Le concept de "profiter de sa jeunesse"

Note : 19

le 15.04.2015 par Ichwill

14 réponses / Dernière par Crow le 23.04.2015, 00h53

Etat d'esprit / psychologie / dev perso / vie intérieure.
Un forum pour celles et ceux qui s'intéressent au dev perso, à l'équilibre intérieur, à la psychologie. Surmonter ses blocages, ses croyances limitantes, nourrir et développer ses forces, etc.
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Bonsoir !

Je vous propose un débat sur le thème de "profiter de sa jeunesse",ce concept que l'on entend régulièrement de la bouche des autres,entre le début de l'adolescence et la fin de la vie de jeune adulte (donc grosso modo jusqu'à l'âge de 30 ans).

Que pensez-vous de ce concept ?

En ce qui me concerne,je pense que c'est une notion qui est plus ou moins mal interprétée par celui ou par celle qui la prononce.Je m'explique pourquoi.

Souvent,on peut entendre quelqu'un dire "profite de ta jeunesse,car après il sera trop tard".

Trop tard ? Mais trop tard de quoi ? Et en quoi on ne peut pas "profiter" quand on a une carrière stable,une femme\un homme ou des enfants à charge ? On a peut-être moins le temps qu'auparavant pour faire ce que l'on veut,mais cela reste tout à fait possible de profiter quand on sait gérer un minimum son temps "occupé" et son temps "libre" !

Il n'y a pas très longtemps,j'ai entendu un pote dire à un autre pote : "Ce n'est pas à 40 ans que tu iras en boite te mettre des mines et sauter sur tout ce qui bouge".

En quoi est-ce "prohibé" d'aller en boite en 40 ans et vivre une vie de fêtard à cet âge ? J'en vois régulièrement des trentenaires et des quadras en boite,tout comme j'en vois également à des festivals ou à des concerts.

Je me souviens,quand j'avais vu Rammstein en concert en 2009,j'étais accompagné de mon père (âgé de 50 ans) et il y'avait énormément de personnes de sa tranche d'âge ! Alors que Rammstein c'est un groupe de métal.
Pareil,il y'a quelques mois,j'étais à une soirée slam car un pote y participait et j'ai vu 2 hommes qui auraient pu être mes grand-pères,qui slamaient également !

Et enfin,c'est quoi tout simplement "profiter de sa jeunesse" ? Pourquoi ne pas profiter de la vie en général ? Pourquoi faire la fête tous les samedis soirs pendant 10 ans puis entrer dans le monde très chiant du métro-boulot-dodo jusqu'à l'âge de 60 ans et plus par exemple?

Beaucoup entendent par "profiter de sa jeunesse" comme le fait de faire la fête tout le temps,se défoncer,coucher à tout va .... Mais ça ne devrait pas être que ça. Ça devrait aussi être lire,apprendre,faire du sport,voyager si possible,faire en sorte de se construire un avenir pas trop dégueulasse....

La jeunesse,ce n'est pas,ou ça ne devrait pas être qu'une question d'âge.C'est surtout un état d'esprit.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Absolument le 17.04.15, 23h14 par Nidwazo

Et enfin,c'est quoi tout simplement "profiter de sa jeunesse" ? Pourquoi ne pas profiter de la vie en général ?
Yep, profite de la vie en général. Juste, y'a des trucs que tu pourras faire à 20 ans, et plus à 60, donc sans faire n'importe quoi (qui te mette toi ou les autres en danger), éclate toi et cherche le plaisir (partagé, tant qu'à faire).

Je me retrouve totalement dans ce post. Il y a une vraie pression sociale qui nous pousse à faire les "fous" jusqu'à un certain âge puis à nous ranger, à changer.

D'où ça vient? Peut-être d'une époque transitoire, celle de nos parents, une époque où eur propres parents observaient un réel fossé culturel entre leur génération et celle de leurs enfants: la popularisation du rock et autres genres de musiques révolutionnaires, des sorties alcoolisées mixtes, la libération des moeurs, remettre en question l'idée de famille, les divorces en hausse...

