Rencontres, nuit et petite mélodie
J'avoue que c'est ce que je devrais lui envoyer mais je n'ai pas envie. Je sais que dans ma tête c'est déjà fini.
J'enverrai rien. Je ne sais pas si c'est vraiment une question de dignité. Certainement. En tout cas je n'enverrai rien.
/!\ Post réflexion sur la liberté, pas de récits ici.
Liberté et jalousie
Sixième page de ce second journal, il est temps d'évoquer le sujet de la liberté.
Vrai bébé Disney et comédies romantiques, je n'étais absolument pas destinée à vouloir de la liberté sexuelle et à penser "hors normes".
La faute à Cellar et Blusher il y a 2 ans. Après de multiples réflexions, expériences, débats, j'ai compris et accepté que l'exclusivité sexuelle pour moi n'avait pas vraiment de sens.
Je n'ai jamais été jalouse. C'est même rédhibitoire pour moi.
Savoir que celui qui habite mon coeur couche avec d'autres ne me dérange pas, à partir du moment où ce ne sont que des aventures sexuelles. Je fais une distinction très nette entre sexe et sentiments. Ce qui ne signifie pas que je ne ressens rien pour ceux qui partagent mes draps. J'ai (presque) toujours eu une complicité avec eux, de la tendresse, une amitié. Mais je sais que coucher avec un homme n'enlèvera absolument rien aux sentiments forts que je ressens pour celui que "j'aime" (je mets entre guillemets étant donné que je suis en réflexion perpétuelle sur la notion d'amour ).
Quelle est la conséquence d'une levrette sympathique avec un "pote" sur la relation amoureuse ? Pour moi, aucune. En tout cas à ce stade de ma vie.
Cette capacité à cloisonner, ajoutée à mon besoin d'indépendance et mon absence de jalousie, ont donné mon désir d'un couple libre. Fidélité émotionnelle, amour, construction, stabilité, sans s'empêcher de pouvoir flirter, embrasser, voire coucher avec quelqu'un d'autre sans implication émotionnelle. Et ce n'est pas parce qu'on peut le faire, qu'on le fait. Il s'agit donc pour moi de lever "l'interdiction".
Cette idée a aussi impliqué une remise en question sur ma confiance en moi. En recherchant une telle relation, j'accepte de ne pas suffire à un homme. Lors d'une discussion avec un ancien sexfriend, il m'a dit "tu manques d'estime de toi. Pourquoi partir du principe que tu ne lui suffiras pas ?". Je ne sais pas si la question est là ou si ce n'est pas juste de la lucidité. J'accepte le fait que l'autre puisse avoir envie d'un autre corps, puisse aller chercher autre chose chez une autre femme. Accepter que ça n'enlève rien à ses sentiments pour moi. ça impacte donc aussi ma définition de l'amour. Pour moi, aimer, ce n'est pas ne voir plus que par l'autre. J'ai ressenti des émotions très fortes, j'ai "aimé" et pourtant j'ai pu coucher avec d'autres ou j'ai pu aller rechercher le partage intellectuel avec d'autres. ça n'entachait en rien l'amour. Je sais pourquoi j'aime, je sais que ça n'a rien en commun. Mais une seule personne ne peut pas "suffire", en tout cas pas sur du long terme.
Donc, j'accepte que je ne lui suffirai pas.
Il y a le sens du sexe qui se pose. Distinction sexe/sentiments, mais pas que. Pour la même raison que je n'ai pas besoin d'attendre pour coucher, j'estime que le sexe n'est pas ce que j'ai de plus intime à offrir. Évidemment, c'est une façon unique de connaitre quelqu'un. Je l'ai écrit avant dans mon journal, comme Kundera, je pense que l'unicité d'une personne se trouve au moins en partie là. Pour autant, ça ne me coute pas. ça n'a pas de "valeur". C'est juste une envie partagée à un instant T et ça n'a pas besoin nécessairement d'avoir un sens. Ce que j'ai de plus intime, de plus précieux n'est pas là. Donc ça ne me coûte pas. C'est une vision désacralisée du sexe. Le sexe n'est "sacré" qu'avec celui que j'aime. Parce que ça devient du sexe émotionnel, la concrétisation physique d'un amour. Mais des tas d'autres types de sexe existent : le sexe "doudou"/réconfort, c'est le sexe qui fait du bien avec cet homme en qui on a toute confiance, cet ami; le sexe "jeu"...
En pratique, qu'est-ce que ça donne ?
C'est loin d'être toujours évident et vivre libre implique des questionnements et des réflexions sans arrêt. Parce que ça coincide avec une quête de connaissance de soi, de ses limites, de ses envies. ça implique d'accepter de se perdre parfois, que ça puisse être le bordel. Les limites : que ça ne me rende pas malheureuse et que mes valeurs restent respectées.
Le problème de la jalousie est parfois compliqué. Certains me poussent à bout pour voir mes limites et pouvoir me dire "tu vois que tu es jalouse !". Pas volontairement, mais parce que c'est une façon inconsciente pour eux de se rassurer sur leur valeur pour moi. Je comprends ça. Hier soir encore avec Antoine. Il est venu vers minuit. Il me parle de la nana qu'il voit depuis 10 jours et qui lui plait. Il me dit " Elle, elle est capable de partir un an en sac à dos, et elle écoute du rock et pas du rap". C'était de la pic gentillette mais ça m'a vexée. Je le lui ai dit. Ce n'est pas parce que je suis libre et pas jalouse que j'accepte les comparaisons dévalorisantes. C'était une pic, je me suis demandée si j'avais raison, si ce n'était pas en contradiction avec mes valeurs. Mais j'ai réalisé que j'ai aussi le droit d'avoir mes limites et que non, je ne peux pas tout entendre. Il ne comprenait pas pourquoi je réagissais. Je lui ai répondu que je ne le comparais pas aux autres mecs avec qui je couche.
Il voit donc cette fille, avec qui il se projetterait et ça m'a gênée. Je le lui ai dit."J'ai l'impression que tu la trompes avec moi". Pas un problème de jalousie, mais un problème sur "être l'autre".
Des questions toujours nouvelles sur mes limites. Se confronter à soi sans arrêt. C'est parfois fatigant. Régulièrement, je me dis que si je suivais un chemin "classique", toutes ces problématiques n'existeraient pas. Pourtant, à aucun moment je ne regrette mon chemin. Je me sens riche de mon expérience, de mon vécu, de mes questionnements. Je sais que je me connais. Ce qui implique que le jour où je me mettrai "en couple", ce sera réfléchi, une volonté réelle et non parce que c'est "normal".
