Serez-vous plus heureux quand vous chopperez à tour de bras?

Note : 134

le 27.02.2013 par Blusher

115 réponses / Dernière par Yragael le 01.06.2015, 13h24

Etat d'esprit / psychologie / dev perso / vie intérieure.
Un forum pour celles et ceux qui s'intéressent au dev perso, à l'équilibre intérieur, à la psychologie. Surmonter ses blocages, ses croyances limitantes, nourrir et développer ses forces, etc.
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Peu après mon arrivée sur FTS il y a déjà 8 ans, je me suis ouvert sur le forum privé d’un problème qui eût pu sembler paradoxal à bon nombres de mecs du forum. Je jouissais d’un succès certain auprès de jolies filles et, en dépit d’un boulot qui ne me passionnait guère, je vivais une existence toute entière vouée à la recherche du plaisir auprès du beau sexe. En cela, j’avais atteint mon objectif ou presque.

En effet, une douzaine d’années plus tôt un jean-Baptiste encore puceau mais déjà motivé s’était promis lors d’une ballade sur la plage d’être capable de séduire n’importe quelle jolie fille pour coucher avec. Ah, ce que peuvent produire les effets combinés de l’effervescence hormonale, du soleil, des filles dénudées et d’un album de Led Zep tournant en boucle sur un walkman auto-reverse…

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Je me suis donc fait cette promesse occultant au passage les avertissements d’une autre chanson que j’affectionnais alors :
The tarot is fate", said the Gypsy Queen
And she beckoned me to glimpse my future she'd seen
She said, "Do you see what I see?
Be careful to choose
Be careful what you wish for 'cause it may come true

WASP, The Gypsy Meets The Boy
J’avais ce que je voulais et je ne m’étais jamais senti aussi vide. Les filles se succédaient dans mon lit à défaut de prendre place dans ma vie. Je me rappelle même un soir où entre les vapeurs d’alcool et le vertige du manège sur lequel je me trouvais embarqué, j’en finis par oublier avec quelle fille je me trouvais ce soir-là. Aucune idée de qui allait ressortir des toilettes. Elle serait pourtant là deux minutes plus tard et nous allions finir à l’horizontale comme la veille ou le lendemain avec d’autres corps. Aucun moyen de me rappeler son prénom jusqu’à ce qu’elle ressorte toute souriante.
A quoi tu penses ?
Oh rien, j’essayais de me rappeler avec qui j’allais baiser ce soir. Je m’en suis rappelé en te voyant sortir des chiottes.
Mais on ne dit pas ces choses-là. Surtout, quand tout un entourage vous identifie avec votre capacité à lever des jolies filles dans les bars.

La prise de conscience n’en est pas moins vive.

Ce que je désirais le plus ne me rendait pas heureux. Pire, cela faisait mon malheur. Du plaisir, de l'extase, oui. Du Bonheur, j'en étais encore loi.Il est alors tentant d’opérer un virage à 180 degrés, histoire surtout de tourner le dos au problème. Alors je me suis mis en couple, j’ai remisé mon talent de séducteur et je me suis « posé » pendant quelques temps. Faute de traiter la situation à la racine, j’y suis retourné avec un appétit décuplé.

Ce n’est que plus tard que j’ai opéré la synthèse entre l’envie de conquête, de diversité, le « toujours plus » et ce besoin profond d’être en paix avec moi-même, avec les femmes.

Cette situation n’est pas unique. D'autres la vivent au quotidien. Banshee en a parlé dans ce topic, Tulpa aussi: 2ans-celib-3-filles-par-semaines-et-tou ... 31056.html

De plus en plus de dragueurs-collectionneurs s’adressent à moi non pas pour chopper plus mais pour chopper mieux, de manière plus qualitative, d’une manière qui contribue à leur bien-être et à leur équilibre personnel.

Aujourd'hui, j’ai donc mis de côté quelques heures de mon temps pour déconstruire la mécanique de ce piège afin d'aider non seulement ceux qui s’y trouve déjà enfermés mais aussi ceux qui se lançent dans cette grande aventure et risquent de s’égarer en route. Le truc que j’entends le plus pendant la définition d’objectif en coaching individuelle :
J’ai d’abord envie de me donner le choix, d’être capable de sortir avec les filles que je veux. En gros, je veux coucher avec pas mal de filles et après je me poserai.
Quand j’entends ça , je reste vigilant et le reste de l’entretien me permet d’explorer davantage les objectifs de la personne. Vous allez comprendre pourquoi.


