Les tribulations de Jsh, La version longue.

Note : 16

le 24.07.2015 par Jsh

115 réponses / Dernière par FK le 30.11.2021, 00h20

La vie est faite de virages, d'obstacles à surmonter, d'audace, de surprises et de rencontres décisives. Racontez votre histoire, entrez dans la légende; partagez vos cheminements, vos interrogations, vos rencontres, vos aventures - foirées ou réussies, c'est pas le plus important - et recevez les avis et conseils des autres membres.
Osez. Osez sortir seul. Osez suivre vos envie. Osez dire oui. Osez dire non. Et parfois on finit même par se surprendre soi-même
Jolie morale de cette histoire. Pour le solo, effectivement ça peut provoquer des jugements hâtifs de la part des gens que tu rencontres, qui plus est une nana !
Mais c'est tellement bon parfois. Tu n'as pas l'inertie du groupe quand il s'agit de bouger, et c'est une belle expérience même si ce n'est pas confortable.

Bravo en tout cas, sortir un peu du confort donne de belles récompenses, la preuve.
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  • [0] Absolument le 03.12.16, 11h30 par Jsh

@Venusian : C'est absolument ce que j'ai essayé de signifier à travers ce recit. J'ai pas lésiné sur les détails, mais ça c'est pour mon propre besoin, celui de coucher les choses sur "papier" virtuel et capturer un peu l'essence du souvenir, mais l'idée de fond est celle la. Bref. Merci de m'avoir comprise.

@Zaik : Putain mec. T'as vraiment lu mon récit à haute voix aux autres nazes ? :D C'est un peu comme si je m'étais retrouvée avec vous et votre gueule de bois. Du reste, désolée du ghostage, pas volontaire. Juste j'en chie en terme de temps libre en ce moment, aucun mauvais fond derrière.

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Pensées, cigarettes et cafés.
(Je l'aime et ... Je sais pas, elle colle bien à la suite)

Je suis un peu revenue depuis mon dernier récit sur ce magnifique teaser : "J'ai encore plein de choses que j'ai envie de vous raconter" . La vérité c'est que j'aurai encore des choses à raconter mais qui n'apporteraient rien, si ce n'est quelques fous rires et des envies de grandes tapes dans mon dos probablement accompagnée d'un "T'es barge ma pauvre fille". Mais sur le fond, j'ai pas fondamentalement envie de perdre du temps à digresser sur des numcloses et des kisscloses collants de bière qui n'ont abouti sur rien. Néant absolu. Il y a cette chose rencontre sur laquelle je pourrais m'attarder. Parce qu'elle en vaut la peine. La vérité c'est qu'elle en vaut suffisamment la peine pour que j'ai très envie de la garder pour moi, au moins pour l'instant. Ne pas l'abimer en mettant des mots dessus. En l'exposant aux yeux du monde. Si ca c'est pas du tease de salope, je ne m'y connais pas . Je la mentionne juste parce que, sans même que ça soit une volonté, elle a un impact sur moi. Elle me traverse de part en part. Joli impact de balle. Et c'est surprenant. Et c'est cool.

Mais alors si je ne parle pas des rencontres sans intérêt ni de celle avec intérêt, je parle de quoi ? De rien. De mon rien. J'avais juste une envie dévorante d'écrire des choses, comme ça me prend parfois. De prendre du recul. De partager des brides de réflexions et de moi. Voila. Aucun intérêt sur un site basé sur les relations H/F, je vous l'accorde (... et je ne vous en voudrais pas d'attendre le prochain post "rencontre et coup de bite ou sentiments à l'eau de rose" pour reprendre votre lecture) . Juste besoin du caractère définitif de l'écrit. De ne pas pouvoir le retirer et de ne pas pouvoir l'oublier. De savoir par où je vais commencer mais pas là où j'atterirai. Bref. Assez avec les pourquoi et les comment.

Je le mentionnais rapidement la dernière fois, mais le temps qui passe c'est ma baleine blanche à moi. (Comment ça l'expression est tirée du journal de mistermint? Damn.) . C'est cyclique. Le plus souvent j'arrive à me contenter de l'instant, à tirer du bon de tout. Mais persiste cet éclat qui me brûle trop souvent les yeux. Ma lumineuse insouciance se reflète sur cette épée de Damocles. C'est comme ça. Je n'ai aucune envie de ressentir ça, mais parfois je regrette de ne pas mieux rentabiliser mon temps, mes rencontres. Ces secondes qui disparaissent à jamais. Le compteur est lancé, le sablier se vide. Ridicule métaphore physique du temps qui s'écoule sans jamais revenir. Je me retrouve à culpabiliser de faire non pas des choses constructives, mais des choses qui me rendent heureuses. C'est frustrant. C'est même ridicule. Ca me fout la gerbe de ressentir ça. Quel autre intérêt à la vie que celui d'être heureux ? Celui d'en tirer le meilleur ? En tirer le meilleur c'est justement faire ce qui nous rend heureux ? Je ne sais pas.

Ne vous méprenez pas. Je suis profondément, intrinsèquement heureuse. Juste, j'aimerai avoir un projecteur suffisamment fort pour que ne persiste aucune zone d'ombre. Aucune zone de doute. Aucune peur. Mais j'ai pas de gros projecteur suffisamment fort pour tout éclairer. Juste des millions de bougies parfumées. Et peut être. Peut être que dans 50, 60 ou 70 ans, je serai sur mon lit de mort et j'aurai la réponse. Peut être pas. Juste une envie de pouvoir regarder le passé en me disant "C'était cool". Et que ça ait été effectivement très cool. Regard sans aucune nostalgie. Juste une envie encore plus dévorante de regarder l'avenir avec cette putain de lueur d'espoir et de me dire, le meilleur reste encore à venir. Ou même que le meilleur c'est maintenant. Chaque putain d'instant insignifiant. Chaque clope. Chaque café. Chaque page de livre. Chaque ronronnement de chat. Chaque sourire de garçon. Chaque larme de joie. De peine. De désillusion. Chaque mot prononcé à mon égard. Chacune des choses que je crois naïvement être insignifiantes.

Au final, c'est peut être l'épée la réponse même. Sans cette épée, je m'en ficherai bien d'être inerte, inactive. Je n'aurai pas cette niaque de vivre toujours plus, plus vite, plus fort. Je n'aurai aucune envie de rencontrer ces millions de personnes qu'il me reste à rencontrer. Et aucune déception à l'idée de ne jamais rencontrer ce milliards de personnes qui sont pourtant sûrement très cool. C'est peut être cette épée, cette baleine, appelez la comme vous le souhaitez, qui m'aide à avancer. C'est même sûr. Je me rappelle d'amelia qui écrivait il y a quelque mois sur les mots de Noé. "Le temps détruit tout". Je n'ai qu'une réponse en tête. Le temps construit tout.

Au final, Héraclite avait raison.

"Tout vient des contraires, en sorte que la même chose est bonne et mauvaise, vivante et morte ; elle veille et dort, elle est jeune et vieille tout à la fois. — Notre vie n'est pas une vie véritable, mais le vivre et le mourir sont tout à la fois et dans notre vie et dans notre mort."

Oui. Je ne me baignerai jamais deux fois dans le même fleuve. Et tant mieux. C'est le caractère unique des choses qui les rends si valables à mes yeux. Si importantes. Le présent bat le passé. Bat l'avenir. Je change parce que je vis. Je suis le produit du temps qui passe. Et il n'y a pas de bonne réponse à la question, "comment vivre pour que le temps qui passe ait un sens". Ou au contraire, il n'y a qu'une réponse. Comme je le sens. Tant que je fais les choses par envie, elles ne peuvent être un regret. Aucune raison d'avoir peur.

Je vous avez dit qu'écrire me ferai du bien.

Et juste. Pour la beauté du message.
Vous êtes unique.
Tu es unique.


--

Du reste, sur un fond plus terre à terre. Je ne mentais pas, je suis heureuse. Vous vous en foutez probablement mais fallait que je le dise.

