[Livre] King Kong Theorie

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le 04.04.2007 par Eleonie

17 réponses / Dernière par olivier le 24.04.2007, 11h00

Parce que des fois, on fait autre chose que regarder Netflix. Partagez et discutez ici de ce que vous aimez et de ce qui vous intéresse.
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Titre : King Kong Theorie
Auteur : Virginie DESPENTES
Edition : Grasset
Virginie, elle est pas contente et elle le dit dans ce petit bouquin facile à lire (en 2 ou 3 heures on le termine facile) et qui ne peut pas laisser indifférent. Elle y parle de viol, de prostitution, du porno, mais surtout de la place de la femme dans la société et des rapports homme/femme. Elle développe des idées trés interressantes et relativement novatrice : pour moi, un séducteur digne de ce nom à tout à gagner à lire son discours.

Il y a certain propos qui ne vont pas plaire à tout le monde dans le coin, mais ça vaut le coût d'être lu malgré tout :
King Kong Theorie a écrit :L'explication psychologique populaire appliquée aux femmes nymphomanes est un exemple notoire de dénigrement, qui voudrait qu'elles multiplient les rencontres sexuelles par dépit de ne pas ressentir de satisfaction sexuelle. On répand ainsi l'idée que multiplier les conquêtes est forcément un indice de frustration féminine. Alors que, dans les faits, c'est une théorie qui conviendrait mieux aux hommes, frustrés de la pauvreté de leur sensualité et de leur jouissance. Ce sont les hommes qui survalorisent et subliment le corps féminin et qui, incapables d'en tirer le plaisir espéré, accumulent les conquêetes dans l'espoir d'éprouver, un jour, quelque chose de l'ordre du vrai orgasme. Encore une fois, ce qui est fondamentalement vrai pour l'homme est détourné pour stigmatiser la séxualité féminine.
Elle en à marre que la société dise aux femmes qu'elles doivent la fermer et que les hommes sont mieux à même de parler à leur place de leur condition :
King Kong Theorie a écrit :Qu'on ne viennent pas nous expliquer que c'est une question de caractère ou de nature, qu'on n'aime pas provoquer et que nous, notre truc, c'est plutôt la maison et les enfants. Faut voir ce qu'on prend, dés qu'on dit un peu quelque chose. [...]Il n'y a pas pire qu'être une femme jugée par des mecs. Tous les coups sont permis, à commencer par les plus crades. On n'est même pas étrangères : on est sous-titrées, tout le temps, parce qu'on ne sait pas ce qu'on a à dire, on ne sait pas aussi bien que les mâles dominants, qui sont habitués depuis des siècles à écrire des livres sur la question de notre féminité et de ce qu'elle implique.
C'est à notre époque que je découvre, consternée, que n'importe quel connard doté d'un zgeg se sent le droit de parler au nom de tous les hommes, de la virilité, du peuple des guerriers, des seigneurs, des dominants, et - conséquement - le droit de me donner des leçons de féminité. On s'en fout que le type mesure un mètre cinquante, soit plus large que haut, n'ait jamais fait preuve d'aucune masculinité, jamais, en rien. Il en est. Et moi, je suis de l'autre sexe. Il n'y a que moi que ça effare qu'on me remette systématiquement à ma place de femelle.
Elle aborde beaucoup le théme de la séduction :
King Kong Theorie a écrit :Aprés plusieurs années de bonne, loyale et sincère investigation, j'en ai quand même déduit que : la féminité, c'est la putasserie. L'art de la servilité. On peut appeler ça séduction et en faire un machin glamour. Ca n'est un sport de haut niveau que dans trés peu de cas. Massivement, c'est juste prendre l'habitude de se comporter en inférieure. Entrer dans une pièce, regarder s'il y a des hommes, vouloir plaire. Ne pas parler trop fort. Ne pas s'exprimer sur un ton catégorique.[...]Ne pas rire fort. Ne pas être soi-même trop marrante. Plaire aux hommes est un art compliqué, qui demande qu'on gomme tout ce qui relève du domaine de la puissance. Pendant ce temps, les hommes, en tout cas ceux de mon âge et plus, n'ont pas de corps. Pas d'âge, pas de corpulence. N'importe quel connard rougi à l'alcool, chauve à gros bide et look pourri, pourra se permettre des réflexions sur le physique des filles, des réflexions désagréables s'il ne les trouve pas assez pimpantes ou des remarques dégueulasses s'il est mécontent de ne pas pouvoir les sauter. La chaudasserie la plus pathétique, les hommes veulent nous la refourguer comme sympathique et pulsionnelle.
Le féminisme, elle n'y adhère pas le point fermé, mais elle y trouve une vrai bonne évolution pour la société, reste qu'il y a encore du boulot :
King Kong Theorie a écrit :D'où cette proposition simple : allez tous vous faire enculer, avec votre condescendance à notre endroit, vos singeries de force garantie par le collectif, de protection ponctuelle ou vos manipulation de victimes, pour qui l'émancipation féminine serait difficile à supporter. Ce qui est difficile, c'est encore d'être une femme, et d'endurer toutes vos conneries. Les avantages que vous tirez de notre oppression sont en définitives piégés. Quand vous défendez vos prérogatives de mâles, vous êtes comme ces domestiques de grand hôtels qui se prennent pour les propriétaires des lieux... des larbins arrogants, et c'est tout.
Parfois, malgré son ton un peu agressif, elle balance des évidences qui font réfléchir :
King Kong Theorie a écrit :Une otage est libérée, à la radio elle déclare : "j'ai enfin pu m'épiler, me parfumer, je retrouve ma féminité." C'est en tout cas l'extrait qu'ils choisissent de passer. Elle ne veut pas sortir en ville, voir ses amis, lire les journaux. Elle veut s'épiler ? C'est son droit le plus strict. Mais qu'on ne vienne pas me demander de trouver ça normal.
Et elle attend aussi une certaine émancipation masculine :
King Kong Theorie a écrit :De quelle autonomie les hommes ont-ils si peur qu'ils continuent de se taire, de ne rien inventer ? De ne produire aucun discours neuf, critique, inventif sur leur propre condition ?
A quand l'émancipation masculine ?
A eux, à vous de prendre votre indépendance. "Oui, mais quand on est doux, les femmes préfèrent les brutes" geignent les anciens favoris. C'est faux. Certaines femmes aiment la puissance, ne la craignent pas chez les autres. La puissance n'est pas la brutalité. Les deux notions sont bien distinctes.
Au premier degré, le texte semble trés noir, en fait, c'est souvent trés frais et vivifiant, je le conseille à tout ceux qui veulent creuser certain fondamentaux de l'émotion féminine.

