Le choix du célibat

Note : 26

le 16.08.2018 par sourian75

22 réponses / Dernière par sourian75 le 17.12.2018, 16h30

C'était plus simple du temps de papa & maman. Pour celles et ceux qui veulent échanger autour de la vie de couple et des relations, et des différentes formes que tout ça peut prendre. Polyamour ou monogamie, relations libres, jalousie, engueulades dans la cuisine, routine, infidélité, la totale.
J'aimerais savoir si des personnes ici ont fait le choix volontaire du célibat.

Alors bien sur, célibat ne signifie pas solitude mais la question de fond a plutôt été: que faire quand le couple ne convient pas?
De grâce, évitez le "tu n'as pas rencontré la bonne" car potentiellement, y en a plusieurs qui aurait pu l'être. Mais simplement, avez vous choisi cette voie? Ou bien vous êtes vous déjà posé la question?
Quelles sont vos motivations? Vos craintes de ce choix?
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Bonne idée ! le 16.08.18, 12h37 par Jalapeno
  • [+1] Intéressant le 16.08.18, 14h30 par Bald_Soprano
  • [+1] Intéressant le 18.08.18, 14h50 par Perlambre

C'est un sujet qui m'intéresse. Les alternatives à l'"ascenseur relationnel" (plus connu sous le terme "relationship escalator" en anglais), c'est à dire l'objectif communément admis de parvenir à une relation monogame permanente et le package qui va avec (généralement une maison et des enfants).
Je suis justement tombé sur un livre à ce sujet, qui n'existe actuellement qu'en anglais : https://offescalator.com/what-escalator/ mais il doit y en avoir d'autres...

Je pense qu'il est possible d'envisager des relations court ou long terme sans forcément habiter ensemble ou avoir des enfants. En fait tout dépend de ce qu'on appelle "célibat". D'un point de vue religieux c'est le fait de ne pas être marié. D'un point de vue sociologique, c'est plus compliqué... Est ce que c'est "ne pas être en couple" ? Ne pas être dans un couple "fixe" / monogame ?

Jalapeno> Concrètement, le fait d'avoir un enfant a été une grande question.... Mais la vie s'est chargée de répondre à ma place. J'ai cru rencontrer quelqu'un qui m'acceptait avec mes choix de vie... projet de bébé mal ficelé... qui a aboutit juste après la rupture.... La séduction a fait place au combat des pères.

Tout cela s'est tassé quelque peu et aujourd'hui, je me repose un peu ces questions mais avec un prisme différent.

Où en es tu toi?

Personnellement je vis des relations multiples (polyamour) et durables depuis une dizaine d'années, dont 3 passées en cohabitation. C'est une possibilité parmi d'autres.
Il faut dire aussi que la pression s'accentue à partir d'un certain âge (en gros la trentaine) où la plupart des proches s'installent ou sont installés dans le modèle traditionnel. Il devient aussi plus difficile de rencontrer des femmes qui seraient prêtes à vivre une relation qui sort des sentiers battus (horloge biologique, etc).
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Intéressant le 16.08.18, 14h32 par Bald_Soprano
  • [+1] En effet le 18.08.18, 14h51 par Perlambre

Ha, je vois que nous partageons la même façon de vivre: je ne suis pas exclusif également. Mais je ne souhaite pas passer le cap de la cohabitation.
Et surtout, vient après la trentaine de multiples femmes qui veulent le package classique.... Et parfois, elles sont dans le pendant du package: à savoir séparée avec un enfant en résidence....

Du coup, à ce jour, beaucoup moins de personnes à fréquenter. Et clairement, plus de relations régulières. Les ones shots ne sont pas plus épanouissants que ça et ne sont jamais de mon initiative.

Je me considère célibataire depuis deux ans. Tout en vivant des relations affectives, sexuelles, ou les deux en même temps, de plus ou moins longue durée, avec plus ou moins d'attachement.

Quand on me parle de couple, d'exclusivité, je sens que ça m'oppresse. Ce n'est pas tant le choix du célibat que le choix de la liberté "sans limite ni cadre ni nom" que j'ai fait. C'est à dire que même si je suis objectivement libre, le simple fait de poser un mot sur mes relations "qu'est-ce qu'on est tous les deux? Comment on s'appelle? On est en couple?", je le vois comme une limite qu'on veut m'ajouter. Je veux pouvoir décider pleinement de ce que je veux être et ressentir et faire auprès de quelqu'un sans qu'on me donne une ligne de conduite, et poser un mot sur mes relations c'est déjà me donner une ligne de conduite dont je n'ai pas besoin pour savoir ce que je veux et ne veux pas.