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Et non. Contrairement à ce que laisse penser le chaton, pas pour vous écraser la face dans mon propre bonheur. Mais pour vous contaminer un peu avec mon optimisme. J'ai écrit en étant à mon pire. Souvent. J'écris en étant à mon mieux pour me prouver et me rappeler qu'aucune peur, aucune tristesse, aucune déception n'est indélébile. Je me suis relue. J'ai ri et j'ai pleuré. Et puis j'ai vu la globalité. J'ai vu comment j'ai réussi à surmonter les petits et les gros obstacles que le plus souvent je place toute seule sur ma route. Aujourd'hui j'arrive à prendre les rencontres pour ce qu'elles sont, sans en attendre plus. Aujourd'hui j'ai soigné les stigmates des exs. Non pas grâce aux gens, mais grâce à moi toute seule. A ma propre démarche, parfois chancelante. A mes propres pas incertains de Bambi sur la glace. Aujourd'hui j'arrive à me détailler dans un miroir sans avoir des envies de coup de poing et de bris de glace. Et même quand je suis incertaine de moi. De mon physique. Je me rappelle chaque ridicules pas que j'ai du faire pour être ce que je suis. Et putain, si je dois m'auto-décerner une médaille pour le trajet que j'ai fait, je le ferai. Aucune honte à ça. Aujourd'hui j'arrive à aller à la rencontre des gens sans avoir peur d'être insuffisante. Et sans être de l'expectative de ce qui va se passer. Juste dans le moment. Et c'est putain de cool.

Je vous laisse sur ces considérations dégoulinantes de bon sentiments et de bonne humeur gerbative. J'en avais besoin, et j'en avais surtout envie.

(Et de la musique cool, cool, cool pour finir en beauté).
(En plus le clip est canon)
(Et j'espère revenir très vite avec plein d'anecdotes pleines de peaux nues, de sourires, de taquinerie, avec ou sans vodka).

Bonne journée les chatons,
J.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Like ! le 03.12.16, 14h30 par Bumble
  • [0] Encore! le 03.12.16, 18h06 par Finn
  • [0] Go médecin le 03.12.16, 19h05 par Jalapeno
  • [0] Bien le 04.12.16, 00h39 par Stayfun
  • [0] Miam le 04.12.16, 14h38 par Lulla
  • [+1] Intéressant le 05.12.16, 10h51 par Thedaze
  • [+1] La suite, vite ! le 05.12.16, 11h23 par JinRoh
  • [+2] Wow le 17.02.17, 01h53 par Onmyoji
  • [+1] Encore! le 20.05.17, 18h37 par nonio

En passant

Toujours vivante. Toujours trop peu de temps pour moi. Toujours pas le temps de venir d'écrire. Toujours entrain de me demander ce que je peux physiquement et moralement tolérer de mon job avant de finir dans une chambre blanche capitonnée.

Du coup je me contenterai de ça (... Ouais je suis dans une période obsédante de Rap français). :
De ça (... Oh, Calaferte, mon amour) :
Calaferte a écrit : Je vois qu'il est toujours minuit. Même au plein coeur du jour. Caméléon cendré tu dors sur mon épaule saoule foulé de l'affolure des foins - Et je cherche un langage assez fluide pour sillonner le labyrinthe de ton oreille colchique. Je vois ces murs où l'on me cloue de balles. Tu as la beauté des enfants. La peur - la peur anguleuse me taraude. Je me blesse à tes lèvres. Le temps se désespère. Quel est, mais quel est donc cet absurde sommeil ? Je fus enceint de toi dans une ère inconnue et ta naissance eut lieu au jour dit par les Prophètes. Je vois ces alluvions d'Archanges. Les champs gangrenés d'incendis. Tu dors et tu parles en dormant . D'un pénis olifant, le taureau corne l'édredon brucle du soleil. On affiche un noyé sur la palissade pourrie de la grand-rue centrale, et le rire des jeunes filles est insupportable de molle sensualité. Tes cheveux débraillés embrouillent ton visage. Combien ton siècle me faudrait-il encore pour les connaître un à un ? Je songe, attristé, à tout ce que j'aurai ignoré de toi. De grands sacs de chaux vive sont déversés sur un coeur pas plus gros qu'un poing, là, en bas, dans le fond de la fosse. C'est l'instant où je m'aperçois que mon sang ne circule plus. Toute question à ce propos serait inutile - nous avons dépassé le temps des éclaircissements. Les verts foulards de tes sourires.

Et de ça :

L : Allez, viens, reste avec moi. Passe la nuit avec moi.
M : Je peux pas, je dois me lever demain matin, faut que j'aille à la poste.
L : Tu te fous de ma gueule ?
M : Même pas.
L : C'est vraiment ça ta putain d'excuse ?
* Un clin d'oeil, un sourire en coin, et je me barre rejoindre mes draps froids, seule *

***

M : Tu prends quoi le matin ?
L : Dix cafés, noirs, et dix clopes.
M : ...
M : Epouse moi.

Bonne soirée les p'tits chats,
J.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] La suite, vite ! le 15.02.17, 01h53 par Sathinelilly
  • [0] Miam le 15.02.17, 07h37 par Finn
  • [0] lol le 17.02.17, 01h55 par Onmyoji
  • [0] Encore! le 24.02.17, 14h48 par Jalapeno
  • [0] Cool le 28.02.17, 20h51 par mistermint

J'imagine le petit déjeuner en famille:)

Coucou les p'tits chats,

A un an de mon dernier post, je crois qu'il est sain d'admettre que j'ai abandonné la barque. J'aurai des choses à écrire, j'aurai des choses que j'aurai aimé partagé, des rires, du beau, du crade, du suintant de Jager et tout le reste. Mais la vie fait que. Que je ne me sens plus libre de pouvoir le faire comme j'aimerai. Que je n'en ai plus envie aussi. Je repasserai peut être un jour ou l'autre. Peut être bientôt.

Je vais bien. Je bois, baise, ris, pleure, rage, drague, trépigne d'impatience, essuie des déceptions, brise des coeurs, me roule en position foetale sous ma couette, aime, déteste. J'avance, en rond, mais je crois que j'avance.

Pour l'instant, on en reste là. Merci pour ceux qui ont posé leur patte et leur marque de griffe dans ma construction personnelle. C'est peut être très égoiste comme utilisation, mais je ne peux pas faire mieux. Merci à ceux que j'ai aimé lire. Ceux qui m'ont fait rire et presque pleurer parfois. Ceux qui m'ont fait réfléchir. Et ceux que j'ai eu la chance de croiser dans la vie matérielle. Vous m'avez aidé à devenir la femme que je suis aujourd'hui.

Une dernière chose, en toute modestie, physiquement, j'ai atteint tous les objectifs que j'ai pu me fixer et j'ai le corps que je voulais et dont je rêvais, et ça, c'est grâce à FTS que j'ai trouvé l'impulsion nécessaire du départ. Merci.

Je fuis avec quelques petites choses qui m'ont marqué dernièrement

" She knocked me out. I mean it. I was half in love with her by the time we sat down. That's the thing about girls. Every time they do something pretty, even if they're not much to look at, or even if they're sort of stupid, you fall half in love with them, and then you never know where the hell you are. Girls. Jesus Christ. They can drive you crazy. They really can. " - J. D. Sallinger, The Catcher in the rye

" Quand on est jeune, on croit qu'on cicatrise : Elle avait appris qu'on doit (s') amputer pour survivre " - V. Despentes, Vernon Subutex

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Bonne continuation les nazes, * coeur avec les doigts *,
J.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Merci ! :) le 04.12.17, 14h46 par Popovski
  • [+1] Like ! le 04.12.17, 15h42 par Allandrightnow
  • [+1] Tout va bien le 04.12.17, 15h46 par Finn
  • [+1] Like a boss ! le 04.12.17, 16h58 par Jalapeno
  • [+1] Like ! le 04.12.17, 20h51 par mistermint
  • [+1] Like ! le 05.12.17, 10h58 par James_Aubrey
  • [+1] Sympa :) le 19.12.17, 11h44 par Iskandar

Sympa d'avoir de tes nouvelles, et content de voir qu'on a pu t’apporter ces choses !

