Le plus important à transmettre à un enfant selon vous ?

Note : 27

le 15.02.2022 par FK

11 réponses / Dernière par Gafano le 10.12.2022, 05h01

Un forum pour celles et ceux qui s'interrogent sur la bonne façon d'éduquer, protéger et préparer leurs enfants, nièces, neveux, petits frères et petites sœurs... Le monde, la société deviennent bizarres et incertains : comment les y préparer, comment gérer leurs difficultés, présentes et à venir, comment les aider à devenir des personnes solides, fortes, resilientes et bien armées ?
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Que vous soyez parents / oncles / tantes, qu'est ce qui, selon vous, est le plus important à inculquer / transmettre à un enfant ?

Si vous deviez faire une checklist des trucs à imprégner dans un enfant en construction, qu'est-ce qui figurerait sur la liste ?
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Très intéressant le 26.04.22, 11h49 par Onmyoji
  • [0] C'est pas si simple le 29.04.22, 23h16 par Iskandar
  • [+3] Intéressant le 10.12.22, 04h56 par Gafano
Trouve ton courage. N'écoute que lui.
"L'instinct nous dicte le devoir, et l'intelligence nous donne les prétextes pour l'éluder ~ Proust
(c'est pas faux !)

Être parent, c'est transmettre un héritage qui est financier bien sûr mais touche aussi bien d'autres domaines.

La majorité de cet héritage, je vais le transmettre de façon inconsciente à travers le quotidien et l'éducation. Si je devais faire ressortir certains éléments, ce serait :


- L'amour : ça paraît con mais c'est moins facile d'être heureux si on ne se sent pas aimé.

- La connaissance : ne jamais arrêter d'apprendre, car c'est ce qui permet d'évoluer même si on commence de très bas et cela donne du sens à ce qu'on fait tous les jours.

- Un peu en parallèle : les objectifs, ne pas aller travailler ou choisit un boulot sans avoir un cap, une vision bref sans savoir pourquoi on le fait.

- Le libre arbitre, ou plutôt apprendre à penser par soi-même.

- Avoir de l'argent c'est bien, l'utiliser c'est mieux. A quoi bon s'enrichir si l'on n'en profite pas ?
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Bien vu le 26.04.22, 11h49 par Onmyoji
  • [+1] Oui le 26.04.22, 18h04 par Perlambre
  • [+3] 100% d'accord le 10.12.22, 04h56 par Gafano
Roi sous la montagne

Bonjour,

Vraiment très bonne question. Voici ma checklist

1. L'amour : Parce que c'est ce qui nous rend humain
2. L'histoire : parce qu'il est toujours important de connaître d'où l'on vient
3. Les valeurs/respect : pour respecter les autres et soi-même
4. L'honnêteté : pour devenir quelqu'un de bien
5. Hygiène : parce que la propreté apporte la sérénité
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Like ! le 26.04.22, 11h52 par Onmyoji
  • [+2] Absolument le 26.04.22, 18h03 par Perlambre
  • [+3] 100% d'accord le 10.12.22, 04h09 par Gafano
que faire à saint-malo en amoureux
"Le bonheur existe. Il est dans l'amour."
"Voyager vous laisse d'abord sans voix, avant de vous transformer en conteur."

Une chose primordiale, éviter de projeter sur son enfant des attentes parentales, l'encourager au contraire à mettre en valeur ce qui le rend unique et permettre ainsi l'expression de ses goûts et désirs, besoins aussi, trop souvent tus par peur de moqueries voire même de sanctions.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] En effet le 27.04.22, 13h43 par Citadin
  • [+3] 100% d'accord le 10.12.22, 04h10 par Gafano

Je vais rebondir sur les différents points ci-dessus :
L'amour c'est évidemment central. Mais c'est dur à transmettre sans "déformations". Je pense qu'il est important de montrer que cet amour est inconditionnel pour ne pas que l'enfant pour une raison ou une autre ait toujours besoin de faire en sorte de "faire ses preuves".
Mais aussi que son comportement, lui, influence la relation qu'on a.
Apprendre à comprendre et gérer ses émotions et celles des autres.

Les valeurs:
Avant tout le rapport à la réalité: on est ce qu'on est, ce qu'on fait, pas ce qu'on fantasme et qu'il n'est pas possible d'atteindre quelles que soit les transformations. Ça incluera quand la question se posera leur genre, qui est lié au sexe biologique et qui ne doit pas être questionné, mais accepté (ce genre n'étant pas limitant, ni en terme de sexualité ni en destinations de vie, sachant que je n'enseignerai pas à mes filles d'être des boniches inférieures soumises à des trous de balles à l'ego boursouflé, mais qu'elles pourront faire ce qu'elles veulent en regard de leurs capacités, au demeurant pas inférieures, et qu'elles n'ont pas de rôles prédéfinis autres que ceux qu'elles souhaitent). Innoculer une résistance forte au bullshit woke et au matraquage intellectuel qui tentent de faire croire qu'il n'y a pas de normalité et que tout se vaut et qu'on peut faire n'importe quoi.

