Libérer sa réflexion des émotions parasites

Note : 27

le 18.01.2016 par Iskandar

17 réponses / Dernière par Mr.Smooth le 02.02.2016, 19h24

Etat d'esprit / psychologie / dev perso / vie intérieure.
Un forum pour celles et ceux qui s'intéressent au dev perso, à l'équilibre intérieur, à la psychologie. Surmonter ses blocages, ses croyances limitantes, nourrir et développer ses forces, etc.
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Salut.

Bon, j'aurais besoin d'aide sur une limite perso qui m'a pas mal enfoncé et défoncé jusque-là.

En fait, je suis un peu trop émotif. Notamment, l'émotion sur laquelle je suis le plus vulnérable, c'est la honte.

Et c'est particulièrement chiant parce que, comme l'expliquait Christophe André, la honte est une émotion qui a cette particularité qu'il semble qu'on est programmé pour sous-estimer sa puissance. En clair, ce n'est que lorsqu'on arrive sur le bord du plongeoir que... mince, il est haut ce plongeoir. Concrètement, il donnait son exemple. Dans le cadre d'une TCC avec ses patients, il explique qu'il devait avoir une discussion avec eux à voix trop haute dans un transport en commun. Rien de plus. Si quelqu'un leur demandait d'arrêter, aucun problème. Si quelqu'un leur demandait ce qui se passait, aucun problème : ils expliquaient qu'il s'agit d'une thérapie. Et donc André expliquait que la première fois qu'il avait dû se livrer à cet exercice avec un patient, il n'appréhendait pas spécialement. Cette tâche n'avait rien de spécialement difficile ou insurmontable. Était bénigne.

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Jusqu'à la demi-seconde avant celle où il devait ouvrir la bouche. D'autant plus qu'il devait montrer l'exemple à son patient. Et là...et là...

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Bon, tout ça pour dire que j'ai mis beaucoup de temps à comprendre à quel point la honte m'affectait et perturbait mon fonctionnement. Ou plus précisément, comment elle m'affectait. Beaucoup de temps notamment pour comprendre que c'était l'explication d'un « truc » qui m'arrivait parfois, et qui m'agaçait. Et quand j'ai compris, j'ai aussi réalisé que ce « truc » m'arrivait beaucoup plus souvent que je ne le croyais. Bon, mais c'est quoi ce « truc » ?

C'est con, mais je me retrouve des fois à faire des trucs assez crétins. Mais. Vraiment. C.R.E.T.I.N.S. Je suis le premier à le dire. Dans ces situations là, la question c'est : pourquoi ? Pourquoi ce crime contre l'intelligence ? Ben... parce que j'y avais pas réfléchi...

Un exemple récent en date. Je bosse sur mon CV en atelier. Et on doit le montrer à notre voisin. Sur mon CV, parmi un certain nombre de déceptions et d'insatisfaction, il y a un truc qui en fait, oui, me fait honte : une année non validée. Sur le CV, attention, tout ce que j'ai écrit est vrai. Mais j'essaie de « maquiller » cette ligne de manière plus ou moins habile, et c'est assez efficace. Mais bon, ça reste du « maquillage », et pour peu que la personne qui lit pose la question, le maquillage disparaît sur le champ. D'où que bon, c'est toujours un point délicat. Bon, mais je suis en atelier et on partage nos Cvs. Je fais un retour à ma partenaire. Elle, pareil. A un moment, elle lit la ligne en question et me pose la question. Donc je lui explique (le « maquillage » a marché, elle avait pas suivi que c'était une année non validée). Mais là, sa réponse lorsque j'ai fini : « Mais, je comprends pas un truc. Pourquoi tu mets cette ligne ? C'est quoi l'intérêt sur ton CV ? ». Ce qui en fait, est une excellente question. A laquelle la seule réponse que j'ai est : « … c'est vrai que c'est pas faux... Je me sens un peu con là... C'est pas la première fois que ça m'arrive. Ça me rappelle _ _ _ ».

Bon, c'était un exemple parmi d'autres, et aux conséquences finalement moyennes. Oui, je ne joue pas le jeu, mais la honte ça sert à quelque chose ! Mais plus sérieusement, j'ai par contre dans mon histoire personnelle des exemples du même type beaucoup plus... funestes dirons-nous :( .

Si j'avais déjà pris conscience du problème depuis longtemps, c'est récemment que j'ai réalisé qu'il me bousillait en un massacre niveau :

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J'ai pris des mesures. Notamment, m'organiser pour pouvoir discuter avec des proches, notamment sur les sujets où j'anticipe de devoir me confronter à un truc que je perçois comme humiliant ou outrageant, afin de débusquer au plus vite les points sur lesquels je me fais avoir.

Mais j'aimerais trouver des techniques pour gérer ça de manière plus autonome. Parce que c'est plus gratifiant, je trouve. Et aussi plus efficace : faire l'effort de parler à d'autre de ce qui nous fait honte ? C'est très conseillé, je sais. Mais même, je préfère être autonome sur ce point. Surtout que la probabilité que je ne joue pas le jeu sur un certain nombre de points (même) avec mes proches est forte. Et aussi parce que, et là je parle d'expérience, c'est incomparablement plus efficace que je puisse mener seul cet examen de mes motivations que je le fasse avec d'autres.

Donc je voulais vous demander si vous auriez des solutions pour aller dans le sens de plus d'autonomie (genre courants ou techniques PNL ou autre de dev perso, etc, etc...).

La honte vient de la peur du jugement des autres et d'exposer ce que l'on croit être des faiblesses.

On n'ose pas sauter du plongeoir pour les mêmes raisons que de ne pas oser parler dans le bus.

Si on est seul, on redescend et on se trouve un tas d'excuses pour se dire : "bah, finalement, je m'en fou. Une autre fois".

On ressent plus un manque "d'audace/d'envie" sur le moment.

Cependant, avec des gens qui nous regardent, on se dit plutôt :

"Fuck, j'ai pas les couilles de le faire, et en plus je viens de le montrer aux autres".

On se retrouve confronté à nos propres peurs et on éprouve un sentiment d'échec et de honte.

En réalité, les autres s'en battent les couilles que tu sautes ou pas.

L'exemple avec ton C.V le montre.

Tu n’assumes pas cette année non validée. T’as peur de ce que pourraient penser les autres. Comme si tu dévoilais une "faiblesse".

Ce sont des faits de ta vie, puis c'est tout.
Il n'y a pas de raison à les ressentir comme une honte lorsque tu les exposes aux autres.

