[Débat] L'amour libre : est-ce possible?

Note : 25

le 31.03.2013 par Owen

32 réponses / Dernière par Hypnoziss le 26.08.2015, 00h21

C'était plus simple du temps de papa & maman. Pour celles et ceux qui veulent échanger autour de la vie de couple et des relations, et des différentes formes que tout ça peut prendre. Polyamour ou monogamie, relations libres, jalousie, engueulades dans la cuisine, routine, infidélité, la totale.
Bonjour à tous, je me pose certaines questions, étant dans une situation un peu précaire de fréquenter une fille qui me plait beaucoup, mais avec laquelle je ne me voit ni rester (départ proche) ni être exclusif.

Donc je me pose naturellement cette question des relations libre. En théorie, ca marche si tout les deux sont d'accord etc etc.

... Certes.

Mais concrêtement, avez vous des expériences à partager à ce propos? Ce qui a marché, pas marché, si vous l'avez vécu vous même?

Car de la théorie à la pratique, il y a un monde que j'ignore.

Bien sûr que c'est possible à condition d'être déjà toi-même à l'aise avec l'idée. Surtout si tu ne te vois pas faire très longtemps avec elle, pourquoi ne pas essayer et trouver ta propre manière d'aborder le truc.
Potius deficere quam desperare

Oui, c'est un peu l'idée. Apres, je me demande moi même quels sont mes propres sentiments, comment je prendrai la chose (si elle me disait "ah ben l'autre jour j'étais avec X") tout ca.

J'ignore si on peut vraiment le savoir à l'avance...

Bon, je reposte sur mon post mais pour dire que : je vais tenter cette relation avec comme criteres

- On kiffe quand on se voit.
- On evite de ramener quelqu'un d'autre dans nos bars favoris (ou on sait qu'on va se croiser), histoire de pas mettre de gene.
- On fait nos affaires de notre côté.

En revanche nous avons opté pour : on ne dit pas ce qu'on fait ailleurs. Je ne sais pas si ca me plait, peut être que ca évoluera.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Bonne idée ! le 04.04.13, 13h57 par Blusher

Owen a écrit :Bon, je reposte sur mon post mais pour dire que : je vais tenter cette relation avec comme criteres

- On kiffe quand on se voit.
- On evite de ramener quelqu'un d'autre dans nos bars favoris (ou on sait qu'on va se croiser), histoire de pas mettre de gene.
- On fait nos affaires de notre côté.

En revanche nous avons opté pour : on ne dit pas ce qu'on fait ailleurs. Je ne sais pas si ca me plait, peut être que ca évoluera.
En termes de sentiments, tu n'as pas peur de ne pas pouvoir profiter pleinement de cette relation ? Tu n’as pas l’impression qu’il manque quelque chose, que la relation est incomplète ? (c’est peut-être un peu trop tôt pour pouvoir répondre à ça, mais au moins si tu essaies de te projeter un peu, n’as-tu pas peur que ça arrive à un moment ou à un autre ?).

Ce que je veux dire c'est que, selon moi si on se lance dans ce type de relation, on en vient à s'imposer pas mal de barrières et à se heurter à certains problèmes (du type : impossibilité d'avoir une relation exclusive, pas de jalousie possible parce que tu n’as finalement pas la légitimité suffisante, obligation de se brider sur certains plans, obligation de garder secrètes tes expériences avec d’autres personnes, manque de confiance en l'autre, mensonge, etc…), est-ce que tu penses que cela pourrait finir par détruire la relation, ou bien simplement finir par créer une forme de manque et t'empêcher de t'épanouir dans ta relation ? Ou tu vois plutôt cette expérience comme une forme de « friends with benefits » améliorée, et du coup le côté sentiment n'a que peu d'importance?

Parce que personnellement, j’ai l’impression que c’est bien beau sur le papier, mais que ça ne peut pas tenir la route. « Amour libre », a priori ça laisse penser qu’il n’y aura pas de contraintes, que ça ne sera que du plaisir, etc… Mais finalement est-ce que la liberté gagnée à un endroit tu ne la perds pas ailleurs ? Tu gagnes certes la possibilité de choisir tes partenaires sans te soucier de ta « relation officielle »/ « petite amie » (peut-on d’ailleurs l’appeler ainsi ?), mais parallèlement tu perds la liberté de pouvoir développer tes sentiments pour cette personne, de pouvoir donner un sens à cette relation, chose qui me paraît pourtant essentielle pour s’épanouir pleinement.


Je précise que je ne remets pas en question ton expérience, je demande par simple curiosité car je me suis déjà posé pas mal de questions à ce propos (sans réponses jusqu’à maintenant), et que ça m’intéresserait d’avoir tes impressions.

