Partie 3 : la date
En retard d’une quinzaine de minute, je ne la vois pas au lieu de RDV. J’essai d’éviter de penser au « lapin ». Je me décontracte en écoutant le son de mon baladeur mp3 quand 5 minutes plus tard Evelyna se plante devant moi avec son adorable sourire et son fameux manteau qui lui a valu le surnom de « petit chaperon rouge ».
Elle est contente, détendu et bavarde. C’est une chance car ce qu’elle me dit me permet de rebondir pour demander des détails, poser des questions, changer de sujet etc. En gros je fais en sorte de m’intéresser à ses dires. Cela ne demande pas d’effort particulier (technique de reformulation) et me permet de réfléchir à comment renforcer l’attraction et surtout les routines pour créer du confort (pas de game plan). Les routines me reviennent à l’esprit, je n’aurais qu’a les placer au moment opportun, pour l’attraction je me dis que la conversation me donnera des occasions de faire du C&F et du Teasing. Idem pour les neg, Elle me tendra des perches que je ne manquerais pas de prendre.
On se dirige vers la rue piétonne...
Fluff sur les achats de Noël, elle me raconte qu’il lui arrive plein de truc ces derniers temps. Je lui demande des précisions.
M : Quels genres de trucs ?
E : tout à l’heure, le « père Noël »
(pas le vrai celui que l’on trouve dans les galeries marchandes) a voulut prendre une photo avec moi. Et moi je ne voulais pas. Mais il insistait alors j’ai cédé.
M : il t’a donné un bonbon au moins ?
E :

, non, mais s’était bizarre parce son copain avait déjà l’appareil photo prêt alors je me suis senti obligée
M : ah c’est un complot !
E :

M : le vieux pervers de papa Noël voulait te draguer. Avec son assistant ils t’ont tendu un piège. Et t’est tombé dedans !
E :

, je lui ai dit oui à la condition qu’il me donne la photo
M : tiens donc, je serai curieux de la voir. Imagine que les gens qui étaient présents ne savaient pas que le « père Noël » te draguait, ils ont du se dire :
« mais qu’est ce qu’elle fait celle la, elle à passé l’age ». Si tu ne m’avais rien dit et bien ma première réaction en voyant la photo serai :
« t’es pas un peu grande pour croire au père Noël ?
E :

Je l’ai bien fait rigoler, et ça m'a complètement relaxé et mi le mojo pour bien contrôler la suite des évènements.
Fluff sur la Pologne, je place ma routine « Jean Paul II ».
M : tu sais j’ai une histoire assez incroyable à propos du Pape.
E : Benoit XVI ?
M : Non pas celui la, le vrai, Jean-Paul II
E :

, le vrai
M : oui le Polonais, celui de chez toi !
E : raconte
M : lors de son voyage au Sénégal il y a environ 15ans, il dînait chez le plus haut représentant de l’église catholique du Sénégal: Monseigneur Diandoum. Il se trouve que s’était un voisin et donc ma mère m’a emmené devant chez lui attendre qu’il sorte afin de le voir. Il y avait une trentaine de personnes qui attendaient également. Quand il est sorti, il s’est mis à bénir les gens qui se ruaient sur lui. J’étais intimidé par ce monsieur tout vêtu de blanc qui provoquait l’admiration générale. Ma mère ma poussé et après s’être fait béni, le Pape me béni à mon tour. Et à ce moment, au lieu de me laisser partir, il m’a gardé contre lui d’une main protectrice tout en continuant de l’autre à bénir les gens. Cela m’a parut une éternité mais il a du me garder près de lui pas plus de 2 minutes. Ça reste aujourd’hui un souvenir fort gravé a jamais dans ma mémoire.
E : J’habite dans le sud de la Pologne, mon village était à 20km du sien. Je ne l’ai vu qu’une fois quand j’étais toute petite.
Fluff sur la religion, la foi des polonais, son éducation chrétienne de petite fille « sage »
Je décide d’utiliser ce dernier sujet pour en faire une frame. L’idée est d’accentuer l’aspect bad boy, garçon turbulent dans mes routines de grounding et ainsi passer pour un petit voyou briseur de cœur qui va taquiner la fille sage et la dévergonder.
On arrive au Haggen daz…
Il était convenu qu’elle devait m’inviter, alors pour voir si elle est vraiment intéressée je commande un cappuccino plus une glace tandis qu’elle choisit un chocolat liégeois.
S’ensuit du fluff sur ses études, les miennes, je lui dis enfin comment je m’appelle après qu’elle me l’ait demandé. C&F, et mes routines grounding badboy évoquées plus haut.
Voici ma préférée: “LA PISTE”, elle est 100% authentique et correspond totalement à mon vécu, mon identité et mes souvenirs d’adolescence au Sénégal donc je suis parfaitement à l’aise et captivant lorsque je la raconte car je la revis avec passion et émotions.
M : Au Sénégal, les conneries des élèves du lycée français se transmettent de génération en génération. La plus populaire et extraordinaire est celle de « la piste ». Le soir un pote « empruntait » la voiture de ses parents à leur insu et faisait le tour de la ville pour prendre les copains qui faisaient eux aussi le mur. Nous avions des provisions d’alcool et d’herbe pour la nuit. Comme le conducteur était mineur (donc sans permit de conduire), il fallait s’assurer d’avoir un minimum de liquide en cas de contrôle par la police (à l’époque 1000 à 5000FCFA suffisaient largement soit entre 1,5 et 8€). Nous étions habillés tout en noir avec des vêtements usés que nous pouvions salir sans problème. Nous prenions la route de l’aéroport international de Dakar et étions informés du nombre d’atterrissage et de décollage prévu cette nuit là. On garait la bagnole sur le coté d’une route appelée la VDN (Voie de Dégagement Nord) qui jouxtait la piste d’atterrissage. Seulement des buissons séparaient la piste de la VDN. Cette barrière naturelle était facilement franchissable. [Il faut savoir que dans les pays du tiers monde et surtout à cette époque la sécurité des aéroports n’avait rien à voir avec celle des pays industrialisés]. De plus, ces buissons étaient excellents pour se cacher des soldats qui nous pourchassaient une fois repérés. Le but du jeu est d’allez toucher les réacteurs de l’avion qui s’apprêtait à décoller avant que celui ci ne mette les gaz.. A force d’observation nous savions à peu prés quand et où celui ci mettait les gaz. Une fois les réacteurs du zinc touché nous faisions des grands coucou aux voyageurs qui hallucinaient en nous voyant avant de nous réfugier dans les buissons.
E : mais vous êtes fou !
M : oui mais t’imagines pas la monté d’adrénaline quand tu t’approches de l’avion en mouvement à laquelle s’ajoute celle due au risque de se faire chopper par les soldats !
E : oui, mais c’est dangereux
Je lui raconte les variantes des délires de la piste. Puis, je lui demande si elle n’a pas fait des conneries de jeunesse.
E : J’étais sage comme un mage, c’est plus adulte que j’ai fait des bêtises. Ces bêtises ne sont pas les mêmes que celle de jeunesse. Les conséquences sont plus graves.
M : On dit sage comme une image.
E :
M : En fait des que t’as quitté la Pologne, une fois loin de tes parents. T’as eu de multiples amants et ta vie d’étudiante est rempli d’orgies et d’autres histoires croustillantes.
E : Mais non, tu dis ça parce que je suis polonaise, tu penses ça.
M : Je ne vois pas le rapport
E : Ici quand tu dis que tu es polonaise les gens s’imaginent plein de chose parce qu’il y a beaucoup de putes polonaises.
M : T’en n'ai pas une au moins, moi je ne paie pas, c’est plutôt toi qui devras me payer.
E :

