Syndrôme du chic type, comment m'en défaire ?

Note : 28

le 14.08.2014 par Syndr0me

37 réponses / Dernière par Sonkei le 12.09.2014, 20h39

Etat d'esprit / psychologie / dev perso / vie intérieure.
Un forum pour celles et ceux qui s'intéressent au dev perso, à l'équilibre intérieur, à la psychologie. Surmonter ses blocages, ses croyances limitantes, nourrir et développer ses forces, etc.
Bonjour/bonsoir à tous,

Comme très rapidement évoqué dans ma présentation et dans le titre, je souhaite parler du "syndrome du chic type".

Plusieurs fois évoqué sur FTS (Les hommes devenus de «bons garçons»? ou [livre] Le syndrome du chic type), et ailleurs (très bon résumé : No more mister Nice Guy/Trop gentil pour être heureux) j'ai découvert que j'étais un nice guy.
J'ai ainsi compris bien des choses sur moi-même et pourquoi, par exemple, j'ai ce besoin d'aider des personnes qui ont besoin de quelqu'un ou pourquoi j'ai l'impression d'accumuler de la frustration.

D'après mes recherches, il faut en revenir à l'enfance pour en trouver la cause. Pas besoin de chercher bien loin, j'ai découvert que mon père était aussi un "chic type". Il nous a que très très rarement engueulé moi et mon frère, il dit toujours oui à tout et à tout le monde, évite les conflits, il parle très peu et ne laisse transparaître que très peu d'émotion. Tout comme moi.

Sauf que moi, je n'ai pas envie d'imploser ni de finir seul. Si je me suis inscris ici c'est tout d'abord pour en parler et aussi pour avoir des pistes/chemins pour me sortir de cette personnalité qui, au final, n'est pas saine ni pour moi, ni pour mon entourage.

Au niveau relation, j'ai eu 3 copines.

La première vers mes 18ans, nous sommes restés que 3mois et demi ensemble, pour elle je n'étais pas assez mature.
Environ 1 an plus tard, je suis sortie avec une seconde fille, c'est la relation qui m'a le plus marquée, car très difficile. Je suis resté 1an avec elle mais j'ai du rompre car j'étais à bout.
3 ans et demi plus tard, je suis sortie avec une fille pendant même pas 2mois, mais elle m'a redonné goût à la vie de couple. Nous avons rompu il y a 1 mois à peine.

Elles ont toutes un point commun, c'est que je les ai rencontrés sur le net mais aucune sur un site de rencontre. Du coup, je n'ai jamais eu de relation avec une fille rencontrée en soirée, grâce à un cercle d'ami ou autre. Je connais donc que les relations à distance.

Bref. Auriez-vous des conseils/pistes à me donner ? Je suis également preneur de témoignages d'anciens "chic type". Je vous cache pas être un peu déboussolé. Ok j'ai un syndrome psychologique, ok j'en suis conscient.. Mais que faire ? Certes en soi il n'est pas si grave que cela, mais j'aspire à quelque chose de mieux.

J'ai quand même décidé de prendre les devants et d'acheter le livre dont j'ai mi le lien plus haut, il parait qu'il sert d'électrochoc et il est évoqué sur plusieurs sites de "psychologie". Pour les intéressés, étant un nice guy, je pourrais en faire une petite review une fois terminé.

Si je veux me sortir de cette personnalité c'est que ma vie semble fade, je suis extrêmement timide et j'ai une confiance en moi quasi nul. Je veux également pouvoir enfin dire "non" à quelqu'un quand je ne veux pas faire quelque chose. J'aimerais pouvoir montrer quand je ne vais pas bien, j'en ai marre qu'on pense que tout va bien et que du coup, personne s'inquiète pour moi. Et, je voudrais pouvoir me faire plaisir avant de faire plaisir aux autres.

Je pense également à ma future vie professionnelle.
Dans 1an, si tout se passe bien, j'aurais fini mes études et je pourrais prétendre à un statut cadre. Je serais probablement amené à gérer des équipes et des projets. Or, ma personnalité actuelle n'est tout simplement pas compatible avec ces responsabilités.

Mais, je ne sais pas par où commencer. Le livre m'aidera probablement, mais je préfère avoir plusieurs sources.

Voilà, en espérant avoir fait les choses dans les règles de l'art.
Si vous avez des questions, n'hésitez pas. Merci à celles et ceux qui auront pris le temps de me lire.


