Prendre une décision FORTE : Rebooter ses études

Note : 11

le 26.10.2017 par DiversityHD

4 réponses / Dernière par Axelos le 31.10.2017, 13h09

Le taf, on y passe 8h par jour minimum, et c'est loin d'être facile tous les jours. Ce forum est là pour échanger autour de tous les sujets en lien avec votre vie professionnelle.
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(Re) Bonjour FTS :)

Je vais avoir 21 ans, je suis étudiant. Je m'entends bien avec mes parents, j'ai une copine adorable, avec laquelle je vis, pour le moment, la relation parfaite (merci FTS au passage..).
Je me sens soutenu par mes proches, j'ai des amis cool, je n'ai pas de problème d'argent. Je suis réserviste en gendarmerie, j'ai travaillé dans une brasserie en tant que serveur pendant 1 an. J'ai aussi bossé en tant que standardiste, bref des petits boulots d'étudiant.

J'ai tout pour réussir, pourtant je ne réussi pas.

Voici mon parcours:

Après une seconde générale et technologique (Sciences pour l'ingénieur,etc..), je décide de partir en 1ère S SVT. J'ai du changer de lycée, pour des raisons logistiques essentiellement. J'ai eu mon BAC S SVT, option SVT. Avec d'excellentes notes en SVT d'ailleurs, et des notes catastrophiques en maths. Avec mon BAC moyen (sans mention) et sans vraiment d'idées claires de ce que j'avais envie de faire, j'ai fini en Licence SPI (Sciences Pour l'Ingénieur). J'ai prix un UE 1 Physqiue et un UE 2 Biologie, histoire de quand meme avoir les deux.

Je n'ai pas validé cette année, à quelques centièmes de points. Je n'était pas motivé, et je ne savais même pas pourquoi j'étais là. Je pense que je n'étais pas non plus assez mature pour la FAC.

J'ai décidé de me réorienté en BTS CPI (Conception de Produits Industriels). Je l'ai eu aisément (15 de moyenne générale à l'examen). Et sincèrement , j'ai pas bossé.

La première année de ce BTS s'est bien passé, félicitations du conseil de classe (sans travailler beaucoup), j'étais bon. Je finissais toujours 1er dans les petits concours de Conception,etc.. Mais, au fur et à mesure que la conception devenait "industrielle", je me suis mis a détester ça. Les visites d'entreprises, les stages... J'ai compris que je n'étais pas fait pour ça. En fait, je déteste le monde industriel, cette ambiance au travail, la loi du profit à tout prix, le management...

Plus je m'y frotte, et plus je recul. La deuxième année du BTS s'est moins bien passée. J'étais démotivé, désintéressé. J'ai perdu 5 points sur ma moyenne générale (sans pour autant être en dessous de 10. Je ne me suis pas bloqué, je me suis dis qu'après tout j'étais dedans alors autant bosser jusqu'au bout. Le problème c'est que mes notes ont baissées, et les appréciations aussi.

J'ai parlé avec mes profs, mais ils m'ont démonté sur les appréciations "Baisse de motivation, pas concentrés,etc..." Seuls quelques uns m'ont soutenus et compris, mais ça n'as pas suffit.
Je voulais à tout prix accéder aux écoles d'ingénieurs, on me disait que j'en étais capable, et je m'en sentais capable.
J'ai fais beaucoup de demandes, mais je n'ai étais pris nul part. Ma deuxième année de BTS m'as fermé toutes les portes. Je me suis fermé les portes...

Le passage FAC --> BTS m'as mis une claque. La maturité de la classe, mais aussi l'orientation des cours, axé recherche, découverte, m'as manqué. La biologie m'as aussi manquée. Beaucoup. Mais je me disais qu'en école d'ingénieurs je retrouverai cette ambiance de la FAC, l'orientation "recherche" des cours,etc..

Je visais particulièrement EDIM à Belfort-Montbéliard (Ergonomie, Design et Eco Conception), avec des enseignants chercheurs et pas des industriels. J'ai toujours aimé le design, l'ergonomie et le rapport à l'humain.

