Féria de NÎMES : rencontre au sommet

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le 05.06.2006 par Arsène Lupin

2 réponses / Dernière par Arsène Lupin le 05.06.2006, 23h53

La vie est faite de virages, d'obstacles à surmonter, d'audace, de surprises et de rencontres décisives. Racontez votre histoire, entrez dans la légende; partagez vos cheminements, vos interrogations, vos rencontres, vos aventures - foirées ou réussies, c'est pas le plus important - et recevez les avis et conseils des autres membres.
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Féria de Pentecôte : PERPIGNAN et MONTPELLIER visitent NÎMES



La remarque du jour :
A.L. a écrit : Tu as déjà vu des films d'horreur avec des zombies ? Tu vois le mort-vivant en train de tituber à deux à l'heure, à vingt mètres derrière un protagoniste - et hop, deux secondes après, le même zombie est en train de croquer la nuque du gars.
Et ben, c'est pareil avec les HB en street PU. Faut se méfier. Avec leurs gambettes et leurs petits pas, elles ont vite fait de te semer dans la foule... :mrgreen:


Préambule

Alléché par les effluves orgiaques de la Féria de Nîmes, une des plus grandes fêtes d'Europe, Maître Traminator me contacte par MP. Ce montpelliérain, membre discret de FTS, s'est mis au DG dernièrement. Il me propose une sarge. Je répercute l'information à FranckShamrock et nous nous fixons une rencontre ce dimanche 4 juin 2006.

Mais bon... Week-end pas sensationnel : entre les allergies au pollen et la crève que l'exaspérant Mistral m'a apporté, mon énergie est basse. Résultat lors d'une sarge en solo le samedi : 2h30 de marche dans les rues remplies de monde, et un seul abordage catastrophique en DG+SPU sur une black. La honte, vous dis-je, mon bon Monsieur... :|




Le début de la sarge :

C'est donc avec un mojo ténu que je passe prendre FrackShamrock chez lui. Nous partons à la gare SNCF attendre Traminator. Sur le trajet et dans la gare, j'évoque les défis qui nous attendent :
- A.L. : Bon ben c'est la merde. Hier j'ai fait un tour en ville, que des sets. Presque pas de lone wolves, et elles tracent...
- FranckS : Et ?
- A.L. : Ben j'ai jamais fait de sets en Direct Game. Je sens que ça va être chaud à gérer, les cockblocks. Et j'ai pas encore écrit à Oh_Damned pour lui demander conseil. :oops:
- FranckS : Au pire on fera de l'indirect.
A la gare, j'aborde une MILF excentrique, Christelle, touriste. Fluff sur la féria, ses impressions sur les corridas, qui me serviront de matériel pour les discussions de l'après-midi. :)

Traminator descend du train. Présentation et départ vers l'Ecusson, le centre piétonnier de Nîmes où se trouvent le gros de la foule fêtarde. Trami expose son parcours : il connaît la communauté depuis 2001 grâce à l'ancien pick-up guide, il a un wingman attitré, a sargé avec des players parisiens, et se lance dans le DG. On peut donc augurer d'un certain niveau !



Téléportation, Monsieur Spoke !

Arrivés dans la foule, je me tourne vers Trami pour terminer une phrase, mais il a disparu ! Balayage visuel : il vient d'accoster une nana. Ultra-rapide, le bougre. Dans la foulée, il en aborde une autre. Il ne perd décidément pas de temps, et sa vitesse de rechargement est ahurissante. Franck et moi pressentons que le rythme qu'il va imposer à notre sarge va être *très* soutenu... Et effectivement, durant plus de deux heures, il va se téléporter à côté de ses cibles tel un dragueur Klingon.




Sarge The World : le tourbillon.

Tout se fera majoritairement en Direct Game. Durant la première heure, nous abordons systématiquement les lone wolves. Mais elles sont peu nombreuses comparativement aux innombrables sets qui arpentent le centre-ville. Allez, je me jette à l'eau, je rattrappe un 2-set et l'accoste en DG : "Non, on n'a pas le temps !". Je persiste : "Mais c'est la féria, le week-end, faut prendre le temps de vivre !".

