[A] Frames & Méta-Frame

Note : 18

le 15.12.2006 par CoolPua

6 réponses / Dernière par CoolPua le 18.12.2006, 10h49

Pour celles et ceux qui veulent discuter et demander des conseils rencontres et séduction; comment faire avec cette fille ou ce mec; et plus généralement, comment pécho / trouver l'amour à l'ère du swipe left, notamment quand on est ni mannequin, ni un ninja de la drague.
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Je fais suite aux discussions sur ce thème qui me semble central dans le game comme dans toute interaction humaine.

Vous comprendrez mieux le concept de Frame et de Méta-Frame si vous étudiez l’école de Palo Alto et la psychologie systémique, qui provient de la théorie des systèmes.

Elle s’intéresse en particulier aux interactions entre les éléments d’un même système, par exemple dans ce qui ce joue dans la communication entre humains.


Si, au lieu de dire à une fille « veux-tu me revoir ? », je lui demande :

« Tu préfères qu’on se voit mardi ou samedi prochain ? », je lui pose une Frame (cadre, en français) de type choix illusoire.

Idem avec le puissant cadre « Et si … ? », avec lequel on met Paris en bouteille :

« Et si on sortait ensemble et que nous faisions l’amour, là, maintenant… Tu préférerais quelle position … ? »

(Allez, Cadeau les patterns, c’est noël !)


La méta-frame est à un niveau d’abstraction supérieure. Elle contient l’ensemble des interactions de surface entre les éléments d’un système, ou plutôt, le sens global qui se dégage de l’ensemble des interactions.

C’est donc bien au niveau de la méta-frame que se joue réellement le game, même si la méta-frame est impalpable. Comme le dit Swinggcat en paraphrasant la systémie, elle détermine le sens global des interactions, les vrais tenants et aboutissants, et donc ... si vous allez chopper ou pas.

Un player aguerri, par ex, peut très bien mimer l’AFC en surface, « faire le gros bouffon », mais avec une micro-finesse dans son BL qui montre qu’il joue, qu’il contrôle totalement la méta-frame par l’assurance qui se dégage de lui.


Puisque c’est si important, comment avoir une « strong frame » et contrôler la méta-frame ?


C’est tout l’art d’un bon game bien sûr, mais je vais vous faire un résumé rapide des pistes à garder en tête, provenant de mon WS « comment développer son charisme » :



1) Travaillez votre développement personnel pour renforcer votre assurance en vous.

Déterminer vos objectifs, positifs, réalistes et écologiques, et donnez vous les moyens d’y arriver. Quand nécessaire, lâchez-prise du résultat, car le plaisir est dans le processus d’évolution.
Prenez-vous en main et soyez autonomes, ce qui n’a rien à voir avec de l’arrogance ou du roulé de mécaniques.
Ayez une vie, développer votre monde, votre tissu relationnel.
La solidité de votre dynamique personnelle est la meilleure garante de votre méta-frame globale.
Progressivement… Devenez votre propre Modèle.



2) Soyez celui qui impulse la relation, soyez la locomotive, ce qui n’empêche pas d’être à l’écoute et respectueux. Soyez une force de proposition. Apprenez à rebondir et l'Art de l'improvisation.



3) Apprenez à décoder et à communiquer au niveau para-verbal, non-verbal et infra-conscient : patterning, story-telling...

Développez votre BL.

Apprenez à créer le confort et la confiance.

Maîtriser les techniques de communication :

- l'assertivité : s'affirmer sans agressivité, savoir dire NON, ne pas avoir à s'excuser ou à se justifier inutilement, dont la méthode de la Communication Non Violente,

- l'analyse transactionnelle : pour comprendre et améliorer ses transactions relationnelles,

- La synchronisation, le Pace & Lead PNL, et l'hypnose conversationnelle.

Couvrez tout le spectre de communication de votre interlocutrice, sachez investir son monde quand nécessaire.



3) Développez votre écoute, votre compréhension profonde de l’autre et du sens des interactions. Apprenez à vous décentrer, à vous mettre en position méta. Regardez plus loin, plus haut.

