Peut-on vraiment relativiser son mal être?

Note : 11

le 07.05.2014 par Caillus

10 réponses / Dernière par Sclavie le 07.08.2014, 11h35

Etat d'esprit / psychologie / dev perso / vie intérieure.
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Salut à tous,

Voilà celà fait quelques temps que je me pose cette question. Clairement je ne suis pas vraiment heureux dans ma vie, pour tout un tas de raison, vie social pas très riche, sentiment de solitude, pas de relation amoureuse depuis un moment, interrogation sur mon avenir etc...

Le fait est que il y a peu j'ai une amie qui a perdu (trop tôt) sa maman, partis d'un cancer. Là je me suis dit que je ne devrais pas avoir à me plaindre bien au contraire. Mais les faits sont là je ne me sens pas heureux dans ma vie, quoique je puisse me dire.
Mon mal être est-il vraiment justifier? Existe-t-il différente forme de malheur ou différente sensibilité à le subir ou est ce simplement une forme d'égoïsme?

J'espère avoir été un peu près claire sur cette question, philosophique disons le, qui me tracasse. Image
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Courage le 11.05.14, 10h47 par DiversityHD

Comparer son mal être c'est à la fois tres bon mais tres vicieux.

Ce n'est pas parce que ton amie en chie plus que toi que tu n'as pas le droit d'être malheureux.

Cela devrait t'ouvrir à plus de compassion et à l'entraide, pas au déni ou a la culpabilisation.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] +1 le 13.05.14, 17h56 par Caillus
  • [+1] Absolument le 15.05.14, 10h55 par Reborn

Ce n'est que mon avis mais,

Ça ne sert a rien de comparer les souffrances d'une personne a celles d'une autre.

Tout le monde ne vit pas les traumatismes de la meme façon.

Les reperes et experiences de chacun, ainsi que leur personalites, fait qu'a partir du moment ou une douleur spirituelle ou psychologique est présente, peu importe si un observateur exterieur est capable de dire que c'est demeusuré ou incirconstanciee.

Pour celui qui souffre, la douleur est toujours vecue comme legitime.

Quand a relativiser un mal etre, je pense qu'etre actif, pro actif, bouger, faire des choses, le relativise mecaniquement : faire des choses, se confronter a de nouvelles experiences laisse peu de loisir a la lamentation

Il ne faut pas pour autant tomber dans la fuite en avant, et se rendre sourd a ses propres complaintes.

Mais je pense qu'a ce jour, vivre sa vie plutot que de se lamenter de ce qu'elle devrait etee reste encorece qu'il y a de mieix pour l'ameliorer.

Et donc toucher le mal etre a la base.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] A lire le 07.05.14, 18h56 par Cellar Door
  • [+1] Oui le 11.05.14, 10h49 par DiversityHD
  • [+1] 100% d'accord le 13.05.14, 17h56 par Caillus
  • [0] A lire le 30.07.14, 16h35 par master crane

Merci pour vos réponses!

Effectivement je pense que vous avez raison et celà me conforte dans l'idée que je me faisais qu'effectivement on ressent tous les choses différemment.

Olfff a écrit : Quand a relativiser un mal etre, je pense qu'etre actif, pro actif, bouger, faire des choses, le relativise mecaniquement : faire des choses, se confronter a de nouvelles experiences laisse peu de loisir a la lamentation

Il ne faut pas pour autant tomber dans la fuite en avant, et se rendre sourd a ses propres complaintes.

Mais je pense qu'a ce jour, vivre sa vie plutot que de se lamenter de ce qu'elle devrait etee reste encorece qu'il y a de mieix pour l'ameliorer.