Aussi, honnêteté (mais pas trop pour son propre bien, faire les choses en étant correct, en se tenant droit, pas en se transformant en dindon de la farce. Ça sert à rien d'être loyal con), respect (pareil. J'ajouterai que respecter les autres c'est aussi ne pas penser à leur place et les laisser faire leurs erreurs), justice (Idem), solidarité, indépendance dans ses actions et ses pensées (apprendre à être l'électron libre, à ne pas faire comme les autres pour être accepté, s'exprimer quand c'est nécessaire, savoir s'accorder aux autres sans leur vendre son âme et en restant libre de ses choix, savoir pourtant ne pas être le clou qui dépasse et sur lequel on tape gratuitement);
ouverture, tolérance et empathie, rechercher le bien autant que possible (parce que faire le mal c'est facile suffit d'être égoïste, capricieux, pervers, et de manquer d'empathie)...
Comprendre aussi que le bien/ le mal ne sont pas la morale des hommes au final, mais des états logiques. On ne peut généralement pas se tromper, là où la morale est souvent trouble et imposée par les humains et variable.
Respect de la nature, des animaux aussi (tous les enfants que j'ai connus cruels avec les animaux étaient de putains de tarés avec les gens. Et c'est connu aussi chez pas mal de tueurs en série, je serais donc attentif à développer l'empathie envers les créatures plus fragiles, vulnérables ou différentes, même si elles sont parfois ennuyeuses ou antagonistes - mais ils auront un passe-droit pour les caniches, faut pas déconner).
Apprendre à avoir du courage, car c'est bien de dépasser ses peurs et se challenger, mais pas à être téméraire (parce que faire quelque chose en se lançant vers l'inconnu c'est bien, tenter le coup quand il y a un risque très fort pour soi, qu'on a le choix et que les chances que ça foire sont très au delà de la raison, ça c'est débile).
La connaissance: son importance et sa place dans la vie de tous les jours, les mécaniques pour apprendre, pour raisonner (enseigner la logique c'est primordial, la méthode scientifique aussi autant que possible, l'esprit critique et la connaissance de nos travers et biais de raisonnement car c'est utile même/ surtout dans nos relations aux gens) et le fait que l'on ne doit jamais reculer devant la difficulté, que ça doit au contraire être un challenge positif et entraînant. Que la connaissance, la nôtre et celle de l'humanité, ne cesse de s'étendre et qu'il est nécessaire de savoir évoluer, ne pas se reposer sur ses acquis et se développer.
L'importance de choisir ses sources (et d'accepter la contradiction quand elle est pertinente)
L'importance de la lecture, de forger un imaginaire, de l'histoire avec un petit et un grand H.
L'importance de la langue et des mots, car celui qui contrôle le sens de mots contrôle celui qui les utilise (et on a bien vu ce que ça donne aujourd'hui avec tous ces mouvements radicaux et les discours politiques).
L'importance de comprendre les raisons et les discours des religions comme outils de manipulation de masse, et leur inutilité et ineptie du point de vue moral et spirituel si on a forgé sa propre éthique.

Une relation saine à la motivation, l'action, au travail:
Le travail contrairement à des discours à la con, c'est bien. De toute manière c'est un travail de se donner les moyens de survivre, mais il ne faut pas que cette nécessité soit exploitable par d'autres (notoirement certains patrons ou collègues qui ont une tournure d'esprit abusive). D'un autre côté, faut pas en faire des fragiles accrochés à leur fiche de poste, ou au besoin d'une récompense pour agir. Qu'ils sachent faire les choses, parce que ça doit être fait, même sans motivation autre. Ça s'appelle le dévouement, l'implication.

Savoir poser les limites nécessaires à sa préservation, dans toute situation. Apprendre à savoir ce qu'on veut, et à faire des choix.

Savoir casser des bouches, physiquement et mentalement, parce que c'est nécessaire de pouvoir appuyer son besoin de respect par la force, et de savoir être impitoyable avec certaines personnes qui sont des crevures. Ça permet aussi de comprendre leurs méthodes. Savoir aussi choisir ses combats.

Une relation saine à l'argent et à ses ressources, une conscience de leurs valeurs, de la nécessité de savoir investir ou épargner, de ne pas gaspiller, de savoir faire fructifier, choisir comment on investit son temps, détacher l'affect de sa gestion et savoir être rationnel plus encore sur cela.