Ces situations, on en a tous. Ça peut même devenir marrant quand tu arrives à créer une ambiance autour de ce qui te gêne vraiment.

Par exemple, une connaissance pour devenir pilote :

Le jour de son examen, il a fait atterrir son avion sur la mauvaise piste. Bien sûr, il s'est fait lyncher par son prof pour un tas de raisons. Il est super honteux de ça quand il en parle aux autres... alors que merde quoi, je kifferai raconter une histoire autour de ça si c'était moi.

On essaye de lui faire comprendre que c'est bénéfique de l'assumer et d'en rire avec les gens. La putain de classe à l'américaine, le gars débarque en mode rien à foutre, j'me pose là, puis c'est tout !

Tu le dis toi-même :
J'ai pris des mesures. Notamment, m'organiser pour pouvoir discuter avec des proches,
notamment sur les sujets où j'anticipe de devoir me confronter à un truc que je perçois comme humiliant ou outrageant, afin de débusquer au plus vite les points sur lesquels je me fais avoir.
Plus que de parler de ce qui te fait honte, c'est surtout d'assumer.

Tu parles toi-même de confrontation. Tu sais déjà que c'est dans ta tête, mais tu ne comprends pas encore qu'il n'y a pas de confrontation, si ce n'est personnel.

Simple question de perception.

Assumer et réaliser qu'au final, on fait tous des trucs un peu "cons".
C'est aussi ça le charme des gens, parfois :).

Au final, les gens préfèrent ça que de ressentir que tu cales sur certains points.

Pourquoi ne pas tenter de tourner quelques-unes de tes hontes en histoires à raconter ?
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Constructif le 18.01.16, 22h39 par voucny
  • [+1] +1 le 19.01.16, 12h30 par Hydrogene
  • [+1] A lire le 01.02.16, 16h53 par mistermint

J'ai tellement l'habitude de me vautrer en long en large et en travers dans des situations aussi bien matérielles qu'émotionnelles que je suis habituée à boire ma honte avec le reste du bain et je ne pourrais pas te donner de pistes sur ça.

En revanche dans ma famille il y a au moins deux personnes qui sont du genre à vérifier autour d'elle que personne rigole si elles ont trébuché comme si ce simple faux pas remettait en cause toute leur personnalité.

J'en viens donc à ce conseil : est-ce que, pour mieux digérer, évacuer, vivre la honte, il ne serait pas très efficace de commencer par renforcer la perception de nos qualités ? Pour bien ré équilibrer notre vision de nous même ? Et donc redonner à ces motifs de honte la place qui leur revient, c'est à dire souvent pas grand chose ?

Sinon j'imagine qu'un examen attentif, quotidien, et méticuleux des tenants et aboutissants des situations de honte que tu ressens, mettons pendant une semaine, t'en apprendra beaucoup sur comment tu fonctionnes, et quelles sont les émotions en jeu. Personnellement j'ai jamais eu le courage de me lancer dans un tel exercice... :p

Edit : j'ai envie d'ajouter aussi que tu es jeune et que bien des choses vont se décanter plus vite que tu crois, tu t'étonneras peut être dans quelques courtes années d'avoir autant réfléchi à ça alors que ça s'est désamorcé si vite
Edit bis : genre je suis trop vieille j'ai un recul de deux siècles
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Pertinent le 19.01.16, 03h13 par Acier
  • [+1] Constructif le 19.01.16, 09h46 par Onmyoji

"Avoir honte" c'est une manière de se flageller dans son coin pour pas agir.
Bien sûr je parle pas du sentiment à la prise de conscience mais du comportement qu'on adopte pour se montrer à soi même qu'on est quelqu'un de bien et qu'on sait qu'on aurait pas dû faire ça. Pour le montrer aux autres aussi. Sans finalement faire beaucoup plus que des excuses pour changer en vrai.
D'ailleurs l'une des questions à se poser pour avancer c'est savoir si on a vraiment un problème avec le comportement ou si on en a un avec le regard des autres vis à vis de ce comportement (ou tout court).
Dans le premier cas, faut savoir pourquoi on agit comme ça: addiction, réflexe, manque d'attention ou défaut d'apprentissage/manque d'autres options (par incapacité logistique ou manque de savoir faire/être).
Ça permet de mettre en place des corrections.
Dans le second cas c'est à chacun de voir si le regard des autres doit lui dicter sa conduite.
Parfois c'est un indicateur qu'on déconne vraiment. Parfois c'est la pression sociétale dans sa plus brute expression.

Excusez-moi, ma demande d'aide a été mal comprise.

En fait, quand je parlais de ma honte, ce n'était qu'une illustration, pas le cœur du sujet.

Je vais reformuler le sujet d'une manière différente. En partant d'un exemple fictif.

Note : c'est en cherchant un exemple pour cette réponse que je me suis rendu compte que le problème m'arrive en fait quand il s'agit de réaliser une performance quelconque. Ce qui, quelque part, est révélateur... Mais donc. Partons tout d'abord d'un exemple.


Imaginons un gars lambda que nous nommerons Robert. Il a récemment décidé de réaliser la performance X (apprendre un nouveau morceau de musique, un nouveau geste technique dans un sport, peu importe).

Donc si on essaye de décomposer ce qu'il va faire :

1) Chercher le geste en question. C'est-à-dire chercher à apprendre comment on le fait, que ce soit par YouTube, des bouquins, un prof, etc...
2) Mettre en place un cadre pour apprendre et entraîner ce geste. Par exemple, s'entraîner à ce geste pendant 1H tout les samedis et les mercredis.
3) Au bout de quelques temps , Robert constate qu'il y arrive toujours pas. Bon, pas grave, il va faire plus d'efforts, ça finira par rentrer.
4)Quelques temps après l'étape 3, toujours aucun progrès.
5) Robert se dit qu'il doit y avoir un truc qui cloche dans son approche. Donc il analyse pour essayer de voir s'il n'y a pas des trucs à corriger. Après, plusieurs possibilités pour analyser. S'il ne trouve pas la réponse lui-même, chercher des gens qu'il pense susceptibles de l'avoir. La construire par expérimentation. Etc...
6) Il recommence à faire des efforts, en prenant en compte les résultats de l'étape 5.

