L'après Erasmus - Une illusion ?

Bonsoir à tous, ça faisait longtemps que je n'avai pas posté tiens !

Comme le titre l'indique, je me pose une question sur l'après Erasmus (et encore, dans mon cas je suis resté une année de plus).
Je me demande si certains d'entre vous ont déjà eu un "bad trip" de l'après, ou même plus généralement d'un long séjour à l'étranger.

Je m'exlique :

Depuis que je suis rentré en France (j'étais aux UK), j'ai l'impression de passer à côté d'énormement de choses, que tout est nul en France, que je m'ennui, que les opportunités ne sont pas les mêmes, que je ferais mieux de retourner aux UK (c'est déjà prévu).

M'enfin voilà ... n'est-ce pas une illusion ? Un bad trip temporaire ?

Des exemples de ce qui m'arrivait là-bas :

Professionnellement : ayant un CV conséquent je trouvais du boulot rapidement, parfois je tombais sur des offres incroyables genre grosses boîtes IT que l'on connaît tous. En France, je n'ai pas été confronté à d'aussi bonnes offres

Socialement : je bougeais beaucoup, toujours des choses à faire/découvrir, rencontres de nouvelles têtes en permanence, mais ça, je ne pourrais pas le faire en France ?

En soirées : j'ai couché avec les plus belles filles de ma vie, venant du monde entier, certaines me touchaient le c** en rentrant en boîte, ou même venaient m'aborder (genre HB 9/10). En France, je rentre .... pas un regard, rien en soirées ou en général, on sent les filles méfiantes lorsque l'on entame un dialogue simple, enfin bref, la misère

Et j'en passe ...


Certains ont-ils ressentit/vécu de telles sensations ? Est-ce que je déraille ?
J'me fais trop de films ? Ou je ferais mieux de repartir ?

Je serais très intéressé d'avoir l'avis de ceux qui vivent ou ont vécu à l'étranger (Erasmus ou non).

Merci

J'ai jamais été erasmus, en revanche des potes l'ont été et quand ils sont revenus en France , ils ont tapé une dépression. Je sais qu'il existe une cellule dans le programme erasmus dont le but est de gérer le retour des candidats, la majorité des demandes concernent justement cette dépression due au retour du pays. Tous les erasmus sont concernés par ce problème...même ceux qui sont venus en France. C'est pas tant le pays qui est en cause mais le mode de vie que les erasmus ont expérimenté. Renseigne toi auprès du programme erasmus, je suis quasiment certain que l'on a même donné un nom à ton mal , genre " syndrome erasmus", quelque chose comme ça....

Salut Pete, merci de ta réponse.

La dépression me guette alors ? Ah mince ! x)
Je ne pense pas que ça soit l'Erasmus en lui-même après ... je suis resté un an de plus et je ressens
toujours la même "énergie", la même ambience, même si 95% des gens que j'ai rencontré sont repartis dans leur pays d'origine.

J'essaye surtout de me demander si je ne fais pas une mauvaise fixette sur la France ?

Ce n'est sans doute pas un mal exclusivement "erasmus", c'est plus la sensation de faire un brutal retour en arrière non consenti qui est en cause, j'ai tort?
Je n'ai pas envie de rentrer dans les détails de ma vie personnelle mais j'ai un peu vécu la même chose cette année et ça a fini par passer. Il n'y a pas besoin de faire erasmus pour le vivre, changer de ville suffit.
Parler de dépression me paraît exagéré, tu as plus l'air de faire une période de bad suite à l'abandon d'un mode de vie où tu t'épanouissais. Soyons optimiste et gageons que tu t'en remettras.
Je présume que tu es retourné dans la ville où tu étudiais avant, ou chez tes parents?
Profites-en pour retrouver tes amis, pars en virée avec eux peut-être t'apercevras tu qu'il est possible de tout aussi bien s'amuser ici. Et si t'en a pas, tu sors et tu vas voir les gens. On est en août quoi! Le meilleur moment de l'année! Il faut en profiter!
Tu vas retourner aux UK c'est cool, continue de faire des projets. Savoir où on va ça permet de garder le moral.

artic76 a écrit :Depuis que je suis rentré en France (j'étais aux UK), j'ai l'impression de passer à côté d'énormement de choses, que tout est nul en France, que je m'ennui, que les opportunités ne sont pas les mêmes, que je ferais mieux de retourner aux UK (c'est déjà prévu).

