[A] La résilience : comment se relever de tout!

Sommes-nous égaux devant le destin ?

Alors que certains semblent être accablés par la malchance (séparation, tromperies et bien pire..), que définitivement ils semblent cloués à cette spirale négative, d’autres personnes rebondissent allègrement et semblent sortir encore plus fortes des épreuves qui se sont présentées à eux.
Là où certains semblent ne jamais se remettre d’une rupture, d’autres traversent des années de torture pour repartir de plus belle. Comment explique cela ?
S’agit-il là de personnes exceptionnelles ou possède-t-on en nous tous cette faculté à rebondir ?

Je vais expliquer en quoi cette faculté peut être cruciale dans votre vie, vos relations et comment elle peut être développée. Elle vous évitera bien des déboires et vous permettra peut-être pour certains de sortir du trou noir dans lequel vous semblez plongés.
Cette faculté, elle s’appelle la résilience.

Dans cet article, je vais faire abstraction de la résilience chez l’enfant qui sort un peu du contexte dans lequel nous sommes. Je vais tenter également d’apporter un lien avec ce qu’on appelle communément l’inner game !

La résilience – enfin une définition de l’inner game ?

Pour ceux qui font un peu de physique, la résilience est un terme bien connu. Il s’agit de la résistance d’un matériau à un choc.
Si l’on applique ce terme aux sciences sociales, on pourrait dire qu’il s’agit de la capacité à réussir, à vivre et à se développer en dépit des adversités.
Plus généralement, on pourrait le définir comme l’inner game ou l’ensemble des ressources et des forces à l’intérieur d’une personne.

Les 7 fondamentaux de la résilience

Plusieurs chercheurs ont depuis des années essayé de trouver des caractéristiques communes aux personnes qui sortent des difficultés.
1. La prise de conscience : quand une difficulté survient, il s’agit de l’identifier et de trouver des solutions tout en restant objectif et en ne s’enfermant pas
2. L’indépendance : faire le tri entre les personnes et les choses qui nous nuisent et qui nous apportent
3. La communication, le côté sociable et la capacité à créer des relations intéressantes avec les autres
4. Le sens de l’initiative et la maîtrise de son environnement
5. La créativité qui permet de se créer un nouveau monde et de se libérer du poids des difficultés
6. L’humour qui permet de diminuer les tensions intérieures
7. L’éthique et la capacité de distinction entre le bien et le mal, le respect de ses valeurs propres

Tout cela peut sembler beau en théorie mais concrètement, comment devient-on quelqu’un qui pourra se relever de tout ?

Comment devient-on résilient ?

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La vie n’est pas lisse et nous sommes tous confrontés à des difficultés à un moment ou l’autre de notre vie. Mieux vaut être armé pour les affronter.
Voici quelques éléments qui en les appliquant devraient faire de vous des gens plus forts et plus résistants.

1. La communication

Face aux problèmes, beaucoup de personnes se ferment. On lit ici et là, notamment sur FTS, des volontés de se prémunir contre les difficultés déjà rencontrées. Le meilleur exemple est un topic que j’ai lu récemment « Comment ne plus être amoureux ».

Au départ, cette fermeture est peut-être liée à un manque de communication ou tout simplement à l’énorme absence d’empathie dont peuvent témoigner les gens.

Quand lorsque vous êtes triste après une rupture, la seule réponse qu’on vous apporte est « une de perdue, 10 de retrouvées », vous aurez très certainement tendance à croire que vous êtes incompris.

J’ai le souvenir d’avoir être choqué d’entendre la réponse d’une personne à une autre qui lui disait qu’elle avait le cancer « Oh un cancer, c’est triste. J’aurais préféré ne pas le savoir. »

Souvent, des personnes ont pu survivre de grands problèmes grâce à l’unique don de communication. Ainsi, certains prisonniers de la junte correspondaient via des morceaux de papier toilette. Cette communication les a fait tenir bon.

