[A] Faites Un Choix

Note : 24

le 16.06.2016 par mistermint

10 réponses / Dernière par mistermint le 17.06.2016, 15h18

Etat d'esprit / psychologie / dev perso / vie intérieure.
Un forum pour celles et ceux qui s'intéressent au dev perso, à l'équilibre intérieur, à la psychologie. Surmonter ses blocages, ses croyances limitantes, nourrir et développer ses forces, etc.
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Disclaimer

Une simple synthèse personnelle de trucs déjà connus autre part, avec applications potentielles derrière. Comme tout modèle, il y a des limites, des imprécisions. C'est général, pour être adapté et réfléchi. Si c'est utile à une personne, c'est déjà suffisant pour moi.

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Le plateau est vierge. Ni victoire, ni défaite. Pas une pièce de sortie.
Un peu plus, si nous arrêtions de contempler le plateau, nous pourrions jouer une partie.

Pourquoi jouons-nous ?

La question semble aller de soi, elle est pourtant légitime. Quel est votre objectif en jouant cette partie ? Pour certains, la plupart du temps, il s'agira de gagner. Pour d'autre, il s'agira d'apprendre. Pour d'autres, il s'agira de s'amuser.
Les possibilités sont nombreuses, tant les attentes envers une partie conditionneront :
  • Le ressenti
  • Le vécu
  • La façon de jouer
  • Etc...
Chaque partie peut apporter quelque chose, mais pour en profiter pleinement, savoir pourquoi on joue est un gros plus. Ainsi, perdre une partie quand on souhaite apprendre n'est pas problématique. La défaite devient dérisoire. A l'inverse, la perdre dans un contexte de tournoi est quelque chose de plus impactant pour le joueur.

Ceci implique également de savoir choisir ses parties. Il ne me viendrait pas à l'idée de me présenter aux championnats du monde, parce que je n'en ai ni les ressources, ni l'envie. A mon stade, m'amuser et apprendre semblent être des objectifs tout à fait suffisants et édifiants. En revanche, les championnats du monde me seront peut-être accessibles, à force de nombreuses parties.

Chacun trouvera les contextes qui lui permettront de jouer selon ses objectifs et ses attentes.

(Espérer) gagner cette partie

Mais nous avons une partie sur le feu. Voici où nous en étions :

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Autant dire, ça n'avance pas beaucoup.

Nous pourrions avancer l'un de ces pions du milieu. Mais lequel, d'ailleurs ? Sans oublier qu'on peut aussi jouer les cavaliers, à ce stade de la partie.
Allons pour le pion E2, qu'on avance en E4. Mais si j'avance ce pion, que fera l'adversaire ?
Il peut bouger un pion également, ce qui semble le plus simple. Mais si il sortait un cavalier ? Dans ce cas j'avancerais etc...


Nous pouvons jouer tout une hypothétique partie dans notre tête, créer des ramifications insensées. Pas une pièce n'a bougée, pourtant.

C'est très embêtant, parce que nous ne pourrons pas gagner cette partie. Au mieux, nous pouvons espérer ne pas la perdre.
Si votre objectif est de ne jamais perdre de partie, alors ne bougez plus jamais un seul pion de votre vie.
Bouger une pièce

Mais si votre objectif est ailleurs que le simple "ne pas perdre", comment faire ? Comment espérer gagner cette partie ? Voici la réponse extrêmement complexe, accrochez-vous.

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Nous allons bouger un pion.

Cette solution a le mérite de provoquer une réponse de la part de l'adversaire, à partir de laquelle nous pourrons affiner la suite. Sa réponse n'est plus hypothétique, elle devient réelle, concrète.

Voici le grand intérêt de ce premier coup : supprimer l'hypothèse, supprimer l'incertitude, qui par définition sont virtuelles, mais vertigineuses si on se met à réfléchir par elles. Il faut accepter que ce premier coup ne créée cependant aucune certitude. C'est impossible. Parce que tout ne dépend pas de nous, dans cette partie.

La réponse de l'adversaire à notre coup nous donne une opportunité de jouer un deuxième coup, plus près du but. De fil en aiguille, nos coups se font de plus en plus précis, de moins en moins teintés d'incertitude, et de plus en plus sereins.

