[A] Le rabaissement psychologique

Note : 37

le 01.07.2013 par tiamat

21 réponses / Dernière par Casanegra le 13.09.2017, 00h47

Etat d'esprit / psychologie / dev perso / vie intérieure.
Un forum pour celles et ceux qui s'intéressent au dev perso, à l'équilibre intérieur, à la psychologie. Surmonter ses blocages, ses croyances limitantes, nourrir et développer ses forces, etc.
Note de l'admin : sujet renommé pour éviter les malentendus



Je cherchais des témoignages en ce qui concerne ce sujet et le seul que j'ai pu trouver est celui-ci : post304589.html
N'hésitez pas à partager les votres.


Je viens vous parler aujourd'hui de castration psychologique. Ayant vécu l'expérience d'en être affecté 30 ans durant (je peux vous dire que c'est long) je vais essayer par la présente d'aborder les aspects de la castration et comprendre sur quel domaine ce problème s'étend.

Commençons par quelques définitions :
Le petit garçon interprète la castration comme menace : celle d'une autorité paternelle réprimant la sexualité. Ce complexe de castration survient donc au sortir de l'Œdipe, comme renoncement à l'objet maternel et comme marquant le début de la période de latence et de la formation du surmoi. Des auteurs postérieurs à Sigmund Freud ont cependant compris le surmoi comme instance bien plus précoce.
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Angoisse_de_castration
En psychanalyse, être castré psychologiquement, pour un homme, signifie qu’il a perdu ou n’a jamais acquis tout le pouvoir phallique, l’agressivité masculine (ici en terme d’énergie principale de l’homme dans sa capacité d’assumer ses caractéristiques masculines et de s’affirmer dans sa virilité) qui lui revient.
Source : http://www.unites.uqam.ca/dsexo/2008/05 ... mbe-19.htm

En ce qui me concerne j'étais un enfant timide. Ma mère ayant tendance à crier fort et mon père à être absent, j'ai eu du mal à me développer en tant qu'Homme. Lors de mon adolescence, lorsque mon besoin d'affirmation s'est fait sentir, ma mère, lorsqu'elle m'engueulait, se mettait à se foutre de la gueule et à casser ce que je faisais ou ce que j'aimais. Insidieusement, elle m'envoyait un message : "Ce que tu aimes ne vaut rien, donc tu ne vaux rien." Elle s'engueulait aussi avec mon père et finissait en larme et me disait : "Tu vois comment il est ?" Encore un message : "Si tu te comportes comme ton père, tu vas faire pleurer ta mère." Et qui a envie de faire pleurer ses parents ? Le coté culpabilisant entre en ligne de compte. On est dans le chantage affectif.

La castration psychologique a de nombreuses conséquences que je ne peux énumérer. Je cite toutefois.
Plusieurs comportements découleront de cette castration psychologique au masculin :
-il restera peut être un homme de l'ombre, éternel second d'un plus puissant !
- il cherchera à être parfait en évitant la compétition
- il sera l'ami parfait car le besoin d'être aimé est intense, parfois dépendant.
- les autres hommes sont ressentis comme des rivaux le plus souvent
- cet homme sera qualifié par certaines femmes de "féminin".
- il évitera les grandes actions génératrices de stress
- amoureusement il sera soumis ou autoritariste dans le foyer, là aussi tout dépend de l'essence de l'être.
- parfois il renoncera à la sexualité ou ne vivra que pour la sexualité car il craint l'impuissance, d'où cette quête de plaisir et de la femme idéale ( la mère) comme l'était Don Juan.
Source : http://www.attitude-coach.com/2012/03/l ... culin.html
Ainsi, une personne castrée psychologiquement va souvent manquer d’estime d’elle-même, aura peu de pouvoir sur sa vie, aura de la difficulté à s’affirmer dans plusieurs sphères de sa vie, par exemple dans ses relations amoureuses, dans sa sexualité, etc., manquera d’agressivité phallique et aura de la difficulté à investir totalement son identité masculine. Il pourrait même devenir hostile face aux autres, développer des relations de haine avec les femmes (ces dernières étant souvent à la source de la castration, par exemple la mère) et ne pas savoir comment trouver sa place dans ces relations.