Tu ne revivras pas cette période. Autant en garder les bons souvenirs et te les rappeler lors des moments de bad.
Si tu te sens pas dans ton élément en France, pourquoi ne pas repartir à l'aventure au UK ou dans un autre pays?
Perso, j'ai été en Erasmus pendant un an. Je suis rentré en France un an le temps de finir mes études. Puis je suis reparti et ai vécu dans 3 pays différents (là, je vis à Zurich depuis 2 ans) que j'avais envie de connaître.
N'oublie pas que tu es maître de ton destin. Tu as 24 ans. Si jamais ça ne marche pas, tu pourras toujours revenir en France.

@Crow L'idée du brutal retour en arrière non consentit me plaît bien. Il est vraie que ça n'a pas été, dans un premier temps, l'option que j'envisageais de mieux.

@Hydrogene Idem que toi à l'époque, je reviens pour finir un M2, ça ne prendra que quelques mois.
Je pense sincèrement repartir là-bas après comme tu l'as fait.

N'oublie pas que tu es maître de ton destin.

=> Entièrement d'accord, ça fait même froid dans le dos de voir que l'on est complètement libre de faire les choix que l'on veut, mais c'est aussi une superbe liberté quelque part ...

Comment te sentais-tu une fois que tu étais rentré pour finir tes études ? Et ensuite une fois repartit ailleurs ?

Merci pour vos réponses constructives en tout cas ;)

artic76 a écrit :Comment te sentais-tu une fois que tu étais rentré pour finir tes études ? Et ensuite une fois repartit ailleurs ?

Pour ma part, cette année Erasmus a été une expérience inoubliable qui a permis de m'ouvrir l'esprit. Il y a un avant et un après. Cela a bien sûr fait bizarre au début de revenir à la réalité et d'être confronté aux personnes qui étaient restées en France. Cette année post-Erasmus est passée assez rapidement, je dois dire. Certainement dû au fait que je bossais pas mal et je finissais certains modules de mes études.
Après a commencé une autre aventure post-étudiante à l'étranger (dans la même ville et même pays). Là pendant ces années, j'ai explosé ma zone de confort (attention! Ce n'est vraiment pas facile les premières fois de s'insérer dans un nouvel environnement). Et je ne remercierai jamais assez le moi de mes 24 ans d'avoir pris un jour cette décision de s'expatrier sans trop réfléchir.

Pour de domaine pro, je pense qu'il y a effectivement plus d'opportunités en UK qu'en France. Donc rien que pour ce motif, ça vaut la peine de songer au retour. Le problème est qu'il ne faut pas que tu t'attendes à revivre tes années erasmus, parce que ça l'air vraiment d'être une expérience particulière et que lorsqu'on entre dans la vie professionnelle et qu'on s'insère vraiment dans une société, c'est plus du tout pareil.

Sinon j'aime énormément la phrase d'hydro " j'ai explosé ma zone de confort...". C'est à ça que servent les voyages finalement, expérimenter des choses nouvelles, se connecter rapidement avec les gens, faire ce dont on se sentait pas capable au départ. Tout ça ne fait qu'engendrer de la confiance en soi.

Pete, les opportunités sont explosives au UK c'est sûr. Après, il est vrai que commencer à bosser (chose que je faisais déjà en CDI avant de partir), ralentit beaucoup la fiesta etc ... surtout que les 35h là-bas ils connaissent pas.

Mais par contre, ça n'empêche pas de passer des soirées de malades et de rencontrer des gens, de s'éclater pendant le week-end. L'ambience festive est aussi beaucoup plus différente, en France les gens ne prendront jamais leur verre de vin à 17h30 dans le train après le boulot un Vendredi après-midi ...

L'erasmus ne sera jamais répétée, ce qui est bien dommage, ceux qui peuvent le faire, allez-y, foncez !
Par contre, de mon côté, je ressens toujours ce brin de folie lorsque je me balade dans les rue de Londres ou même dans d'autres villes.

UK I miss you !

J'ai aussi fait 2 semestres au Royaume-Uni, un Erasmus et l'autre non.

Et ça me manque aussi terriblement. À tel point que j'ai sincèrement envisagé mon futur là-bas, moi qui ai pourtant toujours été amoureuse de ma région d'origine.
Ca a été assez dur de revenir chez moi, de ne presque plus sortir, ou alors pour des fêtes qui me semblaient vides et ennuyeuses, qui se ressemblaient toutes… Et j'ai aussi cette impression que rien ne se passe.