Lisez le et si vous en avez le courage (il va vous en falloir) faite le lire à votre LTR. Par contre, ne le filez pas à votre mère : elle ne comprendrais pas. :wink:

J'ai fait mes études dans des cadres majoritairement féminins (80-90%). Dans ma boite, je suis le seul mec. Je pense qu'une fille intelligente peut tout à fait avoir une vie épanouie. Sincérement, content que ce livre t'ai plus Eleonie, mais quel est le message que tu veux faire passer ?
L'explication psychologique populaire
Des personnes plus douées en psychologie que moi pourront parler. Mais je ne suis pas persuadé qu'elle soit "populaire".

D'après le syndicat des gynécologues obstétriciens (une bande de rigolos qui n'a aucune légitimité), http://www.syngof.fr/~syngof/pages/fmc/viesexuelle.html
III. L'hypersexualité ou nymphomanie
C’est l’exagération de la libido. C’est la fureur utérine accompagnée d’hyperesthésie vulvaire, n’aboutissant pas toujours à l’orgasme.


De là, elle en conclut que
On répand ainsi l'idée que multiplier les conquêtes est forcément un indice de frustration féminine. Alors que, dans les faits, c'est une théorie qui conviendrait mieux aux hommes, frustrés de la pauvreté de leur sensualité et de leur jouissance.


Est ce que les mecs, vous trouvez votre jouissance pauvre ? C'est pas parce que c'est mécanique chez nous que ça ne nous intéresse pas.
Il n'y a pas pire qu'être une femme jugée par des mecs.
Il y a aussi grave, être un homme jugé par des femmes.
Aprés plusieurs années de bonne, loyale et sincère investigation, j'en ai quand même déduit que : la féminité, c'est la putasserie. L'art de la servilité.
cette proposition simple : allez tous vous faire enculer, avec votre condescendance à notre endroit, vos singeries de force garantie par le collectif, de protection ponctuelle ou vos manipulation de victimes
Prends un peu de recul, ces extraits sont un concentré de mysandrie. Elle n'aime pas les hommes, ni même les femmes qui ne se révoltent pas. Imagine le même texte sur les femmes. Qu'est ce que tu attends comme réaction ?

Le jour où je rencontre une fille qui me tient ce genre de discours, je passe mon chemin.


Dernier point
De quelle autonomie les hommes ont-ils si peur qu'ils continuent de se taire, de ne rien inventer ? De ne produire aucun discours neuf, critique, inventif sur leur propre condition ?
Justement, ça commence.