J'avais postulé à une licence pro, au cas où je ne sois pas prit en école d'ingénieur. C'est donc tout naturellement que j'ai fini là, en licence ICP (Innovation, Conception et prototypage). Je suis en alternance, dans une grande entreprise leader mondiale du pneumatique, connu et reconnu pour la qualité de vie de ses salariés et son management (plus ou moins) humaniste. Je travaille sur une partie de l’intérieur du pneu, sans contrainte de budget. Je test moi-même, je mesure en labo etc.. C'est intéressant.

Mais bon je ne sais pas, je suis pas emballé. Alors oui y'a des perspectives d'évolution,etc.. Mais je n'arrive pas à me projeter. J'ai l'impression que je vais être malheureux si je reste dans cette filière.

Aujourd'hui dans ma licence pro, axée professionnel à mort, je tilte. J'ai de plus en plus l'impression de ne pas être à ma place. En cours, je regarde les autres: ils sont stimulés, ils kiffent ça. Ils aiment l'entreprise, ils se projettent. Quand je les vois je me sens seul. Je me demande ce que je fais là. Pourtant des fois j'aime concevoir. Mais des fois pas.



J'ai 21 ans, et je suis perdu. Quand on me demande "Mais qu'est ce que tu aimes ?". Je n'ai pas la réponse. Je suis curieux, j'aime tout, mais j'ai pas de passion. Y'a rien qui sors du lot. Rien qui me motive vraiment. C'est vide. J'ai l'impression de sonder le vide.

J'ai toujours regretter la bio, je m’intéresse pas mal aux comportement sociaux, j'aime bien l'anatomie, regarder des conférences sur TED.

Mais aujourd'hui je ne me sens pas le courage d'aller en PACES. Depuis la 1ère S je ne travaille plus. Je révise avant les partiels et c'est tout. D'ailleurs au final je n'apprends pas grand chose. J'ai l'impression de ne pas développer de compétences.



A coté de ça j'ai peur. Peur de changer de filière et de me rendre compte que je n'ai pas fait le bon choix. Peur d'investir de l'argent pour rien. Peur de regretter. Peur des remords.

Autour de moi, ma copine, mes amis, même mes parents, ils ont tous un objectif. Ils aiment tous ce qu'ils font, ils travaillent pour ça, ils ont de l'ambition. Ils savent où ils vont. Je me sens seul. Seul face à ma vie, à mes responsabilités.

Depuis un mois, je prospecte. J'ai appelé une amie qui est en école d'Ostéo. Ca m'as intéressé. La PACES n'est pas obligatoire pour accéder à l'école. Je vais aller aux portes ouvertes en décembre.
Mais c'est 8000 euros l'année. 40000 euros les 5 ans. Imaginez que je me trompe. D'ailleurs je ne peux pas me tromper. Et c'est le problème.

Maintenant, je dois prendre une décision. Les recrutements, quelques soit le domaine ou je me réoriente, commencent en janvier. Je dois prendre cette décision maintenant, mais j'ai l'impression de jouer à pile ou face. 1 chance sur 2 que si je change de filière ça aille mieux.

J'ai essayé les conseillers d'orientations, ça ne m'a pas vraiment aidé. Quand j'en parle aux gens, ils me disent que je dois attendre , que ça va finir par me plaire si je trouve la bonne entreprise.

Je vois une psy, avec laquelle je discute beaucoup de développement personnel etc..
Je lui en ai parlé, et ce qu'il en ressort, c'est que je suis le seul à savoir ce que je veux, et que de toute façon au final je suis le seul à pouvoir prendre cette décision.

Du coup , j'aimerai savoir ce que vous en pensiez ? Quel est votre parcours ? Avez vous pris une telle décision dans votre vie ? Quelles en ont étés les conséquences ? Que feriez vous à ma place ?

Merci à vous !
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Courage le 26.10.17, 19h17 par RosieRosette

Eh, 21ans c'est hyper jeune ! A cet âge là on parle même pas de réorientation à mon sens, mais juste de continuer ton parcours d'études. Ton choix est important c'est sûr, mais bien moins lourd de conséquences que si tu avais 45 ans avec famille à charge. Tu es vraiment à l'âge où tout est possible donc à mon avis concentre toi d'avantage sur ce qui te fais envie que sur ce qui te fais peur.