ça fait donc deux ans maintenant que je réfléchis en liberté. Il faut être très honnête, je ne rencontre pas d'hommes comme ça. La plupart du temps, ça les fait fuir. J'en ai conscience. Je sais qu'il faudra un jour que j'y renonce. En deux ans, un seul m'a fait me dire "Ok, peut-être qu'avec lui, je vivrai de l'exclusif.". Un seul avec qui je me suis dit "pourquoi pas?". C'était Nuit. Bizarrement c'est le seul avec qui je n'ai jamais pensé à parler de ça. Je n'en avais même pas envie. Je n'ai aucune idée de si j'aurais continué à penser comme ça avec lui. ça aurait été intéressant.
Est-ce que je finirai par accepter une relation exclusive ?
A certaines périodes, je réponds "absolument" et à d'autres "Jamais jamais jamais".
Peut-être. Sûrement. Je rentrerai dans le rang et je ferai des compromis. Je serai alors fidèle sexuellement. Parce que je déteste le mensonge et que je vis extrêmement mal la culpabilité. Pour que je renonce à cette partie de moi, il faudra vraiment que la rencontre soit exceptionnelle.
Dernières questions. Est-ce que l'exclusivité sexuelle est une preuve d'amour ?
C'est un ami qui m'a dit ça un jour. "Oui tu peux avoir envie d'autres femmes, mais ne pas céder, c'est une preuve d'amour". Je suis partagée là-dessus. Je ne suis pas certaine que la frustration soit une preuve d'amour. Tout du moins ce n'est pas la plus belle preuve d'amour qui soit pour moi. J'en préfèrerais d'autres. Au contraire, offrir la liberté à l'autre pou moi est une preuve d'amour. "Je t'aime tellement que je refuse de nous mettre des chaines".
Est-ce que ce n'est pas augmenter les chances pour qu'il en rencontre une autre ?
Avoir peur de ça, c'est réfléchir en insécurités à mon sens. Ma réponse : s'il doit en rencontrer une autre, c'est que ça devait se passer comme ça. La peur n'évite pas le danger. Pire, je pense que la notion d'interdit peut créer des situations bien pires.
J'enverrai rien. Je ne sais pas si c'est vraiment une question de dignité. Certainement. En tout cas je n'enverrai rien.
/!\ Post réflexion sur la liberté, pas de récits ici.
Liberté et jalousie
Sixième page de ce second journal, il est temps d'évoquer le sujet de la liberté.
Vrai bébé Disney et comédies romantiques, je n'étais absolument pas destinée à vouloir de la liberté sexuelle et à penser "hors normes".
La faute à Cellar et Blusher il y a 2 ans. Après de multiples réflexions, expériences, débats, j'ai compris et accepté que l'exclusivité sexuelle pour moi n'avait pas vraiment de sens.
Je n'ai jamais été jalouse. C'est même rédhibitoire pour moi.
Savoir que celui qui habite mon coeur couche avec d'autres ne me dérange pas, à partir du moment où ce ne sont que des aventures sexuelles. Je fais une distinction très nette entre sexe et sentiments. Ce qui ne signifie pas que je ne ressens rien pour ceux qui partagent mes draps. J'ai (presque) toujours eu une complicité avec eux, de la tendresse, une amitié. Mais je sais que coucher avec un homme n'enlèvera absolument rien aux sentiments forts que je ressens pour celui que "j'aime" (je mets entre guillemets étant donné que je suis en réflexion perpétuelle sur la notion d'amour ).
Quelle est la conséquence d'une levrette sympathique avec un "pote" sur la relation amoureuse ? Pour moi, aucune. En tout cas à ce stade de ma vie.
Cette capacité à cloisonner, ajoutée à mon besoin d'indépendance et mon absence de jalousie, ont donné mon désir d'un couple libre. Fidélité émotionnelle, amour, construction, stabilité, sans s'empêcher de pouvoir flirter, embrasser, voire coucher avec quelqu'un d'autre sans implication émotionnelle. Et ce n'est pas parce qu'on peut le faire, qu'on le fait. Il s'agit donc pour moi de lever "l'interdiction".
Cette idée a aussi impliqué une remise en question sur ma confiance en moi. En recherchant une telle relation, j'accepte de ne pas suffire à un homme. Lors d'une discussion avec un ancien sexfriend, il m'a dit "tu manques d'estime de toi. Pourquoi partir du principe que tu ne lui suffiras pas ?". Je ne sais pas si la question est là ou si ce n'est pas juste de la lucidité. J'accepte le fait que l'autre puisse avoir envie d'un autre corps, puisse aller chercher autre chose chez une autre femme. Accepter que ça n'enlève rien à ses sentiments pour moi. ça impacte donc aussi ma définition de l'amour. Pour moi, aimer, ce n'est pas ne voir plus que par l'autre. J'ai ressenti des émotions très fortes, j'ai "aimé" et pourtant j'ai pu coucher avec d'autres ou j'ai pu aller rechercher le partage intellectuel avec d'autres. ça n'entachait en rien l'amour. Je sais pourquoi j'aime, je sais que ça n'a rien en commun. Mais une seule personne ne peut pas "suffire", en tout cas pas sur du long terme.
Donc, j'accepte que je ne lui suffirai pas.
Il y a le sens du sexe qui se pose. Distinction sexe/sentiments, mais pas que. Pour la même raison que je n'ai pas besoin d'attendre pour coucher, j'estime que le sexe n'est pas ce que j'ai de plus intime à offrir. Évidemment, c'est une façon unique de connaitre quelqu'un. Je l'ai écrit avant dans mon journal, comme Kundera, je pense que l'unicité d'une personne se trouve au moins en partie là. Pour autant, ça ne me coute pas. ça n'a pas de "valeur". C'est juste une envie partagée à un instant T et ça n'a pas besoin nécessairement d'avoir un sens. Ce que j'ai de plus intime, de plus précieux n'est pas là. Donc ça ne me coûte pas. C'est une vision désacralisée du sexe. Le sexe n'est "sacré" qu'avec celui que j'aime. Parce que ça devient du sexe émotionnel, la concrétisation physique d'un amour. Mais des tas d'autres types de sexe existent : le sexe "doudou"/réconfort, c'est le sexe qui fait du bien avec cet homme en qui on a toute confiance, cet ami; le sexe "jeu"...
En pratique, qu'est-ce que ça donne ?
C'est loin d'être toujours évident et vivre libre implique des questionnements et des réflexions sans arrêt. Parce que ça coincide avec une quête de connaissance de soi, de ses limites, de ses envies. ça implique d'accepter de se perdre parfois, que ça puisse être le bordel. Les limites : que ça ne me rende pas malheureuse et que mes valeurs restent respectées.
