Tous demi-sexuels ?

Note : 54

le 02.05.2017 par Jalapeno

18 réponses / Dernière par Haskeerlos le 12.05.2017, 14h51

Le forum sexualité de FTS est accessible ici : http://www.frenchtouchseduction.com/forum-sexualite-positive
Verrouillé
Au détour d'un profil Okcupid, je suis tombé sur le terme "demisexual". Nos amis ricain, toujours une longueur d'avance, définissent ça comme suit :
A demisexual is a person who does not experience sexual attraction unless they form a strong emotional connection with someone. It's more commonly seen in but by no means confined to romantic relationships. Nevertheless, this term does not mean that demisexuals have an incomplete or half-sexuality, nor does it mean that sexual attraction without emotional connection is required for a complete sexuality. In general, demisexuals are not sexually attracted to anyone of any gender; however, when a demisexual is emotionally connected to someone else (whether the feelings are romantic love or deep friendship), the demisexual experiences sexual attraction and desire, but only towards the specific partner or partners.
Plus de détails ici :
https://www.bustle.com/articles/155277- ... demisexual
http://fr.asexuality.org/wiki/index.php ... alit%C3%A9

TL;DR, un demisexuel c'est quelqu'un qui n'éprouve du désir, un attrait sexuel qu'avec un partenaire auquel il se sent connecté émotionnellement.

Au delà de la pertinence discutable de créer des étiquettes pour tout et n'importe quoi, je trouve que cette définition pose de bonnes questions quant à la norme.
  • j'ai l'impression que socialement c'est la demi-sexualité qui est le plus acceptable, dans la mesure où une relation purement sexuelle est dévalorisée (ex : on ne présente pas son "plan cul" à sa famille ou ses amis) et où culturellement c'est la relation amoureuse qui est mise en avant (films, livres...)
  • d'autre part, les rencontres tinder, les coups d'un soir, les plans culs sont légions... si tu as besoin d'une forte connexion émotionnelle pour bander ou pour mouiller, tu ne fais pas partie de ce monde-là
Personnellement, je préfère parler de spectre parce que selon moi les variations entre l'asexualité et une sexualité complètement débridée sont infinies, sans compter les possibles évolutions d'une relation dans le temps.

A partir de là, je suis plutôt du côté "chaud" du spectre. Pas à sauter sur tout ce qui bouge, mais je peux coucher rapidement avec une fille qui me plait, sans chercher à en savoir plus. Et j'ai connu des filles a priori "froides", qui n'envisageraient jamais de coucher avant d'avoir passé beaucoup de temps avec quelqu'un, assez pour être séduite émotionnellement / intellectuellement (il y a aussi l'étiquette "sapiosexuel", mais c'est encore un autre débat :mrgreen: ).

A mon avis, ce sont deux tendances de fond, deux visions différentes de la sexualité qui sont difficiles à synchroniser. Je pense aussi que ça peut expliquer beaucoup de problèmes de couples. Du coup, vos avis sur la question m'intéressent. Est-ce que vous êtes tous des chauds lapins ? Plutôt lents au démarrage ? Ça dépend des jours ? Est-ce que c'est un critère pour choisir vos partenaires ?
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+3] Intéressant le 21.05.17, 09h28 par Allandrightnow

ça se regarde beaucoup le nombril tout ça ....
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  • [0] Developpe stp le 02.05.17, 12h16 par Jalapeno

La première chose qui m'est venue à l'esprit en lisant ça, ce sont ces filles maquées avec qui on a couché et qui nous ont dit que sexuellement il manquait un truc à leur copain, qu'il n'osait pas se lâcher et les secouer d'une bonne baise bien sauvage.
Et bizarrement pour un plan cul ces même filles se retrouvent souvent à être de vraies furies avides et entreprenantes.
Comme quoi c'est du ping-pong, avec un gars qui ose, elles peuvent oser aussi pour certaines d'entre elles.
Libérées des pressions sociales c'est plus facile pour elles certainement.

Ce qui peut vite me faire chier n'est pas tant le fait d'attendre pour baiser, ce qui va me faire chier c'est une fille tellement bloquée qu'elle appréhende jusqu'au contact physique.
Celle-là je la jarte vite-fait, n'ayant pas la patience d'un bâtisseur de cathédrales.