T'as aussi apporté des choses ici, et n'hésite pas à le refaire de temps à autres.

Bonne continuation à toi, meuf :wink:

Salut les petits chats,

Je sais. J'avais dit que c'était la fin.
En fait, il suffit que je me retrouve avec un stylo, un carnet froissé et un moment qui provoque d'une avalanche de souvenirs et d'émotions, pour que ça me prenne aux tripes.
Je l'ai écrit sans vouloir le publier, mais je me relis, et j'ai pas envie de l'oublier.

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J'avais été arrachée à cette ville que j'ai tant aimé, à cette bulle qui s'était élevée autour de moi et rendait tout plus doux, par la force des choses, par la force du temps. Le temps continue son oeuvre et l'espoir de ce qu'il reste à vivre ne suffit pas à rendre les souvenirs moins violents. Déracinée. Un putain d'électron libre. C'est ça la vie, c'est ça grandir, c'est ça vieillir. Vivre les choses, admettre qu'elles ont une fin, et rependre sa course folle contre les secondes qui passent. Ca fait chier putain. Le formol pour moment d'accalmie n'existe pas. Et mes souvenirs me harcèlent.

Je me tiens sur ce même quai de gare pour la centième fois. Le passé dans le dos. Mes jours heureux et ces regrets de ne pas en avoir profité mieux, plus fort, plus dur quand ça se passait. Le train du présent face à moi. Et au bout des wagons, l'incertitude du futur. Qu'est ce que je fous avec ma vie putain ? Merde. Je chiale là. Sur ce putain de quai de gare. Le cliché à son paroxisme. J'ai envie de me vomir. " Reprends toi ma grande, tout ne va pas si mal ". " Je sais. Je sais mais j'aimerai juste pouvoir tout mettre en pause le temps d'y penser. De faire le point. Avoir un putain de plan ". Je fume ma cinquième clope dans le froid mordant de Janvier, celui qui durcit la peau des mains et glace mes souvenirs, alors même que l'aiguille de la grande horloge n'a pas atteint le 7. Encore une nuit qui s'étire. Il suffirait de monter dans le wagon, rentrer à ma vie actuelle. Je n'en ai pas l'envie. Les flashs violents du passé me paralyse.

Je revis l'attente qui me rongeait le ventre jusqu'aux retrouvailles. L'excitation des jours de voyage qui présageaient la chaleur de tes bras. Je me revois compter les secondes à rebours, ces nuits d'insomnie dans tes draps. Ma vieille amie m'a rejointe hier soir. Les quelques jours passés dans cette ville. La chaleur de ceux qui ont été ma famille de fortune pendant 6 ans. L'amère sensation que j'y étais plus libre, plus heureuse que je ne le suis actuellement. Et au milieu de ce temple à l'hommage de mes souvenirs, ton visage en clé de voute. J'aurai tant aimé pouvoir ralentir le temps, jusqu'à l'arrêter. Que mon repos réside dans ce répit de l'attente. Je franchis la porte du compartiment, et je me revois monter dans des trains pour rétablir les kilomètres de vide entre nos deux coeurs. Le trajet des rails dans la campagne qui donnait forme physique à notre éloignement.

Je revis les nuits sans sommeil. Les nuits sans plus rien en fait, ci ce n'est ton absence, leur absence, et le vide étourdissant. J'ai compté chaque seconde qui me rapprochait de toi. J'ai subi chaque seconde qui m'éloignais de toi.

A toi. Toi à qui je concédais le pouvoir d'arrêter le temps. Même toi n'as pas su arrêter sa marche inexorable. Tout me semble appartenir désormais au domaine de l'illusion. Et tout finit par rouiller au contact des heures et des jours qui s'enfuient. Et le temps laisse sa marque sur tout, partout, et même sur ces instants que je croyais, naïvement, hors du temps. Je me noie dans le Lac d'Alphonse.

Tu me connais. J'ai cette putain de fausse fierté. Celle qui m'a poussé tour à tour dans le déni et la rancoeur. J'ai aussi ce putain de coeur trop mou. Lui qui m'a laissé croire que je pouvais mettre un sparadrap sur un fracture et continuer comme si de rien n'était. Je me déteste quand je repense aux derniers mois. Je me déteste quand je repense à toutes mes maladresses. Tu me connais. Tu sais que je suis sincère quand je te dis que je suis désolée. J'ai subi les cinq étapes sans répit, sans pause, sans filtre. Sans rien d'autre que le vide qui demeure. Vide insondable qu'aucune de mes manigances n'a pu réellement combler. J'ai compté les secondes, comme j'avais compté les secondes où je t'aimais sans rouille. Et je te promets qu'il m'en a fallu au moins autant pour réussir à abandonner l'habitude de regarder le puit de ton absence, sans que jamais il ne se comble.

Je sais qu'il y aura d'autre monuments et d'autres puits. Que le tien ne semble plus aussi profond. Que c'est ça vivre. Laisser le temps bâtir des choses puis creuser des puits. Que tout ces émotions qui me tordent le bide à en gerber disparaissent presque aussi vite. Que le filtre de la vie s'applique sur les souvenirs. Ce filtre qui les change tant qu'on finit par presque oublier ce qu'ils ont réellement été. Que je me suis laissée submerger par cette foutue sensation d'être déracinée. D'avoir atteint le fond. Quand j'ai cru perdre tous les points fixes de ma vie. Je sais aussi que ça n'existe pas les points fixes. Et que j'ai progressivement remonté les marches, une par une jusqu'à une surface qui avait continué d'évoluer.

J'ai été arrachée à cette ville que j'ai tant aimé et pourtant, j'ai quand même choisi de remonter dans le train et d'en repartir. C'est ça grandir. Admettre que tout est voué à évoluer. Et que tout est encore à vivre. Et j'ai remis mon chapeau de cowboy.

Mais ne fais jamais l'erreur de te croire ordinaire alors que j'ai, si ardemment, cru que tu étais le gardien des clés du temps. Ce temps que tu semblais plier à ta volonté. A Toi qui savais transformer les secondes en heure et les jours en bruissement d'aile de papillon, Merci.


J.

Fleur de Cerisiers - Dooz Kawa


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Edit : Euh les gars. On remballe les "courage" là hein. Ca va bien. La dernière chose dont j'ai envie et besoin c'est d'apparaitre mi-PLS mi-dépressive. C'est juste que je l'aimais bien parce que j'y trouve des jolies tournures pour un truc brut que j'ai vomi d'une traite en chialant à moitié dans un train. Et puis ça faisait écho à une anxiété que j'avais deja mentionnée, mais avec un filtre beaucoup plus noir que le précédent post à ce sujet. Merci quand même, vous êtes chou. Mais la, il me faut pas du courage, juste des coups de pied au cul, des talons de douze et des cocktails à 12 balles.
Bonne journée. <3
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  • [+1] Courage le 16.01.18, 16h43 par Jalapeno
  • [0] Courage le 16.01.18, 17h01 par Bumble
  • [0] Courage le 16.01.18, 18h24 par The_PoP
  • [+1] Wow le 15.05.18, 23h45 par nonio

Tu en fais trop :mrgreen:
Mais reviens quand tu veux !
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  • [0] Point C'était mieux avant le 18.01.18, 11h38 par Jsh

Albert Einstein a écrit :Le bonheur, c'est la permanence de l'éphémère.
Demain, un jour peut etre que tu repenseras à tout ça comme quelque chose de loin, de révolu mais quelque part surement présent dans un coin de ton âme.
Chaque rencontre, chaque lieux qu'on a aimé est une chance. Beaucoup n'ont jamais l'opportunité de vivre intensément tout en ayant une vie riche. Certains par manque de moyens, d'autres simplement par peur. Vivre 110% les choses est un risque de se voir fébrile devant le changement, l'attachement, la trahison ou l'abandon...et un tas d'autres facettes propre à l'humain.
De par tes écrits je pense que tu devrais t'en remettre quand même. Et puis recommencer...surement. Tu fais peut etre parti de ces personnes qui ont besoin d'être au fond du trou pour rebondir. Toucher le fond pour remonter plus vite. Dans ce cas le craquage affectif est pas une mauvaise chose, juste un moyen d'évacuer. Alors bonne dégringolade et surtout pense à demain. Au futur rencontres qui te feront vibrer, aux visages rayonnant, aux eclats de rire, aux nuits sans fin.
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  • [0] Absolument le 18.01.18, 11h39 par Jsh

Guess who's back ... back again
Shady's back, tell a friend
Guess who's back, guess who's back?

