Vie de couple quasi-inexistante : comment y remédier ?

Note : 34

le 14.01.2014 par stannis

76 réponses / Dernière par voucny le 06.12.2016, 20h46

C'était plus simple du temps de papa & maman. Pour celles et ceux qui veulent échanger autour de la vie de couple et des relations, et des différentes formes que tout ça peut prendre. Polyamour ou monogamie, relations libres, jalousie, engueulades dans la cuisine, routine, infidélité, la totale.
Après maintes hésitations, j'en viens à m'inscrire sur ce forum où j'ai pu constaté toute la richesse des réponses des intervenants (même si je me sens très en décalé et "vieu jeu" sur pas mal de points...), pour aborder la situation de mon couple.

Posons le problème essentiel : moi et ma compagne formons un couple en apparence heureux, stable, amoureux ; nous sommes ensemble depuis 4 ans désormais, et connaissons même le bonheur d'avoir un petit garçon adorable. Tout va donc pour le mieux...
.. sauf que nous n'avons pour ainsi dire pas de relations sexuelles. Ou si peu.

Pour donner un ordre idée, on dira que depuis que depuis que nous sommes ensemble, la moyenne des rapports est d'un tous les mois, et encore je ne compte pas la longue période d'abstinence totale avant et après accouchement (soit quasiment un an où il n'y a eu strictement rien de sexuel entre nous).

C'est une situation qui n'est pas nouvelle : il n'y a jamais eu de véritable "libération" à ce niveau-là, à l'exception de deux ou trois brèves périodes où nous étions parvenus à enchaîner plusieurs rapports plein de promesses ; des accalmies m'ayant donné plein d'espoir (et qui contribuent à me rendre confiant pour l'avenir), mais qui se sont terminées aussi rapidement qu'elles sont venues (avec toute la frustraction que cela génère). Pour le reste, la plupart de nos rares rapports furent laborieux et pas vraiment mémorables ; elle passive, moi hésitant et maladroid, me sentant presque coupable d'avoir envie d'elle.

Pour expliquer cette situation, il serait incomplet et réducteur de tout mettre sur son dos. Mais disons tout de même que le problème central réside dans son manque d'envie, et la perception qu'elle a du sexe dans le cadre d'un couple.
Après plusieurs années à subir la situation sans vraiment en parler, nous avons enfin pu entamer un vrai dialogue sur ce sujet.

Elle m'affirme avoir toujours eu ce problème. Je présume qu'elle me cache des choses, qu'elle a eu avoir quelques périodes plus "fastes" avant moi (et je n'ai pas envie de savoir), mais je la crois dans les grandes lignes : son manque d'envie et son problème vis à vis du sexe sont quelque chose d'assez profondément ancrés en elle, et elle a connu les mêmes soucis avec d'autres avant moi. Lorsque nous abordons le sujet, elle en vient rapidement aux larmes ; d'un coté - et c'est un point très positif - elle me rejoint sur l'importance et la necessité des relations sexuelles ; elle se sent coupable de n'avoir quasiment jamais envie, d'avoir un problème avec ça, et espère pouvoir surmonter cette difficulté. Mais de temps à autres elle me sort des phrases qui trahissent un problème psychologique assez profond avec le sexe : un "plaisir égoîste masculin", quelque chose de "pas sain dans un couple", qui n'est "pas conforme à l'image qu'elle se fait d'elle". Paradoxalement, elle m'a avoué à demi-mots que c'est quand les sentiments entrent en jeu que le sexe lui pose problème... ce serait visiblement plus facile si je n'étais pas son compagnon mais plutôt un amant de passage.

Quelques points annexes qui peuvent avoir leur importance :
1) Elle est ma première véritable partenaire sexuelle, (quand je dis que je suis vieux jeu...), tandis qu'elle a par contre a eu de très nombreux partenaires avant moi. Il en résulte un déséquilivre évident au niveau de "l'expérience", et surtout de la perception que l'on a du sexe : j'ai un regard neuf là-dessus, positif voire naîf (sexe dans un couple = plaisir mutuel, complicité et rapprochement), alors que pour elle cela remue visiblement des choses beaucoup moins positives. Pour mon manque d'expérience, elle m'a affirmé plusieurs fois que ce n'est vraiment pas le problème ; j'ai tendance à la croire du reste, car si ce n'était que ça, il suffirait d'essayer plus souvent. Par contre, il est certain que c'est un cercle vicieux dans la mesure où avec si peu de rapports, c'est comme si on repartait du début à chaque fois, et je reconnais être du coup un piètre amant...
2) Depuis que nous sommes ensemble, elle a pris du poids, et a ainsi perdu de "sa superbe". Moi je la trouve toujours très attirante et cela ne diminue pas le désir que j'ai pour elle (le poids est dans l'ensemble "réparti aux bons endroits" on va dire...) ; mais je sais qu'elle en souffre beaucoup, et je me doute que cela a une incidence importante sur nos rapports (par exemple, elle éteint quasiment toujours la lumière avant nos rapports, et ne me permets quasiment jamais de la voir nue). J'aimerais, pour elle avant tout, qu'elle puisse résoudre ce problème, mais c'est aussi un sujet sensible qui ne semble pas en passe de se résoudre.
3) Je ne l'ai jamais "forcée" d'aucune manière, et elle a de toutes façons été assez claire sur le fait que ce serait la pire des choses à faire (visiblement, par le passé c'est ce qu'elle a fait et elle a eu ensuite des blocages violents). Je reconnais qu'il m'arrive de mal réagir parfois - surtout dernièrement -, quand après une soirée très agréable pour nous, le tout se termine sur un pudique "bonne nuit" du bout des lèvres... mais je crois que dans l'ensemble j'ai été d'une grande patience et compréhension sur ce problème. J'ai en revanche sans doute une responsabilité sur le fait que je n'arrive pas à susciter cette envie.
Ma question au final serait : comment parvenir à lui redonner envie ? Comment lui faire comprendre dans son fort intérieur que le sexe dans un couple est une chose saine, nécessaire à tous les deux ? (si besoin, je peux bien sûr donner plus de détails sur les points que je n'ai pas abordés)

Je suis prêt à changer des choses sur ma façon de me comporter, à remettre en cause certaines mauvaises habitudes que je peux avoir. Sans pour autant devenir quelqu'un d'autre, je voudrais réussir à "sexualiser" notre couple, à mettre le sexe au coeur de notre relation.