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Si la plupart jouera ce premier coup très rapidement devant le peu d'enjeux qu'il représente, d'autres resteront figés face à ce choix. La machine tournera à plein régime, émettant une immense quantité d'hypothèses qui jamais ne deviendront réelles.

Là encore, pas de soucis. Si l'objectif est de réfléchir à des coups hypothétiques, alors c'est un très bon moyen. En revanche, ne nous voilons pas la face : jamais ces personnes n'avanceront, quand bien même elles diraient vouloir "jouer une partie". Il faut de la cohérence. Vouloir jouer et ne pas bouger de pion n'est pas compatible. Aucun compromis possible. Les règles sont ainsi faites.

Heureusement, nous avons joué ce coup. Nous sommes désormais plus confiants, parce que nous avons supprimé une inconnue à l'équation.

Et toi, à quoi tu joues ?

Bien entendu, tout n'est pas qu'échecs. Qu'il s'agisse de séduction, d'apprendre de nouvelles compétences, de carrière, envoyer un message à cette fille, il y a toujours une incertitude pour nous bloquer, nous rendre contemplatifs.
Certaines parties représenteront des enjeux majeurs. La tentation de la contemplation se fera plus forte, c'est la tentation de "ne pas perdre". Regarder ces échiquiers vides peut être vertigineux, surtout quand on n'a aucune expérience.

Créez l'expérience.

Supprimez l'incertitude.

Bougez la première pièce

Peu importe laquelle, faites un choix, bougez-la. Adaptez le coup suivant. Perdez une partie. Recommencez. Ce premier coup remis dans son ensemble, c'est déjà une partie de la victoire.

La citation de la fin :
Choisir de ne pas choisir, c'est encore choisir
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+3] Instructif le 16.06.16, 21h55 par Jsh
  • [+3] Post de qualité le 16.06.16, 23h53 par Lulla
  • [+3] Pertinent le 17.06.16, 08h57 par The_PoP
  • [+2] A lire le 17.06.16, 09h33 par Thedaze
  • [+3] Intéressant le 18.06.16, 15h00 par Mr.Smooth
  • [+3] Intéressant le 22.09.16, 13h14 par FK

À vrai dire si on ne bouge pas on épuise tout son temps et l'on perd. Comme en réalité;)

L'analogie est moins pertinente sur la manière de jouer même car les échecs se basent énormément sur l'anticipation et le fait de faire les meilleurs choix pour amener l'adversaire à une position où il ne peut que perdre.
Cela dit on peut très bien réfléchir à son ouverture mais savoir se lancer. Comprendre les échecs c'est aussi savoir qu'on fait toujours les choses avec une part d'incertitude et qu'on ne maîtrise pas tout, sauf dans certaines configurations où l'adversaire ne peut plus faire de mouvement ne menant pas au mat.
Et encore, le plateau pourrait tomber, vous pourriez perdre connaissance ou être disqualifié pour une raison ou une autre.
C'est pour ça qu'il faut partir avec ce qui nous semble le plus adapté à la situation (ce qui peut être aussi d'avancer petit à petit pour laisser le plateau se dessiner...).

Mais l'inaction est proscrite.

L'analogie est séduisante, et le fond du message est tout a fait vrai, notamment sur l'incertitude normale liée a l'action, mais je suis pas très convaincu par l'idée de la partie d'échecs.

On est encore une fois dans une idée compétitive, avec un adversaire.

J'aurai plutôt tendance a le comparer avec l'improvisation (théâtrale, musicale, peu importe), qui véhicule la même idée d'incertitude dans le choix mais a l'avantage de montrer des idées plus intéressantes pour la séduction :
- La joie dans l'action et le jeu, sans enjeu
- La coopération pour un but commun (et non pas battre l'autre)
- Une valorisation de la proposition de l'autre, et non une adaptation stratégique pour la contourner.