Comment ? En se demandant :

Qu’est ce que je ressens dans cette situation, que ressent l’autre ?
Quels sont mes besoins, les siens ?
Quel sens ont pour moi ces interactions ? Pour l’autre ?
Quels sont mes intentions, les siennes ?
Quels sont nos objectifs non-dits ?
Qui porte la culotte, qui mène la danse ?
Qui est celui qui peut le plus facilement rompre la relation ? Il détient généralement le pouvoir.
De quoi suis-je conscient, de quoi l’autre est conscient, de quoi je ne suis pas conscient ?


Décollez-vous du niveau du contenu informationnel pour aller vers celui du processus : structure, direction stratégique, croyances, intentionnalité ... de chaque interlocuteur



4) Soyez souples.

Forte personnalité ne rime pas avec intransigeance et fermeture d’esprit.
Le plus flexible contrôle la relation, façon roseau, qui plie mais ne cède pas.



Apprenez la force d’influence de la position basse (ex : la femme qui ne sait pas, qui pose des questions, mais qui en fait amène en douce le mec vers son objectif, en faisant croire que l’idée vient de lui… Mais si, vous vous êtes fait avoir au moins une fois, vous aussi…)



5) Apprenez à poser un cadre, le bon cadre. A l'expliciter en cas de négociations, tensions, conflits...

Ex : "Il nous reste 1 heure pour finir ce WS. Soit on continue les digressions, soit on met un booste. Je vous propose de voir ceci puis celà, si vous êtes pas d'accord pas de problème, vous pouvez sortir discuter... Et que les plus motivés restent".

Apprenez à expliciter, dans ce cas, le contrat relationnel et les règles qui vous lient à votre interlocuteur et qui sous-tendent vos interactions. A sortir d'une transaction cachée, truquée, avec des sous-entendues ; en cas de conflits, posez les questions qui désarmorcent ou confirment que vous êtes sur la bonne longueur d'onde, au lieu de rester dans le flou ou la fuite :

"En disant XYZ, tu sous-entend que je suis ceci et cela, que je suis fautif de ceci et celà dans notre LTR.
Moi je considère que nous sommes co-responsables de notre relation. Si elle ne correspond pas à tes besoins et aspirations, pourquoi tu continues quand même ?"

"Voila mon point de vue, tu préfères qu'on parte en live, ou bien tu vois des concordances avec tes besoins à toi... ?"

On peut tout dire si on pose le bon cadre.

Utilisez le feedback pour dénouer les malentendus.

Apprenez à méta-communiquer, c'est à dire communiquer sur la communication, donc à communiquer sur la relation pour l'influencer.


6) Apprenez les techniques de recadrage, celles qui permettent de modifier le sens des interactions.

Qu’est que réellement la réalité ? Je ne le sais pas, mais vous pouvez choisir et transmettre votre perception de la réalité à l’autre.

Vous pouvez avoir un « chez-vous », et y inviter votre interlocutrice.
Apprenez les méthodes qui permettent d’offrir à l’autre un point de vue différent de celui qu’il avait initialement.

Apprenez à focaliser l'attention de votre interlocutrice.
Sachez focaliser sur le verre à moitié plein plutôt que sur celui à moitié vide.

Offrez à l’autre un nouveau champ des possibles.




7) Soyez présent à vous-même.

Soyez dans l’instant, goutez-le.

Prenez conscience de votre propre conscience.

Développez votre congruence : aligner tout votre être, c'est-à-dire vos dimensions : mentales, corporelles, émotionnelles, comportementales, relationnelles, spirituelles.

Partez à la conquête de vos valeurs profondes, découvrez ce qui est bon pour vous tout en étant bon pour l’autre.
Sachez ce qui fait sens pour vous, ainsi vous saurez où allez et vous deviendrez magnétique comme une boussole.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+3] Merci ! :) par schiller
  • [+3] A lire par Citizen_Zü
  • [+1] A lire le 01.05.11, 14h29 par Vinsanity
  • [+1] 100% d'accord le 21.01.12, 13h32 par Tomby
  • [+1] Merci ! :) le 15.02.16, 00h11 par Genialissimo
CoolPua a écrit :(Allez, Cadeau les patterns, c’est noël !)
Nice:P
CoolPua a écrit :C’est donc bien au niveau de la méta-frame que se joue réellement le game, même si la méta-frame est impalpable.
Que l'on pourrait lier à
On peut tout dire si on pose le bon cadre.
Je propose que tu le mettes en gras souligné tellement c'est important.