PS : Il n'a pas été évident d'appuyer sur le bouton "Envoyer" car j'ai du mal à en parler.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Bienvenue ! le 14.08.14, 20h13 par John_Rimbault
  • [+1] le 17.09.14, 14h34 par exception22

salut Syndr0me,

Intéressant sujet, je n'ai pas le temps de faire une longue réponse bien argumentée, mais j'aimerais te filer quelques pistes:

Déjà ce "syndrôme" on est beaucoup à en avoir souffert, pour certains c'est même la raison de la découverte du forum. Donc aucune honte à avoir et surtout pas de culpabilité.

La bonne nouvelle c'est qu'il est tout à fait possible de retrouver nos couilles perdues ou laissées à l'abandon, avec du travail sur soi et de la volonté. Donc inutile de flipper (mais il va falloir se bouger tout de même!)

Enfin, plutôt que mettre en place un mécanisme d'évitement ("je veux à tout prix éviter d'être un nice guy"), j'aimerais que tu te poses cette question: qu'est ce qu'un homme accompli et sûr de lui de ton point de vue? Comment le devenir?
C'est important de se poser les bonnes questions dès le début, plutôt que dépenser ton énergie à vouloir éviter un écueuil, tu l'utiliseras à devenir l'homme que tu rêves d'être, et tes vieilles habitudes de gentil garçon se feront la malle dans le processus.

Après c'est juste MA vision du problème, tu l'utilises ou tu te torches avec, comme tu sens :wink:
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Tout à fait ! le 14.08.14, 21h56 par Lenny2stras

Syndr0me a écrit :J'ai ainsi compris bien des choses sur moi-même et pourquoi, par exemple, j'ai ce besoin d'aider des personnes qui ont besoin de quelqu'un ou pourquoi j'ai l'impression d'accumuler de la frustration.
Syndrome,

A mon sens, le chic type est caractérisé par l’absence d’une conviction intime de sa valeur et une difficulté à exprimer et prendre en charge ses besoins fondamentaux. Et c’est parce qu’il peine à obtenir satisfaction de son être par lui-même qu’il passe par le biais d’autrui. Comment ? En se mettant dans une attitude de servitude envers autrui qui est pour lui la manifestation ultime de l’intérêt (et la valeur) que l’on porte à quelqu’un. Ce faisant, le brave gars dissimulent ses besoins en espérant qu’autrui lui rendent la pareille et lui procure ce qu’il recherche….alambiqué ?

Oui, mais pourquoi ?

Car le nice guy n’assume pas sa vie, ses besoins et ses envies. Il a peur de ne pas avoir de valeur auprès d’autrui car il n’arrive pas à se penser lui même sur un mode positif.

Alors je te le dis Syndrome, tu peux être une source de Joie et de Bonheur pour quelqu’un. Tu peux apporter quelque chose de pleinement positifs au monde qui t’entoure.
Mais pour donner le meilleur de toi-même, il te faut OSER exprimer tes besoins, tes envies, tes ambitions, tes émotions. Cesser de dissimuler ce que tu es en faisant le serviable dans le but d’obtenir une valeur relative car dépendante du bon vouloir d’autrui.
Syndr0me a écrit :Si je veux me sortir de cette personnalité c'est que ma vie semble fade, je suis extrêmement timide et j'ai une confiance en moi quasi nul. Je veux également pouvoir enfin dire "non" à quelqu'un quand je ne veux pas faire quelque chose. J'aimerais pouvoir montrer quand je ne vais pas bien, j'en ai marre qu'on pense que tout va bien et que du coup, personne s'inquiète pour moi. Et, je voudrais pouvoir me faire plaisir avant de faire plaisir aux autres.
Tu parles d’affirmation de soi …d’audace expressive…Oui, tu peux donner ton opinion sans que ça remette en cause la nature d’une relation !

Ex : Dire à ta copine que t’aimes pas la nourriture végane comme seul horizon gustatif, même si ça lui déplait que tu ne partages pas son fanatis…euh… son penchant pour ce régime, le fait de t’affirmer ne veut pas dire que la nature de la relation entre vous deux va s’étioler.
Au contraire c’est la plus pure expression de la liberté d’advenir soi même. Et c'est comme ça qu'on choppe les nanas !!! En ayant le courage de regarder au fond des yeux ceux qui te défient d'être HEUREUX !https://www.youtube.com/watch?v=tgM5GrhK1l8!