Je me doute qu'il n'y a pas de remèdes miracles à cette situation, et que c'est nous de trouver la solution qui nous convienne.
Mais s'il ya une chose que je suis convaincu, c'est que je veux VRAIMENT y remédier, non pas un but égoïste, mais pour nous deux et la solidité de notre couple. Je crois que nous avons été coupables tous les deux - et moi le premier - d'avoir laissé pourrir la situation plusieurs années, en se réfugiant dans ce qui allait entre nous (à peu près tout le reste) et en se disant que pour le sexe, cela finirait bien par s'arranger. Mais je me rends bien compte que laisser traîner les choses ne résoud rien, et que si je reste confiant pour l'avenir, je suis décidé à ce que cela change, pendant qu'il en est encore temps.

En m'excusant d'avoir été un peu long, je vous remercie d'avance pour tous les conseils ou commentaires que vous auriez, quels qu'ils soient.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Courage le 14.01.14, 20h48 par amelia
  • [0] Courage le 15.01.14, 00h33 par Raven
  • [0] Courage le 14.08.14, 02h58 par Lenny2stras

(je répond un peu vite, je viendrai éditer mon post plus tard).

Une fois éliminer des raisons physiologiques et médicales parfaitement identifiées : grande fatigue (bébé qui se réveille 15 fois par nuit), stress, rapport douloureux pour quelle que raison que ce soit, grossesse (là tout est possible, y compris n'importe quoi) ou allaitement (dame nature étant prévoyante les hormones de l'allaitement calme sérieusement la libido :wink: ).

La libido en berne c'est souvent toujours le signe qu'autre chose ne tourne pas très rond.

D'ailleurs tu le décris assez bien : ta compagne semble avoir quelques soucis :
1) soucis d'image d'elle-même (se send trop ronde, peu à même de susciter ton désir, bloquée à l'idée que tu la regardes, etc.).
2) soucis et idées préconçues sur ce que doit être le sexe dans le cadre d'un couple "respectable" et d'autant plus maintenant qu'elle est mère.
3) ce qu'elle a vécu ou non et ce qu'elle en a pensé avec ses ex (à te lire, il semble y avoir des choses pas très nettes là aussi)

Mon conseil serait d'essayer de voir toi et avec elle ce que tu peux, et ce qu'elle peut, faire pour améliorer les points 1 et 2 ci-dessus (elle a besoin de ton aide et de ton soutien), de traiter le point 3 (en lui demandant ce qu'elle aime ou pas, par exemple), mais aussi de vérifier qu'il n'y a rien d'autre qui cloche entre vous deux.


Idées pour le point 1 : tu la désires toujours, tu la trouves belle, telle qu'elle est (c'est bien ce que tu as dis) ... donc qu'elle déstresse un peu à ce sujet, le mannequin tout mince, très jeune et complètement retouchée du magazine féminin est irréaliste et destructeur (retour à la réalité :wink: ); mais aussi, il faut que tu puisses lui dégager du temps (entre le boulot et le bébé) pour qu'elle puisse s'occuper d'elle (sport ou autre) sans s'en sentir coupable si elle en a envie et besoin (à toi de lui présenter comme ça).

Idée pour les points 2 et 3 : discussions, dialogue, énoncé de ton avis, écoute du sien, ce qu'elle aime au niveau sexe, ce qui la bloque, ce qu'elle ne veut pas et pourquoi, etc. (et ça ne semble pas le plus simple, d'autant qu'elle ne voudra peut être pas te parler de certaines choses, courage, ça peut prendre du temps !)


S'il ne s'agit QUE des points que tu sembles avoir soulevé, c'est peut être "curable".

Pour le reste, j'ai tendance à être de plus en plus pessimiste quant aux améliorations possibles (3615-MyLife coup-de-blues-au-feminin-vt32850.html)
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] +1 le 14.01.14, 23h18 par Sathinelilly

Par rapport à ce que t'as déjà dit @384400blues, j'ajouterais que concernant son image, n'hésite pas à la complimenter, lui dire qu'elle est jolie, que cette robe/jupe/ce chemisier lui va bien et au moment opportun lui dire qu'elle te fait envie. Une femme a besoin de se sentir désirée pour avoir envie de faire l'amour, je suis sûre que je ne t'apprends rien!
Si tu te contentes de lui dire que sa prise de poids ne te dérange pas, ce n'est pas suffisant. (je ne dis pas que c'est ce que tu fais, c'est juste au cas où :) )

Et surtout, tu as vraiment mille fois raison de ne pas laisser pourrir la situation, évidemment le dialogue est ultra important, sois patient, à l'écoute et prudent : choisis bien tes mots (ne t'agace pas, ne lui donne pas l'impression que tu lui fais des reproches). Je sais que c'est facile à dire, beaucoup moins à faire. Votre couple est "jeune" et moi j'aurais plutôt tendance à être optimiste. Courage!
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Ca va mieux en le disant le 17.01.14, 13h00 par Marco Polo

Merci pour vos sages et intéressants retours.

