La communication dans le couple

Note : 7

le 08.09.2014 par Sclavie

10 réponses / Dernière par MaryeL le 09.09.2014, 17h44

C'était plus simple du temps de papa & maman. Pour celles et ceux qui veulent échanger autour de la vie de couple et des relations, et des différentes formes que tout ça peut prendre. Polyamour ou monogamie, relations libres, jalousie, engueulades dans la cuisine, routine, infidélité, la totale.
Répondre
Bonjour,

J'aimerais connaître votre avis sur ce sujet qui revient souvent dans des topics sous différentes formes au travers de différents vécus.

Il existe actuellement un consensus sur l'importance de la communication au sein d'un couple. On considère que communiquer verbalement est indispensable pour la bonne compréhension mutuelle et on n'est pas loin de voir cela comme LE ciment du couple.

Qu'en pensez-vous?

- La communication verbale est-elle effectivement indispensable? (ex: on ne se parle pas assez, il y a problème)
- Est-elle la seule communication fiable et valable? (ex: s'il/elle ne me parle pas, je ne me/le/la sent pas exister dans notre relation)
- Est-ce que cette communication verbale est, à coup sur, le moyen de régler tous les problèmes? (ex: on va parler et cela va s'arranger).
- est-elle le préalable incontournable à toute ébauche de relation sérieuse? Un gage infaillible que la relation fonctionnera? (ex: on communique super bien donc c'est, ce sera l'homme/la femme de ma vie)
Autres....

Merci à ceux qui répondront :)

Tes questions sont vachement binaires. La vérité se trouve dans la pluralité et la subtilité.
En gros, ça dépend.

A l'évidence, c'est une réelle difficulté pour toi
Plutôt que de partir dans des vagues généralités, si tu nous parlais concrètement de tes difficultés? In extenso?

Pas de difficultés personnelles Ash, c'est un questionnement général sur la place que chacun accorde à la communication verbale dans le couple. J'aurais peut-être du laisser la question ouverte sans préciser...

Bien sur, j'ai mon avis là-dessus et je peux le donner:

- Notre société actuelle a tendance à considérer la communication comme la panacée dans une relation. En gros, il est bon de verbaliser le plus possible pour éviter les non-dits, ambiguïtés etc... Je trouve cette tendance excessive et restrictive car il y a bien d'autres façons de se faire comprendre et être compris: les actes, gestes, attitudes (un simple sourire en dit parfois plus long que de fastidieuses explications).
Une tension dans le couple peut être dissipée par le partage d'une activité gratifiante, par la tendresse d'un geste sans avoir forcément besoin de mots.
- Idem pour une relation naissante, ne peut-on découvrir l'autre en dehors du dialogue? Ne sommes-nous pas plus authentiques dans nos façons d’être et de faire que dans nos discours? Je pense que si...

Voilà: quelle valeur accordons-nous à la communication verbale? Personnellement donc, je ne lui accorde pas une valeur si importante sans l'exclure pour autant mais en la minimisant.

J'ouvre le sujet pour avoir éventuellement d'autres avis, d'autres arguments mais je n'ai pas de problème spécifique à soumettre à part cette impression (peut-être erronée) que se parler est devenu un mode de communication sacralisé et généralisé (médias, réseaux sociaux, portables....).

Ceci dit j'adore parler :) la preuve je suis ici mais je ne peux m’empêcher de penser que ce n'est pas une obligation dans le couple, qu'il soit établi ou naissant... Ma fois, "j'enfonce des portes ouvertes" peut-être et le sujet ne mérite pas débat... Pas grave :wink:

Un gage infaillible que la relation fonctionnera?
Il n'y a aucun gage infaillible qu'une relation fonctionne. A la limite, bien communiquer permet aussi de se rendre compte que ça ne marche pas/plus et d'y mettre fin.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Pas drôle le 08.09.14, 22h41 par Terrigan

Salut :)
Sclavie a écrit :Il existe actuellement un consensus sur l'importance de la communication au sein d'un couple. On considère que communiquer verbalement est indispensable pour la bonne compréhension mutuelle et on n'est pas loin de voir cela comme LE ciment du couple.
Qu'en pensez-vous?
Avec tes précisions ultérieures, sous quel angle souhaiterais-tu orienter cette question ?

Gestion du conflit ? Ou partage et échange ? Les deux ?
Sclavie a écrit :- La communication verbale est-elle effectivement indispensable? (ex: on ne se parle pas assez, il y a problème)
Quel est l'intérêt d'être en relation avec quelqu'un qui ne parle pas ? Je n'en vois pas perso.