Un goût pour l'Art: au delà de la connaissance, développer un goût pour la création, le Beau (et non, ce n'est pas que subjectif), faire pratiquer différentes activités créatives, faire goûter à des choses éclectiques et bâtir une culture, montrer que cela peut se retrouver et se réaliser dans le quotidien et que c'est important pour l'embellir et avoir un univers sain.
Comprendre qu'au delà de l'utilitarisme, de la pure fonctionnalité, faire les choses en prenant en compte l'aspect esthétique est presque toujours une valeur ajoutée. D'ailleurs les enfants en ont souvent conscience, ils vont préférer certaines choses à l'apparence plus qu'aux caractéristiques. Mais il faut connaître les deux.

Prendre soin de soi, inconditionnellement, pas parce que c'est "par rapport aux gens". Prendre soin de son corps parce que c'est notre véhicule et qu'il n'y en a qu'un. Et que même si on a quelques pièces en double elles ne sont pas tout à fait redondantes. Il faut donc savoir se préserver, se soigner, s'écouter et recourir aux experts (et enseigner tout ce qu'il y a à enseigner sur les psychotropes, l'addiction, les médicaments, et les pseudo médecines pour éviter d'y recourir).
En relation avec le goût de l'esthétique, développer un style (car il a son importance: Basique).

Apprendre l'étiquette, les usages sociaux, comprendre les motivations des gens et leur psychologie (et leur biais). Enseigner à avoir une bonne communication et une intelligence, du bon sens et une sagesse relationnels. Apprendre la séduction, en relation avec les besoins psychologiques des gens, et les raisons qui font ce qui marche ou pas (avec une bonne dose de relativisme, mais pour les immuniser au bullshit relationnel enseigné par la sagesse populaire et la culture Hollywood) et que ce n'est pas infaillible.

Apprendre des "life hacks", des choses utiles à la survie, à voir du monde et à ne pas vivre dans sa tour d'Ivoire, apprendre à être "street smart" et à se mouvoir dans les zones grises ou faire des choses "pas prévues par le livre ou le règlement",
ça ne pourra qu'être utile malheureusement dans le monde à venir.

Il y a sans doute bien d'autres choses, et on a sans doute jamais assez de temps pour ça.
J'en ajoute une dernière qui me passe par la tête:
L'importance de passer du temps ensemble et du jeu, de partager des expériences saines et positives.
Montrer et accueillir les interrogations plutôt qu'expliquer seulement.
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  • [+2] Intéressant le 27.04.22, 13h43 par Citadin
"Les gens déplorent les effets dont ils chérissent les causes"

@FK : tu fais chier avec tes questions pénibles :)

Je suis « jeune » papa et j’ai aucune foutue réponse.
Je vous dit ca dans 25 ans. Ce sera plus facile de savoir ou j’aurai péché à ce moment-là.

Y a tellement de choses… et de manières de se rater ou de passer à côté même avec les meilleures intentions du monde…

Je continue de vous lire
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Yep ! :) le 29.04.22, 23h16 par Iskandar
If you want to touch the sky,
Fuck a duck and try to fly !

J'ai été entouré de pas mal d'enfants tout au long de ma vie et les enfants m'adorent, c'est une sorte de don. J'ai pu remarquer que souvent, ils ont juste besoin d'être écoutés et pris au sérieux, même tous jeunes. Donc commencer par ça, une communication bienveillante. Ils vont grandir et se souvenir, consciemment ou inconsciemment de la façon dont leurs troubles et leurs questions ont été traités.

Ne pas les décourager, au contraire leur montrer que l'échec fait parti de la réussite sur le long terme. Les gens les plus tenaces que j'ai rencontré ont fait une ou plusieurs activités pendant longtemps jusqu'à la maîtrise. Bien sûr, il faut que ça leur plaise.

Les rituels c'est important aussi. Pas obligé de croire en dieu ou dans le mystique mais l'être humain est profondément religieux (même les athées). Il a besoin de croire en ce qu'on lui inculque, par l'exemple mais aussi en lui transmettant des mythes, des valeurs sur lesquelles il peut se raccrocher quand les temps sont durs et que tout est incertain. Ça peut être un truc aussi simple que préparer à manger avec ses enfants, leur faire la lecture, jouer à des jeux de société... Ou aussi complexe qu'avoir des discussions sur la nature de l'univers, pourquoi on existe, quel est notre but... Le tout étant que ce soit régulier et réconfortant (par exemple, j'ai quitté ma religion mais la lecture des "textes sacrés" est toujours très réconfortante pour moi même si ça dit n'importe quoi parce que tout le monde était joyeux et détendu et avait de la révérence pour la lecture et les lecteurs).