Je ne locke pas immédiatement. Mais je ne vois pas comment ce post pourrait amener un débat intelligent.

boubou a écrit :Sincérement, content que ce livre t'ai plus Eleonie, mais quel est le message que tu veux faire passer ?
Je n'ai pas de message à faire passer en amenant ici l'existance de ce livre, je l'ai trouvé digne d'interêt et il ne révolutionnera pas ma manière de vivre même si j'y trouve beaucoup de choses justes.

Je partage avec l'auteur un constat pas tout à fait faux, mais de là à en revendiquer une telle souffrance, faut pas déconner non plus.

Comme tu le dis, la majorité des femmes (moi y compris) s'accomodent parfaitement (inconsciement ou pas) de leur vie dans notre société et y vivent parfaitement heureuse. Je trouve le point de vue de Despentes interressant et même s'il est un peu extrémiste, c'est pas pour autant que je rejète ce qu'elle dis, ni que j'ai envie de tout foutre en l'air.

Sinon, je ne suis pas certaine qu'elle déteste tant les hommes que ça, mais c'est un ressentiment que l'on a qu'à la lecture du livre, il est bien évident qu'avec quelques extraits on ne s'en fait pas une idée bien juste.

J'ai sorti quelques extraits pour montrer le ton et la démarche de l'auteur, je ne voulais pas dévelloper sa thèse ici pour qu'on se tape desssus, je suis désolée si je t'ai fait croire le contraire.

Eleonie a écrit :Je n'ai pas de message à faire passer en amenant ici l'existence de ce livre, je l'ai trouvé digne d'interêt et il ne révolutionnera pas ma manière de vivre même si j'y trouve beaucoup de choses justes.
Eleonie a écrit :J'ai sorti quelques extraits pour montrer le ton et la démarche de l'auteur, je ne voulais pas dévelloper sa thèse ici pour qu'on se tape desssus, je suis désolée si je t'ai fait croire le contraire.
Je réouvre le topic locké par Jwolf98 : posté sur le forum Review, ce topic est parfaitement légitime : il présente un bouquin qui parle d'un sujet qui touche aux relations hommes femmes.


Maintenant qu'il ne parte pas en couilles, ça m'agacerait.
Si vous voulez vous prononcer sur le bouquin ou la position de Despentes, lisez-le (la) d'abord, et ne tombez pas dans la facilité en faisant l'amalgame entre les EXTRAITS postés par Eleonie et son opinion.

Bonjour,

J'ai le sentiment que notre auteure s'exprime sous le coup d'une forte émotion (après rupture ?), son expression ressemble à de la colère.

Je reprends le thème de la séduction, l'extrait qu'a relevé Eleonie :

Il est vrai que nous allons nous présenter sous notre meilleur jour, si j'ose dire, dans une première phase de séduction, à savoir la rencontre. De là, à jouer un rôle qui n'est pas le notre... c'est absurde. Une femme qui a conscience de ses atouts ne doit pas aller contre sa personnalité, bien au contraire, elle doit assumer, même un rire fort ... Ce n'est pas ce que l'on appelle "congruence" ?
Si l'on prend l'hypothèse de l'auteure, cacher son rire par exemple, ne pas être soi : que va-t-il se passer lorsque l'homme en question nous découvrira sous notre véritable personnalité ? Echec...

Elle dépeint un tableau des hommes de sa génération assez noir : il y a des "pôv types". C'est clair, nous en connaissons tous. Surtout, si on regarde toujours vers le bas de l'échelle. Mais, personne ne nous oblige à les rencontrer, ni à les fréquenter ! Chaque femme, comme chaque homme est maître de ses rencontres, il faut aussi regarder vers le haut de l"échelle.

D'une manière générale, je remarque assez souvent ce genre de propos violents chez les trentenaires, qui ont du mal à se caser. C'est dommage, surtout que ce n'est pas avec ce genre de propos ni ce genre d'attitudes que la tendance se renversera...

Virginie Despentes a toujours eu une vision très crue et relativement "sordide" des relations - sexuelles notamment; ça ne m'étonne pas qu'elle tende au pessimisme.

Par ailleurs, elle a une image d'auteur féministe engagée, elle sort un bouquin qui suit sa "ligne éditoriale" finalement.

J'ai suivis une interview de Despentes sur France 5 recemment, elle etait en compagnie d'une "chienne de garde". Elle fait clairement partie du "noyau dur" du feminisme en France, plutot radical.

