/!\ Sujet tabou : S'inspirer intelligement des rapports D/s dans le BDSM

Note : 8

le 12.09.2018 par Hillel

5 réponses / Dernière par Onmyoji le 19.08.2022, 22h43

Etat d'esprit / psychologie / dev perso / vie intérieure.
Un forum pour celles et ceux qui s'intéressent au dev perso, à l'équilibre intérieur, à la psychologie. Surmonter ses blocages, ses croyances limitantes, nourrir et développer ses forces, etc.
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Ceci est ma vision très personnelle des relations BDSM (autant de visions du BDSM que de visions du non-BDSM ou "vanilles") depuis ma -fraîche- découverte, et se veut plus une réflexion, que j'espère constructive. Le but étant de faire des ponts entre ce que je peux découvrir des rapports D/s et ceux de séduction. Je ne parlerai pas des pratiques à proprement parler, parce qu'elles demandent une compréhension plus fine et détaillée (pas que vous ne le soyez pas mais, il y a toujours THE mec qui va tout prendre au pied de la lettre). Le côté "extrême" des rapports D/s sont intéressants parce que je trouve qu'ils peuvent mettre en lumière, dans "l'exagération", ce qui est peut-être moins perceptible dans un contexte plus conventionnel. Si vous êtes intéressé.e.s par la pratique en elle-même, je mettrai des liens et des idées de livres à la fin de ma réflexion, et si questions MP.

Avec légèreté, vous pouvez vous mettre à l'épreuve et dresser votre profil BDSM (ou 100% vanillé) ici : https://bdsmtest.org/select-mode (in english please)

Catherine Robbe-Grillet, connu sous le pseudonyme littéraire de Jeanne de Berg et figure emblématique du SM, évoque régulièrement le chiffre de 90% : le BDSM concernerait à 90% les hommes (autant dans le versant dominant que soumis). Les soumises, elles, seraient extrêmement rares... Et non, le BDSM n'est pas une façon de renforcer la domination/l’assujettissement des femmes par les hommes, bien que comme dans le monde des vanillés, il existe des victimes.

I. RÉPARTITION DES RÔLES BDSM VS VANILLES
  • LE SOUMIS, AFC LEGITIME

    Le Soumis du monde BDSM, je le vois comme l'AFC du monde vanillé, alors que le Dominant serait l'Alpha... mais à une échelle supérieure. Contrairement à l'Alpha, l'AFC a peu de chance de savoir convaincre avec assez d'assurance et de conviction pour que -même- une soumise puisse accepter ses ordres (ou ses cordes ou sa cravache ou ses [stop]). Par contre, adorateur de votre maîtresse, dévoué amoureux, vous pourriez jouer à merveille son esclave et saurait la satisfaire. Une différence notable est que dans ce monde-ci, le Soumis n'a pas moins de valeur de séduction que le Dominant (à moins qu'il ne le demande...). Il exprime simplement différemment sa façon de vivre sa sexualité, et attire un autre type de profil que le Dominant. Si toutefois vous n'étiez pas intéressé par le rôle d'esclave, bonne nouvelle, votre respect et volonté forte de satisfaire au plaisir des femmes vous donnent une bonne base pour devenir un chef lorsque vous passerez du côté obscur. Je reviendrai à la transition plus tard.
  • LE DOMINANT ET L'ALPHA

    L'Alpha présenterait, à l'inverse, les qualités du Dominant. Son assurance, son charisme, sa poigne (gloups) pour guider, le sentiment de sécurité qu'il inspire, nous donnerait plutôt envie de -se mettre à quatre pattes- se plier en quatre pour lui. A mes yeux, les qualités du Dominant sont plus fortement développés lorsqu'un AFC devient par la suite Alpha, ou bien s'il existe en lui une très forte empathie et intelligence sociale. Parce que le Dominant ne se contente pas de dominer ou de soumettre. Il lit à travers l'autre (ses désirs, plaisirs, peurs...) à force d'empathie, d'écoute, d'attention pour donner, ce qu'imaginent les soumis, les plus grands accès au plaisir.
  • LE DOMINANT ET LE SOUMIS / LE SADIQUE ET LE MASOCHISTE : LE COMBO GAGNANT