Après, tout dépend du type de relation, et donc de la proximité émotionnelle : théorie des cercles

En référence à cet article, le "problème" serait-il vu de la même manière avec une vague connaissance qu'avec un(e) très proche ?
Sclavie a écrit :- Est-elle la seule communication fiable et valable? (ex: s'il/elle ne me parle pas, je ne me/le/la sent pas exister dans notre relation)
D'expérience, l'expression corporelle, autrement appelée communication non verbale est largement plus fiable quand on sait la décoder.

Gregory Bateson développe en effet la théorie de la « double contrainte » pour montrer que l’on peut parfaitement envoyer simultanément deux messages contradictoires. Le langage du corps peut parfaitement amplifier le sens des mots prononcés, mais il peut également le contredire, brouiller ainsi le message, et provoquer la gêne, ou pire, le désaveu du public
C'est très souvent visible chez les autres. Par exemple une personne qui va te dire "non, il n"y a pas de problème" et se retirer vers l'arrière et croiser ses bras (signe de protection). Ou alors dire non tout en faisant oui en signe de tête. Ça marche aussi avec la communication verbale tu me diras, surtout écrite.

Les études menées par le professeur Albert Mehrabian et rapportées dans deux articles en 1967, ont établi la règle des 7 % - 38 % - 55 %. Dans la transmission d'un message verbal, le sens des mots ne compterait que pour 7 %, alors que le ton et la voix compteraient pour 38 %, et surtout, l'impression visuelle compterait pour 55 % dans l'interprétation de ce qui est dit
Sclavie a écrit :- Est-ce que cette communication verbale est, à coup sur, le moyen de régler tous les problèmes? (ex: on va parler et cela va s'arranger).
Oui et non.
Oui parce que la seule communication "valable" est celle qui se fait en face à face, donc verbale. Le message n'est pas lissé par un "outil" (lettre, autres ...)
Non parce que les personnes qui ne sont pas en accord avec leur non verbal pourront être mal à l'aise et de fait envoyer un message brouillé.
Sclavie a écrit :- est-elle le préalable incontournable à toute ébauche de relation sérieuse?
Perso, je dirai oui. De par la rencontre et voir "si le courant passe".
Sclavie a écrit :Un gage infaillible que la relation fonctionnera? (ex: on communique super bien donc c'est, ce sera l'homme/la femme de ma vie)
+1 avec Blusher quant au gage infaillible. Par contre, je trouve que tenter de bien communiquer (restons humble), ça aide vachement pour la bonne gestion des conflits.

La notion "homme/femme de sa vie", c'est une illusion qui nous est appris enfant. A laquelle il est parfois difficile de renoncer. Ça aide pourtant énormément pour lutter contre la peur de perdre l'autre, et la jalousie par extension.

Ce n'est pas si difficile de bien communiquer. Ce qui est le plus dur, c'est d'entendre l'autre (sens le comprendre), et de bien réagir.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Merci ! :) le 09.09.14, 06h24 par Sclavie
  • [+1] Intéressant le 10.09.14, 11h56 par Blusher

La notion "homme/femme de sa vie", c'est une illusion qui nous est appris enfant. A laquelle il est parfois difficile de renoncer. Ça aide pourtant énormément pour lutter contre la peur de perdre l'autre, et la jalousie par extension.
@Acr0bate: Moi j'aime bien la notion de "future mère de mes enfants", depuis qu'on n'a plus le droit de noter les filles, ça me permet de faire la distinction avec les catégories "bonne à baiser mais c'est tout", "planche pourrie" et "trop moche pour faire le bonheur de mes vieux jours"
(c'est vrai finalement que c'est moins dégradant de parler des filles depuis qu'on a viré les notes...)

***

Bon, (presque) plus sérieusement: le titre de cet article m'a fait bondir de curiosité, tant il promet de vastes enjeux. On aurait tout aussi bien pu l'appeler: "l'intelligence ultime et le bonheur parfait à deux, comment ça marche"

ça fait un moment que je me dis que c'est devenu un lieu commun d'affirmer et rappeler à tout bout de champ que la communication c'est important dans un couple.

Ok c'est important, mais une fois qu'on a dit ça on n'est pas plus avancés.

Et si je dis que l'important n'est pas la quantité mais la qualité, ça sera ridiculement évident.

Le seul truc intéressant que j'ai à en dire, c'est que la quantité a tendance à tuer la qualité. De façon ridicule, en plus. On en arrive à "un gars une fille", avec Madame qui caquette dans le vent comme une poule et Monsieur qui écoute que dalle et se renferme comme une huitre...

Autrement dit, à mon sens, ce qui tue souvent la communication au sein des couples hétérosexuels, c'est que les gens sont hétéronormés. Des caricatures d'hommes et de femmes.