Pour moi, c'est assez évident. La stimulation sociale et culturelle dans mes villes d'accueil était constante. Pour moi qui suis une impatiente, j'étais comblée par la nouveauté et le mouvement de tous les instants.
Retrouver un endroit qu'on connait bien est forcément une sorte de gros retour en arrière.

Cela dit, après bientôt 1 an, je me suis rendue compte d'une chose. Je pense que c'est à nous de créer le changement dans notre vie habituelle. De s'offrir les opportunités de la rendre différente, nouvelle, inattendue.
Personnellement, je me suis mis à sortir dans des villes différentes, de m'autoriser à rencontrer des personnes nouvelles sans me poser trop de questions, de m'engager dans des jobs ou des activités où je ne connaissais personne, etc. J'ai aussi profité de faire un semestre d'échange au sein de mon pays, juste pour le changement.
Et je dois dire que cette année 2014 n'a ressemblé à aucune autre, aussi bien en termes de routine que de rencontres. C'est du grand n'importe quoi, et c'est génial. Je pense qu'on est un peu paralysés à cause des habitudes ; on a tendance à cantonner un lieu à un et un seul mode de vie. Partir à l'étranger et revenir m'aura au moins appris cela.

Aujourd'hui, j'ai l'impression que ma vie ressemble à un séjour Erasmus, avec juste tous les bons côtés du "être chez soi" en plus.

Salut à vous !

Je comprends ton désarroi, le retour chez Maman, les soirées avec les copains qui te semblent fades, les filles qui ne te troyvent plus exotique. Tu as tant appris, et tu as l'impression que les autres n'ont pas changé.

Moi aussi j'ai fait un programme Erasmus ou équivalent, en Italie, et pour éviter justement ce blues du retour que je craignais, je suis revenu m'installer dans la même ville moins d'un mois après. Comme beaucoup l'ont fait ici, il semblerait.

La différence, c'est que par rapport à Erasmus tu dois tout faire toi même. C'est un avantage, parce que ça t'oblige à te bouger. C'est aussi un inconvénient, parce que c'est là que tu réalises à quel point tu étais chouchouté avec Erasmus : payé par l'Europe, pris en charge niveau assurance, des semestres tranquilles niveau boulot. Vivre dans un pays comme les autres, c'est 10X plus de galère : tu dois ouvrir un compte, veiller à être en règle avec l'administration, te trouver un appart sans tomber dans des plans foireux, trouver un boulot (donc savoir démarcher et candidater dans le pays et dans sa langue). C'est ce que je vis actuellement, c'est pas simple du tout, il faut être patient, être économe aussi. Surtout, tu réalises qu'en France, on a beaucoup de protections sociales (chômage, RSA, CMU...), avec peu d'équivalents en Europe. Là aussi, il faut éviter de quémander à l'Etat, et se bouger vraiment.

Bref, si tu as le blues du retour au pays, tu peux tenter de partir à l'aventure. C'ets différent des soirées Erasmus, de la picole, de l'insouciance, mais c'est encore plus formateur.

Je ne réagis qu'au titre mais... ca s'appelle juste le "Syndrôme post Erasmus". C'est pas une raison pour aller chez un psy et prendre un tranxene mais c'est juste tres courant.

A toi de ramener la bonne ambiance ici (pas toujours facile mais bon).

Bonsoir MonsieurN,

merci beaucoup de ton avis, l'Italie ça doit être très sympa aussi là-bas.

Justement j'étais déjà installé dans ce pays car j'avais commencé à travailler durant mon année de M1.
Au moins, l'avantage est que quand je vais vouloir me ré-insérer, ça va aller très vite.
Le seul avantage en France est la CMU, tout ce qui concerne le système de santé.

Le reste, ma vie était très confortable. L'auto-gestion oui, mais au moins, la partie boulot en semaine était drivée par une énergie que je n'ai pas retrouvé ailleurs, et la folie du week-end : picole avec les colloc's, endroits insolites et boîtes de nuits énormes !

Rien à voir avec les week-end moroses et vides du moment. Après un week-end passé comme celui-là, je suis encore plus frustré, l'impression de gâcher ma vie et de passer à côté de pleins de choses.

Bref, si tu as le blues du retour au pays, tu peux tenter de partir à l'aventure.

C'est déjà prévu pour Mars prochain haha !
Honnêtement sur ce coup là, j'arrive pas à me soigner x)