Et donc toucher le mal etre a la base.
Bien sûr que oui que vivre est toujours plus constructif que de se lamenter, et l'action peut y aider. Mais je ne pense pas que l'action suffise pour toucher le mal-être à la base, à mon avis si on a un mal-être qui est profond on ne peut pas faire l'économie d'un travail sur soi, que ce soit tout seul ou avec un(e) professionnel(le).
Parce que je pense que tout ce qui est action, être actif, vivre sa vie, etc... certes t'aidera à relativiser, mais ce sera des choses que l'on fera de façon consciente, et qui toucheront à la partie consciente.
Si le mal-être est plus profond, et concerne donc l'inconscient, cela ne suffira pas. D'où l'intérêt de faire un travail sur soi de façon plus poussée.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Pas convaincu le 13.05.14, 18h36 par Olfff
  • [+1] 100% d'accord le 15.05.14, 02h01 par Poivron
  • [0] Il y'a du vrai... le 15.05.14, 10h56 par Reborn

Oui on peut le relativiser. Mais on ne peut surtout pas faire comme s'il n'existait pas. Enfin si, mais pas très longtemps. Si tu te jettes à bras le corps dans quelque chose qui te fait fuir tes problèmes (une relation amoureuse, le travail, la drogue, le saut en parachute, les fraises tagadas...), tu iras mieux pendant un temps, mais ça ne te protégera pas d'une rechute. À la moindre déception, tu risques de retomber dedans et la tête la première.

L'action te permettra de comprendre ton propre fonctionnement. Mais ce n'est pas la solution miracle. Je rejoins tibdeconne là-dessus : il faut la combiner avec un vrai travail sur toi.

Autorise-toi à aller mal, parce que ça arrive aux meilleurs (je suis sérieuse, il suffit de se pencher sur la biographie de n'importe quel grand homme ou grande femme). Essaye d'analyser pourquoi certaines broutilles t'affectent autant. Perso, je sais qu'en tant de grosse crise autour de moi, je suis capable d'être wonderwoman, mais s'il pleut dehors et que j'ai un trou dans ma chaussette et que le postier a été désagréable, je suis capable de m'effondrer.

Ça vaut vraiment le coup d'apprendre à se connaître. De savoir qu'on est pas infaillibles. De connaître ses limites. Ça vaut vraiment le coup de se confronter à ses problèmes et de les analyser pour ce qu'ils sont : des vrais problèmes, qui méritent qu'on s'en préoccupe mais qui peuvent aussi se dépasser si on prend le temps d'y réfléchir. On en resort moins con et un peu moins démuni.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Pertinent le 15.05.14, 16h03 par John_Rimbault
  • [+1] +1 le 16.05.14, 23h20 par tibdeconne
  • [+1] 100% d'accord le 30.07.14, 16h11 par Terrigan

Caillus,

Relativiser son mal être, ça ne signifie pas l’occulter mais le mettre à une juste distance qui te permette d’avancer sans être neutralisé par la tristesse, l’abattement ou la culpabilité…Il te faut prendre acte du fait que ce « qqchose » qui ne te rend pas heureux soit une forme de message que tu t’adresses à toi-même, une opportunité de s’écouter soi-même qui est la véritable source légitime de tes actions heureuses futurs.

Tu as le droit parfaitement LEGITIME d’avoir des aspirations et les espoirs d’une vie meilleure et plus heureuse. Il n’est pas égoïste de vouloir vivre l’expérience de la JOIE au quotidien, au contraire c’est parfaitement SAIN. Tu dois t’affranchir d’un environnement qui te contraint à douter sur tes ressentis et à ne pas écouter ce qui fait sens pour toi.


Courage, le chemin n’est pas évident les premiers mètres mais il est d’une vraie richesse.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Constructif le 30.07.14, 16h10 par Terrigan

Le score de cet utilisateur est négatif ce qui veut dire que ses messages sont globalement jugés problématiques par les autres utilisateurs.
La meilleure façon de relativiser son mal-être est de réaliser que de toutes façons, on finira tous six pieds sur terre.

Très efficace, essaye ça à l'occasion.

...

Après, certes il y a une échelle dans la souffrance, et c'est bien de se rendre compte, qu'on est pas forcément au plus haut degré, mais il ne faut pas considérer que certaines souffrances ne seraient pas "légitimes".