Bon, il y a toujours l'option abandonner, mais celle-là, on la fera passer dans une trappe d'huile bouillante... :fuckyeah:

Je pense que vous serrez d'accord, globalement, c'est comme que ça se passe la plupart du temps pour la plupart des gens. Le truc, c'est que pour moi, des fois, la mécanique s'enraye. Dans les cas dont je parle, tout se passe comme décrit jusqu'à l'étape 4. Sauf que l'étape 5 arrive jamais. Et je me retrouve dans une alternance entre l'étape 3 et 4. Donc :

1) Chercher le geste en question. C'est-à-dire chercher à apprendre comment on le fait, que ce soit par YouTube, des bouquins, un prof, etc...
2) Mettre en place un cadre pour apprendre et entraîner ce geste. Par exemple, s'entraîner à ce geste pendant 1H tout les samedis et les mercredis.
3) Au bout de quelques temps , je constate que j'y arrive toujours pas. Bon, pas grave, je vais faire plus d'efforts, ça finira par rentrer.
4)Quelques temps après l'étape 3, toujours aucun progrès.
3) Au bout de quelques temps , je constate que j'y arrive toujours pas. Bon, pas grave, je vais faire plus d'efforts, ça finira par rentrer.
4)Quelques temps après l'étape 3, toujours aucun progrès.
3) Au bout de quelques temps , je constate que j'y arrive toujours pas. Bon, pas grave, je vais faire plus d'efforts, ça finira par rentrer.
4)Quelques temps après l'étape 3, toujours aucun progrès.
3) Au bout de quelques temps , je constate que j'y arrive toujours pas. Bon, pas grave, je vais faire plus d'efforts, ça finira par rentrer.
….
….
….


La fin dans ces cas-là en général, c'est que les événements mettent fin d'eux-même au cycle. Par exemple , la dead-line arrive (parce que dans la vie, il n'y a pas tant d’événements que ça sans dead-line). Et c'est généralement lorsque l'échec est consommé que je finis par réaliser qu'en fait, ouais, j'ai pas réussi à déclencher l'étape 5. Ou que je suis resté figé sur l'étape 3 sur une durée complètement hors de propos (genre 4 heures là où certains estiment qu'1H30, c'est déjà trop).
Et dans de nombreux cas, je me rends compte que, le plus rageant, c'est que si j'étais arrivé à déclencher l'étape 5, la solution n'était pas tellement hors de ma portée... J'ai les capacités d'analyse, c'est pas le problème. C'est juste que des fois, je ne saurais expliquer pourquoi, elles ne se mettent pas en route. C'est comme regarder un clou, et se demander désespérément comment le faire rentrer dans la planche. Avec un marteau à la main... Et c'est à çà que j'aimerais trouver une solution.

Enfin, quand je parlais de mes émotions, c'est parce que je soupçonne que c'est justement à cause d'elles que la réflexion ne se met pas en place. Genre l'année ratée, dans le fond, j'assume, ai avancé malgré, mais n'arrive pas à passer outre, à accepter, non. Donc je pense que oui, instinctivement, c'est pas le truc que je vais regarder de manière sereine et neutre. Mais ce n'est qu'un exemple parmi d'autres. (Et je répète, le regard que je porte sur cette année n'est pas le sujet ; en plus, ce n'est pas quelque que chose sur lequel je suis ouvert à la discussion). Je pense que mes émotions sont la cause du problème aussi parce qu'il m'est déjà arrivé de me retrouver dans la situation que je décris, face à des blocages. Mais là, de réussir à déclencher l'étape 5. Et là, de me rendre compte que même si je réalisais pas avant, l'affect que j'ai sur la situation n'était pas négligeable, et me perturbait (notamment, une manifestation « physique » qui ne trompe pas : j'ai du mal à formaliser, trouver mes mots, et dois faire un effort pour ne pas être confus dans la formalisation et l'explication que je fais, là où habituellement je suis assez à l'aise avec les mots (à relier au stade plus avancé à l'incapacité à formuler que j'essaie de résoudre avec ce topic)).

Sacrée surprise ce forum. Tombé dessus par hasard et je ne pensais pas que ce genre de sujets y seraient abordés. Bravo.

Donc je voulais vous demander si vous auriez des solutions pour aller dans le sens de plus d'autonomie (genre courants ou techniques PNL ou autre de dev perso, etc, etc...).
La méditation pleine conscience ! Tu trouveras plusieurs topics sur le forum qui en parlent.

Et puis je pense que tu sur-analyse beaucoup trop ton comportement, tu manques de détachement.
Après, pour les émotions, effectivement elles peuvent prendre trop de place et la méditation peut t'aider à leur donner moins d'importance.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Developpe stp le 21.01.16, 20h23 par Iskandar

Je pense que ton étape 3 doit déjà comprendre une part d'analyse au cours des efforts pour être efficace. La répétition c'est bien mais à chaque étape faut optimiser.
Cela dit pour moi c'est peut-être une incapacité à se remettre en question
Ou une trop grande confiance dans tes capacités a priori qui font que tu restes bloqué.
Et que tu essaies pas autre chose parce que tu te dis que tu as ce qu'il faut et qu'il suffit de faire un effort. Alors qu'il faut peut-être développer les compétences et connaissances connexes. Ou y aller plus progressivement. Commencer plus petit.
Ou te faire aider plus que faire les choses en solo.
Trouver d'autres sources et remettre en question la qualité des siennes si on a toutes les compétences connexes et qu'on fait des efforts suffisants et analysés est une étape qui doit venir en dernier.
Par contre le choix initial doit être fait en prenant en compte son degré de diffusion (c'est toujours bien d'apprendre sur les standards car ça permet d'échanger plus facilement et on a pas de risques de changement du jargon), le fait que ce soir généralement ta méthode d'apprentissage optimale (objective. Celle qui marche le mieux, en terme de rendu de résultats. Pas en termes de minimum syndical à fournir pour avoir l'impression d'avoir travaillé une étape. Parce que souvent les gens fonctionnent comme ça: ils veulent suivre les étapes du programme pour avoir l'impression de gagner des points et d'être meilleurs. Mais eu final ils ont pas avancé d'un pouce. Particulièrement frappant avec les cours en ligne et leur "gamification". Les mecs rushent, passent les quiz et tout. Mais au final retiennent rien. C'est comme s'ils passaient un level à mario: ils s'adaptent à un nouveau contexte mais ne gardent pas vraiment la compétence ensuite.
Par contre un mec qui va s'imposer de passer par une méthode plus dure même si c'est pas juste ludique -même si ça doit quand même l'être un minimum, ça donne de meilleurs résultats- est souvent plus performant à la fin).

