Je suis actuellement face à un étrange paradoxe imbriqué qu'il va être difficile a poser.
Comment amener ça de manière intelligible ?
Ok, commençons par le début.
Partie 1 : Séparation
Il y a un mois je me séparais d'une nana, mon égo se faisait botter le cul à la régulière et je venais poster ici mes interrogations à ce lien : player-experimente-une-lse-m-a-detruit-vt39215.html
(je remercie d'ailleurs la communauté d'avoir pris le temps de me répondre)
Si on résume le post :
Finn :« blablabla, j’ai mal, je me suis séparé, LSE/pas LSE , AFC/pas AFC, pourquoi pourquoi ? »
Si on résume l'histoire :
Je fréquente une fille un peu égoïste et paumée, mais bourrée de qualités, ça se passe bien. Puis petit à petit, se substitut lentement un comportement désagréable. Elle devient distante du jour au lendemain. Moi qui suis en plein complexe du Sauveur, tout ça finit par me ronger comme du sel sur une plaie. Sentant que mes limites sont atteintes, je mets fin à la relation (ça m’a demandé un effort énorme je ne le cache pas). Jusque-là, c’est du déjà vu sur FTS. Dans combien de topics ai-je lu ce scenario depuis un mois ? Une blinde.
Partie 2 : Prise de recul
En un mois, la prise de recul se fait petit à petit. La douleur s’atténue goutte par goutte. Je le sens, je retrouve de la légèreté et remonte la pente.
Je distingue deux états d'esprits distincts par lesquelles je passe : Des phases de mélancolie qui viennent par vagues et repartent (de moins en moins souvent). Et des moment de légèreté par rapport a la situation.
Maintenant, je me retrouve face à une problématique étrange à laquelle des avis plus objectifs et expérimentés peuvent répondre.
J'ai envie de la revoir (Y en a qui vont hurler). J'ai envie de la revoir, OUI mais uniquement pendant ces phases de légèretés. Ma petite expérience fait que pendant les moments "tristes" je ne souhaite pas la voir. Donc a défaut d'avoir besoin de la revoir, j'en ai envie.
Dans mon schéma de reconstruction actuel (que je vais développer plus bas), je me considère en zone de confort. Cette petite bulle ou j’essaie de penser le moins possible à elle (moins j’y pense mieux je me porte). Ma vie suit son train-train, je m’occupe de moi. Les jours sont certes moins pimentés, mais j’accepte le moment présent. J’accepte d’avoir un genou à terre et je serre les dents quand il faut. Parfois je pense à elle, je m’imagine lui écrire et lui proposer un verre. Et là c’est très étrange, car mon cœur, oui l'organe, s’emballe à l’idée de comment elle peut réagir. Et merde, je connais cette sensation, mais j'ai jamais mis vraiment le doigt dessus.
Cette réaction je l’interprète en deux dimensions (avec mes petits outils de psychologie de comptoir) :
1 °) La peur.
Dans la première, j’interprète ça comme une certaine peur du rejet de la part d’une personne que je considère encore « d’une valeur supérieur » à la mienne et donc un besoin de validation de ma part. Chose pas vraiment saine, on est tous d’accords et c’est pour ça que je me retiens de lui écrire (je connais mes gammes).
2 °) Le challenge.
Dans ce deuxième prisme qui s’ébauche au fur et à mesure que je retrouve de la légèreté et du recul par rapport à ma vie et cette relation, je perçois également cette peur comme une mise en danger potentielle. Comme un saut hors de la zone de confort et de mon processus de guérison. Et ce shot d’adrénaline potentiel est diablement excitant. Comment dois-je interpréter cette peur du rejet ? Comme un problème de fond, propre à mes vieilles névroses certes. Mais je m’interroge sur le moyen de faire face à cette peur (qui me surprend moi-même et que je trouve intriguant).
Partie 3 : Zone de danger potentielle
Je suis peut-être en train de faire un affreux sophisme concernant la séduction, mais est ce que revenir vers elle (avec légèreté), pour confronter cette peur nouvellement admise entends-je, ne serait pas un bon moyen de faire ce que la séduction nous a toujours pousser à faire : Sortir de la zone de confort, et aller en zone de danger ?
