Cette réflexion est née suite à mon dernier post dans lequel je faisais état de mon obsession pour ma copine et aussi, et surtout, des excellents conseils que m’ont donné des membres du forum (un grand merci à eux d’ailleurs):
Scredi a écrit :En tout cas t'obsède pas les filles c'est pas le gateau, c'est la cerise! Le gateau est vraiment ouf avec la cerise, mais ce n'est qu'un bonus
Le problème était effectivement posé: l’obsession. Et il m’a donc fallu chercher une solution. J’ai donc très sérieusement réfléchi au problème et je pense en avoir trouver les causes, les conséquences et la solution.Hydrogene a écrit :Rien de plus simple, remets tes centres d'intérêt au premier plan de ta vie. Plusieurs conséquences à ça:
-Elle n'a plus la place de number One
-Tu es séduisant car tu travailles sur tes centres d'intérêt
-Tu n'as pas à réfléchir si tu vas la perdre ou pas car ton cerveau est occupé par autre chose
LES CAUSES
Pas besoin d’être un grand psychologue pour comprendre que cet excès de pensées tournées vers ma copine n’est dû qu’à une chose: la peur de la perdre.
Comment cette peur est née?
1/ Décalage entre passion et amour
La première cause de cette peur, je pense qu’elle se trouve dans le décalage qu’il y a entre la façon dont elle me voyait au début de la relation et la façon dont elle me voit maintenant.
Cependant, au lieu de considérer ce processus comme normal, j’ai pris ça pour une baisse d’intérêt. Il est évident qu’en début de relation, c’est tout nouveau, tout beau, son attention entière est tournée vers vous, elle est comme aveuglée. Notre égo en est flatté et on se sent comme un demi-dieu. On a pas peur, il ne peut plus rien nous arriver, elle tient trop à nous.
Sauf qu’à force de vous côtoyer et de vous découvrir, elle commence à s’habituer à vous, votre présence, votre contact… vos défauts commencent à apparaître. Et c’est là au contraire que le véritable amour commence à pointer le bout de son nez. C’est à ce moment là qu’on va être en mesure de déterminer si nos sentiments pour l’autre sont bien fondés. Si on l’aime pour ce qu’il est, avec ses qualités et ses défauts.
Au lieu de paniquer et de penser qu’elle avait perdu de l’intérêt pour moi, j’aurais dû être conscient qu’elle avait juste atterri. Et c’est sûr, c’est moins confortable, on se sent plus vulnérable. Elle n’est plus accroc et aveuglée par la passion. Pour quelqu’un d’insecure, ça commence à faire trembloter les guiboles.
2/ Premières remises en questions
Ici, même combat. Une fois la tête un peu plus froide, elle a commencé à se poser des questions légitimes sur notre couple. Qui n’a jamais eu de doute?
Et là encore, naissance d’un sentiment d’insécurité en moi. Je ne suis plus son dieu et elle se pose des questions. La fin a de plus fortes probabilités d’arriver.
3/ Arrivée des sentiments
Forcément, au début de la relation, on est pas amoureux. On kiff, c’est nouveau, elle est belle, on fait l’amour souvent. Mais concrètement on a pas grand chose à perdre. C’est comme pour les one shots, on est content de rentrer avec la demoiselle, c’est mieux que de rentrer broucouille avec le dernier métro, mais au final, ça n’a pas tant d’impact que ça. C’est bien, mais on s’en passerait aussi.
Sauf que quand on est amoureux, c’est plus la même histoire. Là il y a un enjeu, là on a quelque chose à perdre. Quelqu’un à qui on attribue de la valeur, qui compte pour nous et à qui on donne de soi.
LES CONSEQUENCES
Conséquence, tout cela a créé en moi un sentiment d’insécurité. J’ai peur de la fin, peur de la rupture, je ne suis pas sûr à 100% de pouvoir la garder, je ne suis pas rassuré.
De ce sentiment d’insécurité va naître l’obsession.
Et c’est là que j’ai trouvé un excellent article de Frédéric Arminot (comportementaliste) sur les pensées obsessionnelles (ou ruminations): http://fredericarminot.com/ruminations- ... ionnelles/
Je ne vais pas vous faire une redite de l’article qui explique très bien les choses. Mais là où je croyais avoir affaire à un One itis, il s’agissait plutôt de ruminations. Ce qui n’est pas du tout la même chose.
En fait, face à ce sentiment d’insécurité qui est apparu, je me suis mis inconsciemment à chercher à me rassurer. A chercher LE comportement ou LA solution qui pourrait apaiser ma peur de la rupture.
Cette recherche est caractérisée par une réflexion intense, des questions qui trouvent des réponses qui elles-mêmes entraînent encore plus de questions sans jamais trouver une réponse satisfaisante qui apaiserait l’angoisse et stopperait cette activité cérébrale.
LA SOLUTION
La solution proposée par Frédéric Arminot me plait moins en revanche, je ne me voyais pas sortir un carnet et tout noter chaque fois que l’angoisse resurgissait. Il faut vraiment avoir le temps pour pouvoir le faire.
Mais rien que la description du processus est une perle en soi.
Et la solution est simple: il n’y a pas de réponse. Ou comme il est dit dans l’article, « il n’y a pas de réponse intelligente à une question qui n’a pas de sens ».
La seule solution est de stopper ces ruminations en prenant conscience que je n’aurai JAMAIS la réponse que je cherche. Tout simplement parce que la question que je me posais était « comment la garder définitivement ».
Il n’y a pas de réponse à cette question, c’est IMPOSSIBLE.
Il est grand temps pour moi d’arrêter de faire l’enfant apeuré qui cherche à être rassuré par les autres et plutôt devenir enfin un adulte et ne faire dépendre ce sentiment de sécurité que sur moi-même. JE dois me rassurer et m’apaiser, notamment en comprenant bien qu’il y a des tas d'autres sources de satisfaction et que le bonheur et la qualité de ma vie ne dépendent que de MOI.
Il faut que je m’obsède du gâteau, et que ma copine ne soit plus que la cerise.
J’ai fini par me dire:
"La fin arrivera, inexorablement, tu n’y peux rien. Affronte-la comme un adulte. Souffre, chie-en pendant des jours et des mois, qui passeront hyper lentement, à penser à elle et à tout ce qui te manque de son être. Et laisse le temps faire son travail d’oubli et de guérison. On s’en sort TOUJOURS."
Depuis, j’ai retrouvé ma fluidité de pensées, je revis!
Encore merci à tous ceux et celles qui ont permis cette prise de conscience.
Petit aparté: le sentiment d’insécurité est un sentiment qui nous appartient, il est inhérent à notre personne. Et il convient de le régler soi-même.
Mais si il est provoqué par le comportement limite de la miss, là c’est un autre cas de figure dans lequel il convient de se poser d’autres questions.
que cherche-t-elle à faire en se comportant de la sorte? me rendre jaloux? pour quelles raisons?
Et le mieux reste d’en discuter avec la principale concernée pour que les choses soient claires et prendre les dispositions qui s’imposent.
Amicalement.