La confiance en soi…le courage….tu en as mais tu le sais pas encore. La seule chose que je sais, aujourd’hui c’est que tu as osé cliquer sur le bouton « envoyer ». Par conséquent t’as fait le premier pas vers ton destin.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] 100% d'accord le 15.08.14, 01h11 par Chymero
  • [+1] Instructif le 17.09.14, 14h37 par exception22

John,
Je ne flippais pas vraiment d'être un chic type. Mais de devoir remettre en question se que je suis depuis toujours me perturbe quelque peu.
En tout cas si je suis ici c'est pour me "bouger" et changer.
John_Rimbault a écrit :qu'est ce qu'un homme accompli et sûr de lui de ton point de vue? Comment le devenir?
Au niveau personnalité, un homme accompli et sûr est pour moi un homme qui a du temps pour lui, c'est un gars qui se dit "je vais faire ça parce que j'en ai envie". C'est un mec capable de tenir tête à n'importe qui quand cela est nécessaire. On peut compter sur lui, mais il peut imposer ses limites.
Comment le devenir ? Lenny ci-après a répondu à la question et cela me va très bien. "Oser", se faire violence et exprimer se que l'on ressent.
John_Rimbault a écrit :C'est important de se poser les bonnes questions dès le début, plutôt que dépenser ton énergie à vouloir éviter un écueuil, tu l'utiliseras à devenir l'homme que tu rêves d'être, et tes vieilles habitudes de gentil garçon se feront la malle dans le processus.
Effectivement, je rejoins ton point de vue. Ne pas éviter mais plutôt évoluer.

Je vais voir se que je peux faire de ton avis, mais il me plait bien ;)


Lenny,
Lenny2stras a écrit :A mon sens, le chic type est caractérisé par l’absence d’une conviction intime de sa valeur et une difficulté à exprimer et prendre en charge ses besoins fondamentaux. Et c’est parce qu’il peine à obtenir satisfaction de son être par lui-même qu’il passe par le biais d’autrui. Comment ? En se mettant dans une attitude de servitude envers autrui qui est pour lui la manifestation ultime de l’intérêt (et la valeur) que l’on porte à quelqu’un. Ce faisant, le brave gars dissimulent ses besoins en espérant qu’autrui lui rendent la pareille et lui procure ce qu’il recherche….alambiqué ?
C'est ça en gros. Pour une raison X ou Y, j'ai toujours été comme ça, du coup mon comportement me semblait parfaitement normal.. Avant que je m'en rende compte.
Lenny2stras a écrit :Alors je te le dis Syndrome, tu peux être une source de Joie et de Bonheur pour quelqu’un. Tu peux apporter quelque chose de pleinement positifs au monde qui t’entoure.
Mais pour donner le meilleur de toi-même, il te faut OSER exprimer tes besoins, tes envies, tes ambitions, tes émotions. Cesser de dissimuler ce que tu es en faisant le serviable dans le but d’obtenir une valeur relative car dépendante du bon vouloir d’autrui.
Faut que je grave cela quelque part, tu m'as touché. "Oser", oui cela semble être l'une des clés de cette situation, mais d'un côté ça me parait très dur.
Mais je suppose que pour changer (évoluer ?) il faut se faire violence. Question : Doit-on exprimer ses besoins, envies, ambitions, émotions à chaque fois qu'on en ressent le besoin ?

Autre question : Dois-je en parler à quelqu'un ? Ou au contraire, j'en parle pas et j'essaye petit à petit de "travailler" sur quelques personnes afin de m'habituer à "oser" ?
J'opterais pour en parler à une personne ou 2 car je au final, c'est aussi une manière d'oser.

Merci à vous deux pour vos interventions, j'en attendais pas autant.

Je me méfie comme de la peste de ce parti pris de parler du "syndrome du chic type" comme de quelque chose d'avéré et médical, visible par exemple quand tu parles de ton père.

Pour moi, c'est le plus gros problème. J'ai vu des nice guy s'en sortir, et changer, parfois radicalement, à la suite d'une ou plusieurs expériences. Parce qu'ils avaient conscience qu'ils pouvaient changer, et que leur situation n'était pas quelque chose d'incurable ou d’inamovible.