    Il est peu probable, dans une relation BDSM, que deux personnes tiennent le même rôle en même temps pour se faire mutuellement plaisir. Il existe toujours les pôles inverses Dominant/Soumis, Sadique/Masochiste. Ce qui ne veut pas dire que les rôles sont déterminés de façon perméable : ils peuvent s'inverser. L'habituel Dominant pourra prendre le rôle de Soumis et inversement. C'est ce qu'on appelle les "Switch". Les rapports dans les relations BDSM se basent sur ce qu'on appellerait un "échange de pouvoir" (je te donne le contrôle et tu me le prends, ou inversement) qui restent consentis et désirés.
  • LES PERSONNALITÉS TOXIQUES.... SADIQUES? MASOCHISTES?

    Et bien de façon surprenante... non. Pour les pervers narcissiques, manipulateurs et autre mal intentionnés, ils ne sont pas non plus appréciés dans ce milieu, sont considérés tout aussi dangereux, et ne seront -certainement- pas digne d'être élevé au rang de sadique. Le sadique est, paradoxalement, un donneur de plaisir. Le sadique est une des facettes possibles du Dominant, le masochiste une du Soumis.

    Précision: Pour ma part, on pourrait me définir Dom, Sadique, et Switch.

    II. LE DOMINANT... LE VÉRITABLE SOUMIS

    Si vous vous intéressez à ce milieu et vous approchez un peu plus près des pratiquants, vous entendrez ou lirez souvent que les Dominants sont les véritables Soumis.

    Par contraste, nous imaginons que les Soumis, au service des satisfactions des Dominants, sont par définition les soumis... alors qu'en réalité, c'est le Dominant qui se donne à fond pour répondre aux désirs du soumis. Provocateur d'émotion, de sensations inédites, de plaisirs sensoriels... le Dominant doit faire preuve de créativité, d'un intérêt fort, d'une attention particulière à l'autre. Il doit contrôler, maîtriser la relation pour répondre aux fantasmes inavoués des soumis qui demandent à être révélés, libérés.

    Le soumis se soumet toujours par envie, et non par contrainte. Sinon, on tombe dans l'abus sexuel, hors, même dans le BDSM, le sexe est consenti et désiré. Le soumis est "passif" dans la relation et se laisse porter par son Maître Alpha, par ce qu'il lui ordonne, suggère. Le Dominant retire comme satisfaction le sentiment de pouvoir... que le Soumis lui donne l'honneur de posséder. Il peut également se sentir grisé d'éprouver la satisfaction d'avoir réussi à donner du plaisir. Beaucoup de raisons différentes existent mais, contrairement au Soumis, le Dominant tire peu de son expérience sensorielle: c'est presque tout l'apanage du Soumis.
  • Cerner et être à l'écoute des désirs de l'autre

    Dans le BDSM, le Dominant est désiré par le Soumis parce que ce dernier lui permet d'accéder aux plaisirs qu'il recherche. Tout comme le Dominant, l'Alpha peut tenter de cerner les désirs des femmes qu'il rencontre (émotion, sensibilité, désirs sexuels). Il peut susciter son désir en lui évoquant ce qu'elle vit dans son intimité. Alors prêtez attention, soyez à l'écoute de votre partenaire ou potentiel partenaire.
  • Prise en compte de la différence : L'individualité

    Les désirs des Soumis et Masochistes ne sont pas les mêmes. Certains préfèrent le côté "cérébral", d'autre "émotionnel", alors que d'autres ont de l'attrait pour des rapports purement physiques. Les pratiques sont également aussi variées que le permet notre créativité. Un Dominant ne peut donc pas répéter ses actions comme un mode d'emploi universel sur l'ensemble des Soumis. Il y a des bases communes mais les pratiques ne sont pas acceptées ni tolérées ni désirées par tous. Pour développer cette capacité d'écoute, il faudrait être dans une ouverture et une communication active, une sensibilité particulière amenant à l'empathie, où l'on accueille les informations qu'il nous transmet (verbal, non verbal), sans jugement, mais compréhension.


