Manque de conversation et difficulté à oser

Note : 2

le 13.01.2018 par Jayk

2 réponses / Dernière par Hillel le 18.01.2018, 01h29

C'était plus simple du temps de papa & maman. Pour celles et ceux qui veulent échanger autour de la vie de couple et des relations, et des différentes formes que tout ça peut prendre. Polyamour ou monogamie, relations libres, jalousie, engueulades dans la cuisine, routine, infidélité, la totale.
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Bonjour,

J'ai un tempérament assez intériorisé et silencieux, ayant grandi principalement livré à moi-même après des événements difficiles. J'ai réussi à pas mal évoluer à mes yeux mais cela reste difficile pour moi de m'imposer dans un groupe et d'interagir en tête-à-tête s'il n'y a pas un minimum de confiance et d'historique (voire beaucoup !). J'ai donc du mal à nouer des liens sociaux solides, à parler spontanément et savoir mener une conversation.

Forcément, ça bousille pas mal d'histoires naissantes dont une actuellement... Un soir une notif d'une appli quelconque, je rejoins une fille pour ce qui doit être un verre et en fait c'est un diner improvisé dans un resto sympa et cadre informel (assis côte à côte), on boit ensuite un verre ailleurs, on s'embrasse, soirée très réussie. Ensuite une pluie de messages de sa part auxquels je réponds, la fin des périodes de fête et on se revoit, elle se rend compte que j'ai parfois du mal à assurer la conversation mais me dit avoir passé une soirée agréable. Quelques baisers avant de partir... La pluie de messages continue, avant le 3e rendez-vous je commence à me sentir un peu sous pression (très à mon goût physiquement, on bosse dans les mêmes milieux et c'est un sujet hyper fluide entre nous malheureusement, des relation courtes à moins d'un an qui me font sentir que ça peut vite être mis de côté, de mon côté en phase d'ennui à mon boulot je ne sais pas encore ce que je vais faire et compense en investissant beaucoup cette rencontre).

Au 3e rendez-vous, elle arrive crevée parce qu'elle bosse beaucoup et sort beaucoup. La première partie fait qu'on a pas besoin de parler (ciné) mais ensuite aïe. Je m'en rends pas compte sur le coup, mais elle aura été déçue et m'aura trouvé distant (malgré moi). Ce que je prends pour un emploi du temps chargé au taff par la suite (situation réelle) est aussi une remise en question de sa part, moins de messages, plus distante même si elle continue de me dire spontanément quand elle sort, à quel moment elle rentre...

Je la revois ce week-end chez moi et le rendez-vous tourne à la mise au point. Elle a été mal à l'aise du manque de questions / conversation, donc a pris du recul et se pose des questions, ça a pas mal coupé son désir. Elle en vient à dire qu'elle sait pas si elle veut une relation ou qu'on tente un truc en mode léger on verra bien, voire juste devenir potes. Discussion qui tourne un peu en rond sans décision réelle... elle me dit vouloir rentrer chez elle et n'avoir envie de rien faire, qu'elle est désolée et n'a pas envie de cocher des cases et voudrait être sûre. Et là elle me saute dessus. La 1re partie se passe bien même si j'ai du mal à rebasculer dans ce mood et fatalement ça finit par tout couper. Ca tourne au câlin tendre et je la comprends encore moins quand elle se met à me caresser les cheveux pendant de longues minutes en mode plongée dans mes yeux à sourire, on reparle d'un nouveau rendez-vous et ensuite elle décide de rentrer chez elle. En partant elle prend l'initiative de rappeler qu'on se tient au courant pour se revoir le week-end prochain...

Dans ses explications comme dans celles que j'ai déjà pu avoir par le passé revient ce problème de réussir à montrer plus de moi en début de relation, me lâcher, être plus spontané, poser un peu plus de questions et porter un peu plus la conversation. Il y aura d'autres points évoqués parce qu'on avait pas encore un bon alignement mais voilà l'essentiel.

=> J'ai essayé pas mal de choses mais c'est extrêmement naturel pour moi d'avoir tendance à glisser dans l'appréciation d'un moment, l'écoute, et en oublier de participer activement à la conversation. J'ai eu la fâcheuse habitude de me protéger dans mon enfance avec cette espèce de cape d'invisibilité dure à faire partir.

Je vois des tips du genre "Si tu pouvais être miliardaire ou invisible tu choisis quoi etc", très bien mais j'aurais du mal à glisser des éléménts pré-mâchés tant que la base est pas là. Comment vous faites pour tenir la conversation ? Est-ce que vous parlez un peu de vous aussi, seulement si on vous pose des questions ou spontanément ? Ne serait-ce que savoir de quoi parler, c'est con mais parfois intérieurement je me dis "alerte blanc" et je sèche.

Je me rends compte dernièrement que j'ai jamais eu autant de facilité à plaire à des femmes et les rencontrer (app, boulot, soirées), j'arrive pas à me l'expliquer à part soigner un peu plus quelques détails et avoir pas mal bouleversé ma vie pro pour élargir mon horizon. Tant mieux en tout cas mais ça change rien à ma réserve naturelle, c'est la conversation qui fait parfois bloquer dès les premiers échanges. Dans le meilleur des cas ça se remarque pas si vite mais rapidement elles me font comprendre que plein de choses leur plaisent chez moi MAIS : problème de conversation + spontanéité.

