La complicité dans un couple dysfonctionnel

Note : 3

le 13.03.2016 par chousse9

10 réponses / Dernière par Sathinelilly le 15.03.2016, 07h53

C'était plus simple du temps de papa & maman. Pour celles et ceux qui veulent échanger autour de la vie de couple et des relations, et des différentes formes que tout ça peut prendre. Polyamour ou monogamie, relations libres, jalousie, engueulades dans la cuisine, routine, infidélité, la totale.
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Je me documentais un peu sur les couples dysfonctionnels. Mais genre dysfonctionnement léger, pas de violence ni d'alcoolisme. J'ai trouvé ça:

[url]http://ladislas_kiss.i-factoryweb.net/articles/Article%20couples%20et%20familles%20disfonctionnels.htm[/url]

Prenons ainsi l’exemple d’une femme ayant eu une mère peu affective, il est fort probable, si elle n’est pas masochique, qu’elle sera « attirée» par un homme chaleureux et protecteur «fasciné» de son côté par cette femme «fragile» qui éveille en lui le besoin de s’occuper de quelqu’un du fait d’un manque relationnel similaire de par le passé avec son père quelque peu trop froid, distant ou fragile. Ce couple ainsi constitué peut très bien fonctionner, comme deux individus «aimantés» l’un par l’autre, donnant l’illusion à chacun d’un amour profond. Mais en réalité chacun s’acharne à compenser, colmater sa propre blessure infantile en se servant de l’autre sans pour autant pouvoir la dépasser.

Prendre conscience de sa blessure et la dépasser serait en fait pour chacun trop douloureux. C’est pourquoi on assiste souvent à une sorte d’entente tacite pour ne pas en parler qui se révèle à travers des attitudes d’évitement systématique des conflits susceptibles de «réveiller» des conflits psychiques «enfouis», refoulés chez chacun des deux partenaires. Les époux jouent dans ce cas donc à être de bons époux, de bons parents comme ils s’en font l’idée ou comme la société leur propose selon des modèles à suivre. Ces sujets ne sont ni vrais, ni profonds surtout envers eux-mêmes. Chacun préfère en effet protéger l’autre plutôt que de s’avouer sa propre névrose.

Ce type de couple «bien conventionnel» donne le plus souvent aux yeux des autres paradoxalement l’illusion d’un couple idéal, sans problèmes, sans vagues. Et pour cause puisque chacun s’évertue à prévenir, à araser les problèmes afin de se protéger mutuellement. Chemin faisant au fil des ans, ces couples s’enkystent généralement dans de respectueuses attitudes attentionnées dénuées d’amour véritable que seuls quelques mouvements d’humeurs chroniques ou des conduites de fuite peuvent révéler aux yeux d’un observateur attentif. C’est ce qu’on appelle le compromis «bourgeois» dans lequel l’équilibre affectif et familial arrive à se maintenir tant bien que mal grâce parfois à l’existence d’amants, d’amantes ou de fantasmes d’infidélité rendant moins insupportable cette relation conjugale foncièrement fausse et frustrante.

En gros, un couple dysfonctionnel peut revêtir une façade qui lui donne l'air normal. Mais jusqu'où est-ce que ça peut aller? Est-ce que la relation se limite à une relation de type collègues de bureau ou coexistence pacifique, ou est-ce qu'elle peut inclure une certaine forme de complicité voire d'amour?
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  • [+1] Très intéressant le 14.03.16, 14h07 par mistermint

Les sujets sur le couple m'intéressent particulièrement.

Déjà, pour cadrer le débat, je ne pense pas qu'il existe un couple parfait, où chacun des deux personnes aurait un coeur pur et un amour profond. Je n'y crois pas.

De plus, le couple a un instant T, n'est pas le même à un instant Y.

Le temps fait son travail, les personnalités évoluent et par exemple, si une femme n'a pas confiance en elle au début de sa relation, peut très bien évoluer au cours de celle ci. Et heureusement.

Ensuite, dans chaque couple, il y a des pactes, ou un pacte qui définit la relation. Dire que tel ou tel pacte est mieux que l'autre est faux. Tant que le "pacte" convient au deux personnes, je ne vois aucun problème.

Ensuite, chaque personne, et heureusement est plus complexe qu'une simple analyse : "la mere ou le pere était plus ou moins proche donc...".


Ce que j'essaye d'exprimer, c'est qu'effectivement, l'idéal du couple composé de deux personnes saines mentalement, qui se plaisent physiquement, qui évoluent dans la même direction ensemble dans le temps, tout en restant en forme et attirant pour l'autre, tout en faisant face aux défis de la vie sans broncher, est un bel idéal.