Ça ne m'empêche pas de construire des choses avec les gens que je rencontre. Par exemple, j'ai des projets de voyage en commun avec une de mes relations. Ce qu'on fait cohabiter c'est plus nos envies et besoins qu'une vie commune.

Faire le choix du "célibat", c'est compliqué à faire comprendre et accepter aux personnes. Parce qu'on grandit tous dans des schémas pré-construits où se permettre la liberté pleine (donc, ne pas avoir de ligne directrice et faire ses propres choix sans règle ni loi) est difficile à envisager pour les gens. Ils ont souvent besoin d'un cadre pour se sentir en sécurité, pour savoir où ils en sont et où ils vont. Moi c'est juste que j'en ai pas besoin, je marche beaucoup avec la confiance, la responsabilité de soi-même, l'indépendance et l'autonomie. Les choix pour chacun je leur en laisse la responsabilité, je ne préoccupe pas de leur dire ce que je veux qu'il fasse ou ce que j'attends d'eux parce qu'en réalité je n'ai pas d'attente relationnelle.

Mais souvent les autres en ont, et je suis capable de comprendre que chacun n'aient pas le même système de pensée. Donc je tente de concilier leur besoin de "repère" en utilisant des cadres "factuels" plutôt que "nominatifs" à mes relations. J'essaye de m'adapter à leur besoin et leur envie et leur sentiment tant que ça n'entrave pas les miens. J'aborde le contenu plutôt que les formes. Je pense que ça demande de savoir guider, rassurer, mettre en sécurité une personne dans une relation en dehors d'un cadre connu. Il faut prendre le temps de communiquer, échanger, écouter, expliquer, savoir qui on est soi-même et qui est l'autre qu'on rencontre. Et c'est possible avec les personnes qui se définissent libres, libertins, polyamoureux ou célibataires. Plus rarement les gens qui ont besoin d'une monogamie ou d'une exclusivité. Ce n'est pas toujours facile mais aujourd'hui je me sens épanouie dans mes rencontres.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Intéressant le 18.08.18, 14h51 par Perlambre
  • [+1] Yep ! :) le 20.08.18, 09h58 par Jalapeno
"Personne ne peut vous faire sentir inférieur sans votre consentement"
- Eleonor Roosevelt

Une remarque au passage:
Se voir en couple exclusif n'est pas forcément se conformer à des règles ou un modèle autre. Ça peut être la conformation mentale des gens (et je n'irai pas arguer sur le "naturel" de l'une ou l'autre des positions parce que c'est un argument qui n'est pas valable).

Pour ma part c'est un choix que j'ai longtemps fait, parce que les rencontres s'y prêtaient. Et effectivement il y a avait un peu du cliché "tu n'as pas rencontré la bonne". Celle avec qui l'exclusivité aurait été évidente. Enrichissante et pas limitante. Celle qui n'efface pas les autres rencontres mais qui fait qu'on a pas envie de détourner du temps qu'on peut lui consacrer à d'autres, qu'importe l'attrait de la nouveauté, le piquant de la séduction d'une inconnue, la découverte d'un nouveau corps et d'une nouvelle âme.
Et c'est pas mettre la "bonne" sur un piédestal que de penser ainsi. C'était mes conditions. Mon idéal. Donc j'ai alterné rencontres, plans cul (qui n'étaient jamais que cela mais pas engagés sentimentalement non plus), j'ai eu une période de 4 ans d'une relation très libre et intermittente, des relations à distance semi libres et des périodes où j'étais amoureux de plusieurs filles mais en couple avec une seule, sans pouvoir aller plus loin (et là, oui, il y avait peut-être un peu de conformisme, ou une réflexion selon laquelle son désir d'exclusivité était plus légitime que mon envie de multiplicité).

Après l'exclusive (la relation s'est terminée pour d'autres raisons, pas de frustration de ce côté là), j'ai repris ma vie de célibataire et ne me vois pas nécessairement reprendre une relation exclusive un jour. Mais je ne l'écarte pas, car quand je le fais je ne considère pas cela comme limitant mais comme épanouissant.