Le problème de la jalousie est parfois compliqué. Certains me poussent à bout pour voir mes limites et pouvoir me dire "tu vois que tu es jalouse !". Pas volontairement, mais parce que c'est une façon inconsciente pour eux de se rassurer sur leur valeur pour moi. Je comprends ça. Hier soir encore avec Antoine. Il est venu vers minuit. Il me parle de la nana qu'il voit depuis 10 jours et qui lui plait. Il me dit " Elle, elle est capable de partir un an en sac à dos, et elle écoute du rock et pas du rap". C'était de la pic gentillette mais ça m'a vexée. Je le lui ai dit. Ce n'est pas parce que je suis libre et pas jalouse que j'accepte les comparaisons dévalorisantes. C'était une pic, je me suis demandée si j'avais raison, si ce n'était pas en contradiction avec mes valeurs. Mais j'ai réalisé que j'ai aussi le droit d'avoir mes limites et que non, je ne peux pas tout entendre. Il ne comprenait pas pourquoi je réagissais. Je lui ai répondu que je ne le comparais pas aux autres mecs avec qui je couche.
Il voit donc cette fille, avec qui il se projetterait et ça m'a gênée. Je le lui ai dit."J'ai l'impression que tu la trompes avec moi". Pas un problème de jalousie, mais un problème sur "être l'autre".
Des questions toujours nouvelles sur mes limites. Se confronter à soi sans arrêt. C'est parfois fatigant. Régulièrement, je me dis que si je suivais un chemin "classique", toutes ces problématiques n'existeraient pas. Pourtant, à aucun moment je ne regrette mon chemin. Je me sens riche de mon expérience, de mon vécu, de mes questionnements. Je sais que je me connais. Ce qui implique que le jour où je me mettrai "en couple", ce sera réfléchi, une volonté réelle et non parce que c'est "normal".
ça fait donc deux ans maintenant que je réfléchis en liberté. Il faut être très honnête, je ne rencontre pas d'hommes comme ça. La plupart du temps, ça les fait fuir. J'en ai conscience. Je sais qu'il faudra un jour que j'y renonce. En deux ans, un seul m'a fait me dire "Ok, peut-être qu'avec lui, je vivrai de l'exclusif.". Un seul avec qui je me suis dit "pourquoi pas?". C'était Nuit. Bizarrement c'est le seul avec qui je n'ai jamais pensé à parler de ça. Je n'en avais même pas envie. Je n'ai aucune idée de si j'aurais continué à penser comme ça avec lui. ça aurait été intéressant.
Est-ce que je finirai par accepter une relation exclusive ?
A certaines périodes, je réponds "absolument" et à d'autres "Jamais jamais jamais".
Peut-être. Sûrement. Je rentrerai dans le rang et je ferai des compromis. Je serai alors fidèle sexuellement. Parce que je déteste le mensonge et que je vis extrêmement mal la culpabilité. Pour que je renonce à cette partie de moi, il faudra vraiment que la rencontre soit exceptionnelle.
Dernières questions. Est-ce que l'exclusivité sexuelle est une preuve d'amour ?
C'est un ami qui m'a dit ça un jour. "Oui tu peux avoir envie d'autres femmes, mais ne pas céder, c'est une preuve d'amour". Je suis partagée là-dessus. Je ne suis pas certaine que la frustration soit une preuve d'amour. Tout du moins ce n'est pas la plus belle preuve d'amour qui soit pour moi. J'en préfèrerais d'autres. Au contraire, offrir la liberté à l'autre pou moi est une preuve d'amour. "Je t'aime tellement que je refuse de nous mettre des chaines".
Est-ce que ce n'est pas augmenter les chances pour qu'il en rencontre une autre ?
Avoir peur de ça, c'est réfléchir en insécurités à mon sens. Ma réponse : s'il doit en rencontrer une autre, c'est que ça devait se passer comme ça. La peur n'évite pas le danger. Pire, je pense que la notion d'interdit peut créer des situations bien pires.
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [0] Intéressant le 21.05.16, 13h37 par Syd_
- [0] Wow le 21.05.16, 13h52 par Blusher
- [0] 100% d'accord le 21.05.16, 15h06 par MaryeL
- [0] Bien joué le 21.05.16, 15h10 par mistermint
- [0] Intéressant le 22.05.16, 11h41 par Stayfun
- [0] Absolument le 22.05.16, 18h15 par Jalapeno
- [0] Wow le 23.05.16, 12h18 par Balzac
- [0] Wow le 23.05.16, 14h58 par Jsh
- [+2] Bien joué le 24.10.16, 16h44 par Finn
Epic win!Je me sens riche de mon expérience, de mon vécu, de mes questionnements. Je sais que je me connais. Ce qui implique que le jour où je me mettrai "en couple", ce sera réfléchi, une volonté réelle et non parce que c'est "normal".
Dans le cadre de l'idéal romantique commun, qui puise beaucoup dans le sacrifice du soi (et je parle de romantisme de manière générale, pas qu'en termes amoureux), oui c'est une preuve d'amour.Je suis partagée là-dessus. Je ne suis pas certaine que la frustration soit une preuve d'amour.
On y adhère ou pas, selon ses envies, selon ce qu'on est capable de prendre sur ses épaules pour dévier de la "norme".
Après, le savoir, ça permet au moins de faire tes choix en connaissance de cause, même si tu finis par te résigner comme tu semble le craindre.
Phrase de ouf qui mérite de m'être levé ce matin.J'estime que le sexe n'est pas ce que j'ai de plus intime à offrir.
Questionnement vraiment intéressant auquel je livre mes propres interrogations.
Est-on exclusif parce que nous ne désirons personne d'autre ou bien parce qu'à un moment donné on s'y est engagé, ce qui serait de l'ordre de la morale ?
Et quel est le lien entre engagement d'exclusivité et amour ?
Désir - amour - exclusivité (fidélité sexuelle) peuvent dans le meilleur des cas cohabiter. C'est loin pourtant d'être une évidence. Encore moins dans le cadre d'une relation longue, qui pour moi dépasse les deux ans.
Le sexe reposant sur le désir, l'amour sur des sentiments et l'exclusivité sur un engagement.
Est-on exclusif parce que nous ne désirons personne d'autre ou bien parce qu'à un moment donné on s'y est engagé, ce qui serait de l'ordre de la morale ?
Et quel est le lien entre engagement d'exclusivité et amour ?
