La pensée et la réalité du corps

Note : 17

le 10.01.2016 par Axelos

4 réponses / Dernière par Iskandar le 29.01.2016, 02h33

Etat d'esprit / psychologie / dev perso / vie intérieure.
Un forum pour celles et ceux qui s'intéressent au dev perso, à l'équilibre intérieur, à la psychologie. Surmonter ses blocages, ses croyances limitantes, nourrir et développer ses forces, etc.
Répondre
Introduction

Dans mon parcours, je me suis intéressé au développement personnel. Je me suis intéressé à la psychologie et ai consulté. J'ai vécu une dépression que j'ai surmontée.

Je constate que la psychologie et le développement personnel, en tous cas dans leurs versions grand public, partent du principe que le corps et l'esprit sont deux entités séparées, et que l'esprit devrait maîtriser le corps et le réel.

Les thérapies qui consistent seulement à discuter avec un psy et à analyser en cherchant à démêler ses problèmes par la seule pensée sont encore légion.

D'autres thérapies, en revanche, s'attachent à modifier les pensées et comportements d'une personne par l'action répétée (ancrage d'habitudes) ou l'exposition progressive (cas des phobies).

Ces deux écoles s'affrontent, parfois violemment. Pourtant, toutes deux présentent le même défaut : celui de considérer que l'esprit et la volonté dominent le corps.

A cela on peut ajouter la très populaire pensée "positive", parfois renforcée par la "loi de l'attraction", qui consiste à dire que par la force de sa pensée positive, on s'attirera des évènements positifs. Notons en passant que décider qu'une pensée est positive ou négative est un jugement, et non un fait.

L'esprit s'incarne dans un corps


Bref, on entend peu parler des liens très étroits entre le corps et la pensée.

Pourtant, notre pensée, pour exister et s'exprimer, a besoin d'un corps matériel (cerveau, mais aussi hormones, sang, oxygène, nutriments, souffle, voix, muscles, mouvement et gestuelle, etc...).

Bref, loin de la dualité cartésienne corps / esprit, notre esprit est une réalité biochimique éminemment corporelle.

Nous ne contrôlons pas nos pensées. Elles sont sous l'influence étroite des émotions et hormones qui nous traversent à un instant t.

Elles sont également sous l'influence des sensations corporelles de base comme : la faim / la satiété, la soif (ou pas), la fatigue ou le repos, les émotions, la maladie / la santé, etc...

Et aussi, elles sont sous l'influence des substances que nous ingérons (nutriments, alcool, drogue, gaz, etc...).

Conséquences

La conséquence principale de cette réalité corporelle de l'esprit, c'est qu'il faut utiliser son corps (le réel) pour influencer la pensée (l'abstrait). Et pas l'inverse.

Il faut être à l'écoute de son corps et lui faire confiance. Se lever et marcher lorsqu'il le souhaite. Se coucher lorsqu'il dit qu'il a sommeil (pas "parce que demain je me lève tôt").

Lorsqu'on subit des pensées dites "négatives" (je préfère employer le terme "désagréables") ou limitantes, chercher à les rationaliser ne fonctionne pas.

Il convient plutôt de considérer que ces pensées sont influencées par un équilibre biochimique qui comporte plus d'hormones de stress et d'anxiété que d'hormones de joie et de confiance.

Il faut donc modifier cet équilibre, par des voies naturelles, c'est à dire en vivant des instants qui vont nous faire sentir bien.

Cela implique des actions, régulières, qui passent par l'intermédiaire du corps (par exemple sortir dans un bar, se confier à quelqu'un, écouter de la musique, chanter, se consacrer à une activité qu'on aime, faire un bon repas, etc...)

Pour conclure en faisant un lien avec la séduction, la réalité corporelle de la pensée explique aussi pourquoi on n'obtient aucun résultat en ne faisant que lire des publications (au demeurant intéressantes) sur les relations hommes - femmes.