Je pense que l'on peut écarter les conséquences de la grossesse comme cause principale du problème (même si cela peut être un facteur additionnel de difficulté), car cette situation existe depuis le début ; ça n'a pas spécialement "empiré" depuis la naissance de notre enfant, étant donné que ça n'a jamais vraiment décollé (je mets de coté la grossesse proprement dite, période un peu spéciale). De plus, nous parvenons (c'est en tous cas mon point de vue) à avoir suffisamment de moments à nous, potentiellement propices à des moments intimes ; et elle m'a également déjà affirmé qu'elle ne souhaitait pas s"'enfermer dans un rôle de mère", qu'il était tout aussi important pour elle de se sentir belle et d'avoir une vie de couple heureuse. Donc de ce point de vue je ne pense vraiment pas que l'arrivée de cet enfant ait un effet négatif (peut-être le contraire même, je trouve que cela nous rapproche).

Sur ses "rondeurs" (elle dramatise evidemment son cas, elle est loin d'être obèse), je lui ai déjà dits à de nombreuses reprises que ce n'était pas un problème pour moi, que je ne voulais de toutes façons pas un "profil mannequin", et que j'y trouvais même de nombreux avantages. Mais j'ai l'impression que ce discours ne fonctionne pas, car l'image qu'elle a d'elle même c'est une fille mince et jolie ; et quand je la complimente sur ce qu'elle est actuellement, elle a tendance à l'interprêter comme un "je te plais juste parce que j'ai des gros seins". Donc j'en suis venu à la conclusion qu'il était dans notre intérêt commun qu'elle réussise à retrouver son poids d'antan (ou en tous cas s'en rapprocher). Je suis décidé à l'aider sur ce sujet autant que je le peux (la convaincre de faire du sport, soigner notre alimentation commune, etc...), mais le sujet est evidemment sensible (surtout sur le sport). A moi de savoir trouver le juste milieu, pouvoir l'aider sur ce sujet sans qu'elle ait l'impression que je la force.

Mais ce souci d'image du sexe est je crois l'obstacle le plus important ; et je pense que j'ai effectivement un travail important d'écoute et de dialogue à ce sujet (confronter mon point de vue "idéaliste" sur la question à ses convictions négatives enfouies en elle). Mais je dois aussi réussir à susciter l'envie, le désir, bref à plus me comporter comme son homme, et non pas seulement comme le père de notre enfant. La lecture de ce forum, entre autres, me donne des pistes à étudier, même si le plus difficile est de faire le lien entre la théorie générale et sa propre personnalité / ses facultés.

Quand au dernier point (son passé sexuel), j'avoue qu'au vu de ma situation, je ne peux pas faire grand chose pour l'instant, car le sujet est trop sensible pour moi : je n'ai pas eu d'autres partenaires qu'elle, et évoquer son passé sexuel m'est extrêmement douloureux, en tous cas tant que nous n'aurons pas réussi à débloquer au moins partiellement le problème entre nous. Par contre, oui, sans évoquer spécifiquement ce passé, il est certain que je dois être plus à l'écoute de ce qu'elle aime au niveau du sexe, et ce qui la bloque. Il y a déjà eu quelques avancées ces derniers temps ; par exemple, elle est un peu obsédée par l'idée d'être "forcée" à un rapport sexuel, du coup toutes les approches trop directes sont à proscrire, en tous cas pour l'instant. Il me faut sans doute aborder ces sujets plus souvent, et agir en conséquence.

Après, il est possible qu'il y ait d'autres causes que celles que j'ai mentionnées, tout ceci n'étant que mon point de vue, de ce que j'ai pu en conclure de ses réactions et surtout de nos discussions.

Tout ceci est très pesant au quotidien, et en particulier dans les périodes où je m'y investis le plus (je peux facilement être "dans mon monde", et minimiser ces problèmes ; mais en générant beaucoup de frustration et en laissant mourir à petit feu notre vie de couple). Mais j'avoue être dans l'ensemble optimiste, car j'ai un petit coté idéaliste qui me fait dire : ce n'est pas possible d'avoir trouvé LA femme qui me plait, d'être conscient du problème, d'être capable de se remettre en question sur ce qui ne va pas, et pourtant d'échouer au final ?

stannis, je manque de temps pour te répondre longuement mais j'essaierai de repasser pour le faire.

juste 2 remarques :
stannis a écrit :Quand au dernier point (son passé sexuel), j'avoue qu'au vu de ma situation, je ne peux pas faire grand chose pour l'instant, car le sujet est trop sensible pour moi : je n'ai pas eu d'autres partenaires qu'elle, et évoquer son passé sexuel m'est extrêmement douloureux, en tous cas tant que nous n'aurons pas réussi à débloquer au moins partiellement le problème entre nous.
Il faut que tu parviennes à dépasser ça, elle le ressent probablement.
Ce serait pas mal d'avoir des avis masculins sur ce topic et notamment pour ce point.
stannis a écrit :Il y a déjà eu quelques avancées ces derniers temps ; par exemple, elle est un peu obsédée par l'idée d'être "forcée" à un rapport sexuel, du coup toutes les approches trop directes sont à proscrire, en tous cas pour l'instant.


Là comme te l'a dit @384400blues, il y a peut être un truc pas très net là dedans et dont elle ne t'a jamais parlé.

mauvaise manip :x

stannis a écrit :Après plusieurs années à subir la situation sans vraiment en parler, nous avons enfin pu entamer un vrai dialogue sur ce sujet.
Est-ce seulement du dialogue entre vous deux ou bien êtes-vous allez voir un professionnel? Si non, ne serait-ce pas un pas dans la bonne direction que d'exposer le problème à quelqu'un de qualifié?
C'est fout comme parfois on s'enferme dans un cercle vicieux avec des oeillères alors qu'une oreille attentive extérieure peut éventuellement proposer une ou plusieurs pistes pour un changement.

stannis a écrit :ce serait visiblement plus facile si je n'étais pas son compagnon mais plutôt un amant de passage.
Ca me donne le sentiment à travers tes écrits que tu n'es pas/plus un challenge pour elle. Tu es acquis et vous vous êtes enfermés dans une routine de couple (même si évidemment c'est très réducteur ce que j'avance puisque je ne connais pas votre vie).
Même si c'est un peu plus compliqué (...psychologie de la femme quand tu nous tiens...), une femme qui aime son homme a en général le désir de le combler (elle ne devrait pas trop à se forcer en plus); d'une part parce qu'elle en a envie et d'autre part afin qu'il n'aille pas voir ailleurs. Mais encore une fois, il y a parfois de comportements féminins qui sont des mystères pour un homme.

