[livre] SERGE LAMA - Sentiment, sexe, solitude

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le 14.02.2007 par cedd

1 réponses / Dernière par Arsène Lupin le 14.02.2007, 10h54

Parce que des fois, on fait autre chose que regarder Netflix. Partagez et discutez ici de ce que vous aimez et de ce qui vous intéresse.
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Serge Lama a écrit :À ma façon, je résiste à la déforestation du langage
Le chanteur populaire vient de publier un recueil de poèmes Sentiment, sexe et solitude aux éditions Anne Carrière. Il explique à Manon Guilbeault du Journal de Montréal qu'aucune censure n'a été appliquée dans la sélection des nombreux textes que Serge Lama laissait dormir dans ses tiroirs. Certains sont particulièrement «hard», crus, d'autres sont coquins et tendres.
Un Recueil de poèmes inspirés des SMS envoyés par le chanteur à ses amies. SMS comme Sa Majesté le Sentiment, ou le Sexe, ou la Solitude...


Présentation de l'éditeur
Sentiment, sexe, solitude sont intimement associés… À l'origine, il y eut probablement le sexe, qui, mû par la préférence d'un être pour un autre, a inventé ce que l'on nomme communément le sentiment. Lorsqu'il y a divorce entre ces deux amis ennemis, le mot solitude apparaît, soit comme une délivrance, soit comme une punition. D'ailleurs, peut-être la solitude était-elle avant le sexe… Peut-être est-elle le sobriquet de Dieu… Dieu s'ennuyait, il a inventé le monde, ce qui fait de lui le premier grand Solitaire.
C'est en Majesté que je vous propose quelques vers autour de ces trois grands S qui font et défont nos destinées depuis le grand S du serpent de la Bible : Sa Majesté le Sentiment Sa Majesté le Sexe Sa Majesté la Solitude On aboutit curieusement à l'acronyme SMS, qui est le SOS des temps modernes - un moyen de communication qui m'a d'ailleurs beaucoup servi pour composer ce recueil, tant mes copines étaient friandes de mes textos versifiés et incitatifs. Certains d'entre eux ont contribué à réveiller la virilité défaillante de leurs compagnons… Ah ! que c'est bon de ne pas se sentir inutile ! Quand vous les aurez lus, comme on disait à l'école, « passe à ton voisin ». J'aurais tendance à dire : « à ta voisine ».

Serge Lama

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Je ne rêve pas. Cette intonation grave et veloutée capable d'être contente même cocue. Cette inflexion vocale qui fait dans l'intimité et la grosse cylindrée comme une île mais en plus mouvant. Cette façon d'infléchir l'organe avec mille précautions envers sa proie déjà consentante.

Cette voix chargée de testostérone, j'y peux rien, ça me ramone l'hormone, ça me chavire le navire, ça me rend malaaaaade comme dans la chanson.

Abolir 6000 bornes après une heure de conversation où le mot «sexe» revient souvent, on appelle ça le grand jeu. Les chanteurs de charme traversent des océans en baratinant sur un ponceau. Ils vous font baisser la garde, vous divertissent l'âme et l'esprit tout en ne perdant pas de vue l'itinéraire. Tous les mots mènent à la feeeemmme et son secret.

La carte du tendre, Serge Lama connaît et le Québec aussi; il vient d'y passer trois mois à donner des spectacles cet automne: «Au Québec, vous dites "tomber en amour", moi je préfère "monter". Avant de tomber, faut peut-être attendre quelques années... »

Et on peut aussi monter à sa chambre puisque Serge Lama en donne le numéro à la fin de chacune de ses apparitions sur scène depuis 30 ans. «C'est un jeu, dit le tombeur (ou monteur!) de ces dames. Ça n'a jamais été payant, personne n'y croit!» Peut-être menteur en plus de monter, sait-on jamais!

Moi, je ne demande qu'à croire, je suis perdue pour l'Église mais pas pour un Lama. Et en plus, il dit donner toujours le bon chiffre. Fais-moi rêver Cherge, tu m'étourdis, tu me fais gîter, mon manège à moi, c'est toi. Je suis au plus mâle! Tu l'as écrit quelque part: être femme, c'est être prête... Et la reddition chez une femme, tu t'en doutes, c'est ce qu'il y a de plus précieux après la prunelle de ses yeux.

Coeur d'artichaut

Ce n'est pas un hasard si ce grand romantique de la chanson a entamé son dernier recueil de poésie en versant d'abord dans le sentiment, puis dans le sexe (parfois même hard), pour ensuite choir dans le noir de la solitude, cette dernière certitude. «Toute la vie aboutit à la solitude et elle ponctue la vie aussi», dit cet homme marié de 63 ans, qui a beaucoup aimé et pas mal vécu, cédé quelques amitiés à la mort et quelques amours au passé.

Un coeur d'artichaut? Il hésite sur le choix de la vinaigrette. «J'aime aimer. S'il reste une chose positive dans notre monde qui se détruit, une seule espérance, une seule planche de salut, c'est encore d'aimer quelqu'un avec sa tête, son corps, son âme, de toute sa foi presque.»