Si les lectures nous permettent de comprendre, seule l'action va, au fur et à mesure, modifier notre équilibre hormonal et émotionnel et induire des pensées plus confiantes et bienveillantes envers soi.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] A lire le 10.01.16, 17h45 par Rickhunter
  • [+3] Intéressant le 10.01.16, 18h15 par FK
  • [+2] Intéressant le 10.01.16, 19h00 par Fredbart94
  • [+1] Bien le 10.01.16, 20h56 par Fate
  • [+3] Post de qualité le 10.01.16, 20h57 par Blusher
  • [+1] Il y'a du vrai... le 10.01.16, 22h15 par Iskandar

Je trouve que tu tombes dans une impasse que tu dénonces en disant ça et en ayant des raisonnements dans la même veine :
Ces deux écoles s'affrontent, parfois violemment. Pourtant, toutes deux présentent le même défaut : celui de considérer que l'esprit et la volonté dominent le corps.
C'est-à-dire que:
Pourtant, notre pensée, pour exister et s'exprimer, a besoin d'un corps matériel (cerveau, mais aussi hormones, sang, oxygène, nutriments, souffle, voix, muscles, mouvement et gestuelle, etc...).Bref, loin de la dualité cartésienne corps / esprit, notre esprit est une réalité biochimique éminemment corporelle.

Nous ne contrôlons pas nos pensées. Elles sont sous l'influence étroite des émotions et hormones qui nous traversent à un instant t.
La conséquence principale de cette réalité corporelle de l'esprit, c'est qu'il faut utiliser son corps (le réel) pour influencer la pensée (l'abstrait). Et pas l'inverse.


C'est déjà tomber dans une dichotomie corps / esprit.

Dépasser ce paradoxe, c'est comprendre qu'il n'y a pas d'opposition. A la rigueur, considérer son esprit comme un organe particulier. En utilisant une métaphore, c'est un peu la main (l'esprit) et le bras (le corps). Oui, on peut utiliser sa main pour influencer son bras, et inversement. Mais l'un prédomine sur l'autre ? Utiliser de manière prédominante l'un pour influer l'autre ? Se laisser "dominer" par son corps, parce que c'est ce qui est bon, comme tu l'écris ?
Il faut être à l'écoute de son corps et lui faire confiance. Se lever et marcher lorsqu'il le souhaite.
Non ! En fait, pour moi, ça, c'est réducteur selon moi:
Pour conclure en faisant un lien avec la séduction, la réalité corporelle de la pensée explique aussi pourquoi on n'obtient aucun résultat en ne faisant que lire des publications (au demeurant intéressantes) sur les relations hommes - femmes.
Il faut surtout garder en mémoire que c'est un ensemble imbriqué, et partir de ce fait. Savoir qu'est-ce qui dans l'absolu a la plus forte influence, on s'en fiche selon moi. Ça, c'est le travail des scientifiques, et c'est pas pour rien que ça leur demande expérience et formations. Je crois que le mieux, c'est de partir du principe que cet aspect est une boîte noire, et se dire que le mieux que nous ayons à faire, c'est découvrir ce qu'il y a de mieux pour nous. Certaines fois, oui, le meilleur moyen de calmer le stress, c'est encore d'aller courir. Des fois, le meilleur moyen, c'est de changer ses cognitions, la manière dont on voit les choses. Des fois, de faire du jardinage. Mais ça, à chacun de le découvrir.

Bon, j'écris ça, mais je serais malhonnête intellectuellement en m'arrêtant là. Malgré ce que j'ai écrit, auquel je crois complètement du reste, je continue de penser que le plus puissant organe de contrôle et celui avec le plus de potentialité reste notre esprit.