Vous avez fait un bon premier pas en communiquant entre vous. Par contre, il faudrait faire progresser les choses car ta vie va devenir un enfer à force de ronger ton frein.

Bon courage.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Absolument le 23.04.16, 02h43 par Onmyoji

Merci pour ces nouvelles réponses.
Est-ce seulement du dialogue entre vous deux ou bien êtes-vous allez voir un professionnel? Si non, ne serait-ce pas un pas dans la bonne direction que d'exposer le problème à quelqu'un de qualifié? C'est fout comme parfois on s'enferme dans un cercle vicieux avec des oeillères alors qu'une oreille attentive extérieure peut éventuellement proposer une ou plusieurs pistes pour un changement.
Non, pour l'instant il ne s'agit que de dialogue entre nous, mais cela me semble déjà un énorme pas, si l'on considère que nous n'en parlions quasiment jamais jusqu'alors (ou alors dans des moments inadaptés, lorsqu'il y a de la tension ou de la frustration dans l'air). Je n'exclus effectivement pas de lui proposer de recourir à un professionnel (psychologue pour couples j'imagine ?) si la solution en s'arrange pas d'ici quelques mois (et je pense qu'elle n'y serait pas opposée) ; mais je préfère pour l'instant que nous essayions de le résoudre par nous-même, sachant que la situation actuelle me paraît propice à des changements et évolutions majeures.
Il faut que tu parviennes à dépasser ça, elle le ressent probablement.
Ce serait pas mal d'avoir des avis masculins sur ce topic et notamment pour ce point.
Je suis conscient que c'est effectivement un obstacle, qui est de mon coté pour le coup. Chaque fois que le sujet de son passé sexuel / amoureux est abordé (directement ou indirectement), cela génère de la tension. Mais pour tout dire, j'ai justement pris un rendez-vous pour le psychologue sur le sujet... Donc, je sais que je dois dépasser et accepter certaines choses, et que cela sera bénéfique pour nous deux ; mais sur ce sujet cela risque de prendre un peu de temps.
Là comme te l'a dit @384400blues, il y a peut être un truc pas très net là dedans et dont elle ne t'a jamais parlé.
Sans doute... je sais par exemple qu'un de ses anciens compagnons était très insistant et qu'elle a fini par se "forcer" pour avoir des rapports, ce qui a du laisser des traces (expliquant sans doute en partie son obession de ne "jamais avoir à se forcer"). Mais comme je le dis, je ne peux pas trop creuser le sujet pour le moment ; cela viendra en son temps.
Ca me donne le sentiment à travers tes écrits que tu n'es pas/plus un challenge pour elle. Tu es acquis et vous vous êtes enfermés dans une routine de couple (même si évidemment c'est très réducteur ce que j'avance puisque je ne connais pas votre vie).
Même si ce n'est que mon sentiment, je ne crois pas trop à ce scénario, car cela dure depuis le tout début. Bien sûr, nous avons une vie assez stable, avec une certaine routine qui s'installe (comme tout couple je pense au bout de plusieurs années) et je sais que je dois (nous devons) lutter contre ça. Mais je dirais que suite à nos discussions, nous avons justement tous deux un "challenge", qui consiste à réussir à bâtir une vie de couple vigoureuse. Je m'appuie sur ses propres déclarations en la matière pour croire que c'est une volonté partagée et sincère. Bien sûr, je ne suis certain de rien...

@stannis, tu sembles, vous semblez, ta compagne et toi, vouloir faire tout ce qu’il faut pour atteindre votre objectif : la vie de couple vigoureuse (j’aime beaucoup cette expression !)

-Vous en discutez : c’est essentiel
-Tu as identifié et admis tes blocages, tu as même pris un rdv pour évoquer ce sujet avec un professionnel
-Ta compagne est décidée, elle aussi, à lutter contre la routine et à parler avec toi de ses propres blocages.

C’est très bien, vous obtiendrez la confiance,"le confort" nécessaire mais votre plan d’action reste néanmoins un peu bancal parce que le sexe, c’est aussi et surtout l’envie physique irrépressible de l’autre.
Je ne sais pas quelles sont vos habitudes physiques (en dehors des rapports sexuels) mais je pense qu'il faudrait au quotidien, essayer de retrouver des attitudes sexuées l’un envers l’autre : des mots, des gestes qui permettraient d'instaurer/réinstaurer une tension sexuelle entre vous.

Les articles et certains messages sur le forum au sujet de la sexualisation (même si pas exactement adaptés à ton cas) devraient t’inspirer :wink:

Quelques nouvelles de ma situation.

J'ai donc consulté un psychologue, avec pour objectif de réussir à faire la part des choses quant à son passé, ce qu'elle a vécu avant moi et ma difficulté à l'accepter / le mettre de coté ; mais en fait, même si ce n'était pas mon but la séance s'est très rapidement orientée sur le problème majeur de notre couple, à savoir l'absence ou quasi-absence de sexe entre nous. Il me paraît assez clair en fait que tout dérive de là, en tous cas qu'il s'agit du problème majeur contaminant le reste. La psychologue a proposé de nous voir tous les deux, mais pour l'instant je préfère que l'on reste entre nous (ma compagne n'avait également l'air que moyennement emballée par cette idée).

Suite à cette séance, il y a eu pas mal de discussions entre nous, quelques disputes également. Des jours où je me sens très confiants pour résoudre ce problème, et d'autres où je perds espoir et baisse totalement les bras.