Peut-être que nos parents, alors des enfants, avaient envie de se libérer, de faire les fous jusqu'à ce que la société les rattrape. Ils s'imaginaient qu'ils finiraient comme leurs parents: des parents un peu austères qui ne vont pas goûter aux libertés et à la folie de la société. Et devenus adultes, ils deviennent nos parents et nous conseillent de nous amuser avant qu'il "soit trop tard".

Peut-être que ça vient du travail, usés et fatigués de leurs carrières mais toujours issus de cette génération qui a goûté à la vie d'une façon plus libérée et vive que leurs parents, nos parents ont observé une différence, comme une liberté bridée lorsqu'ils ont atteint l'âge adulte.

Et nous dans tout ça? Nous on porte le poids passé soixante-huitard de nos parents, on est lobotomisé (il faut dire ce qu'il est) par les médias qui nous aspergent de règles "c'est comme ça qu'on s'amuse": en buvant beaucoup, en organisant des fêtes démesurées, en couchant beaucoup, en voyageant, en étant mince, en étant entouré de gens beaux, en créant le buzz, faire un sport original, être un artiste, être entouré et envié en vrai et pas que sur les réseaux sociaux, etc.

Alors on couche plus facilement, on apprend à boire assez jeune, on regarde les clips et on suit la mode, on va en erasmus, etc. etc. Sans critiquer : parce que ce sont de grandes chances et, généralement, lorsqu'on est libre de faire comme les autres on est plutôt heureux.

Mais pas toujours, parfois le bonheur va à contre courant. Parfois on a pas envie de coucher à droite à gauche mais de passer 10 ans de notre vie d'ado/jeune adulte avec la même personne, et même penser au mariage. Ou encore ne pas partir en erasmus mais plutôt monter sa boîte ou économiser pendant que les autres partent en vadrouille. Parfois on a aucune envie de boire mais plutôt d'avoir des amis qui aiment des choses différentes, d'autres types d'activités, en journée même, ou parfois même sans amis. Parfois on a juste envie d'acheter ses meubles et d'avoir une maison pendant que les autres sont en colocation. Parfois on a pas du tout envie de sortir le soir, ou de sortir tout court parce qu'on préfère s'occuper de l'enfant qu'on a eu jeune, ou encore de son potager. Et, alors?

Je trouve ça intéressant d'ouvrir ce sujet parce je pense ne pas être la seule à m'être parfois sentie en décalage avec ma génération.

Oui j'ai beaucoup voyagé et j'ai adoré ça, et ça m'a rendue heureuse. Mais j'ai aussi eu envie de rentrer en France et de ne plus entendre parler de voyage ou week-end ailleurs qu'autour de chez moi.
J'ai aussi eu mes périodes beuveries, danse, gueule de bois jusqu'à 15h, et d'autres périodes thé et film après une bonne journée de travail.
J'ai aimé me défoncer au travail et être la première de promo, tout comme j'ai aimé passer 6 mois inactive sans même chercher du travail parce que j'avais juste besoin de faire un break chez mes parents.

Et ce soir, au lieu d'être avec ma meilleure amie, son nouveau copain, et le mec qui me drague en ce moment, je préfère être seule chez moi à écrire sur FTS.
Et je m'en fiche de ce que j'ai l'air, "pas drôle". Ca me fait plaisir, c'est comme ça.

En erasmus quand j'ai rencontré cet homme on m'a dit "perds pas de temps profite de ton erasmus". Mais pourquoi?? Ca n'a aucun sens de dire non à un homme qui me plait tout ça pour être à la chasse ou même en mode passive attendre que ça arrive, arrive avec qui, pour quoi?

On a compris que le bonheur c'est d'arrêter de brimer les libertés individuelles.
Mais je pense qu'il nous reste à comprendre que le bonheur n'est pas uniforme et qu'il se présente parfois sous une forme inattendue, aux premiers abords ennuyeuse ou triste, alors qu'en fait : pourquoi s'empêcher de vivre comme un(e) vieux/vieille de 60 ans à 20 si ça nous fait plaisir?