Satiété et surabondance sexuelle

Mes poissons rouges, comme tous les autres représentants de leur espèce, ne connaissent pas la sensation de satiété. Même quand il ont déjà mangé, ils ingurgiteront tout ce que vous leur filer à bouffer… jusqu’à en mourir.

Cela donne l’impression d’un défaut de fabrication. En fait l’évolution a bien fait les choses dans la mesure ou les poissons vivent rarement, au naturel, dans un environnement où cette situation d’abondance se produirait. Il est donc optimal de les équiper d’un appétit sans cesse en éveil pour ne laisser passer aucune opportunité de se nourrir.

Quel rapport avec la séduction ?

La situation que je vous décrivais plus tôt avec des filles comme s’il en pleuvait est ce qu’on pourrait appeler une situation de surabondance sexuelle.

Refaisons un tour dans le règne animal.

Image

Il y a quelques années, un Cochon d’Inde répondant (ou pas) au doux nom de Sooty s’échappa de son enclos pour se rendre dans celui des femelles. Quelle nuit mémorable il y passa ! N’obéissant qu’à son instinct, il s’accoupla avec les 24 femelles présentes dans l’enclos et devint quelques temps plus tard, le géniteur de pas moins de 42 petits cochons d’Inde. L’épilogue est tout aussi instructif puisque nous y apprenons que Sooty revint complètement épuisé de son expédition et dormit pendant deux jours d’affilée. Pauvre petite chose.

Revenons à nos humains.

L’habile séducteur, la rockstar, l’acteur porno et le mec qui passe son temps sur Youporn sont eux aussi dans une situation de surabondance sexuelle. C’est un fait relativement moderne, surtout en ce qui concerne la cyber addiction au porno. La libération des mœurs, les méthodes contraceptives, l’acroissement des populations urbaines et l’avènement de l’internet comme grand facilitateur de la diffusion de contenu érotique nous confrontent à des circonstances auxquelles notre cerveau primitif n’est pas préparé. (Note : quand j’écris cerveau primitif, ne le prenez pas personnellement, j’utilise le terme dans son sens premier)

En effet, la surstimulation qu’exercent les influences des médias et la vie en large communauté ne correspond en rien aux conditions pour lesquelles nous sommes "câblés". Comme les poissons rouges avec la bouffe, un fort instinct nous pousse à mettre à profit n’importe quelle opportunité reproductive (même si celles-ci sont pseudo-reproductives d'ailleurs). J'évoquais ailleurs l'Effet Coolidge: la-lassitude-sexuelle-dans-le-couple-et ... 30929.html . Ce faisant, nous pouvons aller très loin, trop loin et cela au détriment même de notre équilibre le plus élémentaire.

Et oui, je me rappelle ainsi avoir dit à des amis qui s’étonnaient de me voir rentrer avec une fille le soir venu alors que je m’étais réveillé le même jour avec une autre avant de passer l’après-midi avec une fuck-friend :
Faut pas gâcher
Aussi choquant que cela puisse paraître, il s’agit de l’expression la plus pure du mode de fonctionnement de notre cerveau primitif.

La raison derrière cela se cache dans le système de récompense de notre cerveau.Dans une situation de surabondance et de sur-stimulation celui-ci va produire des pics de dopamine. A terme cela va engendrer un phénomène d’habituation et il nous faudra des doses sans cesse plus fortes, des prises plus fréquentes pour souvent atteindre des pics souvent moins élevés. On peut y voir l’effort de votre organisme pour revenir à un état d’équilibre.

Ah cet état d’équilibre parlons-en.

Mais avant cela, écoutons une chanson qui va nous éclairer.

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I can get no satisfaction.

:pokerface:
Vous n’avez pas l’impression qu’il se fout un peu de notre gueule là, Papi Mick?

Remarquez que je vous ai mis un enregistrement live filmé en 2012. En effet, si même Mick jagger, LA rockstar parmi les rockstar, collectioneur de jolies femmes, riche comme une banque et adoubé par le Prince charles en 2003 n’arrive pas à être satisfait. Cela met les choses en perspective, non ? Comment pourrions-nous l'être avec nos vies modestes?