    PRENDRE CONFIANCE EN SOI EN TANT QUE DOMINANT
  • Ne pas avoir peur de demander

    Comme évoqué précédemment, la communication est importante dans le BDSM. Même avec toute l'expérience du monde, on ne peut ni deviner ni lire dans les pensées si le Soumis ne nous indique pas ce qu'il désire. Posez-vous les bonnes questions: Qu'est-ce que représente pour lui un "bon" Dominant? Quelle est sa représentation de la domination? Que désire-t-il comme rapport et relation? Qu'est-ce qui provoque chez lui le plaisir ou l'ennui? Quelles sont ses sensibilités sensorielles, émotionnelles? Qu'est-ce qui provoque chez lui le désir? Avoir des réponses à ces différentes questions permet d'avancer sur un terrain fertile au plus près des désirs de la personne que l'on souhaite séduire.
  • Créer une relation de confiance, de complicité et d'intimité

    Personne ne se donne au martinet ou à la contrition totale sans confiance. Trop de dérives, d'abus, et de traumatismes existent, personne ne veut souffrir ou se mettre en danger, tout comme dans les relations "vanillées". Créer l'envie est une chose, mais faut-il encore que le partenaire potentiel ait suffisamment confiance en vous pour avancer les yeux fermés (ou bandés). Le Dominant se doit d'être rassurant, de rendre le terrain sécurisant, en démontrant qu'il n'a pas de mauvaises intentions, qu'il est à l'écoute de l'autre et sait s'adapter de ce fait aux situations (que ce soit arrêter quand il le faut ou y aller crescendo en intensité...). Si vous y aller trop fort dès le début sans avoir mesuré les limites, vous risquez de foncer droit dans le mur et de perdre sa confiance.
  • S'inspirer

    Il ne faut pas avoir peur de ne pas savoir ou avoir honte de ne pas tout maîtriser. Prendre de l'expérience, regarder comme les Dominants plus expérimentés agissent, apprendre auprès d'eux, est aussi une bonne façon de prendre confiance dans son rôle. Mieux vaut quelqu'un qui apprend les "bonnes" bases lentement que quelqu'un qui agit dans la précipitation en allant à l'encontre de ce que veulent et ont réellement besoins les Soumis.


    DIFFERENCE ENTRE MAÎTRE ET DOMINANT
  • Notion de guide

    J'ai beaucoup parlé d'élévation, cependant, si le Dominant réalise les désirs du Soumis, le Maître en serait en prime le guide. Un Maître a cette capacité d'écoute et sensibilité développée où il est capable de cerner, par ce que lui indique le Soumis, ses désirs, non seulement évoqués, mais également ceux qu'il ne parvient pas à avouer ni vivre avec une personne de non confiance. Les Soumis ont en réalité besoin que l'on permette, par l'autorisation, la réalisation de leurs fantasmes.
  • Communication

    Je ne le dirai jamais assez, mais la communication a un rôle élémentaire dans le rôle Maître-Soumis. Le Soumis doit absolument exprimer ses besoins, par arrangement tacite ou subtil, pour permettre au Maître de les réaliser, mais le Maître doit absolument être à l'écoute pour l'entendre. Une compatibilité forte entre les partenaires peut décupler cette relation, par des désirs et des envies communes qui, naturellement, naissent entre les deux personnes.
  • Créativité

    La créativité ne s'invente pas, mais elle se développe. Un Maître doit nécessairement faire preuve de créativité pour créer de nouvelles situations à partir d'éléments connus (les désirs exprimés). Un Soumis ne peut indiquer ni nommer à l'exactitude ce dont il a besoin, puisqu'il attend du Maître l'élévation, de grandir par lui. Il attend de ce dernier qu'il soit capable de lui faire comprendre et éprouver des choses nouvelles sur lui, de se comprendre et se "vivre" mieux à travers leur relation et leurs échanges. Le Maître a donc des qualités de bienveillance, d'intérêt fort pour l'épanouissement de l'autre. C'est par l' "affection" réelle pour son Soumis que le Maître permet la relation de guidance et d'élévation.
Avant de poursuivre: Notes.