Et juste quelques corrections enfin (désolé, mais oui, tu t'en douteras, c'est un sujet sur lequel j'ai quelques... contentieux on va dire...) :
Les thérapies qui consistent seulement à discuter avec un psy et à analyser en cherchant à démêler ses problèmes par la seule pensée sont encore légion.
Et je les méprise comme pas possible (oui, du vécu...). J'ai déjà vu des praticiens de cette école produire de bons trucs, mais bon...
D'autres thérapies, en revanche, s'attachent à modifier les pensées et comportements d'une personne par l'action répétée (ancrage d'habitudes)...
Nah ! Je pense voir de quoi tu parles. Et non. En fait, c'est ce que leurs détracteurs racontent pour désinformer. La réalité, c'est que ces thérapies s’attachent à faire prendre conscience à la personne de ses pensées et cognitions en action, et utilisent la répétition et l'entraînement pour les modifier. Les caricatures "d'ours savants" ou de "singes savants" et autres noms d'oiseaux parfois entendues montre bien la crétinerie, l'ignorance et/ou la malhonnêteté de ceux qui les utilisent, qui ne comprennent pas de quoi il s'agit.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Constructif le 10.01.16, 22h41 par Blusher
  • [+1] C'est pas faux le 10.01.16, 23h04 par Rickhunter
  • [+1] Constructif le 11.01.16, 18h14 par Axelos

C'est un axe de pensée que j'ai déjà pas mal développé dans ma vie, j'avais écrit un article la dessus qui remonte, partant exactement du même postula pour en tirer des conclusions complètement différente, plus " sociologique " que psychologie, sur la théorie du genre " Théorie du genre et spiritualité ".

Pour l'histoire, j'ai fait une bonne dépression cet été, je m'en suis sortie, non pas par la magie de la psychologie, mais en fessant vingt cinq heure de sport par semaine, c'est a dire, en travaillant essentiellement mon corps, en le metamorphosant, les pensée on suivie et un meilleur équilibre c'est enchainé, ce fut largement plus efficace que n'importe qu'elle thérapie ou autre médicamentation.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Intéressant le 15.01.16, 09h07 par voucny

Mais l'un prédomine sur l'autre ? Utiliser de manière prédominante l'un pour influer l'autre ?
C'est pas ce que je voulais dire. C'est difficile à exprimer à travers l'écrit.

Je voulais exprimer que la pensée et le corps sont si reliés qu'on ne peut pas définir de point de démarcation entre les 2.
Se laisser "dominer" par son corps, parce que c'est ce qui est bon, comme tu l'écris ?
C'est intéressant que tu dises ça. Quand tu dis "Se laisser dominer par son corps", cela illustre cette dichotomie. Le sujet d'un côté, et le corps de l'autre, vu comme extérieur, comme un outil.

Or, je propose de considérer que nous sommes notre corps. Que notre pensée est notre corps, et que notre corps est notre pensée. Même si toutes ses réalités ne coïncident pas totalement. Et même s'il est important de travailler sur son mental et ses croyances.

Je vais illustrer mon point en racontant à la suite de quoi j'ai eu l'idée d'écrire ce post :

Dans mon boulot, que je vais quitter, je ne me sens pas bien. Mes collègues m'exhortaient à "prendre du recul" et à "voir le côté positif", et que "tu n'en as plus pour longtemps".

J'ai bien essayé, la méthode Coué. Mais cela se heurte à des obstacles :
- Ce que je ressens, les émotions désagréables, est un phénomène corporel.
- Je ne peux pas prendre de recul sur une situation, car j'y suis physiquement, et je suis sollicité.
- J'ai conscience du positif, mais cela n'empêche pas que je ressens la colère, l'impatience, la lassitude.
- La pensée "positive" est culpabilisante, et est brandie lorsque les gens ne veulent / peuvent pas écouter ce qu'on a à exprimer. Donc elle enfonce un peu plus et n'est pas constructive.

Du coup, j'ai agi, en posant des jours de congés pour me faire des semaines réduites (et être physiquement ailleurs), en me levant de ma chaise de bureau plus souvent pour faire un break, en écoutant de la musique sur mes écouteurs depuis mon ordinateur de bureau, en allant vers des ambiances agréables durant mon temps libre.

