Désolé. Apparemment, je n'ai pas été clair. Mes excuses, je reformule.
Alex a écrit :L'intelligence ne peut pas s'assimiler uniquement à la gloutonnerie de connaissances et au raisonnement de type logico-déductif.
Tout-à-fait d'accord. Mais là, je précisais que je ne parlais que de celle-là, de « l'intelligence assimilable uniquement à la gloutonnerie de connaissances et au raisonnement de type logico-déductif ».
Laissez tomber pour l'histoire de « filtres lourds » ( j'ai essayé d'éditer, mais je peux plus). A la relecture, c'était hors de propos.
Ce que Smooth désigne par « intelligence pure des arguments », c'est la force de la conviction par des arguments. Et il l'oppose à la force de la persuasion. Donc rapidement, pour poser les définitions :
« persuader = amener quelqu'un à croire, à penser, à vouloir, à faire quelque chose, en jouant sur sa sensibilité, par voie de séduction.
1. convaincre = amener quelqu'un à admettre une façon de penser ou de se conduire en lui exposant les raisons qu'il peut avoir de l'adopter. »
Ce que j'exprimais dans mon post, c'est l'idée que je tire de mon expérience selon laquelle il est beaucoup plus efficace de chercher à persuader que de convaincre (mon avis est plus radical en vrai, mais j'ai pas envie d'écrire une dissertation détaillant tous les cas et sous-cas...). En fait, il serait plus honnête que j'explique penser que 95% du temps (hors boulot), 90% des gens fonctionnent à plus de 90% à la persuasion.
La limite que j'y mettais est que ça devient beaucoup moins vrai dans les cas où tu as des idées qui tranchent très lourdement avec le groupe de référence des gens auxquels tu t'adresses, ou surtout si tes idées sont systématiquement différentes de celles de ce groupe (et bien sûr, que tu exprimes systématiquement ce désaccord...).
Ou dernier cas, que tu sois reconnu comme vraiment idiot, comme pas au niveau intellectuel, bref : que tu ais un truc qui te disqualifie pour imposer tes idées. Je l'ai vu une seule fois, mais chez des gamins de 13 ans. Le cas du « clown » populaire.
Là où j'étais plutôt peu d'accord avec Smooth, c'est que ça n'a rien de spécifiquement féminin selon moi, mais ça concerne les gens en général (quoique, à la réflexion, ça marche peut-être plus facilement avec les meufs... Je pense que c'est lié à l'importance que tu accordes à la séduction (mais bon, à nouveau, pas envie d'écrire une dissertation)).
Et ce qui m'avait autant amusé est que ne pas comprendre ce point rend extrêmement difficile une lecture correcte de beaucoup de situations sociales. Ce serait un peu comme un sourd qui chercherait à décrire un récital... Bref, une situation un peu ridicule.
Et bien sûr, la conclusion, c'est que le gars « cool » possède aussi une très grosse capacité à imposer ses opinions.
Onmyoji a écrit :C'est juste que le gars "cool" ne va pas souvent sur ce terrain là et fait surtout du côté émotionnel et positif.
Souvent, le gars cool ne fait pas dans l'intellectualisme, je suis d'accord. Ce n'est absolument pas pour ça que ses idées ne vont pas prévaloir. Tout simplement qu'il utilise prioritairement le « côté émotionnel et positif ». Et c'est beaucoup plus efficace que la conviction (avec les cadres que j'ai donné plus haut). Pour rappel, la Pub utilise ce principe. Si je devais donner un exemple :
Mr.Smooth a écrit :Quand tu vois des filles brillantes et indépendantes -pleine d'esprit, de jugement et vivacité avec ses amies -se laisser ballader par un mec idiot, mais grand et BG et assertif (j'ai des dizaines d'exemples) c'est qu'il se passe quelque chose.
Il se passe la même choses pour les mecs, mais probablement que ça met plus de temps. Et surtout : les modalités sont complètement différentes.
En outre, normalement, un gars est « cool » pour de bonnes raisons (les exceptions s'observent surtout chez les moins de 15 ans je dirais). Si intellectuellement, tu n'es vraiment pas au niveau, j'ai du mal à concevoir que tu sois vu comme populaire par la majorité. Donc en fait, même si tu es le plus bête de la salle, mais pas au point d'être disqualifié, normalement, tu peux justifier un minimum les rares fois où tu
devras faire dans l'intellectualisme. Mais ça me paraît pas le schéma le plus courant.
J'ai un pote, il est cool et il passe rarement par l'intellectualisme. Pourtant, j'ai déjà pu constater à plusieurs reprises qu'en vrai, contrairement à ce qu'on aurait pu croire, et au rôle dans lequel on l'a enfermé jeune, il est très solide dans le domaine.
Alex a écrit :J'ai plusieurs fois passé des nuits entières à partir dans des débats sur des sujets de société avec des femmes qui aimaient bien ça.
Le débat intellectuel, c'est comme le rock, c'est cool auprès des gens qui y sont réceptifs.
Il n'y a pas qu'une seule manière d'être cool.
Je suis d'accord. Mais l'expérience que j'ai (et aussi celle de mon pote) est que les gens réceptifs sont une minorité, dont je fais partie d'ailleurs. Mais d'où que je soupçonne que c'est une partie des raisons pour lesquelles j'ai mis si longtemps à suivre.
Bonus : pour une raison évidente, je soupçonne que l'ultra majorité des membres d'
un forum de discussion sur les dynamiques sociales comme FTS en font plus ou moins parti de cette minorité.
Déshabillons-les – L'Art de débattre en politique :
https://www.youtube.com/watch?v=sr_aS0qn-RE
Regardez la partie concernant Fillon de 15:00 à 16:20 (vous pouvez regarder la suite si vous voulez), puis les jugements de 20:30 à 23:30 (vous pouvez aussi regarder la suite si vous voulez). Je déteste les débats politiques, pourtant Fillon est quasiment le seul que j'aimais entendre débattre, précisément à cause de ce qui lui est reproché... Je refuse d'écouter les autres précisément à cause de ce qui est loué chez eux par le plateau...
BirdonTheWire a écrit :Pardon Iskandar, je n’ai vraiment pas compris ton post (en tous cas pas ce qui a changé ta vision de la vie).
Tu veux dire que l’intelligence c’est bien sur le papier mais pas en société ? Ou l’inverse ?
L'intelligence « logico-déductive », l'esprit analytique (j'assimile les deux, peut-être à tort, mais ce n'est pas le sujet) est ce sur quoi vous devez le plus possible essayer de
NE PAS vous appuyer en société.
Ce qui a changé ma vision de la vie, c'est de suivre le rôle de la persuasion dans les dynamiques sociales et d'influence, et
surtout tout ce que ça implique. C'est cruel, mais dans plus de 80% des cas, celui qui va boire un verre avec quelqu'un aura plus d'influence sur lui que celui qui débat avec. Et de suivre qu'il y a moins de 20% dont les règles diffèrent. Et même ceux-là, j'ai mon avis sur la question...
L'intérêt de l'esprit analytique, c'est la faculté d'adaptation face à des problèmes nouveaux. Mais :
1) c'est une situation normalement rare, vous en conviendrez
2) une fois que vous avez la solution, ce n'est pas avec cette capacité qu'il faut la transmettre si vous voulez être efficace.
3) Ca demande parfois du temps pour fonctionner, ce qui peut ne pas être cool...