Je cherchais des témoignages en ce qui concerne ce sujet et le seul que j'ai pu trouver est celui-ci : post304589.html
N'hésitez pas à partager les votres.
Je viens vous parler aujourd'hui de castration psychologique. Ayant vécu l'expérience d'en être affecté 30 ans durant (je peux vous dire que c'est long) je vais essayer par la présente d'aborder les aspects de la castration et comprendre sur quel domaine ce problème s'étend.
Commençons par quelques définitions :
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Angoisse_de_castrationLe petit garçon interprète la castration comme menace : celle d'une autorité paternelle réprimant la sexualité. Ce complexe de castration survient donc au sortir de l'Œdipe, comme renoncement à l'objet maternel et comme marquant le début de la période de latence et de la formation du surmoi. Des auteurs postérieurs à Sigmund Freud ont cependant compris le surmoi comme instance bien plus précoce.
Source : http://www.unites.uqam.ca/dsexo/2008/05 ... mbe-19.htmEn psychanalyse, être castré psychologiquement, pour un homme, signifie qu’il a perdu ou n’a jamais acquis tout le pouvoir phallique, l’agressivité masculine (ici en terme d’énergie principale de l’homme dans sa capacité d’assumer ses caractéristiques masculines et de s’affirmer dans sa virilité) qui lui revient.
En ce qui me concerne j'étais un enfant timide. Ma mère ayant tendance à crier fort et mon père à être absent, j'ai eu du mal à me développer en tant qu'Homme. Lors de mon adolescence, lorsque mon besoin d'affirmation s'est fait sentir, ma mère, lorsqu'elle m'engueulait, se mettait à se foutre de la gueule et à casser ce que je faisais ou ce que j'aimais. Insidieusement, elle m'envoyait un message : "Ce que tu aimes ne vaut rien, donc tu ne vaux rien." Elle s'engueulait aussi avec mon père et finissait en larme et me disait : "Tu vois comment il est ?" Encore un message : "Si tu te comportes comme ton père, tu vas faire pleurer ta mère." Et qui a envie de faire pleurer ses parents ? Le coté culpabilisant entre en ligne de compte. On est dans le chantage affectif.
La castration psychologique a de nombreuses conséquences que je ne peux énumérer. Je cite toutefois.
Source : http://www.attitude-coach.com/2012/03/l ... culin.htmlPlusieurs comportements découleront de cette castration psychologique au masculin :
-il restera peut être un homme de l'ombre, éternel second d'un plus puissant !
- il cherchera à être parfait en évitant la compétition
- il sera l'ami parfait car le besoin d'être aimé est intense, parfois dépendant.
- les autres hommes sont ressentis comme des rivaux le plus souvent
- cet homme sera qualifié par certaines femmes de "féminin".
- il évitera les grandes actions génératrices de stress
- amoureusement il sera soumis ou autoritariste dans le foyer, là aussi tout dépend de l'essence de l'être.
- parfois il renoncera à la sexualité ou ne vivra que pour la sexualité car il craint l'impuissance, d'où cette quête de plaisir et de la femme idéale ( la mère) comme l'était Don Juan.
Source : http://www.unites.uqam.ca/dsexo/2008/05 ... mbe-19.htmAinsi, une personne castrée psychologiquement va souvent manquer d’estime d’elle-même, aura peu de pouvoir sur sa vie, aura de la difficulté à s’affirmer dans plusieurs sphères de sa vie, par exemple dans ses relations amoureuses, dans sa sexualité, etc., manquera d’agressivité phallique et aura de la difficulté à investir totalement son identité masculine. Il pourrait même devenir hostile face aux autres, développer des relations de haine avec les femmes (ces dernières étant souvent à la source de la castration, par exemple la mère) et ne pas savoir comment trouver sa place dans ces relations.
Un homme qui a également eu peur d’être castré, c’est-à-dire qui a souffert d’une angoisse de castration lors du stade phallique de Freud, pourrait avoir développé des paraphilies (déviances sexuelles), comme le travestisme, le fétichisme ou l’exhibitionnisme.
Finalement, en sexoanalyse, le fait d’être castré psychologiquement peut être un obstacle à l’atteinte de la maturité sexuelle et développer chez la personne des désordres sexuels et des difficultés relationnelles.
La castration c'est la négation du soi au sens personnel et sexuel. Ainsi, si l'on ne s'affirme pas d'un point de vue personnel, on ne peut se livrer pleinement à l'autre. La sexualité, c'est l'abandon total et le lâcher prise. On est nu face à l'autre et inversement. Ne pas être capable de se livrer, c'est ne pas pouvoir aimer parce que l'amour induit le lâcher prise.
Donc, que faire ? La meilleure solution est encore d'entamer une thérapie avec un professionnel avec lequel vous vous sentez en confiance. En travaillant sur la confiance en soi, on apprend à laisser les choses aller et à gagner en autonomie.