Un homme qui a également eu peur d’être castré, c’est-à-dire qui a souffert d’une angoisse de castration lors du stade phallique de Freud, pourrait avoir développé des paraphilies (déviances sexuelles), comme le travestisme, le fétichisme ou l’exhibitionnisme.

Finalement, en sexoanalyse, le fait d’être castré psychologiquement peut être un obstacle à l’atteinte de la maturité sexuelle et développer chez la personne des désordres sexuels et des difficultés relationnelles.
Source : http://www.unites.uqam.ca/dsexo/2008/05 ... mbe-19.htm

La castration c'est la négation du soi au sens personnel et sexuel. Ainsi, si l'on ne s'affirme pas d'un point de vue personnel, on ne peut se livrer pleinement à l'autre. La sexualité, c'est l'abandon total et le lâcher prise. On est nu face à l'autre et inversement. Ne pas être capable de se livrer, c'est ne pas pouvoir aimer parce que l'amour induit le lâcher prise.

Donc, que faire ? La meilleure solution est encore d'entamer une thérapie avec un professionnel avec lequel vous vous sentez en confiance. En travaillant sur la confiance en soi, on apprend à laisser les choses aller et à gagner en autonomie.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Post de qualité le 01.07.13, 12h31 par Terrigan
  • [+5] Intéressant le 01.07.13, 12h49 par FK
  • [+3] Intéressant le 01.07.13, 22h15 par Reborn
  • [+1] Post de qualité le 02.07.13, 13h07 par Bumble
Laisse partir ce qui doit.

Note : le débat a rapidement dévié sur un autre sujet, celui des différences (réelles ou supposées ?) hommes / femmes.

Le présent topic se consacre à la discussion autour du phénomène de rabaissement psychologique et de ses conséquences.

Si vous voulez prendre part à la discussion sur les différences hommes / femmes, je l'ai déplacé ici :
faut-il-faire-la-difference-entre-homme ... ml#p327544

Merci d'avance d'essayer de rester dans le sujet, de réagir par rapport au premier message de Tiamat, et d'essayer de ne pas trop dévier. Si vous voulez digresser, prenez le temps de créer un topic différent.

La castration c'est la négation du soi au sens personnel et sexuel. Ainsi, si l'on ne s'affirme pas d'un point de vue personnel, on ne peut se livrer pleinement à l'autre. La sexualité, c'est l'abandon total et le lâcher prise. On est nu face à l'autre et inversement. Ne pas être capable de se livrer, c'est ne pas pouvoir aimer parce que l'amour induit le lâcher prise.

Donc, que faire ? La meilleure solution est encore d'entamer une thérapie avec un professionnel avec lequel vous vous sentez en confiance. En travaillant sur la confiance en soi, on apprend à laisser les choses aller et à gagner en autonomie.
Apprendre à se livrer, à accepter de mettre de côté son besoin de contrôle et de faire bonne figure pour se dérober au risque d'être jugé, ok.

Reste que quand la croyance "Je suis pas à la hauteur" est profondément ancrée, c'est quelque chose que l'apprentissage du lâcher prise ne suffit pas à effacer.

Pour ça j'aurais tendance à penser qu'une démarche intéressante est :
- identifier les racines de la croyance
- traiter chacune de ces racines, à la fois en reconnaissant son côté irrationnel / infondé, et aussi, e parallèle, en la remplaçant par son contraire, par du renforcement positif : des affirmations positives + de l'action au quotidien qui permet d'ancrer la croyance avec du concret
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+3] Constructif le 01.07.13, 16h22 par Weeler

Le sentiment de castration ne serait il pas produit par une lecture trop freudienne du développement psychologique ?