Notre circuit emprunte les rues piétonnes, les boulevards Victor Hugo et Jean Jaurès et le Jardin de la Fontaine. En cinq heures de sarge, Trami a abordé 12 lone wolves et 8 sets ; personnellement 10 lones et 7 sets. FranckShamrock a eu plus de mal sur une belle nana au pas rapide, mais il a accosté un 2-set en DG. Keep on goin', Man. :)

Expérimentation d'une nouvelle façon de sarger : tous les trois assis à une terrasse de café, au bord du Boulevard des Arènes, face au flot de touristes et de promeneurs. Dès qu'une cible est repérée, l'un de nous se lève et rattrape la nana sur le boulevard. Cela m'a rappelé un FR de Blusher avec une belle américaine. :) Durant cette pause, et à d'autres moments, nous échangeons sur :
  • Les sarges en jardins publics, et la tendance bien ennuyeuse qu'ont les shoes à se couvrir de poussière blanche - qui font négligé à la sortie du jardin gravillonneux...
  • Poches de pantalon vs sac en bandoullière. Le contenu idéal du sac du dragueur : carnet, stylo, appareil photo, flyers pour #/@closer... Voire une pomme et de l'eau pour être LCS compliant. Penser à prendre du Sopalin pour essuyer les chaussures...
  • La nécessité de ne pas être trop "mécanique" et plus "émotionnel" en SPU intensif.
  • L'excellent rapport investissement/résultats du Maniac Plan : appris en deux soirs, utilisable toute la vie !

Pour le reste de l'après-midi, si Traminator est un sprinter, je suis plutôt un marathonien et c'est en fin de session que :
  • j'ai mailclosé Joanne et Marie, étudiantes IUP dans le domaine culturel. DG + commonalités sur "l'esprit de la Féria" + social proof + léger C&F ;
  • numclose de Maud, MILF au visage mélancolique mais à la belle poitrine : simple DG en "sexual state", de l'essentiel.
  • numclose d'Oliva, fine étudiante marseillaise dans un 3-set. DG, commonalités sur les lieux festifs de la cité phocéenne + C&F (trop funny, me suis fait piquer la frame et j'ai eu du mal à la récupérer. :s)



Le facteur LFG :
  • Quand Traminator et moi repérons une cible intéressante en même temps, il est le premier à se jeter dessus comme un chacal (Asles, voici une recrue de choix pour la MCT :mrgreen: ). Je me force à accélerer, si bien que sans concertation entre nous, nous accostons en même temps un set à portée de bras :
    - Traminator : Salut ! Il...
    - A.L. *deux millisecondes après : Bonjour je...
    - Filles : :?:
    - Trami et A.L. : :shock:
    - Puis Trami : :mrgreen:
    - Et A.L. : :lol:
  • Dans les jardins de la Fontaine, je repère au loin une cible. Mode poursuite engagé, mais la demoiselle me fait le coup du déplacement "zombie movie" : sa démarche tranquille cache une grande célérité et je ne parviens à la rejoindre que dans les hauteurs du jardin pentu et *complètement désert*. Je laisse l'affaire, partant du principe de ne pas aborder dans des conditions où la donzelle ne se sentirait pas en sécurité. Episode salvateur pour le système cardio-vasculaire... :mrgreen:
  • Sur l'esplanade Charles de Gaulle, je croise Clairanne, grande étudiante vêtue de violet. DG, serrage de main et échanges de prénoms, mais conversation laborieuse sur trente mètres. Quand je m'éjecte (et j'aurais pas dû, après analyse a posteriori ), des racailles assises dans l'herbe, ayant assisté à la scène, me lancent un tonitruant :
    demi-cailleras a écrit : - Ouéééééé !
    - T'as raison, FAUT NIQUER !
    - A.L. : :mrgreen: * Mais la poupoune qui était encore à portée auditive a dû tiquer. :| *
  • Dans la foule du Boulevard Victor Hugo, en fluffant avec Oliva, une de ses amies filme mon PU avec son appareil numérique. Ca devient du grand n'importe quoi, Oliva fait mine de m'interviewer avec un micro imaginaire :
    - Oliva : Et donc pour l'interview de Monsieur, quel est votre message aux téléspectateurs ?
    - A.L. : :? puis :mrgreen: : n'oubliez pas que vos dons sur mon CPP sont déductibles de vos impôts ! Ayez un geste pour les fêtards de la Féria !
    - Filles : :lol:
    Vol de contexte dans les règles de l'art. Pour numcloser, je dois remettre une frame de player avec le classique :
    - A.L. : Donnez-moi votre numéro pour qu'on se fasse un truc quand je descendrai à Marseille, et promis je vous appelle trois fois par jour. :)
    - Filles : :?
    - A.L. : Vous m'avez vu ? Vous croyez que j'ai une tête de gars qui va vous harceler ? J'ai une vie, moi... :mrgreen:


