Polyamour ?

Note : 3

le 12.01.2020 par Perlambre

10 réponses / Dernière par sourian75 le 14.02.2020, 14h39

C'était plus simple du temps de papa & maman. Pour celles et ceux qui veulent échanger autour de la vie de couple et des relations, et des différentes formes que tout ça peut prendre. Polyamour ou monogamie, relations libres, jalousie, engueulades dans la cuisine, routine, infidélité, la totale.
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Coucou Jalap’

Loin de moi l’idée de critiquer le polyamour, néanmoins il m’interroge.

Le temps.
Ce n’est déjà pas simple dans une relation monogame d’avoir des moments privilégiés avec un partenaire si l’on veut également se consacrer à son job, à ses amis, à ses loisirs.
Alors si l’on a plusieurs relations, il me semble qu’il va nous falloir plafonner le temps imparti à chacune. Et donc je me demande si ce n’est pas la voie royale pour ressentir très vite de la frustration. Notre frustration et sans doute la frustration de nos partenaires ?

La construction.
Faire durer un couple passe par des projets communs à plus ou moins long terme. Qui demandent un véritable engagement de la part des deux partenaires.
Est-ce possible avec des partenaires multiples ?
Avec l’un je souhaite faire ceci, avec l’autre je me vois bien faire cela et le troisième pourquoi ne pas tenter…. En fait sommes-nous capables de nous éparpiller dans la durée ?

Les émotions.
Nous le savons tous, certaines personnes attirent plus que d’autres, c’est ainsi.
Or plus tu attires et plus tu vas être obligé de limiter ta présence avec les uns au profit des autres. Il n’est pas rare de rencontrer des polyamoureux qui ne le sont que parce qu’ils côtoient un polyamoureux. Sans parler de jalousie, n’y a-t-il pas dans ce cas motif à frustration ?

Le pouvoir.
Je me demande si une relation polygame est vraiment exempte de toute prise de pouvoir. Du peu que je connaisse de celles et ceux qui jouent le rôle de licorne/centaure, il me semble que leur liberté d’action est limitée. Déjà dans le couple qui les accueille mais également dans leur marge de manœuvre vis-à-vis d’autres partenaires. Peut-on alors parler de liberté, d’épanouissement ?

En fait le polyamour est souvent présenté comme une bonne alternative au couple monogame mais peut-on ignorer les contraintes nouvelles qui en découlent ?
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Bonne idée ! le 12.01.20, 23h17 par Onmyoji

Le post de Perlambre fait référence à ce que j'avais posté ici : viewtopic.php?p=426704
En fait le polyamour est souvent présenté comme une bonne alternative au couple monogame mais peut-on ignorer les contraintes nouvelles qui en découlent ?
C'est une alternative à la monogamie. Est-ce qu'elle est "bonne", ça c'est à chacun de voir ce qui lui convient. Ce qui est certain c'est qu'elle n'est pas plus facile ou confortable que la monogamie. Quand on parcourt les forums polys, ou lorsqu'on discute des cafés-poly, on se rend bien compte que la non-exclusivité suscite de nombreuses questions liées à l'intime, mais aussi à la vie en société, à l'individualisme, aux relations de pouvoir, etc. Et ça ne se fait pas sans souffrance, sans errements et sans épuisement.

Comme tu le dis, réussir UNE relation est déjà un challenge, alors effectivement, remettre tout ça en question c'est très exigeant. C'est gratifiant aussi, parce qu'outre le "luxe" (enfin, tout relatif) de pouvoir mener plusieurs relations, on évolue aussi en tant qu'individu sur des chemins que peu de personnes ont la possibilité ou la volonté d'explorer.
A ce stade, la grosse erreur - et ça me hérisse quand j'entends ça - serait de penser que le polyamour est meilleur que la monogamie. C'est juste une alternative, une autre possibilité pour ceux qui ne s'épanouissent pas dans le modèle monogame.