Guess who's back, guess who's back?
Guess who's back, guess who's back?
Guess who's back?
You've created a monster.

Bon. First thing's first et reprenons les bonnes vieilles habitudes

Hooooola, you MotherFu**ing Kitty Cat !

Bon, donc, euh. J'imagine que je vous dois mon lot d'explication pour le désertion, ponctuée de posts mi-suicidaires #darkdepression mi-énigmatiques.

En fait, c’est assez simple hein.
Veni. Vidi. Amavi. Mais pas vici. Pas vici du tout du tout.
Et après ça … Cette bonne vieille dépression « post rupture » (En fait, je même suis pas sûre qu’on puisse parler de rupture quand on a jamais été un couple, mais vous comprenez l’idée de fond). Je vous parle PLS, insomnies, les 5 étapes du deuil des familles et tutti quanti. Je crois que tout est dit. C’est marrant comme on oublie vite à quel point ça fait mal cette merde. A toute fin utile, je vous rappelle que votre humble serviteuse (Ouais, j'ai googlé ça) avait rédigé un article sur les to do et not to do d’après rupture pour encaisser plus rapidement le coup. . Guess what …
J’ai pas respecté ça du tout du tout.

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(Forcément, quand on ressemble à Mila Kunis, c'est vachement plus facile). On referme la parenthèse et on en parle plus ... (Pour le moment).

Mais du coup, forcément, quand on s'explose la tronche au Jagger-bière deux fois par semaine, qu'on dort en moyenne 4 heures par nuit sur une année et qu'on a le parfait partner in crime (en l'occurence l'ultimate mini black dress qui fait un boule de folie), on récolte quelques anecdotes sympathiques pour meubler les silences gênants en soirée. (Et les posts de Journal FTS).

Le fait est que ... je sais même plus par quoi commencer, dans quel ordre les raconter ... et puis je dois avouer, parfois ma mémoire me fait défaut. Adoptons donc la simplicité et l'ordre antichronologique, que je me laisse le droit de modifier et ponctuer de remarques des plus saisissantes, selon l'humeur. Et puis, j'avais prévu, j'ai quelques sautes d'humeur griffonnées un peu partout dans des moleskines.
Celui qui aimait les vices et collectait les bons points

J'ai travaillé mon meilleur bronzage avant de le voir. J'ai enfilé ma parfaite partner in crime. On s'est écrit quelques fois et on s'est fait des blagues nulles. On a monté un plan infaillible pour enfin se rencontrer, en dépit de nos emplois du temps absolument incompatibles, parce qu'il y a cette petite étincelle entre nous qui attise la curiosité. On se retrouve tôt, avant que chacun retourne aux siens pour fêter dignement le jour le plus long de l'année. Il m'attend à la sortie du métro, en lisant. Il a choisi le terrain de jeu pour la soirée, alors je le laisse me guider. Il est drôle. Il parle bien. Il est cérébré. Il comprends mes traits d'esprit et mes traits d'humour. On parle de tout, de rien. Et putain, il est beau. Genre consensuellement beau. Il a les mêmes tics de language que moi. Il fume autant que moi. Boit autant de café et de bière que moi. On compare des échecs de soirée. On compare nos vices. On parle objectifs professionnels et peurs irrationnelles de quand on était enfant. On se lance dans un concours de regard de chat poté. On enchaine les sujets et la nuit tombe. Et pourtant, il ne fait toujours pas le premier pas. Au diable l'avarice, ça ne me dérange pas d'être celle qui mène la danse. Il me dit être très sensible aux parfums des gens. J'approche mon nez du creux de son épaule. J'attrape son poignet pour l'interpeller sur un détail. Je balance mes hanches devant son regard quand je me lève pour aller recommander. Il soutient mes eye-closes. Il laisse ma main sur sa cuisse. Alors je l'embrasse. Je fais le premier pas. Je ne demande pas l'autorisation, je la prends et lui laisse une chance de me tendre la joue. J'ai son accord tacite.
Il propose de m'accompagner dans l'arrondissement où je dois rejoindre mes copines. Ca tombe bien, il habite juste à côté et veut aller chercher une veste. How convenient. Je l'accompagne parce que j'ai pas envie que la nuit finisse. Lui non plus je crois. Une faille temporelle s'ouvre quand on passe la porte de son appartement. Elle durera 12h. Elle durera une nuit. Une petite éternité. Pendant laquelle on baisera dans tous les sens humainement possible. Pendant laquelle on rira au éclat. On pleurera. On se dira des choses cools et des choses nulles. On parlera de nos déceptions. De nos exs. De nos angoisses et nos doutes. Pendant lesquelles on re-découvrira qu'il est possible de s'éclater dans un pieu avec un presque inconnu. Je laisserai mon parfum et quelques cheveux rebelles dans ses draps. Il laissera une trace indélébile de cette nuit dans ma mémoire (et sur mon compte en banque, cimer le uber a 70 balles).

On se recroisera peut être. Je l'espère sincèrement en réalité.
Mais même si cette nuit s'avérait orpheline, elle restera l'une de mes préférées.

Celui avec qui on joue à des jeux de société à 3h du matin. (Morale hidden inside)

On s’était matché sur Tinder il y a quelques mois. Echangé 3 messages sympas et puis plus rien.
L: Je suis sur la capitale ce week end, t’es dans le coin ?

Quelques messages de modalité administrative après, le date est fixé. On se retrouvera à la buttes aux cailles, le samedi à 19h. Le samedi après midi, je traine, je vire. Vais au sport, comate devant Friends. Je finis par être en retard, pars en étant mal épilée. De toute façon j’ai pas prévu de baiser. Le mec est mignon, mais j’ai l’impression que j’aurai pas franchement envie. Je débarque finalement à la station, avec ma jupe trop courte et mes boots trop rock. Il est là. Il est petit mais il a son charme. Il sourit tout le temps. La conversation est fluide depuis le début. On se perd dans le quartier, jusqu’à trouver une terrasse qui nous inspire. On s’assoit, boit une bière, mange des tapas. On rit beaucoup, il est drôle, a plein d’histoire et moi, j’ai la connerie. On s’entend bien. Echange des points de vue sur les relations, sur la philosophie de vie et la façon d’appréhender une journée. C’est léger, sans pression, sans construction forcée. Juste léger. On marche, attrape un métro, change d’arrondissement. On se perd mille fois jusqu’au Bar objectif. On se lance des défis. Trouver le bar sans utiliser le téléphone. Demander la direction à un homme, d’au moins 50 ans, avec des lunettes. Demander le chemin à une femme asiatique avec un chapeau. Le rapprochement se fait très simplement aussi. Des frôlements, des mains qui attrapent des biceps « innocemment ». On rentre dans le club, prend deux pintes. On parle pas mal dans le fumoir. Il a connerie, lui aussi. On lit les tags muraux à haute voix. Il me raconte ses exploits de soirées. Se fait draguer par un mec. Je le taquine. Il me taquine. Me touche sans me toucher. L’atmosphère se charge progressivement en électricité, l’air de rien. On recommande, je paie. Il m’embrasse sur la joue, juste là. Juste à côté de la commissures des lèvres. A cet instant, lui et moi, on sait qu’on va finir la nuit ensemble, alors, rien ne sert de se presser. On prend notre temps. Joue avec le temps, avec les kinos, avec les rapprochements. Vient cet instant où il me regarde, je le regarde et le kiss close est juste la suite logique. On ne se dit rien. Et on esquive le kiss close. Tout naturellement. C’est trop cliché. Alors que je marche vers le fumoir, je me retourne. Il est derrière moi. On s’embrasse sans même se concerter. A partir de là, nos bouches ne se lachent que peu. On boit, on se choppe, on se marre, on danse, on boit … La fatigue se fait sentir, et je lui propose de me raccompagner chez moi.