Désir - amour - exclusivité (fidélité sexuelle) peuvent dans le meilleur des cas cohabiter. C'est loin pourtant d'être une évidence. Encore moins dans le cadre d'une relation longue, qui pour moi dépasse les deux ans.
Le sexe reposant sur le désir, l'amour sur des sentiments et l'exclusivité sur un engagement.
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [0] Absolument le 21.05.16, 20h17 par MaryeL
- [0] Constructif le 22.05.16, 18h17 par Jalapeno
C'est joli ce que tu écris petit Panda. Et c'est intéressant.
Du coup, ça va pas apporter grand chose mais j'avais envie de réagir aussi. (Peut être un Forke pourrait être intéressant même si on a eu pas mal de sujet dans cette veine là).
La problématique de l'absence de Jalousie en couple (exclusif ou non), me parle. Parce que je suis pareille (Surprenant non ?). Ca me gêne justement parce que c'est 'problématique'. J'ai l'impression que les gens se raccrochent à ces pics de Jalousie, ces pics de possessivité pour voir l'attachement de l'autre. Que beaucoup d'hommes (et les femmes) prennent cette absence de jalousie pour un désintérêt, un manque d'attachement. Que beaucoup d'hommes (et de femmes) trouvent leur preuves d'amour dans ces comportements à mon sens dysfonctionnels. Depuis quand a-t-on besoin d'être jaloux pour prouver qu'on est amoureux ? Qu'on tient à l'autre ?
Et du coup c'est ultra malsain, parce que beaucoup de mecs que j'ai fréquenté tentent de provoquer ces comportements pour se rassurer. Ils me poussent aux limites les plus chiantes du monde pour me prouver que j'ai tord et qu'ils ont raison, que je suis jalouse en fin de compte. La vérité c'est que je ne le suis pas. Mais que ça me fatigue. Et plus ils font ça, moins j'ai envie de rentrer dans leur jeu. Ca me fait de la peine aussi de les faire souffrir, qu'ils se sentent blessés par cette absence de jalousie.
Et pourtant je ne crois pas qu'il y ait de solution. Je crois que justement tu ne pourras être réellement en couple avec que quelqu'un qui comprendra ton absence de jalousie.
Et pourtant je dirai que je suis exclusive. Paradoxal non ?
Et pour rebondir sur ce que demandait Perlambre, avec ma maigre expérience, j'ai été exclusive jusqu'à maintenant simplement parce que je ne ressentais pas l'envie d'aller voir ailleurs. Parce que ma relation amoureuse et mes relations amicales suffisaient à combler mes besoins de sociabilité et d'échange. Et parce qu'un besoin d'aller voir ailleurs m'aurait fait me pencher sur mon couple en premier lieu.
Est-il suffisant ? Fonctionne-t-il ? Est-il cassé ? Y-a-t-il quelque chose à réparer ? Est-ce qu'on peut le réparer ou doit-on se séparer ?
Mais je ne peux pas promettre mon exclusivité, dans le sens où je ne peux m'engager dans une relation en me promettant de ne jamais aller voir ailleurs. Qu'est-ce qui se passera le jour où je pourrais répondre à mes autres questions ci-dessus, admettre que mon couple va bien et que pourtant j'aurai envie d'autre chose ? La "morale" prendra-t-elle le dessus sur mes envies ou bien l'inverse ? La seule réponse que j'ai à ce jour, c'est "Je ne sais pas".
Et quand c'est lui qui va voir ailleurs, est-ce que j'en souffre ?
Oui et non. Comme tu disais, la levrette en toute bonne amitié ne change rien. Par contre quand il va voir ailleurs alors qu'on a des choses à réparer et que je retrouve seule à me battre, oui ça me fait souffrir. Parce que j'ai toujours préféré l'honnêteté et que l'idée qu'il se serve d'une autre femme comme d'un pansement pour notre couple ne me va pas. Parce que je préfère qu'on réfléchisse ensemble à ce qu'on doit changer ou qu'on admette qu'il vaut mieux nous séparer. Avec "l'adultère" j'ai l'impression que l'autre me ment en me disant "tout va bien, nous allons bien". Avec l'artiste, ses tromperies c'était sa façon implicite de me dire "tu ne me suffis pas". Pas parce qu'il avait envie d'autre chose, parce que je sais que c'est pas pour ça qu'il m'aimerait moins. Mais parce que clairement c'était son but : Combler le trou que j'avais laissé dans notre relation parce que je n'allais pas bien. Et là ça m'a fait souffrir. Mais ce n'est qu'une expérience personnelle.
J'ai conscience que j'ai fait une énorme digression personnelle sur "ton journal", mais je crois que tu pourras me pardonner.
Merci pour ton post, il m'aide à réfléchir.
J.
Du coup, ça va pas apporter grand chose mais j'avais envie de réagir aussi. (Peut être un Forke pourrait être intéressant même si on a eu pas mal de sujet dans cette veine là).
La problématique de l'absence de Jalousie en couple (exclusif ou non), me parle. Parce que je suis pareille (Surprenant non ?). Ca me gêne justement parce que c'est 'problématique'. J'ai l'impression que les gens se raccrochent à ces pics de Jalousie, ces pics de possessivité pour voir l'attachement de l'autre. Que beaucoup d'hommes (et les femmes) prennent cette absence de jalousie pour un désintérêt, un manque d'attachement. Que beaucoup d'hommes (et de femmes) trouvent leur preuves d'amour dans ces comportements à mon sens dysfonctionnels. Depuis quand a-t-on besoin d'être jaloux pour prouver qu'on est amoureux ? Qu'on tient à l'autre ?
Et du coup c'est ultra malsain, parce que beaucoup de mecs que j'ai fréquenté tentent de provoquer ces comportements pour se rassurer. Ils me poussent aux limites les plus chiantes du monde pour me prouver que j'ai tord et qu'ils ont raison, que je suis jalouse en fin de compte. La vérité c'est que je ne le suis pas. Mais que ça me fatigue. Et plus ils font ça, moins j'ai envie de rentrer dans leur jeu. Ca me fait de la peine aussi de les faire souffrir, qu'ils se sentent blessés par cette absence de jalousie.
Et pourtant je ne crois pas qu'il y ait de solution. Je crois que justement tu ne pourras être réellement en couple avec que quelqu'un qui comprendra ton absence de jalousie.
Et pourtant je dirai que je suis exclusive. Paradoxal non ?
