La bisexualité, c'est quoi ? C'est qui ?

Note : 22

le 08.03.2012 par Dywann

14 réponses / Dernière par LuxLisbon le 10.03.2012, 18h49

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Verrouillé
Avant toutes choses, dans cet article, je mets de côté les “party girls” parisiennes, que je connais bien, pour finalement parler des messieurs et mesdames tout-le-monde et de leur perception de la bisexualité.

Pour certains hommes aujourd’hui, une femme libérée est une femme bisexuelle. Forcément, elle incarne la nana capable de réaliser un de leur fantasme numéro 1 : un plan à trois. Le problème c’est que, même si la nouvelle mode c’est de dire que “toutes les filles sont bi”, ce n’est pas toujours la réalité...

Aujourd’hui, quand une femme rencontre un homme, il semblerait qu’une des questions qui lui est posée (et qu’elle redoute le plus) est "Est-ce que tu aimes les filles ?" C’est en tout cas le constat que font de nombreuses femmes. Selon ces hommes, si tu n’es pas bi, tu es considérée comme coincée ou ringarde. Ils te font croire que si tu n’es pas bisexuelle, tu n’es pas normale. La pornographie peut bien sûr être désignée comme la première fautive puisqu’il semble devenu obligatoire dans les films qu’un rapport sexuel se fait au moins à 3 (et pourquoi pas à plus, puisque plus on est de fous, plus on rit). Mais elle n’est pas la seule à incriminer, des stars telles que Angelina Jolie, Lily Allen ou Lindsay Lohan revendiquent haut et fort leur bisexualité et en font quelque chose de normal.

Ce qui plaît dans l’idée de la bisexualité, c’est le côté orgiaque de la chose, le caractère universel, “partagé” : tout le monde couche avec tout le monde, toutes les frontières sont effacées. Là où le bât blesse, c’est qu’il est plus facile pour une femme à l’aise dans sa sexualité de s’imaginer en train de brouter un minou dans l’emportement érotique que pour un homme de s’imaginer en train de se faire prendre l’arrière-train par son pote.

Pourtant, selon la psychologue-psychothérapeute Christine Angoujard : “la vraie bisexualité a à voir avec le déni de la castration. Celui-ci consiste à admettre que nous ne sommes que l’un ou l’autre sexe et à faire le deuil d’une androgynie anté-œdipienne. Or, la castration – vous en conviendrez – ne résonne pas de la même manière suivant qu’on l’a ou pas (je parle du phallus, pas du pénis). D’où le cheminement différent suivant que l’on naît fille ou garçon.” Ceci dit, pour celles qui ont déjà questionné les hommes sur leur bisexualité, ils nient pour la plupart farouchement sans pour autant reconnaître qu’une nana puisse être aussi farouchement hétéro qu’eux.

Alors pourquoi ? Une fille qui décide d’aller et venir d’un bord à l’autre ne remet pas fondamentalement en question les rapports de force et ne provoque pas de grand chamboulement dans le regard des autres. À la limite, aujourd’hui, c’est surtout gratifiant. Cela tient notamment au fait que la plupart des gens considèrent qu’une relation sexuelle entre deux femmes n’en est pas vraiment une : c’est atterrant. A plus forte raison quand les femmes en question ont aussi le goût des hommes. À l’inverse, un type qui couche avec un autre est automatiquement perçu comme un homosexuel passif, quand bien même il aurait le palmarès de Rocco Siffredi auprès de la gent féminine. C’est ainsi, et c’est navrant, mais tout cela est sous-tendu par une vision profondément archaïque et sexiste de la domination, et donc, finalement, des rapports de force.

Je vais évoquer mon cas : je suis bi. Ma première expérience sexuelle ça a été avec une fille quand j’avais 11 ans (une vraie expérience, pas seulement de la curiosité) et depuis, j’en ai toujours eu régulièrement. Quand j’ai envie d’une fille, j’ai pas envie d’un garçon. Je ne suis donc pas une grande adepte des threesome même s’il m’est arrivé d’en faire.

Un rapport saphique c’est vraiment quelque chose à part. C’est une façon de prodiguer les caresses, une sensualité et une ambiance que même le meilleur des amants ne peut apporter. La règle que l’on entend souvent c’est “seule une fille sait ce que veut une fille” et, même si ce n’est pas totalement vrai (dans un rapport hétéro, un peu d’écoute suffit souvent), une fille va tout de suite aller à l’essentiel et beaucoup moins tâtonner qu’un homme. Elle gère aussi beaucoup mieux le grand et mystérieux orgasme féminin : elle saura le retarder, le faire venir au bon moment et laisser aussi sa partenaire en profiter.