1) Travaillez votre développement personnel pour renforcer votre assurance en vous.

Déterminer vos objectifs, positifs, réalistes et écologiques, et donnez vous les moyens d’y arriver. Quand nécessaire, lâchez-prise du résultat, car le plaisir est dans le processus d’évolution.
Prenez-vous en main et soyez autonomes, ce qui n’a rien à voir avec de l’arrogance ou du roulé de mécaniques.
Ayez une vie, développer votre monde, votre tissu relationnel.
La solidité de votre dynamique personnelle est la meilleure garante de votre méta-frame globale.
Progressivement… Devenez votre propre Modèle.
L'innergame est tellement central par rapport au game en général. (Tu devrais faire un autre topic dessus ! :mrgreen:)
2) Soyez celui qui impulse la relation, soyez la locomotive
On a tendance à l'oublier des fois...
Couvrez tout le spectre de communication de votre interlocutrice, sachez investir son monde quand nécessaire.
Ca aussi: gras, gros et souligné.
3) Développez votre écoute, votre compréhension profonde de l’autre et du sens des interactions. Apprenez à vous décentrer, à vous mettre en position méta. Regardez plus loin, plus haut.

Comment ? En se demandant :

Qu’est ce que je ressens dans cette situation, que ressent l’autre ?
Quels sont mes besoins, les siens ?
Quel sens ont pour moi ces interactions ? Pour l’autre ?
Quels sont mes intentions, les siennes ?
Quels sont nos objectifs non-dits ?
Qui porte la culotte, qui mène la danse ?
Qui est celui qui peut le plus facilement rompre la relation ? Il détient généralement le pouvoir.
De quoi suis-je conscient, de quoi l’autre est conscient, de quoi je ne suis pas conscient ?
Non seulement vous y gagnerez à tous les niveaux, mais en plus, vos interlocuteurs se sentiront vraiment écouté (et intéressant): rien de mieux pour créer du rapport.
4) Forte personnalité ne rime pas avec intransigeance et fermeture d’esprit.
Le plus flexible contrôle la relation, façon roseau, qui plie mais ne cède pas.
Mon expression favorite sur le sujet: "Intéresses-toi à chaque personne que tu rencontres, car chacune d'elle est meilleure que toi dans un domaine donné" (apprends à écouter, à respecter et à prendre conscience que tu n'est pas omniscient)
5) Apprenez à poser un cadre, le bon cadre.
6) Apprenez les techniques de recadrage, celles qui permettent de modifier le sens des interactions.
Quand vous maîtriser le "cadrage", vous pouvez tout faire passer, dans n'importe quelle situation.
Apprenez à méta-communiquer, c'est à dire communiquer sur la communication, donc à communiquer sur la relation pour l'influencer.
J'ai pas tout à fait compris ce passage.
7) Soyez présent à vous-même. Soyez dans l’instant, goutez-le. Prenez conscience de votre propre conscience.
Apprenez à faire des "breaks" à tout moment de votre quotidien qui vous permettront de mettre en pratique la rêgle 7. De cette manière, vous allez (ré)apprendre à "enjoy" votre vie.
Développez votre congruence : aligner tout votre être, c'est-à-dire vos dimensions : mentales, corporelles, émotionnelles, comportementales, relationnelles, spirituelles.

Partez à la conquête de vos valeurs profondes, découvrez ce qui est bon pour vous tout en étant bon pour l’autre.
Sachez ce qui fait sens pour vous, ainsi vous saurez où allez et vous deviendrez magnétique comme une boussole.
Et oui, inner-game, encore et toujours !

Excellent post (article ?). Mais cela change en grande partie la vision que j'avais des frames. Je pensais "frame" comme quelque chose de transformable par de l'outergame. Il reste tout de même une forte inter-dépendance entre l'inner-game et l'outer-game, ainsi qu'entre la métaframe, les frames et les comportements.
Lanzana a écrit :
Je propose que tu le mettes en gras souligné tellement c'est important.