Et j'en oublie certainement !
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] C'est pas le plus important le 17.06.16, 11h04 par The_PoP
  • [0] Oui le 17.06.16, 11h17 par mistermint
  • [0] Hors sujet le 17.06.16, 13h24 par Onmyoji
  • [0] C'est pas si simple le 18.06.16, 15h00 par Mr.Smooth
  • [0] +1 le 24.06.16, 09h49 par oHreN
  • [0] Arrête la drogue le 01.07.16, 19h49 par CheBoludo

@Venusian
J'ai pas vu l'ombre de la compétition planer sur cet article même si on parle de partie d'échec avec gagnant et perdant, composantes inhérentes à ce jeu.

Il y a des parties qui durent des mois ou des années entres amis qui se retrouvent que de temps en temps (ça m'est arrivé).

A ce point, la gagne n'est plus importante, le plaisir de jouer oui. Que des joueurs pros, semi pro ou juste névrosés se rendent malades à cause du jeu pfff. Pas de problème. Chacun joue son game comme il l'entend.
Perso j'aime les échecs et je déteste l'ambiance de compétition. C'est pas contradictoire.

Pour l'impro, je te rappelle que même en catch impro il y a une équipe gagnante, aussi symbolique soit la victoire, c'est dans les us et coutumes.
En match impro n'en parlons pas, le but du jeux est de jouer tout en déstabilisant le jeux adverse avec fair-play.

Je crois que cette dernière notion est importante n'est-ce pas? Quoi qu'on décide de faire, partie d'échec, match impro, abordage dans la rue: Fair-play. On joue pas que pour gagner. On joue parce que ça procure un réel plaisir avec des sensations qui viennent nourrir notre intérieur et le plaisir de partager le moment.

Oui, pour l'impro pour ma part je déteste le match donc en effet je parlais de l'impro libre dans cette analogie.
Je crois que cette dernière notion est importante n'est-ce pas? Quoi qu'on décide de faire, partie d'échec, match impro, abordage dans la rue: Fair-play. On joue pas que pour gagner
Le "fair-play" n'est pas indispensable quand on enlève toute notion de compétition et d'adversaire ;)

Tout à fait d'accord Venusian. Je suis pas du tout dans le délire de l'adversité donc je comprends où tu veux en venir.

J'avais perçu en l'écrivant qu'on pouvait faire l'amalgame avec une idée de compétition donc tu fais bien de préciser, c'était surtout l'idée d'agir pour supprimer l'incertitude coup par coup qui m'intéressait. Et pas qu'en séduction, l'idée de ce topic m'est surtout venu pour mes choix pro.

Chacun verra ce qu'il voudra dans cette partie d'échecs d'où mon disclaimer pour favoriser l'interprétation selon le domaine, dans ma conception des choses (et donc dans la tienne), cet adversaire c'est pas une personne mais si on voulait faire dans le spirituel plutôt "la vie".

Dans les faits, c'est l'inaction et toutes les inconnues qui en découlent et s'accumulent qui sont anxiogènes, le coup en lui-même importe finalement peu quand on n'a aucun moyen de prévoir ce qui se passera ensuite (ne dépend pas de nous).
Exemple, les demandes de quel message envoyer pour un premier date qui sont légions, dans les faits aucun moyen de prévoir le bon, il faut jouer un coup.
Venusian a écrit :Une valorisation de la proposition de l'autre, et non une adaptation stratégique pour la contourner.
Ça c'est intéressant, effectivement voir les coups comme des propositions sur lesquelles renchérir d'une manière libre c'est une façon d'interpréter les choses qui les rend beaucoup plus légères.

Par contre non, pas question de faire une adaptation stratégique : pour reprendre l'analogie, disons que la première partie serait réfléchie à chaque coup et saccadée, la deuxième on rejouerait le même premier coup bien plus rapidement par expérience et feeling. A la troisième, on se retrouverait à jouer certains coups assez mécaniquement devant leur impact dérisoire pour se concentrer sur les situations vraiment dues aux réponses propres à la personne avec qui on joue.

Sur un canevas solide de base, suffisamment intégré pour qu'on n'aie pas à y penser, on construit une partie singulière due à la personne avec qui on joue, et c'est sur ces singularités qu'on pourra s'amuser en fait.