--

Quant à ta question sur : est-ce que c'est interdit à 40 ans d'aller en boîte faire n'importe quoi, je pense - et j'espère - que ce genre de barrières stupides qu'on appelle "croyance populaire" vont bientôt sauter. Parce que si on creuse on peut faire le lien entre les interdictions + 40 ans et l'austérité des générations d'avant, ainsi que leur influence/conditionnement sur la génération d'après (celle de nos parents) pourtant plutôt libérée...

La liste est longue mais voilà toutes celles qui mériteraient de passer à la trappe par la même occasion:
- On ne peut pas changer à + 50 ans
- On ne peut pas apprendre de langue quand on est plus âge
- Les femmes ménopausées n'ont plus de libido
- Les femmes passées 35 / 40 ans n'ont plus de libido
- La monogamie c'est un concept inventé par la société qui ne peut pas marcher
etc, etc...
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] 100% d'accord le 18.04.15, 00h56 par Sathinelilly
  • [+2] Absolument le 18.04.15, 01h06 par amelia
  • [+1] A lire le 18.04.15, 16h22 par Orphelin
  • [+1] Intéressant le 19.04.15, 11h23 par Onmyoji
  • [+2] A lire le 19.04.15, 13h30 par LeBeauGosse
  • [+2] Tout à fait ! le 20.04.15, 15h31 par Lulla

Dans les faits on peut profiter de la vie tout le temps, dans l'esprit de certains ca correspond a :

"Profiter avant d'être marié et d'avoir des enfants et des obligations / responsabilités."

On n'est pas obligé de rentrer dans ce jeu là mais pour beaucoup le modele de vie semble être celui-ci et donc il faudrait en profiter avant - ie se bourrer la gueule et baiser a mort avant de vivre une vie chiante -

Je ne suis pas trop d'accord mais c'est l'impression que ca me donne (pitié donnez moi tort).

J'ai mille exemple de vies de fou passé les 30 ans (et j'espere que la mienne sera le 1001e).

Par contre y'a DEUX trucs qu'aujourd'hui, 26 ans, je partage :

- La vie, c'est plus facile quand tes parents te filent un toit et de la thune.
- Passé un certain age il faut se calmer sur la clope au risque de terminer mort tres jeune.

Enfin "il faut", disons que ton corps te le supplie un peu plus chaque jour.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Il y'a du vrai... le 19.04.15, 13h31 par LeBeauGosse
  • [+1] +1 le 20.04.15, 12h53 par wayl

Merci pour vos réponses !

Owen :arrow: Oui c'est exact.Beaucoup de gens j'ai l'impression sont dans l'optique de "vivre" à fond jusqu'à l'âge de 25/30 ans puis de rentrer dans une routine insupportable jusqu'à la fin de leur vie.Le genre de personnes qui n'ont plus rien à te raconter d'intéressant,même si tu ne les as pas vu depuis 1 an.

Et effectivement,c'est beaucoup plus simple de profiter de sa jeunesse\de sa vie quand on n'est pas encore totalement indépendant.Je vis encore chez mes parents,donc je ne m'en rends pas forcément compte,mais j'imagine très bien qu'il faudra que je fasse + attention à mon budget une fois que je vivrai seul et que j'aurai un boulot stable.

Pareil concernant la santé physique.Tu utilises l'exemple de la cigarette et c'est tout à fait ça.

Nidwazo :arrow: ton analyse sociologique est intéressante et je partage ton point de vue :)

Le concept de profiter de sa jeunesse est non seulement un concept post-1968,car avant cette date la notion de jeunesse n'avait pas beaucoup de valeur aux yeux de la société,mais c'est aussi une notion typiquement occidentale.

Dans les pays très pauvres,il n'y a pas cette pression sociale.Au contraire,ceux qui ont notre âge sont vivement encouragés de fonder rapidement une famille et de bosser jour et nuit pour subvenir aux besoins de la famille.En Occident c'est aussi le cas,mais la pression est quand même moins forte.

Et d'un point de vue + psychologique,dire "profite avant qu'il ne soit trop tard" est dangereux.C'est dangereux car penser cela,c'est justement un des meilleurs moyens pour devenir un vieux con ou une vieille conne plus tard et se fabriquer volontairement une crise de la trentaine ou de la quarantaine.