Mais on peut dire que cela semble déboucher sur du positif et du constructif. Nous nous sommes notamment mis d'accord sur une phase "expérimentale", qui rejoins totalement ce qui tu dis SathineLilly (et ce que m'a conseillé la psychologue également) : avant de penser au sexe proprement dit, il s'agit de retrouver de la complicité physique entre nous, qui était tombée au plus bas ; nous ne nous embrassions quasiment plus (sauf aux rares moments des rapports sexuels), et seules les caresses les moins sexuées (cheveux, dos...) étaient tolérées, le reste déclenchant chez elle des réactions d'auto-défense du type "s'il fait ça, c'est qu'il voudra ensuite un rapport sexuel, et je ne veux pas être forcée, donc je le repousse".

Comme elle fait un blocage sur le sexe, l'idée est de se dire clairement : pas de sexe les deux prochaines semaines, quoi qu'il arrive ; mais par contre, soyons plus proches au quotidien, retrouvons le plaisir de s'embrasser, de se caresser, d'être proches physiquement l'un de l'autre. On peut espérer qu'une fois la proximité physique retrouvée, l'envie d'aller plus loin dominera pour tous les deux (bon, pour moi ce n'est pas cette envie qui manque, mais des années de célibat m'ont appris à me modérer !).

Pour l'instant, cela semble plutôt prometteur, puisque nous retrouvons visiblement le plaisir simple de s'embrasser vraiment, ou d'être enlacés l'un à l'autre. Ce n'est bien sûr qu'une étape (et je dois sans doute faire attention à ne pas vouloir aller trop vite), mais je reste intérieurement confiant sur une évolution positive (en même temps je n'ai pas le choix, car sinon c'est la déprime profonde !).

Je vous tiendrai au courant de l'évolution de la situation, mais je reste bien sûr toujours à l'écoute de tout conseil / commentaire.

avant de penser au sexe proprement dit, il s'agit de retrouver de la complicité physique entre nous, qui était tombée au plus bas ;
Oui, je pense que c’est primordial même si effectivement, ce n’est qu’une étape. Le but de tout ça c’est de rendre cette complicité physique et ultérieurement l’envie de sexe, naturels.
J'ai donc consulté un psychologue, avec pour objectif de réussir à faire la part des choses quant à son passé, ce qu'elle a vécu avant moi et ma difficulté à l'accepter / le mettre de côté ; mais en fait, même si ce n'était pas mon but la séance s'est très rapidement orientée sur le problème majeur de notre couple, à savoir l'absence ou quasi-absence de sexe entre nous.

Et donc, vous n’avez pas vraiment abordé le sujet du passé sexuel de ta compagne qui semble te perturber ?

J’ai lu sur le forum d’autres témoignages d’hommes qui sont également gênés de savoir qu’ils n’ont pas été les premiers et même perturbés d’apprendre que leur ex puisse avoir des rapports avec un autre bien après la fin de leur relation. Et ce sentiment est partagé par des hommes dont la compagne n’était pas forcément « leur première fois ».

Je me demande si la difficulté d’accepter le passé/le futur sexuel de l’autre est un sentiment typiquement masculin ?

Le sujet a bien été abordé, c'était même le sujet d'entrée, mais il est vrai que rapidement cela a "dérivé" sur la situation du couple. En fait, j'ai même essayé d'y revenir à plusieurs reprises, mais cela me paraissait alors assez évident que c'était surtout une conséquence directe de notre problème de couple. Du coup cela n'a été abordé qu'assez superficiellement (peut-être que je devrais me focaliser dessus lors de la seconde séance).

C'est sûr que je reste sensible sur le sujet, et que c'est justement dans les moments où je suis un peu démoralisé que des images négatives sur ce passé me montent à la tête et m'obsèdent (et on remerciera Facebook sur ce sujet...). Mais je pense que la cause principale vient en grande majorité de cette frustration sexuelle ; cette idée qu'entre nous, il n'y a finalement pas eu grand chose dans ce domaine ; et quand je suis franchement dans le négatif, j'en viens à penser que finalement elle a donné à d'autres ce qu'elle me refuse, qu'elle refuse donc de me considérer en tant qu'homme, qu'elle souhaite maintenant se "ranger avec un bon père de famille" maintenant qu'elle a profité de son passé, etc... (des pensées assez injustes je pense, sachant qu'elle a à priori toujours eu un problème avec le sexe)

Mais je suis à peu près persuadé que le jour où nous aurons une vie sexuelle épanouie, des souvenirs et moments complices vécus tous les deux, alors ce passé sexuel deviendra beaucoup plus anecdotique ; peut être même un sujet de plaisanterie (ce que j'espère). Sans doute qu'il subsistera toujours une petite blessure au fond de moi sur le sujet - car le déséquilibre entre nous est trop important - mais je pense que cela peut devenir très secondaire.

Ce qui me fait dire ça d'ailleurs, c'est que cette "jalousie du passé" ne s'exprime qu'au niveau sexuel. J'accepte sans trop de soucis l'idée qu'elle ait pu avoir d'autres hommes avant moi (bon, ça me fait un petit pincement au coeur quand même, mais ça va), passé des moments plus ou moins privilégiés avec eux, éprouvé des sentiments pour eux, etc... bref des domaine non-sexués où en tant "qu'homme de sa vie", je me sens comblé et où j'ai le sentiment de la combler. Mais je ne peux pas avoir ce sentiment au niveau sexuel, d'où la difficulté à l'accepter.

Peut-être qu'il y a une histoire de fierté et d'égo masculin derrière tout ceci (c'est ce qu'elle m'a déjà dit au cours d'une de nos disputes), mais je pense qu'au vu de notre situation assez particulière (déséquilibre au niveau du passé + peu de sexe entre nous) c'est finalement assez "normal". A moi par contre de ne pas me laisser dévorer par ça, d'y penser le moins possible et de vivre dans le présent plus que le passé. C'était finalement le conseil (de bon sens certes) de la psychologue, que je m'efforce de suivre dans la mesure du possible.