Il existe d'autres grilles de lectures, qui permettent d'interpréter autrement les paroles et gestes de nos parents, qui ne sont qu'humains, et à ce titre faillibles.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+3] Developpe stp le 16.07.13, 07h32 par bridget

Je développe mon point de vue en poussant plus loin.

Il y a chez nous deux parties complémentaires : l'émotionnel et l'intellectuel.

La castration nous déconnecte de l'émotionnel qui est notre vraie personnalité, notre vrai nous. A partir du moment où l'on se déconnecte de nos émotions, l'énergie générée est utilisée ailleurs : dans l'intellect. Ce qui explique que certaines personnes castrées soient sujets aux prises de tête.
Laisse partir ce qui doit.

-Alex a écrit :Le sentiment de castration ne serait il pas produit par une lecture trop freudienne du développement psychologique ?

Il existe d'autres grilles de lectures, qui permettent d'interpréter autrement les paroles et gestes de nos parents, qui ne sont qu'humains, et à ce titre faillibles.
Quand t'es un enfant, je pense pas que tu interprètes le monde suivant une grille de lecture freudienne : t'as juste ton ressenti.

Le sentiment d'être rabaissé, ou nié en tant qu'individu sexué, il est bien réel, pas besoin de Freud pour en parler. Freud : hors sujet d'après moi.

Parlons plutôt de ce sentiment, de ses causes et de ses conséquences, et de comment on peut les surmonter.

Je te renvoie au message auquel tu répondais, qui parlait de castration comme une grille de lecture freudienne. C'est une remarque pertinente, qu'on ne peut pas rejeter avec un "oui mais tu sais le gamin il a pas lu Freud". J'ai cru que le fork concernait uniquement la question hommes/femmes, mais visiblement il ne faut pas non plus parler de castration (le titre du thread).

Énervement mis à part, peut-être qu'il faudrait relancer un thread, parce que là, avec le message initial qui parle d'oedipe, de castration par le père, etc, ça va être difficile de s'éloigner de l'interprétation freudienne.

Constant99 a écrit :ça va être difficile de s'éloigner de l'interprétation freudienne.
ça me paraît facile au contraire. Il suffit de changer les mots.

si je remplace le mot castration par "brimades", "humiliation", "injonctions négatives", "jugements négatifs", et ses conséquences par "complexes d'infériorité", "manque de confiance en soi", "difficultés à s'affirmer", "comportements passifs agressifs" on n'est pas dans une optique freudienne et encore une fois je trouve ça loin d'être difficile.

Un petit garçon ne se voit pas forcément lui-même comme un pénis sur pattes destiné à pénétrer la terre entière, OK.

Un petit garçon est sans doute autre-chose que cela, certes.

Mais de là à faire la chasse aux grilles de lectures freudiennes, je trouve ça un peu fort. Ces grilles de lecture, je les vois comme des métaphores, et je pense que si on les voit comme ça on peut les "tolérer" et même les utiliser comme bases de réflexion.

Peu importe la grille de lecture. Un enfant, garçon ou fille, on peut le tuer dans l’œuf, le saper à la base pour en faire un petit animal craintif et à moitié paralytique, ou au contraire une machine à agresser tout ce qui bouge, à transgresser tout type d'interdit, pour le principe et pour l'exemple.

C'est de ça qu'on parle non?
Pour bien aimer les femmes il faut aimer le monde.
Car les femmes ne sont qu'une infime partie du monde
Nous aussi d'ailleurs...

Non mais le topic a déjà été forké. je vais pas reforker à chaque fois que quelqu'un comprend pas le sujet initial et qu'il digresse.
Le présent topic se consacre à la discussion autour du phénomène de rabaissement psychologique et de ses conséquences.
Ici, ça parle de rabaissement psychologique. Oublie le mot castration, on parle plus de zizi, là.