En termes de sentiments, tu n'as pas peur de ne pas pouvoir profiter pleinement de cette relation ? Tu n’as pas l’impression qu’il manque quelque chose, que la relation est incomplète ? (c’est peut-être un peu trop tôt pour pouvoir répondre à ça, mais au moins si tu essaies de te projeter un peu, n’as-tu pas peur que ça arrive à un moment ou à un autre ?).
Quand quelqu'un fait le choix de vivre une relation non exclusive c'est le plus souvent précisèment pour pouvoir profiter au maximum de sa ou de ses relations sans être taraudé par sa mauvaise conscience ou avoir l'impression de laisser de côté la satisfaction de certains besoin légitimes. J'insiste sur le fait qu'il doit s'agir d'un choix et non d'une situation subie. Une relation, qu'elle soit 'libre' ou pas, cela se construit à deux.
Ce que je veux dire c'est que, selon moi si on se lance dans ce type de relation, on en vient à s'imposer pas mal de barrières et à se heurter à certains problèmes
Existe-t-il vraiment un trype de relation idéale qui échapperait à ce constat?
du type : impossibilité d'avoir une relation exclusive, pas de jalousie possible parce que tu n’as finalement pas la légitimité suffisante, obligation de se brider sur certains plans, obligation de garder secrètes tes expériences avec d’autres personnes, manque de confiance en l'autre, mensonge, etc…),
- impossibilité d'avoir une relation exclusive: Si on souhaite une relation non-exclusive c'est bien parce qu'on ne veut pas d'une relation exclusive, n'est-ce pas? Cela étant dit, on peut toujours s'accorder à changer les règles si les deux en ressentent le besoin.

- pas de jalousie possible parce que tu n’as finalement pas la légitimité suffisante: Mais ça c'est précisément la beauté de ce type de relation. Il s'agit justement de se libérer en tout premier lieu de cette croyance farfelue selon laquelle on aurait une quelconque légitimité pour être jaloux. Personne n'appartient à personne!

- obligation de se brider sur certains plans: Sur quoi devrait-on se brider? L'intérêt n'est-il justement pas de moins devoir se brider? Je ne comprends pas trop.

- obligation de garder secrètes tes expériences avec d’autres personnes: Cela dépend des couples et des règles sur lesquelles ils se sont mis d'accord. A fortiori une relation exclusive impose de garder encore plus le secret sur les expériences éventuelles qu'on s'offrirait avec d'autres.

Parce que personnellement, j’ai l’impression que c’est bien beau sur le papier, mais que ça ne peut pas tenir la route. « Amour libre », a priori ça laisse penser qu’il n’y aura pas de contraintes, que ça ne sera que du plaisir, etc… Mais finalement est-ce que la liberté gagnée à un endroit tu ne la perds pas ailleurs ? Tu gagnes certes la possibilité de choisir tes partenaires sans te soucier de ta « relation officielle »/ « petite amie » (peut-on d’ailleurs l’appeler ainsi ?), mais parallèlement tu perds la liberté de pouvoir développer tes sentiments pour cette personne, de pouvoir donner un sens à cette relation, chose qui me paraît pourtant essentielle pour s’épanouir pleinement.

- manque de confiance en l'autre, mensonge: A propos de quoi mentirait-on donc si l'on s'autorise mutuellement le droit à des escapades en solo? Pourquoi n'aurais-je pas confiance en quelqu'un qui ne me promet pas d'être fidèle? :D On est pas dans l'obligation de tenir les promesses qu'on a pas faites, non?
Potius deficere quam desperare

Prune a écrit :Mais finalement est-ce que la liberté gagnée à un endroit tu ne la perds pas ailleurs ? Tu gagnes certes la possibilité de choisir tes partenaires sans te soucier de ta « relation officielle »/ « petite amie » (peut-on d’ailleurs l’appeler ainsi ?), mais parallèlement tu perds la liberté de pouvoir développer tes sentiments pour cette personne, de pouvoir donner un sens à cette relation, chose qui me paraît pourtant essentielle pour s’épanouir pleinement.
Purement théorie, mais je ne pense pas que tu perdes ce pouvoir de développer des sentiments pour la personne.

Après cela dépend sans doute de la façon de définir une relation ouverte.

Je m'explique... Je trouve que pour s'autoriser l'amour libre, il faut avant tout avoir une énorme confiance en la personne avec qui l'on est.
Ce n'est personnellement pas quelque chose que je permettrai dés le début de mon couple, puisque pour savoir si j'en suis / nous en sommes capables, il faut d'abord que l'on sache si l'on s'aime, si l'on peut se faire confiance,...
Ainsi on sait, lorsque l'on est prêt à s'admettre qu'on veut aller voir ailleurs, pour des questions de "cul" uniquement, que cette personne nous reviendra toujours et qu'on reviendra toujours vers cette personne.
Parce qu'on l'aime, parce que c'est avec elle qu'on partage des moments vraiment spéciaux,...