Avec Lama, l'amour n'est jamais très loin de la ferveur religieuse et chacun des poèmes de son livre est un hymne en vers à la femme, celle qui le révèle à son mysticisme sensuel: «Dans le sexe, on a le sentiment de toucher à l'éternité. C'est exaltant. Faire l'amour met les cinq sens en alerte, en éveil. Ce n'est pas un hasard si on appelle l'orgasme la petite mort... »

Combien de femmes ont trépassé dans ses bras, seule la légende ou sa biographe le dira, mais son bouquin trahit l'expérience du terrain et un goût appuyé pour tout ce qui fait vibrer l'archet du coeur et du corps. «Je suis un cérébral. Moi, c'est le sentiment, ensuite le sexe. J'ai envie de quelque chose de mystérieux. Le sexe pour le sexe, ça n'a jamais été mon truc. Les aventures d'un soir, pas trop. Faut se balader dans toute la région, je préfère les liaisons, la taille au-dessus si l'on veut», dit celui qui avoue préférer les préliminaires, débusquer les interdits et utiliser sa langue pour gamahucher, galvaniser, titiller, farfouiller. On ne doute pas une seconde de sa sincérité ni de son habileté. Ce disciple de Courbet prétend avoir noirci les pages de son livre de chevet, un peu dans la veine des Sade, Pierre Louÿs, Georges Bataille ou Apollinaire, mais à partir de fantasmes qu'on lui aurait «racontés».

«L'amour doit être muet quand il ne s'agit pas d'amour», écrit Lama au sujet du triolisme. «La conversation ne doit pas venir polluer le moment de grâce qui n'est mû que par le plaisir, ajoute-t-il à mon intention. Quand y a pas d'amour, vaut mieux se taire! Se taire, c'est une image... » Parce qu'il sait fredonner aussi.

Cacas sublimes

Serge Lama prétend qu'il n'a jamais écrit aussi librement en 52 ans sur le métier que dans ces pages frappées au sceau de l'aveu et de la concupiscence. «J'ai toujours eu une plume alerte, un couplet arrivait, souvent à la limite du "trop". Les compositeurs me censuraient: "Tu peux pas dire ça, Serge!" Je me suis offert un cadeau personnel avec ce livre. J'aurais pu être racoleur et préférer l'autobiographie, mais j'ai voulu rester élégant et ne citer personne.»

Lama est persuadé que la censure est de plus en plus grande pour les auteurs, que les chansons d'amour en souffriront un jour. «C'est un espace de liberté que nous n'aurons peut-être plus dans dix ou vingt ans, je le crains.» Au sujet de son poème Caca d'hirondelle, il répondra sans fausse pudeur: «Quand on aime vraiment, on a l'impression que les choses les plus basses, les plus sales, deviennent merveilleuses. Même ça, c'est un hymne d'amour. Tout devient important, de l'ordre du sublime.»

Lama est d'une autre époque. Non seulement il le sait, mais il le voit, le palpe dans le zeitgeist ambiant, le perçoit dans les chansons qu'il entend. «On n'écrirait jamais Je suis malade aujourd'hui. Les jeunes sont beaucoup plus cyniques, davantage que nous l'étions. Le sexe occupe une plus grande place. L'amour dans le sens sentimental du terme est désacralisé. Et puis, il y a la drogue...

«L'amour était un palliatif au mal-être de ma génération, notre drogue à nous. C'était un rituel, comme chez les animaux. Une espèce d'utopie. Ça nous aidait à vivre, à s'enflammer. Il y avait toute cette phase où l'extase psychologique arrive, monte jusqu'au faîte. C'était comme un parfum. C'était beau! Après, le bonheur du sexe se surajoutait, fortifiait ou brisait l'amour. Ça s'est perdu. La drogue donne aujourd'hui des sensations bien plus fortes. Et puis on fait des conquêtes sur Internet: on fait l'amour du bout des doigts... »

Et vous, Serge, vous aimez encore conquérir du bout des doigts? «Conquérir? Non. Plutôt quérir le con.»

source : ledevoir.com
J'aime à mort sucer les cramouilles,
Ce maquis, cette rose raie,
Ma langue y dessine à la craie
Des mèches de flamme qui mouille
Et j'avale tous leurs secrets.
Tous ceux qui voyaient en Serge Lama un éternel moribond du coeur, un grand malade du sentiment, devront admettre qu'ils avaient tort une fois lu ce remarquable ouvrage de poésie composé par le maître. Car Serge Lama, loin d'être malade, est aujourd'hui turgescent comme l'adolescent furieux qu'il n'a jamais cessé d'être, malgré les épreuves de la vie et les vicissitudes de l'amour.
Ici, difficile de démêler les trois composantes majeures de la poésie de Serge-l'écorché-vif - sentiment, sexe et solitude -, tant elles se nourrissent l'une l'autre et ne cessent de crier cette vérité : l'infiniment petit conduit à l'infiniment grand, la vulve et le ciel se confonde souvent.
Un très joli recueil, à lire à deux mains...mais aussi à une seule.
:mrgreen:

cheers
Ne pas avoir couché avec moi est la première cause de mortalité chez la Femme.

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