Edit: un peu hors-sujet, semble-t-il:

Dans les quatre accords toltèques, l'auteur parle de "processus de domestication".

L'enfant est libre par nature, mais cette liberté se heurte au groupe et à sa psyché collective. Ce qu'il appelle "le rêve de la planète".

Le rêve de la planète, c'est une sorte d'enfer sur terre construit de façon inconsciente et chaotique par l'espèce humaine pour faire que tout le monde arrive à peu près à vivre ensemble. Les règles sociales et morales y sont décrites comme à la fois bénéfiques et maléfiques. Bénéfiques d'un point de vue utilitaire, car elles permettent au système d'exister et de tenir, maléfiques parce que pour chaque personne, il y a de la casse. Derrière chaque règle incontestable, il y a des effets pervers.

Et donc, pour intégrer l'enfant au rêve de la planète, les parents vont donc le "domestiquer" le tailler de façon grossière avec la carotte et le bâton, et tous ces trucs empoisonnés. Même chose avec les professeurs, les amis... Et au bout du processus l'enfant devenu à peu près adulte, est esclave des autres. Esclave au point qu'il a intériorisé des ordres et interdictions souvent contradictoires et illégitimes.

ça me rappelle la vielle conclusion de Sarthres: l'enfer, c'est les autres...

Tout cela me fait beaucoup penser à la thématique de la castration, que nous appellerons ici rabaissement psychologique. La différence se situe dans une vision du monde dans laquelle le rabaissement psychologique est omniprésent, et chacun est plus ou moins résistant, plus ou moins heureux dans cet environnement. ça me paraît réaliste, notamment quand je vois que beaucoup de gens ont eux aussi un comportement castrateurs. Car ce n'est pas le privilège du parent à l'attention de son enfant, on peut tous rabaisser notre prochain.

***

Le passage que j'ai résumé ici est au début du livre, et la suite parle de détricoter tous ces poisons qui polluent l'esprit.

Il y a notamment l'idée que les brimades, les blocages et autres croyances limitantes sont intériorisées par chacun de nous, dans un dialogue en aparté où nous sommes un juge et un flic très dur envers nous-même.

La suite: une remise à plat tous les petits contrats qu'on a passé en notre for intérieur entre nous et le monde. Et donc avoir des pensées, des paroles et des actes qui vont dans le sens de la bienveillance envers soi et les autres, et aussi de la liberté et du bonheur.

En conclusion, ce livre n'est pas la panacée, à mon avis il ne peut pas remplacer un travail de psychanalyse, mais il est intéressant et bénéfique.
Pour bien aimer les femmes il faut aimer le monde.
Car les femmes ne sont qu'une infime partie du monde
Nous aussi d'ailleurs...

Tout cela me fait beaucoup penser à la thématique de la castration. La différence se situe dans une vision du monde dans laquelle la castration est omniprésente, et chacun est plus ou moins résistant, plus ou moins heureux. ça me paraît réaliste, notamment quand je vois que beaucoup de gens ont eux aussi un comportement castrateur. Car ce n'est pas le privilège du parent à l'attention de son enfant, on peut tous être castrateurs avec n'importe qui.
Pour moi on peut pas comparer conditionnement social (ce dont tu parles) et le rabaissement psychologique d'un parent vers un enfant : le premier phénomène est intrinsèque à la société, et assez inévitable (sauf éventuellement chez les bisounours); le second procède d'un comportement pervers (la volonté / nécessité de soumettre / rabaisser l'autre pour asseoir son emprise, ou même pire, la volonté de faire du mal).

Pour moi c'est deux trucs complètement différents, et quand Tiamat a lancé ce sujet, avant que celui-ci ne parte dans tous les sens à cause de quiproquos divers et variés, c'est de ça qu'il voulait parler je pense.

