Raven : The (poor) Catcher in the Rye

Note : 100

le 09.11.2012 par Raven

684 réponses / Dernière par FK le 29.11.2021, 23h41

La vie est faite de virages, d'obstacles à surmonter, d'audace, de surprises et de rencontres décisives. Racontez votre histoire, entrez dans la légende; partagez vos cheminements, vos interrogations, vos rencontres, vos aventures - foirées ou réussies, c'est pas le plus important - et recevez les avis et conseils des autres membres.
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J'ai passé des vacances de merde.

Avant que vous lisiez ça (ou pas, je m'en fous), écoutez cette putain de bombe. Je sais que c'est un peu âgé (comme moi, j'ai de la barbe maintenant) : [youtube][/youtube]

Si j'me fais Troll, et que vous voyez pas le lecteur, soit vous vous amusez à copier/coller le lien, soit vous vous en foutez, et vous faites un compliment hypocrite sur une musique que vous n'avez pas écouté. De toute façon, j'viendrais pas m'amuser à venir vous forcer à l'écouter, ou à vous faire une interrogation sur son contenu. J'suis même sur que les lyrics se limitent à des "négro, j'ai plein de flingues, de drogue, j'suis un ouf, ma vie est trop dure, mais j'ai le nez plein de poudre, et j'vais venir te remplir le cul".

Ceci étant dit, il est temps de passer au business.

Bon, premièrement, afin de vous montrer que oui, je suis suffisamment addict aux jeux vidéos pour débuter par ça, mon Wifi était une grosse merde. Mais aimant les défis, j'ai entrepris de botter des culs de petits boutonneux avec un ADSL aussi vieux que moi. J'en ai niqué tellement que j'ose plus me titiller en bas de la ceinture, mais c'était vraiment de la merde quand même. Comme une branlette parce que t'as que ça à foutre. Jamais désagréable, mais pas pour autant que ça te donne envie de réitérer l'expérience.

Ensuite, ce mois de merde s'est limité à être défoncé dans un sofa, "sous coolal et avec du schit" comme dirait les mecs de ce bled. J'ai mille fois essayé de comprendre ces gens putain, je le jure, mais c'est impossible. Ils ajoutent des "gros" entre chaque mot, ils ne parlent que de leur boulot dans le bâtiment, de leurs opinions politiques de merde, dont j'ai rien à foutre, de leur Golf thunée de merde, ou encore de leurs galères en terme de monnaie. Mec, si t'as pas un rond, tu bouffes des pâtes, et tu fermes ta gueule, tu fais pas le kéké à te montrer en costard avec des bouteilles de Jack Daniels dans une boîte de merde, où tu vas chopper des nanas qui pensent que ressembler à Nabila est un accomplissement personnel.

Et en parlant d'accomplissement personnel, ça me fait chier les clebs qui aboient plus forts que les autres, pour se faire remarquer. Si ta mère t'as pas assez fais de câlins, et si t'étais un petit gros au collège, tu te démerdes pour arranger ça, ou alors tu vas voir un psy, mais tu évites de jouer l'Alpha relou, tu niques ma patience. Je passe un mois par an dans ce bled de singes, j'ai pas envie de prises de bec avec les caïds locaux qui finiront sous une pierre tombale à 10 bornes de chez eux.

Je pourrais vous parler de la pression sociale de ces animaux, qui consiste à boire le plus possible, à être le plus vulgaire possible (seul domaine dans lequel j'aurais pu m'imposer), et à être le plus rétrograde possible. J'aurais du tout retranscrire ici, histoire de rire un bon coup, en voyant les réactions désabusées quant aux débats inspirés tels que "Pourquoi tous les dealeurs sont des noirs et des arabes ?" ou encore "Pourquoi on donne des droits à des gens qui s'enculent ?", ainsi que "Pourquoi nous on a pas la chance d'avoir Hitler au pouvoir ?".

Dans ce message, je m'autorise toute forme de condescendance, et je m'en fous complètement. Ces mecs sont des singes. Des putains de singes, et le premier qui viendra me faire la morale à ce sujet pourra aller se faire foutre.

Je crois que je suis plus triste qu'agacé. Ces gens m'ont fait haïr l'endroit qui m'a vu naître. Un endroit que je chéris tellement. Un endroit dans lequel je peux me permettre de me perdre, de tout oublier, même si la montre n'est jamais loin. Mon paradis, ma Cité des Anges est devenu un bled arriéré, dans lequel il n'est que possible de voir des kékés et des connes en jogging, de se mettre des putains de race avec de la merde, sur un terrain de foot, avec une ampoule le Vendredi soir, pendant que des macaques s'amusent à faire déraper leurs bolides sur des graviers.

Je haïs ces gens. Mais je leur souhaite de s'épanouir, et de changer d'air, de vie. Je ne leur souhaite pas dans 20 ans de continuer à poser des parpaings, pour balancer leur salaire dans ces réunions de déchets.

Et pourtant, j'ai longtemps été le premier à me réfugier dans toute cette merde. Parce que c'est doux, et que le monde ne rime à rien. C'est nihiliste, je sais. Je demanderais à Fauve de faire une chanson là-dessus, quand ils auront fini celle qu'ils sont sans doute en train de rédiger à propos de leur iPhone 5 cassé.

Aujourd'hui, je me rends compte que je suis plus grand que je ne le pensais. C'est facile d'être un ado, de penser que la vie se résume à emprunter à Mémé du blé pour se péter au sky et au schit. Mais j'ai pas envie de ça. J'ai plus envie de ça. J'ai pris du plaisir à fumer. A oublier les liens qui nous maintiennent constamment attachés à un quotidien qui tue notre liberté. Mais ça ne sera plus qu'occasionnel. Je ne veux plus d'un mode de vie qui se résume à ça. J'ai déjà fais des progrès. Je fais de la course à pied. Et j'adore ça. C'est dur. Mais c'est bon. Je me sens vivre quand je souffre sur le bitume. Voir avec un peu de recul la situation de ces mecs me fait prendre conscience que je suis à une autre étape de la vie, et que je ne peux plus les comprendre. Je crache du venin sur leur gueule, mais je crois que la question est là.