(…) Ca aussi: gras, gros et souligné.
Effectivement, la plupart des passages sont des clés dans les relations humaines, dont la séduction, mais je vais pas tout mettre en gras :lol:

Ils synthétisent des années de travail sur l’inner-game, le mien comme celui d’amis très avancés sur le sujet … Si mon post est obscur pour la plupart des débutants en développement personnel, c’est normal …


> L'innergame est tellement central par rapport au game en général. (Tu devrais faire un autre topic dessus ! :mrgreen:)

C’est absolument vrai aussi, c’est le message que je n’ai de cesse de faire passer.
C’est la raison pour laquelle mes posts se centrent sur ce sujet : on peut toujours suivre la technique X ou Y, mais l’outil ne fait ni le PUA ni l’Alpha.

Un script type M3M fournit un moyen de mieux coordonner le potentiel de la personne, c’est comme une excellente recette de cuisine, mais qui ne remplacent ni les aliments ni les ustensiles et encore moins le four. Elle ne vous donnera pas forcément toutes les clés pour réussir un autre plat.
Votre potentiel a d’autres façons de se muscler et de se développer, c’est la partie immergée de l’iceberg, c’est elle qui détermine la façon dont vous allez exploiter la méthode Tartanpion.
Quand vous maîtriser le "cadrage", vous pouvez tout faire passer, dans n'importe quelle situation.
Car expliciter et maîtriser le cadre, c’est expliciter et maîtriser les règles : soit la personne veut les suivre, soit elle ne les accepte pas, mais si elle accepte, le canal de communication est créé, ainsi que les fusibles qui vont bien.

"Apprenez à méta-communiquer, c'est à dire communiquer sur la communication, donc à communiquer sur la relation pour l'influencer."

J'ai pas tout à fait compris ce passage.
Voilà aussi un point clé.

Quand les personnes communiquent, c’est le plus au niveau du contenu de la frame.
En apprenant à maîtriser la frame elle-même, son processus constituant, vous pouvez faire de la frame un mini-piège, comme l’exemple de choix illusoire ci-dessus.


Alors... Que se passe-il si vous êtes tranquille chez votre copine en train de la chauffer, et qu’elle vous sorte « bon, on se fait un resto ou un ciné ? »


Tant que vous restez au niveau du contenu, vous n’avez d’autres choix qu’entre les 2 seules possibilités offertes par cette frame, en apparence proposées mais en réalité imposées, si on reste dans la frame.

Par contre, si vous méta-communiquez, vous vous placez à un niveau d’abstraction supplémentaire, vous vous élevez au dessus du labyrinthe, au niveau du processus de la frame :

« Qui t’a dit que j’ai envie de me les cailler dehors, alors qu’on est si bien, ici, tout les deux ;) … ? »

Ainsi vous sortez de sa frame, et reprenez le contrôle de la méta-frame, par ex en embrayant sur :
« Coquine, tu m’excites quand tu fais semblant de faire diversion … Tes parents sont pas là ce soir, tu préfères qu’on se fasse un p’tit dîner en amoureux ou que je te fasse découvrir mon fameux massage tantrique … ? » …

Ou mieux, en ne disant rien, mais en la plaquant contre le canapé, yeux de lover, langue pénétrant sa bouche, question de lui Body-Languager votre programme de la soirée …

Lanzana a écrit :
Excellent post (article ?). Mais cela change en grande partie la vision que j'avais des frames. Je pensais "frame" comme quelque chose de transformable par de l'outergame. Il reste tout de même une forte inter-dépendance entre l'inner-game et l'outer-game, ainsi qu'entre la métaframe, les frames et les comportements.
Il y a effectivement interdépendances et interactions entre les différents niveaux de communication.
Mais le plus souvent, tu peux effectivement modifier la frame par de l’outer-game et les comportements… Sachant que la méta-frame, bien qu’abstraite, oriente la frame.

La méta-frame est elle-même orientée par tes objectifs dans la vie et ton inner-game, une sorte de méta-frame de ta vie : c'est-à-dire le sens et la direction que tu lui donnes, ainsi les moyens que tu mets en œuvre à cette fin.