Quand un proche rabaisse l'autre : c'est ça le sujet. Si vous voulez parler d'autre chose (parce que en l'occurence, y'a de la place pour les discussions sur Freud et les 4 accords) => nouveaux topics svp, sinon on va pas y'arriver.

Quand un proche rabaisse l'autre
=> causes, conséquences, et comment surmonter les dégâts occasionnés : c'est quand même un putain de sujet qui mérite d'être traité sans partir dans tous les sens non ?

Terrigan a écrit :Car ce n'est pas le privilège du parent à l'attention de son enfant, on peut tous rabaisser notre prochain.
Mais peut-être pas avec autant d'efficacité. J'ai lu une hypothèse de Dawkins, disant que l'on est programmés pour faire une confiance aveugle à ce que nous disent nos parents, pendant nos années d'enfance, parce que ça nous donne un avantage évolutionnaire (profiter de leur expérience). Selon lui, ça expliquerait... la religion, enfin, l'ancrage des croyances qu'on a hérité de nos parents, et dont il est très difficile de se défaire. Ça vaut ce que ça vaut, comme hypothèse, mais s'il y a une part de vérité, ça expliquerait aussi pourquoi les brimades reçues quand on était enfant laissent des traces aussi profondes. Un "tu ne vaux rien" aurait quasiment la valeur d'une vérité absolue quand on le reçoit d'un parent et qu'on est enfant, alors qu'on serait capable de le relativiser venant de quelqu'un d'autre, ou en étant plus âgé.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Intéressant le 02.07.13, 14h07 par Blusher
  • [0] Intéressant le 03.07.13, 10h00 par Reborn

Si je me base toujours sur ma propre expérience, ma mère a subi ce type de rabaissement et l'a appliqué à son tour. Ce coté "Ne sois pas heureux parce que je ne le suis pas." C'est toxique et malsain.

Alors quelles sont les raisons du rabaissement ? Ci-dessus, c'est à cause d'un schéma reproduit. Ma grand-mère ayant perdu sa mère tôt, elle a du s'occuper de ses frères et soeurs et donc sacrifier une partie de sa vie.

D'autres raisons (que je ne vois pas comme ça) peuvent en être la cause.
Laisse partir ce qui doit.

Mais... concrêtement, à part la thérapie, y'a des solutions?

[Je reste anti thérapie pour le moment car je n'ai ni les moyens ni le contexte spatio-temporel (comprendre : "je bouge tout le temps") d'en entamer une...]

Perso je suis passé par une thérapie et c'est ce qui me semble le plus pertinent à l'heure actuelle.

Il existe probablement d'autres moyens efficaces mais je ne les connais pas.
Laisse partir ce qui doit.

Mais... concrêtement, à part la thérapie, y'a des solutions?
FrenchKiss a écrit :
La castration c'est la négation du soi au sens personnel et sexuel. Ainsi, si l'on ne s'affirme pas d'un point de vue personnel, on ne peut se livrer pleinement à l'autre. La sexualité, c'est l'abandon total et le lâcher prise. On est nu face à l'autre et inversement. Ne pas être capable de se livrer, c'est ne pas pouvoir aimer parce que l'amour induit le lâcher prise.

Donc, que faire ? La meilleure solution est encore d'entamer une thérapie avec un professionnel avec lequel vous vous sentez en confiance. En travaillant sur la confiance en soi, on apprend à laisser les choses aller et à gagner en autonomie.
Apprendre à se livrer, à accepter de mettre de côté son besoin de contrôle et de faire bonne figure pour se dérober au risque d'être jugé, ok.

Reste que quand la croyance "Je suis pas à la hauteur" est profondément ancrée, c'est quelque chose que l'apprentissage du lâcher prise ne suffit pas à effacer.