Et pour rebondir sur ce que demandait Perlambre, avec ma maigre expérience, j'ai été exclusive jusqu'à maintenant simplement parce que je ne ressentais pas l'envie d'aller voir ailleurs. Parce que ma relation amoureuse et mes relations amicales suffisaient à combler mes besoins de sociabilité et d'échange. Et parce qu'un besoin d'aller voir ailleurs m'aurait fait me pencher sur mon couple en premier lieu.
Est-il suffisant ? Fonctionne-t-il ? Est-il cassé ? Y-a-t-il quelque chose à réparer ? Est-ce qu'on peut le réparer ou doit-on se séparer ?
Mais je ne peux pas promettre mon exclusivité, dans le sens où je ne peux m'engager dans une relation en me promettant de ne jamais aller voir ailleurs. Qu'est-ce qui se passera le jour où je pourrais répondre à mes autres questions ci-dessus, admettre que mon couple va bien et que pourtant j'aurai envie d'autre chose ? La "morale" prendra-t-elle le dessus sur mes envies ou bien l'inverse ? La seule réponse que j'ai à ce jour, c'est "Je ne sais pas".
Et quand c'est lui qui va voir ailleurs, est-ce que j'en souffre ?
Oui et non. Comme tu disais, la levrette en toute bonne amitié ne change rien. Par contre quand il va voir ailleurs alors qu'on a des choses à réparer et que je retrouve seule à me battre, oui ça me fait souffrir. Parce que j'ai toujours préféré l'honnêteté et que l'idée qu'il se serve d'une autre femme comme d'un pansement pour notre couple ne me va pas. Parce que je préfère qu'on réfléchisse ensemble à ce qu'on doit changer ou qu'on admette qu'il vaut mieux nous séparer. Avec "l'adultère" j'ai l'impression que l'autre me ment en me disant "tout va bien, nous allons bien". Avec l'artiste, ses tromperies c'était sa façon implicite de me dire "tu ne me suffis pas". Pas parce qu'il avait envie d'autre chose, parce que je sais que c'est pas pour ça qu'il m'aimerait moins. Mais parce que clairement c'était son but : Combler le trou que j'avais laissé dans notre relation parce que je n'allais pas bien. Et là ça m'a fait souffrir. Mais ce n'est qu'une expérience personnelle.
J'ai conscience que j'ai fait une énorme digression personnelle sur "ton journal", mais je crois que tu pourras me pardonner.
Merci pour ton post, il m'aide à réfléchir.
J.
Whooo ! C'est fou, je me retrouve à 100% dans ta réflexion sur la liberté. J'en suis au même stade.
Moi aussi je ne me vois vraiment pas y renoncer et ça me frustre au plus au point de lire qu'avec cet état d'esprit tu fais fuir pas mal d'hommes.
De mon côté j'ai un peu plus de chance, enfin bon.
Du coup je me questionne sur les clubs libertins, je n'y suis jamais allé.
Serait-ce une solution pour nous de rencontrer des personnes sur la même longueur d'onde ?
Comment est l'ambiance ? C'est plutôt cool ou c'est le QG des gens frustrés ?
Moi aussi je ne me vois vraiment pas y renoncer et ça me frustre au plus au point de lire qu'avec cet état d'esprit tu fais fuir pas mal d'hommes.
De mon côté j'ai un peu plus de chance, enfin bon.
Du coup je me questionne sur les clubs libertins, je n'y suis jamais allé.
Serait-ce une solution pour nous de rencontrer des personnes sur la même longueur d'onde ?
Comment est l'ambiance ? C'est plutôt cool ou c'est le QG des gens frustrés ?
Merci pour vos réactions, vos questions et vos réponses !
Je répondrai tout bien à tout demain soir ou ce week-end, je suis en exam
Je répondrai tout bien à tout demain soir ou ce week-end, je suis en exam

@Mistermint :

L'engagement repose sur l'amour pour moi. L'engagement n'a rien à voir avec l'exclusivité sexuelle dans mon schéma personnel.
Après mon propos n'est pas de dire que ma façon de fonctionner est mieux ou moins bien. Peut-être même que je changerais d'avis.
@Jsh :
Je te rejoins totalement sur cette impression et ce vécu. Je ne supporte pas qu'on me teste là-dessus. Enfin, il doit y avoir plein de personnes pas jalouses et qui sont capables de comprendre que ce n'est pas sain.
Merci pour le reste de ton post qui m'apporte une autre lumière sur le sujet ma belle !
J'en fais fuir. Et surtout je sais comment ça me catégorise. J'assume, je connais les conséquences de mes mots et de mes choix. C'est difficile parfois. Je sais que je plais, je sais qu'ils peuvent s'attacher à moi mais ils ne tombent pas amoureux de moi. On ne tombe pas amoureux et on n'imagine pas quelque chose de stable avec une femme comme moi. Je parle pour la majorité. Evidemment qu'il y a des exceptions. Mais si peu.
Le milieu dans lequel on évolue joue énormément aussi. Le milieu dans lequel j'ai grandi et celui dans lequel je fais mes études n'est pas le plus ouvert qu'il soit. Il faudrait que je fréquente plus "d'artistes" pour faire un raccourci. Mais ça pose d'autres problèmes alors. Bref.
Pour les clubs libertins, je ne sais pas, je n'y suis jamais allée pour l'instant. Personnellement ce n'est pas quelque chose que j'associe à ma vision de la liberté, ça entre plus dans l'idée du fantasme. Je ne sais pas si j'explique bien.
******
J'ai revu Antoine plusieurs fois. Il est venu dormir plusieurs fois. ça se passe mieux comme ça. Il en voit une autre et ça me fait rire. Elle le teste tout le temps, une vraie emmerdeuse guidée par ses insécurités. Je le lui ai dit. Il me répond "non mais les filles sont comme ça, toi t'es pas normale.". Une fois, deux fois, ça va, à force ça me soule d'entendre ça. Comme si j'étais un extraterrestre.
Même dans ce schéma de relations, il arrive à m'étouffer. Je ne sais pas comment expliquer. J'aime bien le voir mais à petite dose.
J'ai diné avec lui vendredi soir. Premier soir dehors depuis qu'on avait décidé d'arrêter de se voir. Bilan sans appel, je m'ennuie avec lui. Ce n'est pas de sa faute. C'est juste comme ça. Il y a plein de détails que je supporte pas chez lui. Au moins je suis définitivement sûre pour lui. Je crains qu'il en attende encore trop. Il se projette sur plein de trucs, râle que je ne l'invite pas dans le sud pour mon anniversaire. Je n'ai aucune envie qu'il soit là.
Me voilà donc à nouveau dans l'obligation de remettre des distances.