Puis-je comprendre des gens avec qui je n'ai rien en commun ? Dois-je les comprendre ? Pourquoi le ferais-je ? Suis-je obligé de les comprendre, ou au moins d'essayer ?

Pour finir sur une note business, en Septembre, je vous annonce la création de ma formation "Lutter contre la drogue", pour le prix modique de 669 Euros. Avec la participation d'un prêtre qui n'a pas encore été condamné pour avoir touché des gamins, mais qui se fera un plaisir de vous faire piccoler, en vous traitant de pêché sur pattes.

Bisous mes amours.

Ah, au fait, Kangouwou, tu devrais aller voir un psy'. Jouer Zilean, Fiddlestick, et Teemo, c'est un indicateur d'une santé mentale qui déconne lourdement. Je déconne, t'es un amour, même si tu es un peu trop complaisant avec moi.
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  • [0] Absolument le 27.08.14, 12h25 par fingar

Tu peux les comprendre parce que tu as été comme eux mais ça ne te servira qu'à en sauver de temps en temps pour "éveiller" une ou deux personnes chez qui tu décèlera l'étincelle qui comme toi brille dans le noir.

Après j'imagine que ça te touche plus que de la simple haine de leur stupidité.
Mais ce que tu fais et partages avec eux peut t'aider à changer les choses même si c'est un fardeau qu'il est souvent préférable de fuir.

Sinon tu n'es pas forcé de souffrir pour te sentir exister hein.
C'est pas drogue pour s'enfermer dans du coton et oublier ou souffrance pour s'évader.

Pour conclure, comme disait Georges Abitbol, l'homme le plus classe du monde;
"Monde de merde!"
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  • [0] Bienvenue ! le 28.08.14, 10h00 par John_Rimbault

J'en suis arriver moi aussi à la même conclusion que toi, avec mon groupe de potes arriver à un

moment tu te rends compte que tu n'as presque plus rien à partager avec eux, et tu te remet en

question.

Mais je regrette pas du tout d'avoir arrêter de trainer avec eux, je me suis remis à la course et

muscu depuis 3 ans bientôt, fait de l'impro depuis 1 an.



Je vois les progrès que j'ai pu faire depuis et je pense que si j'étais rester avec eux j'aurai au

contraire régresser.

Aujourd'hui, j'ai pris un râteau. Le beau. Le modèle Deluxe, avec le regard tout rond, et le "Mais ... Qu'est-ce que tu fais ?".

Alors elle m'a dit "Bah, on a juste du vouloir se faire la bise du même côté ...".

Alors j'ai répondu. "Je pourrais dire oui, mais ça craindrait. C'était pas du tout mon intention. Du tout", le tout en riant.

Et je crois que j'ai pris le râteau "C'est trop tôt, mais c'est pas grave, on le prend en rigolant".
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  • [0] Courage le 25.09.14, 15h39 par wayl
  • [0] C'est balot le 25.09.14, 18h18 par Bumble
  • [0] Epic fail le 25.09.14, 22h13 par Thedaze
  • [0] Pas de chance mais ça arrive le 06.10.14, 11h40 par Boubou

Dans 29 jours, j'aurais 19 ans.

Je discutais avec Wayl, désormais l'un de mes plus chers amis, qui se sentait abasourdi par le fait d'avoir 20 ans, lorsque je me suis fais la réflexion que le temps n'oubliait personne. Comme les autres, j'y passerais, presque ironiquement. Je me souviens, de cette époque. Où je maudissais les autres, où je leur faisais porter la responsabilité du fait d'être plus jeune. Irrémédiablement plus jeune, et toujours en dehors de ce qui m'attirait. Les filles, les soirées, et évidemment, la popularité, la reconnaissance, la sensation de plaire. J'ai longtemps pensé que mes choix, et ceux qui furent à mon égard avaient pour conséquence logique de me priver de tout cela. J'avais sans doute tort. Du moins, dans l'absolu. Mais quelle valeur donner à l'absolu, lorsque nous parlons d'êtres humains, qui défient si souvent la logique ?

En y repensant, je crois que j'arrive à me comprendre. Cette phrase est égotique à outrance. Mais j'arrive à entrevoir pourquoi je me suis fourvoyé, et pourquoi il était si attirant de penser que j'étais exclu, plutôt que de songer à s'investir dans sa propre vie.

Le temps passe, et me permet aujourd'hui de regarder avec recul les objectifs qui me poussaient à me lever le matin.

J'ai d'abord pensé que pour réussir à boucher le vide insondable qu'était mon envie de reconnaissance, il me fallait être sur que j'avais plu à une femme. Ou du moins, une fille à l'époque, mes fantasmes à propos des femmes un brin plus âgées étant plus tardifs. Une fois ceci fait, j'ai ressenti de la satisfaction. Mais ce n'était pas suffisant.

J'ai alors pensé qu'il fallait que je puisse revendiquer cette attirance. Ainsi, je devais réussir à montrer au monde entier, ma personne en premier lieu, que j'étais capable d'être publiquement en couple avec une fille. Que j'étais "acceptable" aux yeux de tous comme partenaire.

Mais, encore une fois, l'homme cupide souhaite toujours être plus riche.

Et lorsque ceci fut fait, j'ai pensé qu'il fallait consommer cette attirance, et qu'il me fallait explorer les plaisirs de la chair. Savoir cette attirance suffisante pour entrer dans l'intimité la plus totale.