Pour ça j'aurais tendance à penser qu'une démarche intéressante est :
- identifier les racines de la croyance
- traiter chacune de ces racines, à la fois en reconnaissant son côté irrationnel / infondé, et aussi, e parallèle, en la remplaçant par son contraire, par du renforcement positif : des affirmations positives + de l'action au quotidien qui permet d'ancrer la croyance avec du concret

Si t'es capable de faire ça tout seul, oui, sans doute. Mais ça me paraît long et difficile...

J'ai dans mon entourage proche quelqu'un qui lutte avec ça, et c'est impressionnant de voir à quel point les croyances peuvent être ancrées en soi, au point que même quand tu sais pertinemment d'où ça vient, tu n'arrives pas à t'en débarrasser.

Cette personne n'a pas eu les moyens de poursuivre de thérapie plus de quelques mois de suite mais, une chose est sûre, tous les bouquins de développement personnels qu'elle a pu essayer se sont révélés inutiles. J'ai envie de suggérer l'hypnose, peut-être que ça peut atteindre les croyances profondes.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Yep ! :) le 02.07.13, 16h58 par FK

Personnellement, je pense que le phénomène de rabaisser les autres est plus liée à la peur.

Un parent, un ami, qui voit les gens s'améliorer, devenir autonome, le dépasser... Il perd le contrôle. La solution? Tirer les gens vers le bas. C'est pas forcément conscient, je dirais même que la majorité du temps ça l'est pas. Mais comme ça, une mère évite de se faire du soucis pour son fils en lui disant qu'il est incapable d'être autonome ou qu'il y arrivera pas. (Il reste dans le cocon, sous l'autorité où on peut tout contrôler). Pareil, un ami qui voit qu'on va vers un groupe différent ou une activité. Il risque de perdre son pote, d'être moins proche. Dire qu'il y arrivera pas, qu'ils à des gouts de merde, que ces gens sont bête, ça lui permet de se rassurer.

Même dans le travail ou les notions de valeurs des gens. Dénigrer les autres métiers, rabaisser ses subalternes... On se sent puissant, en contrôle. Imaginer un cadre qui pense avoir réussi, voir des plombiers, des agriculteurs, des éboueurs, être plus heureux, avoir de meilleurs conditions de vie... Impossible ! Il faudrait qu'il se remette en question. Tellement plus simple de rabaisser...

Bien entendu, ce processus fait des ravages sur les gens qui ont peu de confiance ou de recul. Surtout que c'est celui qui rabaisse qui est en tort. Mais autant c'est facile de se dire que son chef est un idiot, autant quand c'est les amis ou la famille... Dur dur.

Pour les autres, il faut absolument accepter de voir la vérité et se remettre en cause. Cela évite de se bercer d'illusion et d'être le bourreau de quelqu'un d'autre. On brise le cercle vicieux. Il faut absolument rester ouvert, courtois et croire en la valeur des gens. Si ils s'élèvent et deviennent hors de contrôle, autant s'élever et être meilleur que de les rabaisser.

Une fois qu'on a ouvert les yeux, il y a pas trente six solutions je pense. Il faut s'entourer de gens qui nous aimes et qui croit en notre valeur. On peut aussi clairement demander du soutien. Mais c'est surtout de la confiance en soi, de l'estime de soi et du lâcher prise. Toujours les même recettes. Sortir de sa zone de confort, être ouvert, positif, sourire, croire en soi et en sa valeur. Après, on peut même aller jusqu'à l'auto persuasion, la méditation, la bienveillance, la gratitude....
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Intéressant le 02.07.13, 19h12 par FK
  • [+3] Constructif le 02.07.13, 22h03 par Weeler
  • [-1] Prends un peu de recul le 02.07.13, 23h07 par Iskandar
  • [+1] +1 le 03.07.13, 10h05 par Reborn

J'édite mon post pour le faire plus résumé et éviter qu'il n'ouvre vers une digression...
FrenchKiss a écrit :Quand un proche rabaisse l'autre
=> causes, conséquences, et comment surmonter les dégâts occasionnés
Primo en sortant de ce cadre très cartésien cause ==> conséquence, au risque de faire des digressions :wink:

Car ce côté cartésien peut avoir pour défaut de renforcer cette souffrance, en exagérant le lien de causalité entre attitude X d'un parent et conséquence Y sur un futur adulte.