Merci de m'avoir répondu de façon plus détaillée sur ce point en particulier, je t'avoue que ça m'aide aussi à saisir certains comportements de mon mari que je n'avais pas compris et même auxquels je n'avais pas prêté attention sur le moment...

Peut être que ta sensibilité sur ce sujet est une simple conséquence du problème global en effet et que trop de focaliser dessus serait finalement plus contre-productif qu'autre chose..

Tiens nous au courant!

Petite mise à jour de ma situation, même s'il n'y a rien de bien nouveau sous le soleil.

J'ai passé un second rendez-vous avec la psychologue, qui ne fait que confirmer le fait que "mon problème" lié à son passé est avant tout une conséquence de cette situation. J'essaie donc de ne plus y penser (même si je refais parfois des rechutes violentes, que je garde pour moi toutefois), pour me focaliser sur le problème numéro un de la cause de toutes ces frustrations (l'absence de relation sexuelles).
Du coup, l'entretien s'est focalisé sur notre couple, et les moyens pour parvenir à débloquer la situation. Mais il est clair qu'il faudrait qu'elle ait son point de vue pour ça (c'est ce qu'elle suggère, mais je ne crois pas qu'elle serait disposée à ça en ce moment). Je pense arrêter ces consultations pour le moment, car je me sens un peu impuissant à discuter de ses blocages qui ne sont pas les biens et que je ne comprends pas.

Notre dernière relation sexuelle remonte à plus d'un mois désormais.

Je vois bien une légère progression en ce qui concerne la proximité physique au quotidien (petits massages, caresser le dos ou les cheveux, être blottis l'un contre l'autre...), mais il y a toujours un blocage violent de sa part dès que les caresses deviennent un tant soit peu "sexuées" (dès que j'ai le malheur de toucher ses fesses, et je n'ose même pas les seins). Elle me reproche plus ou moins de lui "mettre la pression" (elle m'a dit à un moment "tant qu'il y aura de la pression il n'y aura rien"), mais j'essaie pourtant autant que je peux de ne pas la bloquer : je me restreins d'aborder le sujet trop frequemment, je ne l'aborde que quand je suis calme et détendu, et j'essaie toutes sortes de petites "astuces" pour la mettre à l'aise et tenter de faire "monter la température". Mais je ne vois aucun progrès de ce coté-là : l'envie n'y est pas de son coté, et ne décolle pas.

Hier matin par exemple : réveil plutôt agréable et complice, je lui fais un massage, je commence (naturellement) à avoir envie d'aller plus loin, et frôle légèrement ses fesses avant de revenir sur le dos... et là c'est comme si elle se mettait à me hurler "STOP ! ". Je m'arrête donc, j'essaie gentiment de ne pas lui en tenir rigueur, et lui demande plus tard dans la journée les raisons de ce blocage. Réponse : "J'étais bien jusqu'à un moment où j'ai senti de la pression du fait que j'ai senti que tu avais envie ".

Bref : rester positif et garder confiance...

Je suis revenu à ton message initial!
son manque d'envie et son problème vis à vis du sexe sont quelque chose d'assez profondément ancrés en elle, et elle a connu les mêmes soucis avec d'autres avant moi. Lorsque nous abordons le sujet, elle en vient rapidement aux larmes ; d'un coté - et c'est un point très positif - elle me rejoint sur l'importance et la necessité des relations sexuelles ; elle se sent coupable de n'avoir quasiment jamais envie, d'avoir un problème avec ça, et espère pouvoir surmonter cette difficulté.


Elle a peut-être vécu des choses difficiles par le passé qui compliquent son rapport au sexe et à l'intimité. Dans tous les cas tu ne peux pas faire de thérapie à sa place.

Pense également à relativiser, contrairement au mythe, la plupart des couples ne baisent plus très souvent au bout de quelques années. Cela ne veut pas dire qu'ils ne s'aiment pas.

Salut Stannis,

stannis a écrit : Hier matin par exemple : réveil plutôt agréable et complice, je lui fais un massage, je commence (naturellement) à avoir envie d'aller plus loin, et frôle légèrement ses fesses avant de revenir sur le dos... et là c'est comme si elle se mettait à me hurler "STOP ! ". Je m'arrête donc, j'essaie gentiment de ne pas lui en tenir rigueur, et lui demande plus tard dans la journée les raisons de ce blocage. Réponse : "J'étais bien jusqu'à un moment où j'ai senti de la pression du fait que j'ai senti que tu avais envie ".
Le blocage de ta compagne me semble assez sérieux finalement. Et ses explications, ses réponses, ses réactions ne te permettent pas vraiment d'essayer d'aller plus loin, ni dans le dialogue, ni dans les actes. Si tu tentes quoi que ce soit, elle te reproche de lui mettre la pression...je peux me tromper mais là j'ai l'impression que tu ne peux plus avancer avec elle sans chercher d'autres solutions.

Tu dis que tu tentes des rapprochements physiques, est ce qu'elle en tente, elle?
Ce n'est pas l'impression que j'ai, à te lire. Dans tes posts précédents, tu expliquais, qu'elle semblait pourtant vouloir améliorer la situation comme toi. Mais tu ne peux pas le faire seul, il faut qu'elle y mette du sien. Dis lui!

Est ce que tu lui as parlé de tes entretiens avec la psy? Qu'est ce qu'elle en pense?
Pourquoi penses tu qu'elle ne voudrait pas y aller? Avec toi ou sans toi d'ailleurs.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Constructif le 06.02.14, 11h56 par Blusher

C'est en tout cas tout à ton honneur les efforts que tu fais pour faire avancer ton couple là où beaucoup aurait sans doute perdu espoir.