Ensuite, il y a bien entendu les nanas pour qui la bisexualité est quelque chose d’essentiellement réservé aux rapports échangistes/libertins. Dans le cadre de ces rapports, il vient un moment où personne ne sait (ne veut) savoir d’où viennent les caresses. Le fait que les hommes aient souvent besoin de pause entre deux rapports favorisent les caresses et les échanges entre les femmes qui souvent restent excitées. D’autant que la plupart des hommes fantasment à l’idée de voir leur partenaire avec une autre femme, alors autant lier l’utile à l’agréable en lui donnant le plaisir de pouvoir profiter de la scène. Ce qui plaît finalement aux femmes dans ce type de rapport bisexuel c’est autant le contact charnel d’une autre femme que le fait d’exciter son partenaire.

Pour conclure, la bisexualité est finalement une chose qui demande de la discussion dans un couple et que chacun aborde à sa façon. Ce n’est pas l’expression d’une ouverture sexuelle particulière et ce n’est pas obligatoire pour prouver que l’on est libéré. C’est une chose que l’on découvre et qu’il convient de respecter, en dehors du fantasme et de la mode. Être libéré pour un homme comme pour une femme n’est pas synonyme de bisexualité, c’est avant tout une question de perception de soi et d’être à l’aise dans son corps et avec sa sexualité.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Intéressant le 08.03.12, 19h57 par Olfff
  • [+1] Instructif le 08.03.12, 21h14 par Djudj
  • [+1] Intéressant le 08.03.12, 22h43 par tiamat
  • [0] Trop dogmatique le 09.03.12, 00h05 par Ice Mc
  • [+3] A lire le 09.03.12, 00h33 par Clyde69
  • [+3] A lire le 09.03.12, 01h22 par Tulpa
  • [+2] Constructif le 09.03.12, 08h13 par achribu
  • [+2] Instructif le 08.04.12, 23h59 par Zaik
- On a pas élevé les cochons ensemble, et si tout le monde se tutoie dans votre cambrousse de pouilleux il n’en est pas de même chez moi et j’attends un minimum de respect de la part d’une bande de cas sociaux qui acceptent sans broncher de regarder une tortue manger son assiette de laitue avec des couverts et de la mayonnaise.

- La seule façon de se comporter avec une femme est de faire l'amour avec elle si elle est jolie, et avec une autre si elle ne l'est pas. O. Wilde

Je trouve ton article très intéressant et très juste mais pour moi il en manque la moitié. Tu n'abordes presque que le coté sexuel de la relation. Personnellement ce qui m'intrigue le plus c'est le coté émotionnel, sentimental de la relation que tu peux avoir avec une personne du même sexe.

N'étant moi-même pas bisexuel, je me suis toujours demandé si les bisexuels étaient "vraiment" bisexuel au sens propre du terme, c'est à dire atiré autant par les femmes que par les hommes ou si c'est plutôt comme un "extra" en plus de l'hétérosexualité.

En gros, penses tu pouvoir tomber amoureuse d'une fille ? Es-tu déjà tomber amoureuse d'une fille ? Serais tu capable de faire ta vie avec une femme plutôt qu'avec un homme ?

Et pourquoi croire que ça serait différent en fonction du sexe?

Tout comme il y a des mecs avec qui une femme couche mais n'envisagera jamais plus, ça sera pareil. Et tout comme il y a des mecs avec qui on est bien, ça arrive.

L'amour n'est pas quelque chose qui se définie en fonction d'un sexe, c'est accepter l'autre. Il suffit de voir le nombre de personnes qui, après un mariage d'amour dont les sentiments sont éteints, "virent de bord" car ils rencontrent LA personne qui leur montre qu'on peut aimer quelqu'un de même sexe.

Je vais p'tet dire une connerie (ce serait pas la première) mais il me semble que ce qui bloque les hommes dans un rapport homosexuel ce n'est pas seulement l'idée de perte de domination et autre trucs d'ordre psychologique ... je crois aussi que sur un plan plus physique, ce qui pose problème c'est la pénétration.
Je veux dire par là que dans une relation hétéro, il est peu fréquent que l'homme ait à "subir" une pénétration alors que pour la fille c'est quasi systématique (je parle du coït, pas des cas particuliers).
Du coup lors d'un échange homosexuel, les filles peuvent choisir de ne pas subir cette pénétration , tandis que l'homme s'y trouve confronté automatiquement.
Pour ceux qui ont déjà demandé à leur copine si elle était d'accord pour essayer la sodomie, rappelez-vous sa réaction.