Passer du temps avec ses enfants, surtout, surtout quand ils sont plus jeunes. C'est hyper important de leur montrer qu'ils ne sont pas seuls et qu'ils peuvent toujours trouver refuge auprès de nous.

Accepter leurs limites. Faire la part des choses entre ce qui est vraiment important et ce qui relève de la pression sociale malsaine... Si l'enfant ne veut pas manger alors qu'il n'a rien mangé de la journée, bon y'a pas trop le choix il faut trouver un moyen pour qu'il mange. Si vous voulez absolument qu'il finisse son assiette alors qu'il n'a plus faim, peut être servir de plus petites portions et demander s'il en veut encore, c'est mieux? Dans la vie adulte, c'est hyper important de savoir poser ses limites et ça se travaille dès l'enfance.

Plein d'autres trucs mais bienveillance, amour, éduquer c'est pousser vers l'avant et pas dresser comme on dresse un animal, c'est un être à part entière et pas un mini moi ou un animal de compagnie...
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  • [+2] Pertinent le 28.04.22, 14h51 par Onmyoji
  • [+3] Constructif le 28.04.22, 20h18 par FK

Clairement, leur parler comme s'ils étaient adultes, sans bêtifier, c'est un point important. Je pense qu'ils apprécient cela et ça contribue beaucoup à leur épanouissement
"Les gens déplorent les effets dont ils chérissent les causes"

Commence déjà par être un adulte valable et solide devant eux.
Et non, junkie, sadique ou d'extrême-droite (cf Loïk Le Priol par exemple...), ce n'est pas être un adulte valable et solide.

En général, sauf problème particulier (maladie mentale genre dépression, divorce et beau-parent toxique, etc...), rien que par simple imitation, ça devrait aller.

Un aspect beaucoup moins drôle en revanche, c'est que malheureusement, dans certaines cultures, dans certains milieux, aussi triste que cela soit, certaines situations sociales empêchent d'office d'être être un adulte valable et solide. Comme être au chômage.

L'erreur peut-être à ne pas faire selon moi, c'est refuser de se mêler de certains domaines avec le gamin, alors même que des fois tu vois que ça ne va pas, comme sur le social justement. C'est-à-dire que si tu réalises que ton enfant est la tête de turc, il va falloir en discuter avec lui, voir quelles solutions mettre en place, etc... tout en restant à sa place d'adulte. Et en étant aussi réaliste : des fois, oui, tu aurais agi de telle manière. Sauf que le gamin, tu vois bien que sur ce point, il ne fonctionne pas comme toi. Donc tu peux pas vouloir qu'il fonctionne comme toi.

C'est pas ce qui va t'empêcher de rater certaines choses avec lui. Mais globalement, je pense que c'est le plus sain.

S'accrocher à des valeurs et des comportements rigides, l'éducation qui veut transmettre des valeurs, des habitudes rigides, etc... C'est dépassé. C'était ce en quoi consistait l'éducation au Moyen-Âge, oui. Mais progressivement, les choses on changé. Donc l'aider à acquérir le plus de "capital" (savoirs, compétences, réussites personnelles, etc...), mais après...
C'est marrant et ça combine l'utile et l'agréable en matière éducative: tu lui transmets tes lubies personnelles, genre ton amour du piano, tout en l'insérant dans une expérience qui l'aidera à grandir et à se développer en lui apprenant la persévérance, la discipline, la socialisation autour de sa pratique de l'instrument, etc... Mais l'important, c'est l'expérience et le fait que ça fonctionne bien avec lui, pas son niveau en piano.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [-1] Du grand n'importe quoi le 30.04.22, 08h24 par Onmyoji
  • [0] Pas convaincu le 30.04.22, 11h15 par Jalapeno
."Maxime : ne fréquenter personne qui soit impliqué dans cette fumisterie éhontée des races".
Friedrich Wilhelm Nietzsche, 1887

."L'homme raisonnable s'adapte lui-même au monde; l'homme déraisonnable continue à essayer d'adapter le monde à lui-même. Donc, tout progrès dépend de l'homme déraisonnable".
George Bernard Shaw, 1957

."La plus belle des ruses du diable est de vous persuader qu'il n'existe pas".
Charles Baudelaire, 1862.

Les valeurs c'est l'essence même de l'éducation. L'enseignement parental*, la culture hérités ils pourraient s'en passer, ce sont des madeleine de Proust, c'est affectif mais ça ne sert qu'à ça**.
(*sur des sujets non scolaires, l'enseignement sur des sujets périscolaires et scolaires, ça on sait très bien que ça a un impact sur la réussite, un gosse qui a accès aux livres réussit bien mieux par exemple)
**pas que l'affect soit inutile, c'est important dans la construction d'un individu, mais on trouve à l'alimenter par d'autres liens).