L: T’es tout comme je pensais, mais en pire. T’as beaucoup beaucoup plus de caractère que je ne l’aurai cru.

On passe la porte de mon appartement, les premières couches de vêtements tombent, je suis à califourchon sur lui, et on s’embrasse à en perdre haleine. Mais je sais pas. Je le sens pas. Enfin, je sens qu’il est pas dedans. On boit un coup ensemble. Il me bascule sur mon canapé, ses mains sont baladeuses, mais je sens un malaise persistant. Ca se confirme rapidement. Il ne bande pas. 0 érection. Je le sens tout gêné. Je suis gênée pour lui. J’ai pas envie d’un malaise entre nous.
M : Tu veux en parler ?
L : Pas maintenant. Plus tard peut être.
M: Tu sais, la seule chose qui compte, c’est que tu sois pas mal à l’aise. Je m’en tape, ça a pas d’importance. Je veux juste être sûr que tu te sens pas forcé de quoi que ça soit. Je veux pas que tu te forces si t’en as pas envie, c’est la seule chose qui compte. Et tu peux dormir dans mon lit sans qu’on se touche. Et je peux même dormir sur le canapé.
L : Je suis exactement là où j'ai envie d'être. C’est pas toi. Pas du tout. Mais t’es adorable. Probablement la plus adorable que je connaisse.

Il m’embrasse, il force les caresses mais je sens que ça prend pas, je sens qu’il se sent trop mal. J’ai pas envie de ça. Pas envie qu’il se force, qu’il se sente mal. Surtout pas. Been there, done that. Je le souhaite à personne. Alors comme il insiste, je crée une diversion. On sort sur mon balcon, je lui propose de faire un jeu de société. Il explose de rire. On joue. On mélange les règles. On est saoul. Il m’embarque sur le lit. M’embrasse. Me chauffe. Me déshabille. Je lui laisse les initiatives. De tout. Ne sachant pas à quoi est lié son malaise et je ne veux surtout pas l’aggraver. Il se confond en sensualité. En caresse.

L : J’ai juste vraiment envie de te câliner. De te serrer dans mes bras.
M : Tu vas rire. Mais c’est vrai. Je suis pas une fille qu’on câline. Pas comme ça. Pas dans ce contexte.
L : Je suis ton date à l’envers. Je t’ai même pas baisé mais « j’te spoon » ?
M : Y a un peu de ça. C’est … Destabilisant.

Il m’enlace de tout son corps bouillant. Me sert si fort dans ses bras. Et je réalise que c’est juste bien. Ca me fait juste terriblement du bien. De ne pas avoir à être « On top of the things », de ne pas être cette fille qu’on baise et qui s’en va. Que ce câlin en signifie rien. Que c’est pas une intimité forcée. Il se place dans mon dos, et il embrasse la base de ma nuque.

L: Tu sais. C’est pas toi. C’est vraiment pas toi. Toi t’es super. Et superbe. C’est juste. Il y a cette fille avec qui c‘est ambigu mais je ne veux pas d’exclusivité. Mais je suis pas sûre que ça soit clair pour elle. On est pas ensemble mais je veux pas la blesser et je veux être sûr que c’est clair pour elle. Je veux pas briser les gens. Elle est cool, c’est vraiment une fille cool, et j’ai besoin d’être sûr que c’est clair. C’est con et ça me rend malade. Mais tu comprends ?
M: T'as pas idée à quel point je comprends. Il y a pas de soucis.

On finit par s’endormir enlacés et nus. On se reveille. On se frotte. On se colle. On joue. On ne baisera pas. Pas au sens biblique du terme. Mais on s’embrassera beaucoup. On se touchera beaucoup. Il finit par partir en m’embrassant.

L : J’ai enfin écrit the texto. Ma pote s’en branle, c’était clair pour elle. Putain si je savais comme je me déteste. Je suis entrain d’expérimenter la plus grosse frustration de ma vie. Je vais subir chaque minute de frustration pour chaque minute où j’aurai pu être au fond de toi. Aaaaaaaah. Stupide stupide conscience. Lesson learned, la prochaine fois que j’aurai un truc qui me tracasse avec une fille, je le réglerai avant d’en voir une autre.

Fragments. (C'est décousu, mais je suis retombée sur ça et je l'aime)

Je remets mes collants. Remonte ma jupe.
Sa respiration est forte, lente. Il dort déjà, le con.
Ce n’est qu’un mec, je lui pardonne.
Toujours été surprise par la facilité qu’ont les hommes à s’endormir à peine le coït fini.
Le préservatif encore humide de faux désir git à terre.

J’allume une clope. Mélange de migraine et nausée.
Toujours été surprise par cette solitude dans le fait de se rhabiller après la baise.
On a beau se désirer au delà des limites de ce que l’on croit possible, de ce que l’on croit imaginable, on reste irrémédiablement seul une fois le désir satisfait, l’orgasme passé. C’est beau un orgasme. Mais il s’agirait de ne pas oublier que c’est juste une libération massive d’hormone. On a beau croire que l’esprit bat la matière, c’est des conneries. Je reste le produit des réactions chimiques à l’intérieur de moi. Mon humeur, mes craintes, mes envies, mes moteurs. C’est mes taux d’hormones à un instant donné. Adrénaline. Sérotonine. Dopamine. Ocytocine. Ce genre de conneries. Dans quelques années on aura sûrement trouvé une pilule magique qui provoquera les mêmes réactions, les mêmes taux sanguins de bonheur, satisfaction et plénitude. Et le sexe semblera bien fade. Trop d’effort pour quelque chose d’aussi facilement accessible.

Je sors. La nuit est froide et brumeuse. Elle m’enveloppe. Me lave de cette sensation de crade qui me dévore. Le sexe faussement désiré, irrationnel. Je savais par avance qu’il serait décevant mais j’avais envie d’un coup de bite quand j’ai croisé son regard, alors dans le doute, je me suis noyée, encore une fois. Encore un coup de ces putains d’hormones, je crois. Il m’a proposé de rester dormir, pour la forme, je crois. Bienséance et obligations sociales. J’ai souri. Intérieurement, j’ai même eu un immense éclat de rire avant d’avoir des envies de m’exploser la boite crânienne à coup de barre de fer. Les codes sociétaux nous apprennent très jeunes, quand on est un jeune homme vertueux, qu’il faut proposer aux femmes de rester dormir après l’amour, c’est quand même plus gentil. Oui, oui, même les jolies salopes rencontrées dans les bars. Après tout, elles nous ont quand même fait l’immense honneur de bien vouloir nous sucer la bite. Alors leur proposer gîte et couvert, c’est quand même le moins qu’on puisse faire. J’imagine une nuit parallèle dans un univers parallèle. Réveil absurde. L’absence de choses à se dire. La gêne sur son visage en découvrant mes yeux de panda – C’est le problème des filles qui aiment un peu trop le mascara. La gêne sur mon visage quand il aurait quand même essayé de m’embrasser par fausse réminiscence de l’envie, non sans avoir été obligé de ravaler une bonne dose de sa fierté avant – C’est le problème des mecs qui aiment un peu trop la bière et leurs couilles vides.

J’étais partie, et c’était bien mieux comme ça.

Je vois les gens qui marchent deux par deux à la nuit tombée. Ils ont l’air heureux. Comme dans une chanson populaire. Leur bonheur ne me semble pas absurde. Il ne me semble même pas faux. Juste irréel. Je me sens juste imperméable à ça. Ça me coule dessus, ça m’intrigue, comme des gouttes de pluie qu’on fait courir sur le parebrise d’une voiture. Je ne suis pas réfractaire à l’idée du bonheur ou de l’amour par principe. Je déteste le faux cynisme. J’ai bien envie d’y croire et j’y crois, souvent. C’est juste que ce soir, je me sens désespérément extérieure à tout ça. En fait, ça fait quelques mois que je me sens désespérément extérieure à tout ça, je crois.