Je ne sais pas si cela peut expliquer pourquoi il semble aux hommes qu'une femme devienne plus facilement bissexuelle qu'eux-même.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] DTC :) le 09.03.12, 00h48 par Blusher
A force de courir après les filles je finirais bien par en attraper une.
Ce sera pas la plus jolie mais ce sera la moins rapide.

Un homme n'est il donc pas pourvu d'une bouche? :wink:

J'ai un ami pourtant homo mais qui ne supporte pas d'être sodomisé, son mec le trouve pourtant très doué car il sait compenser autrement. En plus, certains homos resteront presque exclusivement passifs.

Je ne sais pas si cela répond aux différentes questions que soulève cet (excellent) article, mais je crois qu'il convient de différencier ce qui relève de l'orientation sexuelle d'une part, des pratiques sexuelles d'autre part.

On ne choisit pas son orientation sexuelle, on ne la découvre pas, elle s'impose à nous. Non que je pense que l'on "naisse" homo, hétéro ou bi - c'est à mes yeux une construction culturelle et non une prédisposition - mais une construction profondément ancrée dans notre être et sur laquelle on a pas de prise.

On choisit en revanche ses pratiques sexuelles. On peut fantasmer sur telle ou telle situation, on peut choisir de s'épanouir en les assumant ou non, on peut adopter des pratiques qui vont à l'encontre de notre orientation profonde. C'est tout aussi vrai des homosexuels qui vivent en couple hétéro par conformisme social, que des hétérosexuels qui dans un cadre donné, vont fantasmer des rapports homo ou bisexuels, s'y adonner, y prendre du plaisir.

En clair, le vrai marqueur de l'orientation sexuelle n'est pas le désir pour l'acte, mais pour la personne. Comme le dit @Dywann, les "vrais" bisexuels désirent indistinctement les hommes et les femmes, ce qui ne signifie pas pour autant qu'ils doivent les désirer ensemble, ou projeter le même type de relation sociale autour de ce désir.

Pour répondre à @Djudj, je ne crois pas que l'homosexualité (ou bisexualité) masculine soit uniquement ni même essentiellement le désir d'être pénétré. Je n'ai pas de blocage à me faire pénétrer par ma partenaire, mais je n'ai à ce jour jamais désiré aucun homme, que ce soit dans un rôle "actif" ou "passif". Ce n'est pas une question de principe, ce n'est pas un manque de curiosité, ce n'est pas un manque d'opportunité ni même d'alcool, c'est uniquement une absence de désir envers les hommes.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Merci ! :) le 09.03.12, 01h38 par Dywann
  • [+1] Intéressant le 09.04.12, 00h04 par Zaik
Derrière ce masque il n'y a pas que de la chair. Il y a un idéal. (V)

Clyde69 a écrit : On ne choisit pas son orientation sexuelle, on ne la découvre pas, elle s'impose à nous. Non que je pense que l'on "naisse" homo, hétéro ou bi - c'est à mes yeux une construction culturelle et non une prédisposition - mais une construction profondément ancrée dans notre être et sur laquelle on a pas de prise.

Pour répondre à Djudj, je ne crois pas que l'homosexualité (ou bisexualité) masculine soit uniquement ni même essentiellement le désir d'être pénétré. Je n'ai pas de blocage à me faire pénétrer par ma partenaire, mais je n'ai à ce jour jamais désiré aucun homme, que ce soit dans un rôle "actif" ou "passif". Ce n'est pas une question de principe, ce n'est pas un manque de curiosité, ce n'est pas un manque d'opportunité ni même d'alcool, c'est uniquement une absence de désir envers les hommes.
Je tentais juste de comprendre pourquoi dans l'esprit des hommes hétéros, une majorité pensent qu'il est plus facile pour une femme d'avoir un rapport homosexuel que pour un homme (en supposant qu'ils soient hétéros au départ).
Je ne suis pas sur que le fait de se retrouver dans une relation où les rapports de domination sont bouleversés soit déterminant. Comme Mary Morgane l'expliquait, dans un rapport hetero on rencontre des situations où l'homme est en position de soumission, donc c'est une situation connue pour lui.
Pour une femme, coucher avec une femme n'implique pas particulierment de nouvelles pratiques dans le rapport sexuel physique (enfin la je suppose, je me goure peut être totallement ... confirmez ou infirmez). Pour un homme qui n'a jamais eu de rapport homosexuel, il y a un changement qui je pense peut être source de blocage (à moins que votre copine ait l'habitude de vous prendre avec un gode ceinture ?).