Trois maîtres mots : "Safe, Sane, Consensual". Je prendrai comme exemple parlant le célèbre exemple "BDSM" connu du public, à savoir 50 nuances de Grey, qui m'est littéralement sorti par les yeux, parce qu'il ne donne pas l'exemple du "Safe, Sane, Consensual" et peuvent induire les personnes intéressées par le BDSM dans l'erreur de jugement.

Dans un "jeu", un contexte, un jeu de rôle, et lorsque les deux partenaires sont consentants, qu'ils ont pu communiqué sur leurs désirs et limites, on peut jouer ces rôles où il y aurait une personne qui violente, sans consentement (mais avec), une autre personne. Sauf que dans ce film, on évoque une relation globale, réelle, qui devient progressivement ce qu'on appellerait un "24/7" (relation BDSM "permanente"), où on voit très nettement que ce qui devrait être la Soumise n'est pas du tout en phase avec les pratiques de ce qui devrait être le Dominant. Elle est choquée (sans plaisir), refuse la pratique mais s'y force, et n'est clairement pas consentante. Elle est forcée à vivre ces choses, par "amour" ou au moins désir. Le Dominant lui est (forcément) rempli de traumatisme infantile qui expliquerait son besoin de violenter ses partenaires et d'avoir un ascendant sur eux. Ce qui, aux yeux du public lambda, donne une explication "raisonnable" de "pourquoi qu'on devient aussi pervers". On joue à attiser la pitié par un passé douloureux pour attiser l'affection, et c'est un système de manipulation affective utilisée dans la perversion narcissique. Alors qu'on se le dise: Non, un passé douloureux ne doit faire accepter aucune forme de violence qu'on ne souhaite pas recevoir.

Bien que les pratiques SM montrées sont extrêmement soft, la violence psychologique que vit la femme est juste abjecte. Pour moi, ça s'appelle de la violence conjugale, ni plus ni moins. Ajoutons que le sadique dans le SM n'est pas un réel sadique puisque le masochiste éprouve du plaisir (à travers la douleur). Hors, par définition, le réel sadique trouve du plaisir dans la souffrance de l'autre, pas son plaisir. Alors dans le film, c'est la "Soumise" qui élève le Dominant et ses pulsions sadiques en servant de punching ball, tandis que dans le BDSM, c'est le Dominant qui guide la Soumise vers l'élévation des plaisirs de par ses désirs de soumissions et/ou de masochisme.

Il me semblait important de rappeler ou de faire savoir que dans le milieu BDSM comme non-BDSM, la relation est toujours consentie et voulue, et doit se faire dans le respect de l'autre. Alors quand je lis un sujet de domination où on estime la communication entre les partenaires comme "risibles" ou enfantin parce que ça enlèverait le pouvoir de domination, je me dis que les personnes, qui se sont certainement peu intéressées par le BDSM, sont très, très loin de la réalité de cette pratique, et confondent jeu de pouvoir et abus de pouvoir. On ne fait rien sans le consentement et l'envie clairement exprimé, et il n'y a aucune honte à communiquer. Mieux vaut être momentanément "perdu" et demander l'avis de sa partenaire plutôt que de commettre l'irréparable. Ce manque de prise en compte du consentement amène, il est vrai, des personnes à être abusée sexuellement lors de ce qu'ils pensaient être un jeu BDSM. Comme on ne lie pas une personne avec des cordes sans connaître les dangers des pressions artérielles ou qu'on ne donne pas des coups de fouet (ou n'importe quel objet) sans savoir les endroits où les organes internes risquent d'être gravement endommagés sans possibilité de retour, nous sommes adultes, alors, soyons responsables.