Je pense que tu vas dans le bon sens et que même si ça ne marche pas, tu ne regretteras pas de ne pas avoir tout fait.

Travailler sur la complicité est primordiale. Une variable qui peut jouer, c'est aussi l'environnement général, le stress qu'elle peut avoir, son alimentation, sa manière de se détendre, le manque d'activité physique, son sommeil. Tu peux aussi être attentif, lui parler de son quotidien et essayer d'agir sur celui ci pour qu'elle soit plus disponible physiquement et mentalement pour toi. On est forcément plus apte à avoir une relation sexuelle si on est en forme et si on n'a pas de souci. (peut être a t elle des carences qui bloque sa libido...)

Ce sont des questions que tu peux te poser mais discretement parce qu'elle pourrait considérer que tu la considères comme "malade" parce qu'elle n'a pas de relation.

Pour améliorer son quotidien, il te suffira de proposer des petits changements progressivement, ici et là.

Ma copine manque d'envie sexuelle par moment, et je sais que ça témoigne d'une fatigue générale ou de soucis qui s'accumulent, prendre le temps de régler tout ça peut permettre d'améliorer la situation sur le long terme.

Ensuite, il faut regarder comment se passe vos relations. Il faut aussi enlever la pression du nombre de fois et partir sur la notion de jeux. Vous n'avez pas de relations, vous jouez ensemble en partageant vos corps. Le jeu enlève la pression de la performance, du nombre... le jeu renvoie à la notion de plaisir, de joie. Connoter positivement le sexe, ça peut aussi favoriser un déblocage.

Salut,

Pour moi, si elle refuse le contact de tes mains sur ses fesses, c'est que les choses vont VRAIMENT mal.

Tout d'abords, je voulais préciser un point important que je connais de première main et qui a été confirmé par de nombreux témoignage:
si l'un des deux partenaires ne veut pas de sexe, alors utiliser sur lui la "technique de la limace" ou encore "technique de la sangsue" sera complètement conte-productif. Qu'est ce que j'appelle la "technique de la limace"? C'est celle qui consiste à se coller à son partenaire et à lui faire mille petits bisous et caresses. Quand l'autre personne n'est pas d'humeur sexuelle, cela aura un effet complètement répulsif, comme si une chose gluante venait se coller à vous.
Il faut bien comprendre que la personne en face devine facilement la motivation de ces câlins. Et si elle est dans une période de rejet de sexualité, elle va associer ces câlins à l'acte sexuelle en général et repousser les deux dans un même mouvement.
La bonne chose à faire dans ce cas là est de créer une distance, lui laisser de l'espace.
Ceci dit, rien ne garanti que l'autre va spontanément revenir vers vous si vous vous en éloignez.

Pour espérer améliorer votre relation de couple, il faut casser votre dynamique actuelle. Et ça passera nécessairement par une discussion incisive. Elle pleure? Soit. Cela ne doit pas être une excuse, pour toi ou pour elle, d'éviter la confrontation orale.

La sexualité dans un couple, ça va, ça vient. Pour moi, ça fait partie du deal. Cependant, vous n'en êtes plus là: elle refuse maintenant toute forme de contact un tant soit peu sexué. En refusant et rejetant toute dimension charnelle de votre couple, elle le détruit, de fait.
Vous êtes maintenant collocs, partenaires, amis mais certainement pas un couple dans la définition la plus générale du terme.

Actuellement, elle te refuse toute forme de vie sexuelle active. Ce n'est pas anodin, et ton désir sexuelle est légitime.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Constructif le 06.02.14, 19h21 par Hydrogene
  • [+1] +1 le 06.02.14, 20h55 par Sathinelilly
  • [+2] Ca va mieux en le disant le 16.02.14, 01h24 par Raven
  • [+1] 100% d'accord le 25.03.14, 21h11 par wayl

Ah, oui, aussi:

Elle se plaint de son poids, mais ne fais pas les efforts pour en perdre

Elle se plaint de votre manque de rapport charnelle mais ne veut pas voir un psy.

Elle a un blocage violent envers le sexe, mais rejette la responsabilité sur toi ("tant qu'il y aura de la pression, il n'y aura pas de sexe")

Il faudra bien, un jour, qu'elle affronte ses démons.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] le 25.03.14, 22h27 par MaryeL

Merci pour toutes vos réponses, que j'ai lu avec attention et qui me sont très précieuses.

Il y a du nouveau, mais juste pour répondre directement aux questions posées :
Tu dis que tu tentes des rapprochements physiques, est ce qu'elle en tente, elle?
Oui dès lors qu'ils ne sont pas sexués (se rapprocher de moi pendant qu'on regarde la TV, m'embrasser de temps en temps, me demander que je lui masse le dos, etc...), mais jamais plus. En fait, dès que les choses en viennent là (caresses qui prennent une tournure plus sexuelle), elle devient totalement passive et ne fait qu'attendre (ou me repousser).
Et pour avoir essayé de très nombreuses fois l'attitude de type "je m'éloigne d'elle, et j'attends qu'elle vienne d'elle-même", il se passe juste qu'elle ne vient pas et ça s'arrête là.
Est ce que tu lui as parlé de tes entretiens avec la psy? Qu'est ce qu'elle en pense?
Oui, je lui ai parlé bien sûr de ces entretiens. Assez longuement la première fois, beaucoup plus rapidement la seconde, car en fait elle n'aime pas du tout la tournure que ça a pris. Elle voulait avant tout que je "résolve mon problème", et la psy - à tord ou à raison - tient comme discours principal que ma fixation sur son passé découle avant tout de ces frustrations sexuelles (+ ce qui y est lié : l'idée qu'elle a donné à d'autres ce qu'elle me refuse, qu'elle ne me voit pas comme amant mais juste comme le père de son enfant, que je suis moins bien que tous ceux qu'elle a connu avant, etc...). Et donc par extension de ses blocages, ce qui dans son esprit est une façon commode de rejetter mon problème sur le sien.
Pourquoi penses tu qu'elle ne voudrait pas y aller? Avec toi ou sans toi d'ailleurs.
Si, elle n'est pas contre l'idée de consulter à deux un psy ou sexologue ; si les choses ne s'arrangent toujours pas, nous y viendrons. Mais actuellement je dois reconnaître que ce n'est pas le moment idéal (elle va recommencer à travailler sous peu, et en particulier être "séparé" de notre fils la journée)

Depuis mon dernier message, nous avons eu une discussion assez franche sur le sujet.