Les valeurs (au sens de qualités et comportements qu'on cherche à émuler dans une certaine éthique de vie), par contre, si on les laisse choisir eux-mêmes sans repères, on les prive de notre expérience, et d'un socle solide pour leur construction. C'est d'ailleurs pour ça que les enfants de divorcés ont plus de mal dans la vie (c'est pas une affirmation sortie de nulle part, on a montré que dans leurs relations ils ont plus de chances de divorcer à leur tour, et qu'ils ont plus de mal à maintenir le même niveau socio économique ou s'élever. En clair c'est pas un cadeau à faire à ses gosses).
L'expérience en commun est aussi importante car c'est une forme de transmission indirecte et ça joue dans l'affect pour construire des émotions dans l'action. Mais ce qui va leur permettre de définir une attitude correcte c'est essentiellement ce qu'on va leur transmettre comme valeurs, délibérément.
Parce qu'ils n'ont pas toujours la compréhension pour imiter correctement. Là où ils pourraient voir que tu as reculé face à des cons, tu peux juste ne pas être descendu au même niveau qu'eux pour pas que ça dégénère (et le mette en danger, ou finisse de manière sale).
Rien ne remplace les mots pour un enfant qui n'a pas encore plusieurs niveaux de lecture et assez d'expérience pour transposer ce qu'il voit pour interpréter.
(Et là en réponse au post suivant je ne vois pas ce qui n'est pas clair, je dis moi-même que l'enseignement par l'exemple porte des fruits, mais donner des lignes directrices de manière explicite, ça marche très bien; sinon on aurait pas tant de gens à mentionner qu'on leur a inculqué par telle ou telle remarque "qu'un homme..." ceci ou cela, donc ça doit bien fonctionner. Et oui c'est volontairement un exemple qui joue sur un sujet sensible)
D'ailleurs quand on vit dans une communauté, l'imitation ça ne conduit qu'à l'esprit du cargo et à l'incompréhension des règles. Les expliciter, c'est une forme de confiance et de respect envers l'intelligence des gens (parce que bon, on élève pas des gosses à juste nous singer, mais à être des individus qui vont accepter de se conformer aux règles du groupe
non par peur d'être différents du groupe, mais par acceptation du socle commun. Ça me paraît beaucoup plus sain).

Et pour avoir vécu avec des chômeurs à une époque où c'était pas aussi "facile" (parce qu'on avait pas les aides qu'on a aujourd'hui même si c'est pas la panacée), c'est pas du tout une chose qui empêche de donner un exemple correct, bien au contraire: on peut très bien démontrer de la détermination, de la dignité, de la persévérance, le fait d'avoir un plan et de savoir où on va et comment...
Après on peut forker pour en discuter même si je crois pas que ce soit nécessaire, mais les affirmations à l'emporte pièces sur ce qui est dépassé et sur ce qui permet pas d'être un bon parent sont juste erronées et subjectives.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Du calme le 30.04.22, 17h38 par Iskandar
"Les gens déplorent les effets dont ils chérissent les causes"

Onmyoji

Pas la peine d'utiliser la notation pour régler tes comptes personnels. Sinon, je fais pareil...

Définit le mot "valeurs", histoire de s'assurer qu'on parle de la même chose. Parce que:
C'est d'ailleurs pour ça que les enfants de divorcés ont plus de mal dans la vie (c'est pas une affirmation sortie de nulle part, on a montré que dans leurs relations ils ont plus de chances de divorcer à leur tour, et qu'ils ont plus de mal à maintenir le même niveau socio économique ou s'élever. En clair c'est pas un cadeau à faire à ses gosses).
:?:


Mais ce qui va leur permettre de définir une attitude correcte c'est essentiellement ce qu'on va leur transmettre comme valeurs, délibérément.
Je n'ai JAMAIS vu ça fonctionner hors à fréquence marginale ou sur des extrêmes. Et j'ai vu des parents essayer comme ça sur un gamin.
Surtout sur l'attitude, sur la manière de réagir, j'ai toujours vu l'indirect et l'imitation inconsciente d'une figure d'autorité jouer de manière déterminante. "L'indirect" ? A l'école par exemple, on te place dans un système où tu as les règles à suivre et où tu es rappelé à l'ordre par ton environnement quand tu dévies. Mais personne ne comprend réellement pourquoi ces règles. Pourquoi étudier les Maths jusqu'à 15 ans minimum ? Pourquoi l'uniforme (Aux Antilles, tous les collèges en ont) ? Pourquoi etc... Or, ça t'inculque des valeurs comme la ponctualité (il y a des heures standards dans le monde professionnel, les "heures de bureau", et même quand on t'en donne l'autorisation, amuse-toi à en dévier et à arriver genre non pas 10 minutes, mais 2 heures après. Récemment, je remarquais à mon boulot que même ceux qui ne comprennent pas leur intérêt les respectaient scrupuleusement, ce qui arrange tout le monde) ou certaines méthodes de travail (au boulot, un pote manager me faisait remarquer qu'il n'a pas besoin d'indications pour savoir qui sort d'études, à quel niveau et qui a de l'expérience pro) par exemple.
Et pour avoir vécu avec des chômeurs à une époque où c'était pas aussi "facile" (parce qu'on avait pas les aides qu'on a aujourd'hui même si c'est pas la panacée), c'est pas du tout une chose qui empêche de donner un exemple correct, bien au contraire: on peut très bien démontrer de la détermination, de la dignité, de la persévérance, le fait d'avoir un plan et de savoir où on va et comment...
Si pour toi ça s'est passé comme ça, tant mieux. Mais fais attention avant de généraliser ton cas personnel.
Dans d'autres environnement, ce problème existe. Dans certaines milieux difficiles, le chômage du père l'empêche d'avoir de l'autorité sur ses gosses. D'ailleurs, ça se retrouve à niveau plus global: dans certains groupes sociaux, tu ne peux pas être légitime sans certains attributs sociaux.
Et j'ai pris cet exemple là, mais en fait, je pensais à l'ensemble des éléments sociaux qui peuvent être problématiques. Par exemple, vécu par un pote : quand son grand-frère est né, ses parents étaient prolos dans un quartier difficile.
Bah passé un certain âge, vue l'évolution des gamins autour, s'était compliqué de le garder dans le "droit chemin". Genre, quand à 11 ans, les gamins ont des modèles qui touchent à la drogue, avec la violence comportementale (la rouerie et la manipulation sont de la violence) que ça implique. Heureusement, les parents faisaient depuis un moment le nécessaire pour gagner plus, et ça a porté ses fruits. Ils ont pu déménager quelque part de moins chaud. Mais ils m'expliquait qu'ils sont catégoriques : certaines zones du pays ne permettent pas d'élever correctement ses gamins. Du moins, c'est pas aussi déterminant, mais pour eux, c'est clairement BEAUCOUP plus risqué. Au point où c'est clairement à prendre en compte.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Forke stp le 01.05.22, 23h50 par Onmyoji
  • [-1] Détends toi le 02.05.22, 13h18 par Jalapeno

Il y a beaucoup de points que j’aimerais transmettre à mes enfants déjà abordés dans les excellentes réponses citées précédemment. J’ai essayé de ne pas trop m’inspirer du poème If de Kipling même si je le trouve déjà très complet.

Dans le détail, voici une liste non exhaustive des valeurs que j’aimerais transmettre à mes enfants.

  • Le courage

S’il faut dénoncer des situations d’injustice, faire savoir ses intérêts, partir en terrain inconnu, je veux que mes enfants puissent le faire sans peur, avec force et honneur. Défendre ses valeurs, les incarner au quotidien sans pour autant porter sur son dos tous les maux du monde c’est ainsi qu’on reste intègre et qu’on rend le monde meilleur
  • L’humilité
Parce qu’on ne va pas bien loin quand on se croit plus fort que les autres. Parce qu’on apprend toujours des autres. On ne sait jamais ce que d’autres personnes peuvent nous apporter sans avoir l’air. Ça peut être une leçon de vie, une opportunité pro, une aide scolaire. Ne pas discriminer les autres, ne pas les juger, c’est un moyen puissant de se faire des amis.

  • L’amour de soi

D’après mes observations, les personnes qui ont manqué d’amour (quelle que soit sa forme dixit les 5 languages de l’amour de Gary Chapman) dans leur enfance sont souvent celles qui vont avoir des relations destroy/ toxiques. En tant que parent j’aimerais que mes enfants sachent qu’ils sont aimés pour qu’en recherchent dans leurs relations extérieures des gens qui les respectent et les aiment autant qu’à la maison. Ça évite de rechercher la validation de personnes malsaines et manipulatrices.

  • L’imperfectibilité du genre humain

L’erreur est humaine. Personne n’est parfait, ni les adultes ni les parents. Ca permet de ne pas idéaliser les gens selon leur âge, profession, rôle. Surtout ça permet de vivre avec ses défauts sans viser la lune, être trop perfectionniste, ne jamais se satisfaire de soi, des autres et avoir une mauvaise estime de soi.

  • L’indépendance d’esprit

Parce qu’il n’y a rien de pire que de voir son enfant endoctriné, suivre l’avis/ l’opinion de telle personne au lieu d’avoir ses propres pensées et son libre arbitre.