J'explore aussi l'idée du libertinage, parce que dans le concept j'aime bien l'idée de détacher le sexe du reste mais mon instinct est aussi contradictoire avec cela, pour une relation que je considérerais exclusive, j'aurais du mal. Pas impossible que je passe outre mais à froid je sais aussi que ces pratiques soulèvent beaucoup de questions dans un couple et que sain ou pas, ça peut facilement le fracasser même si c'était solide parce que ce n'est pas si simple que ça, ça change beaucoup de choses.
Donc je me fais mon idée, je passerai peut-être à l'acte en solo ou avec une complice qui sera dans le même délire...
Mais je ne pense pas ma vie relationnelle et sexuelle comme rigide. Ça évolue, certaines personnes ouvrent des portes qu'on ne connaissait pas, on explore, on fait des bouts de chemin. C'est assez lourdingue de voir les regards des gens dits libres qui sont parfois aussi intolérants que ceux qui sont censés être dans le moule.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Intéressant le 17.08.18, 14h56 par Bald_Soprano
  • [+1] le 17.08.18, 16h27 par Fate
  • [+1] Intéressant le 18.08.18, 14h52 par Perlambre
  • [+1] Intéressant le 20.08.18, 09h59 par Jalapeno

Hello,

L’erreur serait de croire que célibat rime avec manque.
D’amour, de sexe, de complicité, de moments magiques.
Ce qui signifie déjà se libérer d’une injonction sociétale toujours présente aujourd’hui : le couple exclusif et cohabitant (avec enfants et pourquoi pas labrador gambadant dans le jardin).

Avant 30 ans c’est plutôt simple. Après, le modèle conjugal nous envahit bien malgré nous, ne serait-ce que l’image de nos potes en couple et qui par la force des choses se feront bien plus rares en soirées, chercheront la compagnie d’autres couples se recevant chez les uns les autres… fini les bars entre célibataires, les soirées jusqu’au bout de la nuit… c’est souvent à ce moment que le célibataire cherche d’autres compagnons de jeu et que les liens se distendent avec des amis pourtant de longue date.
Ce n’est pas grave mais c’est ainsi.

Au passage, la femme qui comme moi est « célibataire » depuis des années, autant te dire qu’il faut avoir du caractère pour ne pas se laisser traiter au choix de « pauvre fille » si tu ne baises pas, de « fille facile » si tu baises, de refuser les plans des copains qui te présentent le divorcé de service et j’en passe… Je peux comprendre (sans adhérer) les filles qui cherchent à se caser à tout prix une fois la trentaine passée, tout simplement parce qu’elles sont perméables à une norme imposée par leur entourage surtout si papa/maman manifestent lourdement leur envie d’être grands parents et/ou si elles rechignent à sortir seules-ce qui pour moi reste quand même la meilleure façon de rencontrer des mecs mais bref chacune son truc-.

Foncièrement, le couple exclusif et cohabitant ne convient pas à tout le monde, pour x raisons.
Néanmoins, la vraie question est le pourquoi du célibat.
- des expériences à mener ?
- une(des) relation(s) malheureuse(s) qui nous fait(font) dire « plus jamais » ?
- le manque de rencontres potentielles ?
- des exigences telles que personne ne peut les satisfaire ?
- un choix réfléchi ?
A chacun sa réponse mais il est bon de se poser pour faire le point afin de vivre le plus sereinement possible ce que l’on est, force et fragilité confondues.

Et puis la bonne nouvelle c’est qu’on évolue, il suffit parfois d’une rencontre.
Je reste indépendante, sans enfant, beaucoup moins réfractaire à une vie commune.
Mon partenaire est-il le « bon » ? L’expression me fait sourire car je n’en sais fichtrement rien. Disons qu’il me donne envie de vivre une aventure partagée que je souhaite la plus riche possible :wink:
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Post de qualité le 19.08.18, 12h53 par THS
  • [+1] Intéressant le 20.08.18, 10h02 par Jalapeno
  • [+1] Intéressant le 20.08.18, 14h48 par Bald_Soprano
  • [+1] Constructif le 26.08.18, 11h52 par Hillel
  • [+1] A lire le 14.02.19, 13h30 par Reito

Perlambre a écrit :Néanmoins, la vraie question est le pourquoi du célibat.
- des expériences à mener ?
- une(des) relation(s) malheureuse(s) qui nous fait(font) dire « plus jamais » ?
- le manque de rencontres potentielles ?
- des exigences telles que personne ne peut les satisfaire ?
- un choix réfléchi ?
Je pense qu'on pourrait / devrait poser exactement les mêmes questions à quelqu'un qui se lance dans une relation exclusive :wink:
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] C'est pas si simple le 20.08.18, 10h37 par Onmyoji
  • [0] C'est pas faux le 23.08.18, 16h08 par Hillel

Je pense qu'on pourrait / devrait poser exactement les mêmes questions à quelqu'un qui se lance dans une relation exclusive :wink:

Jalap' tu as raison et mon spectre se voulait large sur les relations, exclusives ou non :win

___

A toi qui arrive ou qui est muet depuis un moment, exprime ton ressenti sur un sujet passionnant car tellement d'actualité !
Et puis c'est une façon comme une autre de ne pas regarder exclusivement ton nombril !