D'ailleurs est-ce que vous seriez prêts à coucher avec une femme qui aurait un pénis à la place du vagin ? (une vraie femme, pas un trans).
Pourquoi quand on parle de threesome HHF aux mecs, quand ils veulent bien c'est souvent sous la condition qu'il n'y ait pas de rapport HH ?
A force de courir après les filles je finirais bien par en attraper une.
Ce sera pas la plus jolie mais ce sera la moins rapide.

Bon, un peu d'autosatisfaction ne fait pas de mal pour commencer...
Wikipedia a écrit :Dans son sens actuel, le terme « bisexualité » désigne les conduites et l'attirance sexuelle ou sentimentale pour des personnes de sexe féminin et masculin, soit simultanément soit alternativement. La bisexualité agie est une orientation sexuelle caractérisée par l’amour ou le désir sexuel pour les membres des deux sexes, distincte de l’homosexualité et de l’hétérosexualité, de la pansexualité (ou omnisexualité), ou encore de l’asexualité. Les personnes bisexuelles peuvent avoir des relations simultanées avec les partenaires de sexe masculin et féminin, pratiquer la monogamie en série avec des partenaires de l’un ou l’autre sexe, avoir des relations de plus ou moins de longue durée avec des partenaires d’un seul sexe ou pratiquer la chasteté. La bisexualité se réfère aux désirs et au concept de soi, pas nécessairement au comportement.
Ensuite, pour répondre à @Djudj...
Djudj a écrit :Pour une femme, coucher avec une femme n'implique pas particulierment de nouvelles pratiques dans le rapport sexuel physique (enfin la je suppose, je me goure peut être totallement ... confirmez ou infirmez). Pour un homme qui n'a jamais eu de rapport homosexuel, il y a un changement qui je pense peut être source de blocage (à moins que votre copine ait l'habitude de vous prendre avec un gode ceinture ?).
En fait, il me semble que @Dywann t'a répondu par anticipation :
Dywann a écrit : Cela tient notamment au fait que la plupart des gens considèrent qu’une relation sexuelle entre deux femmes n’en est pas vraiment une
J'ajoute que le même procès est également fait aux pratiques clitoridiennes y compris dans un cadre hétérosexuel, où l'on parle au mieux de préliminaires, au pire de pratiques immatures, masturbatoires, bref de "sexualité de petite fille". Il s'agit là d'une vision très hétéronormée où le "vrai" rapport sexuel implique une pénétration, où une femme ne saurait être complète tant qu'elle ne se fait pas prendre...

Mais fais abstraction deux secondes de la pénétration... Imagines-tu simplement sucer un mec ? le branler ? Fais même abstraction de son pénis et de toute "nouvelle pratique" pour reprendre tes termes... Désires-tu lui rouler une pelle ? lui lécher les tétons ? l'anus ? Si ta réponse est non, en quoi cela devrait-il être différent pour une femme hétérosexuelle ?
Derrière ce masque il n'y a pas que de la chair. Il y a un idéal. (V)

Une réponse rapide depuis mon téléphone pour confirmer ce que dit Clyde et qui est très juste la plupart du temps.

La bisexualité c'est justement le fait de ne faire aucune différence entre les sexes. Alors oui, j'ai déjà été amoureuse d'une fille et j'ai déjà été en couple lesbien. Paradoxalement, je suis beaucoup plus exigeante en matière de fille que de garçon. Cela dit, sentimentalement parlant je préfère les garçons aux filles que je trouve bien trop chiantes (!!).

Je ferai une réponse plus détaillée quand j'aurai accès à un ordinateur si vous avez besoin de précision ;)
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  • [0] Like ! le 09.03.12, 13h59 par FK
- On a pas élevé les cochons ensemble, et si tout le monde se tutoie dans votre cambrousse de pouilleux il n’en est pas de même chez moi et j’attends un minimum de respect de la part d’une bande de cas sociaux qui acceptent sans broncher de regarder une tortue manger son assiette de laitue avec des couverts et de la mayonnaise.