Et j'ai bien précisé que c'est uniquement pour des questions d'attraction sexuelle qu'on ira voir ailleurs,... C'est ce qui me semble être une nécessité pour une relation libre : on ne va pas voire ailleurs pour partager autre chose que du cul!
Ainsi on ne renie pas ses envies de voir ailleurs, ces attractions que l'on peut avoir à différents moment de notre vie... On se sent moins frustré, et on continue de partager des moments spéciaux avec notre cher et tendre.

En clair la notion clef de l'amour libre, c'est l'amour.

Sans ça, je pense que si l'on commence avant que cet amour ne soit présent, alors il y a effectivement peu de chance que cela fonctionne et que l'on crée des liens avec cette autre personne...
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] +1 le 13.04.13, 00h38 par tibdeconne
  • [+1] 100% d'accord le 18.08.15, 21h09 par wayl
"It's never too late to be what you might have become" George Eliot

Sans que je tienne à entrer spécialement et in extenso dans le débat, je crois que l'amour libre, c'est surtout dans 90% le résultat du fait que l'un des deux ne laisse pas vraiment le choix à l'autre, lequel ne peut qu'accepter ou voir l'autre partir.

Je ne doute pas qu'il y ait des cas où, parmi les deux partenaires, les deux vivent autant l'un que l'autre des relations supplémentaires, mais je doute que ce soit la majorité.

J'ai plutôt tendance à croire qu'en général, d'un côté, on a celui qui a envie de batifoler (j'ai rien contre sur le fond, hein) mais qui n'a pas envie de (trop) se fixer, alors que de l'autre, on a celui ou celle (plutôt celle, en général, si on ne se ment pas), qui souhaite fixer le gars et qui accepte ça, dans le secret espoir que ça devienne un "vrai couple".

Alors, il est vrai que je n'ai pas d'expérience en matière d'amour libre/couple ouvert, mais au fond, ce type de relation n'est pas très différent qu'une relation de sex-friends. Du sexe sans engagement. Et dans pratiquement toutes les histoires de fuck-friendage que j'ai eu, il finissait par y avoir un déséquilibre, puisque l'un finissait par vouloir plus, ou finissait par faire comprendre qu'en fait, elle avait voulu plus.

Donc, j'y crois moyennement. J'ai surtout l'impression que l'amour libre, est un bon cache-misère pour une relation de pouvoir qui ne dit pas son nom. Et dont le "libriste" n'a d'ailleurs probablement souvent même pas conscience. Après tout, il a été clair et ouvert, il a sa bonne conscience pour lui, indépendamment du rapport de pouvoir qu'il ne voit pas, ou qu'il ne veut pas voir. Le rapport déséquilibré est pourtant bien souvent présent, et ça je l'ai vu.

Pour finir, @Blusher, si tu permets, deux remarques sur ton intervention:
1) Envisager un rapport de couple comme un rapport exclusif ne signifie pas nécessairement qu'on considère que l'autre nous "appartient" (comme tu le suggères par ce que je trouve être un raccourci).
2) Plus sur le fond: tu parles de ce qui est légitime ou non légitime, mais la légitimité est affaire de morale/éthique (par opposition au légal, qui a trait au droit) et dans ce sens, elle relève des valeurs propres à chacun. Ce qui est légitime pour toi ne l'est pas pour l'autre. Dans ce cas précis, si pour l'un (toi) la jalousie est fondamentalement illégitime, pour d'autres (ceux qui ont une vision classique du couple), ce qui est illégitime, c'est la relation non exclusive.

Attention donc à ne pas ériger en principe universel ce qui n'est autre chose que ton propre ressenti du juste/pas juste. La jalousie ne peut d'ailleurs pas être légitime/illégitime, pour la simple raison que la jalousie n'est rien d'autre qu'une émotion. J'ai déjà lu plusieurs de tes interventions où tu sembles considérer que la logique du couple exclusif n'est rien d'autre qu'une expression de jalousie. Je pense que de ce point de vue, tu te trompes totalement. Les modèles sociologiques (tels que le couple, mais aussi la famille, ou le rapport patron-employé) n'ont rien à voir avec (et ne sont pas l'expression de) une émotion quelconque. Considérer les choses ainsi serait sous-estimer la force de ces mêmes modèles :wink: .

La conception occidentale du couple (couple monogame librement choisi et consenti, et fondé sur un sentiment amoureux) repose sur un système de représentations (ce que les historiens auraient naguère appelé les "mentalité") et ceci n'a rien à voir avec une affaire d'émotions/jalousie mais plus généralement, bien au-delà, de culture. On est sur deux plans conceptuels totalement différents.