Tiraillé entre les deux.

Étant dans une relation exclusive et (relativement) heureuse, je me pose tout de même parfois la question. Est-ce qu’il ne vaudrait pas mieux rester seul ?

En cause : l’envie, parfois, de faire de nouvelles rencontres et connaître de nouveaux corps et âmes ; mais aussi récemment notre première grosse crise provoquée par un déménagement. Avec en ligne de mire un événement qui me fait toujours autant flipper : la conception d’un enfant.

Est-ce que je fais le bon choix ?

Quand je suis célibataire, je suis heureux. Mais ma vie est presque trop calme (surtout au sien du foyer). Et je souhaite alors un peu plus de mouvement, de bordel dans l’appart’, de fringues éparpillées (et pas que les miennes).

Quand je suis en couple (et bien – comme maintenant), je ne me vois pas troquer la chance que j’ai de vivre de tels moments. Je m’identifie pleinement à cette situation et ça me plait. Mais parfois, les crises et une charge mentale trop lourde me donnent envie de retrouver ma liberté. Ma solitude, et donc ma paix.

Un tas de questions et de craintes surgissent alors : le regard des autres, les jugements, et si je n’arrive plus à séduire passé un certain âge, je deviendrai un vieux solitaire, etc.

En définitive, je crois qu’en ce qui me concerne, le choix ne sera jamais fixe. Je crois beaucoup en la théorie des cycles de la vie et de l’impermanence des choses. Je laisse ma vie faire ses cycles. Aujourd’hui en couple, peut-être avec enfant dans quelques temps, j’envisage parfaitement le fait que cela puisse se finir un jour. Je devrais alors composer de nouveau avec une vie de célibataire, qui me plaira bon gré mal gré, et qui peut-être débouchera sur une belle rencontre, et je devrais à nouveau opter pour une vie (un cycle) nouvelle.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Il y'a du vrai... le 21.08.18, 18h41 par Jalapeno

Je remarque au fil des posts que vous êtes plusieurs à associer célibat et choix de ne pas faire d'enfant.
Le couple est donc la seule façon d'acceuillir et d'élever un enfant ?

Je ne le pense pas, mais autant les exemples ne manquent pas quant à des façons de vivre amour sexe et séduction sans couple, autant pour la parentalité je ne vois autour de moi presque que des couples, ou son pendant : des couples séparés.

Les trois exceptions que je connais sont des femmes qui ont décidé de faire ou de garder un enfant sans que le géniteur ne désire s'investir ou ne soit disponible pour le faire. Les trois assument à fond. Par contre personnellement je ne m'y vois pas du tout que ce soit d'un point de vue pratique ou même éducatif (un seul référent adulte).

Certains modèles de société considèrent les enfants comme les enfants du groupe, le concept de parent est élargi à la position d'éducateur de tout le groupe d'adulte. Cette forte cohésion et contrôle de groupe n'est pas forcément compatible avec le désir d'individualité et de liberté individuelle qui peut nous animer en tant qu'européens.

L'équivalent européen serait surement à trouver dans les communautés, qui peuvent faire justement un peu fliper par leur aspect homogène ou règlementé (ce qui demande à être vérifié).

J'avais lu un témoignage un jour d'un père homo qui avait fait un enfant avec une amie. Chacun chez soi, et garde alternée. Ils avaient distingué l'engagement parental de l'engagement amoureux.

Pas bien d'autres exemples depuis... ?

voucny a écrit :Je remarque au fil des posts que vous êtes plusieurs à associer célibat et choix de ne pas faire d'enfant.
C'est possible, et c'est certainement parce qu'il est difficile, en général, à l'inverse de séparer "couple" et "faire des enfants".

On peut vouloir rester célibataire justement parce qu'on ne veut pas faire d'enfants et que les femmes ne voulant pas d'enfants restent tout de même assez rares. Parmi ces dernières il faut en plus en trouver une avec qui ça match, ça réduit d'autant le nombres de partenaires potentielles.