- La seule façon de se comporter avec une femme est de faire l'amour avec elle si elle est jolie, et avec une autre si elle ne l'est pas. O. Wilde

Djudj a écrit : Pourquoi quand on parle de threesome HHF aux mecs, quand ils veulent bien c'est souvent sous la condition qu'il n'y ait pas de rapport HH ?
En fait, je veux réagir sur le "bien souvent"... Ce qui est marrant dans le fantasme dominant de bisexualité féminine, c'est qu'il est régulièrement contesté par les statistiques. Si l'on reprend la dernière étude « Contexte de la sexualité en France » (CSF) de 2007, on se rend compte que :

- 1,1% des hommes contre 0,5% des femmes se définissent comme homosexuels.
- 1,1% des hommes contre 0,8% des femmes se définissent comme bisexuels.
- 4% des hommes comme des femmes ont déjà eu une relation avec une personne de même sexe.

(la communauté homosexuelle conteste ces chiffres et parle de 6 à 7%, mais toujours avec une plus grande prévalence de l'homosexualité et de la bisexualité chez les hommes que chez les femmes)

Edit : pour répondre sur les threesome, c'est donc parce que "bien souvent", les hommes qui en parlent sont strictement hétérosexuels :mrgreen:

Si on interroge les femmes sur leurs fantasmes, on trouvera aussi "bien souvent" des femmes qui l'envisagent avec deux hommes, parfois qui aimeraient voir leur partenaire se faire prendre, et aussi "bien souvent" avec une autre femme mais sans rapport lesbien.

Cela étant, on peut déduire en creux de ces stats que 2,7% des femmes hétérosexuelles sont passées à l'acte homo ou bisexuel, contre seulement 1,8% des hommes hétérosexuels. Une explication qui vaut ce qu'elle vaut de ces passages à l'acte qui ne répondent pas à l'orientation sexuelle profonde des individus pourrait être que le fanstame de pluralité, quelle qu'elle soit, est plus répandu chez les hommes que les femmes... et que les femmes se conforment plus facilement à un fantasme qui est celui de leur partenaire et non le leur :wink:
Derrière ce masque il n'y a pas que de la chair. Il y a un idéal. (V)

Dywann a écrit : La bisexualité c'est justement le fait de ne faire aucune différence entre les sexes.
Je croyais que ça s'appelait pansexualité, ça. Mais à vrai dire, je m'y perd, dans les nomenclatures du sexe. Comment appelle-t-on quelqu'un qui couche avec les deux sexes, mais a une préférence pour l'un des deux ?

Constant99 a écrit :
Dywann a écrit : La bisexualité c'est justement le fait de ne faire aucune différence entre les sexes.
Je croyais que ça s'appelait pansexualité, ça. Mais à vrai dire, je m'y perd, dans les nomenclatures du sexe. Comment appelle-t-on quelqu'un qui couche avec les deux sexes, mais a une préférence pour l'un des deux ?
On parle dans ces cas là de bisexualité avec prédominance homosexuelle ou heterosexuelle.

la pansexualité inclut en plus des deux "sexes" biologiques, tous les "genres" culturels... Un pansexuel est attiré par les hommes, les femmes et les transexuels, et indépendamment de leurs propres orientations sexuelles. On peut être bisexuel et n'être attiré que par les bisexuels, ou que par les homosexuels, ou que par les heterosexuels. Dans ces cas là on ne parle pas de pansexualité.
Derrière ce masque il n'y a pas que de la chair. Il y a un idéal. (V)

Juste pour rappeler que si je cherche à comprendre une idée c'est avant tout parce que je n'en comprends pas la logique (et donc que je n'y adhère pas).
Je dit ça parce que la réponse de Clyde me laisse croire que je prêche l'idée qu'une femme ira plus aisément vers un rapport homosexuel alors que j'en pense tout le contraire.
A force de courir après les filles je finirais bien par en attraper une.
Ce sera pas la plus jolie mais ce sera la moins rapide.

Ce fil de discussion regorge de remarques excellentes.

Pour répondre a ta question "Je tentais juste de comprendre pourquoi dans l'esprit des hommes hétéros, une majorité pensent qu'il est plus facile pour une femme d'avoir un rapport homosexuel que pour un homme (en supposant qu'ils soient hétéros au départ)."

Je pense que plus qu'un blocage des hommes a l'acte homo-sexuel, c'est surtout un fantasme pour les hommes hétéros (il faut dire, l'industrie du porno a probablement une part de responsabilité), donc plus facile a accepter. Et les statistiques présentées par Clyde tendent a montrer qu'en fait, loin d’être bloqués, les hommes sont plus propices que les femmes a se lancer dans l'homosexualité. Ce fantasme masculins des lesbiennes favorise aussi dans l'esprit hétéro la hiérarchisation dont parle Dywann: les relations entre femmes seraient superficielles voire temporaires.