Mais il existe autant de couple que de personnalité, autant de personnalité que de personne, et que je serai bien incapable de dire si le fait d'être protecteur de sa femme est une bonne ou mauvaise chose.

Enfin concernant l'infidélité, j'ai eu tendance à penser qu'on est infidèle quand peu satisfait du couple... mais aujourd'hui, je suis plus mesuré. Certains font aussi ce choix simplement par plaisir de rencontres. La vie est parfois surprenante et la vie de couple, aussi belle soit elle, n'empêche pas de rencontrer d'autres personnes qui font vibrer.

Je trouve au contraire, cela plutôt sain.
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  • [+1] En effet le 14.03.16, 14h14 par chousse9

En effet, un couple parfait et qui le reste est extrêmement rare, si ce n'est inexistant... rien n'est parfait.


Souvent les couples s'engueulent, c'est classique. A saine dose, c'est parfaitement normal.

Je pense au couple de mes parents, en fait. En apparence, c'est un couple parfaitement normal, ils s'entendent bien, il y a une certaine complicité et même un peu d'amour. Peut-être qu'il y a plus, je ne chercherai pas à rentrer dans leur vie privée...

(enfin bon, complicité, ils se parlent surtout de leur boulot ou des nouvelles... rien de bien palpitant)

Et donc, comme un couple 'normal', des fois ils s'engueulent. Pas souvent. Pas de violence ou autre. Tout va bien.

Par contre, ce qui me met la puce à l'oreille, c'est que l'issue de ces engueulades est toujours la même. A chaque fois, ma mère s'excuse ou "passe à autre chose", mon père lui ne s'excuse jamais.

Il arrive aussi qu'il parte et passe une nuit à l'hôtel quand il est particulièrement énervé, ou quand je prends parti (oui des fois ça me soule qu'ils s'engueulent pour de la merde) et que ça ne va pas dans son sens.

Pour moi, c'est la faille dans leur façade... cette relation m'a l'air déséquilibrée. Ou c'est juste un excès d'orgueil de la part de mon père? Je ne suis pas un expert, mais ça me paraît anormal qu'il n'y ait qu'un côté qui s'excuse à chaque fois.

C'est pour ça que je demande des avis, des retours d'expérience etc... sur cette chose. Non pas que je veuille foutre la merde dans leur couple, mais ça pourrait expliquer des choses.

Chousse j'ai du mal a saisir ou tu veux en venir avec ces questionnements sur le couple de tes parents.

Tu y cherches quoi ? Les réponses à quoi ?

Parce qu'en l'état de ta construction perso et de l'avancement de tes projets de développement personnel j'ai des doutes sur ta perspicacité quand on couple de tes parents, des doutes également sur ta capacité à prendre du recul et sur ton impartialité...

Bref je comprends pas trop où tu veux en venir et je doute très fort du bien fondé de se poser de chercher à analyser le couple de ses parents hors dysfonctionnements majeurs...
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] C'est pas faux le 14.03.16, 17h56 par Sathinelilly
If you want to touch the sky,
Fuck a duck and try to fly !

Bah, ça reste un sujet de discussion intéressant, d'où peuvent jaillir des idées.
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  • [0] +1 le 14.03.16, 20h43 par amelia
  • [0] Absolument le 14.03.16, 21h02 par mistermint

Ca peut aussi m'aider à mieux les comprendre eux et leurs comportements. Peut-être que c'est juste moi qui me monte la tête avec ces histoires de dysfonctionnement, je ne sais pas.

Dans le cadre de mon développement, bah... ça ne changera rien à mes plans.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Ca va mieux en le disant le 14.03.16, 20h50 par The_PoP

FrenchKiss a écrit :Bah, ça reste un sujet de discussion intéressant, d'où peuvent jaillir des idées.
D'autant plus que le modèle parental, façonne passivement les premières fondations psychologiques de l'individu (comprendre "l'acquis"). Peut être que je m'avance, mais j'aurai tendance a penser que les mécanismes et automatismes que l'on développe face aux problématiques amoureuses et qui font de beaucoup des AFC a l'aube de la vingtaine sont corrélables avec la relation de couple au sein duquel ils ont grandi

Pour ma part, j'ai grandi dans un modèle avec un père castré et absent (qui lui même a grandi avec un modèle similaire) et ça n'a pas loupé. Mes parents sont toujours ensemble actuellement. Ils ne sont pas épanouis pour autant. Et je me suis longtemps battu pour enfin, commencer a sortir de cette dynamique vers laquelle je me dirigeais naturellement.

