OI- DA a distance, mon cas + analyse de ce type de situation

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le 03.07.2017 par HollowShell

3 réponses / Dernière par HollowShell le 09.07.2017, 01h06

C'était plus simple du temps de papa & maman. Pour celles et ceux qui veulent échanger autour de la vie de couple et des relations, et des différentes formes que tout ça peut prendre. Polyamour ou monogamie, relations libres, jalousie, engueulades dans la cuisine, routine, infidélité, la totale.
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Bonjour à tous.
Ce post est un petit cri à l'aide mais j'espère aussi qu'il pourra ouvrir une porte à l'analyse générale de ce type de situation et que cela pourra aider les gens qui se retrouvent dans ma situation.
Je vais essayer d'être bref mais également précis.

Le background : je vis dans une grande ville du sud ouest depuis quelques années, et ces derniers temps étaient plutôt calme, je m'ennuyais un peu (Oh le début de terrain fertile à l'OI...). J'ai de chouettes amis que je vois régulièrement, j'aime bien faire de la musique à mes heures perdues, j'ai repris une formation avec stage (rythme calme malgré tout, ça doit y jouer peut être aussi, Moi qui ai besoin de stimulation), la motivation était à bloc.

Niveau relations, des flirts de temps en temps, mais pas en couple depuis très long moment, je me lasse vite, je fonctionne au coup de coeur et il se fait rare. Ayant la trentaine ça me travaille pas mal...

J'ai croisé une nana sur FB qui habite la capitale, on a déconné sur un groupe et chemin faisant on a commencé à papoter puis facetime etc. Au début, Bien que je la trouvais magnifique, je n'y portais pas plus attention que ça. Je la trouvais même un peu chelou, façon de parler un peu bizarre, réactions surprenantes, sur le moment je me disais "Wow elle est bien spé celle là"... mais on papotait. On avait les mêmes délires on déconnait bien, on avait les mêmes goûts musicaux et c'est assez rare vu que je suis pointu. On racontait nos vies, nos expériences passées...

Il y a 1 mois ça m'a piqué je suis monté la voir pendant le WE de pentecôte. Et j'ai passé 3 jours super où j'étais dans ma petite bulle. Elle avait toujours des réactions qui me surprenaient mais j'étais ravi, gros feeling. Je suis rentré, on était OK pour se revoir. J'étais content, un peu love sans être non plus à fond sur le coup, j'avais mes trucs à faire dans ma ville.
Je tiens à préciser que ça sent la LSE introvertie plein nez.

Puis on a continué à beaucoup discuter, se rapprocher, et rapidement bim : un événement important dans sa famille qui la chamboule et modifie ses projets. Elle me laisse presque en plan en me disant qu'elle va se retirer quelques temps, de ne pas m'inquiéter. J'étais sur le cul, blasé et finalement on a quand même continué à discuter, je l'ai soutenu à fond, quelques bribes de "Tu me manques, j'ai envie que tu sois près de moi" bref des miettes sur lequel mon OI et ma DA entame son trajet. Je m'habitue à ses réactions surprenantes et je m'attache solidement. Puis les messages de sa part s'espacent, sont plus brefs, beaucoup moins de facetime. Moi ça me laisse amer, je le vis pas super bien et OI inside, Elle est connectée mais me parle de moins en moins. Je ne fais pas le needy pour autant et je ne la harcèle pas, je reste cool et jovial comme je suis en temps normal.
Comme j'en ai marre de toujours aller vers elle, je fais le mort. Une première fois elle revient prendre des nouvelles au bout de 3 jours, on se facetime et je lui dis de manière décontractée ce que je pense (sans jouer les needy pour autant). Elle me répond qu'elle ne voit pas un truc à distance, se ranger dans une case couple etc. Mais elle veut quand même qu'on se revoit. Douche froide mais comme un DA je garde espoir que ça puisse bouger en se revoyant. Messages toujours espacés, sur un coup de tête j'étais prêt à monter la revoir mais j'ai eu en face un "dis moi vite pour que je me réorganise alors". Enthousiasme aux abonné absent quoi... j'ai donc laissé tomber prétextant que j'arriverai pas à négocier mon vendredi. Elle de son côté ne souhaite pas descendre, timide vis à vis de mes colocs, préfère rester au cas où elle a une réponse pour le taff etc..