Etre au fond du trou parce qu'on a perdu un parent : oui.

Etre au fond du trou parce qu'on a eu une désillusion amoureuse : non.

On peut être au fond du trou pour un milliard de raisons.

Il n'y en a pas de plus légitimes que d'autres, je récuse cette hérésie.

On sait tous que les petits et gros malheurs font partie de la vie, mais on n'a pas forcément été éduqués à ressentir pleinement cette réalité. Je ne vais pas m'étendre sur le sujet, d'ailleurs certaines interventions plus haut remettent les pendules à l'heure.

Je vais plutôt parler de sensations, car dans ce domaine comme dans beaucoup d'autres, il ne suffit pas de savoir, il faut aussi ressentir:

Ces derniers temps j'ai pas mal agi pour améliorer ma vie et la personne que je suis, et ça m'a aidé à dépasser mes moments de blues.

Ces moments-là, je les vois à présent comme des manifestations de ma sensibilité, ou encore comme le signe que mes progrès actuels ne sont pas suffisants. Mais je suis OK avec ça, parce que je sais que je vais dans le bon sens.

A ranger avec tous les conseils orientés sur l'action.

Peu importent les bonnes intentions. Ce sont les actes qui comptent. Y compris avec nous-même.
Et on est toujours plus cool avec les gens qui font de leur mieux. Y compris nous-même.
Pour bien aimer les femmes il faut aimer le monde.
Car les femmes ne sont qu'une infime partie du monde
Nous aussi d'ailleurs...

Le score de cet utilisateur est négatif ce qui veut dire que ses messages sont globalement jugés problématiques par les autres utilisateurs.
Je suis d'accord avec le fait que ultimement, seuls les actes comptent. Et que ce n'est qu'en agissant que l'on pourra se sentir mieux.

Le problème est que la conséquence première du mal être est l'incapacité d'agir pour aller mieux.

C'est un cercle vicieux.

Pour apprendre à nager il faut se jeter à l'eau, or on en est incapable.

On préfère tourner le dos à ses démons et les laisser nous sodomiser en serrant les dents, car ça fait moins peur que de leur faire face.

La peur est le plus court chemin qui mène au côté obscur.

Bonjour Caillus,
il me semble que ton message parle de 2 choses:
ton mal-être et la difficulté que tu as à le surmonter.
La question de savoir si on a le droit de se plaindre par rapport aux malheurs des autres considérés comme plus graves.
Pour ton mal-être, tu sembles en avoir bien cerné les causes ce qui est déjà positif par rapport à un malaise qui serait diffus et non-identifié. A partir du moment où tu sais ce qui te rend malheureux, tu vas pouvoir réfléchir aux moyens à mettre en place pour changer la donne. Ton sentiment de solitude découle visiblement du fait que ta vie sociale et amoureuse sont en sommeil. La question est pourquoi? Qu'est-ce qui t'empêche de t'épanouir socialement et sentimentalement? Toi seul le sais et peut répondre à cette question. Après, voir comment lever ces blocages, seul si tu le peux ou avec une aide extérieure. A mon avis, c'est seulement après ce processus que tu pourras réellement commencer à sortir et faire des rencontres qui te rendront heureux. Il y a aussi de fortes chances pour que cette ouverture réalisée, tu vois plus clairement et sereinement ton avenir.

Pour la comparaison entre tes soucis et le chagrin de ton amie, je crois que ce n'est pas comparable mais c'est vrai qu'on a toujours tendance à regarder le malheur des autres pour se situer soi-même, c'est humain. Ici, je pense qu'il faut bien séparer les deux, ton amie est en deuil, elle va avoir un douloureux travail à faire par rapport à ça, tu ne pourras pas le faire à sa place. Inversement, tu as tes propres soucis, qui sont ce qu'ils sont, ni plus ni moins graves mais différents et ce sont les tiens, tu vas devoir t'en occuper car c'est ton bonheur qui est en jeu donc 2 personnes différentes avec chacune un problème à régler et surtout sans culpabilité inutile.

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