[A suivre....]
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+3] Très intéressant le 12.09.18, 09h52 par Jalapeno
  • [+1] Très intéressant le 12.09.18, 16h03 par Vinsy
  • [+3] Bonne idée ! le 13.09.18, 18h41 par Sathinelilly
"Personne ne peut vous faire sentir inférieur sans votre consentement"
- Eleonor Roosevelt

QUALITES DU DOMINANT (non exhaustif)

Comme je n'ai rien inventé, reprenons "Les dix commandements du maître" du site bdsm.info comme illustration puis donnons des aspects pratiques:
1- Un dialogue permanent tu entretiendras :
Le Maître devra constamment être à l’écoute de sa soumise et entretenir le dialogue. Il veillera à ce que sa soumise puisse librement exprimer ses envies, ses besoins, mais aussi ses doutes et ses peurs. C’est sur la base de ce dialogue qu’il adaptera sa conduite pour développer la relation en s’interdisant tout chantage affectif pour asseoir son emprise sur sa soumise.

2- Avec respect tu la traiteras :
Le Maître traitera sa soumise avec le respect dû à celle qui s’est donnée à lui. Il ne cherchera pas à la rabaisser ni à la dégrader, c’est en la grandissant qu’il montrera sa force, c’est en la rabaissant qu’il trahirait ses faiblesses. De la part du Maître, ce sera faire preuve de respect et de grandeur que de savoir reconnaître ses fautes, ses erreurs et de les corriger.

3- A l’intégrité de son esprit et de son corps tu veilleras :
En se donnant à son Maître la soumise se met dans un état de dépendance physique et affective, en l’acceptant celui-ci devient comptable de son intégrité. Il sera attentif à ne pas la blesser par des pratiques dangereuses ou qu’il ne maîtrise pas. Il veillera à ne pas utiliser le pouvoir qu’elle lui donne pour la rabaisser ou la dégrader.

4- A son épanouissement tu veilleras.
Le Maître sera attentif au plaisir et au bien être bien être de sa soumise affin que celle –ci trouve son épanouissement a ses côtes. Il veillera à ce qu’elle progresse dans son développement personnel et dans sa soumission de façon harmonieuse lui permettant ainsi de se construire.

5- Le temps nécessaire tu lui consacreras :
Afin de guider au mieux l’évolution de sa soumise, le Maître lui consacrera le temps nécessaire a son épanouissement. En tout état de cause il devra lui consacrer un temps au minimum égal a celui qu’il exige qu’elle consacre à leur relation.

6- Des ordres adaptés tu donneras :
Le Maître veillera à ce que ses ordres soient adaptés aux possibilités de sa soumise, a ce que ceux-ci soient conformes à sa progression et respectent les limites fixées. Les ordres ne seront jamais la traduction d’une quelconque lubie passagère du Maître.

7- A t’améliorer toujours tu veilleras :
Afin de pouvoir accompagner au mieux la progression de sa soumise le Maître veillera à constamment acquérir de nouvelles connaissances tant théoriques que pratiques. Il devra être capable de progresser dans sa vision du BDSM et de la relation, faute de quoi, il risquerait d’être dépassé et de devenir un frein a l’évolution de sa soumise.

8- Avec équité tu châtieras :
Le Maître appliquera les punitions, qu’après en avoir expliqué le motif a sa soumise et s’être assure qu’elle l’a bien compris. Il choisira des châtiments corporels ou non adaptés à la faute, sans excès mais sans complaisance. Les punitions ne seront jamais utilisées comme des alibis à des envies de jeux SM mal assumées.

9- Sans colère tu puniras :
Afin de toujours appliquer les punitions avec mesure et équité, le Maître s’abstiendra de punir sa soumise sous l’emprise de la colère. Il n’utilisera pas la punition comme un exutoire à ses propres tensions.