Par contre j'ai remarqué que parfois j'ai une panne la première fois et que ça arrive avec des femmes pour qui je ressens une connexion spéciale (même si ça fait un certain temps) et en général après, niveau cul c'est explosif.

Il y a aussi le cas où tu te retrouves nu au lit avec une fille qui te dis qu'elle préfère attendre un peu avant de baiser, sans pour autant rejeter les caresses et la sensualité promesse de bons moments futurs. C'est aussi le genre de fille avec qui je développe une connexion plus forte, une connexion sentimentale et en général une sexualité hautement satisfaisante.

Mon cas maintenant : de la baise sans réelle connexion, presque sans jeu de séduction, basée uniquement sur l'attraction et le fait d'oser (cf le sélect) qui donne lieu à des baises débridées mais qui me soulent plus vite, un peu comme la différence entre enchaîner des shots de vodka et savourer un bon vin (finalement je préfère le vin qui m’enivre).

Donc ça dépend, je peux être "bon chasseur ou mauvais chasseur", ce qui est certain c'est que si tu es capable d'oser avec ta copine, alors ce que les ricains de l'article appellent demi-sexualité, j'estime au contraire que c'est la plus complète des sexualité : un lâchage sur le plan sexuel et une connectivité intellectuelle qui permet de baiser autant que de faire l'amour, de dominer, d'être dominé, de partager.
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  • [+2] Intéressant le 02.05.17, 12h16 par Jalapeno

Sans vouloir troller : ça participe d'une tendance (majoritairement féministe US*, mais largement relayée en France, notamment par des médias comme Madmoizelle) qui consiste à coller une étiquette sur tout et n'importe quoi.

* ou alors : c'est les ricains, qui peuvent pas s'empêcher de coller des étiquettes partout (parce que les étiquettes, c'est bien pratique pour anxiogéniser, puis marketer tout ça en suivant et vendre des livres, des thérapies et des séminaires)

Ce qui donne du : sapiosexuel cisgender vegan ascendant crevette qui penche à gauche.
Ce qui permet des discours comme "étant sapiosexuel cisgender ascendant crevette qui penche à gauche, j'ai même pas cherché à discuter avec lui, vu qu'il est gémeau".

Et je caricature à peine. Pas sûr que ça élève le débat, pas sûr que ça aide vraiment les gens. Perso, je prends tout ça avec beaucoup de recul ( = osef). Tu baises avec qui tu as envie de baiser, pour les raisons que tu veux (et pas forcément besoin de sur-analyser pourquoi).

My 2 cts, et je ferme ma parenthèse.
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  • [+1] Ca va mieux en le disant le 22.04.19, 01h19 par Onmyoji

FK c'est ton côté scorpion en alignement avec saturne dans le premier décan de la maison du verseau qui s'exprime là...

Justement avec à peine d'analyse on se rend compte que les cases volent en éclat alors cassons joyeusement du concept ricain, ça évitera peut-être que certains se fassent piéger dans les cases justement.

Je vois ce que tu veux dire FK. Comme je le disais plus haut, cette étiquette est le point de départ de ma réflexion, pas le cœur du débat (ça peut faire un bon fork, pourquoi pas...).
FrenchKiss a écrit :Tu baises avec qui tu as envie de baiser, pour les raisons que tu veux (et pas forcément besoin de sur-analyser pourquoi).
Évidemment. Mais c'est si c'était si facile, le SOS love ne serait pas remplit de messages comme "ma copine n'a pas envie", "elle a des sentiments mais elle préfère qu'on reste amis", "il ne fait pas le premier pas" :wink:

Avis perso comme toujours.

Les étiquettes existent parce que bon nombre de personnes aujourd'hui sentent un besoin d'appartenir à quelque chose, et le sexe n'y échappe pas.
Et la presse, les réseaux sociaux confortent dans ce besoin, t'inclinent à entrer dans un moule pour exister.

J'ai du mal avec l'opposition entre désir et connexion émotionnelle, parce que le désir EST connexion émotionnelle. Pas automatiquement longue, ni maîtrisée, ni appréciée à sa juste mesure. Notre cerveau reptilien sans doute, trop bridé à coup d'injonction de ce qui est bien, pas bien, à faire ou non.
Franchement, qui ne garde un souvenir ébloui d'une rencontre unique où la connexion était telle que nous avons donné et reçu avec ce sentiment d'être chanceux... oserais-je dire heureux ?