Un peu comme si tu dis : "Mon père était absent donc je n'ai pas pu me développer. Je traine aujourd'hui un boulet au pied parce que mon père était absent hier. Au contraire, s'il avait été présent, ma vie aurait été merveilleuse."

En psychologie et en relationnel, les mêmes causes ne produisent pas toujours les mêmes effets. C'est important de l'intégrer.

Voir aussi le principe de l'assertivité : Savoir s'exprimer et défendre ses droits et son intégrité (physique ou psychique) sans empiéter sur ceux des autres.

Et donc, apprendre à être assertif en premier lieu avec sa famille, et établir ainsi des relations saines avec ses proches.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] C'est pas si simple le 02.07.13, 23h09 par Iskandar
  • [+3] Developpe stp le 18.07.13, 00h47 par bridget

Je pense être concerné par le sujet de ce topic. Pas ma mère, mais quelqu’un d’autre dans mon entourage.
Bon, déjà, je un avis extrêmement négatif sur Freud. Je ne vais pas m’étendre, mais je le considère comme dangereux pour la science, et suis pour une chasse aux grilles de lecture freudienne. Pour toutes ces raisons, j’ignore consciencieusement tout ce qui vient de Freud. Fin de la parenthèse.

En fait, je pense qu’au lieu de parler de « castration » et autre bêtise inutiles, le plus important à remarquer est que le comportement que décrit Tiamat est celui d’une mère (un TRES proche) qui interagit par l’humiliation avec son enfant. Entre la peur et la honte, je ne sais pas laquelle de ces deux émotions est la plus destructrice, laquelle tient la place d’émotion la plus puissante de toutes, et les deux mêlées peuvent mener à la phobie sociale. Le pouvoir de destruction est maximum sur des enfants qui y sont exposés dès leur plus jeune âge, à répétition. Et qu’est-ce qu’on a, dans le cas que décrit Tiamat ?
En plus, un avantage ultra vicieux d’utiliser la honte est qu’alors que c’est beaucoup plus dangereux que la violence physique, ça passe s’en problème. Je veux dire : démontez en public votre enfant à coups de poing : on vous arrêtera (/ vous irez en prison). Démontez psychologiquement votre gamin à coup de remarques perverses : une minorité aura conscience du moment où vous allez trop loin, et même parmi ceux-là, peu auront conscience que vous allez trop loin. D’ailleurs, un truc à ceux qui identifieraient ce genre de comportement : faites le au moins remarquer à voix haute. Je pense que ça pourrait aider la victime, rien que de savoir que non, ce n’est pas normal que son parent se comporte comme ça. Et un dernier avantage de la honte : on évite ce qui nous fait honte, mais ceux victimes de ce genre d’abus. Ce qui rend ces abus encore plus efficaces.
Le meilleur auteur sur le sujet que j’ai lu est Christophe André.
Concrètement, de mes lectures d’André et de mon expérience personnelle (j’ai pas eu un poison aussi hardcore, mais je devais être plus fragile à la base sur ce point). Ce que je peux en dire :
Frenchkiss a écrit :Pour moi on peut pas comparer conditionnement social (ce dont tu parles) et le rabaissement psychologique d'un parent vers un enfant : le premier phénomène est intrinsèque à la société, et assez inévitable (sauf éventuellement chez les bisounours); le second procède d'un comportement pervers (la volonté / nécessité de soumettre / rabaisser l'autre pour asseoir son emprise, ou même pire, la volonté de faire du mal).