10- Avec toutes le même comportement adopteras :
Le Maître se comportera face aux autres soumises, portant collier ou non, avec respect et bienveillance. Il tendra une main secourable à toute soumise dans la détresse. Il respectera le collier des autres Maîtres.


Source: http://www.bdsminfo.org/accueil.php?pag ... mandmaitre
De nouveau, ceci reste ma vision personnelle:
  • La position

    Comme évoqué dans ce qu'on appelle un "échange de pouvoir", le dominant est celui qui prend une place "supérieure" dans la relation. Alors sans se mentir à lui-même et persuader plutôt que convaincre, il doit se tenir à cette position "supérieure" (avec possibilité de switch, repeat). Non pas en infériorisant, mais en ne laissant jamais un Soumis l'inférioriser. Ce qui pourrait se traduire en BDSM par la punition (mais vous n'en êtes peut-être pas là, huhu), ça sera, plus simplement en langage vanillé, les limites que vous posez à l'irrespect avec un bon et ferme "NON, tu n'as et n'auras jamais le droit de me faire ça". Le Dominant impose les règles qu'il a décidé par lui-même pour assurer le respect et l'estime que le Soumis lui doit, mais surtout, il doit s'y tenir.

  • La maîtrise

    Le Soumis a besoin de se sentir en sécurité, protégé et éprouver de l'admiration pour se sentir "sous le joug" du Dominant : le sentiment de pouvoir avancer les yeux bandés. Un Dominant qui s'emmêlerait dans ses cordes avant d'attacher, qui hurlerait d'une voix chevrottante "Ferme la petite pute!!! Euh euh... s'il te plait ? Pardon pardon chérie c'était vulgaire !", ou qui resterait des heures à contempler le Soumis, hésitant (cela dit, avec un regard perçant et dédaigneux...) parce qu'il n'a aucune idée de quoi lui faire... ne sera pas convaincant. Non seulement il crée un malaise général, mais en prime un sentiment d'insécurité réciproque. Donnez vous un objectif et n'essayez pas de l'atteindre... atteignez le. Dessinez le contour des moyens dont vous disposez et avez besoin. Anticiper le plus possible. En BDSM, ça pourrait se traduire par de la scénarisation (totale ou avec un espace pour l'improvisation). Un dominant est, dans l'idéal, déterminé et convaincu par son oeuvre, parce qu'il a pu déterminer au préalable que cette action sera bénéfique pour tout le monde. Tirer quelqu'un à soi, c'est au moins savoir dans quelle direction : Que voudrais-je lui faire ressentir exactement ? Quel est le but de notre rencontre/notre relation ? Où voudrais-je l'emmener ? Quels plaisirs pourront-nous partager ensemble ?

  • Devenir un expert

    Si les Soumis amateurs de contrition apprennent un jour que vous êtes un maître incontesté dans l'art du Shibari... il y a peu de chances que votre maîtrise ne suscite pas l'admiration et l'envie. Il y a nécessairement des domaines qui vous plaisent particulièrement et que vous pourriez développer, tel un art, pour susciter cette admiration. Je pense qu'il n'est jamais une mauvaise idée de cultiver ses qualités et talents: c'est une bonne (res)source d'épanouissement. Et ça vous démarque des milliers de Dominants qui chercheront autant que vous à soumettre celle que vous convoitez, en vous donnant une âme, une personnalité, un savoir faire particulier.