***

Je suis une femme. Donc la société a une ligne de conduite pour moi. Un plan d’avenir en trois parties, bien construit, comme une dissertation de philosophie. Je suis une femme, donc par définition je me dois d’être victime, mais pas trop. D’être désolée de mon passée. D’avoir un peu souffert pour apprendre à me construire, mais pas trop, sinon ça fait fille à problèmes et tout le monde sait que les vrais hommes biens fuient les femmes avec un passé torturé. Elles ne sont pas assez équilibrées, pas stables par définition. Je l’ai lu dans Cosmopolitain. Il n’y a bien que les adolescentes qui portent du noir et se scarifient avec le rasoir bic de beau-papa, qui pensent encore que ça fait bander les hommes d’endosser le rôle de figure paternel. Non, la jeune femme active parfaite est indépendante. Elle est féministe mais se rase les jambes, enfin non, elle se les épile, pour que ça soit doux, et puis ça fait quand même plus soigné. Mais elle garde, quand même, au fond, son âme d’enfant de 10 ans, attendant que son prince et son cheval blanc daigne venir l’arracher à la médiocrité qu’est devenue sa vie, et ce, en dépit des 85 balles qu’elle lâche tous les mois à son club de Yoga-Boxing. Un esprit sain dans un corps sain, ce genre d’inepties.

Je rallume une clope en souriant. Jette des graviers dans la Garonne et les regarde tomber. C’est joli, les ondes de choc sur le miroir de carbone liquide. Triste constat que je fais sur ma condition de femme. Après tout, rien ne me force à accepter mon rôle de victime. C’est même un gros des titres de Mademoizelle ce mois-ci. « Les femmes ne sont pas de victimes » - enfin si, mais c’est parce que les hommes sont méchants, pas parce que les femmes sont faibles. D’ailleurs y a qu’à voir les combats que mène chaque jour ce site de grande audience dans la lutte pour la liberté des femmes. Je veux dire, soyons honnête, le fait que le masculin l’emporte en grammaire française, c’est quand même une sacrée hérésie. Un vrai débat de société, qui mérite sa place au même rang que l’excision des femmes au Soudan dans le classement des plus grandes injustices faites aux femmes.

Alors je drague. Alors je baise. Alors je ne reste pas dormir. Et j'emmerde celles et ceux que ça dérange. Et j'emmerde les plans d'avenir en 3 parties. J'ai toujours préféré les détours. Et c'est ma façon à moi d'être une femme. Et je me sens plus féministe et féminine qu'en allant manifester pour l'écriture inclusive.

Best of Katroushka #EpicSchrodinger

• ONS, réveil gênant, retard matinal. Je m'éclipse, féline titubante, de ce studio, non sans avoir galéré comme un putois à rassembler mes effets personnels dans ce noir absolu. Sors de l'immeuble. Soleil aveuglant. Impossible de trouver ce putain de bouton qui ouvre le portail de l'intérieur. DuckDuckDuck. Je suis coincée. Bon. Choix 1: Passer sous le portail, y a 35 cm bon centimètres, ça devrait le faire. Choix 2 : Escalader ce putain de portail. Grande sportive devant l'éternel, le choix est vite fait. Le selfie envoyé à tous les potes quand je me suis retrouvée allongée sur le trottoir, mi-dedans, mi-dehors, en mini jupe et les fesses bloquées sous ce fucking portail était assez épique.

Moi : 64 rue machin truc, XXXXX
Elle : WTF ?
M : L'adresse du barbu avec qui je viens de me casser. Just in case. Si t'as pas de nouvelles de moi dans 72h, va chez les flics pour déclarer une personne disparue.
E : Mais mais meuf ? Mais d'où ? Mais putain, je te lâche du regard 5 minutes et tu disparais. T'es vraiment pas possible. Mais comment ?
M : J'étais au bar. Il m'a regardé. Je l'ai regardé. Il m'a regardé. J'l'ai choppé. Il m'a dit viens chez moi, je t'embarque. Je me suis crue dans une chanson de Fauve, c'était fou, c'était dingue, c'était simple. Alors j'lui ai dit, on y va.
E : Putain je t'aime toi.
And please, don't be a Murderer.

M : L'addition s'il te plait. Et si tu veux rajouter ton numéro de téléphone pour mon pote là bas, je pense qu'il sera pas contre.

To be continued ...

A bientôt, les chatons ...
J.


& One Last Thing ...

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    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Cool le 07.07.18, 20h57 par Onmyoji
  • [0] Cool le 07.07.18, 20h57 par Onmyoji
  • [0] Intéressant le 08.07.18, 00h06 par The_PoP
  • [0] Intéressant le 08.07.18, 00h06 par The_PoP
  • [0] Bien joué le 08.07.18, 00h56 par Bumble
  • [0] Miam le 08.07.18, 17h42 par Lulla
  • [0] Cool le 09.07.18, 07h12 par Hillel
  • [0] Bienvenue ! le 09.07.18, 08h04 par Finn
  • [0] Yep ! :) le 12.07.18, 17h59 par Jalapeno

Les récits féminins ça porte à réfléxions et boucule les croyances limitantes. Thanks :wink: . Je n'ai qu'une chose à dre To be continued.
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Tu dois être à l’aise avec le fait d’être mal à l’aise.
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Salut les petits chatons automnaux,

Bon. Je vais poursuivre l'utilisation très égocentrée que je fais de FTS depuis plusieurs mois et parler de moi. Je place ce petit disclaimer là, pour vous signifier que j'en ai une conscience aiguë. La raison c’est toujours ce putain de temps inextensible qui me contraint. J’ai toujours autant de mal à concilier vie professionnelle, personnelle, sorties, activités et ma participation sur FTS en a pâti, vous m’en excuserez.

J’aurai moult Field-reports à poster mais je ne leur trouve qu’un intérêt limité.
Changez la date. Changez le lieu. Changez le prénom. Changez l’accroche.
On retombe à quelques détails près sur des histoires qui se ressemblent étrangement.
Je dois avouer que ça m’a troublé. Ça m’a travaillé. Je ne suis pas loin de tomber dans le cliché de la célibataire presque trentenaire (Un flingue. Vite.) qui collectionne les histoires … Similaires. Du genre, Girl meets boy. Girl looks at boy. Girl smiles at boy. Et Girl se réveille les cheveux tout emmêlés et du mascara plein les joues. Je me suis fait un peu peur quand j’ai voulu listé l’entièreté de mes partenaires et que je ne me souvenais pas des prénoms d’un nombre non-négligeable des dites conquêtes voire de leur existence avant de remuer les tréfonds de ma mémoire.

Je suis célibataire depuis maintenant quelque chose comme 5 ans, plus ou moins. Je commence à avoir fait le tour de la question du one night stand, du sex friend et autres joyeusetés qui font transpirer. Je m’efforce d’instiller de la nouveauté ou, à défaut, de l’originalité dans mes rencontres et mes échanges. Me mettre en difficulté aussi. Parce qu’il y a de ça. J’aime le jeu. J’aime l’incertitude des premiers sourires et premiers mots. J’aime avoir une boule dans le bide avant de me pencher pour embrasser un mec pour la première fois. Et, ces derniers temps, j’ai l’impression de perdre ça. J’ai une routine qui fonctionne. Qui fonctionne, notamment, parce que je suis une fille célibataire qui aborde.