Donc je t'avouerais que je conçois mal comment tu peux t'en sortir sur le court/moyen terme en partant du principe que tu es frappé par un syndrome psychologique généalogique.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] C'est pas faux le 15.08.14, 09h53 par Lenny2stras

Bonjour Syndr0me,
Syndr0me a écrit :D'après mes recherches, il faut en revenir à l'enfance pour en trouver la cause. Pas besoin de chercher bien loin, j'ai découvert que mon père était aussi un "chic type". Il nous a que très très rarement engueulé moi et mon frère, il dit toujours oui à tout et à tout le monde, évite les conflits, il parle très peu et ne laisse transparaître que très peu d'émotion. Tout comme moi.
Je pense que c'est une piste non-négligeable, en effet, quand on s'interroge sur sa personnalité et qui n’empêche pas de suivre en même temps celles qui nous mènent vers l'avant.
Tu constates que ton comportement ressemble à celui de ton père. J'ai une question qui me vient à l'esprit: et ta mère, comment était-elle? Plutôt affirmée?
Notre personnalité étant impactée par les 2 parents, c'est peut-être aussi une piste à creuser?
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  • [+1] 100% d'accord le 17.09.14, 14h43 par exception22

Syndr0me a écrit :Doit-on exprimer ses besoins, envies, ambitions, émotions à chaque fois qu'on en ressent le besoin ?
A mon sens, il y’a deux mouvements qui doivent s’opérer :

1. Assumer ses besoins, ses envies, ses ambitions, ses émotions….

Assumer, c’est voir que l’on porte en soi des aspirations, qu’elles existent et qu’elles sont légitimes afin de s’autoriser à prendre en charge leurs satisfactions. Tu as le droit d’être heureux, d’aimer et d’être aimé, de vivre de nouvelles expériences.
Mais pour se faire, il te faut avoir en toi la conviction intime que ces besoins sont les tiens et qu’ils méritent d’être entendus et assouvis

2. Exprimer ses besoins, ses envies, ses ambitions, ses émotions…

C’est oser partager avec autrui une part de ce qui fait sens pour soi. Et l’exprimer doit être à mon sens, comme le témoignage d’une proximité et d’une confiance qu’on accorde à quelqu’un.
Alors les exprimer oui, mais selon les circonstances et la distance relationnelle que tu as avec les personnes concernés.
Syndr0me a écrit :Autre question : Dois-je en parler à quelqu'un ? Ou au contraire, j'en parle pas et j'essaye petit à petit de "travailler" sur quelques personnes afin de m'habituer à "oser" ?
Et si tu envisageais ta vie comme un ensemble cohérent et congruant dans tes relations à autrui plutôt que de vouloir « cloisonner » les relations ? (c’est des pistes, pas des recommandations).

En termes de méthodologie, je te propose d'essayer avec quelques personnes que tu jauges bienveillantes à ton égard puis agrandis le cercle au fur et à mesure.

Expérimente la puissance de l’audace d’être soi-même. :)
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  • [+1] Intéressant le 18.08.14, 19h41 par Sclavie

Raven,
Raven a écrit :Je me méfie comme de la peste de ce parti pris de parler du "syndrome du chic type" comme de quelque chose d'avéré et médical, visible par exemple quand tu parles de ton père.

Pour moi, c'est le plus gros problème. J'ai vu des nice guy s'en sortir, et changer, parfois radicalement, à la suite d'une ou plusieurs expériences. Parce qu'ils avaient conscience qu'ils pouvaient changer, et que leur situation n'était pas quelque chose d'incurable ou d’inamovible.

Donc je t'avouerais que je conçois mal comment tu peux t'en sortir sur le court/moyen terme en partant du principe que tu es frappé par un syndrome psychologique généalogique.
Je ne perçois pas du tout ce syndrome comme incurable, si j'ai pris les devant d'en parler, de m'informer et de collecter des pistes pour m'en sortir c'est que je suis déterminé à m'en sortir.
Mon père est comme ça, il a vécu ainsi mais au final il a galéré toute sa vie, n'a pas forcément été heureux, a précipité le divorce avec ma mère, la vente de la maison etc..
Moi, je ne veux pas être comme cela.