Le début fut très douloureux, et je m'en suis pris plein la tête : je lui mets une pression constante, elle découvre une facette très désagréable de moi qu'elle ignorait jusqu'à maintenant, plus je serai insistant et moins elle aura envie, je ne suis pas le premier à insister de cette façon et ça ne marchera pas mieux que les autres, elle en a marre de ces tabous sur son passé, elle a d'autres soucis en tête en ce moment pour lesquels je ne prête aucune attention , etc...

Nous vivons décidemment les choses differemment, tant je m'estime au contraire dans la retenue, que je suis parvenu (plus ou moins, mais je m'y attele) à mettre loin au fond de ma tête son passé sexuel, que j'attends de longs jours avant de ré-aborder le sujet (ce qui a tendance à me déprimer et donc de l'affecter au quotidien, je le reconnais), et que je n'ai jamais rien tenté d'un tant soi peu pressant physiquement.

Mais bon. Le but du dialogue, c'est aussi d'avoir le ressenti de l'autre et d'essayer de s'y adapter, peu importe qu'il soit juste ou non. Ce n'est pas un sujet où le rationnel est dominant (y compris pour moi d'aileurs). Heureusement, au fur et à mesure de la conversation, le ton a baissé, et les collères et accusations se sont stoppées. Et c'est là que c'est devenu enfin constructif, très constructif je dirai même.

En fait, il semblerait que son gros problème, c'est la pénétration. Elle n'a jamais aimé ça, avec moi comme avec d'autres. Il lui arrive bien de ressentir des envies, mais au final cela se traduit par de la douleur physique, et une absence ou quasi-absence de plaisir (tout au plus le sentiment de "combler un besoin", mais sans plus). Avec le temps et l'accumulation de ces mauvaises expériences, elle associe automatiquement la pénétration au désir égoîste de l'homme, dont le seul objectif à travers les préliminaires et ce qui s'en suit est d'arriver à ses fins, systématiquement désagréables pour elle. Hors, pour elle la pénétration est l'acte sexuel ; c'est la finalité et un passage obligatoire. Et donc, si je commence à approcher mes mains sur ses fesses ou ses seins, c'est forcément dans l'intention (égoiste, masculine, etc..) d'en arriver à la pénétration. D'où le blocage immédiat.

Elle reconnaît aussi qu'il lui arrive bien d'avoir des débuts d'envies, mais qu'elle se bloque alors instinctivement dès qu'elle ressent l'envie masculine. Et que même quand elle accepte d'aller plus loin, elle reste "contractée". Avec le stress en plus, cela ne facilite pas la pénétration, qui en devient douloureuse (même si nous utilisions du lubrifiant dernièrement). Elle émet aussi l'idée que nous ne serions pas forcément "comptabibles" au niveau de nos organes, ce dont je doute tout de même.

Par contre, après l'avoir questionné plus en détails sur ce ses envies, elle m'avoue qu'elle a très franchement aimé les fois où j'y suis allé avec la langue. De même qu'elle apprécie les préliminaires et caresses de toutes sortes. On pourrait résumer les choses en disant qu'elle se considère comme "clittoridienne" et pas du tout "vaginale". En lui soumettant l'idée que l'on puisse avoir des rapports sexuels n'impliquant pas de pénétration, et en particulier l'idée par exemple que cela pourrait se terminer sur un cunni, sa réaction est d'abord un peu gênée, dans le genre, non c'est injuste pour toi, il faut forcément avoir ensuite l'union sexuelle ; mais en lui affirmant que ça ne me pose pas de problème de "donner" sans forcément recevoir (en tous cas sans pénétration) pour l'instant, elle semble voir les choses totalement différemment (et l'image de "l'homme-objet" lui plait :))

Donc, nous avons convenu d'une chose : on bannit la pénétration, pour l'instant en tous cas et le temp qu'il faudra. On va chercher à avoir une sexualité sans pénétration, en tous cas tant qu'il y a ce blocage violent lié à l'association "envie de l'homme => envie de pénétration => douleur et égoïsme masculin". S'il est clair dans sa tête que la pénétration n'aura pas lieu / que je tenterai rien / que je ne ferai aucun reproche ensuite, peut-être alors que ce blocage disparaîtra, ou sera moins fort. Et j'ai bon espoir (il le faut !) qu'on puisse ainsi commencer à se connaître vraiment sexuellement, qu'elle puisse se lacher plus. On verra plus tard si on peut ensuite passer une autre étape, mais à la rigueur c'est secondaire pour le moment. Si dans les prochaines semaines on pouvait déjà avoir plusieurs rapports de ce type, ce serait déjà un énorme pas.

De mon coté, je dois aussi faire tout mon possible pour la rassurer sur les points qui l'inquiètent, et faire en sorte qu'elle ne ressente pas de pression sur le sujet.
Je dois aussi éviter de trop me focaliser là-dessus (à y penser toute la journée, à m'énerver en pensant à ses réactions, etc...), à être peut-être un peu plus patient, sans remettre en cause bien sûr mon intention générale de résoudre ce problème.

Voilà où nous en sommes donc. Je vous tiendrai au courant dans tous les cas de la suite des évènements.

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