu’il la trouvait très belle, je m’en mordais les doigts et aurait voulu donner n’importe quoi pour la chopper à nouveau.

Il m’est même arrivé de rester les mains sur les hanches pendant plusieurs minutes, alors que je trouvais cette position inconfortable ne serait-ce que pour paraître plus « alpha ».



Que de ridicule …



Je ne suis pas le seul dans cette situation. Un mec beaucoup plus connu que moi est sans cesse à chercher l’attention et la validation des autres. Du moins si j’en crois ce que j’ai lu sur lui dans un certain livre du nom de The Game. Vous l’aurez compris je veux bien sur parler de Mystery. Ce mec a beau être un des plus grands PUA du globe [n°1 cette année non ? :wink: ] il n’en reste pas moins un homme très fragile du côté de l’inner game. Ceux qui auront lu le livre me comprendront. Ses motivations ne sont autres que la célébrité et le succès apparent. Du moins c’est ce qu’il essaye de se faire croire. Et quand il se rend compte que ce qu’il veut vraiment est une copine tranquille, il en arrive à deux doigts du suicide.

Arrêtons alors de vouloir sans arrêt être reconnu des autres. Ne cherchons plus à closer des 11 parce que les autres trouvent qu’elles sont bonnes. Ne cherchons pas à nous faire un maximum de FF « pour faire classe » si notre objectif est d’avoir une LTR.




Comment lutter contre ce désir de reconnaissance ?



Je me suis rendu compte que la première chose à faire dans ce genre de situations était d’analyse ses motivations profondes. Pour cela , je pense que l’on ne peut se passer d’une certaine isolation. Il faut être seul un certain temps pour apprendre à se connaître soi-même. L’avis des autres ne doit en rien vous influencer , et même quand vous serez seul, vous vous rendrez compte que vous prenez en compte les eventualités de ces opinions sans même qu’ils soient la. J’ai personnellement eu recours à ca pendant ces dernières vacances , où je n’ai quasiment vu personne que je connaissais pendant les 15 jours de repos. Cela m’a permis d’améliorer mon game en sargeant seul le jour , en analysant mes erreurs et en me fixant des objectifs le soir.

Prenez donc une semaine de votre temps [pas forcément entièrement vide n’allez pas gaspiller vos jours de congé pour ca ^^] et essayez de vous remettre en question. Est-ce que vous faites réellement ca parce que vous y croyez ? Est-ce que votre idéal est celui que vous vous êtes fixés ou bien celui que d’autres ont fixé à votre place ?

Stephen Covey dans son livre The Seven Habits of Highly Effective People , propose un bon moyen de lutte contre ce désir de reconnaissance :


Another source is anonymous service – no one knows it , and no one necessarily ever will. And that’s not the concern, the concern is blessing the lives of other people.Influence , not recognition, becomes the motive.
Une autre source est le service anonyme : Personne ne le sait et personne ne le saura peut être jamais. Et la n’est pas la question, il s’agit de bénir la vie des autres. L’influence, et non pas la reconnaissance, devient la motivation majeure.


Je pense que c’est une bonne chose à tester si l’on est sans cesse à rechercher la validation. Pas besoin de s’appeler Bill Gates et de remettre un chèque anonyme de 5 milliards de dollars pour cela. Des petits services au quotidien peuvent pour cela fonctionner. Si cela vous brûle la langue de dire que vous êtes derrière tout cela, alors c’est bon signe :wink:






Bref , Tout cet article pour vous dire que l’on est souvent confronté à ce problème à un moment ou à un autre du game. Je ne pense pas que certains aient déjà atteint parfaitement le stade où ils n’agissent qu’en fonction de leur propre intérêt pour la chose, mais ils doivent probablement s’en rapprocher pour quelques uns. Les sources d’influence nous cernent au quotidien , il est impossible de ne pas les prendre en compte , mais tentez dans votre approche de ne plus penser à ce que cela pourrait octroyer à votre réputation , mais plutôt à ce que cela pourrait vous apporter comme plaisir individuel.


N’hésitez pas à commenter l’article ou à donner d’autres méthodes pour sortir de cette mentalité infernale. J’y travaille encore :?

Daz
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+3] Constructif par Johnattan Wolf
  • [+2] Intéressant par spk
  • [+3] Post responsable par Llyandre
  • [+2] Ca va mieux en le disant par Vital
  • [+3] Post responsable par Hiro
  • [+3] Etonnant par Bobby
  • [+3] 100% d'accord par Junk

Tout être humain est un animal social et se structure mentalement en fonction de son environnement. Les interactions avec son environnement sont nécessaires pour qu'il prenne conscience de lui même.