Elle n'est pas bete, loin de la, mais je crois sincerement que pour avoir une vision aussi noire et pleine de fiel de la feminite et de la masculinite, elle doit avoir un baggage emotionel dur a gerer.
(Par contre, l'exemple de l'otage liberee est plutot bien trouve)

Eleonie, pourrais-tu poster des extraits, s'il y en a, des raisonnements qui poussent Despentes a ecrire des trucs aussi durs?

Zoé a écrit :J'ai le sentiment que notre auteure s'exprime sous le coup d'une forte émotion (après rupture ?), son expression ressemble à de la colère.
Alors, justement, à la lecture, on ne ressent pas un "coup de sang impulsif". Le texte est plutôt noir, c'est vrai, mais c'est plus de la hargne posée et combative qu'une lamentation plaintive sur la douleur d'être une femme (ou plutôt d'être cette femme là).
Perso, à la lecture, j'avais plus un sentiment de reconnaissance (elle à la pêche) plutôt que d'apitoiement (elle ne cherche pas à ce qu'on la plaigne).
D'une manière générale, je remarque assez souvent ce genre de propos violents chez les trentenaires, qui ont du mal à se caser. C'est dommage, surtout que ce n'est pas avec ce genre de propos ni ce genre d'attitudes que la tendance se renversera...
Une femme qui prend de l'âge a de plus en plus de mal à se caser, contrairement à un homme. Mais en l'occurence, je n'ai pas l'impression d'une violence gratuite (ou détournée) dans son propos. On sent que le bouquin a été écrit aprés une longue réflexion, je doute qu'elle se voile la face en se contantant de s'attaquer à des moulins à vents parce qu'elle à été déçue des hommes.
En fait, ce ne sont pas les hommes qui la décoivent, c'est plutôt le fonctionnement de la société (norme sociale, tradition, politique, etc...) --> les hommes sont aussi esclaves d'un système de servitude de classe.

Au delà de la couche noire qui peut rebuter un peu, il y a un fond de vérité qui reste indéniable.

Je pense toujours qu'un couple "tient" ensemble par une correspondance entre les attentes respectives de l'homme et de la femme l'un envers l'autre : une féministe tiendra mieux avec un mec moins macho et bobonne qui ne veut pas bosser tiendra mieux avec un mec certain de sa juste part de domination dans le couple (je shématise pour expliquer). Il faut de tout pour faire un monde et contrairement à ce qu'on pourrait croire, je ne suis pas certaine que DESPENTES aurait tant de mal que ça à se trouver un mec (si elle en veut un et si ce n'est pas déjà fait).

Pour résumé, elle pense que les femmes en bavent plus que les hommes mais que plus le temps passe plus les choses s'arrangent : nonobstant, il reste encore du boulot.

J'ai un fils et une fille, c'est à travers la manière dont nous les élèvons (avec leur père) que petit à petit les choses avancent : je participe tranquillement (lentement) à une évolution (bonne ou mauvaise) des mentalités de notre société --> ma participation vaut celle de DESPENTES : je prends son bouquin comme un encouragement à poursuivre ma démarche et non comme une incitation à l'émasculation. :wink:

Je ne suis pas certaine que le regain de liberté engendré par le féminisme depuis 30 ans soit si néfaste au yeux des hommes, même les plus "macho" d'entre eux. 8)



Je vous invite à lire ce bouquin, je vous assure que ce n'est pas l'oeuvre d'une femme qui à juste envie de taper sur tout ce qui porte une paire de couilles : c'est pas une conne.

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Eleonie, pourrais-tu poster des extraits, s'il y en a, des raisonnements qui poussent Despentes a ecrire des trucs aussi durs?
Elle est dure parce que son seul moyen d'avoir eut une liberté interdite aux filles (adolescente) de sa génération, c'était de s'orienter vers une attitude punk/androgyne où elle pouvait profiter de sa liberté sans qu'on la fasse chier avec sa féminité (je synthétise bien sûr). Aprés, sa réflexion sur son viol et sa période de prostitution doivent "l'aider" à être bien noire (sa noirceur, c'est la forme, pas le fond de son discours).
"Vivre, c'est laisser peu à peu un peu de soi dans l'esprit des autres"

Lisez les bouquins de Soral, pour avoir une autre image de cette jeune femme :mrgreen:

D'une manière générale, je remarque assez souvent ce genre de propos violents chez les trentenaires, qui ont du mal à se caser.
Pour pousser un peu la réflexion dans ses derniers retranchement (et en caricaturant un peu) DESPENTES est moche est donc si elle veut se faire draguer par des mecs doit lui faire beaucoup d’IOI pour lui montrer qu’elle est ouvertes sinon le mec va très vite se décourager déjà qu’à la base il n’est motivé que par la faim (et oui quand on drague une fille comme DESPENTES c’est qu’on a faim).