Tout cela pour dire que, oui Jalapeno, le spectre est infini et sa base pour moi est le désir.
Feu de paille ou chemin parcouru à deux, quelle importance ? Qui peut prédire lors d'une rencontre la suite ? Si la relation doit se poursuivre, elle se poursuivra et tant mieux. Si ce n'est le cas, nous aurons vécu au lieu d'attendre de l'autre l'étincelle (?) qui nous ouvrira les cuisses, de préférence avec le certificat de garantie ad hoc.

Et pour finir, une connexion sans désir et donc sans sexe, c'est au choix, votre meilleur(e) ami(e), une relation de couple qui apporte l'avantage, comme une colocation, de ne pas être seul(e).
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  • [+1] le 02.05.17, 22h56 par Syd_
  • [+1] +1 le 06.05.17, 20h40 par Madame Unetelle

C'est marrant parce que je me suis vraiment reconnu dans cette description.
C'est mon mode de fonctionnement, je n'ai jamais eu de coup de foudre, toutes les femmes que j'ai aimé je me suis découvert des sentiments pour elle en apprenant à les connaître, en créant une intimité alors même que ma première impression était "physiquement pas mon style".

Après je pense plus que ce mode de fonctionnement me vient de ma vision de la séduction biaisée depuis des années. Avant FTS j'avais pas conscience de la manière dont fonctionnait les choses.

Il n'empêche que j'ai encore du mal à avoir envie de femme que je ne connais pas vraiment, avec qui je ne partage rien intellectuellement / émotionnellement parlant même si physiquement elle m'attire au premier abord.

Je me bats contre cette vision afin de ne plus passer à côté d'occasions.
L'avenir me dira si à force d'avancer ma vision va changer ou si au contraire va me convaincre que c'est comme ça que je suis et puis tant pis.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Intéressant le 04.05.17, 11h33 par Jalapeno

FrenchKiss a écrit :Sans vouloir troller : ça participe d'une tendance (majoritairement féministe US*, mais largement relayée en France, notamment par des médias comme Madmoizelle) qui consiste à coller une étiquette sur tout et n'importe quoi.

* ou alors : c'est les ricains, qui peuvent pas s'empêcher de coller des étiquettes partout (parce que les étiquettes, c'est bien pratique pour anxiogéniser, puis marketer tout ça en suivant et vendre des livres, des thérapies et des séminaires)

Ce qui donne du : sapiosexuel cisgender vegan ascendant crevette qui penche à gauche.
Ce qui permet des discours comme "étant sapiosexuel cisgender ascendant crevette qui penche à gauche, j'ai même pas cherché à discuter avec lui, vu qu'il est gémeau".

Et je caricature à peine. Pas sûr que ça élève le débat, pas sûr que ça aide vraiment les gens. Perso, je prends tout ça avec beaucoup de recul ( = osef). Tu baises avec qui tu as envie de baiser, pour les raisons que tu veux (et pas forcément besoin de sur-analyser pourquoi).

My 2 cts, et je ferme ma parenthèse.
Ces étiquettes viennent souvent de milieux militants qui revendiquent le fait d'arrêter d'invisibiliser des genres, orientations qui n'ont jamais eu de reconnaissance.

Mais de mon point de vue, c'est surtout un moyen humain de créer du lien dans une société où nous n'avons jamais été aussi seuls.

J'ai lu il y a quelques jours un Tweet d'une nana suisse qui expliquait qu'elle s'était faite une amie parce qu'elles s'étaient découvert sur Twitter un genre (que je ne saurais pas du tout expliquer ou résumer tant il est nuancé) similaire, et qu'elles en avait parlé jusqu'à se rapprocher.

Le militantisme, quel qu'il soit, sous toutes ses formes, depuis le végane, jusqu'à la féministe radicale, en passant par les trolls de JVC 18-25, a une grande fonction de rassembler, mais surtout d'entrer dans un groupe pour un individu seul.