La vie ce n'est pas ou ça ne devrait pas être une course,même si nous ne sommes pas immortels.Encore moins si c'est pour devenir un(e) aigri(e) plus tard.

Hm je sais pas pourquoi j'ai dit la clope mais en regle générale faut faire attention aux exces, et si t'es du genre a pas y penser ton corps te le rappellera. Bon je connais de tres bonnes exceptions de fêtard qui ont passé la trentaine hein, mais je crois qu'à quarante ans il n'en reste plus beaucoup parmis ceux qui n'ont jamais baissé les doses (Mick Jagger, peut être, mais c'est parce qu'il a sans doute eu des trucs de tres bonne qualité vue sa renommée que le mec lambda aura coupé au liquide vaisselle).

En tout cas je trouve ta maturité assez bonne pour ce sujet Ichwill, puis-je te demander si tu as initié la discussion en rapport avec des questionnements perso?

Bon.
Le "profite de ta jeunesse", on est d'accord qu'il ressort tous les week-end, et aujourd'hui, les ados de 15 nous balancent à tout va des "carpe diem" pour justifier leurs conneries.
Pour moi c'est juste une façon différente de dire "j'm'en fou j'fais c'que j'veux d'abord" que lançaient nos parents.
Les excès des jeunes il y en a toujours eu, meme si c'est vrai qu'aujourd'hui c'est beaucoup plus médiatisé, qu'on est aussi plus libres, toussa toussa.

Mais quand on parle a la génération de nos parents, le discours c'est souvent que le mariage c'est dur, les enfants contraignants et les responsabilités bloquantes.

Et tout ça c'est vrai.

Oui, nous faisons une course contre la montre. A 30 an, prendre ton sac pour parcourir le monde ça implique une grosse incertitude sur ta future vie de couple et pro, et encore plus si tu es une femme (horloge biologique! Après 35 ans avoir des enfants c'est pas bien!).
Donc tes conneries tu dois les faire avant. Pareil. Si ton rêve c'est de voyager 1 an dans un pays éloigné, quand tu as des gosses, c'est trop tard, ou du moins bien plus compliqué, tout comme le fait de ne rien faire pendant 6 mois est très difficile si tu as des enfants à charge.

Concrètement, ce "profitons de la jeunesse" tient simplement du fait qu'entre 25 et 30, ou plus globalement, entre ton premier emploi et ton premier gosse, c'est le moment ou tu as energie, argent, liberté et ta propre personne comme seul responsabilité (hors taf).

Du coup ça me parait tout à fait justifié de mettre à profit ce moment et d'en tirer le maximum, en se créant un maximums d'expériences possibles.

Le métro-boulot-dodo, on va tous finir par y arriver au final. Ça veut pas dire que nos vies seront chiantes pour autant, mais à de rares exceptions près, on va tous cotiser pendant 40 ans, avoir un compte commun et des gosses. Du mons, nous l'envisageons tous fortement.

On est pas obligés. Mais force est de constater que si l'on rentre dans le modèle commun (pas par conformisme mais parce qu'on en a envie), on a quand même des contraintes énormes. Il y a bien des gens qui sont partis faire des trips autour du monde avec leurs gosses mais c'est pas ordinaire. Tout le monde peur pas se le permettre.
Alors on a des contraintes.
Après pour les choses comme s'amuser en boîte même si je suis pas fermé avec les 20 ans (j'ai plein d'amis de cet âge), mais en boîte c'est parfois un peu too much.
J'étais déjà décalé à leur âge en m'amusant sans boire et fumer des tonnes alors maintenant effectivement j'ai juste l'air d'un vieux con qui va au milieu des jeunes.
Alors on trouve d'autres endroits pour sortir.
C'est pas grave. Je les juge pas. C'est une évolution "naturelle" je suppose même si les endroits pour 25+ ou 30+ sont pas vraiment engageants, parce qu'on doit vraiment être "dans le moule"...

Alors on peut choisir tout le temps ce qu'on peut faire. Après ça demande plus ou moins d'énergie ou d'imagination pour réussir à vivre de la manière qu'on veut et les contraintes augmentant avec l'âge si l'on suit une évolution commune ça rend les choses plus difficiles.