N'hésitez pas à démonter tout ceci, c'est fait pour. En tout cas pour le moment j'en suis là.

***

Je me suis aussi pas mal posé de questions sur la communication à distance.
ça s'est passé ICI

ça parle aussi de communication partout sur le forum sexe:

Question: ma copine et moi c'est la première fois qu'on fait l'amour, ça se passe bien, mais pour l'instant elle n'a jamais eu d'orgasmes. Comment faire?

Réponse: sois à son écoute.
(c'est vrai que ça marche: quand une fille gémit en la mineur il faut accélerer, en fa dièse il faut ralentir, et en mi bémol on tient le bon bout, y'a plus qu'à tenir le rythme...)

***

Ah oui, et au-delà de la communication, il y a le message en soi.

C'est là que je nous soupçonne tous d'être devenus obsédés par la communication pour ne pas avoir à se poser la question de l'intelligence. Surtout la notre.

ça passe quand-même mieux de dire "mon mec a vraiment du mal à communiquer" plutôt que dire "mon mec est complètement con" Image
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Intéressant le 08.09.14, 23h56 par Sclavie
Pour bien aimer les femmes il faut aimer le monde.
Car les femmes ne sont qu'une infime partie du monde
Nous aussi d'ailleurs...

Terrigan a écrit :Moi j'aime bien la notion de "future mère de mes enfants", depuis qu'on n'a plus le droit de noter les filles, ça me permet de faire la distinction avec les catégories "bonne à baiser mais c'est tout", "planche pourrie" et "trop moche pour faire le bonheur de mes vieux jours"
La mère de mes enfants a longtemps été la femme de ma vie. Maintenant, elle est juste la mère de mes enfants.

Là, tu parles de tes besoins. Ça peut être chaud de faire porter cela sur les épaules de Mme Terrigan. Parce que ce ne seront pas forcément les siens, au même moment que toi en tout cas.

La notion que j'aime bien maintenant, c'est "femme douce, aimante et aimable". Les qualités de ma future amante que je recherche chez elle. Et ça ira forcément avec leurs inverses. Plutôt que rechercher chez elle mes propres besoins. Tu vois, en petit veinard, je croyais même avoir trouvé :P . Et en plus, pour revenir sur le sujet, elle communiquait, et plutôt bien. Jusqu'à ne plus communiquer du tout (bouh, caca !! :arrow: :x Image ). Disons que j'ai eu plaisir à y goûter, et que je veux de nouveau cela :) .
Terrigan a écrit :(c'est vrai finalement que c'est moins dégradant de parler des filles depuis qu'on a viré les notes...)
:lol:
Terrigan a écrit :Bon, (presque) plus sérieusement: le titre de cet article m'a fait bondir de curiosité, tant il promet de vastes enjeux. On aurait tout aussi bien pu l'appeler: "l'intelligence ultime et le bonheur parfait à deux, comment ça marche"
Image

L’amour est l’acceptation profonde et affectueuse d’une autre personne. ... Je n'ai pas trouvé mieux. Pour le moment ?
Terrigan a écrit :ça fait un moment que je me dis que c'est devenu un lieu commun d'affirmer et rappeler à tout bout de champ que la communication c'est important dans un couple.

Ok c'est important, mais une fois qu'on a dit ça on n'est pas plus avancés.

Et si je dis que l'important n'est pas la quantité mais la qualité, ça sera ridiculement évident.
En es-tu sûr ?
Terrigan a écrit :Le seul truc intéressant que j'ai à en dire, c'est que la quantité a tendance à tuer la qualité.
Si par qualité tu entends parfois silence, je suis d'accord. Mais pas n'importe quel silence. Celui accepté par les deux.

Après, trop de qualité tue aussi la communication. Ce n'est pas parce que tu vas faire un message condensé et synthétique que la communication passera. Ça peut même donner l'inverse du message que tu veux faire passer.
Terrigan a écrit :Autrement dit, à mon sens, ce qui tue souvent la communication au sein des couples hétérosexuels, c'est que les gens sont hétéronormés. Des caricatures d'hommes et de femmes.
Pour moi, ce qui tue la communication, c'est le manque d'empathie, ou à l'inverse trop d'empathie. Il n'y a plus d'équilibre, de symétrie.
Terrigan a écrit :Réponse: sois à son écoute.
Comme tu le rappelles bien ici. En y rajoutant "tout en étant à ton écoute.", ça le ferait ? :)
Terrigan a écrit :(c'est vrai que ça marche: quand une fille gémit en la mineur il faut accélerer, en fa dièse il faut ralentir, et en mi bémol on tient le bon bout, y'a plus qu'à tenir le rythme...)
Et c'est parti pour un solo .... Image :cry: :oops: :shock: Image Image :blbl:
Terrigan a écrit :C'est là que je nous soupçonne tous d'être devenus obsédés par la communication pour ne pas avoir à se poser la question de l'intelligence. Surtout la notre.