Deux stats (françaises) qui prêtent un peu à réflexion :
  • 45% des mariages (l'idéal monogame) finissent par un divorce
  • Un homme sur deux et une femme sur trois tromperont leur partenaire au cours de leur vie
Je pense qu'il y a de la place pour un modèle de non-monogamie plus honnête (= qui entraînerait peut-être moins de souffrance ?), sans pour autant que ce soit du polyamour... Au même titre que la monogamie, le polyamour n'est pas LA solution, mais il existe une infinité de modèles intermédiaires, c'est pourquoi je préfère parler de non-monogamie consentie. Mon idéal serait que chacun puisse définir et vivre le type relation qui lui convient le mieux, sans devoir se justifier auprès d'autres personnes que les partenaires impliqués.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Constructif le 12.01.20, 23h17 par Onmyoji

D'accord avec toi sur le fait qu'idéalement, chacun devrait pouvoir évoluer comme il lui convient sans être jugé
(tant que ça reste dans les clous du "sain" et acceptable/non pénalisable)
Et pour m'être interrogé sur le sujet, et me plaçant dans le "pourquoi pas?" sans nécessairement me définir comme "polyamoureux", les points soulevés par Perlambre m'interrogent le plus, étant donnés que ce sont ceux qui m'ont toujours posé "problème" en relation monogame.
Donc je m'interroge sur ça:
Jalapeno a écrit :
13.01.20
Comme tu le dis, réussir UNE relation est déjà un challenge, alors effectivement, remettre tout ça en question c'est très exigeant.
Je comprends pas le passage entre tes deux phrases. Enfin, si, mais il n'y a pas d'enchainement logique pour moi. C'est déjà un challenge d'en avoir une, mais comme on y trouve pas son compte, la solution, c'est de se mettre encore plus de difficultés...
Est-ce qu'une part de l'insatisfaction des polys ne vient pas seulement du "nombre de partenaires" limité en monogamie (c'est très réducteur, mais en simplifiant à fond, avec le nombre vient la satisfaction sur divers plans, apportée par les différents partenaires), mais pourquoi pas du fait qu'ils n'arrivent pas à se satisfaire d'une relation qui n'est pas idéale, et qu'ils ne croient pas réussir à rendre "parfaite".
Ce en quoi ils auront raison, mais est-ce que la solution, c'est vraiment le patchwork de relations (comme dans la blague "vous voulez un mec riche, attentionné, séduisant, drôle, intelligent, bon amant? prenez-en 6").
C'est gratifiant aussi, parce qu'outre le "luxe" (enfin, tout relatif) de pouvoir mener plusieurs relations, on évolue aussi en tant qu'individu sur des chemins que peu de personnes ont la possibilité ou la volonté d'explorer.
ça par contre, c'est de l'ego mal placé. Le but c'est d'être heureux, pas de se particulariser.
Deux stats (françaises) qui prêtent un peu à réflexion :
  • 45% des mariages (l'idéal monogame) finissent par un divorce
Mais ça, est-ce que c'est parce que c'est la monogamie qui est insatisfaisante, ou parce que les gens n'ont plus appris à vivre ensemble et à faire des compromis?
Voire à choisir un bon partenaire.
Avant, on se faisait la cour longtemps, on prenait le temps de se découvrir.
Là les monogames qui veulent du sérieux, comme ils passent vite à l'acte, ils se mettent vite ensemble en croyant que ça y est! Sauf que le corps c'est le plus simple. Ils ont pas pour autant découverts leurs rouages, leurs envies, leurs aspirations, ou bien peu.
De plus, on ne peut pas juger de manière équitable, puisqu'on a pas de statistiques. Mais combien de relations polys finissent par devenir monos (avec perte et fracas pour les autres?).
Honnêtement, ce n'est pas un bon argument.
Mieux vaut ne pas les comparer, parce que le but c'est pas de chercher ce qui est le meilleur dans l'absolu.
Le but est de chercher ce qui convient le mieux, ce qui est une nuance importante.
ça implique de trouver ses raisons persos pour choisir son modèle.
[*]Un homme sur deux et une femme sur trois tromperont leur partenaire au cours de leur vie[/list]
Encore une fois, est-ce que ça arrivera moins dans un environnement où la connexion est déjà plus labile?
Je ne crois pas. Le mariage pose un interdit. Le polyamour peut aussi poser des règles, mais il n'y a pas cette sorte de tabou, puisqu'on a déjà une autorisation. On peut facilement se dire que "c'est une extension du protocole".
C'est d'autant plus facile qu'avec moins de construction sous-jacente, ça implique moins de prendre le risque d'aller voir ailleurs (alors qu'un mariage trahi peut impliquer un divorce. Et rien qu'en emmerdes administratives et financières, c'est un massacre qui peut dissuader de s'y exposer).
Alors qu'avec le polyamour, on peut se dire que l'autre sera plus tolérant...
Je pense qu'il y a de la place pour un modèle de non-monogamie plus honnête (= qui entraînerait peut-être moins de souffrance ?), sans pour autant que ce soit du polyamour... Au même titre que la monogamie, le polyamour n'est pas LA solution, mais il existe une infinité de modèles intermédiaires, c'est pourquoi je préfère parler de non-monogamie consentie. Mon idéal serait que chacun puisse définir et vivre le type relation qui lui convient le mieux, sans devoir se justifier auprès d'autres personnes que les partenaires impliqués.
Oui
"Les gens déplorent les effets dont ils chérissent les causes"