Ceci dit je suis pas sûr qu'en dehors de l'ego ou d'une probable méconnaissance de ta manière réelle de fonctionner (croire que tu apprends mieux comme ça et pas comme ça alors que c'est pas le cas), ou de tes capacités et besoins quand tu dois apprendre ou réaliser un truc, ça révèle un problème particulier au niveau de tes émotions.
Peut être que tu bloques justement parce que dans ton esprit tu as choisi la meilleure méthode alors que c'est vraiment pas le cas et que ça peut pas marcher.

Peut-être qu'aussi tu dois apprendre à laisser une étape de côté pour y revenir plus tard avec de nouvelles armes. Tant que c'est pas une étape clé pour la suite c'est possible.

Et enfin, faut savoir que tout le monde ne peut pas tout faire malgré ce que veulent nous faire croire les livres de dp pour nous vendre une méthode pour tout.
Il y a des gens tu leur mets un prof de maths du MIT ils vont progresser vraiment alors qu'au départ ils étaient vraiment nuls mais d'autres comprendront toujours rien.
Ça reste un cas rare et il vaut mieux toujours partir du principe qu'on peut apprendre.
Mais le comprendre ça permet aussi de se rendre compte que tout le monde n'atteint pas sa phase de plateau au même niveau. Et que pour toi c'est peut-être normal de bloquer à petit niveau sur certaines choses même si ça fait mal à l'ego et qu'on a l'impression d'être un con. Perso ça me motive mais ça me permet pas toujours d'avoir un bon niveau ou un succès.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Effectivement le 20.01.16, 13h32 par Viking45

Onmyoji a écrit : Cela dit pour moi c'est peut-être une incapacité à se remettre en question
Ou une trop grande confiance dans tes capacités a priori qui font que tu restes bloqué.
Et que tu essaies pas autre chose parce que tu te dis que tu as ce qu'il faut et qu'il suffit de faire un effort. Alors qu'il faut peut-être développer les compétences et connaissances connexes
C'est là où certains psys en croyant redonner confiance à leur patients en les rassurant sur un pseudo potentiel creusent leur tombe.

Affronter avec terreur la réalité => NON on n'a pas les capacités et rabaisser ses prétentions à la baisse reste une des étapes les plus dures à passer ... Pire si depuis petit on a été bercé dans l'illusion d'avoir beaucoup de potentiel.

Venusian a écrit :La méditation pleine conscience !
Je connais, même si je pratique pas car pas encore eu le temps d'approfondir et de tester (c'est pas pour rien que je parle de Christophe André :wink: ).
Et puis je pense que tu sur-analyse beaucoup trop ton comportement, tu manques de détachement.
Deux questions :

1) qu'est-ce qui te fait dire que je sur-analyse. Parce que si j'analyse, c'est pour essayer de trouver une solution à un problème qui me pénalise pas mal. Je veux dire, à part analyser, je peux faire quoi ? Sachant que j'agis déjà, et que c'est une limite à mon action que j'expose
Iskandar a écrit : J'ai pris des mesures. Notamment, m'organiser pour pouvoir discuter avec des proches, ... 
.

2)
(...) tu manques de détachement.
J'ai toujours eu du mal avec la notion de détachement. Concrètement, dans la situation que j'expose, où est la limite entre détachement et abandon ?
Iskandar a écrit :Bon, il y a toujours l'option abandonner, mais celle-là, on la fera passer dans une trappe d'huile bouillante... :fuckyeah:
Venusian a écrit :(...) tu manques de détachement.
@Onmyoji :
Je pense que ton étape 3 doit déjà comprendre une part d'analyse au cours des efforts pour être efficace.
Ben justement, quand le problème se pose, elle est faible. Et c'est pour ça que dans les cas dont je parle, en général, mon efficacité est... faible (au mieux) ! Quand je parlais des 4H au lieu d'1H30, ça te donne une bonne première idée. Et vu comment la suite se déroule, dans les cas problématiques dont je parle, elle augmente pas.
Cela dit pour moi c'est peut-être une incapacité à se remettre en question
Ou une trop grande confiance dans tes capacités a priori qui font que tu restes bloqué.
Confiance dans mes capacités, non. Ce serait même plutôt l'inverse... Mais justement, le truc, c'est l'incapacité à se remettre en question. Serait-elle liée à la peur par rapport à mes capacités ? Pas impossible, mais je vois pas ce que je peux y faire.

Mais sur l'incapacité à se remettre en question. Si je m'assois, et me force à analyser, oui, la remise en question viendra si elle a lieu d'être. Des solutions comme :
développer les compétences et connaissances connexes. Ou y aller plus progressivement. Commencer plus petit.
Je pense dans ces circonstances être capable de les trouver aujourd'hui. Mais pourquoi s'asseoir et se forcer à analyser ? Quand j'y réfléchis, la vérité, c'est surtout que quand j'étais gamin, on va dire que j'ai « appris » à ignorer dans certaines circonstances les signaux qui pousseraient à peu près n'importe qui à se remettre en cause. Stratégie qui a perduré de nombreuses (près de 10 quoi...) années. Et ce en plus, sans vraiment me rendre compte de ce qui se passait. D'où que ça a été aussi destructeur, et chiant à réaliser.

Récemment, j'ai pris conscience du problème. Mais le truc, c'est que la réaction reste avant que l'analyse consciente se mette en place. C'est justement parce qu'elle ne se met pas en place que le problème existe. Pas parce qu'il y a un problème avec mes capacités d'analyse. Les mêmes causes provoquent les mêmes effets, je continue à réagir comme à l'époque. Sauf que contrairement à l'époque, mes capacités d'analyse me sont aujourd'hui d'un grand secours. Le truc, c'est que je continue à réagir comme si ce n'était pas le cas.

En résumé, le problème que je veux régler est que la ré-optimisation permanente dont tu parles ne se fait pas. Ou au mieux, à un niveau (très) faible. Pourquoi, j'ai rien d'autres que des suppositions.



Par contre, dis-moi, autre problématique par rapport à ce que tu expliquais.
méconnaissance de ta manière réelle de fonctionner (croire que tu apprends mieux comme ça et pas comme ça alors que c'est pas le cas), ou de tes capacités et besoins quand tu dois apprendre ou réaliser un truc,
Tu apprends à fonctionner comment ? Cette connaissance de soi, de sa manière d'apprendre, dont tu expliques qu'elle est faible chez beaucoup, tu es censé l'apprendre où et comment ? Un adulte peut l'améliorer par quels moyens ? Tu as des ressources à proposer qui traitent de cet aspect ?