Bref après ça je fais le mort total, Toujours avec les montagnes russes émotionnelles, les questions qui se bousculent, l'envie de l'oublier, de la voir, la kiffer, j'ai l'impression qu'il se passe une année tellement ça m'occupe le cerveau et que je stocke tout ce que je pense... Je passe par 100 états différents, je commençais déjà à vouloir zapper, tourner la page, me reconnecter à mon stage, ma réalité ici. 5 jours plus tard elle revient me parler de ses recherches de boulot et là je pose la chose : avec l'aide de mes colocs je lui dis qu'on en reste là, que je ne vis tout ça pas bien, que ce que je ressens ça se voit c'est à sens unique et que ça n'a pas d'issue. Elle me dit que je suis quelqu'un de fabuleux, qu'elle aurait aimé partager plus. Elle est désolée de me mettre dans cet état. Je la remercie de respecter ma décision mûrement réfléchie et je lui souhaite une bonne continuation, je la supprime aussitôt de mes contacts sur conseils de mon coloc. J'en ai chié mais j'étais fier d'avoir eu le courage de faire ça dans mon état, déterminé à passer à autre chose...j'ai essayer de flirter, j'ai eu un rencard avec un canon ukrainien très sympa mais qui au final n'a rien donné, ça redore provisoirement l'ego mais me remet en échec...

Ça fait une semaine, et ça empire. Je me sens vraiment mal, j'ai peu de monde avec qui en parler et qui puisse surtout comprendre la chose, je dors mal, je suis éteint, vide, ça ne va pas mieux et la raison n'est plus là. Je la kiffe, je reste sur un sentiment d'inachevé et SURTOUT je regrette de l'avoir supprimé, ça me ressemble pas j'aurais pu juste éviter Facebook comme je le fais déjà, me désabonner d'elle, y aller en douceur parce que là ça me fout totalement en vrac et j'ai pas voulu la bannir de ma vie ou laisser penser ça. Je nourris encore un petit espoir à la con, j'arrive pas à me reconnecter à la réalité même si je sors et que j'essaie de m'occuper, j'ai plus goût à composer, j'ai l'impression que ma vie posée d'il y à encore 2 mois est bien loin et que 1000 choses se sont passées entre temps.

Et là je lance un appel à l'aide, je ne sais pas quoi faire, quoi penser, j'suis pas bien mes journées sont interminables et mes nuits houleuses... Je me dis que j'aurais du juste la laisser traverser sa période difficile, y aller en douceur tout en allant la revoir comme on s'était dit.. et je suis dans l'incompréhension de ce qu'il m'arrive, tout en comprenant car j'ai beaucoup analysé la situation, j'en ferai part dans le post suivant pour ne pas alourdir celui-ci :

Pour l'analyse de tout ça, ça vous donnera déjà des pistes pour m'aider et ça pourra peut être en aider d'autres à se poser des questions sur leur situation : déjà le terreau était fertile : j'étais sur une période où j'étais enclin à tomber dans le love. Même si ma vie bouge en ce moment je m'ennuyais un peu. J'étais pas pleinement épanoui (d'ailleurs je ne le suis pas en général mais j'y travaille et ça bouge).
Terreau fertile n°2 : Mes plus grosses passions ont toujours été à distance pour la majorité. Attrait aux relations difficiles voire impossibles ? Challenge, trophée de l'ego ? Besoin d'indépendance trop important, Donc de distance, besoin d'idéaliser ? Depuis petit je suis un éternel rêveur...
Mon premier amour et les amours les plus forts que j'ai eu étaient en tout cas à distance et je sais qu'il va me falloir travailler ça en profondeur avec un pro. Sans vouloir jouer les freudiens, j'ai eu une enfance compliquée - couple séparé à la naissance, un père absent et une mère en vadrouille dans toute la France pour son boulot. Est ce que je cherche inconsciemment une situation amoureuse en rapport à cette distance ? Aucune idée mais je pense que ça se travaille.
Ensuite j'ai pu analyser que tant que j'avais le contrôle de nos discussions ça allait j'étais connecté à la réalité. Après s'être vu et qu'elle ai mis de la distance : perte de contrôle -> obsession amoureuse. Le reste s'est passé dans ma tête et tant que rien n'était définitivement posé, Tant que j'étais dans l'attente, je gardais quand même de l'énergie et de la motivation dans mon stage. Une phrase que j'ai lu quelque part résume très bien ça : Quand on est dans l'attente, c'est l'imaginaire. Quand on retombe dans la réalité, c'est le vide. C'est exactement ce qui se produit.
Quelle est la part d'amour dans tout ça ? L'attirance ? Le besoin de fuir quelque-chose ? De nouveauté ? Quelle est la part d'orgueil, d'ego ? Bref beaucoup de questions sur le côté rationnel de la dépendance affective, l'obsession amoureuse. Cette sensation de sevrage, de vide...
Est ce que à la base l'autre nous plaît simplement, et qu'ensuite il devient objet de notre obsession ? Alimenté par cette petite bulle qu'on se crée. On se conditionne à tomber amoureux de la personne, à accepter des choses qui logiquement nous ferait fuir... (Elle, Par exemple est une LSE introvertie, instable sous médoc - borderline un peu bipolaire...)
Un autre schéma revient : celui du sauveur. Elle était peu débrouillarde, mangeait super mal, je lui donnais plein de conseils, lui ai fait des trucs sympa, voulait l'aider à surmonter sa situation...
Un autre fait intéressant, j'ai vécu quasiment trait pour trait la même relation il y a 7 ans : à distance, personnalité très particulière, même origine, dernière relation compliquée, les choses se sont déroulées quasiment à l'identique. Sauf qu'à l'époque j'ai pas mis de stop, j'en ai chié pendant 6mois et à la rupture j'ai décompensé, grosse dépression à la clé...
Est ce que ça n'a pas ravivé cette blessure ? Le deuil était il vraiment fait ? Pourquoi repartir sur le même scénario ? D'ailleurs y'a 2 semaines j'ai rêvé de ma situation sauf que ce n'était pas la fille actuelle mais celle d'il y à 7 ans. Vraiment pas anodin...
Je pourrai analyser encore d'autres choses mais j'ai déjà pondu un pavé bien indigeste!