Ta méta-frame globale est en interaction avec celle de ton interlocutrice, si ta méta-frame est plus puissante et plus énergisée que la sienne, tu mènes la danse.

Attention, les filles savent parfois manipuler la frame et la méta-frame de leur partenaire à leur insu, de façon intuitive et discrète ...

Gardez le contrôle de votre méta-frame, elle deviendra attractive.
CoolPUA a écrit :Par contre, si vous méta-communiquez, vous vous placez à un niveau d’abstraction supplémentaire, vous vous élevez au dessus du labyrinthe, au niveau du processus de la frame :

« Qui t’a dit que j’ai envie de me les cailler dehors, alors qu’on est si bien, ici, tout les deux ;) … ? »

Ainsi vous sortez de sa frame, et reprenez le contrôle de la méta-frame, par ex en embrayant sur :
« Coquine, tu m’excites quand tu fais semblant de faire diversion … Tes parents sont pas là ce soir, tu préfères qu’on se fasse un p’tit dîner en amoureux ou que je te fasse découvrir mon fameux massage tantrique … ? » …

Ou mieux, en ne disant rien, mais en la plaquant contre le canapé, yeux de lover, langue pénétrant sa bouche, question de lui Body-Languager votre programme de la soirée …
Et là tu viens de me faire vraiment comprendre le concept de reframing et d'out-framing. Ca fait plaisir. :)
Heureux de voir enfin resurgir des discussions avancées autour des concepts de PNL sur FTS. Merci les gars :).

I. Bon, alors, au final, c'est quoi une frame ?
C'est vrai qu'on voit beaucoup de définitions plus ou moins justes autour du concept de frame sur le forum, on va commencer par éclaircir ce point.

Partons d'une des bases de la PNL : "La Carte n'est pas le territoire.". Cette jolie métaphore nous rappelle qu'il ne faut jamais confondre la réalité avec la façon dont on la perçoit... Tout est subjectif.
Ainsi, si je vois une voiture sortir de la route et faire un tonneau, je n'aurai pas du tout la même perception de la chose qu'un pompier ou qu'un rescapé d'un tel accident. Suivant notre vécu, nos croyances sont différentes, et suivant nos croyances, ce que l'on perçoit prends un tout autre sens.

En simplifiant, en obtient la formule suivante : chaque stimulus externe entraîne un état interne, relatif à nos croyances.
Et c'est cette formule qui définit que l'on nomme le cadre : la frame est la liaison entre les stimuli externes et les états qu'ils engendrent. En cognition, cela désigne la structure mentale que l'on utilise pour simplifier le traitement de l'information.

Pour simplifier, imaginez qu'une bulle vous entoure, c'est votre frame. Tout ce qui vous percevez du monde extérieur ( et aussi tout ce que vous lui envoyez, on le verra plus tard ) passe par celle-ci. Et celle-ci a pour but de faire une sorte de prédigestion des informations, comme sur ce petit schéma :

Code : Tout sélectionner

Stimuli exterieur    >  Frame                  >  Etat interne

Je vois une bougie.  >  Les bougies sont chez  >  Je me sens relax moi
                        moi une représentation    ce soir, on se cale
                        de la chaleur et de       dans le canapé ?
                        l'intimité...

Elle me demande de   >  I'm the prize.         >  Pourquoi je lui payerai
lui payer un verre.                               un verre ? Qu'elle se 
                                                  le paie toute seule !

Elle me demande de   >  Je suis un AFC        >  Cool, elle veut qu'on 
lui payer un verre.     trop needy.              boive ensemble, je
                                                  fonce au bar !
C'est aussi simple que ça, notre frame, c'est nos réactions par défaut face au monde extérieur, codée en nous par nos expériences et notre éducation. Ca doit en éclairer plus d'un, non ?

Le saviez-vous ?
En PNL, un stimuli extérieur prédéfini (comme dans l'exemple : "Je vois une bougie."), c'est ça qu'on appelle une submodalité :wink:.


II. Mais alors dans ce cas, c'est quoi la méta-frame ?
Il est maladroit de dire que la meta-frame est une sorte de 'super-frame' qui englobe d'autres frames, puisqu'en fait, nous n'avons pas DES frames, mais une seule frame.
Et puis, vous ne trouveriez pas ça idiot qu'on soit codés aussi basiquement ? Un stimulus entraîne une réaction, comme un vulgaire ordinateur ?