Je sais qu'on peut s'en sortir, mais pas forcément tous. Encore faut-il se rendre compte qu'il y a un problème. Dans le livre que j'ai acheté, un psychiatre français en a écrit la préface. Il introduit le livre et raconte l'histoire d'un "Martin" qui était à la fac de médecine avec lui. Nice guy, il était apprécié de tous, avait réussi ses études, paraissait bien etc.. Pourtant, son histoire se fini en suicide.
Extrait préface a écrit :[...] Puis j'ai perdu Martin de vue. Je savais simplement qu'il s'était installé comme ophtalmologue dans une ville voisine. Que son cabinet marchait bien, qu'il jouait beaucoup au tennis, qu'il devenait tranquillement un notable et qu'il menait donc en apparence une vie heureuse de médecin du Sud-Ouest. Un jour, sa sœur m'apprit qu'il s'était suicidé. Son geste avait surpris tout le monde. Sa petite amie du moment venait de le quitter, mais tout de même... Il n'avait d'ailleurs pas paru si affecté que cela par l’événement. Et puis, il avait des amis, de l'argent, un boulot intéressant. Tout pour être heureux, comme on dit. A son enterrement, il y avait beaucoup de monde, surtout des femmes. Toutes les infirmières de tous les services où il avait exercé, beaucoup de patients, ses amies, ses anciennes "fiancées"...
Le suicide de Martin perturba profondément son entourage, qui "ne comprenait pas". Ses confrères psychiatres parlèrent de "dépression larvée". Quant à moi, je repensais à ces moments où des petits détails du comportement de Martin m'avaient mis mal à l'aise. Martin était en fait affligé du "syndrome du chic type". Mais à l'époque, je ne le savais pas encore.

Dans la vie, s'il y a une chose que je ne suis pas, c'est défaitiste. J'ai découvert ce syndrome seulement en début de semaine, du coup je suis encore un peu ébranlé car tout ce que j'ai cru être normal, ne l'était pas au final.
Mais si je suis ici c'est que je ne veux pas me laisser faire.


Sclavie,
Sclavie a écrit :Tu constates que ton comportement ressemble à celui de ton père. J'ai une question qui me vient à l'esprit: et ta mère, comment était-elle? Plutôt affirmée?
Notre personnalité étant impactée par les 2 parents, c'est peut-être aussi une piste à creuser?
Ma mère est clairement affirmée, elle a toujours dit les choses quand il fallait le faire. Au boulot, même si son supérieur la fait chier, elle se gêne pas pour le lui dire.
Elle a toujours du tout faire. Au final, mon père ne faisait que nous emmener aux entraînements/matchs/tournois de foot, faisait les courses et.. c'est tout.
Ce n'est pas comme si j'avais vécu avec un seul parent, mais plutôt avec 1 parent et demi.


Lenny,
Lenny a écrit :1. Assumer ses besoins, ses envies, ses ambitions, ses émotions….
[...]
2. Exprimer ses besoins, ses envies, ses ambitions, ses émotions…
Je comprends ce que tu veux dire, j'y vois un peu plus clair.

Je te remercie de prendre le temps de me répondre. Je vais reprendre et "digérer" tout ce qui a été dit jusqu'à maintenant, mais je commence à y voir un peu plus clair.

Merci également Raven & Sclavie.

Syndr0me a écrit :John,
Je ne flippais pas vraiment d'être un chic type. Mais de devoir remettre en question se que je suis depuis toujours me perturbe quelque peu.
En tout cas si je suis ici c'est pour me "bouger" et changer.
Et si ce que tu penses être depuis toujours n'était pas qui tu es réellement? si c'était juste une construction psychologique que tu as basée sur quelques événements marquants et 2-3 bouquins que tu as lu?(quand on croit dur comme fer à quelque chose, on se met à voir des "preuves" partout)

Je sais de quoi je parle, j'étais un nice guy une bonne partie de ma vie, un p'tit toutou même! En fait mes burnes étaient toujours là, je les avais juste oubliées, et c'est en partie mon intérêt pour la séduction, les femmes, le sexe, qui les a ressuscitées (tiens, quand je dis que c'est du développement personnel en accéléré)

Alors oui, y'a des nice guys qui ne sortiront peut-être jamais de leur merde... parce qu'ils n'en prennent pas conscience ou ont peur de sortir de leur zone de comfort. Ce qui ne semble de loin pas ton cas. Tu es déjà sur la bonne voie :wink:
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Intéressant le 15.08.14, 19h26 par Blusher
  • [+1] Constructif le 17.09.14, 14h52 par exception22

John_Rimbault a écrit :Et si ce que tu es depuis toujours n'était pas qui tu es réellement? si c'était juste une construction psychologique que tu as basée sur quelques événements marquants et 2-3 bouquins que tu as lu?(quand on croit dur comme fer à quelque chose, on se met à voir des "preuves" partout)
En effet, je pense qu'on est pas comme cela dés la naissance mais qu'on le devient. De ce que j'ai pu lire, et diverses sources se rejoignent, le déclic date de l'enfance. Quelque chose m'a fait passer d'un stade à l'autre.
John_Rimbault a écrit :Alors oui, y'a des nice guys qui ne sortiront peut-être jamais de leur merde... parce qu'ils n'en prennent pas conscience ou ont peur de sortir de leur zone de comfort. Ce qui ne semble de loin pas ton cas. Tu es déjà sur la bonne voie :wink:
Oui, mais le plus dur reste à faire. J'y crois !