Or justement tu ne sais pas trop ce qui te fais envie... A part la bio qui revient à plusieurs reprises dans ton post. Tu as creusé de ce côté là ? La fac de bio ? D'autres filières ? En alternance ?

A part EDIM montbéliard je connais pas les cursus dont tu parles donc je peux pas t'aider sr des pistes concrètes.

Dans combien de temps tu finis ta license pro ? A la fin de l'année ? Tu veux quand même la finir ?

Est ce que après cette license tu pourrais prendre un an pour tester des choses ? Faire un service civique par exemple, dans un domaine qui t'intéresse ?

Malgré la démotivation il va aussi falloir que tu te mettes à bosser car même si ce que tu fais te plait pas, pour être recruté ailleurs il faut que tu montres que tu peux t'accrocher et progresser...
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Ca va mieux en le disant le 26.10.17, 19h12 par DiversityHD
  • [+1] +1 le 26.10.17, 22h09 par oHreN
  • [+1] +1 le 27.10.17, 17h31 par ailether

J'ai 21 ans, et je suis perdu. Quand on me demande "Mais qu'est ce que tu aimes ?". Je n'ai pas la réponse. Je suis curieux, j'aime tout, mais j'ai pas de passion. Y'a rien qui sors du lot. Rien qui me motive vraiment. C'est vide. J'ai l'impression de sonder le vide.
Je crois que tu prends le problème à l'envers.
Bien souvent, il en est des passions comme de l'amour : on ne tombe pas brusquement amoureux de nulle part (normalement). Eh bien de la même façon, les passions se créent souvent avant tout en faisant quelque chose, qui prend peu à peu de l'importance à mesure qu'on s'y investit davantage.

Tu es curieux ? C'est bien, c'est à mon sens une qualité fondamentale. Mais la curiosité, si elle ne s'exprime par aucune action, c'est juste de l'attentisme. Si tu es curieux, essaie les choses qui attisent ta curiosité, mets-toi un défi, ou essaie de réaliser un projet sur une ou plusieurs des ces choses qui t'intéressent.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Effectivement le 27.10.17, 07h18 par DiversityHD
  • [+1] Tout à fait ! le 27.10.17, 14h11 par voucny
  • [+1] le 28.10.17, 21h51 par Syd_
  • [+1] Yep ! :) le 29.10.17, 03h45 par Iskandar

Donc si je résume, t'as des facilités qui t'ont permis d'obtenir ton BTS sans bosser :
Depuis la 1ère S je ne travaille plus. Je révise avant les partiels et c'est tout. D'ailleurs au final je n'apprends pas grand chose. J'ai l'impression de ne pas développer de compétences.
Avec les doutes et les problèmes qui en découlent, comme d'hab.
Et donc t'as pas spécialement appris à bosser. Faudra simplement un peu faire attention à ça si tu continue niveau études et que ça te pose problème.
Par contre, niveau action, comme le relevait Ailether, il y a peut-être à creuser dans ton cas.
Quand on me demande "Mais qu'est ce que tu aimes ?". Je n'ai pas la réponse. Je suis curieux, j'aime tout, mais j'ai pas de passion. Y'a rien qui sors du lot. Rien qui me motive vraiment. C'est vide. J'ai l'impression de sonder le vide.
Pas convaincu. Je pense surtout à un manque de recul. D'autant que juste après :
J'ai toujours regretter la bio, je m’intéresse pas mal aux comportement sociaux, j'aime bien l'anatomie (…)
Je déteste la bio. Mais sincèrement. Au point de bien regretter de ne pas avoir su qu'on pouvait ne pas en faire en S au lycée. Donc je pense qu'il y a des choses à creuser.
Qu'aimes-tu dans l'étude des comportements sociaux ? Dans la bio ?
J'ai essayé les conseillers d'orientations, ça ne m'a pas vraiment aidé.
Comment s'est passé le travail avec eux ? Ont-ils uniquement partagé avec toi des informations sur les carrières possibles ? Ou avez-vous essayé ensemble de faire des tests pour déterminer tes goûts et ta personnalité ? Ton profil ?
Autour de moi, ma copine, mes amis, même mes parents, ils ont tous un objectif. Ils aiment tous ce qu'ils font, ils travaillent pour ça, ils ont de l'ambition. Ils savent où ils vont.
Je me pose surtout la question de si tu ne fantasmes pas chez les autres ce qui te fait cruellement défaut pour l'instant.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Intéressant le 29.10.17, 22h25 par DiversityHD