Pas mal ce sujet ;)

ça m'évoque aussi un peu la notion d'"inconscience", "insouciance". Elles sont liées à la situation environnementale certes (pas de job à assurer, pas de loyer à payer par exemple), et il serait réducteur de dire qu'on est inconscient quand on est jeune of course, mais je pense que des changements s'opèrent quand même, sans nécessairement devenir père/mère de famille, juste en...vieillissant Image .

Quand on est gamin, ado, jeune adulte, on a clairement pas la même notion du danger par exemple (oui il y a des gosses trouillards et des cinquantenaires téméraires mais pas sûre qu'ils soient majoritaires) ça explique aussi une approche des choses différentes dans plein de situations qui impliquent des prises de risque (pratique de certains sports, conduite, nuits blanches :shock: ).
Quand on est un peu plus dans la réflexion, et la conscience, on profite différemment (pas forcément moins je trouve, mais ça, ça n'engage que moi) et je n'ai pas vraiment l'impression qu'on puisse choisir de s'"en foutre" (question de personnalité aussi à la base, c'est vrai) de prendre certains risques par exemple.
En ce qui me concerne en tous cas je n'arrive pas vraiment à l'expliquer, mais dans les faits et à titre d'exemple, j'ai été une vraie tête brûlée à cheval il y a un bail, et les années passant j'ai sacrément calmé ma joie. Je me suis retrouvée à anticiper des trucs, à en craindre d'autres, et à être donc un peu plus "réfléchie".. Les risques étaient les mêmes 10 ans avant, mais je crois que je ne les voyais même pas. Je pense que cette situation peut se transposer à bien d'autres.

Puis ça a déjà été soulevé, mais il y a l'aspect physique aussi. L'air de rien, on ne récupère plus pareil passé un certain âge :? Si??? Moi pas en tous cas Image

Mais j'ai l'impression que le parti à choisir est celui de profiter de tout, parce qu'à chaque période il y a moyen de moyenner, même si c'est de façon différente, suffit de s'adapter un peu 8)

Have fun everybody, everywhere... :mrgreen:

J'aime beaucoup ce sujet et les réponse qui suivent, mais "profiter de sa jeunesse" n'est pas un concept. C'est un conseil de gens qui regrettent.

Mais j'avoue, un peu erroné comme conseil, je préfère la formulation "fait en sorte de ne rien regretter". Parce que peut-importe ce qu'on fait, on peu le regretter si on ne fait pas attention à comment on voit les choses.

Pour "la jeunesse", je ne comprenais pas avant, maintenant oui. Je me surprend à penser lorsque j'ai pas la frite à "si j'avais su, j'aurais fait autrement"... Je suis toujours jeune pourtant. Mais cette question qui reviens de temps en temps "j'avais le choix, ai-je fait le bon ?" est belle et bien là, légère mais là. J'ai ma bonne réponse à chaque fois, je ne regrette pas. A partir du premier job, première situation "stable amoureusement", le chrono s'accélère, tu te dit : "maintenant que j'ai les moyens et l’indépendance j'aimerais bien faire ça, ça, ça, ça et ça... mais par contre j'aimerais aussi un jours avoir des gamins, profiter de leur vie..." ben si tu pense comme ça, t'a 5-7 ans pour faire tout ce que tu veux... mais c'est pas tout ! T'a l'appart à payer, les impôts, et putain tu doit faire les courses aussi ! Oh le ménage, c'est le bordel à l'appart et t'arrive pas à en faire quelque chose de propre... Le temps passe à une vitesse... et là pouf t'a rien fait et 4 ans sont déjà passés. Merde.
Alors oui, si t'a pensé comme ça, lorsque tu vieillis tu y repense et tu veux forcément prévenir les autres pour ne pas que ça leur arrive...

Pour moi, je pense qu'il est toujours possible de profiter, de ne rien regretter. Agé ou pas. Pas besoin d'avoir d'objectifs, juste des envies. Des envies qui se concrétiserons, ou qui se verrons remplacés par d'autres envies. Des obligations, des contraintes, mais on passe par là, c'est pas un crime. On est bien obligés de dormir, de manger et de boire.