Syndr0me a écrit :le déclic date de l'enfance. Quelque chose m'a fait passer d'un stade à l'autre.
Élément très important. A mon avis, ça ne peut pas être zappé...
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] 100% d'accord le 17.09.14, 14h53 par exception22

salut,


j'ai eu été il y a longtemps comme toi SyndrOme...

à cette époque y-avait pas encore beaucoup internet et encore moins un website comme celui-ci...pour avoir un support et des conseils avisés!

toujours disponible pour aider les autres voire anticiper pour eux...
je devenais frustré que personne n'en fasse autant pour moi...

me suis rendu compte que ce n'était pas les autres qui étaient ingrats, j' étais tout simplement à la recherche d'une forme de reconnaissance et que je m'auto-insatisfaisait, j'arrivais même à "souffrir" !

j'ai donc décidé de me déséduquer de casser cette gentillesse ou faiblesse, même, qui ne m'apportait rien sauf un mal-être!

avec le recul j'ai même compris que les autres n'abusaient pas de moi comme je pouvais le croire, puisque ce n'était pas eux qui me demandaient quoi que ce soit.

j'ai donc re-centrer mon énergie pour moi-même, ça a prit du temps un peu comme pour quelqu'un d'intoxiqué à une substance, ça m'a demandé beaucoup d'efforts.

je pense que chacun doit trouver son chemin, ça peut te sembler bizarre mais il faut une certaine forme d'égoïsme qui s'apparente plus à un respect de soi...pour être bon avec les autres il faut être bon pour soi-même!

donc je n'anticipe ne me mets plus à la place des autres et de tout ce qui peut se passer dans leurs têtes!
tout ça ne veut pas dire non plus que lorsque tu vas au restaurant avec un femme qu'il ne faut pas lui ouvrir la porte et être sympa car elle ne t'a rien demandé, la galanterie est une valeur sure dans le coeur des femmes!

depuis je suis bien plus heureux je n'attends rien de personne je fais juste part de mes éventuels besoins...

cordialement
will
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+3] A lire le 16.08.14, 13h09 par Lenny2stras
  • [+1] Constructif le 18.08.14, 19h39 par Sclavie
  • [+1] 100% d'accord le 17.09.14, 14h57 par exception22

Sclavie,
Sclavie a écrit :Élément très important. A mon avis, ça ne peut pas être zappé...
D'après le bouquin que je suis en train de lire ([livre] Le syndrome du chic type) l'auteur évoque 3 étapes par lesquelles un chic type passe :
  1. L'abandon - Elle peut prendre différentes formes : père trop autoritaire/critique avec une mère qui laisse faire, donc l'enfant pense qu'il ne mérite pas d'être protégé. Père et/ou mère absent ou peu attentif à leur enfant.
    Elle peut prendre d'autres formes, mais en gros, l'enfant pense que c'est de sa faute.
  2. Honte toxique - C'est l'interprétation de l'abandon. La personne croit qu'il est profondément mauvais, anormal, différent ou indigne d'être aimé.
  3. Mécanisme de survie - Il s'agit de la mise en place de la personnalité du chic type, cela correspond aux symptômes.
Je ne peux dire exactement qu'est-ce qui aurait déclenché cela, je pense à "l'absence" de mon père (même si physiquement il était là).

Je pense également à autre chose, et probablement que les symptômes du chic type se sont renforcés il y a un peu plus de 4ans.
A cette époque, je me suis mis en relation avec une fille qui avait des problèmes psychologiques et qui était fragile. Au cours de notre relation, elle a fait une tentative de suicide, heureusement que sa mère était arrivée à temps. Depuis, et ce jusqu'à la fin de notre relation (~7 mois après) je me disais qu'au moindre écart de ma part elle pouvait recommencer.

Les symptômes étaient là avant, mais très probablement que cette relation a accentuée le syndrôme.


chillydong,
chillydong a écrit :je pense que chacun doit trouver son chemin, ça peut te sembler bizarre mais il faut une certaine forme d'égoïsme qui s'apparente plus à un respect de soi...pour être bon avec les autres il faut être bon pour soi-même!
Il m'est encore un peu difficile de le comprendre, mais maintenant je sais qu'il faut que j'aille en ce sens.
Bien sûr ne pas être trop égoïste, mais l'être suffisant pour s'occuper et prendre soin de soit-même.