Si tu acceptes le postulat de base (doctrine, mode de vie, culture, etc.), tu as le droit d'être reconnu comme un membre du groupe. Si tu vas plus loin, tu peux même avoir de l'attention.
Et la presse, les réseaux sociaux confortent dans ce besoin, t'inclinent à entrer dans un moule pour exister.
Vrai et paradoxal, dans la mesure où tu peux entrer dans un moule qui se réclame lui-même contre le moule qu'est la norme sociale dominante. J'ai des groupes de potes chez qui la norme, le "moule", c'est de se balade en rangers avec une croix gothique autour du cou. Ils se réclament tous en marge du système, du moule, alors qu'ils ont réussi à créer une micro-société qui répond aux mêmes critères que celle qu'ils ont fui.

"Se construire en contradiction du système, c'est toujours se construire par rapport au système".
j'ai l'impression que socialement c'est la demi-sexualité qui est le plus acceptable, dans la mesure où une relation purement sexuelle est dévalorisée (ex : on ne présente pas son "plan cul" à sa famille ou ses amis) et où culturellement c'est la relation amoureuse qui est mise en avant (films, livres...)
J'ai jamais vu un profil Tinder dire "Je cherche que de la baise". Par contre, je compte pas les "Plans Q passe ton chemin mdr".

Edit : J'avais peu de temps, j'ai du me contenter de quelque chose de sommaire.

Ce refus d'être un "Plan Q" est souvent le signe révélateur d'une méconnaissance ou d'une inexpérience sentimentale et sexuelle de ceux qui le prônent, dans la mesure où une relation sexuelle suivie peut évoluer. En plus de cela, il y a l'idée sous-jacente que n'être qu'un partenaire sexuel est dégradant.

Ceci dit, il y a aussi l'idée de la recherche d'attention qui entre en jeu. Je vois souvent des profils Tinder de nanas qui "ne veulent que parler" ou "seulement des rencontres amicales", ce qui pose plusieurs questions :

- Sont-elles conscientes que l'attention qu'elles reçoivent vient exclusivement de mecs qui veulent les baiser sans l'avouer clairement ?

- Quelles problématiques cela pose-t'il vis-à-vis de nos moyens de nous faire des amis en 2017 ? De nos moyens d'expressions et de communication ?

Je mets les pieds dans le plat, mais j'ai envie de me demander si la demi-sexualité n'est pas un symptôme d'une société dans laquelle on se sert du sexe comme d'un moyen pour recevoir de l'attention, ou de l'affection.

J'aurais aimé trouver des chiffres vis-à-vis de la demi-sexualité. Et surtout, savoir s'il y a une approximation du genre de ses représentants.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Intéressant le 07.05.17, 17h16 par Nonchalance
  • [+3] Intéressant le 07.05.17, 17h41 par FK
  • [+3] Tout à fait ! le 07.05.17, 18h15 par Jalapeno
  • [+1] Intéressant le 07.05.17, 20h08 par Thedaze
  • [+3] Merci ! :) le 07.05.17, 21h24 par Popovski
  • [+2] 100% d'accord le 11.05.17, 02h31 par Haskeerlos
  • [+3] Instructif le 16.05.17, 09h26 par r-0
  • [+1] Intéressant le 16.06.17, 20h16 par Moumane
  • [+3] Post de qualité le 19.06.17, 11h40 par mistermint

[HS]

Message très intéressant Raven, qui me permet d'ailleurs de comprendre pourquoi j'ai de plus en plus de mal avec le militantisme féministe depuis un peu plus d'un an, alors que j'approuve l'écrasante majorité des revendications.

Je peux me tromper, mais je crois que le mouvement était plus ouvert il y a genre trois-quatre ans, avait plus à cœur de sensibiliser et lancer le débat.

Maintenant, j'ai l'impression que la mentalité vire plus à la chasse aux sorcières, à une attitude stalinienne cherchant à combattre l’ennemi intérieur comme extérieur, qu'au réel désir de sensibiliser un plus large public possible, à l'inviter à se poser des questions.

Je suis dans un groupe du genre, prétendant réunir "féministes et alliés", où t'as une modératrice toute-puissante qui frappe d'oprobre ceux (et celles) qui remettent en doute la pensée unique tandis qu'elle loue la "déconstruction" de ses cerbères, et leur "sens de la pédagogie" alors qu'ils se moquent et intimident ceux qui (se) posent des questions.