Conclusion :
  • Mission accomplie pour moi : je bloquais sur les sets en DG et/ou en SPU. Je m'en faisais une montagne, mais cela ne semble guère plus compliqué que les lone wolves. A moins que le contexte festif généralisé de ce week-end m'aie facilité la tâche ? A tester en solo et en semaine...
  • Encore une fois, il est intéressant de rencontrer d'autres players. Traminator est le dragueur le plus prompt que j'aie jamais vu, impressionnant voire même irritant quand il se jette sur une cible que vous évaluiez ou pendant que vous vous placiez en bon state...
  • A bientôt pour de nouvelles aventures ! :)
Merci Arsène pour le FR, et pour le DHV . Je vais vous faire part maintenant de ma vision des choses.


Préludes à une rencontre

Arsène Lupin est un des contributeurs que j'apprécie le plus sur FTS. J'aime ses propos mesurés et les efforts qu'il déploie à accueillir les nouveaux arrivants. Alors, quand il a annoncé qu'il ferait une sarge avec FranckShamrock lors de la Féia de Nîmes - somme toute à deux pas de Montpellier - , je me suis dit "pourquoi ne pas tenter l'opération à trois ?".

Rendez-vous est pris pour dimanche après-midi. Histoire de ne pas paraître ridicule, je commence à m'échauffer dans le train : un petit abordage en DG, puis un fluff pendant la moitié du trajet avec ma voisine, openée sur "je peux m'asseoir ici ? vous ne mordez pas ?". Ceci explique mon départ sur les chapeaux de roues.

Je rencontre alors les deux grands gaillards, et les opérations commencent tout de suite.


Le coeur de l'action

Je pense que AL a à peu près tout dit. Un des enseignements que je tire de cette rencontre est d'ailleurs que le petit carnet est nécessaire pour noter sur le champ un minimum d'informations destinées au FR. Au bout de deux minutes, j'ai déjà du mal à me souvenir comment j'ai bien pu opener la miss, alors au bout d'un jour, vous pensez bien qu'il n'en reste pas grand chose.
De façon générale, Arsène est équipé pour la drague comme pour passer le pôle (carnet, stylo, boisson, pomme, sopalin, caisse de préservatifs, passe-montagne, crampons...). Il lui faut d'ailleurs un sac à malice pour tout le matériel.

Je note qu'Arsène met beaucoup d'enthousiasme dans ses approches, enthousiasme dont je manque un peu, surtout à la fin de la journée. Voici un point à travailler.
La fatigue aidant, ma relative avance sur lui en terme "d'abordages" fond comme neige au soleil et il parvient à comptabiliser 2 #-closes et 2 @-closes à la fin de la journée (Grrrrrrr, pas moi). Le plus étonnant, c'est qu'une partie de ces closes ont eu lieu sur des 2-sets, alors que le Monsieur me déclarait n'avoir jamais opené de sets en DG au préalable !

Franck est un peu en retrait, mais il a quand même abordé son set, comme les autres. De toute façon, c'est la persévérance qui paie. Les premières fois que je suis sorti faire du DG, je n'ai pas dû dépasser 2-3 actions.

Comme l'a écrit Arsène, nous nous sommes posés à un moment à une table de café. J'en garde un souvenir mitigé : au début je garde de l'énergie pour me lever et courir après les "cibles", mais au bout d'un moment la station assise a raison de ma motivation. J'ai déjà remarqué, en soirée, que m'asseoir n'est pas très bénéfique, mais c'est aussi vrai en journée.

Une petite remarque concernant la sarge par forte densité de population comme pendant la Féria : c'est difficile de repérer si les cibles sont seules, ou accompagnées à quelques encablures derrière par les copains, maris, pères...

Parmi les filles que j'ai openées, il y avait une ch'tite polonaise qui avait l'air toute contente de me parler (sa coloc française beaucoup moins). Ce n'est pas la première fois que je note que les étrangères en général, et les polonaises en particulier semblent en moyenne trouver plus naturel de se faire aborder dans la rue. Est-ce dépendant des pays ? Du contexte (je visite, je découvre les autochtones) ? Mystère.