@Dywann "Être libéré pour un homme comme pour une femme n’est pas synonyme de bisexualité"

Oui, tu as raison de le rappeler. Mais je pense que les hommes et femmes qui ont choisi (par amour ou par mode) une relation non-hetero sont souvent plus libérés. Même si c'est une libération qui peut être un peu artificielle (par exemple le besoin de se montrer libéré(e)). Sans me permettre une généralisation abusive, je sors depuis 2 ans avec une bi, jamais je n'avais rencontré une fille avec un caractère aussi indépendant, et une telle célébration de la femme.

Une bisexuelle? Et alors?

Dans mon expérience, ce qui me plaît, c'est plus le coté libération que "libération sexuelle", entendons-nous. Quand je l'ai abordée, j'ignorais qu'elle avait été lesbienne pendant la grande majorité de sa vie sexuelle. Le fait qu'elle l'ait été ne suscite aucun fantasme, juste un peu de curiosité au début sur les plaisirs sexuels lesbiens, rien de plus. Nous nous amusons suffisamment pour ne pas nous sentir le besoin d'inviter un(e) troisième a la fête, du moins pour le moment.

L'amour, qu'il soit hétéro ou homo, est évidemment le même. Faudrait-il être un bisexuel asexué pour le comprendre?
Heureux et fier de l'etre.

set a écrit :Et les statistiques présentées par Clyde tendent a montrer qu'en fait, loin d’être bloqués, les hommes sont plus propices que les femmes a se lancer dans l'homosexualité.
Je ne suis pas tout à fait d'accord avec ça : je pense que ce que montrent ces statistiques, c'est surtout qu'il est encore et toujours plus facile pour un homme de parler de sa sexualité de manière franche que pour une femme.
L'homosexualité masculine a ses codes, et elle commence à être reconnue (bon, ça dépend des milieux, évidemment) comme une vraie sexualité, parfois même liée à un mode de vie (la communauté gay ne représentant évidemment pas tous les homosexuels). A la différence, l'homosexualité féminine reste (et là je rejoins ceux qui en ont parlé avant moi) une sous-sexualité. On s'imagine toujours qu'une femme qui couche avec une femme va « manquer » de quelque chose ; qu'au fond, elle ne serait pas franchement gênée qu'un homme intervienne dans cette relation.
Du coup, c'est paradoxalement plus difficile à assumer en tant que réelle sexualité : on veut bien l'admettre, tant que ça ne remet pas en cause la norme hétéro (je sors avec des hommes mais parfois j'invite une copine). D'où, effectivement, cette tolérance assez étonnante vis-à-vis des femmes bisexuelles, dont ne bénéficient absolument pas les lesbiennes : combien de fois s'entendent-elles dire qu'elles devraient « se faire défoncer un bon coup » pour découvrir la « vraie » sexualité ? Même moi, quand j'étais en couple avec une nana, j'ai entendu des mecs me balancer ça au visage... bon, évidemment ils ne pouvaient pas savoir que j'étais bi : pour eux j'étais la lesbienne qui ne connaît pas le sexe avec un homme, le bonheur du pénis et toutes ces bêtises stéréotypées qu'on a en tête.
Bref, même si ça semble paradoxalement plus accepté, la sexualité entre femmes uniquement reste un tabou, parce qu'elle menace l'ordre établi, qui est celui du masculin, et qui se retrouve alors exclu et vidé de sa substance, puisqu'on n'a plus besoin de lui.

Au-delà de ça, il est assez amusant de constater le nombre d'hommes qui demandent à leur partenaire des choses qu'ils ne feraient jamais : par exemple la sodomie. J'ai pour principe de toujours répondre : « ok, tu me prends par derrière, mais après c'est moi qui m'occupe de toi ». Parce que, au fond, je ne vois pas bien la différence : est-ce parce qu'on aime la pénétration vaginale qu'on va aimer la pénétration anale ?
Et c'est assez triste de voir que pas mal de mecs se privent de cette découverte, parce qu'ils ont justement peur pour leur virilité. Personnellement, je ne trouve rien de plus viril qu'un homme qui assume ses envies et qui aime aussi parfois la stimulation anale, tout en étant purement hétéro. (Mais non Clyde, je ne te drague pas !)
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] C'est de la lèche... le 10.03.12, 20h02 par Clyde69

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