  • L’autonomie

Parce que quel que soient les échecs et les difficultés l’enfant se rappellera qu’il aura toujours (en théorie) la capacité d’avancer par ses propres moyens. Même en temps de rupture amoureuse, il/elle ne se sentira pas incomplet ou vide, bon c’est de la théorie.

  • L’ouverture d’esprit

Parce que mes propres parents m’ont toujours appris à tolérer la différence et l’adversité. Parce qu’on peut avoir des privilèges que les autres n’ont pas, parce qu’à tout moment on peut tout perdre. Ne pas être bien né, être moche, avoir des difficultés intellectuelles, ne pas avoir d’argent ne devrait jamais déterminer la valeur d’une vie humaine. Si ma nièce se moque un jour d’un mendiant? Je sortirai le fouet.

  • L’écoute active

J’ai horreur des personnes égocentriques qui n’écoutent pas les gens parler et qui pensent que le monde tourne autour d’elles. Savoir écouter les autres c’est accepter que d’autres opinions existent et ne pas tout ramener à sa propre personne. Je pense l’avoir déjà assez répété mais on apprend toujours des avis différents. Quand on grandit, on est limité par son éducation et son cadre socio/économique/culturel. Plus on apprend à connaître les autres et à les connaître moins on est impressionnable. Moins on est susceptible de se faire manipuler. Moins on est susceptible aussi de juger et faire du mal gratuitement. Chacun a sa place dans le monde. Comprendre qu’on a des biais, c’est un moyen de reconnaître qu’on est imparfait et qu’on peut apprendre à tout âge.

  • L’esprit d’entraide

Parce que seul on ne bâtit pas des montagnes. Parce que seul on ne grandit pas autant qu’en étant au contact d’autres personnes. Si les entreprises se regroupent par cluster à la Silicone Vallée ce n’est pas sans raison. Pour être aidé, il faut aussi être prêt à aider. Si je meurs un jour, je m’en voudrais que mes enfants soient seuls et sans amis.

  • L’intégrité

Parce que l’intégrité n’a pas de prix. C’est ce qui fait la différence entre les personnes qui n’ont pas de respect pour elles-mêmes ni pour les autres. Les moyens n’excusent pas l’atteinte d’un résultat. Il y a toujours moyen d’agir dans le respect de ses valeurs et des autres. La justice du prince importe plus que la bonne récolte.

  • La patience

Parce qu’il faut un temps pour tout. Pour grandir, pour réussir, mais aussi pour profiter de la vie.
  • Le respect des autres
Je sens que je commence à me répéter. Ça rejoint le point dur l’humilité et l’esprit d’entraide.

  • La sociabilité/ l’intelligence sociale

Parce qu’en société, ne pas savoir ce comporter, ne pas aller vers les autres c’est une grande source de souffrance. Ceux qui ont des facilités pour aller vers les autres ont de la chance, mais ces choses là s’apprennent même à 80 ans.

  • La diplomatie

Parce que qu’il n’y a pas de mal à plier si c’est pour pouvoir se relever. Le chêne trop fier qui ne plie pas finit par rompre. Quel que soit le lieu, être diplomate c’est un bon moyen de lâcher prise.

  • La valeur de l’argent

Parce que l’argent ne tombe mas du ciel. Parce que l’inflation finit par avoir raison de l’argent. Parce que papa maman ne seront pas toujours là pour nourrir bébé. Parce que ne pas savoir gagner son propre argent implique de défendre d’une personne, de ses humeurs, de ses envies, de ses choix. L’argent ne rend pas heureux mais il rend libre et plus dispo pour faire des choses qu’on aime.

  • La valeur de l’instant présent

Parce que le temps passe vite et qu’on ne le remonte pas. Il y a un temps pour tout. L’insouciance, l’enfance, le jeu, le dur labeur, les économies, les dépenses, les vacances. A chaque période de sa vie il y a des priorités à respecter. L’instant présent c’est aussi plus important que n’importe quelle vidéo ou photo d’un concert, d’une exposition. Les souvenirs vécus et fixés dans la mémoire importe plus qu’une série de photos qu’in n’est pas sûr de revoir. C’est bien de prendre des photos de tout car on a la chance que nos parents n’avaient pas d’avoir un smart phone, mais c’est bien de privilégier la qualité à la quantité. De vivre l’instant présent plutôt que de penser à constituer un album qu’on ne regardera même pas. Quand on profite trop de la vie en étant jeune on finit vieux sans le sou. Quand on bosse trop en étant jeune on finit le plus riche du cimetière. Et en plus, on a beau se payer une femme jeune de 30 ans de moins, on est pas sûr de bander.