Thibault m'a relancée. J'ai été froide. Il m'a envoyée des trucs débiles, qu'il m'aurait vue aux invalides en vélo. Je déteste le vélo. Je le lui avais dit en plus. Il n'a pas compris mes sarcasmes. Le lendemain il cherche encore à me voir. J'ai fini par répondre "Si t'as envie de me voir, n'attends pas le dernier moment !". Il me répond "Sage conseil
". Putain mais réagis mec, fais pas ta carpette comme ça. Je n'ai évidemment rien renvoyé.
Rosebud dans le genre carpette, c'est pas mal aussi. Il était prêt à venir me faire réviser mes fiches un soir. Je lui dis non. Il m'envoie "Si t'as besoin que je t'apporte à diner, fais mois signe :-)". La blague. Il continue à m'envoyer des trucs, je ne réponds quasi plus, pas le temps, ni l'énergie. Jusqu'au "Quand est-ce que j'aurais l'occasion de remplacer tes fleurs fanées :-) ?" d'hier soir. ça devrait être mignon. Mais ça m'agace d'une puissance inimaginable. J'ai tellement envie de lui dire qu'il se plante sur toute la ligne. Je n'ai pas répondu.
Il vient de m'envoyer un extrait d'un poème de Baudelaire pour me souhaiter bon courage pour la suite des partiels. Encore une fois ça devrait me toucher. Pourtant ça m'agace toujours autant.
La vérité, c'est que les deux là, j'ai la sensation de pouvoir en faire exactement ce que je veux et je déteste cette sensation.
J'ai eu un date hier soir avec un homme vraiment charmant, très grand, dans la pub, joli sourire. Il dégageait tout ce que j'aime. Fun, confiance en lui, extraverti, à l'aise, sociable, intéressant, passionné. On a eu des conversations géniales sur le cinéma, la musique, la sexualité, la famille. J'ai passé vraiment un bon moment. Mais rien. Je n'ai strictement rien ressenti. Il avait le potentiel d'un coup de coeur celui-là en plus, vraiment tout pour me plaire. Je suis donc rentrée très sagement chez moi et j'ai appelé Juju.
J'ai deux autres dates de prévus bientôt, on verra ce que ça donne mais je ne suis pas tellement optimiste.
******
En période de partiels, je passe beaucoup de temps seule et je réfléchis beaucoup. Caramelle craint toujours ça. Elle appelle ça le "calme avant la tempête". En général, ça veut dire que je prépare une ou deux bêtises.
Je réfléchis et je repense à mes 4 coups de coeur. Le point commun entre les 4 : ce n'était jamais une rencontre conventionnelle du type "on va boire un verre". C'est Cellar qui me parlait à une époque du mythe de la rencontre. Peut-être que ça a son importance. Peut-être que j'ai besoin de quelque chose de moins "normal" pour ressentir.
Peut-être que je ne sais pas comment on fait pour vivre du "normal". Caramelle le pense en tout cas. Pourtant j'aimerais bien.
Je prépare une bêtise, je confirme. Enfin ce sera une bêtise selon mon entourage.
*******
Je suis allée à la nuit du cinéma érotique japonais et c'était très cool. Je prépare ma liste de lecture pour l'été. Elle risque d'être ambitieuse. J'ai décidé de ne pas reprendre du service comme vendeuse cet été. Je vais profiter de mes vacances pour avancer sur d'autres projets tranquillement dans le sud. Je vais avoir besoin de temps pour moi pour ça.
En attendant je rêve ma vie, une de mes spécialités, en regardant la pluie et en écoutant my funny valentine :
[youtube][/youtube]
C'est ça, on y adhère ou pas selon ses envies et ce qu'on est prêts à assumer. J'aimerais ne pas avoir à me résigner. J'aimerais que peu importe mon futur choix, ce soit naturel et une évidence. Mais je crois que ça n'arrivera pas. Ou alors pas tout de suite.Dans le cadre de l'idéal romantique commun, qui puise beaucoup dans le sacrifice du soi (et je parle de romantisme de manière générale, pas qu'en termes amoureux), oui c'est une preuve d'amour.
On y adhère ou pas, selon ses envies, selon ce qu'on est capable de prendre sur ses épaules pour dévier de la "norme".
Après, le savoir, ça permet au moins de faire tes choix en connaissance de cause, même si tu finis par te résigner comme tu semble le craindre.
Ahah merciPhrase de ouf qui mérite de m'être levé ce matin.

Personnellement je pense que c'est de l'ordre moral mais difficile de généraliser.Est-on exclusif parce que nous ne désirons personne d'autre ou bien parce qu'à un moment donné on s'y est engagé, ce qui serait de l'ordre de la morale ?
Et quel est le lien entre engagement d'exclusivité et amour ?
Désir - amour - exclusivité (fidélité sexuelle) peuvent dans le meilleur des cas cohabiter. C'est loin pourtant d'être une évidence. Encore moins dans le cadre d'une relation longue, qui pour moi dépasse les deux ans.
Le sexe reposant sur le désir, l'amour sur des sentiments et l'exclusivité sur un engagement.
L'engagement repose sur l'amour pour moi. L'engagement n'a rien à voir avec l'exclusivité sexuelle dans mon schéma personnel.
Après mon propos n'est pas de dire que ma façon de fonctionner est mieux ou moins bien. Peut-être même que je changerais d'avis.
@Jsh :
Que beaucoup d'hommes (et les femmes) prennent cette absence de jalousie pour un désintérêt, un manque d'attachement. Que beaucoup d'hommes (et de femmes) trouvent leur preuves d'amour dans ces comportements à mon sens dysfonctionnels. Depuis quand a-t-on besoin d'être jaloux pour prouver qu'on est amoureux ? Qu'on tient à l'autre ?
Et du coup c'est ultra malsain, parce que beaucoup de mecs que j'ai fréquenté tentent de provoquer ces comportements pour se rassurer. Ils me poussent aux limites les plus chiantes du monde pour me prouver que j'ai tord et qu'ils ont raison, que je suis jalouse en fin de compte. La vérité c'est que je ne le suis pas. Mais que ça me fatigue. Et plus ils font ça, moins j'ai envie de rentrer dans leur jeu. Ca me fait de la peine aussi de les faire souffrir, qu'ils se sentent blessés par cette absence de jalousie.
Et pourtant je ne crois pas qu'il y ait de solution. Je crois que justement tu ne pourras être réellement en couple avec que quelqu'un qui comprendra ton absence de jalousie.
Je te rejoins totalement sur cette impression et ce vécu. Je ne supporte pas qu'on me teste là-dessus. Enfin, il doit y avoir plein de personnes pas jalouses et qui sont capables de comprendre que ce n'est pas sain.