Il s’agit d’une illustration flagrante de ce phénomène d’habituation dont je parlais plus haut :
L’habituation consiste en une diminution graduelle de l’intensité et de la fréquence d’apparition d’une réponse suite à la présentation répétée ou prolongée du stimulus l’ayant déclenchée. Les économistes y reconnaîtront aussi la loi des rendements décroissants formulée par David Ricardo et selon laquelle : à partir d’un certain point, chaque unité supplémentaire produira un rendement, ou une satisfaction marginale inférieure à la précédente.

Ainsi si vous gagnez plusieurs millions au loto demain, vous allez vraiment mais alors vraiment kiffer votre race. (Surtout d’ailleurs si vous viviez au RSA depuis quelques temps. En effet, la satisfaction que nous tirons de tels évènements est relative en fonction de nos expériences passées.)

En revanche, si je reviens une petite année plus tard vous demander comment ça va, vous serez revenu plus ou moins à votre niveau de bonheur initial même si vous avez entre temps acheté un manoir, une Porsche et l’intégrale de Deep Purple en vinyle première édition. (le correcteur d'orthographe va même plus loin en suggérant l'intégrale de Deep Purple en vanile, chacun son trip)

En termes un peu plus savants, la nature homéostatique du bonheur due au tempérament vous ramène inéluctablement à l’équilibre. Cela peut sembler déprimant à première vue mais c’est aussi ce qui fait qui vous veniez à vous faire amputer d’une jambe, vous apprendriez à vivre avec (enfin sans) et reviendriez tôt ou tard à votre niveau de bien-être de départ.

A ce stade, deux questions paraissent inévitables :

Est-ce à dire que rien ne peut me rendre durablement plus heureux que je ne suis aujourd’hui ?

Oui et non. Nous avons chacun certaines dispositions à être plus ou moins heureux ; Certains ont un tempérament qui les pousse à maugréer même quand il fait un temps radieux, d’autres verront la beauté d’une journée pluvieuse.

Je n’ai d’ailleurs pas choisi cet exemple par hasard ; c’est la façon dont nous voyons les petites choses du quotidien qui décident plus sûrement que les millions sur notre compte en banque de notre bonheur.
The way you live your days is the way you lie your life.
L’art du bonheur, se pratique et s'apprend au quotidien. Il implique autant de tempérance que de bienveillance pour soi-même et pour les autres. Les excès décrit plus haut n’ont pas manqué de briser quelques cœurs et m’ont valu quelques belles gueules de bois ainsi que des moments de profonde souffrance existentielle.

Et puis on s’épuise à chercher sans cesse le bonheur le plus immédiat et le plus intense :
Plus haut, plus fort, plus vite.
La devise Olympique est une recette parfaite pour passer à côté du véritable bonheur que ce soit en amour ou dans d’autres volets de notre vie. Elle est malheureusement érigée en doctrine dans notre système économique et social.

Aujourd’hui, je ne veux vivre ma vie sexuelle et amoureuse ni plus fort, ni plus haut, ni plus vite mais surtout bien. Et pour cela, j’ai pleinement intégré l’Autre dans toute sa diversité et sa complexité. La recherche du bonheur amoureux, ça se fait mieux à deux (ou plus). Oui, ça semble évident pourtant, non ?

Faut-il donc éviter les excès pour être heureux ?
“Only those who will risk going too far can possibly find out how far one can go.” TS Elliot
"Some people never go crazy. What truly horrible lives they must lead.” C. Bukowski
Je vous rassure: je ne suis pas prêt de me retirer dans un monastère.

Ce serait tomber dans un autre excès (l'excès d'équilibre? de prudence?).
Ce que je sais maintenant, je le sais aussi de mes excès et de mes errances. Ce sont eux paradoxalement qui m’ont appris les vertus de l’équilibre.

En un mot comme en cent, je fais encore des excès parfois, ils font même partie de mon équilibre mais ils ne contrôlent pas ma vie de manière tyrannique et subie.

Note: Cet article, vous l’aurez remarqué a des tonalités très personnelles. J’y fait part de mon parcours et j’espère que vous y glanerez des éléments de réflexion, pourquoi pas ? Mais il n’a aucune ambition de proposer un modèle tout fait. Personne n’aime emprunter une route tracée par un autre (même pour arriver à la même destination :wink: ).