Tu remarqueras toutefois qu'après ce long détour, je te rejoins sur un point. La relation exclusive n'est pas plus "naturelle" qu'une relation non exclusive, puisqu'elle n'est autre chose qu'une construction culturelle. Contrairement à toi, en revanche, je ne crois pas que l'une soit plus juste que l'autre.

Bon, bah finalement à force d'edits, je suis quand même entré in extenso ... :blbl:
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Constructif le 15.04.13, 13h50 par Reborn
  • [+1] Constructif le 18.08.15, 18h43 par Apheleia
  • [+2] Constructif le 18.08.15, 21h11 par wayl
  • [+1] Intéressant le 23.08.15, 13h37 par Lenny2stras
  • [+1] Pertinent le 29.08.15, 11h02 par The Heavy
  • [+1] Constructif le 31.08.15, 22h15 par splifstarz
Est-ce que je t'ai dis
L'histoire de cet homme
Qui voulait tout
Des femmes, de l'opium...

Merci à tous pour vos réponses très intéressantes, effectivement, je ne crois pas être capable de mener une relation d'"amour libre" sur le long terme, mais j'ai l'occasion de vivre ca en ce moment du fait qu'il me reste 6 semaines à tirer à Nantes et qu'a priori je me tire a l'étranger apres pour une bonne année.

Donc c'est parce que c'est voué à être éphémère que j'ai suggéré de ne pas se mettre de barrieres.

Je crois que toute relation peut s'épanouir d'une manière ou d'une autre mais que parfois, le contexte va influencer ce que ca donne (je n'aurais, par exemple, pas proposé ca si je me projetais avec cette fille).

Voila, sinon pour l'évolution, ce qui est chiant dans cette relation, c'est que si c'est clair avec L., eh bien je me retrouve vaguement a flirter avec une autre, et elle aussi il va falloir la mettre au courant. Ca commence à faire beaucoup.

kero a écrit :Sans que je tienne à entrer spécialement et in extenso dans le débat, je crois que l'amour libre, c'est surtout dans 90% le résultat du fait que l'un des deux ne laisse pas vraiment le choix à l'autre, lequel ne peut qu'accepter ou voir l'autre partir.
J'ai la flemme de faire une réponse argumentée, alors je vais me contenter de dire que je crois que la monogamie, c'est dans 90% des cas le résultat du fait que l'un des deux ne laisse pas vraiment le choix à l'autre, etc. Et qu'en réalité, le modèle dominant dans notre culture n'est pas la monogamie librement choisie, mais la monogamie choisie par défaut, et rarement respectée dans les faits.

Au risque de me mettre à vraiment argumenter, je vais quand même souligner que la différence entre le couple libre et le sexe sans engagements, c'est qu'en couple libre, tu es engagé. Et tu as le droit de faire du sexe sans engagements avec d'autres. Il y a aussi les polyamoureux, qui se permettent plusieurs engagements simultanés, du coup c'est plus compliqué que ça, mais voila l'idée générale. Avec ma compagne, nous sommes en couple libre, ça ne veut pas dire qu'on n'a pas de sentiments ou qu'on n'est pas engagés. On vit ensemble, on a des projets ensemble, et la plupart du temps, on est monogame. Mais si un jour on a l'occasion de coucher avec quelqu'un qui nous plaît, on peut.

Quant au lien entre monogamie et jalousie, il me semble difficilement contestable. Certes, la monogamie est le modèle par défaut, que peu de gens imaginent changer, mais si tu leur propose l'idée du couple libre, c'est clairement la jalousie qui sort comme première opposition.