Edit :

Chousse, pour comprendre la nature de leur relation, peut être que tu peux également t'interroger sur leur modèle parental a eux, et par quel type de couple, tes parents ont été respectivement élevés. Ça n'expliquera pas tout, mais ce sont des variables intéressantes a prendre en compte.

Par contre un truc Chousse, je pense que ton regard doit plus être porté sur toi - ton fonctionnement interne, tes représentations, tes sources / freins de motivation, plutôt que sur tes parents et leurs éventuelles défaillances - surtout si ça doit permettre de les blamer d'une manière ou d'une autre => faut pas que ce soit une stratégie d'évitement.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Absolument le 14.03.16, 20h59 par The_PoP

Attendez je ne dis pas que le sujet n'existe pas ou ne mérite pas d'être posé, j'interrogeais simplement le fait que Chousse ne fasse pas une fixation sur ses parents et leurs torts éventuels (CF ces anciens posts) au lieu d'avancer.

Pour contribuer au sujet, le danger, pour moi réel de se livrer à ce genre d'analyse est justement de surcorriger. S'affranchir du "modèle parental" c'est un idéal à poursuivre je crois.

Qui plus est, j'ai l'impression que c'est toujours casse gueule d'analyser et de tirer des conséquences pour SA propre vie sur la base d'une situation qu'on ne connait que partiellement et de manière très (trop?) proche...

Il y a toujours beaucoup de choses qui se jouent dans les non dits, derrière les portes, dans les chuchotements, dans les gestes invisibles, voir même dans la construction du couple à ces débuts... J'ai du mal globalement avec les gens qui analysent des couples et quelque part les jugent comme cela.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] 100% d'accord le 14.03.16, 21h05 par FK
  • [+1] En effet le 14.03.16, 21h23 par mistermint
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chousse9 a écrit :En gros, un couple dysfonctionnel peut revêtir une façade qui lui donne l'air normal. Mais jusqu'où est-ce que ça peut aller? Est-ce que la relation se limite à une relation de type collègues de bureau ou coexistence pacifique, ou est-ce qu'elle peut inclure une certaine forme de complicité voire d'amour?
On peut parler du général, mais si ça ne colle pas à une personne donnée, à quoi bon ?
Faut voir selon les attentes personnelles. L'essentiel, j'aurais tendance à dire que c'est d'être heureux et épanoui dans sa relation.

Après, que ce soit
  • une relation entre gens "fragiles" qui comblent un manque ensemble
  • une relation entre personnes très en paix avec elles-même qui du coup mettent plutôt en commun des projets et une construction à deux
Quelle différence si au bout les deux couples sont épanouis et trouvent la vie meilleure ensemble ? La deuxième version a ma préférence, mais je crois que c'est un travail avec soi, pas avec "qu'est-ce qui est le mieux dans la vie".

Pour le cas de tes parents, en apparence, ton père semble peut-être être celui qui fait le moins de compromis, mais comme souligné par The_PoP, ça ne nous informe pas sur leur mode de fonctionnement global. C'est peut-être une partie du "pacte" implicite qu'ils ont entre eux, "dans la construction du couple à ses débuts" (si j'ai compris le post du dessus correctement).

Après, on a tendance à voir l'amour idéal comme un amour pur, sans ombres au tableau, comme deux personnes qui s'aiment vraiment parce que l'autre est tout joli tout beau. Si par malheur quelqu'un compensait des manques par la présence de l'autre, alors quoi, cet amour serait terni ? L'amour doit-il être uniquement désintéressé ? Est-ce seulement possible ? Je lance ces questions comme ça, sans réponse préconçue. Le sujet m'intéresse.

Sur le papier, ça semble pas enviable mais je crois que c'est assez courant au sein d'un couple longue durée d'observer des comportements répétitifs et qui peuvent sembler desequilibrés. On prend des habitudes, des rôles sans même s'en rendre compte.
Meme si au depart, on decide que ce n'est pas acceptable que ce soit toujours le même qui revienne après une dispute, pour reprendre ton exemple, il suffit qu'à un moment donné, le fonctionnement du couple s'adapte à un contexte particulier et au départ ponctuel, pour que l'habitude soit prise. De mon experience, c'est un vrai challenge de tenir les équilibres de départ ou même de ne pas creuser l'écart, quand il existe, sur la durée.
Ce qui craint là dedans, c'est quand on se sert des compromis qu'on a fait pendant des années pour en faire des reproches et des arguments en cas de grosse crise.

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