Merci de m'avoir apporté ton témoignage !
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] le 17.09.14, 15h05 par exception22

Intéressant ce livre, un bon support de réflexion.. Il comporte des éléments qui rejoignent les écrits de Chillydong:
Syndr0me a écrit :l'enfant pense qu'il ne mérite pas d'être protégé
Syndr0me a écrit : l'enfant pense que c'est de sa faute
Syndr0me a écrit : indigne d'être aimé.
chillydong a écrit :j' étais tout simplement à la recherche d'une forme de reconnaissance
J'ai eu à faire ce travail vers mon passé, j'ai identifié, comme toi, les événements et les personnes qui avaient pu déclencher ce qui me gênait dans le présent.
ça a été une 1ère étape importante, l'étape intellectuelle je dirais.
Ensuite, j'ai travaillé sur ces "vieilles" émotions qui étaient nées à ces moments-là, en les laissant émerger à nouveau, ça a été long, douloureux mais libératoire.
J'ai pu constater que ces émotions étaient encore en moi et me parasitaient. En les libérant, elles sont devenues moins présentes dans ma vie quotidienne.
Du coup, cela a créé de nouveaux espaces émotionnels dans lesquels j'ai pu, petit à petit placer de nouvelles émotions plus positives et plus en accord avec ce que je suis vraiment et non avec ce que les événements avaient fait de moi. Je me suis enfin trouvée et aimée sans plus avoir besoin qu'on le fasse à ma place.

Je crois que cela rejoint ce que dit Chillydong:
chillydong a écrit :j'ai donc re-centrer mon énergie pour moi-même, ça a prit du temps un peu comme pour quelqu'un d'intoxiqué à une substance, ça m'a demandé beaucoup d'efforts.

Sclavie a écrit :Intéressant ce livre, un bon support de réflexion..
Il est très intéressant. Là où j'en suis, l'auteur explique pourquoi (à son avis) il y a eu une nette augmentation du nombre de "chic type" depuis 30ans ou plus.
Il prend le cas des américains (il est de la-bas).

Par exemple, dans les années 1910, 1/3 des familles vivaient dans des fermes, 1/5 en 1940. Et en 1970, 96% des familles vivaient en ville ou en banlieue.
La ferme nécessitant beaucoup d'entretiens et de travail, il était normal que le garçon travaillait avec son père, ses oncles et cousins. La présente des hommes "formaient" la masculinité de l'enfant.

Au fil des années les familles ont migrées en ville. Là, l'enfant ne voit plus son père travailler, celui-ci rentre tard le soir. Le père est de plus en plus absorbés par tout se qui est alcool, tv, sex, drogue (beaucoup plus présent qu'en 1910), le père est de plus en plus "absent". Il y a également l'augmentation exponentielle des divorces, 5M de familles monoparentales en 1940 contre 13M en 1970 (toujours aux US).

Du coup, les mères élevaient leurs fils et malgré leurs bonnes éducations, de plus en plus de garçon n'avaient plus le côté "masculin" pour les éduquer.

Ce n'est qu'un exemple, il parle également dans la présence plus forte des femmes dans le milieux éducatif (1/4 des profs sont des hommes) et seulement 15% le sont en primaire.

Bref, je trouve intéressant de voir, du point de vue de l'auteur, où se situe l'origine de l'augmentation du nombre de chics types.

Sclavie a écrit :ça a été une 1ère étape importante, l'étape intellectuelle je dirais.
Il me parait parfaitement vrai que pour traiter un problème, il faille remonter à l'origine afin de l'identifier et mieux le comprendre.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Constructif le 17.09.14, 15h09 par exception22

Oui, c'est pertinent.
Certains auteurs parlent aussi de la "masculinisation" grandissante des femmes dans notre société depuis les années 80/90 avec carrières professionnelles, partage des taches et des décisions au foyer qui aurait par ricochet amoindri le coté patriarche viril du père.
Il y a eu dans ces années-là, la grande mode des pères au foyer, c'était maman qui ramenait l'argent.
Les partisans de la parité et égalité à tout crin s'y sont retrouvés mais cela a eu parait-il un impact sur les générations élevées dans cet esprit là...