Constant99 a écrit :
kero a écrit :Sans que je tienne à entrer spécialement et in extenso dans le débat, je crois que l'amour libre, c'est surtout dans 90% le résultat du fait que l'un des deux ne laisse pas vraiment le choix à l'autre, lequel ne peut qu'accepter ou voir l'autre partir.
J'ai la flemme de faire une réponse argumentée, alors je vais me contenter de dire que je crois que la monogamie, c'est dans 90% des cas le résultat du fait que l'un des deux ne laisse pas vraiment le choix à l'autre, etc.
Ok, tu marques un point. Dans le cas du couple monogame, il y a aussi un logique de l'ultimatum, du type: "c'est ça ou rien". Cela dit, ça n'invalide pas ce que je dis. Je ne suis pas en train de défendre le couple classique et monogame, je suis en train de dénier que le couple libre serait une solution plus "juste" que l'autre.
Constant99 a écrit :Et qu'en réalité, le modèle dominant dans notre culture n'est pas la monogamie librement choisie, mais la monogamie choisie par défaut, et rarement respectée dans les faits.
Non, ça c'est pas un modèle. C'est simplement que dans les faits, ça donne souvent ce résultats. Mais le modèle est bien celui que j'ai décrit. Après, il est clair qu'il y a toujours un décalage entre le modèle tel que conçu socialement et la manière dont il prend forme.
Constant99 a écrit :Au risque de me mettre à vraiment argumenter, je vais quand même souligner que la différence entre le couple libre et le sexe sans engagements, c'est qu'en couple libre, tu es engagé. Et tu as le droit de faire du sexe sans engagements avec d'autres. Il y a aussi les polyamoureux, qui se permettent plusieurs engagements simultanés, du coup c'est plus compliqué que ça, mais voila l'idée générale. Avec ma compagne, nous sommes en couple libre, ça ne veut pas dire qu'on n'a pas de sentiments ou qu'on n'est pas engagés. On vit ensemble, on a des projets ensemble, et la plupart du temps, on est monogame. Mais si un jour on a l'occasion de coucher avec quelqu'un qui nous plaît, on peut.
Je ne conteste pas ça. C'est pour ça que j'ai préféré prévenir que je ne connais pas comment ça marche dans le détail et je ne doute pas qu'il y ait un engagement. En fait, j'ai évoqué un parallèle avec la situation des sex-friends uniquement parce que ça donne un bon exemple du décalage qu'il peut y avoir entre le déclaratif et les attentes réelles. The "secret agenda".
Constant99 a écrit :Quant au lien entre monogamie et jalousie, il me semble difficilement contestable. Certes, la monogamie est le modèle par défaut, que peu de gens imaginent changer, mais si tu leur propose l'idée du couple libre, c'est clairement la jalousie qui sort comme première opposition.
Alors là, par contre, désolé mais non.

Il faut bien voir que lorsqu'on parle de système de représentations, on se place sur le plan du social, alors que lorsqu'on parle de jalousie, on se situe sur le plan de l'émotionnel/individuel. La jalousie est sans doute bien réelle, mais elle n'est, en quelque sorte, qu'un décalque du système de représentations. Ou pour le dire d'une autre manière, elle n'est qu'une manifestation individuelle d'une valeur sociale intériorisée. La meilleure preuve en est que les gens n'ont pas besoin d'avoir éprouvé un réel sentiment de jalousie préalable pour n'envisager que de se projeter dans un couple monogame, qu'ils pressentent comme juste. C'est la norme sociale qui joue, pas l'émotion.

==> le système de représentation préexiste et prédétermine la réaction émotionnelle.
Est-ce que je t'ai dis
L'histoire de cet homme
Qui voulait tout
Des femmes, de l'opium...

kero a écrit :
Constant99 a écrit : [...] c'est clairement la jalousie qui sort comme première opposition.
Alors là, par contre, désolé mais non.

Il faut bien voir que lorsqu'on parle de système de représentations, on se place sur le plan du social, alors que lorsqu'on parle de jalousie, on se situe sur le plan de l'émotionnel/individuel. La jalousie est sans doute bien réelle, mais elle n'est, en quelque sorte, qu'un décalque du système de représentations. Ou pour le dire d'une autre manière, elle n'est qu'une manifestation individuelle d'une valeur sociale intériorisée. La meilleure preuve en est que les gens n'ont pas besoin d'avoir éprouvé un réel sentiment de jalousie préalable pour n'envisager que de se projeter dans un couple monogame, qu'ils pressentent comme juste. C'est la norme sociale qui joue, pas l'émotion.

==> le système de représentation préexiste et prédétermine la réaction émotionnelle.
Je vois ce que tu veux dire, et en effet c'est notre culture/société qui nous dit qu'on doit être jaloux quand notre conjoint couche avec quelqu'un d'autre, mais pas quand il lui fait la bise. D'un autre côté, j'ai tendance à penser que c'est notre société qui nous dicte la plupart de nos émotions, donc je ne sais pas si la distinction est vraiment pertinente.

Quand je dis autour de moi que je suis en couple libre, la réaction la plus courante (sur un échantillon restreint) n'est pas "le couple monogame est mieux" mais "en théorie je vois pourquoi le couple libre serait mieux, mais je ne crois pas que je pourrais, je serais jaloux". Cette jalousie n'est pas ressentie au moment où on le dit, elle est supposée, mais elle se base sur les sentiments qu'on a ressenti dans le passé quand notre copine dansait un peu trop serrée avec un mec, ou quand on ne savait pas où elle était le samedi soir, etc. C'est bien une forme de possessivité, certes héritée de notre culture, mais qui existe quand même.
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  • [0] Intéressant le 14.04.13, 09h35 par kero

kero a écrit :Sans que je tienne à entrer spécialement et in extenso dans le débat, je crois que l'amour libre, c'est surtout dans 90% le résultat du fait que l'un des deux ne laisse pas vraiment le choix à l'autre, lequel ne peut qu'accepter ou voir l'autre partir.