Mais il n'est pas aisé de se rendre compte de la futilité de sa réflexion, lorsque l'on est dans un tel tourbillon d'envie de reconnaissance, et d'égo.

Une fois ceci fait, j'en suis arrivé à la conclusion que je ne pouvais décemment pas être comblé, être "plein", en ne me basant que sur cette envie de reconnaissance. Et j'ai poussé cette idée jusqu'à penser qu'il est difficile de remplir son être avec les perceptions des autres à mon égard. Ma sérénité, mon bonheur devraient dépendre en grande partie de moi.

Alors, j'ai décidé de changer.

J'ai échoué en droit. Pourquoi ? Parce que j'ai pris de mauvaises habitudes. Celles d'un enfant gâté, et qui n'a pas besoin de produire d'efforts. Sauf que la vanité se paie cher dans le système scolaire. Et mes capacités ne m'ont pas permises pendant longtemps de m'affranchir de tout labeur.

Arrivé en Droit, j'ai compris quelque chose. Je suis le genre de personnes qui n'est pas capable de s'investir dans quelque chose qui ne le passionne pas. Ainsi, il me faut un domaine d'expertise, qui me plaise. Suffisamment pour me donner faim. Faim d'apprendre.

J'ai choisi la philosophie. C'est étonnant, autant que ça pourrait être logique. Étonnant dans le sens où je n'ai rien des idéalistes que je rencontre chaque jour dans ma classe. Logique dans le sens où ma soif de réponses quant à mes questions sur la vie est sans limite. A propos de Dieu, la vie, la mort, et à peu près tout ce qui se situe entre les deux.

Une fois ma réorientation effectuée, je me suis posée plusieurs autres questions. Que devais-je faire de plus pour m'épanouir ?

J'ai eu recours à deux mesures de choc. Du moins, pour le môme auto-centré que je suis. La première, me rapprocher de la nature. Je n'ai pas envie de croupir sur le site de construction d'un barrage, et encore moins de recenser des espèces de plantes. Je souhaite juste pouvoir garder ce regard émerveillé devant les somptueuses beautés que la nature m'offre. Je suis convaincu que le monde est beau, et que malgré la noirceur que l'homme a jeté dessus, sa lueur est encore perceptible.

Ensuite, j'ai essayé de me préoccuper des autres. Pour ça, j'ai décidé de devenir bénévole. Au sein d'une association, l'AFEV, qui me permet d'encadrer un enfant de 9 ans, et de l'assister durant une période charnière dans son évolution. C'est une expérience formidable, et formatrice.

Parfois, cet enfant, qui a encore du mal à distinguer les différents temps dont il doit se servir lors du processus de conjugaison, parvient à me faire réfléchir plus que personne. Parfois, il me pose des questions aussi évidentes qu'insolubles.

"A quoi sert l'argent ? Qui l'a inventé ? Si il y a des gens qui n'en ont pas, pourquoi on continue à s'en servir ? Pourquoi des gens sont racistes ? Est-ce que je serais plus heureux si j'étais blanc ?"

Je vous mets au défi de trouver une réponse convaincante pour un enfant de 9 ans.

Ah, au fait, il s'appelle Kandjoura.

Il est d'une taille moyenne. Sa peau est couleur chocolat, et ses cheveux sont suffisamment épais pour qu'on ait toujours envie de les toucher. Il est sportif, et toujours énergique. Il adore le football, et est capable de citer des noms de joueurs ou de clubs pendant des heures. Mais ce qui me plaît par dessus-tout chez lui, c'est sa curiosité, et sa persévérance.
Il souhaite une réponse à toutes ses questions. Sa soif d'apprendre est sans limite. Et son esprit est affûté comme une lame, lorsqu'il s'agit de pointer du doigt les problèmes logiques que nous ne voyons plus tant ils se sont incrustés dans notre quotidien. Enfin, il est persévérant. Il a des difficultés à l'école. Parfois pour lire, lorsque ce sont des mots qui ne lui sont pas familiers, d'autres pour la conjugaison, le calcul. Pourtant, il n'abandonne jamais. Je crois que ces difficultés le poussent au contraire à faire toujours mieux. Cette force, cette énergie à refuser de se satisfaire de cette situation, et d'y remédier sont remarquables, et m'inspirent beaucoup.

Au début, j'allais chez lui deux fois par semaine. Une heure chaque fois. En terme de temps, d'énergie, et d'argent, c'était une ruine. Mais l'investissement semble rentable, compte tenu de l'enseignement que j'en tire. Il habite dans un bâtiment rectangulaire, gris, triste, et laid. La porte de cet immeuble est abimée. Personne ne vient la réparer. Elle laisse s'engouffrer l'air froid à l'intérieur. Son appartement est à l'entrée. Il est petit. Sans doute trop pour 3 enfants, sans compter ceux de passage. Il n'y a pas de table, nulle part. Ni pour manger, ni pour étudier. Lorsqu'il apprend ses leçons, Kandjoura le fait à genoux sur un lit. C'est inconfortable, bruyant, et ses frères et sœurs l'interrompent sans cesse, pour des broutilles. Voir un tel diamant brut érodé par un environnement aussi défavorable est parfois plus difficilement supportable que je ne l'aurais pensé.

Tout ceci me donne de la force. La force de m'élever un peu au-dessus de mon égo. Et de grandir.

Bref.

Fut une époque, j'ai voulu grandir. Vite. Aujourd'hui, je comprends que ceci est une erreur. Je ne peux pas vouloir grandir. Je grandis. Indépendamment de ma perception positive ou négative du fait de grandir, je grandis. Alors il s'agit de ne pas perdre son temps à se demander si grandir est bien, ou si c'est mal. Il s'agit de réussir à le faire de la moins pire des manières.

