Mais avant de commencer, je vais poser les limites que j’ai choisi pour mon article :
Quand je dis rupture, je parle évidemment de la fin d’une relation qui compte ou qui a compté pour vous. Pas la fin d’un plan gaudriole, ni la fin d’une nuit héroïque et moite. Du coup je ne suis pas sûr que mon article soit pertinent dans le cas où vous quittiez quelqu’un pour une autre personne… A voir.
Et donc, de la même façon, du haut de ma faible expérience, j’aurais du mal à juger de la pertinence de mon propos, pour les cas de relations très longues, avec enfants et mariage en bonus… Pareil pour les couples libres, je ne maitrise pas du tout le concept, et je suis encore bien loin de tout ça. Donc si vous êtes dans ces cas de figure là, vous pouvez lire, mais pas me taper si vous trouvez que je raconte des âneries par rapport à votre histoire personnelle ou autre.
Voilà, alors ne vous sentez pas exclu par mon propos tout de suite, mais je tiens à en préciser un peu les contours et les limites, histoire de ne pas m’attirer de foudres justifiées.
Premier point : La rupture n’est pas négative.
Bah oui, parce qu’en effet, à la base soit c’est vous qui avez décidé de partir, soit c’est l’autre qui en a décidé de même. Ce qui veut donc dire, qu’il y en a un de vous deux qui ne se sentait pas vraiment bien dans votre couple. Et si vous êtes un peu amoureux quand même (rappelez-vous que c’est un pré-requis à l’article) ce n’est pas quelque chose que l’on souhaite.
Alors bien sur vous qui venez de vous faire plaquer, avec tous vos mouchoirs et vos « I still loving you » braillés à 4h du mat’ devant sa fenêtre avec votre mandoline, vous vous dites que je suis timbré et que je raconte que des conneries. Parce que cette nana, ou ce mec, vous l’aimiez et c’est juste un mauvais concours de circonstance/une petite erreur passagère/cette autre pute/salopard/une mauvaise passe/un manque de communication avant qu’elle ne se rende compte que vous êtes le centre de son univers.
Peut-être, mais continuez tout de même de lire.
Ok je vous entends, vous souhaitez la récupérer à tout prix. Combien de fois a-t-on pu lire cela ? Ah ah ah jeunes malheureux… Savez-vous vraiment ce que vous dites ?
Parce que moi je crois qu’il y a des prix à payer bien pire que la rupture. La pitié de celui ou de celle qu’on aime par exemple. Le mépris ou l’agressivité aussi par exemple. Le manque de respect ou d’estime. L’indifférence programmée…
Toutes ces situations ne sont pas toujours facile à vivre quand la personne d’en face est un inconnu, voir une connaissance ou même un ami. Alors imaginez si vous parlez de l’amour de votre vie ?
C’est une de mes définitions de l’enfer perso…
Une fois acquis le fait que votre relation allant suffisamment mal pour que l’un de vous choisisse de partir, alors je prends le parti de vous dire que ce n’est pas une mauvaise chose.
Parce que, que vous soyez quitté ou partant, au final, la rupture c’est simplement la fin d’une relation qui ne convenait plus à l’un ou à l’autre. Et on n’est pas ici pour souhaiter emprisonner l’autre. Moi je suis pour le retour de votre ego au premier plan, de votre fierté, de votre estime de vous-même. Non vous n’êtes pas prêts à tout et n’importe quoi pour elle/lui. Et cette limite là, vous allez en prendre conscience de la même façon que lui/elle.
Et puis la rupture c’est aussi parfois la dernière forme de communication, là où tout a déjà échoué.
Deuxième point : La rupture est un pas en avant.
Parce que habituellement, c’est plutôt quelque chose que l’on subit, même quand on l’a choisie. On en a un peu honte, on se sent bizarre d’être redevenu célibataire. On regarde avec envie les copains copines en couple ou qui se marient. Bref vous voyez le topo. Bien sûr ce sont des lieux communs. Mais des lieux communs qui se produisent.
Alors bien sûr c’est quand même beaucoup d’emmerdes, que vous l’ayez choisie ou non, pour peu que vous ayez eu des cercles d’amis mêlés, ou une forte implication familiale. Et puis il faut expliquer, et c’est pénible aussi.
J’entends souvent les gens se plaindre de mal vivre une rupture, et aussi étonnant qu’il y paraisse (surtout pour les gens qui ont été quittés), il y en a presque autant qui s’en remettent mal dans les deux camps…
Parce que la rupture, c’est aussi une prise de risque, un saut dans l’inconnu, la pulvérisation de sa zone de confort, la négation de plusieurs années de bons moments et d’heureux souvenirs. Et puis parfois c’est aussi devoir quitter quelqu’un que l’on aime encore malgré tout. Bref une décision difficile qui demande bien du courage. (Surtout quand on choisit de l'affronter en face...)
Les premiers moments vont passer, et déjà vous vous retrouverez à vous passer en boucle dans votre tête la compilation de vos meilleurs moments et comment vous auriez pu sauver votre couple. Les regrets arriveront, bientôt accompagnés par le doute. Déjà les souvenirs des raisons qui vous ont poussé à partir commenceront à s’estomper…
Et c’est là qu’il va falloir garder votre maitrise. Et surtout, surtout, vous rappeler que peu importe que vous ayez choisi cette situation ou non, aujourd’hui, c’est une terre de possibles qui s’offre à vous. Alors évidemment j’avoue que cet argument est plutôt banal et courant. Bah c’est peut-être parce qu’il est vrai. Alors bien sûr que cette liberté nouvelle est lourde à porter.