On peut aussi vouloir rester célibataire parce que le modèle "exclusif et cohabitant" ne fonctionne pas/plus, tout en voulant être parent. Si on a déjà fait des enfants avec un(e) ex, on peut allier les deux (parentalité / célibat*).

Sinon:

*toujours à prendre dans le sens "couple non exclusif et cohabitant"
voucny a écrit : Le couple est donc la seule façon d'acceuillir et d'élever un enfant ?
Si on veut allier célibat et parentalité (donc élever un enfant en dehors d'un couple), existe aussi la co-parentalité. Alors je ne sais absolument pas si ça fonctionne, je ne connais personne qui se soit lancé, juste une amie qui s'était mis une deadline d'age à partir de laquelle elle aurait commencé à s'y intéresser si elle n'avait pas rencontré "la bonne personne" avant, mais ça existe. Y'a même un site de rencontre "co-parents" qui fête ses 10 ans alors...

C'est possible, et c'est certainement parce qu'il est difficile, en général, à l'inverse de séparer "couple" et "faire des enfants".
Et bien je n'en suis pas si sûre, justement. Le couple ce n'est pas spécialement facile comme choix, donc quitte à faire qq ch qui demande de l'investissement je pense que d'autres modèles de parentalite existent mais ultra minoritaires.
Y'a même un site de rencontre "co-parents" qui fête ses 10 ans alors...
Intéressant !

Foncièrement, le couple exclusif et cohabitant ne convient pas à tout le monde, pour x raisons.
Néanmoins, la vraie question est le pourquoi du célibat.
- des expériences à mener ?
- une(des) relation(s) malheureuse(s) qui nous fait(font) dire « plus jamais » ?
- le manque de rencontres potentielles ?
- des exigences telles que personne ne peut les satisfaire ?
- un choix réfléchi ?
A chacun sa réponse mais il est bon de se poser pour faire le point afin de vivre le plus sereinement possible ce que l’on est, force et fragilité confondues.
Il faudrait aussi ajouter comme question : Est-ce que le couple en soit doit être considéré comme la finalité des relations entre les humains?

Jalapeno soulève une question juste que l'on se demande souvent -pourquoi- le célibat de la même façon qu'on demanderait d'abord -pourquoi- un non désir d'enfant plutôt que le contraire. Le couple apparaissant comme le résultat plus ou moins positif d'une ou des relations données de notre vie, le célibat apparaissant plus comme le résultat d'une succession d'échecs amoureux.

Si les gens vivent si mal les ruptures, s'ils se cassent tant la tête pour trouver conjoint.e, s'ils perdent confiance en eux, c'est, je pense, cette mauvaise appréhension, compréhension de ce qu'est la vie avec soi "seul". (plutôt que tout seul). Peur de la solitude, peur de se sentir seul, de ne pas trouver les ressources affectives-sexuelles-intellectuelles-spirituelles suffisantes à son épanouissement, sentiment d'insécurité, d'être indésirable... En même temps c'est normal, on nous le matraque constamment, que le célibataire est celui qui n'a pas encore trouvé le ou la bonne, qu'il est celui qui a peur de s'engager, celui qui n'est pas encore adulte et qui manque de maturité.

C'est d'autant plus flagrant approchant un certain âge où sort soudainement cette fameuse horloge biologique qui nous dicterait comment vivre ce qu'on voit comme un genre de manque de temps à vivre avant de se retrouver enterré. La fin de notre sex appeal, de nos capacités à séduire, à procréer, à avoir un âge décent pour élever des enfants... de ne pas avoir de valeur. Alors que pourtant notre vie n'est pas moins mortelle à 20 ou 50 ans, qu'on peut aussi bien se sentir isolés à ces âges, et que la valeur concernée n'est que celle qu'on accorde à celle sociale, pas humaine.

Le célibat ce peut être aussi quelque chose de très doux et positif à vivre pour soi-même quand on sait comment agencer sa vie de célibataire et ses relations avec les autres, sans pour autant freiner, bloquer, se lover dans la peur, de l'abandon, du rejet, de finir tout seul comme un.e con.nne. Ça permet également de rappeler que l'amour n'existe pas uniquement sous une forme donnée, qu'il peut se trouver s'apprécier et se prendre de bien des façons. Comme la différence entre celui qui regarde un coucher de soleil sans réelle sensibilité, émotion à ce qui existe là devant ses yeux, et celui qui regarde ce même coucher de soleil avec toute la joie qu'il saura tirer de l'expérience.