La méta-frame, c'est simplement la frame de la frame, le préfixe méta- indiquant un niveau d'abstraction supérieure. En gros, c'est ce que l'on pense de ce que l'on pense, ce qu'on croit de ce qu'on croit, etc...

Si je schématise à nouveau :

Code : Tout sélectionner

Stimuli exterieur >   Frame    >  Méta-Frame          >  Etat interne

Elle me demande   >   I'm the  >  Je dois faire       >  Heu ? Ah ? Alors
de lui payer un       prize       semblant d'être le     comment je fais
verre.                            prix, parce qu'en      pour refuser et 
                                  réfléchissant, j'ai    rester congruent
                                  un inner-game pourri.  maintenant ?!
Bien sur, bien souvent on ne s'arrête pas là... On crée encore derrière des méta-méta-frames, et pire, et on s'enterre dans des systèmes de croyances assez énormes. C'est pourquoi les recadrages sont parfois si complexes...
En tout cas, on comprends bien avec l'exemple ci-dessus l'importance ENORME d'avoir un système de frame/méta-frames en béton armé, sans contradictions ni croyances limitantes.

Voilà, je reviendrai plus tard pour poster des suppléments sur le rôle des frames dans la communication, les méta-programmes et les différentes techniques de reframing.
N'hésitez pas à me corriger et à commenter !

_________________
Yoshi, Mode Frame-Master
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Ca va mieux en le disant par Mr Shinobi
  • [+3] par blackangel
Yoshi a écrit :Pour simplifier, imaginez qu'une bulle vous entoure, c'est votre frame. Tout ce qui vous percevez du monde extérieur ( et aussi tout ce que vous lui envoyez, on le verra plus tard ) passe par celle-ci.
J'ai bien aimé l'exemple. Comme il est assez visuel, ça va me permettre de toujours considérer "la bulle" des individus (et plus particulièrement de mes cibles) lors de chaque attraction, et même avant chacune d'elles. Cela me permettra d'instinctivement prendre du recul sur la situation, comme une porte d'entrée sur la matrice.

Pourquoi je le retiens si bien cet exemple ? Car j'adorait la pub orangina, les nanas faisaient les bulles :wink:
Yoshi a écrit :Le saviez-vous ?
En PNL, un stimuli extérieur prédéfini (comme dans l'exemple : "Je vois une bougie."), c'est ça qu'on appelle une submodalité
je reviendrai plus tard pour poster des suppléments
Hésites pas à nous expliquer les submodalités, j'ai pas capté cette partie.
Yoshi a écrit :Heureux de voir enfin resurgir des discussions avancées autour des concepts de PNL sur FTS. Merci les gars
Welcome ! :)
Yoshi, il me semble que nous parlons de la même chose sous des mots différents.

Dans la théorie des systèmes, un ensemble peut contenir un sous-ensemble, qui peut contenir lui-même des sous-sous-ensembles.
Donc selon la systémie, la méta-frame contient bien des frames. C’est bien la méta-frame qui détermine le sens de la frame qu’elle contient, au final.

Mais la théorie n’a pas tellement d’importance, elle n’est ni vraie ni fausse, elle n’est qu’une façon de voir les choses, une grille de lecture. Soit elle est utile, soit on en change.

J’utilise le terme « frame » pour désigner les structures syntaxiques et sémantiques de surface contenant des patterns impliqués dans une communication, le mot « pattern » pouvant aussi se traduire par « cadre ».

J’adhère aux explications de ce que tu appelles « Frame ».
Moi je l’appelle « méta-frame » pour justement ne pas la confondre avec les structures de surface.

Swinggcat dirait : Ayez une « strong Frame » au sens où tu l’utilises, mais il conseille aussi de garder le contrôle de la méta-frame, qui définit le sens global des interactions.

Je considère que notre développement personnel, notre direction stratégique dans la vie est une méta-frame, mais peu importe le jargon technique, utilisez plutôt « ma Bulle » si ca vous parle, les concepts sont pour ainsi dire les mêmes :)
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