Disons que cette partie d'échec peut aussi être une modélisation de l'apprentissage.

Onmyoji a écrit :Cela dit on peut très bien réfléchir à son ouverture mais savoir se lancer. Comprendre les échecs c'est aussi savoir qu'on fait toujours les choses avec une part d'incertitude et qu'on ne maîtrise pas tout, sauf dans certaines configurations où l'adversaire ne peut plus faire de mouvement ne menant pas au mat.
Disons qu'avec l'expérience, on saura par exemple qu'on a un jeu plus solide ou qui nous plaît plus en faisant une ouverture aux pions ou aux cavaliers, je suppose. L'ouverture dépendra aussi des jours et des humeurs (non sans rappeler une histoire d'opener dans ce cas-là). Sans présumer du fil directif exact de la suite des choses, cette impulsion de départ influence partiellement la suite des choses. Faut voir ça comme une impulsion.

Analogie adaptable aussi à la confrontation entre deux réalités, à l'acceptation réciproque et progressive lors d'une rencontre, au coup par coup. On ne sort pas une tour au premier tour, c'est dans les règles. Ce serait malvenu.
De même qu'on ne dévoilera certaines choses de son jeu qu'arrivé un certain stade de complicité dans la relation, après avoir joué quelques pions, pourquoi pas sorti un fou. Dans cette analogie-là, le roi / la reine seraient le noyau dur des personnalités en présence. Il faut dévoiler petit pour faire accepter plus gros (ça me rappelle les interrogations de certains sur quand parler de quoi en date, pour le coup).
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Constructif le 17.06.16, 13h23 par Onmyoji

Exemple, les demandes de quel message envoyer pour un premier date qui sont légions, dans les faits aucun moyen de prévoir le bon, il faut jouer un coup.
Ouais, très bon exemple. Et ce qui fait baisser l'anxiété d'envoyer ce fameux message, c'est d'arriver a se convaincre qu'il n'y a pas d'enjeu ou très peu. Et je suis convaincu maintenant que pour y parvenir, faut se départir de tous les modèles qui nous viennent directement a l'esprit : compétition, challenge, partie d'échecs, etc.
D'ailleurs l'idée même de ne pas pouvoir "prévoir le bon", implique qu'il y en aurait un qui serait "le bon", alors qu'en fait ça dépend de tellement de paramètres que même le résultat est difficilement mesurable. La personne en face fait partie intégrante du jeu, et détient pour moitié la clé.
Faut voir ça comme une impulsion.
Tout a fait. D'ailleurs si y a bien un moment en séduction sur lequel on peut se concentrer en amont, c'est l'impulsion de départ. Non pas en préparant forcément des phrases d'approche, mais en favorisant le bon état émotionnel de l'approche en décidant de sourire, par exemple.
On peut très bien décider d'aborder avec une énergie positive et en disant "bonjour", et seulement décider a l'avance de dire "bonjour", puis voir ce qui se passe ensuite.

Une très belle analogie avec l'improvisation théâtrale : l'idéal est de jouer "moment to moment", c'est a dire laisser venir les impulsions, PUIS les justifier après coup. Un état d'esprit très bénéfique en séduction. Je dis "bonjour", PUIS je justifie ("j'avais envie de venir te parler"). Après l'analogie avec l'improvisation a sa limite dans le sens ou en séduction y a pas a justifier a chaque action, comme le moment du bisou par exemple.
La séduction devient donc une activité co-créative, car il s'agit de trouver - a deux - des liens a tout un tas d'actions et de choix, comme lorsqu'on raconte une histoire improvisée.

En résumé, avancer en faisant des choix, et éventuellement leur trouver un sens après.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Très intéressant le 17.06.16, 14h31 par mistermint
  • [+1] Constructif le 18.06.16, 08h45 par Thedaze

Je me dis que quelque part, cette idée de "première impulsion" rejoint aussi la notion d'intuition, voir d'instinct au sens large.
Pour tout ce qui est difficilement "rationalisable" (à moins de pouvoir modéliser tout un arbre de choix et de conséquences), s'en remettre à quelque chose de plus personnel tel que l'intuition permet de lâcher prise plus facilement. Ça peut aussi être un référent plus large : la chance, le hasard, la foi ou le destin pour certains.
Le tout étant d'effectivement passer ce cap du choix initial.