Je ne doute pas qu'il y ait des cas où, parmi les deux partenaires, les deux vivent autant l'un que l'autre des relations supplémentaires, mais je doute que ce soit la majorité.

J'ai plutôt tendance à croire qu'en général, d'un côté, on a celui qui a envie de batifoler (j'ai rien contre sur le fond, hein) mais qui n'a pas envie de (trop) se fixer, alors que de l'autre, on a celui ou celle (plutôt celle, en général, si on ne se ment pas), qui souhaite fixer le gars et qui accepte ça, dans le secret espoir que ça devienne un "vrai couple".
De toute manière... "en amour il y en a toujours un qui souffre et l'autre qui s'ennuie", comme disait Balzac. :wink:
Je ne vais pas redire la même chose que Constant mais le déséquilibre constaté dans certaines relations libres me semble exister dans certaines relations exclusives également. La monogamie étant notre modèle culturel, comme tu l'as bien dit, je crois qu'il y a davantage de personnes aujourd'hui qui subissent la monogamie que de personnes qui subissent une union libre. Mais c'est de toute manière un problème extérieur à la nature d'une relation : s'il y en a un qui domine et l'autre qui s'écrase, la relation, quelle qu'elle soit, est vouée à l'échec.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Absolument le 14.04.13, 23h21 par Blusher

Ben c'est précisément ce truc que je voulais vérifier avec L. : est-ce qu'il est possible de la jouer sans trop de déséquilibre et sur du court terme.

J'ai tendance à croire que les utopies se trouvent dans les petites périodes.

Mais force est de constater que la miss a pris ses distances et que je commence à bien tripper avec une autre, peut être qu'il y aura même pas de relation "libre" à expérimenter.

Attention donc à ne pas ériger en principe universel ce qui n'est autre chose que ton propre ressenti du juste/pas juste. La jalousie ne peut d'ailleurs pas être légitime/illégitime, pour la simple raison que la jalousie n'est rien d'autre qu'une émotion.


J'ai déjà expliqué par ailleurs ma conception de la jalousie. Celle-ci est tout à la fois une émotion composite allant de la tristesse à la colère mais aussi et surtout un mécanisme de pouvoir dans la relation.
Potius deficere quam desperare

Est ce que tu as envie d'être en couple avec cette personne?

Est ce que tu penses que la jalousie est strictement néfaste?

C'est d'expérience les deux questions qu'il faut se poser vraiment quand on se demande si l'on veut d'un couple libre.
La première paraît évidente, mais ne l'est pas tant que ça quand on voit ton poste de base. Tu l'aimes bien, mais tu la connais pas tant que ça (arrête moi si je me trompe), et tu penses ne plus la revoir d'ici une courte période de temps. Demande toi pourquoi tu as envie d'être en couple avec elle. Si c'est pour passer des bons moments avec, et faire l'amour, (ce qui est la réponse de la majorité des gens qui se mettent en couple), ben demande toi si tu as vraiment besoin d'être en couple pour faire ça.

Si toi, où une autre personne pense vraiment qu'elle veut être en couple avec une personne, (basiquement parce qu'on est amoureux, sinon on a du mal à trouver de bonnes raisons), alors est ce que la jalousie est quelque chose que vous trouvez de strictement négatif.
Est ce que c'est vraiment quelque chose contre quoi vous voulez lutter?

Parce que ce n'est pas très dur de lutter contre la jalousie; Mais seulement si on est intimement persuadé qu'il faut la combattre. Au début de ma dernière relation libre, on s'était fixé comme règle avec ma copine de ne rien faire avec nos amis en commun. Lors d'une soirée avec pas mal de dits-amis, je rentre dans la cuisine, qui est éteinte, et j'y voit ma copine avec un pote, à l'autre bout de la cuisine, les deux sont assez proche.

J'étais sacrément bourré, mais bien rodé à combattre la jalousie. J'ai refermé la porte puis j'ai commencé à ruminer. Et commençant à ruminer, même très imbibé d'alcool, le discours qui m'est venu à l'esprit était "Ils sont peut être trop arrachés pour allumer la lumière, ils ont peut être envie de discuter, elle fait ce qu'elle veut après tout j'ai aucun droit de la faire chier d'avoir été la bas même si on s'est interdit de faire ça". Du coup j'ai arrêté de ruminer. Evidemment, elle l'aurait embrassé ou plus, ben elle aurait trahi ma confiance et on se serait sûrement séparé. Mais ils sont sortis, je lui ai demandé plus tard si cette excursion était cool, elle a compris le sens de ma question et m'a rassuré puis m'a dit que j'étais con.