Ce qui est regrettable, car l'entre-soi narcissique tue la discussion au sein du mouvement, braque les gens qui à la base pourraient s'ouvrir et ne fait que donner raison aux opposants...

A ce sujet, un article de l'Elfe qui sur ce coup tape juste à 100 %.

http://lesquestionscomposent.fr/le-soci ... trademark/

Et ici, un article de Mandax, de la Tronche en Biais :

http://menace-theoriste.fr/social-justice-warrior/

L'appartenance au groupe devient plus important que la cause portée et c'est regrettable.

[/HS]

D'après les découvertes de Jacques Balthazar, spécialiste des effets des hormones sur le comportement, l'attirance sexuelle développe en grande partie son terreau au stade embryonnaire.

Pour résumer les arguments :

1) La présence de certaines maladies de dérégulation hormonales chez la mère pendant pendant la grossesse ferait passer une population témoin comptant environ 5-10% d'homosexuels à l'âge adulte, à environ 30-40% d'homosexuels à l'âge adulte, soit 3 à 4 fois plus.

2) On sait que la testostérone joue un rôle majeur dans le développement de certaines parties physiques du corps. Or chez les homosexuels, ces différences physiques sont inversées pour certaines d'entre elles : par exemple, le fonctionnement de l'oreille interne des lesbiennes est le même que celui d'un homme hétérosexuel.

Conclusion : certains pics hormonaux durant le développement embryonnaire jouent un grand rôle dans l'orientation sexuelle future, qui se déterminera tout de même selon les stimuli que l'environnement apportera à l'individu.

Les aliments d'aujourd'hui étant contaminés de perturbateurs endocriniens, on peut se poser la question quant à l'évolution de la propension de ce concept de semi-sexuel que je ne connaissais pas.

Je précise ceci n'est en aucun cas un jugement et que je ne fais que relayer les études d'un spécialiste hormonal.

Ayant quelques amis homosexuels et bisexuels, et sachant que leur orientation n'était pas un choix, mais quelque chose qu'ils ont senti et s'est imposé à eux, j'aurai plutôt tendance à trouver cela cohérent. Toujours sans jugement aucun.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Intéressant le 11.05.17, 02h22 par Haskeerlos
  • [+1] Intéressant le 11.05.17, 09h55 par voucny

Là on parle moins d'orientation sexuelle que du fait que cettaines personnes disent ne pas avoir de libido sans amour, en gros.
Ce qui me parait certainement être majoritairement un comportement acquis, probablement via des injonctions culturelles, ou une posture qui n'a rien de réelle (ie se donner un genre pour paraitre vertueux ou moins animal).
Quelques rares individus pourraient avoir le cerveau qui fonctionne différemment mais l'expérience humaine montre que c'est pas la majorité vu qu'on est capables de fourrer des chèvres aux parcmètres en passant par les pires tromblons et que les moches n'ont pas disparu...

N'oublions pas la force de l'auto-persuasion : il y a des personnes qui ont une relation très conflictuelle au sexe et qui vont avoir besoin de se sentir en sécurité, donc de se sentir accepté par l'autre sur d'autres plans avant de pouvoir envisager la sexualité.
C'est une forme d'hyper contrôle je pense, qui repose moins sur une réalité physique que sur une entrave psychologique.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Intéressant le 11.05.17, 08h33 par Apheleia
  • [+1] Intéressant le 11.05.17, 09h37 par Jalapeno
  • [+1] Pertinent le 11.05.17, 13h43 par Onmyoji
  • [+1] Instructif le 16.05.17, 09h31 par r-0

Raven a écrit : Je mets les pieds dans le plat, mais j'ai envie de me demander si la demi-sexualité n'est pas un symptôme d'une société dans laquelle on se sert du sexe comme d'un moyen pour recevoir de l'attention, ou de l'affection.