Enfin bref, faut pas prendre ça pour une pression. C'est un conseil bienveillant. On en fait ce qu'on veux, on prend nos propres décisions... et si ça se trouve on dira la même chose à nos gamins dans 20 ans... ou on sautera en parachute depuis la stratosphère à 40... Qui sait ? Et puis pourquoi essayer de savoir ?

D’ailleurs attention de ne pas confondre, en faire trop ce n'est pas profiter.

Vivons !
Et take care ;)

Yo les mecs !

Peut-être que la réponse à ta question c'est simplement de te détacher du temps. Toujours aux études combien de fois j'ai pas eu envie de retourner une claque à quelqu'un qui disait : mais tu perd une année si tu double/voyage . Bordel perdre par rapport à quoi, on a aucune horloge, si ce n'est celle de nos envies. Qui au final suit celle de notre corps.

Tant que tu fais ce que as envie de faire, personne n'a rien à dire. Au final si le voyage m'a appris quelque chose, c'est la tolérance . Ceux qui critique les gens qui vivent une petite vie pepere, sans trop d'écart n'ont rien compris, comme ceux qui critiquent ceux qui désire voyager et se mettre en danger, en challenge avec la vie.

D'ou vien ce proverbe , pour moi, c'est simplement une autre façon de dire; " fais ce que tu as envie , ce que tu désire, ne te laisse pas influencer a quoi que ce soit par n'importe qui , car même s'il n'est jamais trop tard pour changer de voie, il est de plus en plus dur plus tu attend !

Derrière les choix des gens de se ranger, je ressens vachement cette histoire de vivre les choses en temps et en heure. C'est une bonne grosse pression sociale qui peut vite donner l'impression que :
  • Tu ta casera jamais si tu l'es pas à 30 ans
  • T'aura jamais d'enfants si tu te case pas assez vite
  • Tu t'en sortira jamais avec les meufs si t'as pas couché avant tes X ans
  • +12'000 injonctions
Comme s'il y avait certaines étapes à cocher pour se dire qu'au moins c'est fait, et se libérer un peu des craintes du "mais si ça m'arrivait jamais". Donc on se presse, on fait tout à pleine bourre pour être conforme (même si ça nous va pas), et à 30 ans on a la maison avec femme, enfants, enclos et chien qu'on met tous dans le monospace pour aller à centerpark.

Donc oui, ça peut très bien convenir (mais de mon point de vue, c'est quand même remettre son destin aux mains du hasard), mais c'est toujours cette mentalité du faire vite à défaut de bien, et on verra ce que ça donne. Souvent, j'ai constaté que ce rush vers le conformisme ne donne rien de bon.

La logique que je soupçonne derrière, c'est qu'on préfère prendre le risque d'être malheureux mais en groupe, que malheureux parce qu'on a pas fait le choix commun et se retrouver à l'assumer tout seul dans son coin. C'est comme ça, ça réchauffe sans doute de se dire qu'on peut parler du bon temps avec ses potes au PMU du coin pendant que bobonne prépare le pot au feu et qu'elle nous fera chier quand on rentrera (je n'invente pas, j'ai les exemples en tête).

Donc on fait ses choix selon le bon sens. D'ailleurs, quand on parle de "bon sens", on a tendance à le dévier en l'interprétant comme "la logique", mais le bon sens, c'est la bonne direction. Et qui a pu dire que cette direction était "bonne" ? Je soupçonne une majorité, qui définit souvent ce qu'on est en droit de qualifier de normal.

Donc ouais, derrière ça il y a peut-être l'idée du conseil de l'ancien qui regrette pas tant ce qu'il n'a pas fait, mais ce qu'il ne peut plus faire. Une espèce d'amertume d'un certain point de vue, un encouragement à en profiter, mais il ne se rend pas compte l'ancien qu'il t'encourage ainsi à faire pareil que lui en voulant faire bien. Alors il te conseille de faire le max, vivre sa vie par procuration, "continuez à ma place les jeunes, j'ai déjà fait tout ce que la vie pouvait m'apporter, profitez-en vous verrez".