2. La capacité à prendre sa vie en mains

Parfois des personnes ont l’impression de se retrouver dans un champ de mines dans lequel ils ne peuvent avancer.

Quand vous faites face à des difficultés, le meilleur moyen est de prendre les devants. Vous venez de vous faire larguer ? Reprenez votre vie en mains et profitez en pour vous lancer dans des projets et prenez soin de vous.

Il s’agit d’une qualité énorme de résistance au stress. Là où des personnes sont paralysées ou regardent de manière fuyante leurs voisins pour qu’ils les aident, vous avancerez beaucoup plus vite en prenant les choses en main par vous-même.

Il en va de même pour vos amis en difficultés, poussez-les à se prendre en mains et vous les aiderez.
Sur FTS, on voit trop souvent ce genre de comportements « aidez-moi !! » C’est anti-productif pour votre amélioration personnelle.

3. Ne pas se sentir coupable

Les personnes qui se sentent coupables s’empêchent de progresser. Vous avez perdu votre copine, ce n’est pas nécessairement de votre faute.
Attention, je ne dis pas par là qu’il faut rejeter tous les torts. Il faut accepter ses responsabilités, reconnaître ses erreurs mais ne pas impliquer sa responsabilité personnelle dans l’entièreté de l’échec.

Le problème, c’est qu’actuellement, notre société pousse à une victimisation. Vous avez échoué ? Vous étiez un AFC ! Non, tout n’est pas si clair, il y a d’autres données à prendre en compte. Le bonheur ou le malheur n’est pas une question de mérite.

4. Les convictions

Soyez convaincus de votre droit au bonheur. Certaines personnes ont pu traverser bien des malheurs grâce à leur conviction.

J’ai eu un grand-père qui a souffert le martyr pendant la deuxième guerre mondiale pcq il était résistant. Cette volonté de croire en ses valeurs (juste ou injuste, on n’est pas là pour débattre des valeurs) l’a fait s’accrocher et se relever.
Il faut voir un but dans votre vie, Soyez inébranlables.

5. La compassion

Très étonnamment, beaucoup des personnes qui ont traversé des difficultés ne s’enferment pas sur elles-mêmes. Alors qu’on pourrait les croire aigries et ne jamais être sensibles aux petits malheurs communs des gens, ceux-ci sont tout naturellement tournés vers les autres.

J’ai toujours été marqué par le livre de Martin Gray « Au nom de tous les miens » et par sa personnalité. Après avoir perdu sa famille à Auschwitz puis sa nouvelle famille reconstruite dans un incendie, il s’est toujours tourné vers les autres. Cette capacité, entre autres, lui a permis de braver les pires atrocités.

Voilà. Il s’agit d’un sujet qui me tenait à cœur. J’espère qu’il pourra être utile pour plusieurs d’entre vous.

Un malheur, c’est un passage de notre vie, pas une destinée.

A+

Varga

Merci Varga, oui notre vision du monde nous enfonce ou nous permet de dépasser bien des choses !

Et ça se travaille !

Quant à Martin Gray je suis fan depuis mon enfance, c'est un excellent modèle de vie, un hymne d'amour pour la vie. Et son témoignage nous montre qu'il n'a pas fait tout cela avec facilité, que la tentation de se laisser mourir a bien souvent été là...

Et il n'a jamais donné de leçon à personne, mais toute sa vie en est une.

En y réfléchissant à nouveau, je tiens quand même à préciser que, par rapport au dernier point, la compassion, cela peut s'avérer aussi un poids à terme.

Dans le cadre de la séduction et du développement personnel, une forte empathie suffit.
La compassion est pour moi trop prenante. Elle peut entraîner à la codépendance, à vouloir trop s'impliquer dans la vie des autres, tout pardonner et devenir le prisonnier des malheurs des autres après s'être soi-même libéré de ses problèmes.
C'est pour moi un fardeau que de vouloir règler et comprendre les problèmes de tout le monde.
Je place dans ce tas beaucoup de personnes qui sacrifient leur vie pour les autres mais c'est un autre débat.