Bref.

Il est donc temps de grandir.

19 reste néanmoins un nombre que j'adore. Impair, loin de toute forme de symétrie, entre la majorité et la seconde décennie, c'est un nombre pour le moins chaotique.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Bien joué le 17.12.14, 04h56 par wayl
  • [0] Bien joué le 17.12.14, 07h17 par Bumble
  • [0] Intéressant le 17.12.14, 08h14 par Onmyoji
  • [0] A lire le 17.12.14, 09h06 par Snow
  • [0] Like ! le 17.12.14, 11h02 par Camihot
  • [0] La suite, vite ! le 17.12.14, 11h17 par Chymero
  • [0] Yesssss! le 17.12.14, 12h16 par Terrigan
  • [0] Like ! le 17.12.14, 21h48 par Zaik
  • [0] A lire le 17.12.14, 23h58 par Propipette
  • [0] Très intéressant le 19.12.14, 17h59 par Boubou
  • [0] Like ! le 19.12.14, 20h44 par Thedaze
  • [0] Très intéressant le 07.02.15, 00h13 par M-Ronon

Mon cher Raven,

Déjà ravis de te relire à nouveau, j'espère qu'e ton passage n'est pas une étoile filante dans le ciel de FTS ;)

Ensuite je trouve que depuis les débuts de ton journal, tu as encore gagné en maturité. Vraiment je suis toujours aussi étonné de voir quelqu'un si jeune et pourtant si intéressant à lire et pertinent dans ses propos.
ça c'est cadeau pour ton ego ;)

Au passage l'introspection faite sur ton ego concernant ton envie de grandir et tes relations avec les femme démontre bien que tu n'es pas controlé par lui.
Nous sommes tous rattrapé un jour ou l'autre par notre ego, tous. Et ce qui fait la différence entre ceux qui sont controlés par lui et ceux qui apprennent à vivre en harmonie avec, se remarquent à leur capacité de prise de recul, de remise en question, et d'évolution.

Tu as toujours eu une vision assez noire de la vie, c'est un peu ta marque de fabrique de mettre de l'ironie et du fatalisme partout, et je trouve que ce post vient encore accentuer ce ressenti.
On dit souvent que les gens les plus intelligents sont les plus malheureux, parce qu'ils ont conscience de la merde dans laquelle on patauge. Mais je ne partage pas du tout ce point de vue.
Dans ton évolution, je pense qu'il te reste encore une chose à atteindre : croire en la bonté de l'homme et à la possibilité d'un futur plus beau.
Tu y trouveras certainement ainsi des objectifs de vie qui t'aideront à te reconnecter avec les autres êtres humains, et parmi ces êtres humains se trouvent également ... les femmes ;)

doublon

Je n'ai pas trouvé de notation qui me convenait alors je préfère t'écrire un petit mot. Ça fait du bien de te lire petit Raven. Tellement de bien. Tu as réussi à me mettre la larme à l'œil au réveil.
Concernant Wayl, je crois que décidément FTS est vraiment un lieu pour de belles rencontres.

Je ne m'étale pas plus, juste ce petit message pour te remercier de nous avoir écrit, cadeau de Noël avant l'heure.

Je t'envoie une énorme quantité d'amour rose tout doux et pandesque.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] J'allais le dire le 17.12.14, 12h03 par Chymero
  • [0] 100% d'accord le 17.12.14, 12h21 par Terrigan

Cellar Door a écrit :Nous sommes tous rattrapé un jour ou l'autre par notre ego, tous. Et ce qui fait la différence entre ceux qui sont controlés par lui et ceux qui apprennent à vivre en harmonie avec, se remarquent à leur capacité de prise de recul, de remise en question, et d'évolution.

Tu as toujours eu une vision assez noire de la vie, c'est un peu ta marque de fabrique de mettre de l'ironie et du fatalisme partout, et je trouve que ce post vient encore accentuer ce ressenti.
On dit souvent que les gens les plus intelligents sont les plus malheureux, parce qu'ils ont conscience de la merde dans laquelle on patauge. Mais je ne partage pas du tout ce point de vue.

Dans ton évolution, je pense qu'il te reste encore une chose à atteindre : croire en la bonté de l'homme et à la possibilité d'un futur plus beau.
Tu y trouveras certainement ainsi des objectifs de vie qui t'aideront à te reconnecter avec les autres êtres humains, et parmi ces êtres humains se trouvent également ... les femmes ;)
J'ajouterais que ce n'est pas forcément égotique d'apprendre à se connaître soi-même, de se voir nu dans le miroir.

C'est le point de départ indispensable pour s'ouvrir au monde.

J'ai changé ma signature en clin d'oeil à ton post.
ça faisait un moment que l'idée me trottait dans la tête...
Je la rechangerai début 2015.

En attendant je te fais plein de bises !
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Like ! le 17.12.14, 20h49 par wayl
Pour bien aimer les femmes il faut aimer le monde.
Car les femmes ne sont qu'une infime partie du monde
Nous aussi d'ailleurs...