Note bis: Si en plus cet article peut faire écouter, au moins une fois, autre chose que la Fouine ou David Guetta a un djeun's, j'aurais réussi mon coup. :lol:
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Instructif le 27.02.13, 18h11 par Paragom
  • [+2] Tout à fait le 27.02.13, 18h15 par Katsu
  • [0] Yep le 27.02.13, 18h38 par Scredi
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Tout à fait.

Et même pire que ça, l'excès peut conduire aux malheurs, et à la frustration de passer à coté du bonheur.

Je vais faire part de mon expérience personnel un peu en guise d'avertissement pour certains, car j'en vois beaucoup encore qui ont comme objectif de "Chopper toutes les meufs" ou "chopper n'importe quelle meuf". Pourquoi? Pourquoi ces objectifs? Avoir la réponse à ces questions est fondamentale car devenir un Don Juan peut être une façon de combler des lacunes lourdes et graves mais ne les soigneras probablement pas. (Je pense notamment au défaut d'affection, ou au manque de reconnaissance, ou confiance en ce qui me concerne.)

Je vous met en quote mon expérience personnel, qui s'étale sur 6 ans. Un peu comme Obelix, je suis tombé dans le chaudron séduction quand j'étais petit, j'ai découvert et ai plongé dans cet univers quand j'avais 14 ans, il y a de ça donc 6 ans déjà.
Le lycée a commencé, tout à filé bien pour moi, mon casier était vierge à nouveau, le peu issu du collège pouvait pas freiner mon ascension, c'était une minorité maintenant.

Le succès a été exponentiel.

Je n'avais pas touché à une fille en 4 ans. En 1 mois, j'avais choppé 3 ou 4 meufs, j'avais une copine, et j'avais fais des prélis avec sa meilleure amie. Putain j'étais bon, j'étais même excellent, je me suis dis que j'étais fais pour ça. Dior, Asles, Blusher, Coolpua, Etienne Bonnard, Z, encore plein de noms dont je me rappelle encore après plus de 5 ans. Je lisais ces histoires, ça me faisait tellement rêver. J'avais enfin trouvé, voila ce que je voulais être, j'allais être ce Valmont, ce putain de Valmont. Pire que ça, j'allais faire mieux. J'allais devenir meilleur qu'eux, j'allais devenir le meilleur, le virtuose.

Alors je m'y suis employé pleinement. Bim, quelques semaines plus tard je chopais 4 meufs en boite, et une autre le lendemain matin, à froid. Puis j'ai fais des prélis avec cette meuf, 2, 3, 4. C'était ça mon domaine, mon truc. Voila enfin la source qui m'apportait l'admiration de tout le monde, je prouvais à tout ceux qui m'entouraient ce dont j'étais vraiment capable. Mes parents, mes amis, mes "anciens amis", ceux qui me critiquaient, et puis les mecs de la communauté. J'étais enfin admiré par tout le monde, les gens levaient enfin les yeux sur moi, et plus que ça, ils me respectaient tous.

Donc j'ai continué, c'était tellement fort. J'ai fais toutes ces folies, tout ces trucs que personne n'arriverait à faire, que personne n'oserait faire. Parce que je voulais être le meilleur. Donc j'ai doigté cette fille sous le porche de l'église, j'ai fais des prélis avec l'autre meilleure amie, j'ai initié sexuellement toutes les filles d'un même groupe, j'ai choppé ces meufs en 10 secondes, j'ai eu une copine, je l'ai trompé avec la suivante, que j'ai trompé avec cette meuf de Vegas, puis j'ai eu toutes ces meufs que je peux même plus compter, celle dans l'ascenseur en Grèce, celle dont le copain était dans la soirée, ces 3 mains différentes qui glissent dans mon boxer, et tout ça n'est rien.

Parce qu'il m'en fallait toujours plus. J'avais convaincu tout le monde. Tous. Les gens m'admiraient, ceux qui m'avaient causé du tord me regardaient plus dans les yeux, certains me craignaient même. Les filles se retournaient sur mon passage, des inconnues connaissaient ma vie, les gens parlaient de moi. J'étais devenu ce putain de héros que je voulais être.

Mais il y avait une personne que je n'arrivais jamais à convaincre. J'avais beau faire n'importe quoi, le meilleur du pire, j'arrivais pas à lui prouver que j'étais ce meilleur. Cette personne, c'était moi.