On revient à ce que je disais: plein de gens croient se connaître et savoir quelle est la bonne voie alors qu'ils vont au plus facile. Voir les gens qui cherchent une méthode pour s'entraîner à soulever 100kg en dc en 5mn par jour pendant un mois.
Tu l'apprends en observant ce qui a vraiment marché en termes de résultats. Les sujets qui te posent pas de problèmes, comment tu les apprends?
Pour les adultes c'est pareil que pour les enfants sauf que tu as plus de recul sur la compréhension des résultats et ta propre psychologie qui parasite.
Donc tu es mieux armé.
Tu peux aussi tester différentes méthodes et grover celle avec laquelle tu as le meilleur retour sur investissement. C'est là que les trucs faciles qui nécessitent peu d'investissement font pas mieux en vrai que les méthodes plus dures.
Tu peux aussi prendre ce qui te présente les exemple les plus familiers, ce dans quoi tu te retrouves le plus. C'est le plus motivant.
Il y a aussi des bouquins pour apprendre à apprendre mais ça c'est du rajout pour te gérer toi. La méthode d'apprentissage d'un sujet c'est plus général. C'est le message et tu dois trouver ce qui te convient dans la forme et le fond. Mais des fois tu pourras pas y couper, le fond pourra pas te correspondre. Dans ce cas faut redoubler d'efforts et adapter ton esprit au sujet plutôt que l'inverse.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Intéressant le 21.01.16, 20h24 par Iskandar

La première impression que j'ai eu en lisant ton titre c'était : et si ce n'étaient pas les émotions qui te parasitaient, mais bien tes réflexions ? À te lire j'ai cette impression que tu te colles une pression de malade pour réaliser tes objectifs. Et là c'est plutôt ton surmoi qui veut pas lâcher le morceau et qui fait son caprice pour te maintenir en échec à base de : Pourquoi je ne fais pas tout comme tout le monde ? Ce n'est pas normal, et bla, et bla et bla.

Conséquence directe : tu entres en conflit avec toi-même, tu perds le sens des réalités et tu te tires des balles dans le pied.

Concrètement, même si tu avais un don inné pour les choses que tu as envie de faire, en te collant une pression similaire, tu mets juste toutes les chances de ton côté pour faire une contreperformance. Voilà quelques pistes pratiques pour te dépêtrer de tout ça :

1° Le jugement au placard.

Le jugement c'est bien. Le jugement c'est cool. Le jugement pousse vers l'excellence. Mais quand il s'agit de retrousser ses manches et de faire le job, c'est une putain de barrière. Et c'est complètement normal de disjoncter quand tu commences avec un objectif trop précis. Ton cerveau ne peut pas se diviser en deux entités distinctes. Tu ne peux pas être à la fois le joueur et l'arbitre.

Au premier atelier d'écriture que j'ai suivi, l'intervenant m'a laissé bégayer ma première lecture puis il m'a fait remarqué qu'en me levant pour aller lire, j'avais fait plusieurs commentaires dépréciatifs sur mon travail. J'ai recommencé sans rien dire et ça allait tout de suite mieux. J'étais beaucoup plus détendue, beaucoup plus concentrée. De la même manière, quand j'écris, j'essaye de laisser le flux de mots s'exprimer avec toutes les répétitions et fautes de syntaxes immondes que ma tête veut bien me fournir. C'est seulement après que je prends mon scalpel, que je corrige et que je bouge mon texte.

2° Un regard extérieur/un cadre remplacent toute la bonne volonté du monde

Si tu n'arrives pas à séparer efficacement le passage à l'acte et le jugement, il est plus sage de sous-traiter le jugement à des pairs ou à des professeurs. Dans ton post, tu parles d'apprendre quelque chose en autodidacte, en partie via youtube. Or, je ne sais pas si tu te rends compte le degré de difficulté de la tâche dès le départ.

Prenons les résultats du bac par exemple : chaque année, ceux qui bénéficient d'un encadrement scolaire sont dans les 80-90% à l'obtenir. Ceux qui le passent par correspondance ne sont plus que 40-45%. (Ces stats ne nous disent pas si ces candidats ont été un jour scolarisé ou s'ils ont bénéficié de cours particuliers ensuite). Je ne pense pas que les étudiants scolarisés soient plus intelligents que ceux par correspondance, ni qu'ils aient moins de volonté. Ils bénéficient juste d'un cadre plus favorable à la réussite. De même qu'on sait très bien qu'un suivi parental fait toute la différence sur le niveau scolaire, même avec un QI très bas.

Rien ne remplace jamais une session avec quelqu'un en face de toi qui te donne son feedback et te conseille. Investir dans un cours particulier, un cours collectif ou programmer des révisions/entraînements avec d'autres gens te libérera des cases du cerveau.

Si tu n'as pas de thunes ou de temps, essaye au moins de parler de ce que tu fais régulièrement aux proches que ça intéresse. En fait, n'importe qui peut te servir de coach pour commencer, du moment qu'il croit un minimum en toi et qu'il te pousse dans la bonne direction.

3° Baby steps.

Un autre aspect de méthode à explorer c'est le fait de concasser la tâche que tu te fixes en plusieurs petites tâches. Quand tu commences le piano, on commence par te faire lire la clef de sol, puis la clef de fa. Puis on t'apprends à jouer la main droite, la main gauche . Et pour finir les deux mains ensemble. Et au début de l'apprentissage, on recommence pour déchiffrer chaque morceau, parfois même portée par portée. Jusqu'à ce que les bons réflexes se mettent en place (sens du rythme, coordination, muscles du fucking petit doigt). C'est pareil si tu veux moonwalker ou faire un salto arrière : décompose, décompose, fait le au ralenti jusqu'à ce que tu te sentes suffisamment à l'aise. C'est hyper ingrat, mais ça finit par payer.

4° Constance plutôt que motivation

Je me suis longtemps intéressée aux gens qui réussissaient là où j'échouais (qui ils étaient, quels étaient leurs réseaux, etc). Et plus je lis sur le sujet, plus je réalise à quel point la motivation et la volonté ne sont pas les alliés les plus fiables. En revanche, la notion d'habitude revient régulièrement.

Inutile de commencer trop gros. Inutile de te dire par exemple : je vais faire 15 pompes et 30 tractions. Mais juste « des pompes et des tractions » tous les jours. Tant pis si c'est cinq. Tant pis c'est seulement tous les deux jours. Tant pis si au départ tu ne décolles que de cinq centimètres. Tant pis si tu as recours à une aide extérieure. Une fois que le processus est enclenché, tu peux déplacer des montagnes.