Bref, en faisant des choses qui déclenchent une sensation de bien être (déclenchée et perçue par le corps et les sens).

Depuis j'ai davantage d'idées constructives.

J'ai vécu le contrecoup d'avoir trop enduré le désagréable, de l'avoir trop occulté en cherchant à modifier uniquement mes pensées et ma manière de voir les choses.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Intéressant le 15.01.16, 09h07 par voucny

C'est marrant sur ton dernier message. Il m'a permis de réaliser que tu ne tombes pas dans la dichotomie.

Le truc, c'est que si je suis d'accord avec les idées que tu développes dans ce topic, je ne suis pas d'accord avec ton analyse de la situation qui t'a amené à le faire.

Dans ce que tu as vécu, tu as très bien pointé le début du problème :
- La pensée "positive" est culpabilisante, et est brandie lorsque les gens ne veulent / peuvent pas écouter ce qu'on a à exprimer. Donc elle enfonce un peu plus et n'est pas constructive.
C'est pas la « pensée positive » seulement, c'est l'ensemble de la psychologie en général. Ça me rappelle un truc qu'un prof de psychologie sociale nous racontait. Un jour, un de ses amis a piqué une gueulante en réunion de direction. On lui a prescrit un coaching pour apprendre à gérer sa colère... Ou un peu moins drôle : http://www.lemonde.fr/entreprises/artic ... 56994.html

La capacité des gens à refuser d'affronter (pas de se résigner à accepter, affronter ! la différence est centrale) la réalité (quand elle ne va pas selon leurs affaires) est tout simplement stupéfiante ! C'est extrêmement rare de rencontrer quelqu'un qui va prioritairement choisir d'affronter la réalité plutôt que de bourriner et faire preuve de violence (peu importe la forme de celle-ci) vis-à-vis de ce qui ne rentre pas. Le trou est triangle, j'ai un carré ? Eh bé je vais taper plus fort, ça va rentrer. Et souvent, ça passe. Mais à quel prix pour celui sur qui on a tapé ? D'où qu'avec un marteau géant comme la psychologie... Alors certes, c'est du détournement d'usage (ce marteau n'a pas été inventé pour ça), mais... C'est d'ailleurs à cause de cette perversion que je m'amuse occasionnellement à sortir que ça ne m'intéresse absolument pas d'être heureux.

Dans ton cas, ça n'a rien à voir avec le corps ou autre. Ni avec un quelconque mode de thérapie (pour peu qu'on parle d'une thérapie, et pas d'une escroquerie...). C'est juste que tu as cherché à ignorer ce que tu ressentais, à en fuir la gestion. De manière subtile. Mais ça ne change rien au fond du problème. Et pour rappel, gérer ses émotions, ça ne veut pas seulement dire changer ses cognitions ou autre. Parfois, il faut agir. Point. N'importe quel psy compétent (…) te le dira.

En revanche, il semble cependant que tu devais supporter temporairement une situation désagréable. En gros, te faire tabasser sur une période de temps réduite. Désagréable, et utiliser des astuces comme le bar ou la musique sont toujours bien venues. Mais attention à ce que ça ne dure pas. La capacité à encaisser, même en utilisant des astuces genre la morphine (c'est une métaphore) est limitée. En abuser, c'est un des meilleures moyens pour casser cette capacité. J'ai déjà vu quelqu'un la casser. Vu les conséquences, c'est vraiment pas à conseiller...
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Intéressant le 07.02.16, 12h29 par Axelos

BON PLAN SEXY : De -15 à -70% chez la boutique sexy LoveHoney.fr. LoveHoney.fr propose toute l'année des réductions très agressives sur leur catalogue lingerie, sextoys et autres accessoires. Suivez ce lien pour consulter les offres du moment.

Vous pouvez aussi soutenir FTS en passant par ce lien pour faire votre shopping sur Amazon.fr

Répondre