Alors j'ai continué, encore et encore, de pire en pire. J'ai eu ma copine, je l'ai trompé 1 fois, 2, 3, 10, 20, trop de fois. Anal avec cette autre fille 1 semaine après notre première fois avec ma copine. Et des prélis avec la copine de mon meilleur ami, la meilleur amie de ma copine dans mon lit, et plein d'autres de ses amies. Toutes ces meufs en douce de la FAC, cette fellation sous la pluie le jour de son anniversaire après lui avoir organisé une fête chez moi, ces coeurs que je lui envoyait pendant que j'étais avec une autre... Vous en voulez encore? J'en ai des tonnes d'horreurs comme ça, j'en déborde.

Parce que j'en oublie toutes ces filles qui ont pleuré à cause de moi. Pas une ou deux, des dizaines. Et tout ces mecs que j'ai fais cocue, qui ont chialé en perdant leurs copines.

J'étais bien devenu ce Valmont, ce mec que personne pouvait surpasser, ce meilleur.
En quelques années, en couple 3,5 ans sur 5. Presque 100 noms sur le tableau de chasse. Comment je me suis senti après ça?

MAL.

J'ai blessé des gens, des gens qui m'aimaient, des gens que j'aimais.
J'ai fais couler beaucoup trop de larmes pour satisfaire mon mal être.

Et le pire surement, ce qui m'a fait réaliser tout ça, c'est d'avoir perdu cette fille que j'aimais. Elle ne m'a pas quitté parce que je n'étais pas assez bien, pas parce que j'avais été infidèle, mais parce que je ne l'ai pas aimé comme j'aurais du. Et ne voyez pas dans cette phrase un quelconque devoir d'amour.
De la première semaine, à la dernière semaine de cette relation, de cette relation de 2 ans et demi, je l'ai trompé, j'ai mentie. Du début à la fin j'ai porté le fardeau de mes agissements, et j'avais beau me voiler la face en disant que ça n'avait pas d'impact, je ne faisais que refouler le dégoût, les regrets, et le mal être. Je n'ai jamais pu lui exprimer pleinement l'amour que je lui portais, je n'ai jamais été pleinement honnête vis à vis d'elle, à aucun moment. Quand elle me disait je t'aime, ce "Je t'aime aussi" sonnait coupable et me rappelait ma réalité. Quand elle venait se blottir contre moi la nuit, frotter sa joue contre la mienne, ses grands yeux bleus qui m'observaient. Je me sentais coupable, je ne la méritais pas. Pas avec ce comportement.
Je l'ai perdu en étant un autre.

J'aurais pu m'arrêter, me contenter de peu, avant que tout ça dégénère mais mes plaies étaient trop profondes. Il a fallu que j'aille loin, toujours plus loin, mais jamais je n'aurais pu me prouver que c'était suffisant, que je pouvais arrêter.

Car j'essayais d'être quelqu'un que je ne suis pas. Je ne suis pas ce Valmont. J'ai une conscience, une morale, une sensibilité forte. De la compassion, de l'empathie, de la gentillesse. Je ne suis pas parfait, mais qui l'est?

Tous le monde dit un jour "Il faut que je change. Je vais changer.". Facile à dire.
Mais le fait est que j'ai déjà changé.
J'ai enfin pu faire face à tout ça, comprendre pourquoi je recommençais toujours, que je frappais les murs le lendemain et que j'avais autant envie de vomir à cause de la cuite que de mes agissements.

J'ai voulu être quelqu'un que je ne suis pas. J'ai encore laissé ces gamins qui m'ont écrasé quand j'étais enfant dicter mes comportements. En étant dépendant de la reconnaissance dont ils m'avaient frustré. Je n'étais pas sortie du cercle en les écrasants, en devenant le meilleur. J'étais en plein dedans, j'avais juste inversé les tendances.