Donc je comprends qu’elle en soit frustrée. Mais c’est simplement du au fait que chez la femme la séduction passe par son physique et que le reste compte très peu (malgré les trucs de beauté intérieur inventé par les moches). Et oui on peut trouver cela dégueulasse car inégalitaire.

Je comprends son analyse et pense qu’elle est juste à un certain niveau. Pour les filles comme elle oui la séduction est une forme de putasserie (se vendre car pas suffisamment attirante à la base). Mais cela ne concerne que les moche alors que TOUS les mecs sont obligées de se vendre d’une certaine manière (DVH, adopter un comportement dominant…). Donc je ne vais pas la plaindre bien que je comprenne que ce soit désespérant que quoi que l’on fasse on n’attire que les losers.

Maintenant je pense que dont elle parle ne fait pas parti de notre monde. D’une part on ne branche pas ce type de fille (forcément on se fait pas chier à apprendre des tonnes de techniques pour coucher avec des thons).
D’autre part on est pas des losers (en tout cas pour ceux qui se bougent le cul) et donc nous sommes bien vu par les filles (pour la très grande majorités des players que j’ai vue).

Lorsque je réfléchis un peu je me rends compte qu’une part de ma misogynie (légère) viens justement du fait que les femmes sont complètement déterminées par leur physique, même pour le cas d’une écrivaine qui apriori à du temps à elle pour réfléchir. Mais non, elle se contente de nous faire part de son ressentie dont on a rien à foutre, avec des analyses qui reste en surface (de ce que j’ai lu et vu d’elle).
Elle rejoint les écrivains comme Houellebecq (gros loser avant son succès) qui vendent car décrivent de manière très réaliste la condition de certains individus (les moche, losers, irresponsables qui ont foiré leur unique vie…).
Je ne dis pas que c’est faux mais cela ne s’adresse qu’a une certaine catégorie de personnes. Dans ma petite ville de privilégiés les femmes que je fréquente n’ont franchement pas à se plaindre (belles, éduqué, les mecs à leur pied) et c’est plus facile pour elles que pour les mecs.
Son analyse est plus social que sexuel. Plus le milieu social est bas plus les conditions de vie sont difficiles et plus les faibles (femmes par rapport aux hommes) en prennent dans la gueule.

Je sais que l’argument fait mal (juger la réflexion de l’autre en fonction de son physique) mais les seuls femmes hétéros que j’ai vu qui n’aimaient pas les mecs étaient des moches qui ne se faisaient jamais dragué ou par des mecs pas attirants.
C'est dommage, surtout que ce n'est pas avec ce genre de propos ni ce genre d'attitudes que la tendance se renversera...
J’avais lu dans ISA (le magasine féminin) un article pour les moches leur disant d’adopter le même comportement que les jolies (sourire, aller vers les autres, penser qu’on est belle, très bien s’habiller…). D’une part j’étais impressionné de lire quelque chose d’intelligent dans la presse féminine qui dit autre choses que « va maigrir » et d’autre part je trouvais les conseils particulièrement à propos. C’était basé sur les croyances limitantes sans en parler.

Conditions homme/femme dans la société:

Ca c'est de la vrai analyse...

J.W.
33 ans - Perpignan - RAFC - Staff FTS: [i]"sniper mode"[/i]
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[i][u][b] Assistant RH en recherche de job: CV sur demande en MP[/b][/u][/i]
--------------------------------------------------------
- Agent de la LMP - LASURE: http://lairsdusud.free.fr/
- Musiques persos: http://www.myspace.com/jwolf98
- AIDES PERSOS: [url=http://hbsradio.free.fr]HBSradio, la radio de la séduction[/url]
- ROMAN: http://20six.fr/johnattan-wolf

quelques éléments autobiographique de Mlle Despentes(glanées ici et là dans la presse), qui permettront peut-être d'éclaircir un peu son propos:

elle prend la pilule depuis l'âge de 14 ans; à 17-18 ans, elle s'est fait violer avec une amie par des hommes peu aimables qui venaient de les prendre en stop; adulte, elle s'est prostituée pour son seul profit

je rajouterai que pour elle, dans la prostitution, le véritable esclave est l'homme, car elle a souvent senti un sentiment de gêne et d'humilitation chez ses clients; à débattre donc

jwolf98 a écrit :Conditions homme/femme dans la société:
La domination masculine de P.Bourdieu
Ca c'est de la vrai analyse...
J.W.
Bourdieu est plus pertinent mais moins pédagogue et accéssible. :|
malcorlegrand a écrit :Pour pousser un peu la réflexion dans ses derniers retranchement (et en caricaturant un peu) DESPENTES est moche...
Alors, justement, elle explique qu'elle à appris à se faire jolie quand elle à commencé la prostitution (elle ne faisait pas le tapin dans la rue et en plus elle choisisait les mecs avec qui elle couchait) et ainsi, elle avait tout les mecs à ses pieds. Donc, elle sait trés bien comment fonctionne la séduction et elle sait s'en servir (quand elle en à envie --> faut croire qu'elle a pas souvent envie :P ).