, mais arrête, et pourquoi je devrai te payer ? .
M : Parce que je suis un bon !
E : Donc c’est toi le gigolo !
M ::lol: oui, je me fais entretenir par des vieilles riches ! là j’en ai un peu marre des vieilles alors je me suis dit qu’une jeune polonaise me changera de la routine. D’ailleurs ça va te coûter cher pour ce soir. T’as déjà réfléchi au model du yacht que tu vas m’offrir.
On fluff sur l’immigration d’Europe de l’Est, les discriminations.
J’ai désamorcé ses appréhensions en lui donnant mon opinion. Une fois qu’elle a compris que j’étais ouvert d’esprit et avait une vision globale du problème --> teasing.
Elle me propose de goûter son chocolat liégeois.
E : J’arrive pas à finir tu en veux ?
M : Mon dieu, tu veux me tuer, je vais attraper un virus de call-girl polonaise sans papier !
E :
Plus tard
M : Est-ce que tu sais embrasser ?
E : Tu veux du rouge ?
M : Du rouge à lèvre ?
E : Oui
M : T’en a pas !
E : Si c’est du « gloss »
M : Approche, je voudrais y goûter
Elle ne s’approche pas...
Kclose raté
Difficile de faire du kino, on est face à face donc on ne s’est quasiment pas kinoté.
Elle règle l’addition comme convenu puis on va dans un pub histoire de boire quelques bières.
On arrive dans le pub…
On s’est assit côte à côte cette fois, je mets ma main gauche sur sa hanche.
Kino escalation par excellence, puisque au fur et à mesure de la conversation cette main gauche deviendra extrêmement baladeuse. (fesses, caressage de ses cheveux, sa nuque)
Je me prends un second échec dans la face quand j’essaie de kcloser. Là je ne comprends pas car je la tripote de partout depuis un moment.
Plus tard, elle revient des toilettes, et pour s’asseoir, elle doit passer entre la table et moi. Elle enjambe ma cuisse et à cet instant précis je lui attrape d’une main ferme les fesses et la cuisse, je l'installe sur moi. Elle se met à parler et je lui fais :
M : Chuut, je lui attrape la mâchoire et kclose.
M : Pourquoi tu ne voulais pas tout à l’heure ?
E : J’aime pas en public, il y a le monsieur qui regarde.
En effet au bar il y a un vieux poivrot qui nous mate avec insistance.
M : T’occupes pas de lui. Re-kclose.
E : T’es un petit malin toi
M : Ouais, plus que tu ne l’imagine.
E : Qu’est ce que tu attends de moi ?
M : Tout.
E : Je te préviens de suite ce soir tu n’auras rien.
M : T’as la TV chez toi ?
E : Oui
M : Chouette parce que j’aimerais bien savoir qui a gagné la « Star Ac »
E : Si tu viens, tu sais très bien qu’on ne regardera pas la TV.
M : Tan mieux
En arrivant devant chez elle...
M : Tu m’invites ?
E : Je me suis confessé hier, je suis pure et innocente, je dois rester sage pendant les fêtes.
M : Non justement, ça veut dire que tu peux recommencer à faire des péchés. Celui que je te propose va énormément te faire plaisir.
E : Petit prétentieux !
M : Comme on a encore rien fait, tu ne peux pas savoir
E : Je travaille demain.
M : T’inquiète, je te laisserai dormir quelques heures.
Une voisine rentre dans l’immeuble en souriant et Evelyna se blotti dans mes bras pour se cacher. On rigole.
M : De toute façon t’es grillée.
E : Mais non vraiment pas ce soir, demain,

heu, je voulais dire la prochaine fois.
M : T’en as envie autant que moi.
E : Oui mais la prochaine fois.
M : T’es sure
E : Oui
M : Ok, Kclose
E : A+
M: A+