Je comprends pas le passage entre tes deux phrases. Enfin, si, mais il n'y a pas d’enchaînement logique pour moi.
Non, effectivement ce n'est pas logique. Mais si tu n'es pas convaincu par la monogamie, il n'y a pas vraiment d'autres options que ces remises en question (ou alors tu pars sur une monogamie non-consentie, c'est à dire "l'infidélité" dans le sens classique du terme).
Est-ce qu'une part de l'insatisfaction des polys ne vient pas seulement du "nombre de partenaires" limité en monogamie (c'est très réducteur, mais en simplifiant à fond, avec le nombre vient la satisfaction sur divers plans, apportée par les différents partenaires), mais pourquoi pas du fait qu'ils n'arrivent pas à se satisfaire d'une relation qui n'est pas idéale, et qu'ils ne croient pas réussir à rendre "parfaite".
Ce en quoi ils auront raison, mais est-ce que la solution, c'est vraiment le patchwork de relations (comme dans la blague "vous voulez un mec riche, attentionné, séduisant, drôle, intelligent, bon amant? prenez-en 6").
Je sais pas te répondre là dessus. Il y a plein de bonnes et de mauvaises raisons de tenter la voie du polyamour. Ça dépend du parcours de chacun. Ce qui est certain c'est que le polyamour demande autant de persévérance que la monogamie, puisqu'il s'agit de mener plusieurs relations en parallèle. Il ne s'agit pas de zapper une relation dès que ça devient compliqué (sinon "techniquement" ça devient de la monogamie en série).
Il y a aussi de gros queutards qui se revendiquent "polyamoureux", mais bon :roll:
ça par contre, c'est de l'ego mal placé. Le but c'est d'être heureux, pas de se particulariser.
Je parle de "luxe", parce ce que c'est un jugement qui revient souvent de la part des monogames (le fait que le polyamour est "pratique", "facile", etc). Et le fait que peu de gens se frottent à la non-monogamie consentie, c'est un simple constat, pas un étendard (même si comme dans beaucoup de minorités, il y a des militants, mais c'est un autre sujet).
Mais ça, est-ce que c'est parce que c'est la monogamie qui est insatisfaisante, ou parce que les gens n'ont plus appris à vivre ensemble et à faire des compromis?
Oui il y a de ça. Je pense que pas mal de relations, qu'elles soient mono ou poly échouent tout simplement à cause de cela.
Peut-être aussi parce qu'on se connaît mal. Pas si facile de savoir et de pouvoir exprimer : "mes limites se trouvent ici", "ce qui est important pour moi ce sont telles et telles valeurs".
Alors qu'avec le polyamour, on peut se dire que l'autre sera plus tolérant...
Oui, en fonction des limites de chacun. La question du respect et de la responsabilité sont essentielles aussi, quel que soit le modèle de relation.

Petite question…

En cas de rupture, cela se passe comment ?