La recherche de reconnaissance, c'est quelque part la recherche d'une interaction fusionnelle avec environnement.
Au lieu de:

ma perception de mon environnement et sa réaction permet de connaitre les conséquences de mes actes d'un point de vue social, je suis libre de calibrer mes actes selon mes buts. (là commence l'influence)

on a :

Mon environnement valide mes actes, mes objectifs se fusionnent avec ceux supposés de mon environnement.

Le probleme c'est supposer une intelligence, ou une finalité à ton environnement qu'il n'a pas. C'est surinterpreter le message de ton environnement. C'est se structurer en fondant sur un environnement qui aurait sens qu'il n'a pas.

Autrement dit, c'est fantasmer sur le sens de ton environnement social.

Je ne dis pas que nos environnements sociaux ne sont pas à la quete de sens, mais ceux là ne sont pas absolus, ils sont limités par le cercle de personne, et lieux et le temps.
N'oublions pas que nous société de plus en plus individualiste, ou la reconnaissance de l'autre est toute relative.

Je connais quelques personnes qui sont pret à investir une energie disproportionné pour crée in fine une reconnaissance. C'etait des gens qui avait un très ego, et qui voulait faire valider cet ego par leur entourage, un ego trop gros pour eux même quelque part.
Le probleme c'est les gros ego, au bout d'un moment ca sous entend que l'on se compare d'une manière très favorable vis à vis de son environnement. Quelques part c'est donner une signification de son environnement qu'il n'a pas. On s'auto congratule en se comparant à quelque chose que l'on surinterpretre.

Alors que ce passe t'il?
A chaque investissement, l'environnement ne renvoie pas ou partiellement la reconnaissance escompté, et c'est la déception. On ne comprend plus cette environnement que l'on croyait connaitre. Et il peut y avoir un rejet en bloc de l'environnement social jadis si important.


Il faut absolument apprecier son environnement social à sa juste valeur. Sinon on sera toujours décu d'une reconnaissance qui ne viendra pas.
Je conseille de diversifier tes environnements sociaux, car là tu one itise celui dans lequel tu évolues. Next. Va voir ailleurs quand tu le pourra. Il y a des milliers de modèles sociaux avec leur propre valeur et echelles de reconnaissances. a toi de les découvrir.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Intéressant par Daz
Alors ? On n'est pas bien ?

Post qui a toute sa place ici car beaucoup de dragueurs souffre d'un déficit de reconnaissance.
En revanche je trouve que tu as écris bcp pour dire peu de choses.

La recherche de reconnaissance une drogue abominable. Elle pousse à agir non pas dans son intérêt, mais dans l'espoir de recevoir la validation des autres. C'est une perte d'énergie sans fin. On est dépendant de l'image que nous renvoies les autres, alors on acte sans cesse pour contrôler cette image.
C'est une sorte de rogue incolore, inodore, qui nous pousse tout simplement à perdre notre temps, voire notre vie pour rien.

Pour ce qui est des causes et de la "thérapie" je te renvoie vers mon post :
les-trois-composantes-de-l-estime-de-soi-vt16888.html

extrait :
[...]Positive, la vision de soi est une force intérieure qui nous permet d’attendre notre heure malgré l’adversité. Dans d’autres cas, une vision de soi limitée poussera le sujet à la dépendance vis-à-vis d’autrui : on peut établir des relations satisfaisantes avec les autres, mais on se limite au rôle de suiveur, on ne passe que sur des voies déjà explorées par d’autres. On a du mal à construire et à mener à bien des projets personnels.[...]
La recherche de reconnaissance vient d'un problème de vision de soi en décalage avec la réalite, formé durant l'enfance. Contrairement à ce qu'on pourrait croire il ne s'agit pas forcément de dévalorisation, au contraire.
Par ex :
-vision de soi sur estimée (parents qui encensent leur enfant, c'est un génie, c'est le meilleur)
une fois adulte le sujet cherche à reconduire cette réalité. Il tend à agir pour qu'on continue de lui renvoyer cette image idéale. Il se sent mal lorsque le monde lui renvoie une image qui n'est pas conforme à celle qu'il aimerait.

La vision de soi n'est pas unique, mais multiple : on peut se croire très fort avec les filles, mais nul en math, ou l'inverse. Les visions de soi de l'enfance ont du mal à disparaitre.
Des petits services au quotidien peuvent pour cela fonctionner. Si cela vous brûle la langue de dire que vous êtes derrière tout cela, alors c’est bon signe
Est ce que faire une offre anonyme suffirait pour guérir quelqu'un d'un manque de reconnaissance profondément ancré ? En revanche cet acte peut être utile pour prendre conscience de sa dépendance.

Pour se soigner il faut faire un gros effort de remise en cause , d'auto analyse et développement personnel.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Merci ! :) par Daz
"Il y a du charlatan dans quiconque triomphe en quelque domaine que ce soit."
-Emil Michel Cioran-

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