5° Débranche quand tu sens que tu es en surchauffe.

Pour prendre du recul sur sa pratique, il faut un temps mort. C'est ce que propose la méditation. Mais la méditation nécessite elle aussi un apprentissage, une pratique régulière, etc, et tu n'as peut-être pas le temps de t'y mettre sérieusement. Il existe cependant des activités qui nous plongent dans un état qui nous permet de faire le vide. (Indice : les séries et les jeux vidéos sont moins efficaces).

Perso, quand je cale sur le même paragraphe, je vais prendre une douche, je me lance dans la préparation d'un plat expérimental ou je sors faire une course. Si ni l'eau chaude, ni les rondelles inégales de légumes, ni la musique de supermarché ne sont efficace, je téléphone à un ou une pote. Le small-talk sur la vie, l'univers et le reste a tendance à défaire les nœuds au cerveau.

6° Les émotions ne sont pas l'ennemi.

Les émotions ont toutes leurs raisons d'être : peur, honte, colère, culpabilité, tristesse. Elles ne peuvent pas toujours être contenues ou canalisées comme on le voudrait, mais elles ont bien une utilité dans l'écosystème complexe qui sied à l'intérieur de notre crâne. Et la plupart du temps, elles nous poussent à agir mieux, ou plus en accord avec nos valeurs ou nos aspirations. Et surtout, elles nous empêchent de devenir de vieux grumeaux chiants et frustrés.

Prenons en exemple cette année ratée. Tu ne l'as pas eue. OK. La fois suivante tu t'es arrangé que ça ne se reproduise pas. Peut-être que tu l'envisages simplement comme un heureux hasard. Si tu n'avais pas eu cette honte, en fait, tu aurais peut-être baissé les bras et tu n'aurais pas validé cette année la fois suivante (ou repris une autre formation ensuite, je ne sais pas quel est ton cas).

De même que la douleur des courbatures nous informe qu'on touche à une limite de notre corps, les émotions négatives nous informent qu'on touche à une limite de notre psychisme. Laisse les venir, ralenti la cadence si elles vont en s'aggravant et si ça persiste, arrête-toi pour un temps et recommence tout doux.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+3] A lire le 20.01.16, 21h21 par voucny
  • [+2] Pertinent le 21.01.16, 20h22 par Iskandar
  • [+1] Très intéressant le 29.07.16, 19h57 par oHreN

Je connais, même si je pratique pas car pas encore eu le temps d'approfondir et de tester (c'est pas pour rien que je parle de Christophe André :wink: ).
Le temps que tu as pris pour répondre ici aurait pu être consacré à une séance de méditation.
Un proverbe dit que celui qui veut méditer a besoin de 5mn, celui qui n'a pas le temps le double.

Sinon, pour la sur-analyse, merci Ploum pour avoir développé à peu près ce que je voulais dire, et a en prime expliqué en filigrane ce qu'est le "détachement".
Je n'aurai pas dit mieux, donc je te laisse lire son post.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] 100% d'accord le 20.01.16, 21h21 par voucny
  • [0] Developpe stp le 21.01.16, 20h22 par Iskandar

Je sais pas trop quoi te dire ni par quoi commencer surtout.
J'ignore si ça te parlera, mais moi je te conseille de te confronter à tes peurs et tes "drivers" les plus profonds.

T'en chies, mais si tu en ressort, c'est radical.



La méditation c'est cool aussi, moi ça ne me parle pas mais c'est très efficace chez pas mal de gens que je connait.



C'est étrange parce que je le portrait psychologique que tu me dresses me rappelle des gens (proches) que je connait, enfin à ta sauce bien sur.


Pour en revenir à mon conseil, je vais être un poil plus direct que Ploum et Venusian qui ont développé des points intéressantes.
C'est pas que tu réfléchis trop. Ou que t'analyses trop. C'est que tu réfléchis mal. C'est tout.
Mal, parce que comme l'indique Ploum, si tu mettais ton énergie dans ce que tu voulais vraiment, tu l'aurais. Or c'est pas le cas. Il y a donc une contradiction notoire en plein dans la soupe.

Je me souviens de Master Roshi, un membre qui a fait de super articles ici, et avec qui je suis encore ami dans la vraie vie. En arrivant ici, il m'as dit ,avec beaucoup de sagesse, que j'avais un "agenda secret", d'objectifs que je n'assumais pas, à côté du set d'objectifs que je disais vouloir.
En regardant plus près, il avait parfaitement raison. Vous vous souvenez l'époque ou j'arrivais pas à passer le pas pour coucher avec les filles même si j'avais envie, que ça faisais bordel, et que je ne comprenais pas?
C'est tout simplement parce qu'à cette époque, je ne désirais pas être en relation, ni coucher, mais tout simplement plaire. Quand je savais que je plaisais, c'était bon, j'avais obtenu ce que je voulais.
Mais c'était inavouable, même a moi même. Ce n'était pas dans mes valeurs, en tout cas dans ma tête et ma conscience.

Me rendre compte de ça m'as énormément aidé. En plus, de comme le dit Ploum, d'un cadre extérieur super pour te suivre (d'ou l'importance de savoir s'entourer et d'avoir des amis géniaux), et d'actions bien sur, j'ai pu -non pas me "corriger"- mais accepter ce que je voulais, m'en libérer, et évoluer ensuite.
J'aurais pu par exemple me rendre compte que plaire pour plaire était mon objectif en soi et faire la paix avec moi même.
C'est ce que j'ai en partie fait, mais depuis que j'ai eu conscience de ce moment, à la place de perdre du temps dans des contradictions, j'ai pu tout simplement faire de la place pour de nouveaux développements.

C'est aussi simple que ça.

Et puis j'ai rencontré une femme superbe, j'ai reçu une claque métaphorique, ce nouvel espace m'as permis de découvrir certaines choses que je n'aurais jamais soupçonné chez moi, des ressentis, des convictions et des valeurs. Et j'ai passé le pas, tout simplement. Ca n'en était que la conséquence logique. C'est pour ça que j'avais à l'époque dans mon journal que c'était arrivé au moment ou ça devait arriver.


Si je prends la peine de te raconter ça, en espérant que ça puisse te faire écho, c'est que j'ai l'impression comme les autres que t'as beaucoup d'espace accaparé par des contradictions.