(Je sais, je sais, vous allez me dire que le couple c’est aussi la liberté. C’est pas faux évidemment, surtout pour un couple qui fonctionne bien, mais à deux, il arrive parfois de parler de compromis. Tout seul, vous n’aurez à en faire qu’avec vous-même. Ou le reste du monde. Mais ce n’est pas là mon propos).
Vous êtes célibataires ! Et vous n’êtes vraiment pas seul dans ce cas. Et sans même le savoir, vous venez de faire votre premier pas vers une nouvelle rencontre. Ce statut de célibataire n'est ni meilleur ni pire que celui du "en couple". C'est simplement différent.
Alors oui, rompre ou être quitté c’est faire un pas en avant. Si vous le décidez. Parce que personne n’a dit que la fin de votre couple était la fin de votre vie. Et heureusement. D'ailleurs comme le veut la formule, c'est peut être juste le premier jour du reste de ta vie... Et tu ne l'as juste pas encore réalisé.
Troisième Point : Bah oui je comprends bien, mais ça pique. Des conseils antiseptiques ?
(ahahah le jeu de mot, je sais rien que pour ça vous êtes contents d’avoir lu ce bel article)
Alors là, on rentre dans ma vision personnelle des choses. Y a pleins de gens qui vont donner d'autres conseils, être d'accord ou non avec ce que je vais dire, et ce, à juste titre. Disons que chacun est différent, et toutes les situations sont particulières.
Je vous renvoie donc à cet excellent article de Maïa Mazaurette :
http://www.gqmagazine.fr/sexactu/articl ... ture/13367
Et comme je suis pas chien, je vais quand même en donner quelques uns ;
- si vous êtes émotionnellement très touchés, je vous conseille de couper tous les ponts. SI une relation d'amitié réelle doit revenir, elle reviendra. Je sais c'est un brin fataliste, mais je crois que c'est bien de laisser libre la place qu'on occupait dans le coeur de l'autre pour le/la laisser se reconstruire... Et libérer de la place pour quelqu'un d'autre
. Après je sais que je suis un peu radical, donc sans doute immature, mais j'essaye de me donner aucun moyen de contact facile.- Pour ma part la trilogie : sport, amis, famille donne de très bons résultats. De même que les sorties entre amis.
- j'évite aussi à titre perso de "rebondir" trop vite. Surtout si je suis affecté sentimentalement. Histoire d'éviter de se convaincre tout seul. De prendre le temps de comprendre, et de savoir ce que maintenant, je veux.
- Dans tous les cas, j'essaye d'appliquer une règle simple. 2 jours de réflexion minimum avant toute tentative/tentation de reprise de contact.
- Quels que soient vos griefs, et peu importe la situation : gardez votre dignité, gardez votre souffrance, respectez-le/la. Et comportez-vous de façon à pouvoir continuer à vous regarder dans un miroir la tête haute.
Voili voilou.
Quatrième Point : Il/elle est de retour ! Je fais quoi ?
Bah tu te calmes et tu réfléchis. D'abord si c'est encore trop frais et que le freezeout n'a pas fonctionné ou pas assez duré, faut laisser du temps. Avancer prudemment.
Parce que dans le gros bordel émotionnel qui suit la rupture on peut entendre et dire tout et son contraire. Donc, laissez passer plusieurs semaines, et surtout rappelez vous que même si c'est ce que vous penser souhaiter : vous ne devez pas souhaiter vous remettre avec quelqu'un à tout prix !!!! (Voir point 1 pour les distraits au fond près du radiateur). Chérissez les souvenirs que vous avez de votre couple, sans les pourrir avec un faux remake tout pourri.
Si le deuil a été fait des deux côtés et qu'avec le recul vous vous rendez compte que vous auriez du rester ensemble, et bien pourquoi ne pas retenter l'aventure ? Je pars du principe que vous aurez tous les deux fait du chemin chacun de votre côté, et que donc la fin de votre relation peut changer elle aussi, et les points bloquants avoir disparus (ou changés)
Voilà j'imagine que ça fait un peu dogmatique, que ça ne servira peut être pas à tout le monde, et qu'il y aura bien des choses à en dire. Mais je me dis aussi que ces conseils là, on me les as parfois donné pendant des ruptures, et que si je n'ai pas su tous les entendre à temps, ils m'ont quand même aidé.
Pour finir, je souhaiterais vous faire partager une pensée, qui si elle sans nul doute été pondue par un grand philosophe et est sans plus de doutes mieux tournée que je ne vais le faire, m’a été autrefois donnée par un ami plus âgé. Je ne l’ai pas comprise sur le coup. L’arrogance de la jeunesse en quelque sorte.
Nul autre que toi-même ne doit être indispensable à ton bonheur.
Une rupture ce n'est pas un rejet, c'est simplement une incompatibilité à un moment donné. Gardez votre dignité et votre amour propre. Levez la tête, souriez, et avancez.
En espérant vous avoir un peu aidé...