On peut la trouver agréssive, vulgaire, moche, ultra féministe, misandrique et repoussante, mais je pense qu'il est faux de dire que sa révolte vient du fait qu'elle soit moche : elle n'écrit pas sous le coup de l'emportement.

Je vais faire lire ce bouquin à mon mari pour voir ce qu'il en pense.

Alors, justement, elle explique qu'elle à appris à se faire jolie quand elle à commencé la prostitution (elle ne faisait pas le tapin dans la rue et en plus elle choisisait les mecs avec qui elle couchait) et ainsi, elle avait tout les mecs à ses pieds. Donc, elle sait trés bien comment fonctionne la séduction et elle sait s'en servir (quand elle en à envie --> faut croire qu'elle a pas souvent envie ).
D’autant plus frustrant car certes elle baise mais avec des mecs qui vont voir des putes (pas ce que j’appel des Alphas) et manifestement les plus jolies (même pas riche :mrgreen: ).
On peut la trouver agréssive, vulgaire, moche, ultra féministe, mysandrique et repoussante, mais je pense qu'il est faux de dire que sa révolte vient du fait qu'elle soit moche : elle n'écrit pas sous le coup de l'emportement.
Je ne pense pas qu’elle écrive sur le coup de l’emportement mais plus d’humiliations et de frustrations accumulées.
Ce n’est pas qu’elle soit repoussante qui me dérange ou même que son discourt sois vrai dans une certaine mesure mais plutôt que je suis persuadé que si elle était jolies elle n’aurait pas du tout ce même discourt. Cette subjectivitée enlève à mon sens de la valeur à son discourt.

Que l’on discute de l’injustice qui est fait aux moches et particulièrement au femmes moches je trouve cela tout à fait légitime (voir Le poids des apparences : Beauté, amour et gloire de Jean-François Amadieu sur ce sujet) mais je n’arrive pas à détacher le discourt de l’auteur et cette dernière, de par son parcours et ce qu’elle est elle même ne me semble pas la mieux placé pour parler des relation homme/femme car ayant un parcourt très atypique.

Certes on peut dire que nous aussi nous avons une vision particulaire mais elle est basé sur l’observation d’une multitudes d’individus (la communauté) et non sur la (difficile) vie d’une personne. On tend vers l'objectivité (evopsy).

P.S : misandrie c’est sans y les gars.

malcorlegrand a écrit :mais je n’arrive pas à détacher le discourt de l’auteur et cette dernière, de par son parcours et ce qu’elle est elle même ne me semble pas la mieux placé pour parler des relation homme/femme car ayant un parcourt très atypique.
De part sa position indiscutablement très particulière, elle apporte un autre point de vue sur une vrai réalité. certes elle à un vécu atypique, mais ce vécu est une réalité que vivent beaucoup de femmes (j'ai pas dit la majorité, j'ai dis beaucoup).
malcorlegrand a écrit :Certes on peut dire que nous aussi nous avons une vision particulaire mais elle est basé sur l’observation d’une multitudes d’individus (la communauté) et non sur la (difficile) vie d’une personne. On tend vers l'objectivité (evopsy).
Je ne la voit pas comme quelqu'un d'associable qui n'a aucune culture, aucun débat et aucune discussion avec ses contemporains. Si son propos était sans aucun fondement et d'un égocentrisme absolu et solitaire, je ne serais pas là, en train de parler de ce livre dont je ne connaitrais même pas l'existence.
Je suis socialement son opposée : mère de famille, je travaille, j'ai deux enfants, je vis une vie heureuse et sans encombre à des années lumières de la drogue, du viol, de la prostitution et les rapports difficiles avec les hommes. Pourtant, son livre m'a touchée : faut croire qu'il doit y avoir un fond de vérité non ?

Justement, le fond, parlons-en (je m'enfonce en la justifiant sur la forme alors que la forme est secondaire :| ).