Enfin un petit commentaire à destination de ceux qui hésiteraient à se lancer : certes je n'ai pas récupéré de numéros, et il m'est arrivé sur l'après-midi une ou deux fois d'avoir affaire à un fille "désagréable" (qui m'ignore, me regarde de travers...). Mais sur le lot, ce sont plus des exceptions que la règle. Je garde plutôt le souvenir de nombre de personnes souriantes - même pour dire non - et de certaines qui s'avouent flattées, rougissement à l'appui. Comme quoi une fois les premières approches anxiogènes passées, le direct game se passe souvent bien. A ce sujet, un petite anecdote hors sujet : la veille au soir, j'avais abordé un set de deux filles en DG. A l'isse du fluff une des deux me dit que, au moins, j'ai été le premier de la soirée à ne pas les avoir abordées comme un gros lourd.


Mes conclusions
  • C'était très intéressant et agréable de se retrouver à plusieurs, à la fois pour l'échange de points de vue, et pour le retour que l'on tire des ses approches (BL, occupation de l'espace, méthode, degré d'implication émotionelle).
  • J'ai pris note de la technique d'Arsène en DG (qu'il tient lui-même, pour une part, d'autres FTSiens, voir son FR) : dépasser la cible revenir, se présenter en serrant la main, faire preuve d'enthousiasme. Il faut aussi qe je sois moins "speed".
  • Il m'arrive encore trop souvent de "staller". Suivant les conseils de JimLaJungle, j'ai déjà exhumé le ManiacPlan. Arsène en a "remis une couche" en me conseillant de le travailler.
  • De même, je bloque souvent pour les #-close. Encore un point à pratiquer.

    Donc, à bientôt pour de nouvelles aventures.
Traminator a écrit :Arsène Lupin est un des contributeurs [...]


Hou le prizing de feu ! On se refait le même IRL dans des sets, on va tout déchirer. :mrgreen:
De façon générale, Arsène est équipé pour la drague comme pour passer le pôle [...] Il lui faut d'ailleurs un sac à malice pour tout le matériel.


Et encore, j'ai oublié de te parler de mon distributeur de bonbons PEZ pour la routine push-pull sur le fait de ne pas accepter de bonbons d'inconnus. :)

Je note qu'Arsène met beaucoup d'enthousiasme dans ses approches, enthousiasme dont je manque un peu, surtout à la fin de la journée. Voici un point à travailler.
Prends le temps de savourer les courbes de ta cible, et de te mettre dans le bon "sexual state". Tu peux aussi prendre une bonne inspiration pour t'oxygéner, détailler mentalement sur ce qui te plait en elle, pour que tu le lui dises sincèrement et de façon fluide. Et ensuite rebrousser chemin pour accoster.

Le plus étonnant, c'est qu'une partie de ces closes ont eu lieu sur des 2-sets, alors que le Monsieur me déclarait n'avoir jamais opené de sets en DG au préalable !
Trop facile, durant la Féria, avec toute cette bonne humeur et cette décontraction. Je vais tenter en solo ce week-end, je sens que cela ne va pas être la même limonade. :lol:

Franck est un peu en retrait, mais il a quand même abordé son set, comme les autres. De toute façon, c'est la persévérance qui paie.
Je vais essayer de ressarger avec lui tant qu'il est encore sur Nîmes. Il y a encore de quoi faire pour consolider nos acquis.

Nous nous sommes posés à un moment à une table de café. J'en garde un souvenir mitigé : au début je garde de l'énergie pour me lever et courir après les "cibles",[...] J'ai déjà remarqué, en soirée, que m'asseoir n'est pas très bénéfique, mais c'est aussi vrai en journée.
Tandis que j'adore être à l'affut, confortablement installé. Faudra que je te fasse tester la sarge en médiathèque au frais, assis, au calme, quand la canicule bombarde les rues désertes de Nîmes en Juillet... :mrgreen:

Une petite remarque concernant la sarge par forte densité de population comme pendant la Féria : c'est difficile de repérer si les cibles sont seules, ou accompagnées à quelques encablures derrière par les copains, maris, pères...
Je t'ai vu, tu n'as pas été emmerdé à un moment, par un mec sorti comme un lapin d'un chapeau du prestigidateur ?
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