L'âge avançant, je commence à avoir peur de passer à côté de pas mal de choses parce que merci pour les compliments mais un blocage fout tout en l'air. Au-delà de la verbalisation, je pense que c'est la capacité à investir le moment et se mettre parfois en danger ou s'exposer. J'ai l'impression de m'être enfermé dans un coffre-fort plus jeune et c'est pas facile de l'ouvrir pour les autres. J'en parlais avec une "relation" récente qui pensait elle que j'avais plutôt besoin de temps et qu'elle avait su m'amener à parler plus facilement mais il y a peu de personnes avec cette patience et envie.

Merci à vous

Salut.
Je suis pas spécialiste mais ton histoire d'enfance me semble un peu lourde. As tu pensé à te faire aider pour digérer tout ça?

Pour l'introverstion et le manque de dialogue je peux que te conseiller de faire du théâtre d'impro.

Sinon j'ai pas de solution sur le cour terme. Changer ca prends du temps mais une fois mis le pied dans l'engrenage c'est génial.

Et ne t'en fais pas trop pour ta date un peu pété. Ca arrive à tout le monde de temps à autre.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Oui le 14.01.18, 14h01 par Moumane
  • [0] Post responsable le 18.01.18, 01h30 par Hillel

Ce que dis Thedaze n'est pas stupide à réfléchir. Tu parles de ton passé qui empiète sur le présent, il y a clairement quelque chose à fouiller.

J'étais un peu comme ça avant. Silencieuse. Très timide. Je me permets donc quelques suggestions.
J'ai donc du mal à nouer des liens sociaux solides, à parler spontanément et savoir mener une conversation.
Tu n'as peut-être pas grandi dans un milieu propice à développer ces capacités. Hors, on sait que c'est plus facile d'apprendre quand on est enfant. Donc à un moment, c'est forcé, tu vas devoir te jeter dans l'inconnu et te casser un peu les dents. Tu vas devoir refaire ton apprentissage.

Tu as bien gérer le moment que tu avais passé avec elle la première fois. Ça veut dire que tu as des atouts séducteurs. Rends-toi en compte: tout va bien jusqu'à ce que...
avant le 3e rendez-vous je commence à me sentir un peu sous pression
Et là, c'est la chute. C'est ce qui fait défaut à la plupart des personnes très introverties qui ne s'engagent pas socialement : les filtres pour préserver l'égo. Ne rien dire de stupide. Ne pas prendre le risque de faire quoi que ce soit qui pourra lui donner l'occasion de me faire mal. C'est plus facile de ne rien faire : on ne peut pas juger qui on est vraiment, on ne donne pas d'indice.
Ca tourne au câlin tendre et je la comprends encore moins
[...]
Je me rends compte dernièrement que j'ai jamais eu autant de facilité à plaire à des femmes
[...]
Dans le meilleur des cas ça se remarque pas si vite mais rapidement elles me font comprendre que plein de choses leur plaisent chez moi MAIS :
Je dirai que c'est le versant "malsain" du mec blessé et mystérieux. Autant, tu détiens une part de charisme que vont t'attribuer ces femmes, mais elles fantasmeront des qualités qui ne tiennent pas leurs sources où elles les imaginent. Ce n'est que du vent, et c'est vérifiable parce que tu ne comprends pas ton succès. Cependant, le succès amène à plus de confiance en soi et donc, plus d'initiatives.

Passé le stade de la rencontre, tu vas peut-être créer des genre de "sauveuses", celles qui voudront relever le défi, jusqu'à ce qu'elles se rendent compte que. Des nanas bien dans leur basket ne se feront pas chier bien longtemps. Tu peux très bien apprécier simplement. Mais tu prends le risque de ne jamais avoir l'occasion d'avoir une réelle connexion avec quelqu'un, en étant la personne que tu es vraiment. Tu ne les laisseras pas le découvrir et tu ne pourras pas tenir sur le long terme.
Comment vous faites pour tenir la conversation ? Est-ce que vous parlez un peu de vous aussi, seulement si on vous pose des questions ou spontanément ? Ne serait-ce que savoir de quoi parler, c'est con mais parfois intérieurement je me dis "alerte blanc" et je sèche.
La question n'est pas tant d'avoir de la conversation, que de cracker un peu les filtres que tu te mets et de créer une vraie connexion. De t'intéresser sincèrement à eux. Parce que:
J'ai donc du mal à nouer des liens
La conversation est un moyen de créer une connexion, mais pas un moyen qui te sera naturel sans cette connexion. Au pire, tu seras un bon orateur, mais ça sonnera faux pour eux, pour toi. Alors que la connexion développe ta conversation intrinsèquement.
Comment vous faites pour tenir la conversation ?
Tout est dans ce mot: spontanéité.

