Je veux ouvrir ce thread pour vous parler d'un sentiment qui me traverse depuis que je suis une TCC dans le but de m'aider dans ma communication. Le principal bénéfice est que ça me donne le goût d'être le plus progressif possible dans mes relations. Et le fait de reprendre depuis une semaine le sport, en autonome, me fait réfléchir sur mon corps, mon identité.
Sachant que mon objectif du moment c'est de vraiment me construire tout en profitant des plaisirs issus de mes rencontres. Histoire de ne pas avoir de regrets une fois les études finies, ni dans quelques années.
Pour aller droit au but comme l'OM (ou pas en ce moment
), je ressens un besoin de renouer au quotidien avec tous mes schémas de pensée, ce que je ressens et qu'est-ce qui m'amène à réagir de cette façon. Et la vibe que je porte en moi me rappelle le film Ben X que j'ai vu hier: j'ai l'impression que beaucoup de choses se jouent sous la surface (tel un volcan). Une sorte de truc qui reste dormant, comme des gisements, mais qui lors des relations sociales ne peut sortir complètement.Niveau caractère je suis quelqu'un d'assez sérieux, peut-être strict même, qui n'arrive pas à rire pour tout et rien. Autant je reconnais que pour commencer une discussion parler de choses légères c'est un peu les fondamentaux quoi, autant je préfèrerais être lancé rapidement dans la profondeur (les discussions de ce style avec le paternel ayant étudié la philo ont sûrement leur rôle dedans... même si il reconnaît que pour me suivre dans mes raisonnements il lui faut un peu de temps, il dit que j'imprime) comme un buteur à l'issue d'une contre-attaque.
J'aimerais bien aussi que les relations soient formulées de façon plus claire. C'est un peu mon dada les règles formelles, comme tout ce qui est la grammaire et les langages de programmation. J'aime mettre du sens à chaque action que j'entreprends.
En fait j'ai l'impression d'être un mec qui préférerait bricoler sa voiture, voir comment est agencé le moteur, les bougies, les suspensions... Que de l'utiliser, sentir l'accélération, kiffer le confort des sièges....
Bref vous avez compris ma métaphore, je suis quelqu'un pour qui aller voir comment est foutue la machinerie me fait infiniment plus bander que de s'en servir en elle-même.
Avec le recul ça ne m'étonne même plus que je reçoive plus que ce que je donne. Ça fait un truc genre, on va me payer 5 McDo, et au bout je vais finir par offrir un restau gastronomique (alors que normalement, on me paye un McDo, je paye un McDo ou quelque chose du même acabit).
Donc la question revient à: Comment je peux arriver à des relations plus abouties (plus de temps à passer avec les autres en dehors des cours, du travail), sans pour autant m'aliéner (par rapport à tout ce que je viens de dire) ?
Je précise que cette problématique, je la rencontre avec des gens en soi très intéressants, étudiant ou travaillant dans le même domaine que moi. Mais que parfois ils ont envie de parler d'autres choses, de faire des trucs sans forcément de raison particulière, faire les fous ou que sais-je (et moi à ce moment-là dans mon esprit je me sens pas prêt).
J'ai quand même 3 bons amis, c'est au-delà que c'est fragile. Si encore je ne croisais pas des dizaines de personnes par jour (qui plus est dans un environnement pro où chacun a du standing), ce serait normal. Mais là avec cette problématique de m'adapter sans me renier, j'ai peur de passer à côté d'une occasion de me construire durablement.