C'est exactement ça, la fille qui met en avant ce règlement quand à sa sexualité n'a souvent pas conscience que de fait elle marchande son corps. Pire encore elle revoie l'idée que son corps est ce qu'elle a de plus précieux à offrir, au détriment de sa personnalité qu'elle sous-évalue elle même par ce mécanisme.
Une telle faiblesse mise en avant est même un véritable signal pour les fameux PN dont elles sont en général les premières victimes, car elles montrent qu'elles n'ont pas la capacité de repérer par elles-mêmes ceux qui pourraient profiter d'elles (selon leur schéma de pensée) et s'imaginent qu'en collant un panneau "méchants s'abstenir" ça va être efficace.

Après, vu la pauvreté du mécanisme de défense, faut pas avoir un jugement méprisant, ce sont souvent des filles qui ont morflé, donc pas la peine d'y voir un moyen de contrôle sur les hommes, juste une façon à côté de la plaque de se protéger, un truc dérisoire qui risque précisément de leur apporter les problèmes qu'elles veulent éviter.

L'ennemi intime quoi..
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+3] Tout à fait ! le 11.05.17, 09h12 par Mr.Smooth
  • [+2] Constructif le 11.05.17, 11h32 par Apheleia
  • [0] Intéressant le 16.06.17, 20h19 par Moumane

Après il est aussi possible que certaines personnes soient sincères et bien dans leur tête, et adoptent quand même cette ligne de vie par ressenti. N'y voyons pas toujours le fait de coincées du cul et autres abimées de la vie.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Effectivement le 11.05.17, 19h34 par Perlambre
  • [+1] +1 le 13.05.17, 12h00 par voucny
  • [+1] Oui le 16.06.17, 20h19 par Moumane

Tu as raison de nuancer Onmyoji, je parlais principalement de celles dont la présentation est teintée de négatif, ça se sent.

C'est vrai qu'il y en a aussi qui ont une présentation sympa et qui glissent le "plan cul s'abstenir" à la fin, mais en général quand on y met les formes (et qu'on leur plaît) elles peuvent se laisser tenter.
Là pour le coup c'est un moyen de contrôle mais sain, qui reste raisonnable.

Plusieurs filles avec qui j'ai couché via un SDR m'ont montré le type de message qu'elles recevaient... alors déjà quand il faut en éplucher une centaine ça peut calmer, sachant que la plus-part tombent à côté (c'est le jeu) tout en restant sympathiques, il y a quand même un bon nombre de messages tapés directement avec la bite sur le clavier par des types qui n'essayent même pas de séduire.
Effectivement on comprend qu'elles aient envie de filtrer.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Absolument le 11.05.17, 15h54 par Sathinelilly

Et si nous nous mettions aussi dans la tête de certains mecs, bien dans leur peaux et pas prêts à baiser à tout prix ?
Sont-ils coincés pour autant ?
N'ont-ils pas fait les expériences qui les amènent à chercher plus qu'un coït aussi agréable soit-il ? Et même sans expériences, ne peuvent-ils souhaiter autre chose ?
Et je précise de suite, ils peuvent être intéressants autant physiquement qu'intellectuellement.
Le choix. Laissons à tous le choix. Et si le choix de l'autre ne nous convient pas, passons à d'autres horizons sans le taguer de mal baisé ou pas assez open.
Parce que en fait, notre extraversion sexuelle peut déplaire, autant en prendre conscience ;)
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Post responsable le 11.05.17, 21h01 par Onmyoji
  • [+2] 100% d'accord le 12.05.17, 02h38 par RosieRosette
  • [+1] +1 le 13.05.17, 12h01 par voucny
  • [+1] Pertinent le 16.06.17, 20h20 par Moumane

Message très intéressant Raven, qui me permet d'ailleurs de comprendre pourquoi j'ai de plus en plus de mal avec le militantisme féministe depuis un peu plus d'un an, alors que j'approuve l'écrasante majorité des revendications.
Je me suis fais une réflexion depuis que je suis avec ma nana actuelle. Dans ses années de lycée, parce qu'elle manquait de confiance en elle, elle s'est mise en couple avec un gamin assez weirdo. Il s'est révélé qu'il lui tapait dessus, et l'humiliait de toutes les façons possibles (jusqu'à des trucs assez hardcore). En sortant de ce couple archi-toxique, quand elle a cherché à se faire aider (porter plainte au commissariat parce qu'il la violait pendant qu'ils étaient ensembles), elle a compris ce qu'était le "patriarcat", un système fait par les hommes, pour les hommes, réalité indéniable selon moi. Les flics ont juste rigolé, et lui ont expliqué que ce n'est pas un viol si c'est ton mec.

