Perso j'ai beaucoup d'amis qui vont à des soirées avec leurs enfants, qui les emmènent avec eux, les laissent se balader, faire leur expériences, qui travaillent avec leurs enfants aussi! Mais bon, c'est surtout pour les professions qui ne se font pas en bureau, je parle plutot de personnes ayant évolué dans des milieux artistiques/sociaux, et qui n'enferment pas leurs enfants dans une tour d'ivoire sans une idée classique de comment il faut les éduquer. Les enfants s'adaptent toujours tant qu'ils ont des repères de respect et de présence...
Bien évidemment il y a des contraintes qui viennent avec le fait d'etre parent, et comme le dit Blusher c'est beaucoup plus difficile les premières années (je pense au moins jusque 3-4 ans).
J'ai grandi dans un cadre très peu conventionnel, on avait pas toujours a manger mais je suis jamais morte de faim, on était très autonomes et j'étais souvent entourée des amis de mes parents et d'artistes. Je pense que ça m'a été très bénéfique, et ça me permet de moins voir la parentalité comme une croix. De plus, voir ses parents faire ce qu'ils ont envie de faire et être en accord avec eux même, c'est vachement gratifiant!
Bref je suis un peu hors sujet
Je trouve juste dommage de s'enfermer quand on devient parent...
Personnellement je comprend très bien ce que veut dire Aurélien avec cet article... Par rapport au point 1 sur la vida loca, je crois que ce qu'il y a à retenir c'est surtout "ne pas avoir de regrets", personnellement je trouve beaucoup plus rassurant quelqu'un qui a fait ses expériences et sait ce qu'il veut. Donc expériences multiples ou pas, il ne faut juste pas avoir cette petite voix dans ta tete qui te dis "t'as manqué ça, t'as manqué ça, tu ne sauras JAMAIS ce que c'est que de vivre ça, peut etre qu'en fait tu passes à coté de toi meme". Ca peut etre douloureux, et que ce soit dans le cas de s'etre casé trop tot (a son gout), ou de ne pas avoir fait l'expérience d'une relation longue, ça peut se trainer comme un boulet.
Je serais trop mal si mon homme m'en voulait à vie de ne pas pouvoir se taper d'autres nanas, ou s'il finissait par me tromper parce que c'est une carence chez lui ; c'est en fait un sujet récurrent entre nous... Par période il se sent "en prison", et dans le meme temps il ne veut pas me perdre parce qu'il pense que je suis la femme de sa vie... C'est hyper aliénant. Au final ce qui devrait etre une liberté (choisir d'etre ensemble, de continuer à se découvrir et se re découvrir), devient une contrainte... Je n'aime pas trop cette vision contraignante et je n'ai pas vraiment envie de finir mère célibataire à 35 ans parce que l'autre n'a pas su être honnête avec lui-même (ce qui me pend un peu au nez). Je crois que lui meme n'est pas totalement conscient de cette frustration (il a bientot 28). Quant on s'est rencontrés il voulait vivre un grand amour, tomber follement amoureux et aimer profondémment quelqu'un. Maintenant qu'il l'a eu, il se demande comment c'est de l'autre coté, et dans le meme temps, il se rend compte que ce n'est pas ça qui va le compléter, et qu'avec les avantages de l'amour, viennent aussi les inconvenients. Et puis c'est toujours le fameux "est-ce que l'herbe n'est pas plus verte chez mon voisin au final?". Je lui ai déjà dit que je préférais etre seule (et à fortiori avant d'avoir des gosses, plutot ne pas en avoir d'ailleurs que ça d'ailleurs) que de vivre avec quelqu'un qui m'en voudra toute sa vie de l'avoir 'empeché' de vivre d'autres expériences, ou qui s'en rendra compte trop tard!
Sinon je n'ai pas encore 30 ans mais le point sur lequel je me reconnais personnellement le plus, c'est au niveau professionnel. J'ai presque 26 ans et je ne sais pas encore clairement où je vais... Un vrai problème depuis un an. Du coup je m'y attèle parce que plus le temps passe et plus je me rend compte que c'est psychologiquement plus difficile pour moi de m'y mettre et de prendre clairement la direction qui pourrait m'épanouir. Je risque de finir aigrie, et dans le milieu créatif mieux vaut s'y prendre tot, parce qu'au bout d'un moment, certaines portes se ferment. Je me sens encore capable de vivre sans un balle à même le sol pour privilégier mes conviction, imaginer que je vais refaire le monde et affirmer mon désir d’être écrivain, mais ça devient limite. Parfois, j'ai l'impression d’être nul part, de m’être trop perdue dans plein de domaines différents et que si on veut réellement apporter notre contribution à l'édifice ça prend du temps, il faut savoir trancher et arrêter de se disperser.
Comme l'a si bien dit un de mes potes peintre (qui a plus ou moins le meme age que moi) : "C'est marrant de voir tous ces jeunes (19-20 ans) qui ont super envie, avant on était plein d'énergie, on avait la niaque de se lever matin pour faire des choses, la seule énergie de l'action et de la découverte était excitante, maintenant, j'ai l'impression qu'on a besoin que ça serve à quelque chose, que ça ait du sens pour avoir envie de sortir de son lit". De l'énergie de l'action, à l'énergie de la conscience...