:arrow: 1- Le viol qu'elle a subit, elle estime, après plusieurs années de réflexion, que c'était le prix à payer pour sa liberté : deux jeunes filles ne se promènent pas seules, la nuit dans un coin paumé sans risque. Le risque, c'était de se faire violer. Au bout du compte, elle est satisfaite d'avoir réussi à profiter de cette liberté (elle ne s'est pas plié à ce que lui imposait la société), même si cette liberté lui à couté si cher.
--> c'est couillu comme démarche, je ne vous le fait pas dire, mais parfois, l'être humain est plein de ressource pour faire face à sa souffrance. Et puis, franchement, vous trouvez ça tout à fait normal qu'une adolescente n'ait pas le droit de se promener où et quand elle veut dans notre pays ? Enfin si, elle en le droit, mais elle risque de se faire punir par le viol, face à une société qui n'hésiterait pas à penser (sans le dire) : "elle l'a un peu cherché quand même".

:arrow: 2- La prostitutions :
de mémoire d'Eléonie a écrit :pourquoi je me ferais chier à faire du développements photo [son premier boulot NDE] alors que je peux gagner en 3 heures "de sexe tarifé" là où il me faudra une semaine de boulot de 40h pour le même résultat ? Quoi ? Vous trouvez ça dégradant de louer son corps ? Vous trouvez que c'est plus dégradant que de bosser pour un employeur à la con qui vous paie une misère ? C'est qui qui se fait exploiter dans l'histoire ?
--> Elle dit que la société est faux-cul, elle oppose la prostitution (sexe tarifé) au mariage (sexe gratuit). Elle compare les différents modes de servitude de la société : la femme est asservie à l'homme qui lui même est asservi à son travail.... Elle estime que la société est castratrice en rendant difficile pour les hommes l'accés à la prostitution (je développe pas, mais c'est une idée intéressante)

:arrow: 3- Le porno : elle n'a jamais été actrice porno, mais elle défend celles qui en font --> pour une féministe, c'est assez cocasse d'ailleurs. Elle estime que le porno pourrait être de meilleure qualité avec des contrats d'actrices un peu moins attrape couillon si le métier n'était pas si marginalisé depuis les années 70. Elle à eu un mal de chien pour son film "Baise-moi" et ça lui est resté en travers de la gorge.

Moralité : oui, elle a une vision noire et excessive de la société, mais si vous lisez ce bouquin, vous finirez forcement par vous dire la même chose que moi : "elle n'a pas entièrement tort finalement".

Sérieux, si vous avez une LTR sous la main (beaucoup en son équipé dans le coin :P ) Demandez lui de lire ce bouquin pour voir ce qu'elle en pense : vous verrez.
"Vivre, c'est laisser peu à peu un peu de soi dans l'esprit des autres"

Eleonie a écrit ::arrow: 1- Le viol qu'elle a subit, elle estime, après plusieurs années de réflexion, que c'était le prix à payer pour sa liberté :
Ce prix n'est pas justifie: des que je sors dans la rue a moscou il est possible que j'attrape une tuberculose, que je me fasse ecraser, qu'un chien sauvage me morde (il y en a beaucoup ici), qu'un flic verreux essaie de me taxer de l'argent sur un pretexte debile etc. Ce serait donc aussi le prix a payer pour ma liberte? Ou est-ce tout simplement que notre monde est loin d'etre maitrise, et qu'il faut avoir du bon sens face au danger? Et qu'en effet le monde est injuste?
Eleonie a écrit :--> Elle dit que la société est faux-cul, elle oppose la prostitution (sexe tarifé) au mariage (sexe gratuit). Elle compare les différents modes de servitude de la société : la femme est asservie à l'homme qui lui même est asservi à son travail....
Interessant. Mais elle dit elle-meme que l'homme est l'esclave de la prostituee. Ou est donc la liberation dans le systeme qu'elle propose?
Eleonie a écrit : Elle à eu un mal de chien pour son film "Baise-moi" et ça lui est resté en travers de la gorge.
C'est un film choquant. Je ne comprend pas en quoi montrer des images aussi violentes et pleines de "mort" est benefique. Pardon, mais se faire deverser un torrent d'emotions negatives et de laideur n'est pas sain, et deverser ces horreures ne change rien non plus.

De plus, on attire pas les mouches avec du vinaigre. On en reviens a la forme, car elle est spectaculaire et derangeante. Pas derangeante car elle fait "peur aux hommes", mais parce qu'elle est injurieuse. Et je ne comprend pas en quoi cela est une qualite. Si tout le livre est aussi hargneux, c'est dommage, il perdrais en clarte.
Je le lirais bien si je ne faisait pas insulter a chaque page... :|

Alors, justement, elle explique qu'elle à appris à se faire jolie quand elle à commencé la prostitution (elle ne faisait pas le tapin dans la rue et en plus elle choisisait les mecs avec qui elle couchait) et ainsi, elle avait tout les mecs à ses pieds. Donc, elle sait trés bien comment fonctionne la séduction et elle sait s'en servir (quand elle en à envie --> faut croire qu'elle a pas souvent envie :P ).