Déjà ravis de te relire à nouveau, j'espère qu'e ton passage n'est pas une étoile filante dans le ciel de FTS ;)
Vous n'avez qu'à lancer plus de débats polémiques. J'ai été tenté par celui sur la fessée, mais finalement, je me suis ravisé. Bon, tu me diras, je suis au moins sur que personne du forum ne risque de me m'en mettre une si je viens (un jour) sur Paris.
Tu as toujours eu une vision assez noire de la vie, c'est un peu ta marque de fabrique de mettre de l'ironie et du fatalisme partout, et je trouve que ce post vient encore accentuer ce ressenti.
On dit souvent que les gens les plus intelligents sont les plus malheureux, parce qu'ils ont conscience de la merde dans laquelle on patauge. Mais je ne partage pas du tout ce point de vue.
Dans ton évolution, je pense qu'il te reste encore une chose à atteindre : croire en la bonté de l'homme et à la possibilité d'un futur plus beau.
Je me pose la question. Je crois que je suis un peu malhonnête à ce sujet, mais surtout binaire. Dans mes idées et mes propos, je suis indéniablement quelqu'un de nihiliste, mais surtout de très fataliste. Pourtant, dans mes actes, je crois que je ne parviens pas à accepter ce point de vue. Comme si je souhaitais me prouver que j'ai tort dans mes idées par ma pratique. Et que même si j'avais raison, ce n'était pas suffisant pour se priver d'un peu d'espoir. Et que cette raison ne valait pas le coup de l'accepter.
Dans ton évolution, je pense qu'il te reste encore une chose à atteindre : croire en la bonté de l'homme et à la possibilité d'un futur plus beau.
Tu y trouveras certainement ainsi des objectifs de vie qui t'aideront à te reconnecter avec les autres êtres humains, et parmi ces êtres humains se trouvent également ... les femmes ;)
Les deux sont-ils connectés ? Je crois en la bonté de l'homme, du moins, je crois qu'ils existent des hommes bons, et des mauvais. Ceux au milieu, et ceux un peu bons, comme ceux un peu mauvais. Et ceux qui sont parfois l'un, parfois l'autre. Mais la bonté de celui qui n'a rien permet-elle dans la pratique d'annuler la noirceur de celui qui possède tout ? Je ne crois malheureusement pas.

Je pense que le futur est très sombre. Certains hommes n'auront pas su réaliser qu'ils étaient néfastes dans leurs actions. L'homme dans sa globalité payera sans doute pour ça. C'est triste, mais c'est aussi représentatif de la vie.
Je n'ai pas trouvé de notation qui me convenait alors je préfère t'écrire un petit mot. Ça fait du bien de te lire petit Raven. Tellement de bien. Tu as réussi à me mettre la larme à l'œil au réveil.
Tu pleures parce que tu es une fille. Comment ça j'ai rien compris après des années ici ?

Je t'envoie aussi en grande quantité tout ce qu'il y a de rose en moi. Enfin, métaphoriquement, parce que je suis pas sur qu'il y ait un seul truc de rose qui émane de moi. Enfin ... je crois. Après, en admettant que mon sang est rouge, et que le truc censé m'aider à me reproduire est blanc, il y a sans doute moyen de réussir à faire un truc rose. Mais je ne promets rien.
J'ai changé ma signature en clin d'oeil à ton post.
ça faisait un moment que l'idée me trottait dans la tête...
Je la rechangerai début 2015.
Au début, j'ai lu "que l'idée me trollait dans la tête". Déformation professionnelle sans doute. Ma déception est grande. Mais je te fais une bise quand même.

Cellar Door a écrit :Mon cher Raven,

Déjà ravis de te relire à nouveau, j'espère qu'e ton passage n'est pas une étoile filante dans le ciel de FTS ;)

Ensuite je trouve que depuis les débuts de ton journal, tu as encore gagné en maturité. Vraiment je suis toujours aussi étonné de voir quelqu'un si jeune et pourtant si intéressant à lire et pertinent dans ses propos.
ça c'est cadeau pour ton ego ;)

Au passage l'introspection faite sur ton ego concernant ton envie de grandir et tes relations avec les femme démontre bien que tu n'es pas controlé par lui.
Nous sommes tous rattrapé un jour ou l'autre par notre ego, tous. Et ce qui fait la différence entre ceux qui sont controlés par lui et ceux qui apprennent à vivre en harmonie avec, se remarquent à leur capacité de prise de recul, de remise en question, et d'évolution.

Tu as toujours eu une vision assez noire de la vie, c'est un peu ta marque de fabrique de mettre de l'ironie et du fatalisme partout, et je trouve que ce post vient encore accentuer ce ressenti.
On dit souvent que les gens les plus intelligents sont les plus malheureux, parce qu'ils ont conscience de la merde dans laquelle on patauge. Mais je ne partage pas du tout ce point de vue.
Dans ton évolution, je pense qu'il te reste encore une chose à atteindre : croire en la bonté de l'homme et à la possibilité d'un futur plus beau.
Tu y trouveras certainement ainsi des objectifs de vie qui t'aideront à te reconnecter avec les autres êtres humains, et parmi ces êtres humains se trouvent également ... les femmes ;)
C'est pas dit qu'avec le temps cela s'arrange pour autant. Le monde a ses côtés sombres qui se dévoilent chaque jour un peu plus.

Au contraire, je pense que pour Raven ce n'est pas une fatalité, si bien qu'il essaye d'apporter sa pierre, de s'affranchir, de retourner à la nature, à l'humanité. Je le comprends. Quand on se pose et que l'on regarde ce qui nous entoure, que l'on discute d'un problème, si souvent on en finit à arriver sur un constat que tout pourrait être différent.

Alors, le choix d'aider est un bon choix. Moi je trouve que c'est une bonne chose ce que tu fais, et je pense que le plus dur est de ne pas pouvoir en faire plus et qu'en même temps, tu en fais déjà beaucoup.

Mais c'est important de penser à toi, de vivre aussi pour toi, parce que pour pouvoir donner un avenir aux autres, au monde qui t'entoure, il faut que tu puisses aussi construire le tien. Se réorienter est un premier pas. Je ne te dis pas de tracer ton chemin à l'avance, bien au contraire, mais juste d'être vigilant à ton avenir. Après, tu es doué, tu écris mieux que beaucoup d'entre nous et tu n'as QUE 19 ans, tu trouveras ta place dans ce monde, si tu ne l'as pas déjà trouvé.

