Donc dans la conversation, j’embraye sur les rapports hommes/femmes en parlant de ce livre. Je fluffe un peu à son propos, puis j’attaque la partie qui m’intéresse :Petit résumé rapide du bouquin : dans ce livre pas forcément très accessible (Bourdieu était peut-être un grand sociologue, mais sans doute pas un très bon pédadogue, et il s’adressait aussi à ses pairs), l’auteur se pose en « archéologue de l’inconscient collectif » pour tenter de décortiquer, à travers le prisme de la société Kabyle, les mécanismes qui participent encore aujourd’hui à la répétition de la domination masculine dans la société occidentale, domination certes en retrait depuis le XXème siècle, mais encore persistant dans de nombreuses pratiques (il suffit de voir les disparités de salaires et de carrières entre les hommes et les femmes pour s’en apercevoir : ce n’est un secret pour personne). Bourdieu décortiquent de nombreuses actions du quotidien que nous ne voyons plus et qui contribuent à cette répétition de génération en génération de la domination d’un sexe qui a dans doute commencé dès la préhistoire. Loin de faire l’apologie de cette domination masculine, Bourdieu tente au contraire, en amenant à la conscience des choses qui autrement nous auraient influencées sans que nous le sachions, de donner aux hommes et aux femmes des moyens de lutter contre celle-ci. Petit exemple amusant, entre milles autres qui ne le sont pas tous : dans un repas de famille, comptez le nombre de fois où les femmes se font couper la parole, et comparez le au nombre de fois où ce sont les hommes qui sont coupés : en général, il y a une grande disparité entre les deux…
Voilà, avec un BL approprié, ça fait un effet bœuf ! Pourquoi ? J’y vois les avantages suivants :M : Bon, en gros, même si il y a des exceptions, on peut dire que généralement, les femmes cherchent plutôt le grand amour, et les mecs le sexe. En terme économique, on appelle ça une disparité entre l’offre et la demande
E :
M : Et justement, Bourdieu s’interroge sur les raisons de cette disparité dans les recherches et comportements amoureux. Car pourquoi une telle différence ?
E : Oui, c’est une bonne question ça !
M : Hé bien, il a une approche assez intéressante. Pour lui, pendant très longtemps, comme je te l’ai dis, les femmes ont été victimes d’une domination masculine écrasante, au point qu’elle était érigée au rang de domination « naturelle », défendue par les plus hautes institutions et sacralisée par la religion (Eve croquant la pomme, etc.). Hors, pendant tous ces siècles, le SEUL moyen qu’avaient les femmes pour que leurs compagnons les traitent comme leur égal était le grand amour. C’était l'unique moyen pour les hommes de squizzer leur féroce formatage social et de vivre une relation d’égal à égal. Cela expliquerait pourquoi les femmes recherchent dans leur majorité le grand amour.
E : Wah… C’est pas con ça !
M : Et attend, c’est pas fini ! (sourire) Si tu pousses le concept un peu plus loin, ça veut dire qu’au final, la recherche du grand amour chez les femmes est un pur sous-produit de la domination masculine ! Seules les femmes libérées qui arrivent à se débarrasser de leur carcan social peuvent accéder à une véritable liberté et vivre une sexualité complètement épanouie !
E :
M : Et ça c’est pas du Bourdieu, c’est © Mydano ! Mais je pense que, au fur et à mesure que les femmes se libèreront, les comportements changeront… C’est pour cela que les femmes libérées sont aujourd’hui les reines du monde : face à cette disparité offre/demande dont je t’ai parlé, elles ont un vaste choix dont elles peuvent user à leur avantage ! Mais, d’ici quelques générations… C’est pour cela qu’il faut en profiter maintenant !
- • Effet DHV immédiat : vous êtes sans doute la première personne à lui sortir un truc pareil, qui la fait réfléchir et qui vous met immédiatement dans une image d’ « homme culturé » (et les filles adorent ça)
• Décomplexion par rapport à un formatage social encore très présent chez les filles et qui les empêchent (parfois inconsciemment) de faire des choses qui les feraient apparaître comme des filles faciles (voir ASD ). En ce sens, c’est un acte préventif anti-LMR, peut-être pas suffisant à lui tout seul, mais qui peut sans doute être combiné avantageusement à d’autres routines pour désamorcer le LMR à l’avance, voire pour faciliter le désamorçage « en live ».
• Valorisation des femmes qui assument leur sexualité, qui apparaissent comme libres et libérées, image à laquelle votre future conquête voudra peut-être s’identifier, en associant l’envie de coucher avec vous à une liberté de jouir de son corps sans tabous
• Il se peut que la fille soit déjà relativement libérée. Dans ce cas, cette routine peut l’inciter à « tomber le masque » qu’elle arbore peut-être pour ne passer pour une fille facile.
Voilà, et vos commentaires, critiques et remarques sont les bienvenues !