ça passe quand-même mieux de dire "mon mec a vraiment du mal à communiquer" plutôt que dire "mon mec est complètement con" Image
Même en se posant cette question, parfois, il n'est pas possible de communiquer. C'est ainsi ...

Après, la poutre ou la paille, vieille histoire ...
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Sympa :) le 09.09.14, 05h48 par Sclavie

Acr0bate a écrit :
Terrigan a écrit :Moi j'aime bien la notion de "future mère de mes enfants"[blah blah mauvais esprit]
La mère de mes enfants a longtemps été la femme de ma vie. Maintenant, elle est juste la mère de mes enfants.

Là, tu parles de tes besoins. Ça peut être chaud de faire porter cela sur les épaules de Mme Terrigan. Parce que ce ne seront pas forcément les siens, au même moment que toi en tout cas.
A part que je suis tellement libéral sur la question, que ce sera un peu comme elle voudra.

A la limite, si la future mère de mes enfants ne veut pas d'enfants, eh bien on n'aura pas d'enfants, ça ne m'empêchera pas de dormir (à tout le moins ça ne me réveillera pas au beau milieu de la nuit en braillant :lol: )
Pour moi, ce qui tue la communication, c'est le manque d'empathie, ou à l'inverse trop d'empathie.
Parmi tout ce que tu as dit d'intéressant, je voudrais juste faire le focus là-dessus.

C'est la première fois que je lis ou imagine l'idée d'un "trop" d'empathie. Tant nous vivons dans le présupposé que l'empathie est positive et bénéfique en soi. Ce qui ne me paraît pas si évident, surtout à haute dose. Je trouve ça intéressant. ça me laisse songeur...
Pour bien aimer les femmes il faut aimer le monde.
Car les femmes ne sont qu'une infime partie du monde
Nous aussi d'ailleurs...

Super ces échanges, merci :)

Moi aussi je trouve cette notion d'empathie intéressante, notamment si on l'aborde en regard avec sa cousine germaine: la sympathie... Et puis la notion d'excès ou de manque... Qu'est-ce qu'une communication empathique? A partir de quand devient-elle excessive donc "dommageable"? ça me donne à réfléchir...

Terrigan a écrit :A part que je suis tellement libéral sur la question, que ce sera un peu comme elle voudra.

A la limite, si la future mère de mes enfants ne veut pas d'enfants, eh bien on n'aura pas d'enfants, ça ne m'empêchera pas de dormir (à tout le moins ça ne me réveillera pas au beau milieu de la nuit en braillant :lol: )
:lol: Tu m'étonnes John !
C'est la première fois que je lis ou imagine l'idée d'un "trop" d'empathie. Tant nous vivons dans le présupposé que l'empathie est positive et bénéfique en soi. Ce qui ne me paraît pas si évident, surtout à haute dose. Je trouve ça intéressant. ça me laisse songeur...
Tout à fait :) . Je reprends l'exemple de ma dernière relation, mais en fait, je peux l'appliquer aux autres longues.

La situation est partie en vrille. De par mon empathie, j'ai essayé de comprendre ce qui se tramait. J'ai essayé de comprendre ce que je ressentais, et par extension ce que mon ex ressentait. J'en ai compris certaines choses chez elle, que je lui ai indiqué. Via un questionnement, ou via une prise de position de ma part. Mais elle l'a vécu comme une intrusion : de l'emprise (ce sont ses mots). Or, cela se voulait être de ma part tout sauf de l'emprise, qui perso me fait fuir. D'autant plus que j'ai de très loin été son mec le plus cool. Je voulais juste dénouer une situation critique. Et pourtant, en même temps, elle m'a dit que mon empathie était un don, signe de son envie sans doute.

Ce qu'on peut voir comme de l'empathie peut être ressenti totalement différemment par l'autre. C'est à la base une question d'estime de soi et de limites bien définies quand à ses propres ressentis (contenant psychologique). Et aussi de bienveillance de et de confiance en l'autre. Les autres n'aiment pas être compris Image .

C'est aussi pour ça que je parlais de silence plus haut. J'ai encore plus compris que des fois, ( Image sic...) malgré cette empathie, il est de mon intérêt de la fermer. Je n'y arrive juste pas quand les gens me sont très proches, ce qui s'explique par ma relation à mes parents là encore.