La jeunesse et la maturité sont des richesses. Just Go On.

Au plaisir de te relire Raven, j'aime bien ta manière de rajouter une touche sombre et cynique à FTS. Je trouve ca sain de voir la variété des gens qui postent ici, d'ailleurs c'est ce qui me plait quand on se retrouve entre membres sur Paris. Un jour tu sortiras de Poitiers et on ira foutre la merde quelque part... A moins que je ne sois définitivement passé du côté New Age méditation de la force (en progres, en progres).

Difficile de trouver les mots pour décrire l'émotion ressentie à la lecture de ton post.

Je te félicite pour ton bénévolat et ton changement d'orientation, et j'espère pouvoir te croiser bientôt à Paris :wink:

Super post, ça m'a donné envie de lire le reste.

Concernant ton âge, je te dirais.. t'en fais pas, t'es tout juste majeur.

Concernant ta maturité, tes questions.. je pense que t'es juste sur une très bonne voie. Dis toi que y'en a qui passent la trentaine sans jamais s'être remis en question, reportant à chaque fois la faute sur autrui sans réfléchir.

Au plaisir de te lire

Les aventures du petit Raven m'avait manqué, on sent l'émotion dans tes récits. On se plonge dedans pour vivre pleinement!

Courage ravenounet :D

Je t'aime, Raven.

Je dois un peu être gonzesse aussi. Moi aussi j'ai eu la larmichette. T'as l'air de bien te porter fiston, continue comme ça.

Plus d'un post en six mois, vous êtes gâtés. Et si vous pensez que c'est un cadeau de Noël, vous vous trompez. Ce journal est laïc, et si je vous fais un cadeau de "Noël", je serais sans doute obligés d'arrêter de me servir des ascenseurs pour le Yom Kipour, ou encore de jeuner pour le Ramadan, dans le but évident de ne pas causer de discriminations. Et, étant reconnu comme un amoureux de la malbouffe, je ne souhaite pas m'y résoudre.

Tout d'abord, j'ai eu la chance de discuter avec ma mère. Et je lui ai posé une question qui me tourmentait depuis quelques semaines. Suis-je si cynique, et "noir" que ça ? Je m'attendais à qu'elle me réponde que non, abondant dans "mon sens", mais à ma grande surprise, il semblerait que si. Je suis définitivement cynique.

Selon elle, je suis un métronome, oscillant entre le fatalisme à l'état pur, avec ce que ça comporte de questionnements et d'humeur sombres, et cette euphorie, cette moquerie du déraillement de notre espèce.

Que j'en rie, ou que j'en pleure, c'est donc vrai. Je suis cynique.

Et même mes passions me poussent à m'en rendre compte. Lorsque j'y regarde de plus près, à propos de mes divertissements, par exemple, c'est flagrants. En terme de fictions, Skins, par exemple, est une fresque nihiliste dans sa plus grande tradition. Adolescents paumés, parents excessifs, dans leur laxisme ou leur stoïcisme, relations dysfonctionnelles, drogues à outrances, pathologies fréquentes se mêlent et s'entre-choquent dans cette Angleterre fantasmée comme un bouillon d'anarchie, de contre-culture, et de subversion.

Psycho-Pass, chef d’œuvre de l'animation, évoquant une société dystopique, où un programme informatique évalue nos capacités, et mesure notre coeficient criminel. Chaque individu est conditionné dans sa globalité. Le système est capable de prédire ce que vous allez faire. Encore une fois, des questions intéressantes mais très sombres sont soulevées. Un système peut-il réussir à décrypter tout mon être ? Peut-on "soigner", ou punir les criminels qui ne sont pas encore "passés à l'acte" ? L'homme est-il déjà dépendant de la technologie ? S'affronteront-ils un jour ?

Kiseiju, ou Parasyte, autre bombe de l'animation. On suit ici un lycéen, qui se réveille un jour, le bras droit occupé par un parasite, du nom de Migi, sans aucune émotion, dont tous les choix sont guidés par son désir de survie, et conférant une grande force à notre héros, Shinichi. L'humanité de Shinichi se heurte souvent au cynisme de Migi, dont le regard neutre et implacable met en perspective de nombreuses questions quant à l'humanité. L'homme n'est-il pas le prédateur ultime ? L'homme ne s'arroge-t'il pas le droit de tuer toutes les créatures, en réprimant celles qui lui font du mal ? Ne sommes-nous pas ce qui nous fait le plus peur ? A savoir des tueurs froids, et méthodiques, capable de tuer en grand nombre sans une once d'empathie, lorsque nous sommes offusqués par la mort de l'un des nôtres ?

Bref. Je crois que je suis bel et bien quelqu'un de cynique, nihiliste, "noir". Je me pose de très nombreuses questions, qui ne sont toutefois pas nocives pour moi. Je n'ai jamais pensé au suicide (enfin, j'y ai très souvent pensé, mais je n'ai jamais eu l'envie de le commettre), bien que la vie soit pour moi quelque chose d'absurde. J'ai tourné la roue mystique. J'aurais pu être un animal, qui finira dans une assiette, un parc, ou sur le mur d'un riche Texan, mais je suis un homme. Je fais partie de cette espèce, qui me protège, bec et ongles, quitte à sacrifier toutes les autres. J'ai le droit de me nourrir de nombreux êtres vivants, j'ai le droit de vie et de mort sur certains. Mais si ceux-ci avaient le malheur de m'effleurer, ils seraient abattus sur le champ pour avoir osé suivre leur instinct. Tout ceci me fait m'interroger. Et me dégoûte quand je réalise que cette hiérarchie insensée est, dans certaines régions du monde, parfois réalisée, entre hommes différents. Esclavage, guerres, colonisations, et j'en passe.