Et on refait la même erreur, parce qu'on écoute les bons conseils de tante Huguette, et on va cramer la mèche par les deux bouts. Tante Huguette qui bien souvent va péter un anévrisme parce que tu n'as toujours pas fait de gosse à 30 ans, alors que le cousin en a déjà deux et qu'il a presque "réussi sa vie", qu'il a "tout pour être heureux" (autant d'expressions riches de sens). Et tu vois le bon cousin péter quant à lui sa dépression 10 ans plus tard, et te confier sur un ton de reproche (eh ouais, il t'en veut d'avoir su attendre le bon moment) que tu sais pas la chance que t'as de vivre la belle vie.
Le scénario caricatural en somme, mais scénario qui est assez proche de la vie qu'ont bien trop de familles.

On oublie trop qu'on peut aussi faire des miracles en prenant son temps. Et en considérant qu'on vit pas tous selon les mêmes normes de temps, justement. Qu'on est juste pas prêt à vivre certaines expériences à un certain moment. Cette mentalité de profiter de la jeunesse, elle omet qu'il y a un facteur patience dans la vie qui amène aussi des choses fabuleuses. Mais on est dans la passivité dans ce cas-là. Une passivité consentie certes, mais une certaine forme de passivité quand même. Qui implique de bien se connaître, de savoir quand on est dans le déni (pour pas se bouger), ou quand on est en accord avec soi (je ne peux pas encore passer cette étape).

Et la passivité, c'est difficile à accepter justement. Alors que parfois, c'est en se détachant de la peur de cocher ces cases qu'on en cochera le plus.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+3] Post de qualité le 05.08.19, 06h17 par Onmyoji

Je ne compte pas les fois où les gens m'ont dit "tu bois pas, tu fumes pas mais comment tu fais pour t'amuser ?". Comme si, effectivement, parce que je suis jeune, je DOIS absolument profiter en étant parfois bourrée en soirée. J'ai jamais répondu méchamment, j'ai toujours expliqué que je n'aimais pas boire ni fumer mais je sens bien le regard d'étonnement qui te fait comprendre que c'est impossible de profiter de ta jeunesse si t'as pas été mort ivre au moins une fois.

Maintenant, je me rends compte que ça dépend vachement des cultures, en Occident c'est comme ça, mais en Asie, jamais personne ne m'a demandé comment je faisais pour profiter sans boire. J'ai l'impression que l'expression "profiter de sa jeunesse" est vraiment un concept culturel.

Je sais que je rate des anecdotes à raconter du genre : "une fois je me suis réveillée à 4h du matin, en train de dormir avec le trottoir pour oreiller". Mais j'en ai d'autres du genre... "j'ai vu un magnifique coucher de soleil sur le Mékong, depuis mon bungalow, posée ur mon hamac" ou "une fois j'ai joué une marchande dans un jeu de rôle grandeur nature et j'ai réussi à partir avec la moitié du butin de la ville, la plupart des autres sont morts à cause de l'esprit de la forêt".

Maintenant, je sais que les beuveries parlent à tout le monde (même à moi puisque j'y ai assisté) alors que les voyages et jeux de rôle pas du tout. Mais, quelqu'un d'ouvert d'esprit y verra peut-être le fait que moi aussi... j'ai profité de ma jeunesse.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Cool le 22.04.15, 11h44 par mistermint

Merci pour vos réponses !

Strasbourg26 :arrow: Effectivement,tu n'as pas à te sentir honteuse.Tu as profité de ta jeunesse d'une manière un peu "différente" par rapport aux autres,mais tu as en tout cas d'autres histoires à raconter que les histoires à la "Projet X" :wink:

Owen :arrow: En fait,cela vient d'un certain nombre de questions que je me pose depuis déjà quelques années.

Sans trop raconter ma vie parce que ce n'est pas le sujet,j'étais autrefois un garçon très solitaire et renfermé,en plus d'avoir régulièrement des réactions et des paroles à côté de la plaque.Bref,j'étais le garçon qu'on qualifiait de mignon,mais de bizarre et d'introverti.