Le choix du célibat ce ne doit pas être vu à mon sens comme la fin de ou l'interdiction d'une relation qui se voudrait positive dans sa finalité, mais doit permettre l'ouverture, l'assainissement de nos relations avec les autres. Alors certes, on ne rencontre pas tous les quatre matins des personnes qui partagent notre point de vue et mode de fonctionnement, mais finalement le vieil adage "mieux vaut être seul que mal accompagné" devrait autant valoir dans le cas d'une relation de couple foireuse qu'une relation de célibat foireuse.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Très intéressant le 27.08.18, 08h35 par Bald_Soprano
"Personne ne peut vous faire sentir inférieur sans votre consentement"
- Eleonor Roosevelt

Selon moi le couple est avant tout une institution, continuité du mariage dans l'époque moderne, qui consiste à perpétuer les codes sociaux, l'équilibre et la pérennité de la société.

Les changements sociaux sont de plus en plus rapides et multiples, les codes sociaux ne sont plus aussi cimentés, la marginalisation de plus en plus reconnue, revendiquée, construite.

En gros la société change, elle se cherche et se reconstruit car elle est de plus en plus complexe. Elle est devenue permissive et perd de sa restrictivité parce qu'elle n'offre plus à ses composantes des objectifs et une appartenance.

Le fait que des personnes se déclarent de plus en plus célibataires par choix ou bien au contraire célibataires involontaires est symptomatique d'une telle société. Pas que ce soit un mal hein, bien que je parle de symptôme, c'est juste pour expliquer que nous sommes des produits de ce que la société nous offre.

Il se trouve qu'en ce moment, elle nous offre de trouver des réponses par nous mêmes lorsque l'on ne se reconnaît pas dans l'offre de parcours traditionnel. Cela veut dire qu'il n'y a pas de réponses éprouvées à vos questions, ce que vous expérimentez et que de plus en plus de gens expérimentent sont des laboratoires à créer de nouvelles normes sociales.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Il y'a du vrai... le 26.08.18, 14h03 par Jalapeno

C'est rigolo à vous lire car vous ne me renvoyez pas du tout cette impression mais moi dans mon imaginaire il me semble bien plus complexe et source de compromis, renoncements et contraintes d'élever un enfant que de vivre en couple...
If you want to touch the sky,
Fuck a duck and try to fly !

Surtout qu'être en couple avec quelqu'un c'est déjà signe en général qu'on devrait avoir des visions communes sur la vie.
Faire un gosse avec quelqu'un avec qui tu sais que tu pourrais pas t'entendre en couple c'est un peu risqué. Bon évidemment tu peux t'entendre avec mais avoir zéro attirance mais c'est triste d'en arriver là.

The_PoP a écrit :il me semble bien plus complexe et source de compromis, renoncements et contraintes d'élever un enfant que de vivre en couple...
Je pense que ça dépend de ce qu'on a envie de vivre :
J'ai une amie qui a un chien et se devoue pour lui. Petit à petit j'aime bien ce chien. Mais faire le quart de la moitié de ce qu'elle fait pour lui, je peux pas m'envisager le faire je trouve que c'est trop d'efforts.
Par contre elle elle ne se voit pas assumer tout ce que tu dis que représente l'éducation d'un enfant. Alors que moi, je suis bien consciente de l'investissement que ça demande, mais je ne vois ça ni comme une contrainte, ni comme un sacrifice. Juste quelque chose que j'ai envie de vivre, et que je serai contente de donner.
Bon évidemment tu peux t'entendre avec mais avoir zéro attirance mais c'est triste d'en arriver là.
Je sais pas. Honnêtement je sais pas si c'est plus triste que ce qu'on peut voir dans certains couples avec enfants. J'ai pas une réponse, je réfléchis.

Alors que moi, je suis bien consciente de l'investissement que ça demande, mais je ne vois ça ni comme une contrainte, ni comme un sacrifice. Juste quelque chose que j'ai envie de vivre, et que je serai contente de donner.
Je comprends bien ce point de vue, en fait ce qui m’étonne plus c’est de voir le couple comme une contrainte et un sacrifice, de n’avoir pas envie de le vivre ou de donner de manière non contrainte :)

Bref. N’y voyez pas de jugement, vos points de vue me permettent de me questionner.
If you want to touch the sky,
Fuck a duck and try to fly !

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