Je ne pense que l'on puisse résumer la séduction féminine à une mise en valeur personnelle. L'attrait d'un physique n'a jamais séduit personne, il est seulement une première étape dans le processus de séduction. Ce n'est pas parce que tu vas avoir la bouche teintée de rouge, une mini jupe et un blouson qui t'arrive sous les seins que tu va séduire un homme. Il sera uniquement attiré par des attributs sexuels. Ce n'est pas l'objet ici donc je ne vais pas disserter sur la question, mais la séduction au féminin est beaucoup plus fine qu'un simple "jeux de jambes" !!

Maintenant, en tenant compte de ce que j'ai lu, il ne doit pas être facile pour notre auteure de tisser des relations constructives avec la gente masculine. Suite à un viol, etc... soit. J'en connais aussi quelques unes qui ont beaucoup souffert, elles se sont soignées et essayent de construire des relations positives avec les hommes.

Les quelques extraits que j'ai pu parcourir ne me donnent aucune envie de lire la suite, tout d'abord parce que je connais pire qu'elle, elles n'ont pas fait de bouquin (elles savent pas écrire) et ensuite la vulgarité de ses propos ne m'attirent pas énormément.

Pour les filles comme elle oui la séduction est une forme de putasserie
Oui ? :? Elle a trouvé ça tout seul ?
Elle à eu un mal de chien pour son film "Baise-moi" et ça lui est resté en travers de la gorge.
Son film est une merde. Sans la pub que lui a fait le ministère de l'interieur en l'interdisant aux moins de 18 ans, personne n'aurait été le voir

Pour mieux cerner le perosnages, voyons ce qu'en dit ce vieux salopard de tonton Alain:
J’avais même oublié quand, une année après, je reçois par la poste un roman dédicacé d’une certaine Virginie, la même, moins les ronds sur les "i", mais cette fois avec un nom propre : Despentes. Un roman au titre explicite : « Baise-moi ! » où l’ex-lycéenne qui, visiblement, n’habitait plus chez sa mère, s’était inventé un passé sulfureux : violence, drogue, parfum de prostitution... avec en prime juste pour bibi, son numéro de téléphone écrit en gros à l’intérieur.

Une pro du pipe show ? Ni une ni deux, cette fois je prends mon téléphone et je lui file rencard, vers quinze heures, au café juste en face de chez moi, des fois que... (A l’époque le pote chez qui je vivais bossait l’après-midi et moi j’étais chômeur, je pouvais donc inviter qui je voulais.)

Arrivé en retard, exprès, histoire de respecter la hiérarchie (c’est quand même elle qui demandait), je tombe sur une grosse vache assise en terrasse avec deux gros yeux globuleux et une dent jaune cassée sur le devant. Toujours poli avec les dames, en me penchant plus près pour lui faire la bise, je découvre – chose rare de nos jours chez les jeunes filles – qu’elle a en plus deux, trois poils au menton. Vous voulez le fond de ma pensée ? J’ai connu une Virginie qui travaillait dans un peep-show en haut de la rue Saint Denis, avant qu’il ne la mettent piétonne et ne la changent de sens pour tuer le métier. Une bombe, droguée mais belle comme un cœur, et gentille. C’est grâce à elle que je sais aujourd’hui que les demi-putes émargent à la Sécurité sociale sous l’intitulé « artiste chorégraphe ». Je l’aimais beaucoup mais j’ai quand même dû m’en défaire, un pauvre qui veut devenir écrivain ne peut pas se permettre de multiplier les handicaps. L’autre Virginie, là ? Montreuse dans un sex-shop ? Jamais ! Même au fin fond du 93. Les gérants de ce genre de commerce ne travaillent pas pour les bonnes oeuvres.

Comme vous l’avez compris, le sexe s’avérant impossible, je me retrouve donc à parler du livre ; du sien bien sûr qui vient de sortit, et comme il m’est tombé des mains mais que je ne peux pas lui dire (toujours galant avec les dames) pour ne pas décourager une débutante qui n’a aucun avenir dans le peep-show, ni a fortiori comme chanteuse, actrice ou animatrice télé, j’entreprends de lui expliquer, en une vaste périphrase, pourquoi en 1990 le sexe ne peut plus être subversif.
You are not a beautiful and unique snowflake
You are just the same decaying mater than anything else.
You are the all singing all dancind crap of the world
You have to realize that some day you will die
Until you know that, you are useless

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