Sortie "abimée" de cette relation, c'est là qu'elle s'est questionnée sur la place des femmes dans notre société, et c'est de là que lui vient son engagement féministe.

Mon ex, c'était un schéma rigoureusement identique.

Le point de tout ça ? L'engagement féministe est en grande partie porté par des nanas abimées. Parce que c'est le fait de se sentir couler dans une société à qui ça n'importe pas ou qui nie la réalité de leur douleur qui fait naître l'engagement de lutter contre des discriminations qui existent.
Plusieurs filles avec qui j'ai couché via un SDR m'ont montré le type de message qu'elles recevaient...
Du côté de ma nana, les mecs de son Tinder (et c'est une population à trois chiffres dont je parle), c'est finalement assez peu de "queutards". Entre 1 et 5% à vue de nez. Une grande partie des messages qu'elle recevait était beaucoup plus de l'ordre du "Salut, ça va ?", "Tu fais quoi comme études ?", "Coucou", etc.
N'oublions pas la force de l'auto-persuasion : il y a des personnes qui ont une relation très conflictuelle au sexe et qui vont avoir besoin de se sentir en sécurité, donc de se sentir accepté par l'autre sur d'autres plans avant de pouvoir envisager la sexualité.
Tout-à-fait. Je reste toutefois convaincu que c'est aussi une question d'expériences. Les profils sur des sdr/adr qui mentionnent "Pas de plans cul" sont souvent ceux de jeunes personnes, parfois à peine majeures (parfois même pas, la fraude à ce niveau étant monnaie courante).
Et si nous nous mettions aussi dans la tête de certains mecs, bien dans leur peaux et pas prêts à baiser à tout prix ?
Sont-ils coincés pour autant ?
Alors, là, c'est un peu déformer ce que je dis, parce que c'est retirer l’élément du contexte. Je ne pointe pas du doigt les nanas qui n'ont pas envie d'avoir une ou plusieurs aventures.

Je pose la question de pourquoi une nana qui arrive sur une application de rencontres (et je mets de côté celles qui sont là pour parler/recevoir de l'attention) se met en tête l'idée qu'il faut qu'elle refuse catégoriquement les aventures, pour se focaliser sur quelque chose de "sérieux".
Et même sans expériences, ne peuvent-ils souhaiter autre chose ?
Si tu te poses vraiment la question, une grande partie des mecs qui ont peu/pas d'expérience refusent les aventures parce qu'ils ont peur de sortir de leur zone de confort. Ils craignent d'être jugés comme seuls partenaires sexuels par la personne avec qui ils auraient une relation. Ils se disent ainsi que si leur partenaire est "commit" dans une relation "sérieuse", il y aura une affection telle qu'elle ne les jugera pas sur le critère objectif de la performance.
Après, vu la pauvreté du mécanisme de défense, faut pas avoir un jugement méprisant, ce sont souvent des filles qui ont morflé, donc pas la peine d'y voir un moyen de contrôle sur les hommes, juste une façon à côté de la plaque de se protéger, un truc dérisoire qui risque précisément de leur apporter les problèmes qu'elles veulent éviter.
Pas toujours. Souvent, ce sont aussi des filles (et je dis bien filles parce que c'est lié à l'âge et à la maturité selon moi) qui sont abreuvées d'une représentation du sexe datée. Une représentation du sexe comme sale. Cette fameuse vieille idée selon laquelle à chaque fois qu'une femme a un nouveau partenaire sexuel, sa "valeur" baisse.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Intéressant le 16.06.17, 20h23 par Moumane
  • [+2] A lire le 15.11.17, 14h12 par Ash

Pour rebondir sur la fin de ton post Raven, cette baisse de valeur inversement proportionnelle au nombre de partenaires sexuels pour une femme est malheureusement largement entretenue par des mecs à qui la comparaison aux autres gars pose problème.

Alors que franchement, une femme qui a de l'expérience est un atout non négligeable !
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Tout à fait ! le 13.05.17, 12h04 par voucny
  • [0] +1 le 15.11.17, 14h12 par Ash

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