Désormais le jeu est terminé. Jamais je n'agirais de la même façon que je l'ai fais avant.
Katsu
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Constructif le 27.02.13, 18h36 par Blusher
  • [+1] Intéressant le 27.02.13, 18h40 par shadonkey
  • [+1] A lire le 28.02.13, 20h20 par Naka
  • [+1] A lire le 02.03.13, 02h05 par Alaube
Donc j'ai doigté cette fille sous le porche de l'église, j'ai fait des prélis avec l'autre meilleure amie.
:shock: J'ai fait exactement pareil à 18 ans.
Ce membre a été banni de FTS, en raison de manquements répétés au règlement. Un membre peut être banni automatiquement si sa note descend trop bas (ou trop vite), ou manuellement par un modérateur. Les propos de ce membre n'engagent que lui et ne reflètent pas les opinions des utilisateurs de FTS.
Blusher a écrit :
Donc j'ai doigté cette fille sous le porche de l'église, j'ai fait des prélis avec l'autre meilleure amie.
:shock: J'ai fait exactement pareil à 18 ans.
Toi aussi c'etait avec la bonne soeur?
:awesome:

Katsu
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Non le 27.02.13, 18h54 par Blusher
C'est cool car ça s'applique a tout dans la vie! Quand on part en voyage on est contents de rentrer a la maison, quand on passe un week-end sobe on aprécie plus la cuite du lendemain...

C'est pour ça qu'on dit que le voyage est plus important que la destination car c'est lui qui nous grandit.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Absolument le 27.02.13, 18h53 par Blusher
Pour commencer, je te dirais que je suis entouré de pas mal de mecs, mais des gars qui ont la même vision de devenir vraiment hardcore player et pas que "un gars équilibré et socialement intelligent", ben y'en a pas des masses.Mon objectif c'est pas d'avoir 1 copine belle et intelligente ou même 2 copines belles et intelligentes en même temps. Mon ambition c'est de recevoir 30 textos par jour de meufs qui veulent ma bite. Pour que le jour où j'arrête le game (dans 8-10 ans ?), je n'aie que l'embarras du choix pour choisir une meuf avec qui faire des gosses.
Je viens de lire ça sur un journal.

C'est une dérive inquiétante quand des mecs fraîchement débarqués se fixent comme objectif de vie de devenir sex-addicts plutôt que des mecs bien dans leur peau.
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  • [0] OMG le 28.02.13, 16h27 par Crooked
En même temps, on est beaucoup à être passés par là à un moment. Pas sûr qu'on puisse appeler ça une dérive. C'est surtout inquiétant si ça dure une fois que le mec a commencé à réaliser que ça ne le rendait pas si heureux que ça.
Constant99 a écrit :En même temps, on est beaucoup à être passés par là à un moment. C'est surtout inquiétant si ça dure une fois que le mec a commencé à réaliser que ça ne le rendait pas si heureux que ça.
Oui, je sais c'est d'ailleurs le propos de mon article.
Je pense que les trentenaires ont peut-être un apport non négligeable pour aider les newbies à faire des choix éclairés et qui ne ruinent pas leur écologie.

Et puis, tout est dans la formulation du paragraphe que je citais. Le mec préfère recevoir des putains de texto d'admiratrices plutôt que de passer du temps IRL avec des filles belles et intelligentes. Là, il y a du lourd.

Et puis cette fascination pour "devenir PUA" ou "hardcore player" c'est comme mes potes de lycée qui s'achetaient une guitare pour "devenir rockstar". Ceux qui ont acheté une guitare parce qu'ils aimaient le rock et qu'ils prenaient leur pied à en jouer jouent encore, certains dans des groupes. Les autres sont devenus comptables et jouent au golf le dimanche.
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  • [0] Bienvenue le 28.02.13, 18h39 par Mr.Smooth
Katsu a écrit :

Car j'essayais d'être quelqu'un que je ne suis pas. Je ne suis pas ce Valmont. J'ai une conscience, une morale, une sensibilité forte. De la compassion, de l'empathie, de la gentillesse. Je ne suis pas parfait, mais qui l'est?


Katsu
Ouais, c'est un truc dont je me suis moi aussi rendu compte.

On fait un constat : je suis nul en drague, je veux améliorer ma vie amoureuse. Et on change tout.
On se perds, on se ré-invente et, au final, on perd les grandes qualités que l'on avait au fond de nous.
Conséquence : toutes ces filles qui seraient "naturellement" séduites par nous, qui sont compatibles avec celui que l'on est vraiment (et donc celles qui nous rendraient vraiment heureux) nous coulent entre les doigts.

Restent les bonasses siliconées qui ne correspondent pas à ce que l'on est vraiment.
Blusher, tu ne penses pas que d'un coté c'est un passage nécessaire pour se rendre compte que justement ça ne nous rend pas heureux?
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