Tu fais penser à quelqu'un qui serait en manque d'approbation et/ou d'affection, d'où ce sentiment de vide.

Et même s'il y a du vrai, le coeur du problème est bien là (je pense) :
Quand on est dans l'attente, c'est l'imaginaire. Quand on retombe dans la réalité, c'est le vide. C'est exactement ce qui se produit.
Remplis ta réalité, car ce n'est pas normal/sain de se sentir vide. Remplis-toi d'émotions, de personnalité, de culture, de passions... apprécie ce qui remplira ta vie, puis surtout, partage.

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Autrement, ça donne aussi l'impression d'une certaine complaisance dans le questionnement. Un peu comme l'artiste qui chercherait ses maux pour se sentir exister, faute de mieux.

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Quelques pistes ? Découvrir de nouvelles choses et personnes, et apprendre à apprécier sa propre compagnie : ça te changera les idées et ça te permettra de transmettre ce que tu es.

Dernière chose : sais-tu seulement ce que tu attends en venant ici ?

Je pense être en manque d'affection, mais j'ai un besoin important d'indépendance qui fait que j'ai du mal à avoir une relation de couple près de chez moi. Peut être est-ce une explication supplémentaire à mon insistance à créer et idéaliser des relations à distance...

"Remplis ta réalité, car ce n'est pas normal/sain de se sentir vide. Remplis-toi d'émotions, de personnalité, de culture, de passions... apprécie ce qui remplira ta vie, puis surtout, partage.
"

J'ai déjà des passions, beaucoup de culture (sans vouloir paraître prétencieux), entouré d'amis sains et intéressants, de colocataires sympa... Mais je sais pas, il me manque ce truc qui fait vibrer... Ces montagnes russes émotionnelles... Ce qui me fait me sentir en vie, me dépasser. Ca rejoint un peu ce que tu disais sur l'artiste qui se complait pour se sentir exister, je me suis plusieurs fois fais la réflexion sur ces tendances au OI à distance que j'ai pu avoir, et ces relations passionnelles... Ce n'est pas saint c'est un fait. Mais c'est un shoot de drogue tellement on se sent exister...

"Dernière chose : sais-tu seulement ce que tu attends en venant ici ?"

Moi-même je ne sais pas trop non... Ca bouillonne dans mon cerveau (un peu moins que dans le message d'origine tout de même), des projections, des "et si", des bousculades pour revenir dans le réel... J'ai la sensation d'être dans un état second, loin de la routine que j'avais jusque là.
Et le pire c'est que je me pose la question : "et si demain elle revient vers toi, est-ce que tu voudrais te relancer dans quelque chose ?" et j'ai de sérieux doutes sur la réponse. Mais je suis malgré tout dans cet état.

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