Tu te questionnes sur la différence entre détachement et abandon. Quand j'ai embrassé cette fille pour la première fois, grâce à tout ce que je t'ai dit, ce n'était pas de l'abandon. Ce n'était pas un pire aller, un truc par défaut.
C'était encore une fois, une énorme envie. Une envie de voir du nouveau, d'évoluer, de grandir.
Il s'agissait d'un détachement parce qu'à la seconde ou j'ai pris mon courage pour l'embrasser sans trop de peur, au moment ou j'ai touché ses lèvres, j'avais enterré un mec. Moi J'avais tué un "moi" plus ancien, mais ça n'était pas une lutte (comme on parle de se faire violence face à ses démons). C'est sans doute trop imagé, mais j'avais vraiment eu l'impression de voir le moi ancien me dire "je laisse la place mec, profites bien, adieu" avec un grand sourire.
C'était comme ça. C'est ce que j'ai ressentis.

Donc si je devais te définir la différence entre détachement et abandon, voilà à quoi sert ma petite histoire. Un détachement c'est un acte volontaire que tu sent être opportun.

Tu apprends à fonctionner comment ? Cette connaissance de soi, de sa manière d'apprendre, dont tu expliques qu'elle est faible chez beaucoup, tu es censé l'apprendre où et comment ?
Je le répète, selon moi, en te confrontant à tes tabous et tes envies les plus profondes. Je me suis longtemps menti sans m'en rendre compte par exemple, au niveau de mes études.
Mes parents ont fait des études dites "prestigieuses" mais m'ont élevé en mode "fait ce que tu veux, on te juge pas, soit heureux".
Ca a été très dur de me rendre compte que ce que je désirais en fait, c'était faire des études dites "prestigieuses" (en rapport avec mon désir de mode de vie, mes projets et aspirations), alors que tout un côté de mon éducation était de penser que vouloir "ça", était forcément faussé.
Que je voulais ça malgré moi, parce que je voulais me comparer à mes parents, que je faisais une réaction inverse à ce qu'on m'avais dit de faire.

La réalité pourtant était on ne peux plus simple:
-ces études étaient juste faite pour moi, c'est qui me correspond et me rends aujourd'hui très heureux et confiant (le plus important)
-la reconnaissance sociale est importante pour moi (après, pas pour les raisons pour lesquelles on pourrait penser, c'est moins par désir de "statut" que pour éviter de me faire emmerder par les gens qui ont ce "statut" et qui pourraient en user contre moi)


Voilà, je te livre des morceaux très intimes à l'occasion. Je ne sais pas si ça va t'aider, mais j'espère que oui.

Take care.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] A lire le 20.01.16, 20h28 par Poivron
  • [+2] Intéressant le 20.01.16, 21h22 par voucny
  • [+1] A lire le 20.01.16, 22h36 par Fate
  • [+2] Post de qualité le 21.01.16, 00h36 par Acier
  • [0] Intéressant le 21.01.16, 20h27 par Iskandar
  • [+2] Très intéressant le 02.02.16, 23h33 par Thedaze
  • [+2] Post de qualité le 07.02.16, 12h42 par Axelos

Wow ! Sorry pour le délai, j'ai eu du boulot comme pas possible ces derniers jours.
Mr.Smooth a écrit :(...) je vais être un poil plus direct que Ploum et Venusian qui ont développé des points intéressantes.
C'est pas que tu réfléchis trop. Ou que t'analyses trop. C'est que tu réfléchis mal. C'est tout.
Je sais que ça peut m'arriver. D'autant plus que... C'est moi qui te l'avais dit en MP :D .

En fait, je crois que je me suis enflammé un peu trop vite niveau explication. Récemment, j'ai eu de nouveaux axes pour vaincre certaines difficultés que j'avais. Et pour ce faire, j'ai mis en place de nouvelles habitudes, ou je fais plus attention à certains trucs. D'ailleurs, parmi les nouvelles habitudes, il y en a plusieurs que Ploum cite. Le truc, c'est que ça change ma manière d'agir par rapport à avant, et donc je ne peux pas mettre les deux époques dans le même sac.

Je ne crois pas au concept de secret agenda, et le range au rang d'escroquerie majeure et dangereuse, quoique bien moins que Freud et la psychanalyse. Pour moi, la théorie du « secret agenda » a un peu le même problème que dénonçait Roshi par rapport à la Mystery Method. C'est d'ailleurs grâce à lui que j'ai réalisé. Comme je l'expliquais sur le topic d'Alex sur la « pensée corporelle », s'intéresser à l'action et à tout ce qui s'y passe pendant et autour est bien plus efficace. Et c'est pendant que j'étais en train de réfléchir pour écrire une réponse sur ça, en réfléchissant de la sorte sur ce qui m'était arrivé, que j'ai réalisé que je me fourvoyais. Et surtout, j'ai pleinement réalisé à quel point il était efficace de refuser toutes les conneries de style psychose... euh, pardon, psychanalyse. Et en continuant ma réflexion, ça m'a même permis de comprendre 2 - 3 trucs qui m'ont aidé dans la tourmente de ces derniers jours :? .

Bon, mais le souci ?
Iskandar a écrit :Quand j'y réfléchis, la vérité, c'est surtout que quand j'étais gamin, on va dire que j'ai « appris » à ignorer dans certaines circonstances les signaux qui pousseraient à peu près n'importe qui à se remettre en cause. Stratégie qui a perduré de nombreuses (près de 10 quoi...) années. Et ce en plus, sans vraiment me rendre compte de ce qui se passait. D'où que ça a été aussi destructeur, et chiant à réaliser.
Ça c'est juste.
Mais le truc, c'est que la réaction reste avant que l'analyse consciente se mette en place.
Les mêmes causes provoquent les mêmes effets, je continue à réagir comme à l'époque. Sauf que contrairement à l'époque, mes capacités d'analyse me sont aujourd'hui d'un grand secours. Le truc, c'est que je continue à réagir comme si ce n'était pas le cas.
Ça par contre, non. La réalité, c'est que si j'ai continué à agir comme si mes capacités d'analyse ne m'étaient pas d'un grand secours, c'est parce que c'était le cas. En fait, sur le dernier évènement qui me restait le plus en tête, c'est surtout qu'à ce moment là, à nouveau, j'avais décidé d'ignorer les signaux d'alarme, comme avant. Parce que comme avant, non, je n'avais toujours pas trouvé de solutions au points qui continu(aient ?) à me poser problème. D'ailleurs, à contraster avec d'autres plus mineurs, auxquels j'avais par contre une solution. Ceux-là, effectivement, comme ils étaient liés aux autres, j'ai appris à ignorer aussi les signaux qui y étaient relatifs. Sauf que quand les choses se sont aggravées, le coup de fouet a été suffisamment fort pour que je finisse par les détacher des premiers.