Combattre la jalousie, c'est aussi accepter que l'autre ne t'appartient pas. Que même si il fait quelque chose qu'il n'a pas le droit de faire, où que tu penses qu'il fait quelque chose qu'il n'a pas le droit de faire, ben tu pourras t'adapter/la larguer/faire ce que tu veux, mais en aucun cas aller l'engueuler. L'autre est libre de faire ce qu'il veut y compris te trahir, et la relation marche juste parce que vous ne le faîtes pas.

Si tu penses que tu as une certaine légitimité à l'emmerder parce qu'il respecte pas vos codes, ben je pense que t'es pas prêt pour un couple libre (et que tes couples normaux auront beaucoup de chances de capoter, mais bon, là tu es dans la norme).

Pour conclure, je dirais que si personnellement je ne me vois pas dans les prochaines années me mettre dans un couple autre que libre (et déjà, ce sera pas souvent), c'est parce que je pense qu'il n'y a rien de pire qu'une relation où l'on trahit l'autre. Décider de former un duo pour un bout de vie c'est à mon avis décider que les règles qu'on instaure ensemble, et qui peuvent changer selon notre volonté, sont bien au dessus de notre bien être, où même du bien être du couple.

Pour imager cette dernière phrase qui va choquer, je donne un petit exemple.

A la fin de ma relation libre avec cette fille, elle vivait mal le fait que je séduise ailleurs, que je puisse coucher occasionnellement ailleurs, et m'en parlait.
Evidemment, la solution pour que notre couple était toute trouvée. Je vais coucher avec d'autres personnes, mais je ne lui dis pas. Sauf qu'on s'était promis de tout se dire, et que du coup, c'était impossible pour moi. Donc je lui ai demandé si elle voudrait pas qu'on arrête de s'en parler, en lui expliquant que peut être on se faisait du mal pour rien. Elle voulait pas parce qu'elle se serait pas senti assez unique.

Ben voilà. On est tout simplement plus ensemble. Et c'est pas grave. C'est toujours une fille géniale que j'adore, je pense que la réciproque est vraie, on avait plusieurs problèmes qu'on ne pouvait (je pense) pas régler en restant ensemble, et on s'est séparé.
Alors ouaip, ça peut paraître être un argument pour les gens qui disent que le couple libre ne marche pas, mais quels sont les couples composés d'une fille de 21ans et d'un mec de 24ans en couple pour la première fois de sa vie qui marche?
J'aurais pu la tromper, pas lui dire, on aurait prolongé notre histoire d'un an ou deux si je suis malin, et on se serait séparé en se déchirant et en se faisant cent fois plus de mal.

Je dérive un peu sur la fin, mais le couple est devenu dans la tête des gens LA chose primordiale dans leur relation avec l'autre, et ils en oublient les valeurs essentielles du bonheur commun et du respect. Ca me paraît trop important pour rester structuré et dans le sujet.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Intéressant le 06.05.13, 09h33 par Terrigan
  • [+1] Intéressant le 06.05.13, 10h16 par kero
  • [+3] Bien joué le 18.08.15, 20h54 par mistermint
  • [+1] Instructif le 23.08.15, 13h42 par Lenny2stras
  • [+2] Constructif le 31.08.15, 22h43 par splifstarz

Maniac a écrit :Je dérive un peu sur la fin, mais le couple est devenu dans la tête des gens LA chose primordiale dans leur relation avec l'autre, et ils en oublient les valeurs essentielles du bonheur commun et du respect. Ca me paraît trop important pour rester structuré et dans le sujet.
C'est vrai qu'il y a là un autre sujet à ouvrir, mais c'est une question de valeurs qui impacte directement une éventuelle relation libre.

En fait nous sommes très tranchés. Pour la plupart d'entre nous, hommes et femmes c'est soit:
- Plan cul: zéro engagement zéro prise de tête.
- Construction d'un couple traditionnel avec tous les engagements que ça implique.

C'est pour ça que la relation libre tente assez peu de gens. C'est une question de valeur et de société. L'amour est une des seules grandes idéologies qui ont survécu au vingtième siècle. Alors quand on interroge une personne elle a tendance à répondre spontanément que tout ce qui ne ressemble pas de près ou de loin à un amour fidèle et éternel, c'est de la merde. C'est une conviction personnelle pour chacun, et quand on voit qu'une grande majorité arrive à cette conclusion ça devient soit un fait sociologique soit une composante à part entière de la nature humaine (selon votre vision du monde et votre taux d'alcoolémie...)
Pour bien aimer les femmes il faut aimer le monde.
Car les femmes ne sont qu'une infime partie du monde
Nous aussi d'ailleurs...