  • Cultiver le monde sensible, sensoriel et émotionnel

    Comme dit précédemment, le Dominant est un donneur de plaisir avant d'être un preneur. Le Soumis attend d'éprouver de délicieuses sensations à travers un Dominant. Nos sens se comptent par 5 dans le monde physique, avec réaction émotionnelle dans le monde interne: Ouvrez les sens du Soumis que vous désirez par tous les capteurs sensoriels qui lui sont permis. Découvrez son sens le plus sensible et donner lui de quoi se pâmer de jouissance. Découvrez les matières, les saveurs, les idées à peine dissimulées qui le feront défaillir. Dans le BDSM, les sens ne sont pas uniquement sollicités par le Dominant (corps, voix): toutes les façons de provoquer ces sensations sont possibles. Soyez créatif. Et lorsque l'on parle des sens, on ne lésine pas sur l'émotion. Mais pour cultiver les sens de l'autre, faut-il encore que vous sachiez le cultiver chez vous-même : tirez de l'expérience.

  • Pour être un Dominant convaincant... pourquoi ne pas passer du côté du Soumis ?

    Des pratiquants BDSM, certains pourrait vous suggérer qu'avant d'être un Dominant expérimenté, il fut tout d'abord Soumis. Catherine Robbe-Grillet était une parfaite soumise avant de devenir l'illustre et respectée Jeanne de Berg. Personnellement, je ne fais jamais rien à une personne soumise que je n'ai pas déjà expérimenté sur moi-même (quelle sensation vais-je produire ? Quelle est le meilleur endroit pour le ressentir ? Quels effets me font ces paroles et sa façon de me parler?). Si chacun est différent, se mettre à la place de, vous permet d'au moins ressentir l'expérience que vous souhaiteriez qu'on vous fasse vivre en tant que Soumis, et par induction, faire vivre. Alors, sans chercher à être la "personne à dominer", imprégnez vous des moments où vous vous êtes sentis soumis : L'admiration qu'une femme a suscité chez vous, la façon dont elle a réussi à vous faire évoluer, ou au contraire, quand une femme n'a pas su vous convaincre... Inspirez-vous de votre monde émotif, sensoriel et sensible : là où vous souhaiteriez l'emmener. C'est pourquoi je suggère qu'un AFC-Soumis a de bonnes chances de devenir un Alpha-Dominant convaincant. En étudiant les domaines qu'il a manqué de maîtriser... il pourrait en devenir l'expert.
Je finirai avec cette belle expression de Maxence Lascombe:
Pour moi, le Dominant a le pouvoir, ce pouvoir qui lui est conféré par la personne soumise. C'est un pouvoir de révélation, un pouvoir d'élévation. Bien qu'il existe une notion très sensuelle, très marqué en termes de sexualité, j'ai la conviction qu'il existe une donnée plus profonde encore, qui se trouve en grande partie dans la qualité et la profondeur des sentiments que vivent les protagonistes de l'histoire Dominant/Soumise, c'est cette "spiritualité" qui existe entre une personne Dominante et une personne Soumise. C'est en cela que je crois, je sais, que nombre de Dominants ont cette capacité à faire vivre à leurs soumise des transgressions toujours plus grandes, toujours plus belles, toujours plus fortes, sans que pour autant il existe de clivage, de limite ou de fin. Chaque fois que l'on progresse, on découvre de nouvelles dimensions, de nouvelles pratiques, de nouvelles profondeurs, on va toujours plus loin en soi, en l'autre. Sans pour autant aller vers plus d'extrêmes, vers plus de "force", vers plus de "violence".

Un Dominant, un Maître, ne modifie pas, ne détruit pas, il construit.

Source: http://www.bdsminfo.org/accueil.php?pag ... vdominant1
[A suivre...]
"Personne ne peut vous faire sentir inférieur sans votre consentement"
- Eleonor Roosevelt

Hillel a écrit :Si vous vous intéressez à ce milieu et vous approchez un peu plus près des pratiquants, vous entendrez ou lirez souvent que les Dominants sont les véritables Soumis.