A coté de ça j'ai peur. Peur de changer de filière et de me rendre compte que je n'ai pas fait le bon choix. Peur d'investir de l'argent pour rien. Peur de regretter. Peur des remords.
D'ailleurs je ne peux pas me tromper. Et c'est le problème.
Je pense que tu surestimes les conséquences d'une "erreur".

Ne pas savoir ce qu'on veut faire comme métier à 20 ans c'est normal. Mais ça l'est aussi à 30, à 40 ou à 59 ans. On traverse tous des moments de doute et de raz-le-bol à propos de notre boulot.

Des gens qui en ont marre de leur métier, et qui en changent, il y en a plein, et à tous les âges.

On ne trouve pas un beau jour sa vocation professionnelle par une illumination soudaine. On trouve son chemin au fur et à mesure qu'on chemine dessus, en faisant des essais/erreur et en affinant à chaque fois le cap.

Tu ne te sens pas bien dans ta filière. Très bien. Change. Va jusqu'au bout de la formation dans laquelle tu es engagé. Tires des leçons de cette expérience. Ce que tu as aimé, ce que tu n'as pas aimé. Sers-toi de ces leçons pour le choix de la prochaine étape.

Le monde du travail est vaste. Il existe une diversité de secteurs d'activité et de types d'organisations : PME, multinationales, SCOP, fonction publique, associations, travail en freelance, etc...

Peut-être que tu devras changer d'orientation encore plusieurs fois avant de trouver ce qui te convient. Il n'y a aucun mal à cela. Aujourd'hui on exerce rarement le même métier toute sa vie.

Autre chose. Il est important d'exercer un travail qui correspond à nos motivations et centres d'intérêt. Et pour pouvoir exercer ce travail, il faut qu'il y ait une demande dans le marché du travail. L'orientation professionnelle nous conduit à trouver un moyen de résoudre cette tension entre le réel et notre idéal.

Résoudre cette tension demande souvent de changer sa manière de voir les choses. Par exemple, aider, conseiller et enseigner aux gens me motive. Les premiers métiers auxquels j'ai pensé étaient l'enseignement, l'associatif, ou des fonctions paramédicales type ergothérapeuthe ou psychomotricien. Problème : je n'avais pas envie "d'appartenir" à l'Education Nationale et de faire partie de ce système. L'associatif et les fonctions paramédicales qui me faisaient envie offrent peu d'emploi et peu de rémunération.

J'ai commencé à bosser en étant comptable. Je travaille aujourd'hui dans le secteur informatique, sur des fonctions orientées utilisateurs (formation, support, suivi de projet, etc...), c'est à dire dont le fil conducteur est d'aider l'utilisateur à avoir une solution bien adaptée à ses besoins, sur laquelle il est bien formé, et qu'il sera in fine content d'utiliser.

Et rien ne dit que demain je n'exercerais pas un autre métier.

Et le travail, il n'y a pas que ça dans la vie. On ne peut pas y réaliser toutes ses aspirations. Il y a aussi le secteur associatif, qui permet d'apporter au monde la contribution qu'on souhaite lui apporter et que ne permet pas forcément notre travail (par exemple organiser des événements de quartier, travailler un projet artistique, faire des compétitions sportives, venir en aide à des personnes en difficulté, etc...).
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] A lire le 31.10.17, 18h35 par RosieRosette
  • [+1] Constructif le 01.11.17, 19h27 par voucny
  • [+1] Intéressant le 03.01.18, 20h42 par DiversityHD

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