Lors d'un devoir de philosophie, j'ai du reprendre la formule "L'homme est un loup pour l'homme" de Hobbes, dans sa plus pure tradition académique. Au dernier moment, j'ai décidé d'ajouter une astérisque, et de me mouiller, au sens philosophique du terme. J'ai ajouté un paragraphe léger, dans lequel j'exprimais que "Si le l'homme est un loup pour l'homme, il serait assez amusant de définir le prédateur qu'il pourrait incarner à l'encontre du reste du monde. Un démon serait sans doute le meilleur choix".

Ceci étant dit, j'ai vu qu'il y avait un débat sur la fessée et la gifle, qui poussaient nos experts en herbe et leurs attachés-caisse d'études sur la matière à se foutre joyeusement sur la gueule. J'ai lu une partie des débats, et j'ai été très amusé de voir le décalage entre les divers intervenants. Mettons de côté les diverses attaques personnelles, et le ton parfois très rude de certains intervenants, cela n'est pas digne de notre forum.

Ce qui m'a le plus frappé est le décalage entre ce que j'appellerais les "principes", et les "faits". Les premiers sont objectifs, les seconds contextuels. C'est là que réside la différence.

D'un côté, par exemple, Blusher nous gratifie de nombreuses études, montrant que les châtiments corporels sont mauvais pour nos chères petites têtes blondes. La validité de ces études est une question que je laisse à l'approbation de chacun. Pour être honnête, je ne me suis pas posé la question, puisque ce n'est pas ça qui m'intéresse.

De l'autre, j'ai lu des témoignages, comme celui de Splifstarz, qui eux, s'appuyaient sur un contexte qui changeait fondamentalement la donne.

Et ce qui me choque, c'est que ces témoignages, et ces études, par exemple, se retrouvent dans un même sujet, alors qu'ils n'ont pas la même portée.

Soyons clairs. Ici, je ne donne aucune valeur, à proprement parler aux études citées par Blusher, ou au témoignage de Splifstarz. Ce dont je parle, c'est le décalage entre le degré de ces deux messages. D'un côté, l'un va attester de la validité (ici de la non-validité) d'une thèse, à savoir que le châtiment corporel n'est pas anodin, de l'autre, il s'agira de montrer que dans un contexte donné, les choses peuvent être amenées à changer, justement parce qu'il y a une question circonstancielle et contextuelle qui se pose.

D'un coup, le décalage paraît évident.

Imaginez une discussion entre deux amis.

Le premier dit "Je donne toujours aux pauvres". Le second lui répond "Et si un SDF se sert de ton argent pour acheter de l'alcool, qui risque de lui faire perdre conscience de sa température corporelle, l'amenant ainsi à mourir ?".

Imaginons une autre discussion.

Le premier dit "J'aime beaucoup les pulls roses". Le second lui répond "C'est moche si je mets une salopette bleue".

C'est absurde ? C'est ce que j'ai lu.

Et ceci se retrouve souvent dans de nombreuses autres discussions, hors du cadre du forum. Pour tout vous dire, j'en fais souvent les frais. Parce que je suis quelqu'un de très terre-à-terre. Souvent, je balaie de la main les idéaux, et je m'intéresse à ce qui semble concret. Et j'essuie souvent des critiques de la part de quelques idéalistes mal intentionnés, qui me fustigent parce que j'ai la décence de ne pas "exiger l'utopie". Et des idéalistes, dans une Fac de Philosophie, je peux vous assurer qu'il y en a. Dans les cercles que je fréquente, il y en a également.

Parfois, je choque, lorsque je dis "Je m'en fous de la discrimination. Je veux juste qu'elle n'ait pas de conséquences, comme des menaces, de la discrimination à l'embauche, ou encore des coups, des meurtres".

Il y a de cela quelques temps, je disais sur un sujet insipide sur le racisme que je ne faisais le reproche à personne d'être raciste, homophobe, ou je ne sais quoi. Tu penses ce que tu veux. Ce que je fustige, c'est les actes qui en découlent. Tu peux me haïr, moi, ou un autre, pour ce que tu veux, je m'en moque. Mais je ne te laisserais pas transformer cette haine en un discours faisant l'apologie de la haine, des coups, ou quoi que ce soit.

Ce n'est pas pour autant que je me satisfais de la situation telle qu'elle est, et que je l'apprécie. Ce n'est pas pour autant que je considère comme néfaste des progrès dans le comportement de l'homme qui sont incontestablement encourageants. C'est juste que j'ai le souci du possible.

A l'époque, j'avais été mal compris, ou je m'étais mal exprimé. Sans doute n'avais-je par encore la clarté que j'ai aujourd'hui sur ma propre opinion. Je me souviens m'être empêtré dans de longs débats, ou l'opinion que j'ai détaillé plus haut était comprise comme étant un laxisme simple à l'égard des discriminations. Ça ne l'est pas. Et dans un monde parfait, j'aimerais établir un système de la nature des vôtres, à savoir l'utopie. Mais par définition, l'utopie n'a rien de réelle. C'est un modèle vers lequel tendre, qui n'a pas vocation à être reproduit stricto sensu, parce qu'il ne peut être reprodui. Dans l'El Dorado, la richesse était partagée équitablement, parce que cette richesse était justement issue d'une origine mystique. Qui la rendait improbable, et "idéale".

Aujourd'hui, je suis capable de mettre des mots là-dessus, et de clamer que je ne suis pas idéaliste, au contraire. Je crois que je fais partie d'un courant de pensée, qui rejette l'idéalisme, au profit d'une philosophie du possible. Je ne souhaite pas un monde parfait. Je souhaite un monde possible. Et je suis las des opinions que je considère comme faciles, qui se limitent à "Ça serait mieux si ...". Je veux du concret. Du réel, du véritable, et par dessus-tout, je ne veux plus essuyer de critiques parce que j'ai l'humilité de limiter mes pensées à quelque chose qui est possible.