Venusian tu reprochais l'analogie par les échecs, l'analogie par la musique (qu'affectionne particulièrement Blusher je crois) mise en rapport avec cette notion d'impulsion, est sans doute plus probante.

On pourrait parler de tonalité ? La tonalité de l'interaction, qui dépend de la première proposition (du premier accord joué donc), ne présume pas des accords joués par la suite avec exactitude, mais de la teinte globale du rapport.

Ça rejoint ce que tu dis sur la préparation en amont, on choisit son état d'esprit plus que son premier accord, parce qu'avec la bonne mentalité, on est certain de donner la tonalité voulue, mais on laisse une flexibilité pour être libre d'exprimer toutes ces tonalités selon les retours, c'est bien ça ?

Une vidéo pour nourrir un peu cette idée de justification à postériori. Le passage sur l'expérience avec les photos est édifiant, on comprend que la satisfaction issue d'une situation donnée dépend finalement peu du choix initial mais de l'interprétation de celui-ci.

[youtube][/youtube]

EDIT :
Venusian a écrit :je suis convaincu maintenant que pour y parvenir, faut se départir de tous les modèles qui nous viennent directement a l'esprit
Je vois l'idée et c'est porteur, mais j'ai du mal à saisir l'intérêt immédiat des phrases type "détends-toi", "sois confiant", "départis-toi des modèles", parce qu'on voit l'objectif ce qui ne présume pas des moyens pour y arriver.
Je suppose que tu as mis en place tes solutions personnelles pour répondre à cet objectif, et tu me répondra peut-être que justement le but est que chacun trouve ses propres réponses dans un soucis de congruence, mais sait-on jamais, ton avis sur la question ?

Jalapeno a écrit :Je me dis que quelque part, cette idée de "première impulsion" rejoint aussi la notion d'intuition, voir d'instinct au sens large.
Pour tout ce qui est difficilement "rationnalisable" (à moins de pouvoir modéliser tout un arbre de choix et de conséquences), s'en remettre à quelque chose de plus personnel tel que l'intuition permet de lâcher prise plus facilement. Ça peut aussi être un référent plus large : la chance, le hasard, la foi ou le destin pour certains.
Le tout étant d'effectivement passer ce cap du choix initial.
J'ai de plus en plus tendance à voir ça comme ça effectivement. Une idée un peu spirituelle de la chose, l'idée de se remettre à sa place, prendre conscience qu'on a assez peu de pouvoir sur les choses, finalement. L'impulsion c'est une proposition qu'on fait au "monde", des graines lancées au vent parmi lesquelles l'une peut germer en un lieu aléatoire, à un moment aléatoire. On peut seulement choisir le type de graine qu'on sème, pas si elles vont pousser.

Un truc qui me vient comme ça, c'est que l'instinct, ou la foi qui par définition est une conviction sans preuve vraiment vérifiable, ça donne une forme d'auto-validation, une conviction qu'on est dans le juste, sans savoir pourquoi mais c'est bien là.

Je suis convaincu que les croyances qu'on a conditionnent la réussite d'une entreprise.
Je pense que je peux réussir cet examen donc j'augmente mes chances de réussir cet examen.
Je pense que je peux séduire cette fille donc j'augmente mes chances de séduire cette fille.
Je pense que ce job est fait pour moi donc je serai bon dedans.


Fondamentalement, y'a pas de raison mesurable de le vérifier, mais le simple fait d'en avoir l'instinct rend plus impactant, d'où ce que je qualifie d' "auto-validation", se valider soi-même aide à la congruence, à mettre un acte (l'impulsion) en accord avec un état profond (l'instinct).

Je dirais que mis en rapport avec ce qu'on disait, l'instinct précède l'impulsion. L'instinct c'est un état, l'impulsion c'est la cinétique qui en découle. Impulsion d'autant plus percutante et congruente que l'instinct est fort.

(vous me dites si ça fait trop père fourras tout ça)

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