Au contraire, c’est la même chose. Sauf que le « rabaissement » est une espèce de conditionnement vicié, complètement déréglé. La même chose, sauf que dans un cas, c’est bien calibré, dans l’autre… C’est un peu comme une recette de cuisine : si tu mets 10 au lieu de 1 kg de farine, ben ta préparation n’a rien à voir avec ce qu’elle devrait être. Pourtant, c’est la même recette à la base, aucun nouvel ingrédient.
Gueuler sur un gamin, c’est parfois nécessaire. Par exemple, quand il casse la gueule de son copain pour un désaccord. Mais pas lui hurler dessus comme si tout l’enfer te tombait dessus parce qu’il a fait une connerie. De plus, tu ne vas pas lui hurler tous les jours et à toutes heures. Ou dès qu’il prend une initiative. Ou encore plus efficace pour en faire une larve mongoloïde : dès qu’il se trompe. Même choses pour la dévalorisation de ce que le gamin aime. Mais ce dernier cas est particulièrement emblématique : c’est micro-dosé dans un environnement sain, voire nano-dosé, et est un événement assez exceptionnel. Tu vas faire ça plus quand il va vers de très mauvais trips, genre attrait pou le narco-trafic et ses avatars.
Cause : un(e) taré(e) inadapté(e) socialement. Pourquoi il/elle est de la sorte ? Chacun son histoire personnelle . Mais en attendant, c’est une personnalité toxique. Et face aux gens à problèmes…
Terrigan a écrit :
Car ce n'est pas le privilège du parent à l'attention de son enfant, on peut tous rabaisser notre prochain.
Mais peut-être pas avec autant d'efficacité.
Ca, je ne sais pas. Mais par contre, je suis tout-à-fait d’accord avec l’idée que l’âge est une variable des plus importantes.
Autre solution que la thérapie que la thérapie chez un psy ? Est-ce que même la thérapie est une solution (j’ai 6-7 ans de thérapie avec 6 – 7 thérapeutes différents, qui se sont non pas avérées inefficaces, mais contre-productives…). Là, depuis 2 ans, un événement personnel à beaucoup changé ma mentalité. De plus, depuis un peu moins d’un an (pour 7 séances environ), je suis en train de faire un coaching avec Blusher qui concerne pas mal ce problème, et j’ai beaucoup avancé.
Ce qui m’a été le plus utile, c’est le terrain, me confronter à mes limites, faire un recul critique du résultat, et y retourner. Mais comme je disais, là, c’est en cours, donc je ne sais pas trop pour le résultat final. Mais clairement, le terrain suivi d’un recul critique du résultat, et y retourner, je pense que c’est le mieux à faire. Après, comment s’organiser pour… D’autant que dans notre société, rien n’est fait pour l’apprentissage de ses erreurs et l’amélioration, d’où que dans cette optique, t’es plutôt à contre-courant (« la dague, c’est natureeeeel »). Pas d’accord ? Ok. Contre-exemples ?
Personnellement, je pense que le phénomène de rabaisser les autres est plus liée à la peur.
Non, c’est juste une réaction de taré. Quand tu as peur de te faire dépasser, tu en as qui savent prendre sur eux ou le transformer en quelque chose de positif, d’autres qui réagissent comme ça (l’humiliation) et quelques psychopathes qui tuent :) . Tout le monde fait face à ce problème, un jour ou l’autre. Les gens sains y réagissent de manière saine. Les autres…
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Pas convaincu le 03.07.13, 10h11 par Reborn
."Maxime : ne fréquenter personne qui soit impliqué dans cette fumisterie éhontée des races".
Friedrich Wilhelm Nietzsche, 1887

."L'homme raisonnable s'adapte lui-même au monde; l'homme déraisonnable continue à essayer d'adapter le monde à lui-même. Donc, tout progrès dépend de l'homme déraisonnable".
George Bernard Shaw, 1957

."La plus belle des ruses du diable est de vous persuader qu'il n'existe pas".
Charles Baudelaire, 1862.

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