Si A entretient une relation avec B et C.
Que B et C s’apprécient.
A décide de se séparer de B.
Or C n’est pas d’accord.
Même si elle passe de bons moments avec D.

Déjà qu’une rupture n’est pas un super moment, alors si en plus du largué tu dois gérer une tierce personne…

C'est la même chose quand tu es en relation monogame et que tu te sépare de quelqu'un dont tu apprécies aussi les amis ou la famille, non ?

Salut Jalapeno,

Je crois que je me posais des questions un peu comme Perlambre (je ne suis pas plus tentée que ça par le modèle, mais ça m'intrigue quand même)

Imaginons une situation où A, B et C sont en ménage à trois avec des relations à trois (comme dans le film "Vicki Cristina Barcelona" de Woody Allen, par exemple, avec la triple relation Javier Bardem/Penélope Cruz/Scarlett Johansson).
A reste amoureux de B mais en a marre de C (c'est comme ça des fois, t'as plus d'attraction, plus d'amour).
B est toujours amoureux de C, ET AUSSI de A et veut rester en couple (ou disons, en "triple"...) avec les deux.

Comment font-ils (ou elles) ?

(J'ai l'impression de poser un problème de maths là... mais sincèrement c'est pas pour troller ton sujet. La réponse m'intéresse pour de bon)
(et ce, même si je sais que "polyamour" ne veut pas forcément dire "habiter avec")

Merci de ton éventuelle réponse, si tu as la patience de :mrgreen:

Il n'y a pas de réponse toute faite dans le polyamour. C'est au cas par cas.
Ceci dit, de ce que j'ai pu constater, même si les relations triangulaires (ou les trouples) sont les plus médiatisés, c'est loin d'être un modèle courant.
Et je précise quand même que l'avis que j'exprime ici est purement subjectif et personnel, je n'ai pas la prétention de parler pour tous les "polyamoureux" (un terme qui recouvre une myriade de situations différentes).

Jalap'

Bien entendu qu'il n'y a pas de réponse toute faite... sur aucun sujet d'ailleurs.
Et que tu ne parles pas au nom de tous les polyamoureux va de soit aussi.

Mais ton sujet interpelle au moins trois personnes... Les "ressources" sont intéressantes mais TOI dans telle situation tu fais quoi ?
Suis pas là pour te pousser dans des retranchements, si tu n'as pas envie tu le dis et basta.
Mais c'est sans doute dommage parce que ton expérience donnerait peut-être envie à d'autres ici de partager leurs visions sur ce type de relation.

Et non à mon sens, les amis ou la famille de quelqu'un dont on se sépare, ce n'est pas la même chose que de se séparer de quelqu'un qui a partagé une intimité sexuelle avec nous.

Et non à mon sens, les amis ou la famille de quelqu'un dont on se sépare, ce n'est pas la même chose que de se séparer de quelqu'un qui a partagé une intimité sexuelle avec nous.
Je n'avais pas bien cerné le sens de ton message... Si par "apprécier" tu entends "coucher avec", effectivement ce n'est pas tout à fait la même chose :mrgreen:

Mais je n'ai jamais été dans ce cas personnellement et je ne connais pas de poly dans ce cas de figure non plus, donc je ne peux pas te répondre.

Sur ce sujet, et de ma modeste fenêtre, je constate que souvent, les gens cherchent un modèle et tente de l'essayer.... Je pense que le problème plus profond, c'est que les gens ne savent pas ce qu'ils veulent. Et d'ailleurs, a t'on été élevé avec le message de "relationnellement, tu feras ce que tu veux"?
Du coup, on se retrouve tous avec le modèle monogame et ces défaillances qui ne sont plus à montrer....

Je pense que la question de fond est cela: que veut on? Et il y a un élément capital à garder en tête: aucun choix ne se fait sans contrepartie. Quand je lis que le polyamour est un luxe, ma foi, je me dis que le mono qui dit ça doit être bien frustré.... et qu'il en oublie les désavantages. Et je rejoins à 200% ce qui est dit: le poly n'est qu'une alternative. A chacun de trouver sa voie.

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