Merci pour le reste de ton post qui m'apporte une autre lumière sur le sujet ma belle !
Moi aussi je ne me vois vraiment pas y renoncer et ça me frustre au plus au point de lire qu'avec cet état d'esprit tu fais fuir pas mal d'hommes.
De mon côté j'ai un peu plus de chance, enfin bon.
Du coup je me questionne sur les clubs libertins, je n'y suis jamais allé.
Serait-ce une solution pour nous de rencontrer des personnes sur la même longueur d'onde ?
Comment est l'ambiance ? C'est plutôt cool ou c'est le QG des gens frustrés ?
J'en fais fuir. Et surtout je sais comment ça me catégorise. J'assume, je connais les conséquences de mes mots et de mes choix. C'est difficile parfois. Je sais que je plais, je sais qu'ils peuvent s'attacher à moi mais ils ne tombent pas amoureux de moi. On ne tombe pas amoureux et on n'imagine pas quelque chose de stable avec une femme comme moi. Je parle pour la majorité. Evidemment qu'il y a des exceptions. Mais si peu.
Le milieu dans lequel on évolue joue énormément aussi. Le milieu dans lequel j'ai grandi et celui dans lequel je fais mes études n'est pas le plus ouvert qu'il soit. Il faudrait que je fréquente plus "d'artistes" pour faire un raccourci. Mais ça pose d'autres problèmes alors. Bref.
Pour les clubs libertins, je ne sais pas, je n'y suis jamais allée pour l'instant. Personnellement ce n'est pas quelque chose que j'associe à ma vision de la liberté, ça entre plus dans l'idée du fantasme. Je ne sais pas si j'explique bien.
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J'ai revu Antoine plusieurs fois. Il est venu dormir plusieurs fois. ça se passe mieux comme ça. Il en voit une autre et ça me fait rire. Elle le teste tout le temps, une vraie emmerdeuse guidée par ses insécurités. Je le lui ai dit. Il me répond "non mais les filles sont comme ça, toi t'es pas normale.". Une fois, deux fois, ça va, à force ça me soule d'entendre ça. Comme si j'étais un extraterrestre.
Même dans ce schéma de relations, il arrive à m'étouffer. Je ne sais pas comment expliquer. J'aime bien le voir mais à petite dose.
J'ai diné avec lui vendredi soir. Premier soir dehors depuis qu'on avait décidé d'arrêter de se voir. Bilan sans appel, je m'ennuie avec lui. Ce n'est pas de sa faute. C'est juste comme ça. Il y a plein de détails que je supporte pas chez lui. Au moins je suis définitivement sûre pour lui. Je crains qu'il en attende encore trop. Il se projette sur plein de trucs, râle que je ne l'invite pas dans le sud pour mon anniversaire. Je n'ai aucune envie qu'il soit là.
Me voilà donc à nouveau dans l'obligation de remettre des distances.
Thibault m'a relancée. J'ai été froide. Il m'a envoyée des trucs débiles, qu'il m'aurait vue aux invalides en vélo. Je déteste le vélo. Je le lui avais dit en plus. Il n'a pas compris mes sarcasmes. Le lendemain il cherche encore à me voir. J'ai fini par répondre "Si t'as envie de me voir, n'attends pas le dernier moment !". Il me répond "Sage conseil

Rosebud dans le genre carpette, c'est pas mal aussi. Il était prêt à venir me faire réviser mes fiches un soir. Je lui dis non. Il m'envoie "Si t'as besoin que je t'apporte à diner, fais mois signe :-)". La blague. Il continue à m'envoyer des trucs, je ne réponds quasi plus, pas le temps, ni l'énergie. Jusqu'au "Quand est-ce que j'aurais l'occasion de remplacer tes fleurs fanées :-) ?" d'hier soir. ça devrait être mignon. Mais ça m'agace d'une puissance inimaginable. J'ai tellement envie de lui dire qu'il se plante sur toute la ligne. Je n'ai pas répondu.
Il vient de m'envoyer un extrait d'un poème de Baudelaire pour me souhaiter bon courage pour la suite des partiels. Encore une fois ça devrait me toucher. Pourtant ça m'agace toujours autant.
La vérité, c'est que les deux là, j'ai la sensation de pouvoir en faire exactement ce que je veux et je déteste cette sensation.
J'ai eu un date hier soir avec un homme vraiment charmant, très grand, dans la pub, joli sourire. Il dégageait tout ce que j'aime. Fun, confiance en lui, extraverti, à l'aise, sociable, intéressant, passionné. On a eu des conversations géniales sur le cinéma, la musique, la sexualité, la famille. J'ai passé vraiment un bon moment. Mais rien. Je n'ai strictement rien ressenti. Il avait le potentiel d'un coup de coeur celui-là en plus, vraiment tout pour me plaire. Je suis donc rentrée très sagement chez moi et j'ai appelé Juju.
J'ai deux autres dates de prévus bientôt, on verra ce que ça donne mais je ne suis pas tellement optimiste.
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En période de partiels, je passe beaucoup de temps seule et je réfléchis beaucoup. Caramelle craint toujours ça. Elle appelle ça le "calme avant la tempête". En général, ça veut dire que je prépare une ou deux bêtises.
Je réfléchis et je repense à mes 4 coups de coeur. Le point commun entre les 4 : ce n'était jamais une rencontre conventionnelle du type "on va boire un verre". C'est Cellar qui me parlait à une époque du mythe de la rencontre. Peut-être que ça a son importance. Peut-être que j'ai besoin de quelque chose de moins "normal" pour ressentir.
Peut-être que je ne sais pas comment on fait pour vivre du "normal". Caramelle le pense en tout cas. Pourtant j'aimerais bien.
Je prépare une bêtise, je confirme. Enfin ce sera une bêtise selon mon entourage.
*******
Je suis allée à la nuit du cinéma érotique japonais et c'était très cool. Je prépare ma liste de lecture pour l'été. Elle risque d'être ambitieuse. J'ai décidé de ne pas reprendre du service comme vendeuse cet été. Je vais profiter de mes vacances pour avancer sur d'autres projets tranquillement dans le sud. Je vais avoir besoin de temps pour moi pour ça.