Sur le dernier évènement en revanche, je n'ai pas trouvé de solution parce que... je n'en ai pas cherché. J'étais dans un état d'esprit où je ne m'attendais pas à trouver de solution, où je ne pensais pouvoir la trouver qu'au bout du tunnel. D'où que je ne l'ai trouvé qu'en sortant du tunnel :? ... Dans le fond, comment voir ce que je ne cherchais pas, sauf à ce qu'elle me fasse mal ? Et même dans ce dernier cas, même si la solution était venue me frapper avec une batte...

Bon, donc là, ça va, même s'il me reste quelques difficultés sans solutions pour l'instant. Je pense désormais pouvoir solutionner. Sauf que, le seul petit problème, c'est que ça va m'amener à beaucoup apprendre par expérience. Çà m'aurait convenu il y a quelques années, voire quelques mois. Mais là, les enjeux sont un peu trop élevé à mon goût... Mais honnêtement, pour l'instant, je n'ai aucune alternative à proposer...

Par contre, juste 2-3 trucs qui je pense me seront utiles :

@Venusian :
(...) a en prime expliqué en filigrane ce qu'est le "détachement
J'ai toujours pas compris de quoi il s'agit. Autant dans le cas de Smooth, oui je vois bien ce qu'il appelle détachement. Mais je vois pas où la question du détachement s'applique dans le cas de Ploum. Ni dans le mien.

@Onmyoji :

Il y a même une théorie en management qui explique que ça marche aussi pour la prise de décision collective. C'est au premier qui marche, pas au plus efficace ou efficient, même si les décideurs se racontent le contraire après. Et au fond, ça se comprend. La plus facile, au lieu de la plus efficace ? Faut croire en l'efficacité de la plus dure, ce qui, en situation... Et même quand tu crois, choisir entre plusieurs solutions complexes c'est pas un effort si négligeable que ça...

Image
De simples faits, sans bullshit...

Quand tu dois en plus construire toute les solutions en plus de faire les tests après...

Mais je voulais savoir. Les différentes méthodes d'apprentissage à tester, je peux les trouver à un endroit ou à moi de les construire ? Et si je peux les trouver, je peux en trouver des évaluations chiffrées ?

Alors je vais être un peu plus clair : le détachement, c'est une prise de recul par rapport aux évènements, aux faits, et c'est aussi et surtout une sorte d'observation de soi et de ses réflexions. Une dés-identification de tes ruminations mentales.

Ça te permet de mieux utiliser ta capacité d'analyse, quand tu en as besoin, notamment dans des situations d'apprentissage.

Et enfin, je préconise la méditation pleine conscience, parce que ça permet aussi de ressentir les choses sans avoir à chercher à les comprendre, (comme aller chercher une théorie cognitive en management pour résoudre un "problème" simple).

C'est souvent bien plus efficace.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Pas clair / confus le 30.01.16, 15h00 par Iskandar
  • [+1] Intéressant le 31.01.16, 01h10 par Nidwazo

Je ne crois pas au concept de secret agenda, et le range au rang d'escroquerie majeure et dangereuse, quoique bien moins que Freud et la psychanalyse. [...] s'intéresser à l'action et à tout ce qui s'y passe pendant et autour est bien plus efficace.
C'est dommage d'opposer ces deux approches. Un bon thérapeute saura les combiner : accompagner sur les petits soucis quotidiens et t'amener à t'interroger sur des choses plus profondes, plus enfouies. (C'est ce qui se passe avec la mienne. Et elle est freudienne :D )

Là, je me permets de mettre de côté ta situation personnelle, parce que je ne la connais pas bien. Mais perso, j'ai trouvé que le post de Smooth complémentait fort justement les conseils pratiques déjà prodigués.

Je ne pense pas qu'il faille se demander si chaque chose trouve ses sources dans un traumatisme d'enfance ou dans un problème de papa (ou de maman, ou de castration...). Ce que j'ai fini par constater en voyant des proches traverser des sales périodes, c'est qu'éviter de s'aventurer en profondeurs a un prix. Notamment dans les moments de crises ou de dépression, quand on ne peux plus compenser avec ce qui d'habitude nous aide (sport, alimentation, petits plaisirs, relations, etc). Souvent, c'est le moment où on finit par pousser la porte d'un cabinet ou se payer une crise mystique. Or, ce n'est jamais trop le moment où on est suffisamment armé pour investiguer.

Après, il y a d'autres solutions que le psy ou le gourou. L'introspection se fait par bien d'autres moyens : l'écriture, la lecture, certaines conversations. Là, il ne s'agit plus d'être heureux mais d'étendre sa connaissance de soi, d'enrichir sa vie intérieure. Beaucoup de gens ne prennent pas le temps ou ne voient pas l'intérêt d'en avoir. Je trouve ça dommage.

Le développement personnel peut être un outil précieux. Là où je te rejoindrais presque c'est qu'une interprétation superficielle peut amener à se considérer comme un simple récipient qu'il faudrait remplir (de pensée positive, de confiance en soi) ou vider (d'ancrages négatifs, de pensées limitantes).

J'ai fini par trouver une analogie que je trouve plus pertinente : le château intérieur (piquée à Brigitte Fontaine, merci Brigitte). Ce que j'aime bien dans cette métaphore, c'est que les vieux châteaux comportent aussi leurs oubliettes et leurs chambres de tortures, leurs esprits frappeurs, leurs boudoirs, leurs passages secrets, leurs pièces condamnées et leurs bibliothèques. Et l'idée n'est pas tellement de le façonner selon ses désirs, mais plutôt de l'explorer et de l'investir pleinement. Il est fort probable que l'on soit contraint d'habiter en nous-même pendant toute une vie, autant en profiter.

Mais tu jugeras peut-être qu'il s'agit d'une idée farfelue. Je n'ai jamais suivi de cours de psycho. Je me fonde sur mon expérience de l'échec et de la frustration.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Intéressant le 02.02.16, 16h11 par voucny
  • [0] Intéressant le 16.02.16, 18h34 par Iskandar

"L'agenda caché" n'as rien de Freudien, ça n'as pas forcément un rapport avec des causes anciennes, des troubles d'enfances ou quoi que ce soit.
C'est tout simplement un manque d'écoute de soi et de transparence avec soi même, ça ne va pas chercher plus loin.
C'est aussi prendre des vrais combats que l'on fuit par habitude/confort/peur.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Constructif le 16.02.16, 18h33 par Iskandar

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