  • La valeur de la famille et des amis

Parce que c’est bien de savoir que quel que soit ce qu’on a fait, de mal ou de bien quelqu’un nous attend et nous offrira l’amour et la sérénité d’un foyer. Ça permet aux enfants de partir plus sereins à l’aventure en sachant exactement à quoi s’attendre en rentrant à la maison.

  • Le lâcher prise

Parce que ceux qui réussissent le mieux leur vie perso et pro ne sont pas ceux qui bossent le plus dur ni le plus d’heures lais ceux qui savent organiser leur emploi du temps, trouver un équilibre entre vie perso et pro, s’autoriser à se reposer après avoir révisé un certain nombre d’heures. Savoir lâcher prise c’est hyper précieux parce que c’est là qu’on profite réellement de l’instant présent et qu’on s’autorise à vivre sa vie. Le monde ne s’est pas fait en un jour. Il faut du temps pour tout. Et ceux qui ne le comprennent pas sont destinés à vivre prisonniers de leur manque d’indulgence à leur égard.

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Ensuite pour tout ce qui est aspect pratique de type, gérer son temps, savoir s’organiser, ne pas procrastiner mais privilégier la qualité à la quantité, privilégier un cadre plus flexible si l’enfant a besoin de liberté plutôt que de s’entêter à être autoritaire et contrôler les moyens sans laisser l’enfant son propre espace, c’est du bon sens à mon avis. Ça va aussi dépendre de l’enfant. On ne peut pas savoir à l’avance à quoi ressemblera son enfant ni les interférences qui entreront en jeu. Quand il y a plusieurs enfants dans une fratrie, ça complique déjà les choses. Ils ne peuvent pas être pris à part sans tenir compte du fait que l’ordre d’arrivée au monde peut rajouter d’autres inconnues à l’équation.

Je n’ai pas d’enfant mais personnellement je vois ma soeur galérer et ça me fait déjà douter de ma capacité à transmettre toutes les valeurs énumérées. Le plus dur c’est de poser un cadre sécurisant à son enfant, ni trop laxiste, ni trop autoritaire. Un parent n’a pas vocation a être le super confident meilleur ami de son enfant au courant de tout ce qu’il fait avec son plan cul. Un parent n’a pas pour fonction d’être imprévisible et de mettre en insécurité son enfant. Un parent ne joue pas le même rôle qu’un grand parent, qu’un oncle ou une tante. Quand les enfants sont petits, ils sont mignons quand ils pleurent et ça peut faire mal au coeur de poser des limites. Mais poser un cadre avec ses limites c’est ça qui apporte la sécurité et la prévisibilité.

La première fois que ma nièce a été déposée à la crèche après sa semaine d’adaptation je n’ai pas été prévenue que je devrais la laisser seule sans pouvoir l’accompagner. J’ai pleuré toutes les larmes de mon corps et j’ai appelé sa mère et ma propre mère pour savoir si j’avais bien fait car je n’avais pas eu le temps de lui expliquer qu’elle allait passer la matinée sans sa tante. Je l’ai vu taper des mains et des pieds à travers la petite fenêtre par laquelle elle m’a vue m’éclipser. Ça m’a fait réaliser à quel point il est difficile de confondre amour et cadre. L’enfant à qui on apprend à être autonome, autosuffisant et indépendant n’est pas moins aimé ni abandonné. Si on le laisse seul et lui apprend à être c’est parce que fans cette société il y a des gens abominables sans aucune vergogne, empathie ou bienveillance. En tant que parent j’aspire à enseigner à mon enfant tout ce qu’il faut pour qu’il sache se défendre et trouver des gens pour grandir et vivre sa vie. Un parent n’a pas vocation à attendre de ses enfants qu’il les rende heureux. Il doit lui apprendre à vivre sa propre vie.

Bien sûr même après avoir réfléchi à l’éducation qu’on veut donner à son gosse, même après en avoir parlé entre parents, aux grands parents, à la nourrice et autres adultes au contact de ses enfants on n’est pas certain de produire l’effet désiré ni d’aboutir au résultat voulu. Ce sont les aléas du rôle de parent. Nous avons tous nos angles morts, des forces et des faiblesses, l’école de la vie n’est pas simple. Même après avoir quitté la maison familiale les parents continuent de transmettre des choses à leurs enfants. Les parents évoluent aussi en tant qu’individus. A 30 ans/40 ans/50 ans, on n’a pas la même maturité ni les mêmes interactions avec ses enfants. Et puis surtout, passé un certain âge , les enfants passent beaucoup plus de temps avec leurs pairs qu’avec leurs parents. Il ne serait pas souhaitables qu’ils ne coupent pas le cordon et restent éternellement sous la protection de leurs parents. Le monde est plus grand et a bien plus de choses à offrir.

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