Ne pas rester au stade où tu fais tout le boulot à sens unique, n'importe qui s'y épuise. Au début, tu devras peut-être faire 90% du boulot, mais si tu sais mener, animer une conversation, les gens te donneront le change en 50-50.

Si ce que les gens racontent ne t'intéresse pas, faire preuve de curiosité et voir si réellement il n'y a aucune matière, tenter de t'emparer du sujet avec des expériences persos, montrer ton intérêt, montrer ton empathie.

Sinon, ne les laissent pas s'engluer vers des sujets inintéressants et ennuyants qui cassent l'énergie, ne les poussent pas dans des trucs sans intérêt, redirige la discussion.
Ne serait-ce que savoir de quoi parler, c'est con mais parfois intérieurement je me dis "alerte blanc" et je sèche.
Les "blancs" ne sont pas forcément négatifs. Accumuler le bavardage en monologue sans fin n'est pas mieux. Il faut savoir créer des pauses pour laisser aux gens la possibilité de rebondir et créer quelque chose de nouveau.

En fait, c'est pas tant le sujet qui est intéressant mais la façon de l'aborder. Il y a des gens qui vont parler de PQ avec plus d'intérêt que d'autres qui parleront de grands changements climatiques, parce qu'ils y auront mis de l'humour, de l'émotion, de la personnalité, de la curiosité, quelque chose qui provoque un vrai échange.

Il faut que tu apprennes à raconter des histoires. Inspire toi des gens autour de toi qui ont ce talent, identifie leurs moyens d'expression. Étudie le domaine du non verbal. L'intonation, la posture, les tournures et les mots qui donnent de la puissance à leurs récits.

Apprends également à improviser. Sur tout et n'importe quoi, un détail, un élément anodin. Ce qu'on appelle autrement du contextuel. Faire du contextuel t'apprendra à diminuer les filtres. Au début tu vas foirer, c'est sûr, tes filtres vont te donner cette maladresse, mais il faut comprendre que tu n'es pas à ton plein potentiel et ne pas être dur envers toi même. Il vaut mieux positiver tes efforts et ne serait-ce que le fait d'avoir réussi à te débarrasser d'un de tes filtres: ne rien dire.

A force, tu vas trouver la bonne façon d'intervenir, tu vas développer ton intelligence sociale. Et puis, ne penser que parce que tu sais faire la conversation, tu vas plaire à tout le monde. Tu apprendras à sélectionner les gens pour qui il y aura un réel intérêt à approfondir ou faire l'effort.
Est-ce que vous parlez un peu de vous aussi, seulement si on vous pose des questions ou spontanément ?
Personnellement, j'ai tendance à faire parler les gens d'eux-même, en ne parlant que très peu de moi, au début. Mais ce n'est pas irréfléchi.

Les gens aiment parler d'eux. Pas en leur donnant l'impression de remplir un formulaire, mais les faire parler de ce qui les passionnent, de ce qui les animent, de ce qui provoquent chez eux de l'émotion en ne leur faisant pour autant pas oublier que j'existe dans la conversation. Je donne en fait une autre dimension à leur discours.

Puis je vais progressivement sur du 50-50, parce que le but ce n'est pas de tout prendre et de ne rien donner. Si je dois parler de moi, hormis confession, c'est pour permettre l'échange, pour attiser une curiosité, pour faire découvrir qui je suis et découvrir qui est l'autre, lui donner l'occasion de trouver chez moi des points communs ou des différences, de lui apporter quelque chose qu'il ignore, ou un nouveau point de vue... En fait, ce qui est intéressant dans un échange, c'est ce qu'on peut s'apporter. D'expérience, d'émotion, de vivant. Sinon, autant parler à un mur.

Anecdote... Il y a la parole d'un mec en particulier qui a déclenché un vrai déclic chez moi. Un comédien. C'était durant un cours de théâtre. Il demandait à chacun pourquoi on voulait en faire. Une nana lui dit: "Je suis timide. Je voudrais ne plus être timide, je veux être à l'aise comme vous". J'ai tout de suite senti qu'il avait enlevé son masque, il est devenu tout sérieux. Il a répondu: "Ça ne se voit pas mais je suis très timide, je l'ai toujours été. Faire du théâtre ça n'enlève pas votre timidité. Vous faites juste semblant de ne pas l'être et sur scène, vous oubliez que vous l'êtes".

Ça ne sert à rien de lutter contre la timidité en elle-même, c'est contre productif. On est tous timide à notre échelle, selon notre zone de confort. On ne peut pas devenir soudainement quelqu'un d'autre. Penser qu'on va arrêter d'être timide est un leurre qui empêche que ça se produise. L'être moins, ou être avec, c'est momentanément reconnaître cette timidité non pas comme un défaut mais une simple réalité, sans heurt. Faire "semblant de ne pas l'être", c'est arrêter de croire que ça t'empêchera d'aller vers les autres, d'être intéressant, de te mettre en valeur. A force c'est vrai, une fois sur scène, on oublie qu'on l'est.

Sinon, ton dernier paragraphe est très lucide.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Bien le 18.01.18, 06h52 par PLPP

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