En attendant je rêve ma vie, une de mes spécialités, en regardant la pluie et en écoutant my funny valentine :
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- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [0] La suite, vite ! le 29.05.16, 23h42 par Bumble
- [0] Encore le 29.05.16, 23h43 par Jsh
- [0] Encore le 29.05.16, 23h50 par Lulla
- [0] La suite, vite ! le 30.05.16, 10h52 par Stayfun
- [0] Intéressant le 30.05.16, 15h51 par mistermint
J'ai eu un date hier soir. Un comédien. J'ai dit oui sans en avoir très envie. J'étais décalquée après 2 nuits blanches à bosser et la fin des écrits. L'après midi à dormir et clairement une seule envie : retrouver mon lit. J'ai quand même fait un effort en me préparant un minimum et j'ai bravé cette foutue pluie en ballerines (on m'a fait la réflexion 4 fois hier : mais qu'est-ce que tu fais en ballerines avec ce déluge?) ça me rappelle plein de souvenirs en fait. La fois où je suis rentrée pieds nus chez Caramelle alors qu'il pleuvait des trombes, ou cette nuit de février avec Charles à Marseille où j'ai couru pieds nus encore une fois pour ne pas abimer mes repetto.
Je l'ai vu vers 19h30, on a pris un verre. Sans faire exprès je me suis retrouvée dans un restaurant où j'avais déjeuné il y a un an. Un endroit symbole avec du sens et un beau souvenir.
Je l'ai fait beaucoup parler pour cacher que j'étais KO. C'était intéressant comme c'est un milieu que je connais pas du tout. J'ai fini par me réveiller une heure plus tard. C'était déjà plus dans l'échange. Zéro tension sexuelle par contre. Ou alors c'est moi qui définitivement suis sur Off. Au final il est sympa mais c'est pas trop mon délire. On s'est quittés sur les coups de 22h, je devais rejoindre un ami pour diner. Je suis rentrée chez moi en début d'après midi.
J'ai pris son nom pour un pote qui réalise, on ne sait jamais.
Notons que ce mec a déclenché un gros chagrin d'amour. Il connait Nekfeu. Mon Ken a une copine depuis 10 ans. Ils sont ensemble par intermittence apparemment et se revoient en ce moment. Je dois vraiment être tarée mais ça m'a fait quelque chose. Mon rêve s'écroule.
Un coup de coeur sinon rien
Je réfléchis beaucoup. Je m'interroge et j'arrive à un certain constat : j'ai besoin d'un coup de coeur.
Rencontrer un mec, le trouver cool sans ressentir le coup de coeur, ça ne me suffit pas. Je sais que je vais me lasser très vite. Je sais qu'il va manquer quelque chose.
Le coup de coeur, je ne le maitrise pas. Je sais ce que je recherche chez un homme, je sais ce qui me touche, je sais que j'ai besoin d'admirer.
Combien de mecs objectivement tops j'ai rencontré ces derniers mois ? Quelques uns. Sans rire, je réalise que je rencontre des hommes bien et pourtant je ne ressens rien. Rien du tout.
Quand je ressens, ça ne fonctionne jamais comme je le voudrais. Remarque, il y a du progrès j'ai au moins couché avec les deux derniers.
J'ai besoin de cette émotion pour me projeter, pour avoir envie de plus. Je me rends compte que le "il est cool, on verra" ne fonctionne jamais et ne dépasse pas les quelques rendez-vous. Mais cette émotion se fait tellement rare...
Je multiplie les rencontres, de plein de façons mais "l'abondance" ne change rien. L'abondance ne me fait pas oublier que l'émotion me manque.
Je peux parfaitement vivre sans, j'aime même ça. C'est confortable, c'est facile, je me sens libre et je contrôle. Mais je rêve d'autre chose. Peut-être que mon romantisme n'est pas si mort.
J'ai envie de fougue, j'ai envie de "partons là maintenant", de faire mentir les règles et les schémas, d'admirer.
Je continue donc les rencontres, les nuits charnelles, je profite de ma liberté et de mon indépendance. En espérant qu'un futur coup de coeur arrive.
Je l'ai vu vers 19h30, on a pris un verre. Sans faire exprès je me suis retrouvée dans un restaurant où j'avais déjeuné il y a un an. Un endroit symbole avec du sens et un beau souvenir.
Je l'ai fait beaucoup parler pour cacher que j'étais KO. C'était intéressant comme c'est un milieu que je connais pas du tout. J'ai fini par me réveiller une heure plus tard. C'était déjà plus dans l'échange. Zéro tension sexuelle par contre. Ou alors c'est moi qui définitivement suis sur Off. Au final il est sympa mais c'est pas trop mon délire. On s'est quittés sur les coups de 22h, je devais rejoindre un ami pour diner. Je suis rentrée chez moi en début d'après midi.
J'ai pris son nom pour un pote qui réalise, on ne sait jamais.
Notons que ce mec a déclenché un gros chagrin d'amour. Il connait Nekfeu. Mon Ken a une copine depuis 10 ans. Ils sont ensemble par intermittence apparemment et se revoient en ce moment. Je dois vraiment être tarée mais ça m'a fait quelque chose. Mon rêve s'écroule.
Un coup de coeur sinon rien
Je réfléchis beaucoup. Je m'interroge et j'arrive à un certain constat : j'ai besoin d'un coup de coeur.
Rencontrer un mec, le trouver cool sans ressentir le coup de coeur, ça ne me suffit pas. Je sais que je vais me lasser très vite. Je sais qu'il va manquer quelque chose.
Le coup de coeur, je ne le maitrise pas. Je sais ce que je recherche chez un homme, je sais ce qui me touche, je sais que j'ai besoin d'admirer.
Combien de mecs objectivement tops j'ai rencontré ces derniers mois ? Quelques uns. Sans rire, je réalise que je rencontre des hommes bien et pourtant je ne ressens rien. Rien du tout.
Quand je ressens, ça ne fonctionne jamais comme je le voudrais. Remarque, il y a du progrès j'ai au moins couché avec les deux derniers.
J'ai besoin de cette émotion pour me projeter, pour avoir envie de plus. Je me rends compte que le "il est cool, on verra" ne fonctionne jamais et ne dépasse pas les quelques rendez-vous. Mais cette émotion se fait tellement rare...
Je multiplie les rencontres, de plein de façons mais "l'abondance" ne change rien. L'abondance ne me fait pas oublier que l'émotion me manque.
Je peux parfaitement vivre sans, j'aime même ça. C'est confortable, c'est facile, je me sens libre et je contrôle. Mais je rêve d'autre chose. Peut-être que mon romantisme n'est pas si mort.
J'ai envie de fougue, j'ai envie de "partons là maintenant", de faire mentir les règles et les schémas, d'admirer.
Je continue donc les rencontres, les nuits charnelles, je profite de ma liberté et de mon indépendance. En espérant qu'un futur coup de coeur arrive.
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [0] Intéressant le 02.06.16, 20h02 par Jsh