Syndr0me a écrit :Il me parait parfaitement vrai que pour traiter un problème, il faille remonter à l'origine afin de l'identifier et mieux le comprendre.
Même si en soi ça peut être intéressant de comprendre les mécanismes qui ont été à l’origine de ta posture relationnelle et saisir leurs enchaînements, ce genre de réflexions ne donne pas obligatoirement des réponses pour se reconstruire.

Un exemple ?

Ce n’est pas parce que j’ai identifié les raisons pour lesquels mon bateau coule que je sais comment remédier à la fuite….

En effet c’est parce que le jour où le charpentier à taillé son morceau de bois, celui-ci était énervé parce que sa nana lui avait dit que sa longue barbe faisait pité. Du coup, recasant sans ces les propos malheureux de la jeune femme, il n’était pas du tout présent à ce qu’il faisait et il a entaillé un peu trop fort dans le sapin rendant la structure plus fragile qu’elle ne devait.

De plus, le jour où le responsable de la colle à bois est venu faire son boulot, il avait la diarrhée…il n’arrêtait pas de faire des allers et venues entre le chantier et les cabinets…Du coup, lorsqu’il s’est présenté devant le morceau de bois défectueux il n’a pas mis la dose de colle et de goudron qui est recommandée.


A présent, toi tu es dans ton bateau qui coule et tu as une connaissance parfaite des raisons et des différents enchainements de causes à effets qui sont à l’origine du désastre… Est c’que ça t’aide à répondre aux questions :

« Comment » faire en sorte que le bateau ne sombre pas complétement ?
« Comment » on colmate la fuite ?

Vouloir comprendre les mécanismes ça peut avoir un intérêt.

Le premier est d’ordre intellectuel. Comprendre des mécanismes humains, c’est enrichissant et si tu fais un doctorat en psychologie ça peut faire l’objet d’une belle thèse.

Le second est que ça permet de donner du temps pour digérer et pour s’approprier la connaissance d’une réalité douloureuse. Et ça je le comprend tout à fait.

Mais j’aimerai quand même te rendre attentif aux risques d’un questionnement sans limite sur la généalogie d’une problématique… Car elle est sans fin (entendu comme « sans borne » et « sans finalité »).

La seule finalité qui soit valable dans ton cas est de répondre à cette question :
« Comment créer les conditions d’une relation épanouissante »
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Intéressant le 17.09.14, 15h14 par exception22

Bien sur, je ne suis pas d'accord :wink:

Je vais utiliser comme toi la métaphore pour illustrer mes arguments: :)

Tu as des migraines terriblement fortes et récurrentes.
Ton médecin te prescrit des anti-douleurs.
Ils te soulagent certes mais elles reviennent à la moindre occasion.
Au bout d'un certain temps, ta dose d'anti-douleurs ne suffit plus à les calmer, tu l'augmentes... Jusqu'au jour où tu atteins la dose maximale au-delà de laquelle tu risques des effets secondaires fâcheux.
Que faire?
Tu vas alors consulté un autre médecin qui te dit: vous avez essayer de combattre vos symptômes mais ils reviennent car vous n'avez pas soigné la cause...
Il te fait subir des analyses approfondies et découvre que tu as en fait des problèmes hépatiques.
Il te donne un traitement pour le foie et tes migraines disparaissent.

Si tu ne vas pas à la source de ton problème, tous tes efforts pour en faire disparaitre les causes seront vains.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] 100% d'accord le 17.09.14, 15h16 par exception22

Lenny,

Tout dépend des circonstances, de l'urgence et du type de problème auquel nous avons à faire. Il est donc vrai que ce n'est pas le cas pour toutes les situations.

Si on dose bien le temps qu'on passe sur chacune des étapes, non seulement on peut réparer une fuite mais en plus, on peut faire en sorte de ne plus en avoir à cet endroit précis du bateau.

Je n'irais pas me perdre dans les méandres infinis du cerveau humain, je n'en ai ni les capacités intellectuelles, ni le temps. Mais je suis convaincu que prendre un peu de temps pour identifier la source de mon problème me sera bénéfique, ne serais-ce que pour l'expliquer plus simplement à mes proches.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Ca va mieux en le disant le 17.08.14, 12h56 par Lenny2stras
  • [0] Pertinent le 17.08.14, 19h42 par Sclavie

C'est vrai que tu es un chic type SyndrOme.. Image Mais là dans le (très) bon sens du terme! Ne perds pas tout en route quand même :wink: gardes-en un peu de cette gentillesse.. :)

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