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Je me permets de faire un petit aparté, plutôt à destination de mes compatriotes porteuses du double chromosome X. Si l’envie d’une partie de jambe en l’air vous taquine et que vous n’habitez pas au fin fond de la campagne française, honnêtement, c’est pas très compliqué à assouvir. Même pas besoin d'utiliser Tinder. Même pas besoin d’être une fille bouleversement belle d’ailleurs. Il suffit de parcourir les journaux féminins du site pour réaliser qu’une fille qui drague, même « passivement » à un taux de séduction (et de conversion) qui peut facilement atteindre des sommets. Du moment où j’ai compris çà, ma vie sexuelle s’en est vue grandement facilitée. J’essuie rarement des refus quand j’aborde un mec, que ça soit dans un bar, une soirée, une exposition, une conférence ou autre. Et pourtant, en toute objectivité, je suis une fille mignonne mais pas plus que mes copines qui baisent pas. Alors il y a celles qui sont dans impasse parce qu’elles attendent plus que le ONS, ce que je conçois totalement, et il y a les autres. Celles qui n’osent pas. Celles qui attendent. Celles qui jouent les vénus intouchables depuis leur piédestal et qui attendent qu’on les courtise avec ferveur. Si vous avez juste envie d’un peu légèreté dans vos vies sentimentales, rendez vous service, allez donc voir ce bel étalon pour lui demander son prénom, lui raconter une blague nulle, lui demander sa marque de whisky préférée, ou tout autre accroche à deux balles qui vous permettra d’établir le premier contact. Au pire, le premier râteau sera libérateur pour la suite. Et le plus important là dedans, c’est que vous n’êtes nullement obligée de finir à quatre pattes dans son lit à la fin de la soirée. Ça peut être aussi, juste, un premier pas pour rencontrer quelqu’un.
Bon, je suis très à l’aise socialement, mais je ne suis pas kamikaze pour autant. J’aime bien jouer du regard et des sourires à distance en attendant un accord tacite du mâle tant convoité. Et je n’ai pas l’impression d’abaisser mes standards ou ma valeur, sous couvert de faire le premier pas. Et à défaut de faire complètement fantasmer ma cible au premier regard, j’ai aussi compris, que le fait d’engager la conversation ou le premier contact, m’aide beaucoup à séduire, ne serait-ce qu'en intriguant l’homme tant désiré et augmentant ainsi ma valeur perçue implicitement.

Pour vous, mes lecteurs XY, je ne pense pas que ça soit bien différent, si ce n’est qu’à défaut d’intriguer, vous pouvez plus facilement exaspérer juste parce que c’est plus habituel pour une fille de se faire draguer. Et ouais, c’est pas cool et c’est pas juste. Pas de solution miracle à cela, si ce n’est de rester léger d’une part, d’essayer de capter son attention avant d’établir le contact pour voir si son langage corporel est plutôt en votre faveur ou vous oriente vers un futur refus. (Désolée si j’apparais dogmatique, ce n’est pas l’idée, ça ne reste que des conceptions excessivement subjectives et personnelles que je m’efforce de mettre maladroitement en forme).

Une autre chose que je retire des mes derniers mois de vice et que j’ai envie de rappeler ici, c’est que le diable réside dans les détails. Restez simple, dans vos accroches, dans votre tenue et soignez les petites choses. Un bon parfum sur un Tshirt blanc marche mille fois mieux qu’une chemise bariolée, à mon sens. L’intonation de la voix, la façon de se déplacer ou de jouer avec ses cheveux, la façon de sourire sont d’autant d’aspect qui séduisent qu’une belle morphologie mal mise en valeur. Ou en tout cas, c’est mon ressenti personnel.

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Après cette longue tirade d’une vieille aigrie, passons à la partie plus fun de ce post. Oui oui, je vous bien lever les yeux au ciel, en attendant que j’arrête de me prendre pour une experte des relations homme-femme #JeanMichelCelibat
Celui qu’on draguait à haute voix

Comme d’habitude, je retrouve des potes pour l’habituel verre du Jeudi soir. Comme d’habitude ils se sentent obligés de revêtir leur plus beaux +1. Donc, en fait, comme d’hab, je suis la seule célibataire au milieu de ce beau carrosse à 5 roues. L’une de mes copines me taquine, me propose de me trouver un compagnon d’infortune pour la nuit. Je décline. Je suis célibataire, oui, mais je ne suis pas désespérée. Si je dois finir avec un mec, c’est parce que j’ai envie de ce mec, pas juste pour passer le temps, namhého. Du coup, j’écoute distraitement les projets d’achat d’appartement, d’adoption de chaton à poil long et autres réjouissances qui m’enfoncent bien le museau dans ce constat que les gens en couples savent être particulièrement chiants quand ils en ont envie. Et je survole du regard la salle comble à maintes reprise. Je regarde les tentatives ratées de kiss close, les techniques bancales de dragues et ça me fait sourire. Et ça me réchauffe l’humeur. Hauts les cœurs, nous sommes tous dans la même merde les gars. J’intègre le jeu à boire de la table voisine pendant que mes amis sont passés sur la rengaine du prix du mètre carré dans la capitale. Et puis je l’aperçois. Il a les yeux bleu glacier comme j’aime. Une grosse écharpe bleue marine qui lui va terriblement bien au teint. Je vois bien qu’il m’a remarqué. Mais il est avec un groupe à composition principalement féminine. J’ai aucune envie d’aller le draguer devant ses amies, voire, sa copine ou sa potentielle target. Mais quand même, ces yeux. J’attrape Cygne par le bras.

M : Tu voulais que je choppe ? J’ai trouvé qui chopper. Et j’ai une idée très safe pour tâter le terrain, si tu veux bien me prêter ta main.
E : T’as encore un plan de l’improbable c’est ça ?
M : Exactement, j’ai juste besoin que tu m’accompagnes fumer une clope et qu’on passe pas trop loin de lui.

On se lève, on se faufile entre les tables et les groupes de buveurs. Et quand on passe à côté de lui, je m’approche de Cygne, et parle suffisamment fort pour qu’il m’entende. Mais pas trop. Comme une confidence qu’on déclamerait un peu fort pour couvrir la musique. Et qu’on entendrait à la dérobée, sans le vouloir.

M : Il est mignon le mec avec l’écharpe. Dommage, je suis sûre qu’il est gay, comme tous les mecs que je trouve mignon.

Et je sors fumer, l’air de rien.

E : J’ai pas compris ton plan là, J.
M : Tu vas voir. Ou le mec n’est pas intéressé, parce que je ne lui plais pas, ou il y a sa target, ou il est gay ou que sais je. Et il fera comme si il avait rien entendu. Ou il est intéressé, il va être piqué dans son égo, se sentir obligé de venir me prouver qu’il n’est pas gay. En fait, c’est ultra safe comme approche.
E : T’es pas possible, tu le sais ça ?

Il n’aura pas fallu pas plus de 5 minutes pour que Glacier me rejoigne devant le bar.

L : Je ne suis pas gay tu sais.
M : Hmm, quoi ?
L : Je t’ai entendu. Je suis très flatté. Et je ne suis pas gay.
M : Oh non, je suis désolée. Viens, je te paie un shooter pour me faire pardonner. Au fait, je m’appelle J.

En réalité, à ce moment là, j’ai eu très envie de lui répondre : Je ne te crois pas. Prouve moi que j’ai tord. Mais j’ai bien senti que c’était trop, trop tôt.