C’est cette phrase de Onmyoji qui me trotte dans la tête quand il me répond :
Elle est loin d’être ma première. Ok super.Onmyoji a écrit : Par exemple tu trouveras ici plein de gens qui te diront que certains comportements c'est du Bullshit inacceptable et que tu dois réagir en conséquence en nextant pour te protéger et pas perdre ton temps et ton énergie. En partant du principe que tu pourras toujours trouver la même personne mais sans les "problèmes".
Truc qu'on pense pour éviter aux mecs de faire une fixation sur une fille quand ils sont fragiles et inexpérimentés et que c'est vrai, pour eux (parce que quand tu as fréquenté 3 filles dans ta vie dire "c'est la femme de ma vie" avec aplomb c'est de la connerie dans la majorité des cas et effectivement tous les trucs que tu vois dans la fille tu peux Les Trouver ailleurs).
Quand tu as un peu plus d'expérience tu peux commencer à vraiment penser que les gens sont pas interchangeables parce que tu as appris à creuser plus loin que "elle est jolie/intelligente/bonne au lit/elle pète des paillettes" qui est un truc qu'on peut retrouver relativement souvent chez une fille.
Et si tu sens qu'une fille est bien pour toi, ça vaut le coup de s'investir et d'essayer de passer les embûches d'un début de relation. Parce que faut pas rêver ça marche jamais sans heurts que « les gens ne sont pas interchangeables et que quand on a fréquenté suffisamment de personnes, on est à même de savoir ce qu’on veut. »
Mais qui suis-je pour déclarer que j’en ai fréquenté suffisamment et donc que je réagis donc par objectivité et empirisme.
Et à l’inverse : qui suis-je pour déterminer si ce paradoxe n’est pas l’écho d’un One itis en déclin ?
Je n’ai aucune idée de mon niveau de sagesse et d’expérience dans cette montagne qu’est le développement personnel. L'avenir nous le dira. Et pour le savoir, il faut peut être que je fasse la connerie de la relancer. Un peu comme le premier ours qui a foutu le nez dans une ruche.
Objectivement, il n’y a pas mort d’homme. Au pire je me reprends une veste un peu acide.
Partie 4 : Mécanisme de guérison vs Zone de danger
Mon interrogation se porte sur ce rapport entre la zone de confort post rupture, mon mécanisme de guérison et ma zone de danger :
Mon mécanisme de guérison , tel que je le perçois est le suivant :
Je pense que j’ai un système de rétablissement un peu trop draconien : dans mon cas, les quelques ruptures douloureuses se sont toujours soldées par une prise de recul extrême de ma part, une remise en question totale de ma personne (c’est ce que je suis en train de faire d’ailleurs), jusqu’à éprouver une indifférence totale vis-à-vis de mes ex.
[Digression]-Ça peut s'expliquer par un traumatisme rencontré en enfance dans lequel je n'ai pas eu d'autre choix que de réagir comme ça pour continuer a vivre. Est ce pour autant une défense légitime ?- [/Digression]
Dans ce processus, il y a toujours eu cette période de flottement, ou j'associe cette personne à de la souffrance. Une espèce de mécanisme de l’esprit très bien foutu, façon Pavlov, qui me fout un coup de jus bien douloureux, dès qu’une simple pensée sur ladite personne m’effleure. S’en suit ensuite une sorte de peur d’y penser et de la voir, jusqu’à tourner au déni total. Ensuite ça se tasse et le lâcher prise prend le dessus.
La remise en question m'aide a accepter les choses. Sauf que quand je commence a aller mieux, j’arrête de creuser vraiment. Et ce soir, j'ai envie de creuser.
Concernant ce mécanisme étrange, je me demandais si se retourner vers un vieux démon plutôt que de laisser faire le temps et le l’oubli était une manière fiable/saine ?
Partie 5 : Lacher prise vs Zone de danger
Je sais que le lâcher prise marche et marchera. Mon inconscient fera le job. Je sais aussi que ce que j'avance va a l'encontre du structural game et des principes de PNL enseignés sur FTS. Mais voila, mon game se mord la queue.
Qu’en est-il de se pencher sur cette « peur du rejet/excitation » qui s’avère être en dehors de ma zone de confort et donc dans ma zone de danger. Quid d’aller un peu m’y frotter un peu en revenant vers elle dans quelques semaines ?
Je rationalise beaucoup et il y a surement des failles dans mon raisonnement. J'aimerai juste savoir si ces questions méritent d’être posées. Ou si je manque encore cruellement de recul.