Par contraste, nous imaginons que les Soumis, au service des satisfactions des Dominants, sont par définition les soumis... alors qu'en réalité, c'est le Dominant qui se donne à fond pour répondre aux désirs du soumis. Provocateur d'émotion, de sensations inédites, de plaisirs sensoriels... le Dominant doit faire preuve de créativité, d'un intérêt fort, d'une attention particulière à l'autre. Il doit contrôler, maîtriser la relation pour répondre aux fantasmes inavoués des soumis qui demandent à être révélés, libérés.
C'est une réflexion très intéressante. On pourrait l'appliquer aussi au domaine de la séduction, où finalement beaucoup de "PUA" ne cherchent finalement qu'à plaire aux femmes... Idem pour les communautés masculinistes dont on parlait dernièrement. A partir du moment où leur envie de supériorité et de contrôle est liée à quelqu'un d'extérieur, ça reste une demande de validation, même masquée.

Et il y aussi cette envie permanente d'en apprendre plus et de s'améliorer, dans laquelle un maître se met au service non plus d'une personne mais de son art.

Comme tu le disais, le BDSM a l'intérêt de rendre conscient ces mécanismes et de donner des règles et des références pour jouer intelligemment sur tous ces aspects.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Absolument le 13.09.18, 14h06 par Hillel

Tiens, un sujet BDSM? Ca fait longtemps que je ne suis pas venu.

J'ai un peu lu entre les lignes car je suis sur mon telephone.

Dominant = Veritable soumis.

Oui, plutot d'accord, a ceci pres que ca peut dependre quand meme de la situation et du type de domination/ soumission.

Certains voient la soumission comme une forme poussee de domination car le dom ne peut exercer son controle que dans les limites imposees par le sub.

Mais dans d'autres cas le sub peut vouloir tomber sur quelqu'un qui le/la dominera dans les limites qu'ils connaissent tout deux, mais si ces limites sont vastes alors le dom a quand meme sa marge de manoeuvre.

Dans tous les cas il est clair que la communication, la confiance et le respect du consentement sont des maitres mots.

Ce qui est sur c'est que lorsque je domine, j'ai toujours le plaisir de mes partenaires en tete. Mais je les remercie pour l'opportunite qu'elles me donnent d'aller exprimer des formes extremes de sexe, voire de violence (auxquelles je ne m'identifie pas du tout dans la vraie vie) et elles me remercient de pouvoir prendre des roles degradants en sachant qu'une fois ceci termine on boit un cafe et on fait des calins.

Apres je ne connais pas les relations D/S hors du lit. Je trouve ca un peu glauque mais j'imagine qu'il y a un truc que je ne comprends pas dedans.

Pour info technique, je rentre dans les cases dom/primal/degrader/sadist. Les noeuds et le shibari c'est trop complique :)

Ah et derniere chose :

Comment appelle-t-on une session de Bondage groovy?

Du shibari white.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] lol le 29.12.18, 09h18 par Syd_

Je lis du copier coller sur ton post à ceci près que tu as oublié les 10 commandements de la soumise ou soumis.
La soumise domine le jeu et la demande.
Et que le dom voir le maître prodigue la pratique voir l'imagination déluré tout en restant dans les limite de la demande stipulé au contrat.
L'un sans l'autre ils ne sont rien......
Protocole et respect doivent être de mise sans oublié l'écoute, les attentes, le safe World et le cute work quand Space cup ce fait 😉
Afin bref avant d être dom ou maître il faut passer en mode soumise ou soumis afin de savoir ce que procure la demande et l'asservissement tout un protocole que les jeune générations actuelles ne respecte pas........
Sans oublier les garde fou mis afin de ne pas récolter les dépravés de sous merde qui salisse l'art du BDSM......
et mon dieu ce qu'il y a comme déchets.

Ce que tu mentionnes est déjà dans le sujet. Si tu connais ce milieu tu es bienvenu pour y apporter ta pierre, de manière un peu moins lapidaire et un peu plus constructive, mais il faudrait prendre en compte ce qui a déjà été écrit plutôt que se baser sur un a priori dérivé d'une lecture en diagonale.
Il faut s'attacher à un peu plus de rigueur, en tant que dominant;)
"Les gens déplorent les effets dont ils chérissent les causes"

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