Après ça, c’était facile. Quelques blagues. Quelques neg sur sa métrosexualité à demie assumée et Glacier a fini par m’embrasser au milieu d’une phrase pour me prouver son attirance. La suite aura été chaotique. Après une première nuit sans sommeil, j'ai un réveil aux aurores pour aller passer la journée sur les manèges avec mes petits cousins. Il m’écrit pour être sûr que je tiens le coup avec le froid et l’absence de sommeil. Deuxième date des plus conventionnels. Et là, je comprends que ça ne marchera pas, mais je décide de ne pas fermer la porte toute suite. Je crois qu'on peut pas se faire mutuellement beaucoup de mal. En fait je crois qu'on peut se faire du bien. Il m’avoue ne pas particulièrement aimer la musique. « J’en écoute pas en fait, j’ai pas d’artiste préféré ou quoi ». Bon, c’est pas comme si j’étais une droguée auditive. Oh wait. Passons. « C’est pas que j’aime pas les animaux, mais pas vraiment ». Oups. Heureusement il a la meilleure anecdote de rupture ever. Je vous parle craquage au bureau le jour de la mort de Johnny, et des collègues qui, du coup, jouent la compilation des ses meilleurs titres en boucle persuadés que c’est en lien avec le décès de l’idole. Alors je lui pardonne nos incompatibilités d’intérêt. Et là c’est le drame, épisode 2. Je m’ennuie fermement au pieu. C’est pas de la faute du garçon mais à des années de bourrage de crâne. « La levrette c’est pas respectueux, toussa toussa ». Je me retrouve donc a avoir des relations charnelles avec un mec qui n’a pas eu de fellation depuis 5 ans. J’ai beau lui laisser le bénéfice du doute. Essayer de rendre les choses plus légère, ça ne prend pas. Je finirai par arrêter après quelques semaines.
M : Ecoute, Glacier. Je crois que toi et moi on sait qu’on ne finira pas ensemble. On est trop différents pour ça. Mais du coup lâche toi. Je suis trop la fille avec qui parler de trucs de culs, à qui proposer de tenter des trucs qui te font envie. Au pire j’ai pas envie, je te dirai non, et c’est pas grave, mais juste, profites en.
L : T’es une fille géniale mais je ne sais pas. Je ne peux pas. Je trouve ça mal, j’ai l’impression de t’objectifier.

Et moi, ce que je trouve naze, c’est à 28 ans, de ne baiser que dans un lit en missionnaire. Mais ça je ne lui ai pas dit. Enfin pas comme ça. J’ai juste compris que ce n’était pas ma place que de jouer la sexologue pour rattraper des années de répression par son ex. Je trouve ça juste dommage pour lui. Pas dommage de ne pas être branché BDSM et trip uro, chacun ses délires. Mais juste de ne pas comprendre que ça peut plaire à une fille te sucer la bite. Et qu’elle peut le faire juste parce qu’elle en a envie. Et non, je vous vois venir, rien à voir avec une potentielle incompatibilité de technique et ne pas apprécier l’acte. En 47 secondes, je l’avais au bord du gouffre. Mais l’instant d’après c’était culpabilité et malaise. Et j’arrivais juste à bout de patience avec Glacier et mon rôle d’éducatrice sexuelle en fait.

Les bons plans soirées Bingo – Prosecco – Drag Queen

Au cours de mes multiples escapades des dernières semaines, je me suis retrouvée dans une situation des plus cocasses. Je vous parlais avant de rivaliser d’originalité dans mes approches et dans les situations ces derniers temps, je pense que je me suis surpassée.

J’ai rencontré Bengal au cours d’une soirée Gay – Lesbienne – Drag Queen – Bingo – Prosecco. Bon, déjà, ça c’est bizarre comme plan soirée je vous l’accorde. Autant admettre toute de suite que j’étais pas « Dressed to kill » ce soir là hein. Je me suis laissée embarquée comme wing de fortune par une copine lesbienne. Why not.

Bengal s'assois à la table à côté pendant la partie du bingo. Je le regarde. Il me regarde. Pas le regard platonique que je reçois habituellement en soirée gay. Non, un vrai regard appuyé. Alors je le regarde mieux. Le jauge. Mignon, en l’occurrence. Toujours ces putains d’yeux bleus qui me mettent en PLS. Alors je le taquine sur notre malchance mutuelle aux jeux. Il rit. J’ai un Barney Stinson croisé Katroushka muni d’un panneau « Challenge accepted » qui apparait devant mes yeux. Et je tente l’affreux « Malheureux en jeu, heureux en amour ». Sérieusement, en 2018, qui ose draguer avec ça ? Parfois, j’ai l’impression d’être un gros beauf. Mais il rit davantage. Et après quelques blagues. Et après quelques triturage de cheveux en règle et autres œillades bovines, et un isolement en bonne et due forme, le deal est clos et l’embrasser n’est qu’une formalité. Pendant ce temps, la copine allège son estomac d’un trop plein de vin mousseux avant que je joue de mes talents de wing sur son chauffeur de Uber. Et que je quitte la soirée la plus improbable de ma vie accompagnée.

Contrat de soirée et Sex with a view

Je suis récemment retournée sur le campus de mes années d’école. Temple du vice, de la promiscuité et des soirées trop alcoolisées. La population y étant composée essentiellement de jeunes et jolies filles, âgées de 20 à 25 ans, gaulée comme des influenceuses instagram (forcément, quand on sèche tous les amphis et qu’on passe son temps en soirée, on a le temps d’aller à salle de la gym, bref. #AigrieInside), je sais que la compétition peut y être féroce et je m’aventure rarement à draguer dans ces soirées. (Et puis j’aime pas trop me donner en spectacle devant mes potes. Bref.)
En début de soirée, quand on est encore beau, bien coiffés et avec les talons de douze, je vois bien qu’un de mes petits bizuths me regarde beaucoup. Beaucoup. Vraiment beaucoup. Il est mignon mais significativement plus jeune que moi, ça me refroidit un peu. Le champagne descend, le vin aussi. Mais pas pour moi. Moi ce soir je suis sage. Et puis ce soir je suis Sam. Je croise l’ex de Libellule, passablement aviné qui me gratifie d’un charmant «  Outch, tu fais mal au yeux. T’aurais pas été la pote de mon ex, je t’aurai niqué ce soir ». Hmmm. Comme dire ça proprement. Non. Non, non, non. Et puis ce genre de réflexion, on s’abstient.

La transformation de minuit opère, les carrosses redeviennent citrouilles, les hauts talons – Stan smith et les jolies robes – Onesie de Phoque (Ouais, j’exagère même pas). Mon sex appeal en prend pour son grade au passage. Jusqu’à ce que le fameux petit Bizuth refasse surface. Et là, je ne sais pas à quel moment ce mec qui est officiellement un espèce de chamallow entouré d’un truc encore plus sucré, tente le mode requin. C’est tellement maladroit que ça en est touchant. Sans déconner. On dirait un lapereau de trois jours qui s’essaie à la drague agressive. Mais comme tous les hommes de talents, il réussit un coup de maître … L’usure. A force de m’entendre dire que je suis magnifique alors que je suis, littéralement, sapée en phoque et de voir le milliards d’étoiles dans ses yeux, je finis par craquer. Mais sous conditions. Pas avant la fin de la soirée. Et pas chez la copine qui m’héberge. J’ai donc mon lapin-chamallow qui attend bien sagement que je finisse de me déhancher sur fond de Dj Snake. Puis qui me suit, avec quelques amis, finir la soirée à compter les étoiles sur le toit du restaurant universitaire. Il a été compliant, je lui accorde. Et il manque pas d’une certaine ténacité. Il gagne le droit de ne pas redescendre du toit avec moi et d’expérimenter le sexe alcoolisé, en combi intégrale fluffy, sur des tuiles des plus inconfortables. (Avertissement, cette cascade est réalisée par des professionnels. Ne reproduisez pas ça chez vous).

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Après ce post beaucoup, beaucoup trop long, j’espère vous avoir arraché un demi sourire.

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(Et si je retrouve des kghioefjgslogrhoghpqhpgpr dans les réponses, je saurai que vous vous êtes gentiment endormi sur vos claviers).

Je vous dit à la prochaine,

Bonne soirée les chatons,
J.


Ps : J’adore Gainsbourg d’amour amour. Et je suis obsédée par cette reprise.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] La suite, vite ! le 10.10.18, 07h20 par Bumble
  • [0] Miam le 10.10.18, 11h38 par Lulla

Doublon.

J'aime bien comment tu as géré pour te faire aborder par Glacier :lol: La suite est triste, pauvre bonhomme. (d'avoir des blocages pareils sur le sexe)
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Absolument le 12.10.18, 10h12 par Jsh

Bien content de lire le retour de tes aventures ! ça fait toujours sourire effectivement.

Et ça file aussi un ptit coup de vieux. Bordel.
If you want to touch the sky,
Fuck a duck and try to fly !

@Jsh donne des news !
Trouve ton courage. N'écoute que lui.
"L'instinct nous dicte le devoir, et l'intelligence nous donne les prétextes pour l'éluder ~ Proust
(c'est pas faux !)

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