Terrigan a écrit :C'est pour ça que la relation libre tente assez peu de gens. C'est une question de valeur et de société. L'amour est une des seules grandes idéologies qui ont survécu au vingtième siècle. Alors quand on interroge une personne elle a tendance à répondre spontanément que tout ce qui ne ressemble pas de près ou de loin à un amour fidèle et éternel, c'est de la merde. C'est une conviction personnelle pour chacun, et quand on voit qu'une grande majorité arrive à cette conclusion ça devient soit un fait sociologique soit une composante à part entière de la nature humaine (selon votre vision du monde et votre taux d'alcoolémie...)
Absolument. J'ajouterai un détail, toutefois. Dis comme tu le dis, on a l'impression que le couple renvoie à un modèle culturel bien ancré, alors que la relation libre serait, en quelque sorte, dénuée de tout carcan idéologique. Or, je pense qu'en réalité, la relation libre (accessoirement, il vaudrait mieux parler de relation "non-exclusive", car parler de relation "libre" est un abus de langage: la relation de couple est aussi libre, puisqu'elle est librement choisie) découle elle aussi d'une idéologie/valeur/éthique. Et même, une idéologie bien précise devenue très forte dans le monde contemporain: celle de l'hédonisme individualiste.

Ce n'est pas pour rien que tout le monde parle ici du bonheur. Et tout le monde semble considérer comme allant de soi que le bonheur individuel doive être vu comme le seul critère en définitif valable dans les choix de vie.

Entendons-nous: je ne dis pas ici que cela est juste ou pas. Après, on est d'accord avec ou pas (chacun ses valeur), mais il faut bien comprendre que ça aussi, c'est profondément culturel et idéologique. Et que fondamentalement, ça ne va pas de soi.

Sans compter que ça soulève un nombre considérable de problèmes, à commencer par celui consistant à définir ce qu'est le bonheur, ou quel bonheur doit-on/peut-on poursuivre.
Est-ce que je t'ai dis
L'histoire de cet homme
Qui voulait tout
Des femmes, de l'opium...

Tu as bien raison, mais j'ai juste l'impression que pour ce qui est des choix de vie amoureuse la plupart des gens optent tous pour le modèle culturel traditionnel.

Le modèle hédoniste que tu pointes est bel et bien là, ancré dans la culture populaire, mais il semble rester bloqué sur le palier du loisir.

Quand il s'agit d'organiser sa vie amoureuse sur le long terme, c'est comme si la majorité décidait, librement et individuellement, je le rappelle, de dire: "bon on va arrêter les conneries. Les histoires de partenaires multiples, d'union libre et de plumes dans le cul c'est pas mon truc. Moi je veux du solide, quelqu'un qui n'aime que moi et je n'aimerai que lui/elle en retour, et avec qui je pourrais avoir des enfants"

Comme quoi les gens ne sont pas si débridés que ça, ou alors à une période donnée de leur vie, qu'ils considèrent vouée à prendre fin le jour où ils décideront de "se caser". Tout cela demeure très binaire.
Pour bien aimer les femmes il faut aimer le monde.
Car les femmes ne sont qu'une infime partie du monde
Nous aussi d'ailleurs...

Terrigan a écrit :Quand il s'agit d'organiser sa vie amoureuse sur le long terme, c'est comme si la majorité décidait, librement et individuellement, je le rappelle, de dire: "bon on va arrêter les conneries. Les histoires de partenaires multiples, d'union libre et de plumes dans le cul c'est pas mon truc. Moi je veux du solide, quelqu'un qui n'aime que moi et je n'aimerai que lui/elle en retour, et avec qui je pourrais avoir des enfants"
Oui.

Le mot important ici est "enfants" (accessoirement, je crois qu'on sous-estime toujours trop l'importance de la parentalité dans la force des modèles culturels). Je suppose que la majorité dont tu parles fonde sa conception des choses sur l'idée qu'il y a nécessité d'une certaine stabilité du couple sur le long terme pour élever des enfants et sur l'idée qu'une relation exclusive est la meilleure manière de garantir cette stabilité.

Alors, à noter: beaucoup ont fait remarquer ici que le fait que des couples exclusifs sont aussi sujets, souvent, à de l'instabilité (-> rupture) invaliderait cette idée. Qu'au fond, une relation exclusive n'est garante de rien du tout, parce que de nos jours, on divorce, se sépare, etc. Je ferais remarquer que le fait que de nos jours, la relation classique soit devenue plus instable, ne l'invalide pas a priori comme la relation la plus stable (note: le mot important ici est a priori: en clair, il s'agit juste de dire que l'argument avancé n'est pas un argument).

Alors, sur ce point, en réalité, il est impossible de statuer: on ne pourra pas tant que quelqu'un ne fera pas de statistiques détaillées, fondées sur un large panel de population, à propos de la plus ou moins grande stabilité des couples exclusifs vs. non-exclusifs.

J'ai toutefois tendance à penser, pour ma part, - à tort ou à raison - que la relation non-exclusive introduit un élément d'instabilité supplémentaire.
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