Quand j'ai atteint mes 18 ans,j'ai fait le bilan de ma minorité et je me suis aperçu que je n'avais quasiment rien vécu.

J'ai passé la quasi intégralité de mon enfance en solo et même si je me suis un peu socialisé durant mon adolescence,c'était vraiment le minimum syndical.Le jour de mes 18 ans,j'avais quelques potes,quelques ami(e)s mais j'étais puceau de quasiment tout : Des soirées,des sorties,mais aussi sexuellement (bon ça à la rigueur ce n'était pas grave).Bref,j'ai eu l'impression d'être en retard.Par la suite,ça s'est amélioré,j'ai rattrapé une grande partie de mon "retard" si je puis dire.

Il y'a quelques mois,je traînais sur un forum (pas celui-ci) et je me souviens d'un mec qui avait lancé un troll en guise de topic.Il se moquait des no-lifes qui passaient leur temps à rester sur l'ordi et qui ne sortaient jamais dehors pour s'éclater,faire la fête,rencontrer des gens,voyager...... Le mec essayait de leur faire ouvrir les yeux,mais c'était un troll car il racontait pas mal de merdes.

Par contre,il y'a cette phrase,qui m'a marquée et qui explique en partie pourquoi je réfléchis sur ce concept depuis quelques temps :

" Un jour,vous aurez une femme et des enfants.Vous bosserez nuit et jour pour subvenir à leurs besoins et c'est là que vous vous rendrez compte d'une chose : Vous ne pouvez plus faire ce que vous pouviez faire avant".

Il y'a aussi cette phrase :

"Quand vos enfants seront grands,qu'est-ce que vous leur raconterez de votre jeunesse ? De ce que vous avez fait ? Des conneries que vous avez faites ?

Rien.Pourquoi ?

Parce que vous ne savez pas ce que c'est."

Voilà pourquoi je m'intéresse à ce sujet :)

Je regrette mais je ne pourrai pas répondre à tout le monde ce soir,je n'ai pas beaucoup de temps devant moi!

Perso j'ai plus le sentiment que c'est un concept juste anxiogène et je ne pense pas trop m'avancer en disant que cela touche tout le monde à plusieurs niveaux.

On avance vers l'âge adulte, on s'aperçoit que le temps passe, qu'on va avoir des responsabilités dont peut-être des gamins et que la fête est finie. Viens alors le moment où on se retourne sur ce qu'on a accompli et on se demande si on aurait pu faire mieux, mieux "profiter".

Mais pour moi profiter de sa jeunesse c'est aussi profiter du fait qu'on est jeune et motivé et je ne vois pas en quoi un diplômé de haut niveau qui n'a pas eu beaucoup de vie sociale à cause de ses révisions et de son job étudiant aurait moins profiter de sa jeunesse que le mec qui se la collait tous les soirs. Peut-être que l'un envie l'autre sans pour autant se l'avouer mutuellement.
" Un jour,vous aurez une femme et des enfants.Vous bosserez nuit et jour pour subvenir à leurs besoins et c'est là que vous vous rendrez compte d'une chose : Vous ne pouvez plus faire ce que vous pouviez faire avant".

"Quand vos enfants seront grands,qu'est-ce que vous leur raconterez de votre jeunesse ? De ce que vous avez fait ? Des conneries que vous avez faites ?

Rien.Pourquoi ?

Parce que vous ne savez pas ce que c'est."
Ça c'est l'exemple typique de phrases anxiogènes sorties par les gourous du développement personnel pour te donner la sensation d'un déclic avant de te vendre leur méthode "rattraper sa vie en 3 semaines" à 500 euros. Au moment où tu te mets la pression pour profiter, tu profites plus. Comme la drague j'ai envie de dire. Ok pour les coups de pied au cul qui font toujours du bien mais là c'est juste de la pression tout ce qu'il y a de plus négatif.

Et franchement, vous imaginez un mec qui vient IRL vous dire "Tu raconteras rien à tes enfants parce que t'as rien vécu". Vous lui donnez raison ou vous lui mettez une tarte tout en lui expliquant qu'il ne sait rien de vous? Image
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Pertinent le 05.08.19, 06h20 par Onmyoji

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