Après, je te rejoins. "Trop" d'empathie est pour moi aussi quelque chose de positif. Parce que je la vois comme bénéfique en provenance de l'autre. Si quelqu'un me dit quelque chose, c'est normalement pour mon bien. Sinon il ne me dirait rien. Reste que des fois c'est volontairement "pour mon mal", et c'est facile à déceler de par le jugement sur moi-même que contient son message. Jugement qui est en totale contradiction avec ce que je ressens. Ceci dit, je ne crains pas l'autre. Cela me semble un fonctionnement "rare". Je suis en questionnement sur ce sujet.
Sclavie a écrit :Super ces échanges, merci :)
Oui, super sujet :) . Merci pour vos interventions :)
Sclavie a écrit :Moi aussi je trouve cette notion d'empathie intéressante, notamment si on l'aborde en regard avec sa cousine germaine: la sympathie... Et puis la notion d'excès ou de manque...
L'empathie et la sympathie sont deux choses totalement différentes. Qui ont un impact majeur sur la communication. Il y a d'autres notions psy que je n'aborderai pas ici, mais qui concerne principalement la capacité à se décentrer et prendre l'autre en compte comme à part de soi.

L'empathie,c'est "se mettre à la place de", "se mettre dans les chaussures de".

L'empathie (du grec ancien ἐν, dans, à l'intérieur et πάθoς, souffrance, ce qui est éprouvé) est une notion désignant la « compréhension » des sentiments et des émotions d'un autre individu, voire, dans un sens plus général, de ses états non-émotionnels, comme ses croyances (il est alors plus spécifiquement question d'« empathie cognitive »). En langage courant, ce phénomène est souvent rendu par l'expression « se mettre à la place de » l'autre.

Cette compréhension se produit par un décentrement de la personne (ou de l'animal) et peut mener à des actions liées à la survie du sujet visé par l'empathie, indépendamment, et parfois même au détriment des intérêts du sujet ressentant l'empathie


Puisqu'on est dans la musique aussi ...
[youtube][/youtube]

La sympathie, c'est "éprouver soi-même une émotion pour quelqu'un'.

L'idée de sympathie est celle de participation, lien, concordance, communication. D'où différents sens, selon qu'on parle de la sympathie entre choses ou de la sympathie entre personnes. Comme le marque le Larousse : "Sympathie. 1) Faculté de participer aux peines et aux joies des autres. 2) Sentiment instinctif d'attraction à l'égard de quelqu'un.

On est pas aux mêmes endroits dans la relation.
Scalvie a écrit :Qu'est-ce qu'une communication empathique? A partir de quand devient-elle excessive donc "dommageable"? ça me donne à réfléchir...
Une communication empathique, c'est à dire le rapport de soi à l'autre, c'est dans l'idéal une communication dépolluée de toutes ses propres émotions parasitaires quant on parle de l'autre, à l'autre. C'est la notion de contre-transfert utilisée par les psys. Mais ça nécessite de se connaitre, et de bien réagir en temps réel. A mon avis pas si simple à mettre en œuvre ...

Le contre-transfert est d'abord perçu comme un obstacle de plus à l'analyse : le psychanalyste aura du mal à interpréter, ses émotions entreront en jeu. Mais le contre-transfert se révèle par la suite un outil majeur pour l'analyste : à partir de ces vécus émotifs, l'analyste peut comprendre dans quelle position le met l'analysant, l'analyse du transfert étant le point central de la thérapie.

Pour moi elle devient dommageable quand on prête à l'autre des idées qu'il ne veut/peut pas envisager, ou qu'on refuse d'entendre sa réponse.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Intéressant le 18.09.14, 15h11 par Terrigan

Pour moi, le "trop" est toujours malsain (même un peu).
Je pense que trop d'empathie est dommageable dans le sens où c'est un déséquilibre entre les partenaires. Être trop empathique est certes une attention admirable, mais peut aussi être une marque d'oubli de soi et de ses propres besoins. Et dans ce cas, il y a fort à parier que ça pète un jour ou l'autre.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Tout à fait ! le 12.09.14, 14h35 par Terrigan
  • [+1] Tout à fait ! le 13.09.14, 07h48 par Yukame

BON PLAN SEXY : De -15 à -70% chez la boutique sexy LoveHoney.fr. LoveHoney.fr propose toute l'année des réductions très agressives sur leur catalogue lingerie, sextoys et autres accessoires. Suivez ce lien pour consulter les offres du moment.

Vous pouvez aussi soutenir FTS en passant par ce lien pour faire votre shopping sur Amazon.fr

Répondre