Peut-être que ce point de vue est fataliste, noir, ou cynique. Si tel est le cas ... Et bien ... Tant pis, car c'est la seule façon dont je puisse concevoir les choses.

Il y a quelques heures, je parlais avec mon père, et il m'a dit "C'est drôle. L'adolescence, c'est la période de la vie, où on se sent généralement le plus concerné, touché par les inégalités, où on souhaiterait un monde meilleur, où on est idéaliste en somme ... Et il y a toi, qui rejette tout ça en bloc".

Je ne suis pas en train de "pousser un coup de gueule", je me moque de tout ça. Je pense uniquement que de nombreuses mauvaises compréhensions sont les conséquences de discours qui ne portent pas sur le même degré, ou qui sont des objectifs différents. Apprendre à déceler que votre discours ne porte pas sur le degré de celui du voisin et ainsi ne pas forcer un débat, visant à en éliminer un me paraît judicieux lorsque l'on parle de développement personnel.

Ah, une dernière chose. J'ai été un peu surpris de lire que vous aviez cru déceler de l'émotion dans mon dernier message (enfin, avant-dernier), parce que j'ai écris celui-ci avec une certaine neutralité. Une introspection en somme. Mais je suis malgré tout heureux de savoir que ça vous a plu, et si cela vous permet de réfléchir, et peut-être de vous sentir "mieux", j'en suis ravi.

Et joyeux Hanoukah à tous !
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Like a boss ! le 20.12.14, 05h30 par Onmyoji
  • [0] Bravo ! le 20.12.14, 14h34 par splifstarz
  • [0] Intéressant le 25.12.14, 15h10 par Snow

Que tu sois cynique et ironique ça montre juste que tu as la capacité de voir les choses telles qu'elles sont, pas enrobées dans tes désirs.
Ça te rend peut-être désagréable pour les gens parce que ça ébranle leurs petits arrangements avec la réalité mais le problem vient pas de toi. Et tu ne peux pas faire comme si, à moins de passer ton temps à t'anesthésier.
Alors apprends plutôt à l'utiliser.
Se poser la question de l'être c'est un peu se demander si ça aurait une solution.
La solution à mon avis c'est de laisser ton intelligence si fine s'exprimer.
Tu ne peux pas t'enlever un bout de cerveau
Mais tu peux rendre ta manière de le vivre supportable et productive pour toi.

Raven a écrit :Je pense que le futur est très sombre. Certains hommes n'auront pas su réaliser qu'ils étaient néfastes dans leurs actions. L'homme dans sa globalité payera sans doute pour ça. C'est triste, mais c'est aussi représentatif de la vie.
Le lion est-il néfaste lorsqu'il dévore une maman gazelle, entrainant la mort de ses petits ?
Les cellules cancéreuses sont-elles néfastes lorsqu'elles se multiplient pour survivre, entrainant la mort de son hôte (et la sienne par la même occasion) ?

L'homme aussi néfaste puisse-t-il paraitre, n'est qu'un grain de sable dans l'échiquier de la vie. Croire à un jugement de ses actes, dire qu'il payera un jour pour ça, est ainsi une manière de pensée qui ne fait pas écho chez moi.

Je crois en la neutralité de l'homme dans ses actes. Mais tout acte appelle une conséquence, et si l'homme est destiné à disparaitre un jour, je n'y vois aucunement un jugement divin punissant le coté néfaste de l'humanité, mais simplement une logique pure et simple à une action dont notre espère n'a pas saisi la causalité. Tout comme les cellules cancéreuses de mon premier exemple.

Je pense que l'envie de faire le bien ou le mal est anecdotique, car trop peu influent. L'homme est bourré d'envies autodestructrices depuis la nuit des temps et il n'y a pas de bien ou de mal derrière cela.
Je crois par contre en l'intelligence de l'homme, en sa capacité à se remettre en question à temps pour se rendre compte de ses erreurs et évoluer dans le bon sens.
Je suis convaincu que depuis ces derniers milliers d'années l'homme évolue dans le bon sens et qu'il tend à faire disparaitre les déséquilibres et les injustices. Il y a eu des phases sombres de notre histoire, mais lorsqu'on regarde dans sa globalité j'y vois une évolution positive.
Je suis convaincu également que l'espèce humaine est très jeune, et qu'en cela elle ne peut que commettre de nombreuses erreurs.
Nous n'avons pas de modèle, nous ne pouvons ainsi apprendre que par nos erreurs, il faut l'accepter et ne pas y voir un mal. Simplement un passage dans notre évolution.
Alors peut-être que ces erreurs nous mèneront à notre propre auto-destruction, mais rien à voir avec un jugement divin. Nous ne sommes pas le centre du monde, si on doit disparaitre un jour alors ... "that's life !".
Raven a écrit :Je crois que je fais partie d'un courant de pensée, qui rejette l'idéalisme, au profit d'une philosophie du possible.
ça n'est pourtant pas contradictoire.
L'idéaliste passe d'abord par le spectre du possible et par l'activisme afin d'avancer pas par pas.
Cela ne lui empêche pas de croire que l'homme dans plusieurs centaines et milliers d'années, par ces petits pas, en sera arrivé à un stade plus développé, qu'a-t-il à y perdre d'y croire ? N'est ce pas la meilleure essence, la meilleure motivation, pour se bouger le cul afin d'aller vers la philosophie du possible ?
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] 100% d'accord le 21.12.14, 18h25 par amelia

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